Anciennes familles de Provence
     

 

(d') Ailhaud
de Castelet, Vitrolles, Brisis, Luzerne


 

 

Originaires de Castellane et de même souche que les Ailhaud de Méouille, les Ailhaud de Castelet et de Brisis, installés dans la bourgeoisie protestante de Lourmarin vers 1638, ont été anoblis par charge de secrétaire du roi en 1745, et reçurent le titre de baron de Castellet en 1758.

Leur ascension tient à la fortune fulgurante de Jean Ailhaud (1675-1756) chirurgien de Lourmarin, inventeur d’une poudre médicinale universelle, dite poudre d’Aillaud, qui connut un très grand succès (purgatif composé de suie et de scammonée). Selon certains historiens, cette affaire fut « la plus fructueuse du XVIIIe siècle » et, en tout cas, l’une des réussites commerciales les plus éclatantes de son temps. Utilisant une réclame immense et s’appuyant sur le réseau des prêtres missionnaires, il exporta son remède partout, de sorte qu'il n'y eut pas une ville en France ni en Europe, et jusqu’en Amérique, dit-on, qui n’eut sa poudre Ailhaud.

Grâce à sa fortune, Jean Ailhaud fit l’acquisition des terres de Castellet, Montjustin et Vitrolles en Luberon en 1753, et se fit construire un hôtel particulier à Aix (hôtel d’Ailhaud, 6 rue Mignet). Son fils Jean-Gaspard d’Ailhaud (1719-1779), docteur en médecine et baron du Castellet, poursuivit l’œuvre de son père et publia plusieurs ouvrages en faveur de son remède. Selon le témoignage d’un contemporain, sa fortune à sa mort était estimée à plus d’un million de francs, ce qui faisait de lui « l’un des plus riches seigneurs de la Provence » (lettre du régisseur de Marseille, BdR 42E2). Son frère, l’Abbé du Castellet, nommé grand vicaire de Carpentras, acheta en 1751 la baronnie d’Entrechaux, ainsi que plusieurs terres dans les Baronnies. Le fils de Jean-Gaspard, Jean-Pierre-Gaspard d’Ailhaud (1747-1800), capitaine général des guides, camps et armées du roi, mena grand train, partageant son temps entre Paris et la Provence, et s'endetta jusqu'à la ruine en 1783.

Plusieurs auteurs ont retracé la fortune des Ailhaud, citons en particulier : Marie-Christine Haussy, « La famille Ailhaud aux XVIIIe et XIXe siècles : une dynastie de médecins pionniers du commerce international » in Terre d’Eygues, bulletin de la Société d’études nyonsaises (n°48-49, 2012), et Robert Caillet, L’Affaire la plus fructueuse du XVIIIe siècle. Le Remède universel du Docteur Ailhaud, Paris, 1954.

La famille d’Ailhaud forma, à partir de la Révolution, trois branches principales : l’aînée, d’Ailhaud Castelet (le patronyme est écrit traditionnellement avec un seul L), installée à Vitrolles et la Tour d’Aigues, a continué avec distinction l’exercice de la médecine jusqu’à nos jours. Cas singulier dans l’histoire de l’aristocratie, elle compte de fait parmi les plus anciennes lignées de médecins français. La seconde, qui prit le nom d’Ailhaud de Brisis, s’est installée à Nyons où Antoine d’Ailhaud de Brisis (1784-1867) fut médecin et adjoint au maire de sa commune, député et conseiller général de la Drôme. Sa postérité est aujourd’hui toujours représentée par un rameau dans le pays de Dombes. La troisième branche, connue sous le nom d’Ailhaud de Luzerne, se fixa à Céreste et Montjustin où elle a occupé les premières fonctions municipales, et s’est fondue dans la branche aînée en 1886.

Armes : de gueules à trois têtes de lion arrachées d'or, au chef cousu d'azur chargé d'un soleil d'or. Identiques à celle des Ailhaud de Méouille.

Louis Ailhaud, conseiller au siège d’Aix, issu d’un rameau fixé en cette ville, fit enregistrer pour armes à l’Armorial : d’azur à la fasce d’argent accompagnée de trois étoiles d’or. Son père, Théophile Ailhaud, bourgeois d’Aix, portait des armes similaires, les étoiles étant remplacées par des merlettes.


II – Laurent AILHAUD (fils de Pierre marchand) né vers 1540 à Castellane, épouse par contrat du 5 février 1559 Honorade VARRAGES de Draguignan, d’où :
   
III – Claude alias Claudon AILHAUD marchand orfèvre habitant de Draguignan, épouse par contrat du 11 juillet 1593, Jehanne de NEUFVILLE fille de Julien. D’où:

  1. Louise AILHAUD baptisée le 6 novembre 1594 à Draguignan (parrains Mathieu Bonet et Guilhaume Vallentin, marraines Louise Audibert et Honorade Carbonnel).
  2. Estienne AILHAUD marchand et maître orfèvre de Draguignan, épouse le 28 juin 1621 en l’église de Draguignan, Minerve MARTIN fille d’Honorat et de Catherine GIBOIN. Marraine de sa petite-fille en 1661. D’où :

    1. Charles AILHAUD baptisé le 2 janvier 1622 en l’église collégiale de Draguignan (parrain Charles Poitevin avocat en la cour, marraine Marguerite de la Valette dame de Penafort).
    2. Achille AILHAUD baptisé le 6 août 1623 en l’église collégiale de Draguignan (parrain Achille Fedon avocat, marraine Angélique de Villeneufve).
    3. Marguerite AILHAUD baptisée le 15 février 1625 en l’église collégiale de Draguignan (parrain capitaine Anthoine de Saint-Aubin, marraine Marguerite de Medicy sa femme).
    4. Louise AILHAUD baptisée le 6 avril 1627 en l’église collégiale de Draguignan (parrain Jacques de Laurens, marraine Louise de Chabaud).
    5. Anne AILHAUD baptisée le 4 février 1629 en l’église collégiale de Draguignan (parrain Bernard Canet, marraine Anne Pasquet).
    6. Honorade AILHAUD baptisée le 26 août 1630 en l’église collégiale de Draguignan (parrain Anthoine Garcin, marraine Louise Aillaud).
    7. Jacques AILHAUD marchand orfèvre de Draguignan, baptisé le 1er août 1632 en l’église collégiale de Draguignan (parrain Jacques Pellerin, marraine Magdeleine Pasquet), décédé le 17 novembre 1701; épouse le 23 mai 1660 en l’église de Draguignan, Lucrèce VITALIS fille de feu Jean et de Catherine RENEGAT. D’où :

      1. Cécile AILHAUD baptisée le 8 juin 1661 en l’église collégiale de Draguignan (parrain Honoré Maria, maître chirurgien, marraine Minerve Martin), épouse le 17 janvier 1689 en ladite église, Jean MARTEL bourgeois, fils de feu Balthasar et d’Honorade RAIBAUD.
      2. Claire d’AILHAUD baptisée le 1er mars 1665 en l’église collégiale de Draguignan (parrain François de Raymondis, marraine Claire d’Héricy).
      3. Honorade AILHAUD baptisée le 11 juin 1667 en l’église collégiale de Draguignan (parrain Honoré Muraire, marraine Honorade Vitalis sa femme).
      4. Angelin AILHAUD épouse le 14 février 1689 en l’église collégiale de Draguignan, Louise SARDON fille d’Antoine, maître chirurgien, et de Marguerite MARIA, en présence d’Antoine Parian, bourgeois, Joseph Parian son fils, Jean Martel bourgeois, beau-frère de l’époux, Claude Caussemille, Me Pierre André Roux notaire royal et autres.
      5. Marguerite AILHAUD épouse le 13 mars 1703 en l’église collégiale de Draguignan, Claude RENOUX travailleur, fils de feu Honoré, et de Magdeleine SAURINE, du lieu de Villecrose, en présence de Pierre Ravel, Jean-Pierre Vial, Jacques Vial et Angelin Aillaud, le père de l’épouse prénommé Jean et qualifié travailleur.

    8. Pierre AILHAUD né et ondoyé le 2 novembre 1624, cérémonies le 21 décembre suivant en l’église de Draguignan (parrain Pierre d’Aillaud sieur de Méouilles, marraine Catherine de Lisle femme d’Estienne Brun avocat).
    9. Catherine AILHAUD baptisée le 10 mai 1637 à Draguignan (parrain François Roux, marchand, marraine Catherine Pollonie).
    10. Isabeau AILHAUD baptisé le 16 septembre 1638 en l’église de Draguignan (parrain Me Louis Canety apothicaire, marraine Isabeau Borrelle).
    11. Jeanne AILHAUD baptisée le 13 octobre 1640 en l’église collégiale de Draguignan (parrain Boniface Pasqueti conseiller du roi au siège de Draguignan, sieur d’Esperel, marraine Jehanne Flotte de Meaux sa femme).
    12. Gaspard AILHAUD baptisé le 29 janvier 1646 en l’église collégiale de Draguignan (parrain Gaspard de la Tour, sieur de Tourtour, marraine Magdeleine de Périer veuve de Mr le lieutenant de Malmoisson).

  3. Anthoine qui suit,
  4. Catherine AILHAUD baptisée le 8 juin 1605 en l’église collégiale de Draguignan (parrain maître Blaise Abert, marraine Jeanne Boutet sa femme).
  5. Magdeleine AILHAUD baptisée le 27 décembre 1607 en l’église collégiale de Draguignan (parrain Pierre Laurens, écuyer de Draguignan, marraine Magdeleine d’Albertas), épouse le 7 juin 1628 en ladite église, Jean Joseph DARBOUSSIERE, maître orfèvre d’Aix, fils de feu Pierre, et de Marguerite FIGUIERE.
  6. Louise AILHAUD baptisée le 24 février 1611 en l’église collégiale de Draguignan (parrain François Pasquety marchand, marraine Louise Pasquette sa fille).
  7. Jeanne AILHAUD baptisée le 14 juin 1613 en l’église collégiale de Draguignan (parrain Pierre Aillaud sieur de Méouille, marraine Louise Baron).
  8. Françoise AILHAUD baptisée le 7 août 1614 en l’église collégiale de Draguignan (parrain Jean Nicolas Gilles, marraine Jeanne Pasquet).

IV - Anthoine AILHAUD marchand orfèvre à Aix et à Lourmarin où il se fixe par son mariage, bourgeois, protestant, né vers 1600 à Draguignan, décédé en 1673; épouse le 11 juillet 1638 à Castellane, suivant contrat du même jour (Jean Monestier, not. Lourmarin), Magdeleine de SAVOURNIN née le 25 février 1621 à Lourmarin, fille de Théophile, bourgeois, et d’Anne de MEOLHON ; l’époux est assisté d’Estienne Ailhaud, son frère, en présence d’Henry Martin, sieur de Beaurepaire. D’où :

  1. Anne AILHAUD baptisée le 5 juillet 1640 à Lourmarin, décédée dans la nuit du 13 février 1681 et inhumée le même jour, épouse Hercule MONESTIER notaire royal, bourgeois de Lourmarin, né le 20 juillet 1628, inhumé le 16 août 1684, fils de Jean et de Jeanne SAMBUC.
  2. Magdeleine AILHAUD épouse Alexandre MONESTIER, né le 23 février 1634 à Lourmarin, frère d’Hercule.
  3. Jean qui suit,
  4. Théophile auteur d’un rameau à Aix.
  5. Jeanne AILHAUD épouse par contrat du 11 juillet 1662 à Lourmarin, Jean de BARBEYRAC docteur en droits, avocat en la cour, juge de la baronnie de Céreste, fils d’Henry, écuyer de Saint-Martin de Castillon, et de Julie de BAILLE.
  6. Jacques auteur d'un rameau à Lourmarin.
  7. Antoine AILHAUD bourgeois de Lourmarin, protestant, abjure avant 1686, né 4 novembre 1649 à Aix, inhumé le 29 octobre 1686 à Lourmarin, épouse 1) avant 1669, Magdeleine SAMBUC. 2) le 12 mars 1684 au temple de Lourmarin, Marie-Magdeleine PAYAN, baptisée le 12 juin 1661 à Orange, fille d’André, et de Judith CHAUVET. D’où postérité (rameau présent à Lourmarin fin du XVIIIe siècle).

V - Jean AILHAUD bourgeois de Lourmarin, protestant, abjure vers 1685, né vers 1640, décédé le 26 août 1703 à Lourmarin, épouse par contrat du 7 janvier 1665 à Marseille (Pierre Rampal, not.), Anne BAGUET décédée le 13 août 1709 à Berre, inhumée le lendemain, fille de Pierre, marchand bourgeois de Marseille, et d’Anne PRAT, l’époux assisté de Théophile Ailhaud, son frère, et d’Hercule Monestier, notaire, son beau-frère, l’épouse de François Prat, marchand, son ayeul. D’où :

  1. Pierre AILHAUD né le 2 février 1670, baptisé le 15 mars en l’église réformée de Lourmarin (parrain Pierre Charron directeur des domaines du roi en Provence, marraine Jeanne Ailhaud sa tante, laquelle signe Jeanne Aillaud).
  2. Magdeleine AILHAUD née le 2 juillet 1671 à Lourmarin, baptisée le lendemain en l’église réformée (parrain Jacques Ailhaud, son oncle, marraine Magdeleine Sambuc femme d’Antoine Ailhaud).
  3. Anne AILHAUD née le 17 novembre 1672 à Lourmarin, baptisée le 20 novembre en l’église réformée (parrain Pierre Baguet, bourgeois de la Coste, son oncle, marraine Olympe de Silvestre femme de Dominique Savornin), décédée dix jours plus tard.
  4. Judith AILHAUD née le 11 novembre 1673, baptisée le surlendemain en l’église réformée de Lourmarin (parrain Jacques Ailhaud, son oncle, bourgeois, marraine Anne Maurice sa tante).
  5. Jean qui suit,
  6. Anne AILHAUD née le 9 décembre 1676, baptisée le 13 en l’église réformée de Lourmarin (parrain Etienne Villet, ministre du saint évangile, marraine Anne Ailhaud femme d’Hercule Monestier notaire) ; épouse par contrat du 23 février 1696 à Lourmarin (Chartroux, not.), Jean-Henry de BARBEYRAC son cousin, juge de Céreste, fils de Jean.
  7. Judith AILHAUD baptisée le 17 février 1679 en l’église réformée de Lourmarin (parrain Dominique Savornin, son oncle, marraine Judith Savornin sa tante).
  8. François AILHAUD né le 2 mars 1681 à Lourmarin, baptisé le 7 mars en l’église réformée (parrain François Baguet, de Massillargues en Languedoc, son oncle, marraine demoiselle Villette femme de Me Baguet, de Marseille, sa parente).
  9. Antoine AILHAUD né le 8 mai 1682 à Lourmarin, baptisé le même jour en l’église réformée (parrain Antoine Baguet, de Massillargues en Languedoc, son oncle maternel, marraine Anne Massard veuve de Daniel Sambuc), épouse le 14 juillet 1706 à Lourmarin, Anne CORGIER née le 17 mai 1686 audit lieu, fille de Guillaume et de Françoise PAYAN.
  10. Marie AILHAUD née le 2 mars 1684 à Lourmarin, baptisée le 13 mars suivant, inhumée le 12 août 1686.
  11. Marguerite AILHAUD née le 19 mai 1686 à Lourmarin, baptisée le surlendemain en l’église paroissiale (parrain Pierre Ailhaud, marraine Magdeleine Ailhaud), décédée le 8 juin suivant.
  12. Jean-François AILHAUD né le 27 janvier 1689 à Lourmarin, baptisé le 3 février suivant en l’église paroissiale (parrain Jean Ailhaud, marraine Anne Ailhaud son frère et sa sœur).
  13. Marguerite AILHAUD née le 9 septembre 1690 à Lourmarin, baptisée le même jour en l’église paroissiale (parrain Jean Ailhaud, marraine Magdeleine Ailhaud, son frère et sa sœur).

VI - Jean AILHAUD bourgeois de Lourmarin et chirurgien, étudiant à l’université de Montpellier, exerce d'abord à Cadenet, puis est reçu docteur en médecine de l’université d’Aix, invente une poudre purgative dite « poudre d’Ailhaud » qu’il présente comme un remède universel, et qui fait son immense fortune (il publie en 1748 un Traité de l’origine des maladies et de l’usage de la poudre purgative), fait construire un hôtel particulier à Aix (rue Mignet), achète une charge anoblissante de conseiller secrétaire du roi en la chancellerie près le parlement de Provence (provisions du 4 juin 1745), acquiert les terres de Castellet, Montjustin et Vitrolles de Louis-Paul de Brancas (1753), au prix de 200.000 livres et 6.000 d’épingles, reçoit du roi le droit de prétation sur ces terres (lettres patentes du 1er novembre 1753); né le 6 janvier 1675 à Lourmarin, baptisé le 13 en l’église réformée (parrain Hercule Monestier, notaire royal, marraine Rose Bus femme de Me Baguet, de la Coste), décédé le 30 août 1756 à Vitrolles ; épouse le 19 mars 1705 en l’église de Lourmarin, suivant contrat du lendemain (Jean Gabriel Guiran, not. Cadenet), Anne SAMBUC fille de Pierre, protestant, et de feue Anne MONESTIER, en présence d’Henri de Barbeyrac, beau-frère du futur, Jacques Ailhaud, oncle paternel, Daniel Sambuc frère de l’épouse et autre Daniel Sambuc son oncle, l’époux assisté de sa mère, d’Henri de Barbeyrac son beau-frère, et de Jacques Ailhaud son oncle, l’épouse assistée de son père qui lui constitue 5000 livres de dot, de Louise Sambuc sa marâtre, Daniel Sambuc son frère, et autre Daniel Sambuc son oncle, et Jérémie Baguet son oncle maternel, contrat passé en la bastide de Daniel Genoux, de Cadenet. D’où :

  1. Pierre AILHAUD né le 5 mai 1712 à Pertuis, baptisé le lendemain en l’église dudit lieu (parrain Pierre Sambuc, son ayeul, marraine Louise Sambuc).
  2. Denis AILHAUD de VITROLLES dit l’Abbé de Vitrolles, prêtre d’Aix, curé de Crillon, chanoine de l’église collégiale de Glandevès, nommé en 1765 prieur curé de la paroisse de Fontaines d’Ozillac et archiprêtre de Cosnac en Saintonge (Charente-Maritime), fait rénover à ses frais l’église Saint-Martin d’Ozillac en 1768 ; né le 7 février 1714, baptisé le lendemain en l’église de Pertuis (parrain Denis Sambuc, docteur en droit, marraine Anne d’Ailhaud), décédé le 31 juillet 1781 à Fontaines, inhumé le lendemain dans le sanctuaire de son église « après avoir rempli sa carrière dans le saint ministère avec le zèle le plus ardent et le plus infatigable… ses paroissiens perdent un père tendre et bienfaisant qui a versé touts les revenus de son bénéfice dans le sein des pauvres ou dans son église dont il est le restaurateur etc. ».
  3. Louise AILHAUD née le 9 janvier 1716 à Pertuis, baptisée le même jour en l’église paroissiale (parrain Joseph Ailhaud, marraine demoiselle Ailhaud sa sœur).
  4. Jean AILHAUD né le 10 avril 1718 à Pertuis, baptisée le même jour en l’église paroissiale (parrain Denis Sambuc, avocat en la cour, marraine Jeanne Sambuc).
  5. Jeanne d’AILHAUD épouse le 23 février 1740 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Jean-François MICHEL, marchand apothicaire et chimiste, bourgeois, fils de Jean et de Thérèse RAYNAUD. D’où postérité (famille Michel des Ramades).
  6. Jean-Gaspard qui suit,
  7. Marguerite AILHAUD baptisée le 21 avril 1721 en l’église de Lourmarin, sa mère s’y étant réfugiée à cause de la contagion sévissant à Pertuis (parrain Pierre Avon, bourgeois de Cadenet, marraine Marguerite de Penna de Sambuc).
  8. Pierre-Henry AILHAUD né le 23 septembre 1723, baptisé le lendemain en l’église d’Eyguières (parrain Pierre Henry Girard, de Lourmarin, marraine Jeanne Marie Lieutaud Maurice), décédé le 26 juin 1725 à Aix, inhumé paroisse de la Madeleine.
  9. Louis d’AILHAUD dit l’Abbé d’Ailhaud ou l’Abbé du Castelet, prêtre, curé de la paroisse de Crillon, grand vicaire de Carpentras, achète en 1761 d’André de Fogasse de la Bastie la baronnie d’Entrechaux, puis en 1770 de François-Hélène de Caritat de Condorcet celles de la Roche-sur-le-Buis, Alauzon-la-Garde, Bouvières, Chaudebonne, l’Estelon, et le domaine de Roquefavour à Ventabren de M. d’Antoine-Venel ; il teste en faveur de son frère Jean-Gaspard d’Ailhaud le 2 mai 1776 (Bernard et Rol, not. Crillon), fait de nombreux legs et institue la création d’un hôpital dans son château d’Entrechaux et d’une école ; né le 10 janvier 1726 à Aix, baptisé le même jour en l’église Sainte-Madeleine (parrain Louis Ailhaud, conseiller du roi, marraine Marguerite Alphan), décédé le 17 janvier 1777 à Crillon.
  10. Catherine AILHAUD née en 1728, décédée à Aix, inhumée le 29 novembre suivant en l’église Saint-Jean du faubourg.

VII - Jean-Gaspard d’AILHAUD chevalier, baron de Castellet, seigneur de Vitrolles, Montjustin, puis d’Entrechaux, la Roche-sur-le-Buis, Alauzon, Bouvières, Chaudebonne à la mort de son frère, de Roqueshautes et Beaurecueil (achat du 19 septembre 1777), etc., docteur en médecine agrégé en la faculté d’Aix, émancipé par son père le 13 juillet 1744 (Gilles, not.), poursuit l’œuvre de son père et publie sept ouvrages (dont la Médecine universelle prouvée par le raisonnement et démontrée par l’expérience en 1765), succède à son père dans l’office de conseiller secrétaire du roi, maison, couronne de France en la chancellerie près le parlement de Provence (provisions et lettres de survivance du 2 juillet 1757), créé baron du Castelet (lettres patentes de novembre 1758), obtient l’exemption des droits d’entrée, sortie et circulation de sa poudre (arrêt du Conseil d’Etat du 25 avril 1769, lettres patentes du 21 juin 1769, arrêt renouvelé le 26 décembre 1773), et l’autorisation de la distribuer dans tout le royaume (lettres patentes données à Versailles le 15 mars 1772), nommé gouverneur de la ville et du comté de Forcalquier, rend hommage pour ses biens le 20 novembre 1775, teste le 27 août 1778, il signe le baron de Castelet, son portrait a été peint par Arnulphy et gravé par Cousin ; baptisé le 18 juin 1719 à Pertuis (parrain Pierre Monestier, marraine Louise Carbonnier), décédé le 11 novembre 1779 à Crillon, épouse le 5 juillet 1746 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille, suivant contrat signé le 3 juillet en la maison du sieur Icard (Boyer, not.), Anne-Luce ICARD âgée de 17 ans, fille de feu Pierre, négociant de Marseille, et de Marguerite ROUX, l’épouse autorisée de sa mère et de Gaspard Rogon son curateur, et dotée de 15.000 livres comme légataire de son père (1742), et de 9.000 livres de sa mère et de son frère, l’époux donataire de la charge de secrétaire du roi de son père. D’où :

  1. Jean-Pierre Gaspard qui suit,
  2. Joseph Pierre Christophe d’AILHAUD de VITROLLES chevalier, né le 25 juillet 1749 à Aix, baptisé le même jour en l’église Sainte-Madeleine (parrain Pierre Icard, marraine Anne Sambuc), décédé après 1804.
  3. Henry Louis Denis d’AILHAUD de MONTJUSTIN chevalier, seigneur de Bouvières, Chaudebonne, l’Estelon et autres places, né le 8 juillet 1751 à Aix, baptisé le lendemain en l’église Sainte-Madeleine (parrain Jean Henry de Barbeyrac, marraine Anne Sambuc), décédé en 1829. Sans alliance.
  4. (Louis) Théophile (Gaspard) auteur de la branche de Luzerne.
  5. Louise Anne d’AILHAUD de VITROLLES née le 2 octobre 1758 à Vitrolles du Luberon, baptisée le lendemain en l’église dudit lieu par messire l’abbé du Castelet son oncle, curé de Crillon (parrain Jean-Pierre Gaspard d’Ailhaud, écuyer, son frère, marraine Anne Sambuc d’Ailhaud, sa grand-mère).
  6. Louise Anne Luce d’AILHAUD de VITROLLES née le 2 octobre 1763 à Vitrolles, décédée le 16 mars 1837 à Carpentras, épouse 1) le 16 mai 1775 en la chapelle de l’Immaculée Conception à Crillon, (Claude) Auguste (Maurice) de CATELLAN de CAUMONT, dit le Comte de Catellan, ancien chevalier de Malte et commandeur de Saint-Gilles, natif de Nîmes, fils de Jean-Louis, chevalier, comte de Caumont en Armagnac, seigneur du Pin, Saint-Aromex, Gaichanes etc., conseiller au parlement de Toulouse, et de Marguerite de ROUSSEL de SAINT-AMANS, bénédiction accordée par messire Louis d’Ailhaud, curé de Crillon, oncle de l’épouse, laquelle reçoit 100.000 fr. de dot. Le comte de Catellan meurt égorgé par des brigands, avec son frère Roger, en son château de Tavel près Nîmes, en 1795, crime qui eut un grand retentissement mais resta impuni. 2) le 22 février 1801 Jean-Paul Alexandre Siffrein de GEORGES de CABANIS né le 2 juillet 1768 à Carpentras, décédé le 27 juillet 1826 en la maison de santé de Saint-Rémy-de-Provence, fils de Jean Etienne Antoine Xavier, capitaine au régiment de Quercy, maire de Carpentras, et de Marie-Thérèse Claire de PELLOUTIER de GIGONDAS.
  7. Louis (André) d’AILHAUD d’ENTRECHAUX appelé aussi le Chevalier de Roquefavour, médecin à Aix, commercialise à Paris une contrefaçon de poudre d’Ailhaud, est également musicien et directeur de la maîtrise de Saint-Sauveur d’Aix, rentier, né le 28 février 1769 à Vitrolles, baptisé le 4 mars suivant en l’église paroissiale par son oncle Louis d’Ailhaud, curé de Crillon, baron d’Entrechaux (parrain André Mouret avocat en la cour et juge de Castelet, marraine Dorothée Perraud de Raspaud), décédé le 4 octobre 1852 à Aix, sans alliance.

VIII – Jean-Pierre Gaspard d’AILHAUD de CASTELET chevalier, baron de Castellet et d’Entrechaux, seigneur de Vitrolles, Montjustin, la Roche-sur-le-Buis, Alauzon, la Garde et autres lieux, chevau-léger de la garde ordinaire du roi, colonel de cavalerie, reçu en la charge de capitaine général des guides, camps et armées du roi, grand maréchal des logis de la maison du roi, obtient l’érection de la terre d’Entrechaux en baronnie (1771), vit à grand train et s’endette, est ruiné en 1783, nommé inspecteur en chef de l’armée départementale sous la Révolution, vend son domaine de Laverne et la Garde (28 août 1795), est aussi reçu médecin ; né le 18 août 1747 à Aix, baptisé le lendemain en l’église Sainte-Madeleine (parrain Jean Ailhaud, conseiller secrétaire du roi, son grand-père, marraine Marguerite Roux Icard sa grand-mère), décédé le 18 septembre 1800 à Arles ; épouse le 19 février 1771 à Entrechaux (Vaucluse), (Anne Marguerite) Thérèse de CARITAT de CONDORCET, baptisée le 12 décembre 1750 à Condorcet, fille de François Hélaine, comte de Condorcet, baron de Piles, seigneur de la Roche-sur-le-Buis, Estelon et autres places, commandant de chevau-légers du pape, et d’Anne d’HERAIL de BRISIS, mariage béni par l’Abbé d’Ailhaud, baron d’Entrechaux son oncle, qui lui fait don d’une somme de 100.000 livres. Marguerite de Condorcet est légataire d’une partie des biens de son père par acte du 11 mars 1782 (Mouret, not. Peypin d’Aigues), et créancière de son mari, alors endetté, elle obtient séparation de biens par jugement du tribunal de Valence du 17 mars 1796, meurt le 19 avril 1813 à Vitrolles. D’où :

  1. (Gaspard Louis) Joseph d’AILHAUD d’ENTRECHAUX né et ondoyé le 4 janvier 1772 à Vitrolles, cérémonies de baptême le 23 février suivant en l’église paroissiale administrées par messire Louis d’Ailhaud, prêtre curé de Crillon, baron d’Entrechaux, seigneur de la Roche-sur-le-Buis, Auzon, Bouvières, Chaudebonne, l’Estelon (parrain Jean Gaspard d’Ailhaud, son grand-père, chevalier, baron de Castelet, seigneur de Vitrolles et Montjustin, marraine Anne d’Hérail vicomtesse de Brisis, comtesse de Condorcet sa grand-mère maternelle), y décédé le 25 novembre 1774.
  2. Jean d’AILHAUD né et ondoyé au château de Vitrolles le 26 mars 1773, décédé le lendemain et inhumé le jour suivant au tombeau de sa famille.
  3. Jean-Baptiste Pierre Joseph qui suit,
  4. Ne d’AILHAUD née et ondoyée à la maison le 14 mai 1777 à Vitrolles, y décédée le 17 mai suivant, inhumée le lendemain au caveau familial dans l’église.
  5. (Marie-Antoine) Théophile d’AILHAUD de VITROLLES propriétaire à Nyons, « homme très savant et très bon, mais caractère étrange auquel les affaires de ce monde paraissaient absolument étrangères » selon la baronne de Pampelonne (Souvenirs, 1906) « absorbé par la science » en particulier l’astronomie et le surnaturel, vit auprès de son frère le Dr Ailhaud à Nyons chez qui il décède le 6 juin 1850 en sa maison de campagne ; était né le 18 juin 1778 à Crillon (Vaucluse) ; épouse Marie RUFFIEUX.
  6. Henry (Marie Joseph Gaspard Antoine de Padoue) d’AILHAUD officier de santé, propriétaire à Vitrolles, né le 27 … 1779 à Crillon, épouse le 19 octobre 1812 à la mairie de Céreste, (Magdeleine Julie) Suzanne dite Suzette SARRASIN née le 12 août 1793 à Volx, fille de Joseph et de Joséphine Geneviève BLANC.
  7. Marie-Anne Angélique d’AILHAUD née le 26 avril 1781 à Vitrolles, baptisée le même jour en l’église dudit lieu (parrain Antoine Oddo, représenté par Henry Lacroix chirurgien de Céreste, marraine Angélique Beccard épouse du parrain).
  8. (Joseph) Antoine (Gaspard Vincent) qui fait la branche de Brisis.
  9. Louis Marie d’AILHAUD propriétaire, né en 1787.

IX – Jean Pierre d’AILHAUD de CASTELET docteur en médecine, maire de Vitrolles, fait publier un avis dans le Journal de Paris le 1er février 1801 dénonçant la contrefaçon de poudre vendue par son oncle Louis-André Ailhaud ; né le 10 octobre 1774 à Vitrolles, baptisé le même jour en l’église paroissiale (parrain Jean-Gaspard d’Ailhaud, son grand-père, marraine Anne Luce Icard sa grand-mère), décédé le 20 février 1838 à Vitrolles ; épouse le 7 février 1804 à Vitrolles, Véronique RAZAUD née le 30 juillet 1774 à la Motte-Chalançon (Drôme), fille d’André, propriétaire, et de Jeanne Marie MOURIER. D’où :

  1. Napoléon dit Léon, qui suit,
  2. Athénaïs AILHAUD de CASTELET née en 1809 à Vitrolles, y épouse le 13 avril 1836, Joseph François ASTOUD propriétaire, né en 1808 à Crillon, fils de Pierre Maurice François, propriétaire, et de Marie Geneviève Marguerite BERTRAND.
  3. Denis AILHAUD de CASTELET médecin à Vitrolles, né en octobre 1806 à Vitrolles, y décédé le 11 février 1871.

X - Léon d'AILHAUD de CASTELET docteur en médecine de la faculté de Paris, exerce à Vitrolles, propriétaire, né le 13 mai 1805 à Vitrolles, y décédé le 5 septembre 1853, épouse le 23 janvier 1851 à la mairie de Vitrolles, Marie CLAPIER, née le 15 septembre 1819 à la Bastide-des-Jourdans, décédée le 24 décembre 1902 à Marseille, fille de Joseph, marchand de comestibles à Marseille, et de Catherine Laure ESTELLE. D’où :

  1. Edouard qui suit,
  2. Léonie d’AILHAUD de CASTELET, née le 21 mai 1852 à Vitrolles, épouse le 24 avril 1875 à Vitrolles, Henri MANDERON notaire à la Tour d’Aigues, puis honoraire, né à Marignane le 15 décembre 1847, décédé en 1913, fils de Lazare Casimir, tapissier à Marseille, et de feue Claudine Claire Béatrix BLANC, en présence d’Adolphe d’Ailhaud juge de paix à Céreste, cousin de la future.

XI - Edouard d’AILHAUD-CASTELET baron de Castelet et de Vitrolles, docteur en médecine, maire de Vitrolles (1892), fait rétablir sa particule par jugement en octobre 1883 ; né le 22 mai 1853 à Vitrolles, décédé le 14 septembre 1915 à Céreste ; épouse le 25 novembre 1886 à Céreste, Amélie d’AILHAUD de LUZERNE, fille d’Adolphe, juge de paix, et de Léonie ASTOUD. D’où :

  1. Jean qui suit,
  2. Louis d’AILHAUD CASTELET soldat au 55e d’artillerie, mobilisé en 1914 et en 1939, employé à la fabrication de poudres de Saint-Chamas, propriétaire à la Tour d’Aigues, né le 30 mai 1889 à Céreste, décédé le 19 mai 1957 à la Tour d’Aigues.
  3. Léon d’AILHAUD CASTELET clerc de notaire, mobilisé en 1914, sergent-major au 17e RI (1915), tué à l’ennemi le 11 mai 1915 à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais) ; était né le 26 mai 1890 au château de Vitrolles.
  4. Pierre d’AILHAUD CASTELET notaire à la Tour d’Aigues, né à Marseille en 1902, décédé en 1977 à la Tour d’Aigues ; épouse le 29 septembre 1923 à la Tour d’Aigues, Jeannie BERTHEZENE, née le 29 mars 1902 en cette commune, fille d’Albert instituteur, et d’Ernestine PEYRON. D’où deux fils et deux filles.

XII – Jean d’AILHAUD-CASTELET docteur en médecine, médecin aide-major au 4e colonial, croix de guerre 14-18, directeur du dispensaire d’entraide sociale de Périgueux, chev. LH (1934), médecin capitaine (1939), né le 25 décembre 1887 à Vitrolles, décédé le 3 juillet 1946 à Périgueux ; épouse le 16 avril 1921 à Aix, Marie PRALIAUD infirmière, chev. LH (1938), née le 26 juin 1886 à Malzieuville (Lozère), fille de Louis, cafetier, et de Marie-Anne BERARD. 2) le 30 octobre 1940 au Bouscat (Gironde), Gilberte LAFITTE.

Branche subsistante.


 



 
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