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(d') Astier
de Monessargues

Famille d’officiers royaux à Aix, qui fit l’acquisition du
petit domaine de Monessargues près de Lurs et se tourna, dès la
fin du XVIIe siècle jusqu’à la Restauration, exclusivement vers
des carrières militaires.
Contrairement à ce qui a été écrit, et à ce qu’elle se laissa à
croire, la famille d’Astier de Monessargues n’a aucune
communauté d’origine avec ses homonymes, aussi bien les d’Astier
du Comtat (de Cromessière, de Montfaucon) que les d’Astier
du Serre, en Velay, dont une branche acquit en 1777 la
baronnie de Lumay en Brabant et fut admise dans la noblesse de
ce pays avec le titre de comte d’Astier, ou encore
avec les Astier du Vivarais, aujourd’hui d’Astier de la
Vigerie, dont une branche se fixa à Epinal, où elle
s’allia en 1770 à la famille Dordelu. Ces familles adoptèrent
pourtant des armes similaires et, lorsqu’en 1781, le capitaine
d’Astier de Monessargues, chevalier de Saint-Louis, grand bailli
d’épée au baillage de Verdun où il résidait, fit baptiser sa
fille cadette, il demanda au capitaine Honoré d’Astier devenu
prieur-baron de Lumay en Brabant et premier pair du comté de
Nassau, son « cousin », pensait-il, de parrainer l’enfant.
L’auteur des Astier de Monessargues, Michel Astier, était en
1578 huissier à la chambre des Comptes d’Aix, au moment de son
mariage. Il ne paraît pas originaire de la ville, mais venait
probablement de Haute-Provence. Son fils, greffier et notaire
royal d’Aix, acquit, aussitôt après la création de cette charge
en 1621, un office de contrôleur des décimes du pays de
Provence, qu’il transmettra à son fils Palamède d’Astier.
Celui-ci, acquéreur d’un bien rural à Monnesargues, près de
Lurs, est père de Joseph-Marius d’Astier lieutenant-colonel
d’infanterie, marié en 1688 avec une demoiselle Anfossy,
d’Avignon, qui lui donna au moins 13 enfants. Quatre furent
d’église, deux d’épée : le cadet, Victor d’Astier aide-major au
régiment de Bourbon, vivait à Montélimar, et ne laisse que deux
filles, dont l’une épouse en 1757 le capitaine Joseph d’Acosta
de Féret, qui part vivre avec son épouse à l’île de Grenade.
L’aîné, Lambert d’Astier, chevalier de Saint-Louis, est père de
François d’Astier de la Pallière, également chevalier de
Saint-Louis et pensionnaire du roi, marié à Antoinette de
Sébouville, fille du commandant de la place de Sedan, élevée à
l’école des demoiselles de Saint-Cyr. Leur fils, bien que
prenant le titre de comte d’Astier de Monnesargues, ne
vivait pas en Provence mais à Verdun. Il n’eut qu’un fils, le
comte Alexandre d’Astier (1775-1848) officier dans l’armée des
Princes et fidèle à la cause royaliste, mort à Paris en 1848,
sans postérité.
Armes : d’or à la bande de sable, selon un cachet du
XVIIIe siècle représentant les armes d’Astier écartelées des
armes Sébouville (d'azur au lion d'or armé et lampassé de
gueules), selon Rietstap. Ce sont les mêmes armes que les
d’Astier de Lumay en Brabant (gravées en la chapelle
funéraire dudit lieu), les d’Astier de Cromessières
(Pithon-Curt), et qui ont peut-être inspiré celles des Astier de
la Vigerie (d’or à la bande alaisée de sable).
I
- Christophe ASTIER épouse Catherine PASCAL d’où :
II
- Michel ASTIER huissier à la chambre des Comptes,
décédé avant 1610, épouse par contrat du 9 février 1578 à Aix,
Melchionne RODEILHAT fille d’Antoine et de Nicole VOLAND d’où
:
-
Marguerite ASTIER baptisée le 3
mai 1580 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Claude
Fabri conseiller à la cour du parlement, marraine Marguerite
de Tulle).
-
Pierre qui suit,
III
- Pierre ASTIER conseiller du roi et greffier,
notaire royal d’Aix, contrôleur des décimes du pays de
Provence, décédé avant 1635, épouse par contrat du 20 mars
1610 à Aix et le 24 mars à la Madeleine d’Aix, Gillette du
PUECH d’Avignon, décédée avant 1635, fille de feu Marc et de
feue Marguerite ROUSSET, d’où :
-
Isabeau ASTIER baptisée le 22
février 1611 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain
Louis Puech, marraine Isabeau de Rodeilhat).
-
Sybille d’ASTIER baptisée le 19
mai 1613 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Pierre
de Cormis avocat en la cour, marraine Sybille de Ravel),
épouse par contrat du 28 mai 1628 à Aix, Jean-Baptiste
COQUILLAT avocat, procureur du roi puis conseiller
secrétaire au parlement de Provence, fils de François,
bourgeois, et de Catherine BLANC. Remarié en 1631 à
Magdeleine de BAULME, d’Auriol.
-
Charles ASTIER baptisé le 15
octobre 1615 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain
Georges Aubert receveur au diocèse de Riez, marraine Louise
de Garin).
-
Marguerite d’ASTIER épouse par
contrat du 14 janvier 1635 à Aix, Pierre du MAYNE,
avocat en la cour du parlement, fils de feu Joseph,
conseiller du roi visiteur des gabelles, et de feue Claire
de GUIRAN.
-
Palamède qui suit,
-
Chrétienne d’ASTIER baptisée le
8 novembre 1623 à la Madeleine d’Aix (parrain Jean de
Joannis sieur de Châteauneuf, conseiller au parlement,
marraine Chrestienne de Fabre), épouse 1) le 25 juillet 1643
en lé’glise Sainte-Madeleine d’Aix, Claude de CHAPPUS
avocat en la cour et greffier au siège de Forcalquier, juge
de Manosque (1650) habitant d’Aix, fils de Julien, greffier
aux soumissions d’Aix, et de Jeanne GASTAUD. 2) le 21
février 1662 à Martigues, Marius BUTY docteur en droits,
pratice romain, natif d’Ancone en Italie, fils de feu
Barthole et de Diane CEZARE ; la validité du mariage est
confirmée le 2 juin 1668 à la Madeleine d’Aix, les époux ont
eu quatre enfants : Anne Marie, Joseph, Anne Diane et Ignace
Buty, les témoins sont François de Cormis avocat, Arnaud
Franc conseiller du roi et médecin, Honoré Villeneuve
procureur en la cour du parlement, les époux signent tous
deux.
IV
- Palamède d’ASTIER écuyer d’Aix, seigneur de
Monessargues à Lurs, contrôleur général ancien des décimes du
pays de Provence, teste à Aix en 1672 (Boniface Alpheran
notaire) puis le 31 juillet 1688, fait donation à son fils
Joseph-Marius qu’il émancipe, le 2 juin 1694 ; baptisé le 29
mars 1620 en l’église de la Madeleine à Aix (parrain Palamède
de Fabri sieur de Valavez, marraine Aimare de Castellane),
décédé après 1694 ; épouse peu avant le 9 septembre 1648 en
l’église Sainte-Madeleine d’Aix, et suivant contrat reçu par
Me Beaufort notaire, Marguerite de VITALIS dame du Bourguet,
d’où :
-
Claire d’ASTIER baptisée en
juin 1649 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Pierre
Astier, marraine Claire d’Alamandy).
-
Christine d’ASTIER baptisée le
1er décembre 1650 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, ayant
été ondoyée à la maison trois semaines plus tôt (parrain
François d’Antoine, conseiller au parlement, marraine
Christine d’Astier).
-
Balthasar d’ASTIER sieur de
Monessargues baptisé le 10 mars 1652 en l’église
Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Balthasar d’André conseiller
en la cour des Comptes, marraine Françoise de Rabasse) ;
décédé à l’âge de 34 ans le 31 août 1686 à Manosque, et
apporté au couvent de Notre-Dame des Anges à Lurs pour y
être enseveli le 1er septembre 1686.
-
Jean Charles d’ASTIER né le 2
décembre 1655, baptisé le même jour en l’église
Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Jean de Forbin seigneur de
Soliers, marraine Lucrèce de Forbin dame du Canet).
-
Marie-Thérèse d’ASTIER baptisée
le 24 mars 1659 en l’église de la Madeleine d’Aix (parrain
Jean Henry de Puget baron de Saint-Marc, marraine Marie
Thérèse de Pontevès femme du premier président), décédée à
l’âge de 27 ans le 25 mai 1686, inhumée le lendemain à la
Madeleine, épouse le 4 janvier 1676 en l’église
Sainte-Madeleine d’Aix, Alexandre GROS avocat en la cour,
fils de feu Alexis, et d’Honorade BAYOL. Il sera assesseur
d’Aix et procureur du pays de Provence en 1703, acquéreur
d’une charge anoblissante de secrétaire du roi en 1715. D’où
postérité.
-
Catherine d’ASTIER baptisée le
27 avril 1662 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, épouse le
9 mai 1696 à Lurs, Jean-Louis BERTRANDY fils de Charles et
d’Hippolye d’ARNOUX, de Riez, en présence du père de
l’épouse, de Marc Antoine de Gassendy et Joseph Garron
témoins.
-
Joseph Marius qui suit,
-
Marguerite d’ASTIER baptisée le
5 juillet 1665 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain
Jean François Rebuty, marraine Catherine de Bonaud).
-
Antoine François d’ASTIER baptisé
en la chapelle de Monessargues le 15 août 1666 (parrain
Balthasar d’Astier son frère, marraine Chrétienne d’Astier
sa tante) suppléments en l’église de Lurs le 22, décédé le
14 avril 1667.
-
Marguerite d’ASTIER baptisée le
8 juillet 1669 à Lurs, suppléments le 26 août 1676 à Aix.
V
- Joseph-Marius d’ASTIER de MONESSARGUES écuyer,
seigneur de Monessargues et autres lieux, lieutenant colonel
au régiment d'infanterie de Bellaffaire, réformé ; né à Aix,
baptisé le 12 octobre 1663 en l’église Sainte-Madeleine
(parrain Mary Buti, marraine Catherine Bernard), épouse le 5
avril 1688 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix et suivant
contrat reçu par Me Boutard, notaire, Anne d’ANFOSSY
d’Avignon, fille et héritière de noble Pierre et de Françoise
de BAZIN, en présence de Claude Charles de Galiens comtes des
Essars, Jean Jacques Viany docteur ès droits, Jean Joseph
Anfossy, secrétaire de Mgr le comte de Grignan, et Antoine
Ollive. D’où :
-
Claire Catherine d’ASTIER de MONESSARGUES
née le 15 octobre 1691, baptisée le même jour à
Lurs (parrain Charles de Glandevès de Cuges, marraine
Catherine d’Astier), décédé le 14 décembre 1704, inhumé le
lendemain.
-
Lambert qui suit,
-
Pierre Martin d’ASTIER de MONESSARGUES né
le 1er novembre 1693, baptisé le 13 en l’église de Lurs
(parrain Pierre Rolandy, marraine Jeanne Feautrier).
-
Anne d’ASTIER de MONESSARGUES née
le 14 novembre 1694 en l’église de Lurs (parrain Blaise
Consonove, marraine Claire Gobert).
-
Marie Thérèse d’ASTIER de MONESSARGUES née
le 23 novembre 1695 en l’église de Lurs (parrain Benoit
Roche, marraine Claire Audibert), décédée à l’âge de 11 ans
en 1707.
-
Joseph d’ASTIER de MONESSARGUES (clerc
du diocèse de Sisteron, nommé sacriste de l’église de Gap le
30 septembre 1716, prieur de Saint-Pierre des Arcs au
diocèse de Fréjus, vice-légat d’Avignon) né le 8 octobre
1697, baptisé le lendemain en l’église de Lurs (parrain
Joseph Subé, marraine Madeleine Aubert).
-
Jean François d’ASTIER de MONESSARGUES né
le 5 octobre 1698, baptisé le même jour en l’église de Lurs
(parrain François Béraud, marraine Isabeau Decorio).
-
Joseph (Marius) d’ASTIER de MONESSARGUES prêtre,
chanoine de la cathédrale de Verdun, né le 9 décembre 1699,
baptisé le lendemain en l’église de Lurs (parrain Joseph
Gassan, marraine Lucrèce Martin), décédé en 1760.
-
Jean Victor d’ASTIER de MONESSARGUES né
le 4 août 1702, baptisé le même jour en l’église de Lurs
(parrain Jean Victor de Bellonet, marraine Agathe d’Astier).
-
Gaspard Vincent d’ASTIER de MONESSARGUES
prêtre, religieux de l’ordre de Cluny à l’abbaye de
Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou, né le 5 avril 1704, baptisé
le même jour en l’église de Lurs (parrain Gaspard de
Beaujeu, marraine Claire Marguerite d’Astier sa soeur).
-
Esprit d’ASTIER de MONESSARGUES né
le 15 juin 1705, baptisé le même jour en l’église de Lurs
(parrain Lambert d’Astier, marraine Anne Bremond).
-
Jean Antoine d’ASTIER de MONESSARGUES dit
l’abbé de Monessargues, chanoine du chapitre capiscol de
Grignan de 1730 à 1740, prieur de Villardenel, correspondant
de Mme de Sévigné, né le 15 août 1706, baptisé le lendemain
en l’église de Lurs (parrain Sébastien Jourdan, marraine
Isabeau Tournaire).
-
Victor-Amédée d’ASTIER de MONESSARGUES écuyer,
co-seigneur de Monessargues, lieutenant de cavalerie à la
compagnie de Meyronnet régiment du Luc (à son mariage), puis
aide-major de dragon dans le régiment de Bourbon du roi de
Naples, capitaine d’une compagnie d’invalides, habitant de
Montélimar, né à Avignon, épouse le 28 mai 1733 en l’église
de Châteauneuf-de-Mazenc, Jeanne-Marie de LOLLE ou Loulle,
dudit Châteauneuf, fille de feu Mathieu, seigneur de
Beauplan, à Châteauneuf-de-Mazenc, et de feue Jeanne Marie
MICHON, de Gap, l'épouse est assistée de M. de la Pommeraye,
son beau-père, ancien capitaine au régiment de la Marine,
chevalier de Saint-Louis. D’où :
-
Jeanne Marie d’ASTIER de MONESSARGUES
née vers 1734, demeurant à Beauplan sur
Châteauneuf-de-Mazenc teste en faveur de nobles
Joseph-Marie-Mathieu Dacosta de Beauplan,
François-Joseph-Marie Dacosta de Féret et
Joseph-Alexandre-Paul Dacosta de Guigneau ses neveux, de
Vaison. Elle meurt le 16 juin 1780 à l’âge d’environ 46
ans, et est inhumée le lendemain au cimetière de
Châteauneuf-de-Mazenc.
-
Marie Anne d’ASTIER de BEAUPLAN épouse
le 13 avril 1757 en l’église de Montélimar, noble Joseph
d’ACOSTA de FERET, officier dans le régiment de Bretagne
infanterie, né à Vaison, fils de feu Philippe
Marc-Antoine, citoyen romain, décédé en 1756, et de
Françoise Thérèse de FERET, en présence du père de
l’épouse, de Philippe Marie d’Alançon, cousin de
l’époux, d’Otto-Roger de Lolle ancien officier de
cavalerie, oncle de l’épouse, et de Louis Rousset
bourgeois de Montélimar, l’époux signe Dacosta de
Feret et l’épouse Mariane Dastier Bauplan.
Ils ont plusieurs enfants, et émigrent à l’île de
Grenade où Marie-Anne d’Astier décède le 6 décembre 1774
paroisse Saint-Jacques.
-
Jean Antoine Victor d’ASTIER de
MONESSARGUES né le 27 septembre 1740,
baptisé le lendemain en l’église de Châteauneuf de
Mazenc (parrain Jean Antoine d’Astier de Monessargues,
chanoine de l’église collégiale de Grignan et prieur de
Villardenel, son oncle, marraine Henriette Brenier du
Normand sa tante).
VI
- Lambert d’ASTIER de MONESSARGUES écuyer, seigneur de Monessargues, capitaine au
régiment de Bassigny, puis colonel d’infanterie, major de la
compagnie des grenadiers à cheval du roi, aide-major général
de l’armée en Bohême, chevalier de l’ordre royal et militaire
de Saint-Louis, né le 8 octobre 1692, baptisé le même jour en
l’église de Lurs, décédé avant 1748, épouse vers 1715,
(Adélaïde) Marie-Louise de MERGEY ; elle meurt à l’âge
d’environ 90 ans le 4 septembre 1780 à Villeneuve en
Haute-Provence, au cabaret des Quatre-Tours, et est inhumée au
cimetière de la paroisse ; d’où :
-
François qui suit,
-
Marie-Anne d’ASTIER de MONESSSARGUES
née le 5 janvier 1728 à Varennes-en-Argonne, baptisée le
lendemain en l’église paroissiale (parrain Louis Mergey,
accolyte de la paroisse, marraine Marie-Anne Mergey).
-
Anne Esprite d’ASTIER de MONESSARGUES née
à Verdun, épouse le 6 février 1775 en l’église de Lurs,
François JAUME originaire de Sisteron, sergent dans le
régiment de l’Isle de France, fils d’Honoré, maître
traiteur, et de feue Suzanne IMBERT.
VII
- François d’ASTIER de LA PALLIERE chevalier,
sieur en partie de Monessargues, capitaine aide-major au
régiment de la Couronne Infanterie, chevalier de l’ordre royal
et militaire de Saint-Louis, pensionnaire du roi, réside à
Sedan où il épouse en 1737, (Marie-Anne) Antoinette de
SEBOUVILLE des MARETS ancienne élève de l’école royale de
Saint-Cyr, en laquelle elle est entrée à l’âge de 10 ans (9
février 1724) et sortie à 20 ans (7 mars 1733), née le 7 mars
1713 à Sedan, baptisée en l’église Saint-Charles, fille de
Louis, chevalier, capitaine d’infanterie, commandant des
troupes du château de Sedan, chevalier de Saint-Louis, et de
Marie-Anne BARILLY. Elle meurt à l’âge de 72 ans, le vendredi
8 avril 1785, à Verdun, et est inhumée le lendemain au
cimetière de la paroisse Saint-Jean. D’où :
-
François Louis qui suit,
VIII
- François Louis d’ASTIER appelé plus tard le comte
d’Astier de Monessargues, chevalier, capitaine de
grenadiers puis capitaine aide-major au régiment de Béarn
infanterie, puis capitaine au bataillon de garnison
d’Austrasie, blessé à la bataille de Creweldt en 1758 et au
combat de Warbourg en 1760, gouverneur de Beaumont en Argonne,
grand bailli d’épée au baillage et présidial de Verdun
(septembre 1779), chevalier de l’ordre royal et militaire de
Saint-Louis, pensionnaire du roi, né vers 1742, décédé le 15
octobre 1783 à Verdun, à l’âge de 41 ans, inhumé le lendemain
au cimetière de la paroisse Saint-Jean ; épouse à Verdun, le
22 février 1773 en l’église Saint-Médard, et suivant contrat
le surlendemain, Marguerite GRANDFEVRE fille mineure de 23 ans
de Jean-Baptiste Louis, ancien procureur du roi au siège
présidial et baillage de Verdun, et de feue Anne LE CHARTEUX,
en présence de la mère de l’époux, du père de l’épouse,
d’Antoine Charles de Saint-Vincent, chevalier, seigneur de
Murvaux, beau-frère de l’épouse à cause de Catherine
Grandfèvre, de François Tabouillot, procureur du roi au
baillage et siège présidial de Verdun, aussi beau-frère à
cause d’Anne Grandfèvre sa femme, de Stanislas Catherine
d’Anthouard écuyer, seigneur de Raincourt, chevalier de
Saint-Louis, ancien capitaine au régiment de Picardie, cousin
germain à cause de son épouse, de M. le chevalier de Vissec de
la Tude ancien officier au régiment de Bouillon, ami de
l’époux; les apports des futurs sont estimés à 67.000 livres.
D’où :
-
Alexandre (Antoine) qui suit,
-
Marie-Anne Louise d’ASTIER pensionnée
en 1785 avec son frère Alexandre Antoine de 200 livres
chacun, en considération des services de leur père, née le
1er janvier 1774 à Verdun, baptisée le même jour en l’église
Saint-Médard (parrain Jean-Baptiste Louis Grandfèvre
procureur honoraire au baillage et siège présidial, son
grand père, marraine Marie Anne Barilly, demeurante à Sedan
bisayeule paternelle, veuve de Louis de Sébouville,
chevalier, commandant des troupes du château de Sedan,
chevalier de Saint-Louis, représentée par Anne Catherine
Grandfèvre épouse d’Antoine Charles de Saint-Vincent
chevalier de Saint-Louis, pensionnaire du roi, capitaine de
grenadiers au régiment provincial de Verdun, seigneur de
Murvaux, tante maternelle).
-
Henriette Honorine d’ASTIER née
et ondoyée le 6 mai 1781 à Verdun, baptisée le même jour en
l’église Saint-Jean (parrain Honoré Dominique comte
d’Astier, chevalier, capitaine de dragons au service de Sa
Majesté très chrétienne, prieur et baron de la terre franche
de Zétrud Lumay, premier pair du comté de Nassau, seigneur
du Serre, de la Rossière, de Beauregard, du mandement de
Mayres et autres lieux, résidant en son château de Zumay en
Brabant, « cousin paternel » de l’enfant, représenté par
Alexandre Antoine d’Astier chevalier, frère de l’enfant,
marraine Louise Henriette comtesse d’Astier née baronne de
Waha épouse du parrain, représentée par Marie Anne Louise
d’Astier soeur de l’enfant).
IX
- Comte Alexandre d’ASTIER émigré à l’âge de 16
ans le 20 septembre 1791, agrégé aux Gardes du Corps du roi
compagnie de Noailles le 15 octobre suivant, combat dans
l’armée des Princes en 1792, rejoint l’armée de Condé où il
est incorporé dans le 2e régiment de Cavalerie noble le 3
octobre 1795, puis dans le régiment de cavalerie noble de
Berry en Russie en 1798 où il sert jusqu’au licenciement
général (24 février 1801), rentré en France en novembre 1801,
il réintègre à la Restauration, le 1er juillet 1814, la
compagnie de Noailles des Gardes du Corps, nommé chevalier de
Saint-Louis par lettres du 28 janvier 1815, passé avec les
Princes en Belgique en 1815, rentré et promu brigadier de sa
compagnie le 1er novembre 1815, puis capitaine (brevet du duc
de Feltre en date du 30 juin 1816 pour tenir rang à compter du
1er mai 1795), maréchal des logis le 1er septembre 1817, et
enfin maréchal des logis chef le 11 août 1819, nommé chevalier
de la Légion d’Honneur le 23 mai 1825 (brevet du 16 mai 1826),
sous-lieutenant de sa compagnie en 1830, ardent défenseur de
la cause royaliste ; né le 6 janvier 1775 à Verdun, baptisé le
lendemain en l’église Saint-Médard (parrain Antoine Charles de
Saint-Vincent chevalier seigneur de Murvaux, pensionnaire du
roi, capitaine de grenadiers etc., représenté par son fils
Charles-Louis de Saint-Vincent, âgé d’environ 11 ans, marraine
Antoinette Marie-Anne de Sébouville, veuve de François
d’Astier de la Pallière, chevalier, capitaine aide-major au
régiment de la Couronne, chevalier de Saint-Louis, ayeul,
représentée par Anne Catherine d’Anthouard âgée de 12 ans,
fille de Stanislas Catherine d’Anthouard, chevalier de
Saint-Louis, pensionnaire du roi, ancien capitaine au régiment
de Picardie, et de Louise Scholastique de Watronville son
épouse), décédé à Paris le 18 janvier 1848, âgé de 73 ans ; «
il accompagna la famille royale à Cherbourg, et le coeur
brisé, il prit congé de S.M. Charles X sur le vaisseau même
qui emportait l’objet de sa constante affection. Cette
révolution, si navrante pour la fidélité de M. d’Astier, lui
porta un coup funeste. Il ne vécut, depuis lors, que de ses
souvenirs, de ses regrets, et c’est en chrétien fervent que
le vieux soldat royaliste a quitté ce monde » (La
Mode, 1848).
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