Anciennes familles de Provence
   

 

(de) Bellouse
de Sainte-Croix






La famille Bellouse (parfois Belouze), est originaire de la ville de Messine en Sicile. Jacques Bellouse, son auteur, obligé de fuir la crise politique qui déchira la ville lors du retrait des troupes françaises en 1678, se refugia en France où il fut autorisé par Louis XIV à exercer le négoce de la soie, créa une manufacture à la Tour d’Aigues et un établissement à Marseille.

Enrichi par son activité, Antoine Bellouse, son fils, acquit une charge anoblissante de secrétaire du roi (1734) puis la seigneurie de Sainte-Croix-du-Verdon (1757), de la famille de Forbin. Son fils Jacques-André de Bellouse, seigneur de Sainte-Croix, reçut des lettres de confirmation de noblesse en 1772, et fut père d’Hippolyte de Bellouse Sainte-Croix, qui émigra avec sa mère puis revint à Marseille et resta célibataire.

Armes : d’or à un écusson de sable en abîme d’après Artefeuil. Peu avant, Jacques Belouze qualifié « ouvrier en soie au lieu de la Tour d’Aigues », avait été inscrit à l’Armorial général de 1696 avec des armes imposées d’office : d’or au cerf passant de sable coupé d’azur à la croix d’argent.

 

I – André BELLOUSE d’où :

II – Jacques BELLOUSE ou Belouze, négociant en soie à Marseille, natif de la ville de Messine en Sicile, obligé de fuir son pays en raison des troubles politiques de 1678, y laissant ses terres et biens, et étant « à la veille d’estre tué comme son père et son frère pour avoir embrassé tous deux le party du Roy », il se retire en France avec sa femme et ses 6 enfants, et voit sa fidélité récompensée par l’octroi d’un privilège d’installation sur une étendue de trois lieues, est autorisé à établir des manufactures de soie dans les villes de Saint-Rémy de Provence et Nîmes durant 10 ans (arrêt du Conseil signé à Versailles le 5 janvier 1689), établit une fabrique de soie à la Tour d’Aigues, pour laquelle il demande le privilège exclusif de fabrication de soies ouvrées et d’organsins (1712), et obtient une autorisation d’exploitation de 20 ans (arrêt du Conseil du 2 mai 1713), il avait obtenu des lettres de naturalité pour lui et ses enfants Antoine, Françoise et Marie en décembre 1708 (BdR B3388 f°40) ; né vers 1636, meurt et est enterré le 7 décembre 1726 en l’église des Capucins de Marseille (stm fd andré vf thérèse fortunato), épouse Catherine FORTUNAT décédée à la Tour d’Aigues, où elle est ensevelie le 25 mars 1693, âgée d’environ 60 ans.  D’où :

  1. Françoise BELLOUSE célibataire, née vers 1661 décédée à l’âge de 88 ans le 13 décembre 1752 et ensevelie le lendemain en l’église des Capucins de Marseille.
  2. André BELLOUSE né vers 1662, décédé le 9 novembre 1692 et inhumé au couvent des Pères observantins de la Tour d’Aigues.
  3. Thérèse de BELLOUSE religieuse ursuline.
  4. Antoine qui suit,
  5. Marie BELLOUSE célibataire, née vers 1672, décédée à l’âge de 88 ans le 8 mars 1760, ensevelie en l’église des Capucins de Marseille.

III - Antoine de BELLOUSE marchand bourgeois de Marseille, puis conseiller du roi secrétaire-contrôleur près la chancellerie de la cour des Comptes (1er septembre 1734), achète le 6 juin 1757 la terre et seigneurie de Sainte-Croix sur Verdon, avec château, parc, chapelle, justice haute moyenne et basse, au prix de 100.000 livres et 3.000 livres de pot de vin, dont 42.826 livres comptant et le reste payable à divers créanciers, de François-Palamède de Forbin, seigneur des Issarts (Mercadier, not. Aix), meurt avant 1767 ; épouse le 22 janvier 1718 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Christine d’AUDIBERT fille de Pierre, avocat en la cour, assesseur d’Aix et procureur du pays de Provence, anobli (1709), et de Thérèse de BERENGUIER. D’où :

  1. Jacques André qui suit,
  2. Pierre Vincent de BELLOUSE écuyer, cessionnaire de son frère en 1768, parrain de son neveu en 1770,  né le 9 novembre 1720, baptisé le même jour en l’église de la Tour d’Aigues (parrain Me Vincens d’Hupais, conseiller et avocat du roi au siège général d’Aix, marraine Thérèse de Belouse, religieuse ursuline).

IV – Jacques-André de BELLOUSE de SAINTE-CROIX chevalier, seigneur de Sainte-Croix de Verdon, propriétaire à Marseille, rend hommage le 31 juillet 1769 pour sa terre et seigneurie de Sainte-Croix dont il reçoit l’inféodation, reçoit des lettres de noblesse en 1772, signe Bellouse Ste Croix (1768); né le 23 novembre 1718 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Jacques Bellouze, marraine Thérèse de Bérenguier), décédé le 3 septembre 1789 à Sainte-Croix ; épouse le 21 juin 1767 en l’église Saint-Martin de Marseille, Marie (Nicolas) de CATELIN, fille de feu Joseph, écuyer de Marseille, et de feue Marie (Catherine) FORTIE, en présence de François Rimbaud, curateur, de Jean-Baptiste d’Hostager chevalier, sénéchal d’épée de Toulon, de Vincent de Belouse frère, Louis-Etienne Préaudeau écuyer, et d’Antoine Fortie oncle maternel de l’épouse. Elle émigre sous la Révolution. D’où:

  1. (Marie-Magdeleine) Eugénie BELLOUSE de SAINTE-CROIX religieuse à Marseille, née le 24 juin 1768 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Laurent Audibert écuyer, représenté par Pierre Vincent de Bellouse, marraine Marie-Magdeleine de Saint-Michel, représentée par Françoise Marguerite Marie de Catelin), décédée le 30 juillet 1854 à Marseille au couvent des Dames réunies, près de l’église Saint-Just.
  2. Hippolyte (Vincent) qui suit,

V – Hippolyte BELLOUSE de SAINTE-CROIX écuyer, propriétaire, élève du collège de Juilly (entré le 19 septembre 1783, sorti le 3 septembre 1787), émigré avec son père en 1792 ; né le 3 janvier 1770 à Marseille, baptisé en l’église Saint-Martin (parrain Pierre-Vincent de Bellouse, oncle paternel, marraine Marie-Magdeleine de Fortis veuve de Louis de Borrely, représentée par Marie-Françoise Marguerite de Catelin), décédé le 25 avril 1838 à Marseille, sans alliance ; fit un legs de 6000 francs aux hospices de Marseille.



 
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