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(de) Bourguignon
de Fabregoules

Ancienne famille de Varages, où elle exerçait au XVIIe siècle
la charge capitaine et lieutenant de juge. Louis Bourguignon
(1676-1744) s’installa à Puyloubier comme notaire en 1705. Son
fils Jean-Baptiste Bourguignon (1706-1781), inscrit au barreau
d’Aix, fut longtemps procureur au siège de la sénéchaussée de la
ville. Ayant fait fortune, il acheta la terre de Fabregoules
près de Septèmes (1766), puis l’hôtel Ripert de Montclar à Aix
(1772) et enfin une charge anoblissante de secrétaire du roi
(1776), et mourut dans l’exercice de sa charge.
Son fils, Jean-Baptiste Bourguignon de Fabregoules (1746-1836),
épousa en 1782 Marie-Louise Martin, fille d’un riche négociant
marseillais devenu secrétaire du roi, dont la famille avait
donné quatre échevins de Marseille et était alliée aux
principales familles consulaires. Grand amateur d’art,
Jean-Baptiste Bourguignon réunit dans son hôtel aixois (35, rue
Roux-Alpheran) une collection de tableaux et de sculptures qui
comptera au début du XIXe siècle parmi les plus importantes de
Provence, avec celles du président Fauris-Saint-Vincent et du
Chevalier de Lestang-Parade. Il avait eu deux fils : le cadet,
Alexandre Bourguignon de Fabregoules, élève du miniaturiste
Guérin, a laissé quelques œuvres remarquées mais mourut
prématurément à l'âge de 28 ans.
L’aîné, Jean-Baptiste Bourguignon de Fabregoules (1782-1863),
fut conseiller à la cour impériale puis royale d’Aix de 1811 à
1852. N’ayant pas eu d’enfant de son mariage, il légua
l’importante collection d’œuvres d’art héritée de son père et
complétée par lui à la Ville d’Aix en 1860. Près de 600 tableaux
dont de nombreuses toiles de maîtres flamands, italiens et
français, et 300 sculptures et fragments antiques, composaient
cet ensemble unique, qui rejoignit le musée d’Aix à la mort de
son épouse (1866). Installé dans l’ancienne chapelle des
Pénitents blancs, annexée pour l’occasion et appelée Galerie
Bourguignon, ce fonds constitue avec le legs de Marius Granet
l’essentiel des collections du Musée Granet.
A l’occasion de la succession de Jean-Baptiste Bourguignon de
Fabregoules, dont la fortune montait à près d’1,5 million de
francs, il apparaît que le magistrat aurait eu deux enfants
naturels, un fils et une fille, non reconnus, auxquels il voulut
d’abord laisser sa fortune, avant de se raviser, ce qui donna
lieu à un procès en 1868. Le fils fut Jean-Baptiste Pally
(1843-1888), futur député radical socialiste. La fille est
l’aïeule du commandant Nicolas Rougier (1894-1996) l’un des
héros de l’armée coloniale française et de la résistance.
Les Bourguignon de Varages sont à distinguer des Bourguignon de
la Mure, à Marseille, et d’une seconde famille du même nom aussi
à Marseille, anoblie par charge de secrétaire du roi en 1747
(Artefeuil, p.178) et issue d’Isnard Bourguignon marié en 1617 à
Marquise de Dammartin. Il semble plus raisonnable de rattacher
ceux de Varages aux Bourguignon de Barjols, dont la position
était importante à Barjols aux XVe et XVIe siècles.
Armes : d'argent au chevron de gueules accompagné de trois
hures de sanglier arrachées de sable, au chef cousu d'azur
chargé de trois étoiles d'argent (Artefeuil, qui les
attribuent aux Bourguignon marseillais) ou étoiles d’or (Jougla).
La plupart des blasons contenus dans l’Armorial d’Hozier pour
les Bourguignon de Provence ayant des armes similaires, avec
allusion au sanglier, il est probable que nombre des
dépositaires aient cherché à s’identifier aux Bourguignon de la
Mure, dont la position était la plus éminente.
I - Honoré BOURGUIGNON bourgeois
de Varages, capitaine et lieutenant du juge de Varages et
lieutenant pour M. de la Verdière, épouse avant 1602, Anne
PRECIEUX, fille de N. et de Charlotte de DONIN. Elle est
inhumée le 25 mars 1626 à Varages. D’où :
- Honoré
BOURGUIGNON dit La Fortune, capitaine et
lieutenant de juge de Varages, baptisé le 27 décembre 1602
en l’église de Varages (parrain Honoré Bresc, de Rians,
marraine Charlotte de Donin aïeule maternelle), épouse 1)
Louise MONTAGNAC décédée le 13 septembre 1653 à Varages. 2)
Marguerite MONTAGNAC. 3) Jeanne ARMAND. D’où :
- Du
premier lit : Anne BOURGUIGNON baptisée
le 18 septembre 1632 en l’église de Varages (parrain
Monsieur Michel, marraine Magdeleine Pelissier), y décédée
le 16 octobre 1687, épouse Honoré N.
- Jean
BOURGUIGNON baptisé le 28 septembre 1634 en
l’église de Varages (parrain Jehan Gay, marraine
Magdeleine Bourguignon).
- Anthoine
BOURGUIGNON baptisé le 13 novembre 1639 en
l’église de Varages (parrain Jehan Pelissier, marraine
Jehanne Bonard).
- ?
Alexandre BOURGUIGNON chirurgien, né vers
1646, inhumé le 19 septembre 1676 à Varages.
- Pierre
BOURGUIGNON baptisé le 16 avril 1651.
- Du
second lit : Anthoine BOURGUIGNON baptisé
le 24 janvier 1655 en l’église de Varages (parrain
Anthoine Bayolli, marraine Marguerite Bourguignon).
- Honoré
BOURGUIGNON baptisé le 12 novembre 1656 en
l’église de Varages (parrain Honoré Donadey, marraine
Marguerite Pioule).
- Du
troisième lit : Marguerite BOURGUIGNON baptisée
le 9 mars 1663 en l’église de Varages (parrain capitaine
Jehan Louis Bourguignon, marraine Véronique Pelissier
femme de Jehan Va…).
- Magdeleine
BOURGUIGNON baptisée le 29 janvier 1606 en
l’église de Varages (parrain Honoré Niel, marraine
Magdeleine Bayol) ; épouse le 19 mai 1619 à Varages Nicolas
FEAULTRIER, de Barjols, fils de feu Joseph, bourgeois, et de
Françoise EYDIN.
- Anthoine
BOURGUIGNON baptisé le 5 octobre 1608 en
l’église de Varages.
- Jehan
BOURGUIGNON baptisé le 14 août 1611 en l’église
de Varages.
- Augustin
BOURGUIGNON baptisé le 13 avril 1614 en l’église
de Varages (parrain Augustin Borcho… de la Garde de Toulon,
marraine Honorade Bayol), y décédé le 16 août 1622.
- Catherine
BOURGUIGNON baptisée le 22 mars 1617 en l’église
de Varages (parrain messire Louis Chery vicaire de Varages,
marraine Catherine Bourgarel de Vauvenargues), décédée le 15
juin 1623.
- Jehan-Louis
qui suit,
- Claude
BOURGUIGNON baptisé le 13 février 1622 en
l’église de Varages (parrain Jean Bourgarel, de
Vauvenargues, marraine Louise de Michaelis).
II - Jean-Louis BOURGUIGNON bourgeois de Varages,
capitaine, baptisé le 30 juin 1619 en l’église de Varages
(parrain Jehan-Louis Bouisson de Vauvenargues, marraine
Catherine Bourguignon), y décédé le 2 février 1694 ; épouse 1)
le 1er décembre 1640 à Varages, Anne SALMIN fille d’Antoine,
notaire royal, et de Marie BAYOL. 2) par contrat du 29
novembre 1642 à Esparron-de-Verdon, Marguerite PIOLLE de
Saint-Martin-de-Pallières, fille de Barthélémy, bourgeois, et
de Louise DEBLIOUX. D’où :
- Du
premier lit : Marie BOURGUIGNON baptisée
le 8 juin 1641 en l’église de Varages (parrain Jehan
Poilroux, marraine Louise Montagnac).
- Du
second lit : Louise BOURGUIGNON baptisée
le 20 janvier 1644 en l’église de Varages (parrain capitaine
Honoré Bourguignon lieutenant de juge, marraine demoiselle
de Glandevès).
- Jean-Baptiste
BOURGUIGNON baptisé le 6 janvier 1646 en
l’église de Varages (parrain Barthélémy Poilroux, marraine
Honorade Giraud).
- Joseph
qui suit,
- Anne
BOURGUIGNON baptisée le 12 janvier 1658 en
l’église de Varages (parrain Anthoine Salmin, notaire,
marraine Françoise Alhaud), épouse le 12 décembre 1687 à
Varages, Pierre BLANC bourgeois, fils d’Antoine, marchand,
et de Magdeleine ESCARTEFIGUE. (D’où descendance Blanc
de Volx).
- Françoise
BOURGUIGNON baptisée le 10 janvier 1661 en
l’église de Varages (parrain François Charis prieur,
marraine Françoise Lonfine).
III
- Joseph BOURGUIGNON bourgeois et lieutenant du
juge de Varages, baptisé le 24 février 1654 en l’église de
Varages (parrain Jehan Arnaud, marraine Catherine Vincens), y
décédé le 23 novembre 1728, inhumé le lendemain ; épouse le 15
décembre 1673 en l’église de Montmeyan, Catherine GAROUTE
fille Jean et de Suzanne CLEMENS, en présence de Barthélémy
Garoute oncle de l’épouse, avocat à la cour. D’où :
- Honoré
BOURGUIGNON baptisé le 7 mars 1675 en l’église
de Varages (parrain Honoré Garoute, bourgeois, marraine
Suzanne Clémens, de Montmeyan), y décédé le 23 mai suivant.
- Louis
qui suit,
- Catherine
BOURGUIGNON baptisée le 20 septembre 1678 en
l’église de Varages (parrain Jean Bourges, fils d’Honoré,
greffier du lieu de Beaudinar, marraine Anne Vincens, fille
d’André, notaire et greffier), y décédée le 23 mai 1688.
- Anne
BOURGUIGNON baptisé le 20 février 1681 en
l’église de Varages (parrain Honoré Piolle, viguier de
Saint-Martin-de-Pallières, marraine Elisabeth Maunier femme
d’Antoine Henry, bourgeois), y décédée le 17 juillet 1683.
- Jean
BOURGUIGNON baptisé le 6 avril 1683 en l’église
de Varages (parrain Jean Vincens, avocat en la Cour,
marraine Catherine Colomb), y décédé le 2 septembre 1684.
- Jacques
BOURGUIGNON baptisé le 28 novembre 1684 en
l’église de Varages (parrain Jacques Colomb, bourgeois et
fermier des droits seigneuriaux, marraine Honorade Vincens,
femme de Joseph de Castillon).
- Joseph
BOURGUIGNON baptisé le 23 novembre 1687 en
l’église de Varages.
- Anne
BOURGUIGNON baptisée le 14 septembre 1690 en
l’église de Varages (parrain Joseph Pellissier, avocat en la
cour, marraine Anne Vincens), peut-être la fillette décédée
le 13 août 1691.
- Anne
BOURGUIGNON baptisée le 1er avril 1692 en
l’église de Varages (parrain Joseph Blanc, bourgeois,
marraine Jean Fabre, bourgeois).
- Anne
BOURGUIGNON baptisée le 1er janvier 1693 en
l’église de Varages (parrain y décédée le 15 janvier 1736,
enterrée le lendemain.
- Joseph
BOURGUIGNON baptisée le 24 avril 1695 en
l’église de Varages (parrain Antoine Laurens, maître tisseur
de toile, marraine Catherine Guérin, femme d’Honoré
Baudoin).
IV
- Louis BOURGUIGNON notaire royal de Puyloubier,
charge héritée de son beau-père qu’il exerce de 1705 à sa
mort, est pourvu également de l’office de greffier ancien et
alternatif de Puyloubier (lettres patentes données à Paris le
10 février 1724) ; né le 25 août 1676 et baptisé le lendemain
en l’église de Varages (parrain Jean-Louis Bourguignon, son
grand-père, marraine Catherine Piolle, fille d’Honoré, viguier
de Saint-Martin-de-Pallières), décédé le 2 juin 1744 à
Puyloubier ; épouse le 17 avril 1703 en l’église de
Puyloubier, Marie-Anne ASTIER âgée de 15 ans, fille de
Jean-Baptiste, notaire royal, et de Marguerite PASCAL en
présence de Bernard Jean, de Rousset, de François Bertet,
d’Aix, d’Antoine Rabassot, de Rians, de Joseph Martelly,
notaire. Elle décède le 11 mai 1708. D’où:
- Joseph
BOURGUIGNON baptisé le 22 août 1704 en l’église
de Puyloubier (parrain Joseph Bourguignon, marraine
Marguerite Pascal), y décédé le 28 mars 1708, enseveli dans
l’église.
- Jean-Baptiste
qui suit,
V - Jean-Baptiste BOURGUIGNON seigneur de
Fabregoules, procureur de la sénéchaussée de Provence au siège
de Marseille puis en celui d’Aix, acquiert la terre de Fabregoules à Septèmes de Jean-Baptiste
de Bruny de la Tour d’Aigues (10 avril 1766), puis l’hôtel
Ripert de Montclar à Aix (35, rue Roux-Alphéran) en 1772, et
enfin la charge de conseiller secrétaire du roi, maison et
couronne de France audiencier près la chancellerie du
parlement de Provence (achat du 22 juin 1776
d’Antoine-Augustin-Martin Vitalis moyennant 34.000 livres,
provisions du 31 juillet 1776) ; baptisé le 1er décembre 1706
en l’église de Puyloubier (parrain Jean-François Frégier,
secrétaire du roi, marraine Catherine Garoute), décédé en 1781
; épouse 1) le 19 février 1737 en l’église Sainte-Madeleine
d’Aix, Anne MOTTET, fille de Jacques, procureur au parlement,
et de Marguerite de CHASSIGNOLLE.
Elle décède le 19 août 1737. 2) le 23 février 1740 en l’église
Saint-Martin de Marseille, Anne-Marie-Thérèse FABRE fille de
feu Antoine, marchand marseillais, et de Marguerite GUEY, en
présence d’Alexandre Routier, négociant, Jacques Jubelin,
maître des postes, beau-frère de l’épouse, Michel Jubelin,
avocat en la cour, et Barthélémy Chantre, marchand chapelier.
D’où, du second mariage :
- Louis
BOURGUIGNON de FABREGOULES écuyer d’Aix, né le
15 décembre 1740 à Aix, baptisé le même jour en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Louis Bourguignon, son grand-père,
marraine Marguerite Guey, sa grand-mère), y décédé le 4
novembre 1776, enseveli le lendemain en la paroisse
Sainte-Madeleine.
- Jacques
BOURGUIGNON né le 22 juillet 1743 à Aix, baptisé
le lendemain en l’église Sainte-Madeleine (parrain Jacques
Jubelin, marraine Marguerite Astier), y décédé le 6 février
1750 et enseveli en sa paroisse.
- Jean-Baptiste
qui suit,
- Catherine-Louise
BOURGUIGNON née le 2 août 1748 à Aix, baptisée
le lendemain en l’église Sainte-Madeleine (parrain Gaspard
Asse secrétaire du roi, marraine Catherine-Louise de Papety
épouse de M. de Cortès), décédée le 19 avril 1757 et
ensevelie en sa paroisse.
- Marie-Catherine
BOURGUIGNON baptisée le 23 août 1750 en l’église
Sainte-Madeleine d’Aix (parrain François Bouteille, notaire
royal, marraine Catherine d’Estienne de Saint-Jean), épouse
le 18 juin 1771 en l’église Sainte-Madeleine, Alexandre
BOUIS de SIVERGUES seigneur de Sivergues, avocat au
parlement de Provence, fils de Claude et d’Anne DAUPHIN. Il
meurt le 19 février 1787 à Aix.
- Anne-Luce
BOURGUIGNON née le 3 décembre 1752 à Aix,
baptisée le même jour en l’église Sainte-Madeleine (parrain
Jean-Gaspard Ailhaud, écuyer, marraine Anne-Luce Icard).
- Joseph-Charles
BOURGUIGNON né le 21 février 1758 à Aix, baptisé
le lendemain en l’église Sainte-Madeleine (parrain
Joseph-François de Revest, seigneur de Monvert, ancien
conseiller au parlement, marraine Charlotte-Nicole de Caze
de Forbin La Barben), décédé le dernier février 1758 et
enseveli le lendemain 1er mars en sa paroisse.
VI
- Jean-Baptiste BOURGUIGNON de FABREGOULES écuyer,
seigneur de Fabregoules, avocat, maire de Septèmes de 1790 à
1816, président du canton de Gardanne, amateur et
collectionneur d’art, se constitue dans son hôtel à Aix une
collection de tableaux, sculptures et antiques qui sera
considérée comme l’une des plus importantes de Provence,
membre de la Société des amis des sciences et arts d’Aix ; né
le 4 avril 1746 à Aix, baptisé le lendemain en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Michel Jubelin, avocat, marraine
Catherine Fabre épouse de Jacques Jubelin, de Marseille),
décédé le 18 septembre 1836 à Aix ; épouse le 15 janvier 1782
en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille, suivant
contrat du même jour, Marie-Louise (Marseille) MARTIN,
née le 11 février 1762 à Marseille, fille de Jean-Baptiste,
négociant, premier échevin de Marseille (1761), secrétaire du
roi en la chancellerie de Provence, et de Louise-Geneviève
GUILHERMY, sa seconde épouse, en présence de Guillaume Etienne
Guillermy, oncle maternel, Alexandre Bouis de Sivergues,
Joseph-André Bayon, procureur de roi, et Gaspard Bayon
sénéchal de la Guadeloupe, cousins de l’époux, qui signe Bourguignon
Fabregoule, l’épouse Marie Louise Martin.
D’où :
- Jean-Baptiste
(Marie) qui suit,
- Alexandre
(Louis Marie) BOURGUIGNON de FABREGOULES peintre
miniaturiste, élève de Jean Guérin, on a de lui plusieurs
ivoires remarquables (Suzanne au bain d’après
Rubens, une Sainte-Madeleine, un portrait de
Rembrandt d’après lui-même, un portrait de Gérard Dou
d’après Rembrandt, un portrait de la mère de Gérard Dou
d’après Teniers), conservés au musée Granet à Aix ; né au
château de Fabregoules et baptisé le 4 juin 1785 en l’église
de Septèmes-les-Vallons, décédé le 23 mars 1814 à Aix.
- Marie-Catherine
BOURGUIGNON
de FABREGOULES née le 8 juillet 1789 à Aix,
baptisée le même jour en l’église Sainte-Madeleine (parrain
Louis Caman de Genestas en Languedoc, marraine
Catherine-Julie La Croix de Sassenage), décédée en 1808.
VII
- Jean-Baptiste BOURGUIGNON de FABREGOULES dit le
Baron de Fabregoules, conseiller-auditeur à la cour
impériale d’Aix (décret du 1er juin 1811), puis conseiller
(ordonnance du 29 février 1816), chevalier de la Légion
d’honneur (29 avril 1846), admis à la retraite et nommé
conseiller honoraire (décret du 1er mars 1852), amateur d’art
comme son père, il fait don de sa collection composée de près
de 600 tableaux et 290 sculptures à la ville d’Aix (2 octobre
1860, effective après sa mort), teste le 27 octobre 1862
(Meyer, not. Aix) en faveur de sa femme, après avoir révoqué
son testament olographe du 10 juillet 1857 et codicille du 21
avril 1860 par lesquels il instituait légataires universels
Jean-Baptiste et Claire Pally, ce qui donnera lieu à un procès
après sa mort - sa succession étant évaluée à environ 1,5
million de francs - jugé au tribunal d’Aix le 20 janvier 1868
; né le 14 décembre 1782 à Aix, baptisé le même jour en
l’église Sainte-Madeleine (parrain Jean-Baptiste Martin,
écuyer de Marseille, secrétaire du roi, son grand-père,
représenté par Joseph-André Bayon, conseiller du roi et son
procureur honoraire en la sénéchaussée de Marseille, marraine
Marie-Thérèse Fabre, sa grand-mère), décédé de maladie le 20
janvier 1863 à Aix ; épouse le 22 avril 1812 à Marseille,
Albine de BURES de VILLIERS, née le 3 février 1796 à Paris,
fille de Pierre, ancien mousquetaire gris de la garde du roi,
et de Marie Clémentine Gertrude Rose SERAZZI, en présence des
témoins Jean-Pierre-Aaron Seymandy de Saint-Gervais,
Antoine-Philippe Vémy, Jacques Argenson, Louis Pomposi,
peintre, Jean-Baptiste Daniel, adjoint au maire de Marseille.
Elle meurt le 8 mars 1866 à Saint-Maximin.
Il est très probable que les enfants Pally, à qui Fabregoules,
n’ayant pas d’héritiers directs, avait songé d’abord à léguer
le plus gros de sa fortune (1857, 1860), avant de se raviser
(1862), soient ses enfants naturels. Le montant de la somme,
l’attention qu’il leur a toujours montrée et le fait qu’aucun
autre lien familial ne le relie à ces deux enfants
illégitimes, plaident en ce sens. En outre, les dispositions
de 1857 et 1860 seraient nées, nous confirment les avocats de
la succession Fabregoules, du dépit que le magistrat avait eu
toute sa vie d'avoir fait un mariage resté stérile.
« Ce sentiment injuste, dont furent témoins tous ceux qui
avaient quelques relations avec la famille de Bourguignon,
se manifesta d'une manière bien regrettable dans son
testament du 11 juillet 1857 : il y oubliait complétement
son épouse. Mais il revint bientôt à de meilleurs
sentiments. Il entra de lui-même dans la voie des
réparations ; il y fut soutenu par les conseils des amis
honorables en qui il avait pleine confiance, et qui
blâmaient les dispositions du testament de 1857, produit de
ses vieilles préventions. Alors il fit le codicille de 1860.
Cette première réparation envers l'épouse légitime,
commencée sous les meilleurs auspices, sous les inspirations
les plus honorables, fut complétée, quelques années après,
par son testament du 27 octobre 1862, par lequel il institua
son épouse sa légataire universelle, légua 200,000 fr. aux
enfants Pally, et révoqua tout précédent testament. C'était
pour lui un devoir de conscience ; il voulut, il sut le
remplir. » - Mémoire pour MM. Beinet et Bédarrides,
avocats de la défense, 1867.

Jean-Baptiste Bourguignon de Fabregoules
(1782-1863)
magistrat à la cour d'Aix
Détail de son portrait par Joseph Gibert, 1866
(Musée Granet, Aix).
La
mère des enfants Pally se nomme Joséphine (Adélaïde) PALLY.
Elle est née en 1811 à Aix, décédée le 8 août 1877 à
Marseille, fille de Jean-Baptiste Joachim, employé au greffe
du tribunal, d’une famille de cultivateurs de Collongue, et de
Magdeleine RAMBAUD. De sa liaison supposée avec Fabregoules,
elle eut deux enfants :
- Marie
PALLY née le 1er mars 1841 à Marseille, y décédée le 4
janvier 1925, épouse le 27 octobre 1863 à Marseille,
Balthazard HONNORAT employé à Marseille, veuf avec plusieurs
enfants d’Antoinette Clara FABRE. D’où :
- Ernest
HONNORAT peintre de fleurs et de nature morte, né le 27
décembre 1864 à Marseille, y décédé le 15 juin 1897 ;
épouse Lilian dite Lily PARR. D’où une fille.
- Marthe
HONNORAT née le 9 novembre 1866 à Marseille, décédée le 8
mars 1948 à Paris, épouse le 16 janvier 1894, Emile
ROUGIER négociant en céréales, capitaine de réserve des
zouaves, né le 2 avril 1860 à Marseille, y décédé le 1er
décembre 1923. D’où :
- Nicolas
ROUGIER chef de bataillon, comd. LH., gd off. Mérite,
croix de guerre, Médaille résistance, titulaire de 14
titres de guerre et de nombreux ordres étrangers,
président de l’Association des anciens du RICM
(infanterie coloniale du Maroc), président fondateur de
l’UFACEF (anciens combattants), né le 14 novembre 1894 à
Marseille, décédé le 7 décembre 1996 à Paris (10e), âgé
de 101 ans (voir sa biographie)
; épouse le 16 janvier 1922 à Marseille, Marthe OLIVE.
- Jean-Baptiste
PALLY étudiant en droit, avoué puis avocat à Marseille,
conseiller municipal (1871), conseiller général (1883),
député des Bouches-du-Rhône (1885), radical socialiste, né
le 7 janvier 1843 à Marseille, décédé le 28 janvier 1888 à
Cannes, épouse le 28 octobre 1878 à Marseille, Virginie
FARINOL, ils reconnaissent leur fille Marie. D’où :
- Marie
PALLY repasseuse, née le 14 février 1874 à Marseille,
reconnue par son père en décembre 1874, légitimée par le
mariage de ses parents en 1878 ; eut une liaison avec
Marius TISSERY, employé puis concierge, né le 2 février
1874 à Marseille, décédé en 1934, elle a une fille :
- Marie-Antoinette
TISSERY célibataire, née le 2 juin 1896 à Marseille,
reconnue le 26 septembre 1896, décédée le 22 septembre
1969 à Marseille.
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