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Anciennes familles de Provence | |||
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(de) Brianson
Famille noble d’extraction, qui tire son nom du château de
Briançon (Brianson, Briansson) près d’Authon dans la viguerie de
Sisteron, qu’elle possède en fief au XIVe siècle et qui passera
au XVIIe siècle au capitaine Claude Robert, de Riez, plus tard
secrétaire du roi à Aix (père de l’abbé Robert de Brianson).
Elle possède également le fief de Reynier non loin, sous lequel
elle se fera mieux connaître. Exclusivement d’épée mais pauvre,
elle vint s’établir au début du XVIe siècle dans la petite
bourgeoisie d’Aix et, lors des guerres de religion, s’engage
avec zèle pour la Ligue. Maintenue noble en 1668, elle disparaît
avec le Grand Siècle.
I
- Jacques de BRIANSON co-seigneur de Reynier et en
partie de Brianson, fait deux acquisitions le 1er janvier 1444
et 17 janvier 1446, meurt peu avant 1463. Epouse Catherine.
D’où :
II
- Claude de BRIANSON co-seigneur de Reynier, mis
sous tutelle à la mort de son père, avec ses frères Clémens et
Barthélémy (20 mai 1463) ; transige le 22 mai 1503. Epouse
Magdeleine ARNAUD. Père de : III
- Pancrace de BRIANSON (Brancais, Brancay)
co-seigneur de Reynier, décédé avant 1550 ; épouse par contrat
du 28 février 1518 à Aix (Merlery, not.), Louise DARD dite de
POLHA, fille d’Anthoine, dit Triolhe, et de Marguerite BERNARD
(sœur de Magdeleine Dard mariée en 1529 à Jehan Bouchard
boulanger). D’où :
IV
- Michel de BRIANSON dit le Capitaine Reynier,
ou parfois le Capitaine Michel (Journal de
Sobolis, Gassaud), seigneur de Reynier et d’Esparron-la-Bâtie,
« soldat de fortune très-estimé pour son courage »
(Aug. Fabre, Hist. Provence, 1834), capitaine d’une
compagnie de gens de pied l’une des deux compagnies
catholiques en garnison à Sisteron (compte de dépenses en
1568, BdR B2520), gracié « pour avoir tué un de ses
soldats dans Sisteron » (lettres de février 1545),
commis par le Comte de Tende gouverneur de Provence pour
augmenter deux compagnies de chevaux-légers qu’il commandait
de 100 hommes d’armes chacune (4 avril 1570 et 18 avril 1575),
carciste acharné, jetant la terreur dans Aix, transige avec
Gaspard Thimaud au sujet de la terre et seigneurie
de Reynier (2 janvier 1579), teste le 5 août 1579, meurt tué
le 11 août 1579 à Aix, lors d’une émeute soulevée par les
soldats corses du colonel d’Ornano ; épouse par contrat du 27
janvier 1555 à Aix (Bernardin Borrilli, not.), Louise DASSE
(ou plutôt Philippa ?) fille de Jehan, et de Jehanne MAUREL.
D’où :
V
– Louis Antoine de BRIANSON écuyer d’Aix, seigneur
de Reynier, maréchal des logis de la compagnie de gendarmes du
comte de Carcès, ce fut lui qui « tua de nuict d’une
harquebusade laschée en faveur du clair de la lune »
le capitaine Alexandre Vitelly lors du siège de Salon en mars
1585 (Nostredame, Chronique de Provence), également
accusé du meurtre du capitaine Michel Bastin lors de l’émeute
de mars 1590 à Aix et condamné à verser les dommages et
intérêts (procès porté devant le parlement de Grenoble puis
revenu à Aix et toujours pendant en 1606), nommé gouverneur de
la place de Meyreuil (1593), lieutenant de chevaux-légers
(1594), teste le 21 janvier 1621 à Aix (Anglès, not. et
Pastour) ; épouse par contrat du 20 mai 1589 à Aix (Arnaud
Raynaud, not.), Marguerite de COLLONGIS
baptisée le 15 mai 1569 à Aix, inhumée le 3 décembre 1647,
fille de Claude, avocat au parlement de Provence, et de
Marguerite BLEGIER sa seconde épouse. D’où :
VI
– Louis de BRIANSON de REYNIER plus connu sous le
seul nom de Reynier, écuyer, seigneur de Reynier, avocat au
parlement de Provence, maintenu noble à Aix (jugement du 13
octobre 1668), se distingue par ses plaidoiries, «
esprit
observateur, fin et porté à la raillerie » (Michaud),
lié à tous les hommes de talent de son époque, ami de Peiresc
et auteur de vers provençaux dont nous ne connaissons que le
poème L’Ai de Paulet ou Lou Crebo couer dou paisan sur la
mouert de soun ai (imprimé dans un recueil en 1665) ;
baptisé le 18 septembre 1598 en la cathédrale Saint-Sauveur
d’Aix (parrain noble Louis d’Alagonia, marraine Françoise de
Castellane), y décédé le 16 décembre 1670, inhumé au couvent
des Minimes d’Aix, où se voyaient son écusson et son épitaphe
(retranscrite par Achard II, 153, plaque conservée ensuite au
Musée d’Aix). Sans alliance.
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