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du Grou

Famille d’officiers royaux venue
de Champagne, installée à Aix en 1682, pourvue des plus
importantes charges fiscales du pays, maintenue noble en 1714, et
éteinte à l’époque de la Révolution.
L’ascension de la famille du Grou
tient principalement à la carrière de Jean-Baptiste du Grou
(1653-1707), nommé trésorier des Etats de Provence en 1700. Fils
d’un procureur du roi à Chaumont en Bassigny, il est employé au
secrétariat de la Marine à Paris en 1682 lorsqu’il part pour Aix,
où il entre dans l’administration de la cour des Comptes, d’abord
au terrier puis aux archives. Il avait bénéficié, pour ce poste,
de la recommandation de deux magistrats, Alexandre et Timoléon Le
Gras, qui avaient été chargés par le roi, quelques années plus
tôt, de dresser l’inventaire des chartes composant le fonds de la
cour des Comptes d’Aix. Originaires de Chaumont, tous deux étaient
des intimes de M. du Grou, père (l’un d’eux était le parrain du
frère aîné de Jean-Baptiste). Nommé receveur des saisies réelles
en 1691, puis receveur des amendes et épices en 1693,
Jean-Baptiste du Grou devient trésorier général des Etats en 1700
et enfin receveur général des domaines en 1702. Sa santé
déclinant, il laisse la totalité de ses charges à son fils aîné,
André-Georges du Grou (v.1683-1746). Ce dernier, devenu l’homme de
confiance du maréchal de Villars, gouverneur de Provence, qui le
soutiendra indéfectiblement face aux graves critiques portées sur
sa gestion, n’échappera pas à la faillite en 1739. Marié à la
fille du seigneur de Vaugines, trésorier général de France, il eut
plusieurs fils : l’aîné, Jean-Baptiste du Grou (1707-1763)
seigneur de Sulauze (fief créé pour son père, à Istres, en 1725),
fut vice-consul en Egypte puis consul de France à Tunis de 1754 à
1762. Il perdit sa femme, ainsi que sa fille unique âgée de 23
ans, dans le naufrage du navire qui les ramenait de Tunis le 1er
décembre 1758.
André-Alexandre du Grou de
Saint-André (1710-1782), fils cadet, ainsi que ses autres frères
Luc du Grou des Eguines et Joseph du Grou de Lirac, quitta la
Provence pour suivre une carrière militaire. Décoré de la croix de
Saint-Louis, il prit la succession en 1756 de Jean-Baptiste du
Grou de Grandville, l’un de ses oncles, qui avait été durant 35
ans intendant du prince de Condé dans son comté de Clermont près
de Verdun. Marié en 1744 à la fille d’un ancien officier des
gardes du duc de Lorraine, héritière de sa maison, il laissa à sa
mort deux filles, dernières du nom, qui firent passer l’héritage
familial dans les familles de Bigault et de Guillermin.
Armes : d’argent à une
fasce d’azur chargée d’une croix ancrée d’or et accompagnée en
chef de deux étoiles de gueules et en pointe d’un croissant de
même. Elles ont été enregistrées ainsi à l’Armorial général
de 1696 pour Jean-Baptiste du Grou, alors commissaire des saisies
réelles.
I –
Edme du GROU procureur du roi au baillage et siège
présidial de Chaumont en Bassigny, y habite rue de la Chapelle,
et meurt avant 1682. Il n’était pas originaire de
Chaumont ; selon une version, soutenue par les du Grou en
1714, la famille serait originaire de Franche-Comté et issue
d’Arnould du Grou, comte de Montigny, vivant dans la première
moitié du XVIe siècle. Epouse vers 1643, Marie DUFOUR, née le 8
juillet 1623 à Châteauvillain, fille de Simon, maître
apothicaire et auparavant marchand de drap dudit lieu, et
d’Aymone SCORDEL. Veuve, Marie Dufour rejoint son fils Alexandre
à Aufferville en Gâtinais, dont il est le curé, et y est
inhumée. D’où :
- Alexandre du GROU prêtre,
curé de la paroisse Saint-Loup de Chatenoy, en Gâtinais,
pendant huit ans, puis de la paroisse voisine d’Aufferville
pendant treize ans de 1680 à sa mort, paroisse qu’il a
gouvernée « avec un zèle et une charité digne d’un
vénérable pasteur ». Sa dalle funéraire
en l’église d’Aufferville porte encore que « Ces deux
eglises qui estoient avant luy en très grand désordre ont
esté reparez par ses soins. Il mourut le 22 avril 1694 age
de 50 ans. Autant regretté par son mérite que par les
secours qu’en recevoient les pauvres et son eglise ou il a
fondé un annuel pour le repos de son âme et celle de sa mère
qui y est aussy enterrée. Requiescant in pace » ;
il était né à Chaumont et baptisé en l’église paroissiale
Saint-Jean-Baptiste le 14 mars 1644 (parrain Alexandre Le Gras
avocat au parlement, marraine dame Aimone Scordel veuve de
honorable homme Simon Dufour marchand à Châteauvillain).
- Marguerite du GROU baptisée le 13 mars
1646 en l’église de Chaumont (parrain Nicolas Genevois
greffier en la prévôté de Chaumont, marraine Marguerite du
Four fille de feu Simon, bourgeois de Châteauvillain).
- Charlotte du GROU baptisée le 2 avril 1648
en l’église de Chaumont (parrain Pierre Le Clerc maître de la
forge d’Escat, marraine Charlotte Jeffoy femme de Claude
Perrin, avocat en parlement).
- Marie du GROU baptisée le 24 février 1650
en l’église de Chaumont (parrain François du Flot fils d’Eloy
demeurant à Voussy, marraine Marie du Four demeurant à
Châteauvillain).
- Jean-Baptiste qui suit,
- Nicolas du GROU brigadier dans les dragons
du roi (1682), baptisé le 18 août 1655 en l’église de Chaumont
(parrain Nicolas Hemonnot, prêtre et curé de Vrincourt,
marraine Henriette Dufour femme de Jean Bailly, notaire royal
demeurant à Linot).
- Marguerite Thérèse du GROU baptisée le 22
septembre 1658 en l’église de Chaumont (parrain Simon Dufour
apothicaire, marraine Marguerite Picard).
II - Jean-Baptiste du GROU
d’abord secrétaire de la Marine à Paris (à l’époque de
son mariage en 1682), puis intéressé dans les affaires du roi en
Provence, employé notamment au « papier terrier », c’est
lui qui réalise, en tant que notaire commis, l’inventaire du
chartrier de Provence en 1682 ; il est pourvu, par lettres
royales du 2 août 1691, de la charge de commissaire-receveur des
deniers des saisies réelles en Provence (charge qu’il revend au
sieur de Langlée mais qu’il cherchera ensuite à faire supprimer,
en conséquence d’un accord signé sous seing privé entre lui et les
procureurs du pays le 23 novembre 1693, homologué en avril 1695),
puis de receveur des amendes, épices et vacations de la cour des
Comptes de Provence par provisions de novembre 1693 et arrêt du 5
juin 1694, puis de trésorier des Etats de Provence en 1700 (charge
qu’il résignera en faveur de son fils en 1706), et enfin de la
charge de receveur général des domaines et bois de Provence
suivant provisions du 30 avril 1702 ; il avait fait
enregistrer ses armes à l’Armorial général ; né à Chaumont où
il a été baptisé le 27 avril 1653 (parrain Claude Aliot remplaçant
Jean-Baptiste Guenot, prêtre, curé d’Orge, marraine Ursule Brigion
femme de me Adrien Prévost, procureur au siège présidial), il
meurt en charge en 1707. Epouse le 7 janvier 1682 en l’église
d’Aufferville en Gâtinais dont son frère Alexandre venait d’être
nommé curé un an plus tôt, Anne JARSEINS fille de feu noble
Eléonard, conseiller du roi élu en l’élection de Bar-sur-Seine,
maître des Eaux et Forêts de la prévôté d’Essoyes, et de Claude LE
FEBVRE (qui avait un frère, Charles Le Febvre, chanoine de la
cathédrale de Paris), les époux sont tous deux domiciliés en la
paroisse Saint-Louis en l’île à Paris, l’époux est assisté de sa
mère, de Nicolas Dugrou son frère, brigadier dans les dragons du
roi, l’épouse est assistée de dame Marguerite Le Bascle veuve
d’Achille de Picot chevalier, seigneur de Combreux, Chatenois et
Lavaux en partie, d’Anne de Picot, et de Marie-Thérèse de Picot et
plusieurs autres. Elle meurt à Aix le 10 juillet 1739 et est
inhumée le lendemain en la paroisse de la Madeleine. D’où :
- André-Georges qui suit,
- Alexandre du GROU de CHUISNES chevalier,
seigneur de Chuisnes, chef du conseil et secrétaire des
commandements de M. le comte de Charolais, prieur et seigneur
du prieuré de Chuisnes de 1711 à 1737, nommé dans les lettres
de relief de dérogeance en 1714 ; nommé chevalier de
l’ordre de Saint-Lazare et Notre-Dame du Mont-Carmel le 19
juin 1716 ; né le 30 janvier 1686 à Aix, baptisé le même
jour en l’église Sainte-Madeleine (parrain Alexandre Le Gras
écuyer et conseiller du roi, procureur du roi au domaine et
papier terrier de Provence, marraine Thérèse de Franc) ;
épouse avant septembre 1711, Louise BELLESME fille de Louis,
et d’Anne MENANT.
- Jean-Baptiste du GROU de GRANDVILLE chevalier,
seigneur de Grandville, nommé dans les lettres de relief de
dérogeance en 1714 ; commandant et intendant du prince de
Condé pour son comté du Clermontois de 1729 à 1755,
également capitaine de ses chasses ; né le 17 mai 1687 à Aix,
baptisé le 20 en l’église Sainte-Madeleine (parrain Jean de
Turmenyes directeur et receveur général des domaines du roi en
Provence, marraine Marie-Hélène du Frenoy). Epouse Suzanne de
MONGIN. D’où :
- (Jeanne) Marie-Anne du GROU de GRANDVILLE
née en 1731, épouse le 26 décembre 1748 en l’église
d’Aubréville (Meuse), Nicolas de LISLE de MONCEL
chevalier, seigneur de Moncel, Courcelles, Parois et
autres lieux, capitaine de cavalerie au régiment de Condé,
chevalier de l’ordre de Saint-Louis, commandant, intendant
et capitaine des chasses pour le prince de Condé dans le
Clermontois, également lieutenant des maréchaux de France
et grand louvetier dudit comté, âgé de 24 ans, né à
Aubréville le 20 octobre 1724, fils de feu François,
chevalier, seigneur de Courcel et Moncel, ancien major
d’infanterie et pensionnaire du roi, et de Magdeleine
GERVAISE de FREDEAU, les témoins au mariage sont Louis de
Lisle chevalier, seigneur de Courcelles, Parois etc.
ancien lieutenant de cavalerie, frère de l’époux, Louis
Gervaise de Frédeau chevalier, seigneur de Fredeau, la
Plume, chevalier de Saint-Louis, ancien major des
carabiniers, pensionnaire du roi, demeurant à Verdun,
oncle maternel, André-Alexandre du Grou, seigneur de
Cheppy, chevalier de Saint-Louis, etc., cousin germain de
l’épouse, laquelle signe Jeanne Marie Anne de
Grandville, la bénédiction nuptiale est accordée
par l’abbé de Noguez, vicaire général de l’évêque-comte de
Verdun. Il se remarie en 1763 à Marie-Anne de LAVERGNE de
MARCHEVILLE, puis à Mlle de FALLOIS, de Nancy ; il
vend la seigneurie de Courcelles le 2 septembre 1780.
- Charles du GROU écuyer d’Aix, nommé dans
les lettres de relief de dérogeance en 1714 ; né le 2
juin 1688 à Aix, baptisé le surlendemain en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Charles Le Guay secrétaire de Mr
l’intendant, marraine Anne Giniaix).
- Pierre du GROU du CASTEL écuyer, seigneur
du Castel, receveur des deniers imposés sur la vallée de
Barcelonnette, nommé dans les lettres de relief de dérogeance
en 1714 ; né le 4 mai 1690 à Aix, baptisé le lendemain en
l’église Sainte-Madeleine (parrain Pierre de La Marillière
intéressé aux fermes du roi, marraine Marguerite Durand).
- Arnoux du GROU écuyer, seigneur de
Romigny, nommé dans les lettres de relief de dérogeance en
1714 ; né le 13 juin 1691 à Aix, baptisé le même jour en
l’église Sainte-Madeleine (parrain Arnoux du Paslieu, marraine
Claude Maingot), décédé le 19 février 1774 à
Courville-sur-Eure près Chartres, âgé de 82 ans.
- Cardin Claude du GROU né le 30 juin 1692 à
Aix, baptisé le 5 juillet en l’église Sainte-Madeleine
(parrain Cardin Lebret fils du premier président intendant
pour le roi en Provence, marraine Catherine Rose veuve de feu
Mr de Langlée), mort jeune.
- Dominique du GROU né le 5 octobre 1693,
baptisé le 7 en l’église Sainte-Madeleine (parrain Dominique
Montgrand, sieur de Mazad et intéressé aux affaires du roi,
marraine Marguerite Jeanne de Trominy).
- Lucrèce du GROU née le 9
octobre 1694 à Aix, baptisée le même jour en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Nicolas Am… conseiller du roi
intéressé dans les fermes, marraine, Lucrèce de Fournier).
- Jean-Pierre du GROU prieur commendataire
de Chuisnes, nommé dans les lettres de relief de dérogeance en
1714 ; né à Aix, baptisé le 24 août 1696 en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Pierre de Marais, avocat en la cour,
marraine Marie du Grou), décédé vers janvier 1751 à Paris.
- Louis du GROU écuyer, seigneur de
Saint-Aubin, capitaine dans le régiment Royal Vaisseau,
chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, nommé
dans les lettres de relief de dérogeance en 1714 ; né le
21 novembre 1698, baptisé le lendemain en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Louis Chartonnet contrôleur des
domaines du roi, marraine Magdeleine Messar), décédé à Aix le
9 mai 1741 à l’âge de 42 ans, inhumé le même jour en l’église
des Carmes Deschaux.
III – André-Georges du
GROU écuyer d’Aix, seigneur de Sulauze, avocat au
parlement de Provence, succède à son père dans ses quatre
principales charges : de receveur des amendes du parlement de
Provence (lettres du 13 juin 1706), de receveur général ancien,
alternatif et triennal des domaines et bois de Provence (lettres
patentes du 3 décembre 1707), puis en l’office de commissaire
receveur des deniers des saisies réelles des cours supérieures
d’Aix (lettres du 25 février 1708), est enfin nommé trésorier
général des Etats de Provence en 1707 ; assigné pour prouver
sa noblesse le 1er décembre 1708, il est déchargé de toute
poursuite par ordonnance de l’intendant de Provence du 16 août
1709, en raison de sa charge de receveur des domaines et bois,
anoblissante au second degré et exercée avant lui par son
père (noblesse personnelle toutefois) ; il est anobli
définitivement ainsi que ses frères par l’obtention de lettres de
relief de dérogeance signées par le roi à Versailles le 27 mai
1714 ; devenu l’homme de confiance du maréchal de Villars,
gouverneur de la province, il est chargé par lui de gérer toutes
ses affaires dans le pays ; accusé à deux reprises de
malversation par l’archevêque et les Procureurs, il est défendu
ouvertement et avec énergie par son protecteur, qui le fait
renouveler dans ses fonctions en 1728, non sans peine, pour sept
années ; avait obtenu, en mars 1725, des lettres patentes
portant érection en fief de son domaine dit de « la
Magdeleine » et autres biens contigus, à Istres, sous le nom
de Sulauze, et fait construire à Aix l’hôtel Dugrou (25 rue
Roux-Alphéran ; revendu par la suite à Antoine Palerne
trésorier du Saint-Père à Avignon); il est déclaré en faillite en
1739, son office de receveur des domaines est saisi et vendu au
sieur Jean-Charles Callas ; né vers 1683, il meurt en 1746.
Epouse le 14 novembre 1705 en l’église de Vaugines (Vaucluse),
Charlotte de BOULIERS de VAUGINES âgée de 25 ans, née à Vaugines
et baptisée le 19 août 1660, fille de Joseph, écuyer, seigneur de
Vaugines, trésorier général de France, et de Catherine de CHABERT.
D’où :
- Jean-Baptiste (Joseph Michel) qui suit,
- Madeleine du GROU née le 28 janvier 1709 à
Aix, baptisée le même jour en l’église Sainte-Madeleine
(parrain Alexandre du Grou, prieur et seigneur de Chuisne,
chevalier de l’ordre de Saint-Lazare, marraine Magdeleine de
Chabert de Citrany).
- (André) Alexandre du GROU de RUTANT de SAINT-ANDRE,
chevalier, seigneur en partie de Cheppy, Verry et Autrécourt
par son mariage, premier capitaine de grenadiers au régiment
de Bourbon infanterie, chevalier de l’ordre royal et militaire
de Saint-Louis, pensionnaire du roi et dudit ordre, succède en
1756 à son oncle Jean-Baptiste du Grou, seigneur de Granville,
comme intendant et commandant pour le prince de Condé dans le
Clermontois et dépendances, également grand maître des eaux et
forêts et capitaine des chasses dudit prince ; né à Aix
le 5 mars 1710, baptisé le même jour en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Alexandre du Grou seigneur et prieur
de Chuisnes et chevalier de l’ordre de Saint-Lazare, marraine
Catherine de Chabert Vaugine), décédé à Varennes-en-Argonne le
6 février 1782, âgé de 71 ans ; épouse le 10 décembre
1744, Elisabeth-Marie de RUTANT de CHEPPY née le 4 juillet
1727 à Cheppy, fille et héritière de Robert, chevalier,
seigneur de Cheppy, Verry en partie et d’Autrécourt, exempt
des gardes du corps du duc de Lorraine, et de feue Marie
BOURGEOIS (décédée à 25 ans en 1731), en présence du père de
l’épouse, de Robert des Champs de Parois, oncle et curateur de
l’épouse, de Nicolas Lescamoussier, de Luc du Grou des
Eguines, frère, de Jean-Baptiste du Grou de Grandville, oncle.
Le 27 octobre 1772 ils vendent leur maison du château de
Varennes-en-Argonne au prince de Condé. Elle meurt à Varennes
le 24 mars 1786. D’où :
- Louise-Marie-Anne du GROU née le 1er
novembre 1745, baptisée le même jour en l’église de Cheppy
(parrain Robert de Rutant chevalier, seigneur de Cheppy,
Verry et Autrecourt, marraine Louise de Belleme épouse
d’Alexandre du Grous chevalier, seigneur de Chuines, chef
du Conseil de Mgr de Charolais, représentée par Marie-Anne
du Grou fille de Jean-Baptiste chevalier, seigneur de
Grandville, intendant et commandant de Mgr le prince de
Condé et de dame Suzanne Mongin).
- Suzanne-Alexandrine du GROU de CHEPY
née le 13 mai 1750, baptisée le lendemain en l’église de
Cheppy (parrain Alexandre du Grou de Chuisnes chevalier,
chef du conseil de SAS Mgr le comte de Charolais,
représenté par Jean-Baptiste du Grou chevalier, seigneur
de Granville, intendant et commandant etc., marraine
Suzanne Mongin de Granville son épouse, de la paroisse de
Varennes), épouse le 28 mars 1769 en l’église de Varennes,
Jean-Baptiste de BIGAULT de PREFONTAINE chevalier,
seigneur de Préfontaine, Grandham, Cheppy et autres lieux,
chevalier de l’ordre de Saint-Louis, pensionnaire du roi,
capitaine au corps royal de l’artillerie détaché pour le
service du roi à Charleville, commandant intendant et
capitaine des chasses pour le prince de Condé dans le
Clermontois en survivance avec exercice; né le 18
septembre 1734 à Granham (Marne), fils de feu
Jean-Baptiste, écuyer, seigneur de Préfontaine et Grandham
en partie, officier des gendarmes de la garde du roi, et
chevalier de l’ordre de Saint-Louis, et de feue Marie-Anne
de Gruthus, en présence de François Charles Joachim
Baudouin, écuyer, seigneur d’Aulnay, Tours-sur-Marne,
Bonzy et Brauf, cousin germain paternel de l’époux,
demeurant à Châlon, Richard Godinet avocat en parlement,
procureur général au baillage de Clermont séant à Varennes
et trésorier de l’extraordinaire des guerres, son ami,
demeurant à Verdun, André Alexandre du Grou père de
l’épouse, Luc du Grou chevalier seigneur des Eguines,
lieutenant-colonel d’infanterie, chevalier de Saint-Louis
et pensionnaire du roi, son oncle paternel, demeurant à
Varennes.
- (Charlotte) Jeanne du GROU de VERY née
le 9 janvier 1753 à Cheppy, baptisée le lendemain en
l’église paroissiale (parrain Jean-Baptiste du Grou
chevalier, seigneur de Grandville, commandant et intendant
dans le Clermontois, marraine Charlotte de Rutant de
Champs épouse de Joseph Ferdinand de Champs seigneur de
Parois, y demeurant) ; épouse le 12
mars 1778 en l’église de Varennes, Alexandre de
GUILLERMIN, dit le Chevalier de Guillermin,
chevalier, seigneur de Corny, chevalier de l’ordre royal
et militaire de Saint-Etienne de Toscane, ancien
sous-lieutenant des troupes de l’empereur, âgé de 27 ans,
demeurant à Gorse diocèse de Metz, fils de feu messire de
Guillermain, chevalier, seigneur de Corny, capitaine des
gardes de Léopold duc de Lorraine et de Bar, et général
major des troupes de Toscane, et de feue Ne de VUCHY, en
présence de Pierre-Etienne des Portes de Pardaillan,
colonel chef de brigade du corps royal du génie, Jean
Médart de Goblet prêtre et chanoine de l’église de Gorse,
seigneur de Malancourt et Haucourt, amis de l’époux, de
Louis-Joseph du Grou chevalier, seigneur de Lirac, ancien
officier d’infanterie, oncle paternel de l’épouse,
Jean-Baptiste-Louis de Bigault, chevalier, seigneur de
Préfontaine et de Granhan, chevalier de l’ordre de
Saint-Louis, pensionnaire du roi, commandant intendant et
capitaine des chasses pour le prince de Condé dans le
Clermontois, son beau-frère, Jacques Vidien François Puyou
seigneur de Bonneval, commissaire de la recherche des
fiefs et domaines du prince de Condé, et du plein
commandement du père de l’épouse qui n’a pu se trouver à
l’église à cause de ses infirmités. Emigré.
- Joseph Ferdinand du GROU décédé à
l’âge de neuf mois le 28 août 1757 à Cheppy, inhumé en
l’église paroissiale.
- Louise Françoise du GROU née et ondoyée le
7 juillet 1711 dans sa maison, baptisée le 18 juillet en
l’église Sainte-Madeleine (parrain noble Emmanuel François
Giraud, écuyer, seigneur de La Garde et la Mouro, lieutenant
général des soumissions au siège de Draguignan subdélégué de
l’intendant en cette province et au département de Draguignan,
marraine Louise de Bouliers de Vaugines).
- Lucrèce Charlotte du GROU née
le 2 octobre 1712, baptisée le 4 octobre en l’église
Sainte-Madeleine (parrain noble André Gaspard Dodun, écuyer,
trésorier des Etats, marraine Lucrèce de Fornier Le Guay),
décédée le 14 août 1713 à Aix, âgée de 8 mois, inhumée le même
jour au couvent des Carmes déchaussés.
- Luc du GROU des EGUINES chevalier,
seigneur des Eguines, capitaine de grenadiers au régiment de
Bourbon infanterie, chevalier de l’ordre royal et militaire de
Saint-Louis, lieutenant-colonel d’infanterie, pensionnaire du
roi, né le 6 mars 1715 à Aix, baptisé le même jour en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Luc de Beaumont écuyer et syndic de
Provence, marraine Marie-Anne Genieis Chartonnet), épouse le
24 novembre 1751 en l’église Saint-Pierre de Landrecies
(Nord), (Marie-Magdeleine) Marguerite BONIFACE, veuve de
Louis-Henri Dumas, chevalier de Saint-Louis, major de la place
de Landrecies. Elle meurt à Varennes, à l’âge d’environ 64
ans, le 9 février 1771, inhumée le lendemain au couvent des
cordeliers de cette ville.
- Charles-Marius du GROU né le 22 mai 1718 à
Aix, baptisé le lendemain en l’église Sainte-Madeleine
(parrain Joseph Marius Gros, écuyer, marraine Marianne de
Robert d’Escragnolle).
- Pierre-Louis du GROU né jumeau le 18
décembre 1719 à Aix, baptisé le lendemain en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Pierre du Grou écuyer, marraine
Louise de Bouliers de Vaugine).
- Arnoux du GROU né jumeau le 18 décembre
1719 à Aix, baptisé le lendemain en l’église Sainte-Madeleine
(parrain Arnoul du Grou écuyer, marraine Anne du Grou).
- Joseph-Louis du GROU de LIRAC chevalier,
seigneur de Lirac, officier d’infanterie au régiment d’Alsace,
né le 25 mars 1722 à Aix, il est présent le 19 mars 1789 à
l’assemblée de la noblesse du baillage de Clermont en Argonne
pour la nomination des députés aux Etats-Généraux de
Versailles ; baptisé le lendemain en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Joseph de Coriolis, marraine Louise
de Bouliers de Vaugine).
IV - Jean-Baptiste du GROU
de SULAUZE écuyer, seigneur de Sulauze, vice-consul de
Rosette le 27 juillet 1749 puis d’Alexandrie de 1751 à 1754, il
est nommé consul de France en la ville et au royaume de Tunis par
ordonnance du 22 avril 1754 et jusqu’à sa retraite en 1762, il fut
notamment obligé d’évacuer le consulat et de fuir lors de la prise
de la ville par les Algériens à l’été 1756 ; né le 29 septembre
1707 à Aix, baptisé le lendemain en l’église Sainte-Madeleine
(parrain Joseph de Bouliers seigneur de Vaugines, marraine Anne
Jarseins du Grou), il meurt à Aix à l’âge de 56 ans, et est inhumé
le 8 décembre 1763 en la paroisse Sainte-Madeleine à Aix. Epouse
par contrat du 24 janvier 1734 (Jean-Pierre Thibaut, notaire à
Aix), Magdeleine-Thérèse de CYMON
âgée de 20 ans, née à Aix le 20 octobre 1713, fille de Sextius
(v.1684-1728) docteur en droit et avocat au parlement, et
d’Anne-Françoise de Lordonnet. Ayant suivi son mari à Tunis,
« éprouvée par le climat d’Afrique et sa santé s’altérant
de jour en jour, ainsi que le constatent le rapport et
l’attestation de divers négociants français et médecins établis
à Tunis, elle quitte cette ville avec sa fille unique et
s’embarque sur le vaisseau ragusien, la Polaire, commandé par le
capitaine Marc, à destination de Gênes ; poussée par la
violence du vent, la Polaire vient échouer et se briser sur les
rochers de la plage d’Aleria, en face de Campoloro, île de
Corse, entre les tours de la Paduletta et de la Bruneta, à 6
milles de la montagne au sommet de laquelle se trouvait le
couvent des Pères Récollets de Campoloro ; après quelques
heures de vaines tentatives de sauvetage organisé par le P.
Léonard de Campoloro, gardien de ce couvent, qui fut témoin et
raconte dans une lettre au mari les péripéties émouvantes de ce
naufrage, arrivé le 1er décembre 1758, la dame de Sulause et sa
fille furent englouties dans les flots et leurs corps ramenés au
rivage furent ensevelis au cimetière du couvent desdits P.
Récollets ». (Histoire d’Esparron-de-Pallières
par Fernand Cortez in Bull. Soc. de Draguignan, 1886, p.176).
D’où :
- André Jean-Baptiste du GROU de SULAUZE né
le 7 novembre 1734 à Aix, baptisé le lendemain en l’église
Sainte-Madeleine (parrain André-Georges du Grou, conseiller du
roi et receveur des deniers, marraine Anne Françoise de
Lordonnet de Simon), décédé à l’âge de 8 mois le 26 juillet
1735, inhumé le lendemain.
- Anne-Madeleine du GROU de SULAUZE
née et ondoyée le 2 novembre 1735 à Aix, baptisée le même jour
en l’église de la Madeleine (parrain Joseph de Gilles de
Mousse, écuyer, marraine Anne Jarsein Dugrou), périt avec sa
mère le 1er décembre 1758 sur les rivages de la Corse, dans le
naufrage du navire les ramenant de Tunis, âgée de 23 ans.
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