VII – Honoré DUVEYRIER (fils de Gaspard) baron Duveyrier, licencié en droit, avocat (1779), inscrit au barreau de Paris (178), plaide plusieurs causes célèbres, secrétaire et président du district de Saint-Etienne du Mont à Paris (1789), commissaire du roi à Nancy (1790), directeur du sceau (fin 1790), secrétaire général du département de la justice (1792), nommé membre de la Commune de Paris (10 août 1792) arrêté aussitôt sur ordre de Robespierre (24 août 1792) et incarcéré à l’Abbaye, s'évade et émigre, commissaire aux approvisionnements dans le nord de l’Europe (mars 1793), rentré en France (avril 1796), administrateur général des hôpitaux militaires à l'armée d'Italie commandée par Bonaparte (1797), puis administrateur général des finances à Rome, membre du Tribunat (1799), créé baron de l’Empire (lettres patentes du 6 décembre 1810), confirmé dans son titre de baron héréditaire par lettres de Charles X du 7 juillet 1825 avec règlement d’armoiries, nommé président de la cour d’appel de Montpellier (15 janvier 1808) puis premier président (1810) jusqu’en 1815, et enfin premier président honoraire (1818), chev. LH, auteur de plusieurs ouvrages ainsi que de mémoires publiés en 1837 sous le titre d’Anecdotes historiques ; né le 6 décembre 1753 à Pignans, baptisé le même jour en l’église paroissiale (parrain Honoré Laborel, docteur en médecine, marraine Marie-Rose de Nivelet), décédé le 25 mai 1839 en sa maison de campagne de Maffliers (Val d’Oise), inh. Père Lachaise ; épouse 1) le 19 octobre 1786 en l’église Saint-Séverin à Paris, Adélaïde (Marie-Anne) LESPARAT, fille de Jean-François, avocat au parlement de Paris, juge suppléant, homme de lettres (co-éditeur du Dictionnaire du Digeste), et de Marie-Anne HUREAU ; elle est l’auteur d’une comédie en un acte, L’Oncle rival, représentée en janvier 1811 à Paris ; le couple divorce, et elle meurt le 23 février 1832 à Paris. 2) le 6 septembre 1800 à Paris, Philippine Marguerite SERVIN née à Paris, baptisée le 22 novembre 1773 en l’église Saint-Nicolas-des-Champs, décédée le 30 août 1851 à Passy, inh. Père Lachaise, fille de Clément, et de Cécile MERUDE. D’où :

1. Du premier lit : (Anne) Honoré (Joseph) qui suit,
   
   
2. Du second lit : Charles (Constant Honoré) DUVEYRIER avocat, journaliste, industriel et homme de lettres, acquis en 1828 aux utopies saint-simoniennes, est l’un des principaux rédacteurs du journal Le Globe, condamné à un an de prison pour un article attentatoire à la morale publique, il fut défendu par son père et sa peine commuée en internement dans une maison de santé, nommé inspecteur général des prisons (1845), il crée le journal Le Crédit, auteur de vaudevilles écrits en collaboration avec son frère (Michel Perrin, 1834), ou avec Scribe (Oscar ou le mari qui trompe sa femme, 1842), et d’un ouvrage de politique, L’Avenir ou les Bonaparte (1864) ; né le 12 avril 1803 à Paris, décédé le 9 novembre 1866 à Paris (6e), inh. 11 au Père Lachaise, épouse le 1er mai 1839 en l’église Notre-Dame de Grâce à Passy, Ellen-Claire DENIE « une petite femme délicate, anglaise et très pieuse catholique » dira d’elle son époux, née le 24 octobre 1814 à Paris, décédée de la tuberculose le 4 juin 1854 à Passy, fille de Jean-Baptiste Joseph, professeur d’anglais, et d’Ellen GLOVER. D’où:
   
   
1. Henri DUVEYRIER explorateur-géographe, pionnier du Sahara, fut placé d’abord par son père à l’école commerciale de Leipzig (1855-1857), parcourt le Sahara à partir de 1857, fait des excursions chez les Touaregs sur les confins du Maghreb, chev. LH (1862), médaille d’or de la Société de géographie (1864), puis vice-président de cette société, membre du Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), auteur de nombreux articles et ouvrages, dont Les Touareg du Nord (1864), La Tunisie (1884), La Confrérie musulmane de sidi Mohammed Ben Ali-es-Senôusi (1884), Liste des positions géographiques en Afrique etc., né le 28 février 1840 à Paris, décédé le 25 avril 1892 à Sèvres (suicide), inh. Père Lachaise. Il a laissé son nom à un village près du Figuig et au lycée de Blida (avant l’indépendance).
2. Pierre DUVEYRIER propriétaire rentier à Oran, né le 16 janvier 1843 à Paris, décédé le 7 août 1888 à Oran (Algérie), épouse le 18 juin 1878 à Oran, Clémentine FAVRET née le 14 octobre 1847 à Orsay, fille de Charles François, ouvrier à Palaiseau, et de Thérèse Hyacinthe BEAUJEAN.
3. Marie DUVEYRIER née le 7 septembre 1849 à Passy, baptisée le 15 septembre en l’église Notre-Dame de Grâce à Passy ; épouse le 7 novembre 1870 à Oullins (Rhône), Armand ARLèS-DUFOUR colon en Algérie en 1866, agriculteur au département d’Alger, chev. LH (1881), né le 3 juin 1842 à Lyon, décédé de la malaria le 12 décembre 1904 à Alger, fils de François-Barthélémy, négociant à Lyon, membre de la Chambre de commerce, co-fondateur du Crédit Lyonnais, adjoint au maire de Lyon, etc., cdr LH, et de Pauline DUFOUR.

VIII – Honoré DUVEYRIER dit Mélesville, 2e baron Duveyrier, d’abord substitut près la cour royale de Montpellier, puis auteur dramatique sous le nom littéraire de Mélesville (tiré d’une ferme en Beauce héritée de sa grand-mère maternelle), a laissé plus de cents vaudevilles écrits seul ou en collaboration avec Scribe et d’autres, off. LH (1857) ; né le 13 novembre 1787 à Paris, décédé le 6 novembre 1865 à Marly-le-Roi, épouse le 8 mars 1820 en l’église Saint-Sulpice à Paris, et le lendemain à la mairie, Emma GREBAN, décédée en juin 1832, inh. Père Lachaise, fille de Jacques, capitaine de vaisseau, chev. LH, et de Marie-Louise dite Lise LE ROY. D’où :

1. Honoré (Marie Joseph) qui suit,
2. Laure (Philippine Sébastienne) DUVEYRIER née le 24 mars 1822 à Paris, décédée le 29 novembre 1883 à Paris (9e), épouse le 25 mars 1843 à Paris, Alfred van der VLIET employé de banque, né le 30 mai 1817 à Gand, décédé le 20 mars 1896 à Paris (8e), inh. 23 au Père Lachaise, fils de Bartholomeus, et de Marie-Anne Isabelle RAMONDT.
3. Honoré Philippe Arthur DUVEYRIER né le 6 août 1831 à Bellevue de Meudon, y décédé le 4 septembre suivant.

IX – Honoré DUVEYRIER-MELESVILLE 3e baron Duveyrier, dit aussi Mélesville fils, auteur dramatique, confirmé dans la possession héréditaire du titre de baron (décret impérial du 21 juillet 1866), off. LH, né le 18 décembre 1820 à Paris, décédé le 6 février 1904 à Cannes, épouse le 12 novembre 1856 à Paris, et le même jour en l’église Notre-Dame de Lorette, Jeanne Pierre Félicité FOURNIER née le 26 mai 1825 à Dole (Jura), décédée le 9 juillet 1914 au Creux de Genthod (Suisse), inh. 13 à Versoix, fille d'Antoine, et d'Adélaïde POUX. D’où :

1. Paul (Honoré) qui suit,

X - Paul DUVEYRIER-MELESVILLE, 4e baron Duveyrier, avocat en la cour d’appel, propriétaire rentier, domicilié à Genève (Suisse), né le 1er juillet 1848 à Paris (sous le nom de Fournier), décédé le 31 janvier 1933 en sa villa Herakléia à Monaco ; épouse 1) le 27 juillet 1891 à la mairie de Saint-Cloud, Marie (Anna) CAYARD née le 23 septembre 1856 à Saint-Cloud, décédée le 19 avril 1894 à Paris (8e), inh. 21, fille de feu Antoine, et de Stéphanie COLIN. 2) le 25 juin 1918 à la mairie de Montpellier, et rel. le lendemain en la chapelle de l’archevêché, (Clelia) Marguerite d’ADHEMAR de LANTAGNAC née le 18 février 1876 à Livourne (Italie), décédée le 12 août 1974 à Battenberg, fille du comte Ferdinand, propriétaire, et de Anna BANCHERO. D’où, du premier mariage :

1. Laure DUVEYRIER née le 18 mars 1894 à Paris (8e), décédée le 18 décembre 1925 à Paris (17e), épouse le 23 juillet 1917 à Paris (8e), Robert MATHIEU de VIENNE né le 26 novembre 1886 à Thouaré-sur-Loire (Loire-Atlantique), décédé le 24 février 1974, fils de René, magistrat, conseiller d’arrondissement, propriétaire au château de Thouaré, et de Claire BOUCHER d’ARGIS de GUILLERVILLE (d’où une fille, Mme de Lingua de Saint-Blanquat et postérité). Il épouse en secondes noces, le 9 juillet 1929 à Paris, Solange de BONNEFOY.