Anciennes familles de Provence
     

 

Gleize


 

 

La famille Gleize est originaire de Marseille, et appartient à la bourgeoisie négociante, anoblie par charge. Oubliée par l’historiographie et méconnue des nobiliaires, elle n’en tint pas moins un rôle stratégique dans la vie et l’histoire du grand négoce marseillais, au cours de la seconde moitié du XVIIe siècle. Les Gleyze commercent avec le Levant, où on les retrouve députés de la nation française au Caire, à Seyde et Constantinople, associés aux négociants Fabre, Ferrari, Sebolin. Leur rôle dans l’organisation de la chambre de Commerce de Marseille fut central. Ils y exercèrent les fonctions de conseiller, trésorier, député du commerce, et se partagèrent les postes de consul de France à Salonique, à Smyrne, vice-consul à Durazzo.

Les travaux d’historiens américains, en particulier John C. Rule et Ben S. Trotter, ont fait sortir de l’ombre ce rôle pivot. Jean Gleize, avocat au parlement de Paris, dirigea pendant de nombreuses années la chambre de commerce de Marseille où il constitua, avec Joseph Blondel de Gagny, un point de relais du clan Colbert (Torcy et Seignelay).

S’il ne parvint pas au niveau de fortune atteint par Jean-Baptiste de Bruny, Joachim de Gantel-Guiton, Gaspard Maurellet ou encore François de Sebolin, tous « colbertides » comme lui, Jean Gleize fut cependant un associé proche, témoin de leur admission comme secrétaires du roi au grand collège de la Chancellerie de France. Lui-même fut pourvu de l’une de ces cinq charges anoblissantes (1704), que se réservait traditionnellement l’élite marseillaise, au sein de ce «club de 300 capitalistes » du royaume que constituait la Grande Chancellerie (Ch. Favre-Lejeune).

Michel Gleize, frère de Jean, négociant et député de la nation française à Constantinople et au Caire, s’associa en 1712 au corsaire Jacques Cassard pour l’armement de navires contre des vaisseaux ennemis, mais ne rendit pas les comptes de cette campagne, ce qui donna lieu à un procès porté devant le Conseil du roi (arrêt du 13 septembre 1717).

Etant mort dans l’exercice de sa charge, Jean Gleize rendit sa noblesse transmissible à ses descendants. Son fils cadet, Joseph Gleize de la Marcelle, fut capitaine de cavalerie au régiment Dauphin, et deux de ses petits-fils furent également capitaines dans les armées du roi. La famille s’éteint en 1876 par le décès de Marie de Gleize, épouse de Jean-Louis-Joseph de Saint-Ferréol contrôleur des douanes à Marseille.

Armes : d’azur à une église d’argent. Toutefois, les armes inscrites à l’Armorial général de France par Jean et Michel Gleize marchands, étaient d’une composition plus détaillée : d’azur à une église d’argent, ajourée d’une porte et de quatre fenêtres de sable (trois pour Michel), essorée de gueules et sommée d’une croisette d’or, avec son clocher aussi d’argent, essoré ou couvert de gueules et sommé d’une croisette d’or, surmontée en chef d’un croissant d’argent, accosté de deux étoiles d’or.

Doivent être distinguées plusieurs familles homonymes : les Gleize, en Rouergue (dont un membre fut capitaine-lieutenant des îles Sainte Marguerite), les Gleize de Crivelli, au Comtat, les Gleize de Fourchon, d’Arles, ainsi que les Gleize de Montpellier, et ceux d’Embrun, installées à Marseille au XVIIe siècle.


I - Bastien GLEIZE patron pêcheur à Marseille, acquiert de François de Lezet par transaction une bastide avec son affar de 5 carterades au quartier de Bombarete, à Marseille le 18 octobre 1565 (Aymar Champourcin, not.), teste en 1611 ; épouse 1) Jaumette FERRAT fille de Julien, patron marinier, et de Douce ROUX. Prob. 2) par contrat du 12 janvier 1581, Anthorone LOMBARD fille de feu Jean, marchand, et de feue Claudette AUBREGAT. D’où, du premier mariage :

  1. Catherine GLEIZE épouse par contrat du 19 août 1584 à Marseille, Louis NATTE fils de François, et d’Honorade ALLEMAND.
  2. Raymond qui suit,
  3. Melchion GLEIZE (Marchian) épouse par contrat du 26 janvier 1592 à Marseille, Marguerite REY fille de Gaspard, maître orfèvre, et de feue Delphine COSTE. D’où :

    1. Jehan GLEIZE baptisé le 24 février 1598 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Jehan Prat, marraine Ne Feau).
    2. Anne GLEIZE baptisée le 27 janvier 1600 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Raymond Gleise, marraine Françoise Rique).
    3. Jehanne GLEIZE baptisée le 6 février 1602 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Anthoine Deidier, marraine Magdeleine Cadenel).
    4. Constance GLEIZE née jumelle et baptisée le 20 décembre 1603 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Gaspard Rey, marraine Constance Vouque ?).
    5. Catherine GLEIZE née jumelle et baptisée le 20 décembre 1603 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Jacques Adam, marraine Catherine Manton).
    6. Dauphine GLEIZE baptisée le 6 juin 1606 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Estienne Fabron, marraine Dauphine Rissoulet).
    7. Jehanne GLEIZE baptisée le 1er janvier 1609 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Honoré de Beaulieu, marraine Jehanne Grasian).

  4. Catherine GLEIZE née et baptisée le 25 avril 1570 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Anthoine Boliege fils de Jehan, marraine Catherine Bonet ?).

II - Raymond GLEIZE patron pêcheur, teste devant le 15 juin 1626 (Jaubert, not. Marseille), laissant l’usufruit de ses biens à sa femme et instituant héritiers ses fils Pierre et Honoré, inventaire après décès le 24 avril 1627 ; épouse 1) par contrat du 31 mai 1585 à Marseille, Françoise ISNARD fille de feu Fouque, marinier, et d’Eygline de GRAN, en présence de Victor Isnard son frère. 2) par contrat du 27 décembre 1591 à Marseille, Magdeleine CADENEL fille de François, marinier, et d’Honorade BAYON. A la mort de son mari, elle est nommée tutrice de leurs enfants mineurs, mais cette décision rencontre l’opposition de ses gendres. D’où :

  1. Françoise GLEIZE épouse le 15 avril 1613 en l’église Saint-Laurent de Marseille, Pierre SIGAUT fils de Dominique et de Marguerite de LILLE.
  2. Marguerite GLEIZE baptisée le 13 avril 1597 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain François de la Plane, marraine Marguerite Vernet), épouse 1) le 30 janvier 1617 en l’église Saint-Laurent de Marseille, Jean SEGUIN marinier, fils de Jacques, marinier, et de Douce de BELLY. 2) le 2 mars 1638 en l’église Notre-Dame de la Major, Pascal BARTHALON fils de Jacques, marchand marinier, et d’Anne GOYRAN.
  3. Honorade GLEIZE baptisée le 5 novembre 1599 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Bastien Gleize, marraine Honorade Bayon).
  4. Jeanne GLEIZE épouse le 8 juin 1621 en l’église Saint-Laurent de Marseille, Jean-André SEGUIER marchand, fils de feu Michel, capitaine, et de Jeannette CARASIN sa première épouse.
  5. Catherine GLEIZE épouse en 1624, Louis SEGUIER, lequel teste en 1634.
  6. Pierre GLEIZE marchand bourgeois de Marseille, baptisé le 25 novembre 1613 en l’église Saint-Laurent (parrain Pierre Sigaud, marraine Peyronne Gassin), décédé le 15 novembre 1689 et enseveli à Saint-Laurent, en présence d’Honoré Gleize son frère ; épouse le 1er février 1633 en ladite église Saint-Laurent, Magdeleine CATALAN fille de Jean-Pierre et de Marthe VERNET.
  7. Honoré qui suit,

III - Honoré GLEIZE marchand bourgeois de Marseille, baptisé le 17 mars 1616 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Honoré de Saint-Vincens, marraine Marguerite Cadenel), enseveli le 20 mai 1696 à Saint-Laurent ; épouse le 2 novembre 1642 en l’église Saint-Laurent, Jeanne ROQUE fille de Louis, de Lambesc, et de Jeanne BOURGAREL. D’où :

  1. Magdeleine GLEIZE baptisée le 6 mai 1644 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Louis Roque, marraine Magdeleine Cadenel), décédée le 30 juin 1730 et inhumée à Vitrolles ; épouse 1) le 28 décembre 1660 en l’église Saint-Laurent, Nicolas FERRARI marchand bourgeois, fils d’Antoine, originaire de Gênes, et de Jeromine CARPAN. Il meurt le 1er juillet 1679. 2) le 25 août 1681 en l’église Saint-Martin, suivant contrat du 22 août (Roquemaure, not.), Jean-Baptiste de LIBERTAT seigneur de Fontblanque, capitaine d’une galère du roi, fils de Pierre, commandant et gouverneur de la Porte Réale à Marseille, et de Magdeleine BOISSON ; l’épouse se constitue en dot de son chef 8.000 livres consistant en une maison dans le nouveau agrandissement de la ville, rue des Récollets (confrontant de levant celle de Gaspard Puget, de midi le Baignou et partie à Barthélémy Cousinery, de couchant la maison de Claude Gonsolin et de trémontane la rue des Récollets), 1.000 livres en meubles la garnissant, et en augment de dot 8.000 livres de son fils Nicolas Ferrary (dont Anthoine Raymond son beau-frère se porte caution pour 6000 lt.), 3000 lt. de son père et 1000 lt. de sa mère à placer dans un fonds immobilier ; témoins Marc-Antoine Chalvet, avocat en la cour, et Pierre Sebolin, marchand bourgeois et procureur du père de l’épouse. Baptisé le 4 novembre 1646 à Marseille, il teste le 30 janvier 1682 (Sossin, not.), meurt au siège de Barcelone en 1697.
  2. Jean qui suit,
  3. Pascal GLEIZE baptisé le 30 juillet 1657 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pascal Barthalon, marraine Magdeleine Catalan).
  4. Pierre GLEIZE marchand bourgeois de Marseille, trésorier de la Chambre de Commerce de 1680 à 1685 ; baptisé le 7 septembre 1659 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Gleize, marraine Marguerite Gleize), décédé le 3 décembre 1683 et enseveli à Saint-Laurent; épouse le 26 juin 1681 en l’église des Accoules, suivant contrat du 28 juin (Roquemaure, not.), Magdeleine DOURNEL fille de feu François, conseiller du roi et trésorier provincial de l’extraordinaire des guerres des régiments de Provence et de Bresse, et de Jeanne de NAPOLLON, en présence de Pierre Gleize, marchand bourgeois, oncle paternel, et de son épouse Magdeleine Catalan, de Louis, César et Joseph Napollon, aïeul, oncle et cousin germain de l’épouse, Pierre Sebolin, banquier, et Jean Gautier, marchand ; l’épouse reçoit de son ayeul Louis Napollon 12.000 livres de dot, dont 11.000 en argent comptant et 1000 en coffres, linges et robes, l’époux reçoit 30.000 livres à prendre sur les biens paternels au jour de son décès. D’où :

    1. Raymond GLEIZE baptisé le 3 février 1683 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Honoré Gleize, marraine Jeanne Venture), décédé le 14 octobre 1683 et enseveli à Saint-Laurent.
    2. Jeanne GLEIZE baptisée le 12 juillet 1684 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Louis Napollon, marraine Jeanne Roque), décédée le 25 janvier 1752, épouse le 30 avril 1699 en l’église Saint-Ferréol, Charles de VENTURE négociant et bourgeois, capitaine au régiment de Vendôme, seigneur de Paradis, fils d’André et de Suzanne de MERLE sa première épouse.

  5. Michel GLEIZE marchand bourgeois de Marseille, négociant avec le Levant, député de la nation française à Constantinople (1704) puis au Caire, s’associe au négociant Joseph Maillet dans une société créée en vue de l’armement de trois vaisseaux du roi par la Chambre de commerce de Marseille, placés sous le commandement du corsaire nantais Jacques Cassard (lettre du 14 septembre 1712), mais il ne rendit pas les comptes de cette campagne, ce qui donna lieu à un procès qu’il fit traîner en longueur, et fut porté devant le Conseil du roi (arrêt du 13 septembre 1717), Cassard demanda l’emprisonnement de Gleize mais le ministre refusa (1722) ; baptisé le 29 septembre 1660 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Séguier, marraine Magdeleine Gleize), enseveli le 3 décembre 1724 à Saint-Laurent, épouse en l’église des Accoules le 10 décembre 1686, Marguerite OLIVIER fille de Jacques et d’Honorade PORTANIER, en présence de Pierre Gleize, oncle paternel, Jean-Baptiste de Fontblanque beau-frère, Balthazar Bollegon, François Ollivier, oncle de l’épouse, et François Bertin son beau-frère. Elle meurt le 3 décembre 1724, inhumée à Saint-Laurent. D’où :

    1. Honorade GLEIZE née et décédée le 26 août 1687 rue de la Poissonnerie Vieille et ensevelie à Saint-Laurent.
    2. Jean GLEIZE enseveli le 16 septembre 1693 à Saint-Laurent.
    3. Magdeleine GLEIZE décédée le 30 octobre 1699 et ensevelie à Saint-Laurent.
    4. Jean GLEIZE enseveli le 31 juillet 1700 à Saint-Laurent.
    5. François GLEIZE né le 8 juin 1701 à Marseille, baptisé le même jour en l’église des Accoules (parrain François Marin, marraine Elisabeth Gleize), ensevelie le 26 août 1712 à Saint-Laurent.

  6. Elisabeth GLEIZE baptisée le 19 novembre 1661 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Nicolas Ferrari, marraine Anne Bonnet), ensevelie le 17 juillet 1714 aux Accoules, épouse le 22 septembre 1678 en l’église Saint-Laurent, François BOULLE bourgeois de Marseille, fils de Mathieu et d’Anne TAXIL, en présence de Mathieu Gréasque, Louis Gardanne, Antoine Eymeric, Jean-Baptiste Estienne.
  7. Anne GLEIZE baptisée le 8 septembre 1663 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Jacques Seguin, marraine Marquise Diodé).
  8. Marguerite GLEIZE baptisée le 14 octobre 1665 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Louis Maillet, marraine Marguerite Roque), ensevelie le 17 mai 1699 à Saint-Laurent, épouse le 21 mars 1686 en ladite église, François MARIN capitaine, fils de Blaise, capitaine de vaisseau marchand, de la Ciotat, et de Catherine CRUVELLIER.
  9. Anne GLEIZE baptisée le 3 septembre 1666 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Louis Lambot, marraine Anne Bernard).

IV - Jean GLEIZE docteur en droits, avocat en la cour de Marseille, négociant et armateur, conseiller puis député de la Chambre de commerce de 1693 à 1695, recteur de l’hôpital général, enregistré à l’Armorial général (1696), pourvu d’un office anoblissant de conseiller secrétaire du roi maison et couronne de France et de ses finances en la Grande Chancellerie de France (12 juin 1704), il habite rue de la Fontaine au quartier Saint-Jean, à côté de Pierre Sebolin qui le cite dans son testament comme son « bon ami », teste le 17 avril 1727 (Urtis, not.), fait différentes donations aux œuvres de la paroisse Saint Laurent, aux hôpitaux de la Miséricorde, de la Charité et des Convalescents, donne une pension annuelle de 500 livres à sa fille Elizabeth, religieuse au monastère de Saint-Bernard (Sœur de la Mère de Dieu), lègue 35.000 livres à chacun de ses fils Joseph et Raymond Gleize et nomme héritier universel son fils aîné Pierre Gleize ; baptisé le 6 mars 1656 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Jean Crozet, marraine Anne Roque), mort en charge et enseveli le 14 février 1728 à Saint-Laurent ; épouse le 17 septembre 1675 en l’église Notre-Dame des Accoules, Thérèse DUPUIS fille d’Antoine, ancien échevin, directeur trésorier de la chambre de Commerce, et de Lucrèce MALAPLATTE ; le contrat est signé le lendemain dans la maison du sieur Dupuis (Mailllet, not.), en présence de Pierre Gleize, oncle, Jean-Antoine Roboly et Pierre Sebolin, marchands bourgeois de Marseille ; l’épouse reçoit 12.000 livres de dot comprenant 11.000 livres en argent comptant et 1000 livres en coffres et ameublements, l’époux reçoit 20.000 livres à prendre sur l’héritage de son père à son décès et 10.000 livres donnés par son oncle Pierre Gleize sur son héritage. D’où :

  1. Elisabeth GLEIZE religieuse au couvent des bernardines de Marseille sous le nom de Sœur de la Mère de Dieu ; baptisée le 27 février 1678 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Gleize, marraine Lucrèce Malaplatte).
  2. Pierre qui suit,
  3. Magdeleine GLEIZE baptisée le 14 décembre 1680 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Honoré Gleize, marraine Magdeleine Catalan), morte en bas âge.
  4. Honoré GLEIZE baptisé le 3 septembre 1683 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Honoré Gleize, marraine Anne Dupuy).
  5. Magdeleine GLEIZE baptisée le 1er septembre 1684 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Jacques Dupuy, marraine Magdeleine Gleize), épouse le 25 septembre 1703 en l’église Saint-Laurent de Marseille, Charles-François BLONDEL de JOUVANCOURT écuyer, seigneur de Jouvancourt, écrivain de la Marine à Toulon, né vers 1672, fils de Louis, seigneur d’Azincourt, intendant des bâtiments du roi, bourgeois de Paris, et de feue Elisabeth CLOPET, lingère ordinaire de la reine, en présence de Jean-Baptiste André, échevin, et Pierre Jourdan, ancien échevin ; le contrat est signé le lendemain, 26 septembre, dans la maison de Jean Gleize au quartier Saint-Jean, en présence d’Etienne Roland, Jean Barthalon, François Sebolin, Jean-Baptiste d’André, François Philip, Jacques Lenoir ; l’épouse reçoit 40.000 livres de dot dont 2.000 livres léguées par son grand-oncle Pierre Gleize et 1.336 livres pour son droit de légitime sur la dot de sa mère, 37.000 livres sont versés à l’époux en louis d’or et d’argent et 3000 en coffres, bijoux et ameublements. Il devient commissaire ordonnateur des galères à Marseille (1704), commissaire de la Marine (provisions du 2 mars 1704), commissaire général des galères (commission du 1er avril 1716), conseiller du roi trésorier général de France au bureau des finances d’Auch (1719), intendant des îles du vent, intendant des galères à Marseille (18 mars 1726), secrétaire de l’ambassade de Constantinople ; il meurt le 29 mars 1729 à Marseille.
  6. Marie GLEIZE baptisée le 18 novembre 1685 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Michel Gleize, marraine Elisabeth Gleize), décédée le 8 septembre 1686 et ensevelie à Saint-Laurent.
  7. Michel GLEIZE baptisé le 5 décembre 1687 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Michel Gleize, marraine Catherine Cruvelier), décédé le 22 août 1688 et enseveli à Saint-Laurent.
  8. Joseph GLEIZE de LA MARCELLE écuyer, seigneur de la Marcelle, capitaine de cavalerie au régiment Dauphin (brevet acquis pour 9.000 livres), baptisé le 2 octobre 1690 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Gleize, marraine Magdeleine Gleize), décédé le 21 février 1775 à la Ciotat, inhumée le lendemain en l’église des Minimes ; épouse le 18 janvier 1746 en l’église de la Ciotat, Anne Marie-Magdeleine MARIN fille de Pierre, capitaine de vaisseau marchand, et d’Elisabeth MARIN, en présence de Sauveur Marin, consul de la Ciotat, François-Estienne Marin, oncles, de Jean-François Marin, cousin germain de l’époux, et Pierre Abeille, cousin germain de l’épouse. D’où :

    1. Thérèse Elisabeth de GLEIZE née le 12 février 1747, baptisée le 15 février en l’église de la Ciotat (parrain Pierre de Gleize, écuyer de Marseille, marraine Elisabeth Martin ayeule maternelle), décédée le 16 mai suivant.
    2. Marie-Elisabeth de GLEIZE née le 12 juillet 1748 à la Ciotat, baptisée le même jour en l’église paroissiale (parrain Sauveur Marin, marraine Elisabeth Marin).
    3. Jean-Joseph GLEIZE de LA MARCELLE sous-lieutenant au régiment de Berri infanterie (9 juin 1772), lieutenant en second (8 avril 1779), lieutenant en premier (17 juillet 1781), capitaine en second au régiment de Vintimille, propriétaire, membre de la Franc Maçonnerie sous l’Empire ; né le 10 novembre 1752 à la Ciotat, baptisé le même jour en l’église paroissiale (parrain Jean-François Marin, conseiller secrétaire du roi maison et couronne de France, marraine Jeanne-Victoire Marin épouse d’André Denis Fougasse bourgeois), décédé après 1813.

  9. Raymond GLEIZE écuyer de Marseille, teste le 23 janvier 1732 (Grosson, not.) ; baptisé le 20 octobre 1689 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Michel Gleize, marraine Elizabeth Gleize), décédé le 3 septembre 1734, enseveli le 5 à Saint-Laurent.
  10. Michel GLEIZE baptisé le 7 juillet 1692 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Michel Gleize, marraine Magdeleine Dupuy), décédé le 6 juillet 1693 et enseveli à Saint-Laurent.
  11. Anne GLEIZE baptisée vers le 25 juin 1694 en l’église Saint-Laurent de Marseille, décédée le 4 août 1699 et ensevelie à Saint-Laurent âgée d’environ 6 ans.

V - Pierre GLEIZE écuyer de Marseille, négociant, baptisé le 12 mai 1679 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Gleize, marraine Jeanne Roque), épouse le 6 mai 1732 en l’église Saint-Ferréol de Marseille, Marie-Magdeleine REY née en 1719, fille de Jean-Baptiste, conseiller secrétaire du roi, et d’Anne ROUBAUD, en présence de Joseph et Raymond Gleize, frères de l’époux, de Mme Blondel de Jouvancourt, sa sœur, de M. Blondel de Jouvancourt, commissaire, son neveu, Blaise Marin son cousin, Joseph Richard de Trussac et Jean-Baptiste Seguir, parents de l’épouse. D’où :

  1. Marie-Magdeleine de GLEIZE née le 7 mars 1733 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Laurent (parrain Jean-Baptiste Rey, marraine Magdeleine Gleize de Blondel de Jouvancourt), décédée le 30 décembre 1759, ensevelie le même jour en l’église Saint-Laurent, épouse par contrat du 18 mars 1756 à Marseille, César de GAUTIER d’AIGUINES chevalier, baron de Sénez et d'Aiguines, seigneur de Vacheresse, enseigne de galères, veuf d’Anne-Thérèse BORELY, fils de Joseph écuyer, baron de Senez, Aiguines, seigneur de Vacheresse et Canjuers, et de Suzanne de FERRIER d’AURIBEAU, en présence du marquis de Roux, de Victor Verdillon, courtier royal, de François Barthe, courtier royal, de Jean Rey, écuyer, oncle de l’épouse. Né le 23 mars 1723 à Aiguines, il meurt le 9 février 1762 à Aix.
  2. Jean GLEIZE baptisé le 13 avril 1735 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Jean de Blondel, commissaire des galères, marraine Jeanne Roubaud Rey), décédé le 2 mai 1735 et enseveli le lendemain à Saint-Laurent.
  3. Antoine de GLEIZE élève au collège de Juilly (entré le 6 octobre 1745, sorti le 2 juillet 1754 en fin de rhétorique) ; né le 6 mars 1737 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain noble Antoine Rey, écuyer, marraine Magdeleine Roubaud).
  4. Jean-Baptiste qui suit,

VI - Jean-Baptiste de GLEIZE écuyer, élève au collège de Juilly (entré le 8 mai 1751, sorti le 2 avril 1755), capitaine d’infanterie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, né le 24 juin 1742 à Marseille, baptisé le lendemain en l’église Saint-Férréol (parrain Jean Rey, écuyer, marraine Magdeleine Gleize, sa sœur), décédé le 16 février 1817 ; épouse le 30 mars 1816 à Marseille, Marie-Magdeleine Joseph PARENT née le 13 juillet 1759 à Cambrai, décédée le 5 mai 1827 à Marseille, fille de Guillaume, marchand mercier, et de Thérèse CLAUDE. D’où :

  1. Marie (Antoinette) de GLEIZE née le 14 juin 1798 à Marseille, légitimée lors du mariage de ses parents, décédée le 24 janvier 1876 à Paris, inh. Père Lachaise ; épouse le 28 janvier 1818 à Marseille, Jean-Louis Joseph de SAINT-FERRÉOL contrôleur des douanes royales, membre de la Société de statistique, d’histoire et d’archéologie de Marseille (1827), né le 14 décembre 1783 à Villeneuve-lès-Avignon (Gard), veuf de Marie Josephe FLEURY, fils de Claude François Jean, contrôleur des entrepôts de douanes, et de Marie-Françoise DUMONT, en présence de Pierre François-Xavier Joseph de Compte de Bordes, chevalier, ancien commissaire des guerres, André Beaussier, Etienne-Victor Pruadere, contrôleur aux entrepôts des douanes, du baron Jean-Marie-Joseph-Auguste Scott de Martainville, chevalier de Saint-Louis, contrôleur aux entrepôts des douanes. D’où postérité.



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