Anciennes familles de Provence | ||||
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Guiramand
Famille d'artisans et marchands aixois, mais également dynastie de musiciens. Les Guiramand ont exercé en effet, en même temps que leur activité commerçante, durant un siècle et demi, la pratique de la musique et l’enseignement de la danse dont ils obtiennent le privilège royal pour tout le royaume en août 1678. Guillaume Guiramand, auquel remonte la filiation, était ménestrier à Aix, où il teste en mai 1561. Ses fils Pierre et Claude sont qualifiés joueurs de violons, ainsi que Mathieu et François Guiramand, ses petits-fils, l’un étant aussi menuisier, et l’autre tailleur d’habits. Le 4 décembre 1660, André Guiramand, petit-fils de François, est âgé de 27 ans lorsqu’il porte sur les fonts de l’église Sainte-Madeleine un garçon de quelques heures, neveu de sa marâtre, à qui l’on donne le même prénom que lui : le nouveau-né sera le compositeur André Campra. Marié en 1667, André Guiramand aura au moins deux fils : l'aîné s’installe vers 1710 à Marseille comme marchand quincailler, et y épouse Cécile Baisle, belle-soeur du jurisconsulte Claude Cavaillon. Le cadet, Claude, est maître d'équitation à l'Académie royale d'Aix, qui est l’école où la noblesse provençale se forme à l’art équestre. Ayant ajouté une particule à son nom, Claude de Guiramand est appelé à diriger cet établissement durant la minorité de son directeur en titre, Michel Garnier, en 1719. Mais le jeune Garnier venant à mourir sur un champ de bataille en octobre 1734, Guiramand garde la place. Il prend ainsi le titre d’écuyer d’académie. En 1753, son fils André-Raymond de Guiramand, officier d’infanterie, lui succède. Décoré de la croix de Saint-Louis et connu sous le nom de Chevalier de Guiramand, il est âgé de 77 ans et blessé, lorsque les républicains viennent l'arrêter le 14 décembre 1790, par ordre du tribunal révolutionnaire, au château de Valbrillant à Meyreuil, où il s’était réfugié. Il est vrai que, d’un tempérament bien trempé, il n’avait pas mâché ses mots à l’égard de la Constitution, trois jours plus tôt, lors d’une émeute au cours de laquelle il avait usé de ses pistolets et avait été blessé à la cuisse. Ramené à Aix sur une charrette, exposé à la vindicte populaire, il est pendu le soir même. Il avait deux frères également officiers : l’un, Raymond de Guiramand, lieutenant aux milices de Provence, chevalier de Saint-Louis, blessé en 1746 et décédé à Marseille en 1787, l’autre, Jacques-Augustin de Guiramand, entré au service du roi de Sicile, fait carrière dans l’administration des colonies, à la Martinique et à Saint-Domingue. Marié à Naples, il laisse un fils et deux filles, restés célibataires et décédés à Aix entre 1828 et 1837. L’origine des Guiramand, bourgeois à Aix, est à trouver sans doute dans un rameau de la puissante famille des Guiramand, seigneurs de la Grémuse, originaires de Barcelonnette et qui, nonobstant leurs fiefs, offices et dignités, étaient venus commercer à Aix dès le premier quart du XVe siècle.
II – Jean GUIRAMAND teste à Aix le 10 octobre 1565, décédé avant 1583 ; épouse par contrat du 18 février 1544 à Aix, Anthonone PONTIS fille de Jacques et de Marthe FREGIER. Elle est décédée avant 1583. D’où :
III - Mathieu GUIRAMAND menuisier, et joueur de violon, baptisé le 26 octobre 1547 en la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix (parrain Mathieu N., marraine Magdeleine Martin), décédé avant 1610 ; épouse 1) par contrat du 22 août 1568 à Aix, Marguerite MENARD fille de Gaspard et de Catherine AUTRAN. 2) par contrat du 25 avril 1587 à Aix, Jeanne MERCHAND fille d’Antoine, et d‘Anthonone BOGON. Décédée avant 1610. D’où :
IV – Denis GUIRAMAND meunier à Aix, épouse par contrat du 17 mars 1610 à Aix, et le 22 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Marguerite ARNAUD fille de feu Etienne, maître fourbisseur, et de feue Magdeleine BONNET. D’où :
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