Anciennes familles de Provence
     

 

(d') Hozier


 

 

La famille d’Hozier appartient à la noblesse de Provence et de Paris, ville où elle s'implanta au début du XVIIe siècle et fut maintenue dans sa qualité en 1715.

Elle est connue depuis Estienne Hozier, notaire de Salon (1524-1555), dont l’origine, non provençale, reste énigmatique. Gendre en 1528 du notaire Pierre Humbert, il est père d’Estienne Hozier capitaine et viguier de Salon, et aïeul de Magdelon et Pierre d’Hozier, qui quittent la Provence dans les années 1615-1630 pour se fixer, l’un en Languedoc, l’autre à Paris.

Pierre d’Hozier (1592-1660), cadet, est le célèbre généalogiste qui, s’étant fait remarquer par ses talents dans cette discipline, alors qu’il servait dans la compagnie du maréchal de Créqui, confirma ses capacités et fut proposé au roi pour succéder au vicomte de Saint-Mauris dans la charge de juge d’armes de France (1641), avant que Louis XIV ne crée pour lui la charge de généalogiste des Ecuries du roi (1643). Il est le premier d’une dynastie de généalogistes et juges d’armes de France qui furent, pour ainsi dire, les généalogistes officiels de la monarchie française durant cinq générations, de 1643 à 1789.

A la Révolution, la famille se réfugie à Chartres chez l’Abbé d’Hozier, vicaire général, qui administre le diocèse clandestinement en l’absence de l’évêque. Arrêté et condamné au bagne de Cayenne, il meurt avant sa déportation dans les geôles inhumaines de Rochefort (1798). Son neveu, Charles d’Hozier (1775-1851), incarcéré avec son frère sous la Terreur, ardent royaliste, rejoint l’armée vendéenne et participe aux deux conjurations de Cadoudal contre Bonaparte (1800-1803) ; arrêté et condamné à mort, sa peine est commuée en emprisonnement, au château d’If. Libéré à la chute de l’Empire, il est réintégré avec le grade de colonel et décoré de la croix de Saint-Louis, et obtient une place d’écuyer cavalcadour dans la maison du comte d’Artois.

Marié en 1797 et père de trois enfants, Charles d’Hozier divorça de son épouse, puis se mit en ménage avec la fille d’un cafetier bourguignon qu’il épousa en 1827, dont il eut trois filles. Son fils Eugène d’Hozier (1799-1882), dit le Comte d’Hozier, né du premier lit, servit dans les gardes du corps du comte d’Artois. Son mariage ne fut pas plus heureux que celui de son père, puisque c’est son épouse qui prit un amant et eut plusieurs enfants illégitimes. Il fut le dernier du nom. Son neveu Edmond de Vassart fut autorisé à relever le nom d’Hozier afin de s’appeler Vassart d’Hozier (1858).

Enfin, la branche aînée des d’Hozier, connue sous le nom de La Garde, connut un déclassement surprenant que la généalogie officielle a su habilement maquiller, et dont la cause reste inexpliquée. Magdelon d’Hozier, né à Marseille en 1589, disparaît en effet de Provence pour réapparaître sous le seul nom de Lagarde à Tresques, petit village des environs d’Uzès, où il est simple notaire. Marié modestement, il eut deux filles alliées à des paysans, et un fils, Esprit, qui lui succède. Tous n’ont pour nom que Lagarde. Esprit Lagarde épousa une fille du pays, illettrée, dont il eut deux fils, Jean et Claude, qui s’engagèrent dans une carrière militaire. C’est à cette fin certainement qu’ils reprirent leur nom d'origine et sollicitèrent l’aide de leurs puissants cousins de Paris. Claude d’Hozier Lagarde eut une place de lieutenant au régiment d’Oléron, tandis que Jean, l’aîné, fit une carrière dans les gardes françaises puis en Alsace, où il exerça divers commandements et reçut la croix de Saint-Louis. Tous deux furent maintenus nobles en 1720, grâce aux preuves fournies par leurs cousins, embellies pour la circonstance. Marié à Paris, Jean d’Hozier Lagarde ne laissa qu’une fille qui fut élevée à Saint-Cyr (1721) et mariée à un jeune officier du pays d’Uzès.

Armes : d'azur à une bande d'or accompagnée de six étoiles de même en orle. Dans une version antérieure (certificat de 1619) les étoiles sont dites posées trois en chef, deux et une, et trois en pointe, une et deux, ce qui revient au même.





I - Estienne HOZIER embrasse la carrière des armes, sert au siège de Marseille sous le connétable de Bourbon puis revient à Salon, où il est notaire royal de 1524 à sa mort, également viguier, fait échange d’héritages le 11 mars 1545 (Cazalet, not. Salon) et acquiert des biens à Senas le 20 mars 1553 (id.) ; né en 1511, décédé le 21 mai 1555 à Salon « en fleur d’eage », après avoir fait son testament la veille ; épouse par contrat du 4 décembre 1528 à Salon (Viguier, not.), Catherine HUMBERT ou Imbert, fille de Pierre, notaire de Salon, et de Jehanne MIRAPEL, fille d’un notaire; l’épouse reçoit de son père 200 écus de dot. Catherine Humbert est cousine de la femme de Michel de Nostredame, Anne Ponsard fille de Pascal fustier, et d’Anthonette Arnaud (dont la mère est Humbert). Elle meurt le 27 septembre 1590 à Salon, âgée de 79 ans. D’où huit enfants :

  1. Suzanne HOZIER née le 14 janvier 1530, décédée le 19 novembre 1585, épouse par contrat du 21 septembre 1545 à Salon (Louis Teissier, not.), Pierre MARTEL chaussetier, fils de Nicolas, teinturier, l’épouse reçoit pour légitime la 16e partie de l’héritage de son père. Il meurt en 1584.
  2. Jehanne HOZIER teste à Salon le 20 juin 1574.
  3. Barthélémienne HOZIER née le 5 novembre 1537 à Salon, où elle teste le 6 avril 1587, épouse 1) par contrat du 9 juillet 1553 à Salon (Cazalet not.), Fédéric BERNARD alias Ferrin, écuyer de Pertuis, fils de Bernard, notaire royal à Lambesc, et d’Alayone ARCHIMBAUD, l’épouse est dotée de 600 florins. 2) le 20 avril 1572 en l’église de Lambesc, suivant contrat de la veille (Jehan Estienne, not.), Charles ARQUIER bourgeois de Lambesc qualifié écuyer, fils de Jehan, et d’Antonette GOYRAN, l’épouse est assistée de son frère Anthoine Hozier.
  4. Louise HOZIER née en septembre 1539 à Salon, teste le 26 avril 1620 et meurt le 7 août 1620 ; épouse par contrat du 10 janvier 1555 à Salon (Teissier, not.), Raymond GUINOT praticien, capitaine, bourgeois de Salon qualifié écuyer, fils de Jehan, blanchier, et de Marguerite CARTIER, l’épouse reçoit de son père 600 florins outre les robes et joyaux. D’où postérité.
  5. Jehan HOZIER écuyer de Salon, capitaine, viguier de Salon (provisions du 21 avril et 7 mai 1599), épouse le 25 novembre 1571 à Tarascon, suivant contrat du même jour (Guillaume Barges, not.), Marthe de RAOUX, de Tarascon, fille d’Anthoine et d’Estevenette CORDURIER, l’épouse reçoit de son père 500 écus d’or pistoles, et l’époux pareillement « pour les plaisirs & services qu’il a receuz de luy par le passé ». Le 12 mai 1576, autorisée de son mari, elle vend pour 3.000 florins une maison à Tarascon, en la rue dite la gache de Saint-Nicolas, afin de régler une dette de son père.
  6. Magdeleine HOZIER née le 10 juin 1545 à Salon, décédée le 22 décembre 1591 ; épouse le 28 mai 1571 en l’église de Salon, suivant contrat du 25 (Ponsard not.), Anthoine BEZAUDUN dit l’aîné, fils de Louis, marchand chaussetier, et de Marguerite FARNAUD ; l’épouse est dotée de 825 florins et assistée de ses frères Estienne, Jehan et Anthoine Hozier, et de Barthélémy Humbert son oncle, l’époux est assisté de Trophème Bezaudun son frère et Jehanne Melet sa marâtre.
  7. Estienne qui suit,
  8. Anthoine HOZIER teste le 8 juin 1570 à Tarascon (Mulet, not.), en faveur de sa fille à naître, entre au service du roi en janvier 1580, commande une compagnie comme enseigne de M. de Bus lorsqu’il est tué le 26 juillet 1582, à l’âge de 33 ans, dans le combat naval donné contre les Espagnols près de l’île de Tercère ; né en 1549, épouse par contrat du 6 janvier 1569 à Salon (Ponsard, not.), Magdeleine PEYRAS fille de Guilhaume, marchand mercier, et de Catherine GIRAUD. D’où une fille :

    1. Marie HOZIER épouse le 21 octobre 1593 à Eyguières, suivant contrat du même jour (Nicolas Thion, not.), Jean CHAILLOL capitaine, bourgeois qualifié écuyer de Salon, fils de feu Bérenguier et d’Honorade JAIZES, l’épouse est assistée de ses oncles Estienne Hozier et Raymond Guinot, écuyers de Salon, elle signe Marie Auziere. 2) par contrat du 12 février 1612 à Salon, Jean TEISSIER, bourgeois de Tarascon, fils de Claude et de Sibille GUEYDON ; l’épouse est assistée d’André de Guinot, et d’Estienne de Reynaud, écuyer, co-seigneur d’Aurons, ses cousins.

II – Estienne HOZIER écuyer de Salon, partage les biens paternels avec son frère Anthoine le 19 mai 1569 (Ponsard, not., sa part est de 4.421 fl., plus 1.310 à recevoir de son frère), conseiller municipal de Salon, fait durant toute sa vie de fréquents voyages à la cour (de 1572 à 1608), nommé capitaine viguier de Salon (24 mai 1580), il remet en ordre les archives de la ville, embrasse l’état ecclésiastique après la mort de sa femme et obtient le prieuré de Varages (8 février 1587), mais résigne au mois de juin suivant (Hatte, not. Paris) et se remarie, se joint aux trois gentilhommes marseillais qui suivent l’escorte de Christine de Lorraine (avril 1589), allant à Florence épouser Ferdinand de Médicis, profite de ce voyage pour parcourir l’Italie (Venise, Rome), auteur de vers en français et en provençal, d’une chronique (Epitome des événements du Monde depuis sa création), et d’un livre de raison ; né le 18 octobre 1547 à Salon, baptisé le surlendemain en l’église Saint-Michel, décédé le 6 mai 1611 à Aix ; épouse 1) par contrat du 8 mars 1581 à Arles (Vincens Aubert, not.), et religieusement le 26 août (les noces ayant été reportées à cause de la contagion), Marguerite du DESTRECH fille de feu Vincens, dit Privat, et de Marguerite BIORD, l’épouse assistée de Pierre Biord lieutenant principal au siège d’Arles, son cousin germain. Elle meurt en mai 1585. 2) le 21 novembre 1587 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille, suivant contrat de la veille en la maison du sieur Le Tellier (Pierre Blanc, not.), Françoise LE TELLIER fille de Magdelon, garde provincial de l’artillerie de Provence au magasin de Marseille, et de Marguerite JOURDAN, l’épouse reçoit en dot 1000 écus d’or sol, dont 800 en argent comptant, 100 de sa mère, et le reste en coffres, robes, bagues et joyaux valant 100 écus, sont présents au contrat Jehan Eiguesier sieur de Confoux, Benoict Ferrenc écuyer, Jehan Nadal marchand, et François Beau bourgeois de Marseille. Née le 18 mai 1571 à Marseille, elle meurt le 8 avril 1624 à Salon. D’où :

  1. Du premier lit : Catherine HOZIER baptisée le 8 juin 1582 en l’église de Salon (parrain le greffier Gagnon, marraine Catherine Forbin la Barben, épouse du lieutenant de Biord), décédée en octobre suivant sans que son père, qui était alors à la cour, ne l’ait connue.

  2. Du second lit : Magdelon d’HOZIER puis seulement LAGARDE fait un accord avec son frère le 3 avril 1625, devient greffier et notaire royal de Tresques près d’Uzès, de 1630 à 1666 ; né le 14 août 1589 à Marseille, baptisé le 20 en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Magdelon Le Tellier son grand-père, marraine Aymare d’Albertas, femme de M. du Biosc et fille de feu M. de Saint-Chamas) ; épouse par contrat du 20 février 1636 (Arennes, not. Connaux), Jeanne ARENNES. D’où :

    1. Elisabeth LAGARDE née vers 1640, décédée le 3 novembre 1685, inhumée au cimetière de Tresques au tombeau de ses parents, épouse Louis GAILLARDON, ménager de Bagnols-sur-Cèze.
    2. Catherine LAGARDE décédée en 1701, épouse le 1er mars 1661, Michel BONDURAND, peigneur de laine, né en 1642, décédé le 21 décembre 1685 à Tresques, fils de Mathieu et de Mirande LAURENS.
    3. Esprit LAGARDE notaire royal de Tresques, après son père, de 1666 à 1706 ; il n’apparaît que sous le nom de Spérit ou Esprit Lagarde, signe Lagarde (1674) ; baptisé le 15 mai 1644 à Tresques, baptisé le même jour en l’église paroissiale (parrain Guillaume Granet, marraine Brigide Mesier), y décédé le 6 septembre 1706, épouse le 20 juin 1673 en l’église Notre-Dame de Tresques près Uzès, suivant contrat du 20 mai (Arzellier, not. Connaux), Marthe VIGNAL illettrée, prob. fille d’Antoine et de Jeanne LAURENS. D’où :

      1. Joseph LAGARDE né le 15 mars 1674 à Tresques, baptisé le 18 mars en l’église paroissiale Notre-Dame (parrain Robert Privat de Connaux, marraine Brigitte Granet).
      2. Marie LAGARDE née le 1er février 1676 à Tresques, baptisée le surlendemain en l’église paroissiale Notre-Dame (parrain Michel Bondurand, cardeur de laine, marraine Marie Vignal).
      3. Jean d’HOZIER LA GARDE écuyer, sert comme cadet dans le régiment d’Aunis, présent à la prise d’Hostalric et blessé d’un coup de feu à Castel-Follet en 1694 (certificat du 23 octobre 1718), sergent au régiment des gardes françaises compagnie de Montpezat (1708), maintenu dans sa noblesse (lettres royales du 2 août 1720), vice-major et capitaine des portes de la ville de Strasbourg (3 janvier 1730), chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (12 novembre 1734), aide-major (25 août 1735), major du château de Lichtenberg (7 janvier 1746) ; né le 30 mars 1678 à Tresques, baptisé le lendemain en l’église paroissiale (parrain Jean Bousigue, facturier de laine, marraine Elisabeth Laurens), décédé le 2 août 1747 ; épouse le 16 mai 1709 en l’église Sainte-Croix de la Cité, à Paris, Marie FORESTIER née en 1685. D’où :

        1. Marie-Charlotte d’HOZIER de LA GARDE demoiselle de Saint-Cyr, reçue sur preuves le 1er février 1721, sortie le 12 septembre 1731, née le 12 septembre 1711 à Paris, baptisée le 15 en l’église Saint-Laurent, épouse le 19 décembre 1735 à Strasbourg, en l’église Saint-Etienne, suivant contrat du 17 (Rumbourg, not.), Jean-François d’ENTRAIGUES écuyer, seigneur du Pin et de Cabane au diocèse d’Uzès, ancien cadet gentilhomme, baptisé le 2 septembre 1714 en l’église du Pin, y inhumé le 8 mai 1746, fils de François, écuyer, seigneur du Pin, et de Marie-Anne de BAUDAN, en présence de Charles Doffray de Rieux et Pierre du Chaillot, capitaines vice-majors des portes de Strasbourg, l’épouse signe M. Charlotte d’Hozier de la Garde.

      4. Catherine LAGARDE née le 3 avril 1681 à Tresques, baptisée le 6 avril 1681 en l’église paroissiale (parrain Pierre Labertrande, marraine Suzanne Bousigue), décédée en 174…
      5. Claude d’HOZIER LAGARDE écuyer, sergent dans le régiment des gardes de la compagnie de Montpezat en 1707, lieutenant d’infanterie au régiment d’Oléron, maintenu dans sa noblesse (2 août 1720) ; né le 22 octobre 1683 à Tresques, baptisé le 25 en l’église paroissiale (parrain Jean Auzias, de Tresques, marraine Marie Bonnamour, de Caderousse au Comtat Venaissin).

  3. Pierre qui suit,
  4. Jehan Anthoine HOZIER né le 5 octobre 1595 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Jean-Antoine Vento, marraine Alix Vento), décédé en janvier 1596.
  5. Marguerite HOZIER née le 10 février 1597 à Salon, baptisée le surlendemain en l’église Saint-Michel (parrain Jehan de Ladavian, juge de la ville, marraine Laudune de Gérente de Cornillon), décédée le 23 novembre suivant.
  6. Estienne HOZIER né le 26 décembre 1599 à Salon, jour de saint Etienne, baptisé le même jour (parrain Pie de Ladavian, juge de Salon, marraine Catherine de Jean femme d’André Guinot, cousin du baptisé), décédé à Amboise le 20 septembre 1626 servant au régiment des gardes de la compagnie de M. de Saint-Bonnet Restinclières.
  7. Anne HOZIER née le 13 juillet 1602 à Salon, jour de sainte Anne (parrain Claude Felipi, marraine Anne de Jarente femme du sieur de Confoux).
  8. Marie HOZIER née prématurée le 25 octobre 1605 à Salon, baptisée le même jour (parrain Jean Hozier, écuyer, son oncle, marraine Marie Hozier sa cousine), décédée le 27 novembre suivant.

III – Pierre d’HOZIER écuyer, sieur de la Garde (terre non identifiée), emmené par son père au collège à Paris (1602) il n’y reste qu’un an puis, à la mort de ce dernier, y revient pour entrer dans la compagnie de chevau-légers du maréchal de Créqui (1615), obtient un certificat des consuls de Salon attestant la noblesse de son père et le port de ses armoiries (26 janvier 1619), rédige une généalogie des Créquy qui le fait remarquer (1620), est nommé en la charge de « l’un des cent gentilhommes de l’ancienne bande de la Maison du roi » (4 mars 1620), gentilhomme de Gaston d’Orléans (2 janvier 1627), chevalier de l’ordre de Saint-Michel (31 mars 1628), reçoit du roi une pension annuelle de 1200 livres pour mener à bien ses recherches généalogiques (13 octobre 1629), collabore avec Théophraste Renaudot et participe au premier numéro de la Gazette de France (1631), proposé au roi par le vicomte de Chevriers-Saint-Mauris pour lui succéder en sa charge de juge d’armes de France (créée pour lui en 1615), dont il est pourvu (lettres de retenue du 25 avril 1641), et qu’il exerce jusqu’à sa mort, gentilhomme ordinaire de la maison du roi, conseiller et maître d’hôtel ordinaire (31 décembre 1642, serment le 15 janvier 1643, confirmé par Louis XIV le 5 juin 1646), gentilhomme servant du roi (le même jour), généalogiste des Ecuries du roi (charge créée pour lui le 22 septembre 1643, serment le 25), conseiller du roi en ses conseils d’Etat et Privé (lettres d’avril 1654) ; né le 10 juillet 1592 à Marseille, baptisé le lendemain en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Pierre Olivier – l’un des compagnons de voyage en Italie de son père - marraine Marguerite de Lenche, femme du sieur de Foresta juge du palais), décédé à Paris en son domicile quai de Nesle le 30 novembre 1660, inhumé le 2 décembre en l’église Saint-André-des-Arts, âgé de 68 ans ; épouse le 22 octobre 1630 à Lyon, en la chapelle Saint-Clair près des Feuillants, suivant contrat de la veille (Jean-Pierre Bégule, not.), Yolande (Marguerite) de CERRINI (écrit Seriny, Sérigny, elle signe Y de Cerriny en 1677) fille de feu Felice di Cerrini, habitant de Lyon natif de Pise, et issu d’une famille noble de Florence, et de Marguerite NAUDET, en présence de François Naudet maître chirurgien à Lyon, oncle de la future. D’où :

  1. François-Louis d’HOZIER né le 31 juillet 1631 à Paris, baptisé le 13 juillet en l’église Saint-Germain-l’Auxerrois (parrain François dit de Luxembourg, chevalier marquis de Gesvres, gouverneur et bailli de Valois et de Caen, marraine Louise de Béon du Massé épouse d’Henry-Auguste de Loménie, comte de Monberon, prince de Mortaigne, conseiller du roi en ses conseils d’Etat, commandeur du Saint-Esprit), y décédé le 25 août 1633, inhumé au cimetière des Innocents.
  2. Ne d’HOZIER née le 12 novembre 1632 à Paris en la paroisse Saint-Gervais, décédée le 29 du même mois.
  3. Louis (Roger) qui suit,
  4. Sébastien Alexandre d’HOZIER né le 11 octobre 1635 à Paris, ondoyé le surlendemain par le vicaire de la paroisse, supplément du baptême le 30 décembre à Saint-Germain-l’Auxerrois (parrain Sébastien de Rosmadec, marquis de Rosmadec, gouverneur de Quimper, marraine Yolande-Barbe de Bassompierre épouse d’Alexandre de Halluin, seigneur de Wailly, capitaine des gardes du corps du roi), décédé le 5 janvier 1638, enterré au cimetière des Innocents.
  5. Henry (Melchior) d’HOZIER novice au couvent des Mathurins de la rue Saint-Jacques à Paris, né le 16 novembre 1637 à Paris, baptisé le 20 en l’église Saint-Germain l’Auxerrois (parrain Henry de Guénégaud chevalier, seigneur du Plessis Belleville, conseiller du roi en ses conseils, trésorier de son épargne, marraine Marie Jolly épouse de melchior de Gillier, chevalier seigneur de Lagny, conseiller et maître d’hôtel du roi), décédé le 17 juin 1662 à Paris.
  6. Charles (René) d’HOZIER destiné à l’Eglise, chanoine de l’église de Vabres, résigne son canonicat (1664), est nommé avec son frère, conjointement ou séparément en l’absence ou survivance l’un de l’autre, en la charge de généalogiste des Ecuries du roi (22 juillet 1663), et celle de juge général des armes et blasons de France (3 janvier 1666), exerce seul à la cécité de son frère (1675), nommé conseiller d’Etat (1681), chevalier des ordres royaux de Saint-Maurice et Saint-Lazare de Savoie (brevet du 25 août 1681, preuves le 18 novembre 1684, reçu le 10 janvier 1685, lettres du 12 février), pensionné de 1200 livres (mai 1684), commissaire pour la noblesse des demoiselles de Saint-Cyr (1686), son office de juge d’armes est supprimé en novembre 1696 lors de la création de l’Armorial et des nouvelles maîtrises, reçoit une pension annuelle de 2000 livres (25 mars 1699), rétabli dans sa charge (édit d’avril 1701, lettres du 23 août 1701, arrêt du Conseil du 9 mars 1706), il l’exerce jusqu’au 28 octobre 1710, cède ses archives au roi (22 nov. 1717) et reçoit en dédommagement une pension viagère de 4000 livres (22 décembre 1717); né le 24 février 1640 à Paris, baptisé le 29 février en l’église Saint-Germain l’Auxerrois (parrain Mgr René de Rieux, évêque de Léon, maître de l’oratoire du roi, marraine Marie Charlotte d’Etampes épouse de Pierre Brûlart vicomte de Puisieux, marquis de Sillery, commandeur des ordres du roi), décédé le 13 février 1732 en sa maison de la rue Sainte-Avoie à Paris, inhumé le lendemain en la chapelle du cimetière de Saint-Nicolas-des-Champs, sans postérité ; épouse par contrat du 15 août 1682 à Paris (Gaudin, not.), Marie-Edmée TERRIER veuve avec plusieurs enfants d’Eloy ROSSIGNOL, écuyer, valet de garde-robe du roi et prévôt de son régiment d’infanterie, grand forestier de la ville d’Hesdin en Artois, fille de Charles, bourgeois de Paris, et d’Edmée de FRANET (remariée à Bonaventure ANTONY avocat au parlement). De nombreuses hautes personnalités de la cour signent le contrat. Née en 1655, elle teste le 17 décembre 1731, meurt le 1er mars 1733.
  7. Gaspard-René d’HOZIER né le 6 mai 1641 à Paris, ondoyé à la maison le 10 mai, cérémonies de baptême le 12 avril en l’église Saint-Germain l’Auxerrois (parrain Gaspard de Coligny comte de Saligny, marquis de Dorne, conseiller du roi en ses conseils, maréchal des camps et armées, sous-lieutenant des gendarmes du roi, marraine Renée de Kerhoent dite de Kergounadech, épouse du marquis de Molac), mort en bas âge.

IV – Louis-Roger d’HOZIER écuyer, juge d’armes de la noblesse de France en survivance de son père, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi (25 avril 1658), chevalier de l’ordre de Saint-Michel (26 avril 1659, réception le 27 mai), nommé avec son frère généalogiste des Ecuries du roi (22 juillet 1663), et juge général des armes et blasons de France (3 janvier 1666), perd la vue jusqu’à devenir aveugle (1675) et reçoit une pension du roi (1000 livres) ; né le 7 janvier 1634 à Paris, ondoyé par le curé le 11, cérémonies le 8 juillet suivant en l’église Saint-Germain l’Auxerrois (parrain Louis de Crevant, chevalier, marquis d’Humières, marraine Jeanne de Schomberg épouse de Roger du Plessis seigneur de Liancourt, chevalier des ordres du roi, premier gentilhomme de la chambre du roi), décédé le 29 juin 1708 à Paris, inhumé le lendemain dans le chœur de l’église Sainte-Marine en la Cité ; épouse par contrat du 20 avril 1680 à Paris (De Jean, not.), Magdeleine BOURGEOIS de LA FOSSE fille de Samuel, seigneur de la Fosse et de Sézanne en Champagne, et de Charlotte de LESTRE de LA MOTTE, l’époux ne peut signer l’acte à cause de sa cécité. Née en 1642, elle meurt le 26 décembre 1728 à Bar-le-Duc, ensevelie en l’église collégiale Saint-Maxe. D’où :

  1. Antoinette (Louise Thérèse) d’HOZIER de SERIGNY née le 25 février 1681, décédée le 9 mai 1710 à Paris, inhumée le surlendemain en la paroisse Saint-André-des-Arts, épouse le 22 septembre 1706 en l’église Sainte-Marine à Paris, Denis PETITPIED seigneur des Essarts, capitaine au régiment de Grancey, veuf d’Angélique Françoise de LA PLANCHE, fils de Pierre François, avocat au parlement de Paris, et de Marie JEAN.
  2. Marguerite Charlotte d’HOZIER de SERIGNY demoiselle de Saint-Cyr, admise le 9 janvier 1690 (preuves du 18 décembre 1689), sortie le 18 juin 1702, née le 18 juin 1682 à Paris, baptisée le lendemain en l’église Saint-Jacques de la Boucherie, décédée le 29 septembre 1721 à Bar-le-Duc, épouse le 8 novembre 1710 en l’église Saint-Pierre de Bar-le-Duc (Meuse), suivant contrat signé la veille, Antoine de VASSART écuyer, seigneur de Burnecourt, Andernay, Gorze-Sallé (ces trois seigneuries sont érigées en baronnie le 7 avril 1719), avocat au parlement, gentilhomme ordinaire du duc Léopold de Lorraine (1724), conseiller d’épée, gruyer de Bar-le-Duc, baptisé le 23 mars 1683 à Bar, y décédé le 13 septembre 1748, fils d’Alexandre Joseph, écuyer, seigneur de Burnecourt, conseiller et lieutenant particulier au baillage de Bar, et de feue Claude d’AUVILLIERS.
  3. Louis Pierre qui suit,

V – Louis-Pierre d’HOZIER de SERIGNY écuyer, sieur de Sérigny, conseiller du roi en ses Conseils, juge d’armes de France et généalogiste des Ecuries du roi en survivance de son oncle Charles-René (2 novembre 1710), lui succède à sa mort (1732), chevalier de l’ordre de Saint-Michel (21 février 1714, preuves le 26 mars par Clairambault) dont il sera le doyen, maintenu dans sa noblesse (8 août 1715), conseiller auditeur des comptes à Paris (1719), maire ancien d’Abbeville (31 décembre 1722), conseiller maître ordinaire en la Chambre des Comptes de Paris (20 juin 1727), pensionné par le roi (1500 livres le 22 mars 1732, 2000 livres en août 1766), conseiller de l’Hôtel-de-Ville de Paris, fait paraître, aidé de son fils, l’Armorial général de France ; né le 20 novembre 1685 à Paris, baptisé le lendemain en l’église Saint-André-des-Arts (parrain Louis Boisseau, marraine Marie-Magdeleine Damoiseau fille de Pierre Damoiseau secrétaire de Monsieur frère du roi), y décédé le 25 septembre 1767 en sa maison rue Vieille du Temple, inhumé le lendemain au cimetière Saint-Gervais, inventaire le 30 septembre 1767 (Maigret, not.), laisse une succession endettée ; épouse le 23 mars 1716 à Paris, suivant contrat de la veille (Foucault, not.), Marie-Anne de ROBILLARD née en 1697, décédée le 7 février 1739 à Paris, inhumée au cimetière Saint-Gervais, fille de Georges, écuyer, comte de Cosnac en Saintonge, conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France, et de Marie-Anne LE BEUF. Le contrat est signé par le roi, au palais des Tuileries, et par les plus hautes personnalités de la cour : le duc d’Orléans, le prince Louis de Lorraine, le cardinal de Noailles, Mme de Maintenon, Caumartin, Béringhen, Lamoignon, le duc de Mazarin etc. D’où :

  1. Denis-Louis qui suit,
  2. Antoine-Marie d’HOZIER de SERIGNY écuyer, sieur de Sérigny, juge d’armes de France en survivance de son père (lettres du 1er octobre 1734), charge qu’il exerce à la mort de celui-ci (1767), et qu’il joint à celle de commissaire pour les preuves de noblesse de l’Ecole royale militaire (juin 1753), chevalier de justice de l’ordre de Saint-Maurice de Savoie (preuves du 24 mai 1762), chevalier et grand-croix (19 juin 1762), collabore avec son père à la publication de l’Armorial Général de France qu’il continue, se démet de sa charge en faveur de son neveu Ambroise d’Hozier (24 octobre 1788), se réfugie à Chartres chez sa sœur sous la Révolution ; né le 20 août 1721 à Paris, décédé le 24 mars 1801. Sans alliance.
  3. Marie-Marguerite Félicité d’HOZIER née le 15 novembre 1722, décédée le 15 mai 1752 à Paris ; épouse le 7 janvier 1750 en l’église Saint-Gervais à Paris, Ange-François PERROTIN de BARMOND, chevalier, seigneur de Barmond, Courpoy, avocat au parlement, conseiller maître ordinaire en la chambre des comptes de Paris, garde des registres du contrôle général des finances de France, conseiller du roi en ses conseils, chevalier de l’ordre du roi, fils de Jacques, seigneur de Barmond, contrôleur général de la marine, chevalier de l’ordre du roi, et de Catherine GINESTE. Né le 28 juin 1708 à Paris, il se remarie le 21 janvier 1755 à Marie Charlotte AUBOURG de BOURY.
  4. Marie-Henriette (Louise) d’HOZIER de SERIGNY née le 15 juillet 1724, épouse le 17 mai 1747 en l’église Saint-Gervais à Paris, Etienne de VASSART écuyer, seigneur d’Andernay, conseiller du roi et maître ordinaire en la chambre des Comptes du duché de Bar, son cousin germain, veuf de Marie VIART, né le 18 février 1719, fils d’Antoine, écuyer, seigneur d’Andernay, et de Marguerite Charlotte d’HOZIER.
  5. Charles Pierre d’HOZIER dit l’Abbé d’Hozier, clerc tonsuré en la chapelle de son père à Paris (20 mars 1743), sous-diacre, prêtre du diocèse de Paris, licencié en théologie, chanoine de l’église cathédrale de Chartres (1756), archidiacre de Pincerais (1760-1779), prévôt et seigneur de Notre-Dame d’Auvers, abbé commendataire de Clairefontaine (1785), archidiacre et vicaire général du diocèse, député à l’assemblée provinciale d’Orléans (1787), arrêté et incarcéré en 1793 et 1794 avec deux de ses neveux, gouverne le diocèse clandestinement en l’absence d’évêque, accusé de protéger les prêtres réfractaires et convertir les constitutionnels, après qu’une perquisition fut faite chez lui, interné (14 novembre 1797), condamné à la déportation, maintenu en prison aux Carmélites à cause de son âge et de ses infirmités, son sursis est révoqué (30 janvier 1798), sorti de prison (11 février), arrivé à Rochefort (3 mars 1798), il y meurt dans d’affreuses conditions le 1er août suivant ; avait été baptisé le 17 janvier 1731 en l’église Saint-Nicolas des Champs.
  6. Jean-François (Louis) d’HOZIER dit le Chevalier d’Hozier puis le Comte d’Hozier, et aussi Comte de Beaudement (du nom d’une terre en Champagne qu’il ne possède cependant pas), garde de la marine à Toulon (8 avril 1745) puis à Rochefort jusqu’au 6 avril 1748, nommé gentilhomme du roi Stanislas de Pologne duc de Lorraine (20 octobre 1756), lieutenant des maréchaux de France et juge du point d’honneur de la noblesse de Paris (14 avril 1758), écuyer de main du roi (preuves 6 avril 1758), gouverneur pour le roi de la ville de Lagny-sur-Marne (18 mars 1760), chambellan du roi Stanislas de Pologne (17 octobre 1760), chevalier des ordres de Saint-Maurice et Saint-Lazare de Sardaigne (preuves le 7 décembre 1761, réception le 24 mai 1762), juge du point d’honneur à Meaux (1er septembre 1766), chambellan de l’électeur palatin de Bavière (20 octobre 1766), auteur d’ouvrages historiques et généalogiques inédits (dont un recueil de tous les membres de l’ordre de Saint-Louis publié posthume en 2 vol. 1817-1818, et L’Impôt du Sang en 1874), propriétaire, né le 6 avril 1733 à Paris, décédé le 23 avril 1811 à Eulmont (Meurthe-et-Moselle), épouse le 28 juillet 1779 en l’église Saint-Nicolas de Nancy, suivant contrat du 7 janvier 1780 à Paris (Bernard Maigret, not.), Elisabeth Charlotte de VERGé de SAINT-ETIENNE de CARMAN née le 13 janvier 1759 à Lunéville, décédée le 21 février 1825 à Nancy, fille de François (Annibal), écuyer, baron de la Pomarède, lieutenant d’artillerie, gentilhomme du roi de Pologne, et d’Anne Marguerite HéRé. D’où :

    1. Marguerite Denise Louise Henriette d’HOZIER célibataire, née le 17 septembre 1780 à Lunéville, baptisée le même jour en l’église Saint-Nicolas (parrain Denis-Louis d’Hozier, chevalier, conseiller du roi en ses conseils, président de la cour des Comptes de Normandie, juge de la noblesse de France, son oncle, représenté par François Hénouin domestique du comte d’Hozier, marraine Marguerite Duquesnoy veuve d’Emmanuel Héré, baron de Corny, chevalier de l’ordre de Saint-Michel, capitaine du château de Lunéville, sa bisaïeule, représentée par Anne Léonard femme de chambre de la comtesse d’Hozier), décédée le 2 juin 1840 en son domicile à Eulmont (Meurthe-et-Moselle).
    2. Antoine Marie Alexandre d’HOZIER né le 2 novembre 1782 à Chartres, baptisé le même jour en l’église Sainte-Foy (parrain Antoine Marie d’Hozier de Sérigny, juge d’armes de la noblesse de France, chevalier grand-croix honoraire de l’ordre de Saint-Maurice et Lazare de Savoie, son oncle, représenté par Gabriel Voisin, marraine Marie Françoise de Vergé de Saint-Etienne, tante maternelle, représentée par Anne Léonard).
    3. Bernard Louis Joseph d’HOZIER dit le Comte d’Hozier, chef d’escadron, capitaine adjudant major des chasseurs à cheval de la garde royale, chev. LH, de Saint-Louis, de Saint-Ferdinand d’Espagne, né le 17 juin 1784 à Chartres, baptisé le même jour en l’église Sainte-Foy (parrain Joseph Bernard marquis de Chabert, chef d’escadre des armées navales, chevalier de Saint-Louis et Saint-Lazare, inspecteur général des actes et plans de la Marine, représenté par Jean Dubois domestique de l’Abbé d’Hozier, vicaire général de Chartres, marraine Anne Louise d’Hozier épouse de Pierre Poncet de la Rivière, chevalier, comte d’Ablis, baron de Presles, seigneur de Prunay, les Faures, Ménainville, conseiller du roi en ses conseils, président honoraire au parlement de Paris, sa tante, représentée par Louis Diet femme de chambre de Mme la comtesse d’Hozier), décédé le 19 décembre 1855 à Nancy ; épouse le 15 janvier 1817 à Nancy, (Jeanne) Charlotte Louise (Reine) MARIZIEN née le 15 juin 1788 à Nancy, y décédée le 3 décembre 1848, veuve du capitaine Jean-Philippe SECHEHAYE, fille de Jean-François, substitut du procureur général du parlement de Nancy, et de Reine Louise GALLOIS. D’où :

      1. Louise (Charlotte Isabelle) d’HOZIER née le 12 octobre 1817 à Nancy, y décédée le 23 avril 1836.
      2. Marie (Elisabeth Auguste) d’HOZIER née le 9 juin 1820 à Nancy, décédée le 12 août 1864 à Nancy, épouse le 29 août 1842 à Nancy, François René de BEAUFORT ancien sous-inspecteur des finances, domicilié à Frampas (Haute-Marne), où il est né le 30 juin 1817, fils de Louis Edouard, off. LH, ancien député, et d’Anne Zoé de COUCY.

    4. Claire (Salon) d’HOZIER célibataire, née le 4 septembre 1785 à Chartres, baptisée le même jour en l’église Sainte-Foy, suppléments le 8 (parrain la ville de Salon représentée par Charles-Pierre d’Hozier, seigneur et prévôt d’Auvers, vicaire général et chanoine de Chartres, marraine Claire Melchior de Cambis, chanoinesse, comtesse de Largentière), décédée le 18 janvier 1871 à Nancy. Elle fait don en 1861 au Musée Lorrain du portrait de son arrière-grand-père l’architecte Emmanuel Héré.

  7. Anne Louise d’HOZIER de SERIGNY demoiselle de Saint-Cyr, admise sur preuves établies le 12 décembre 1743, sortie le 9 août 1755, dot le 3 mai 1758 ; née le 28 septembre 1735 à Paris, baptisée le même jour en l’église Saint-Gervais, décédée le 14 mai 1796 à Chartres, épouse le 12 août 1776 en l’église Saint-Gervais à Paris, suivant contrat du 8 août (Bronod, not.), Pierre PONCET de LA RIVIERE dit le Marquis de la Rivière, chevalier, comte d’Ablis, baron de Presles, seigneur de la Rivière, Prunay, les Faures, Ménainville, président honoraire du parlement de Paris, conseiller du roi en ses conseils, veuf de Louise LE LAY de VILLEMAREST, fils de Pierre, comte d’Ablis, seigneur de la Rivière, président au parlement de Paris, et de Jeanne SEVERT. Né vers 1701, il meurt en son château des Faures à Prunay (Yvelines) le 4 décembre 1784, inhumé en l’église d’Ablis.

VI – Denis-Louis d’HOZIER chevalier, page de la chambre du roi (1er janvier 1734), généalogiste des Ecuries du roi (1er octobre 1734) en survivance de son père, laisse sa charge de généalogiste à son frère et se tourne vers le droit, reçu avocat au parlement, conseiller-président en la chambre des Comptes, Aides et Finances de Normandie à Rouen (provisions du 7 avril 1751), conseiller du roi en ses conseils ; né le 17 avril 1720 à Paris, y décédé le 14 octobre 1788 en son hôtel vieille rue du Temple, partage de ses biens le 5 avril 1793 (Gibet not.) ; épouse 1) le 14 mars 1754 en l’église Saint-Eustache à Paris, suivant contrat du même jour (Sauvage not.), Elisabeth Marguerite Henriette de BESSET de LA CHAPELLE dame de la Chapelle-Milon, fille de Daniel Henry, chevalier, seigneur de la Chapelle-Milon, conseiller du roi en ses conseils, intendant de justice, police et finances des Iles-sous-le-Vent en Amérique, et d’Elisabeth Marguerite de GUIRY. Elle meurt le 30 octobre 1754 à Paris, sans postérité. 2) le 10 janvier 1764 en l’église Saint-Nicolas-des-Champs à Paris, suivant contrat du 27 décembre 1763 (Jean-Joseph Boutet, not.), (Marie) Adélaïde Geneviève de LA CROIX baptisée le 16 novembre 1737 à Paris (Saint-Paul), demoiselle de Saint-Cyr (22 mars 1749, sortie en novembre 1757), fille de César Marie, chevalier, seigneur d’Orangis, conseiller du roi en ses conseils, maître ordinaire en la chambre des Comptes de Paris, maître d’hôtel de la Reine et de Madame la Dauphine, intendant de la Martinique, et de Geneviève Elisabeth LEVY. Elle meurt à Paris le 15 décembre 1803. D’où, du second mariage :

  1. Ambroise (Louis Marie) d’HOZIER chevalier, sert dans le corps d’artillerie du maréchal de Ségur, nommé juge d’armes de France en survivance de son oncle d’Hozier de Sérigny (lettres de survivance du 27 octobre 1788), ardent royaliste, arrêté avec son frère à Chartres et incarcéré (1793), arrêté de nouveau sous le Consulat, exilé hors de Paris, ses archives qui avaient été saisies lui sont restituées en partir en 1814 ; désireux de s’en défaire, il ne réussit pas à en obtenir du roi le prix espéré (1819), est pourvu de la charge de vérificateur des armoiries de France près le conseil du Sceau des Titres, se retire à Versailles (1830), cède finalement son cabinet aux Archives du roi ; né le 20 octobre 1764 à Paris, baptisé le même jour en l’église Saint-Gervais, décédé le 16 août 1846 à Versailles, sans alliance.
  2. César Louis d’HOZIER dit le Chevalier d’Hozier, obtient de Chérin son certificat de noblesse pour le service militaire (15 décembre 1784), officier au régiment royal Liégeois, puis sert dans la Marine et meurt en Amérique après 1793; il était né le 3 avril 1767 à Paris, baptisé le même jour en l’église Saint-Gervais.
  3. Abraham Charles (Augustin) qui suit,

VII – Charles d’HOZIER dit le Comte d’Hozier ou d’Orangis, page de la grande écurie du roi (1er avril 1790), chevalier de Malte (1er août 1792), ardent royaliste, arrêté à Chartres et incarcéré, libéré à la chute de Robespierre, rejoint les troupes vendéennes en tant que colonel d’Etat major, placé sous les ordres de Limoëlan il devient l’un des agents les plus actifs de la chouannerie et des conjurations de Cadoudal (décembre 1800 à juillet 1803), arrêté et condamné à mort (10 juin 1804), sa peine est commuée en emprisonnement grâce à l’intervention de son épouse qui implore la clémence de l'Empereur en se jetant à ses pieds (30 août 1804), détenu d’abord à Lourdes puis au château d’If (1805), libéré à la Restauration (14 avril 1814), promu colonel de cavalerie (18 avril 1815), chev. de Saint-Louis et de LH (8 oct. 1832), écuyer cavalcadour de Monsieur frère du roi (Charles X), se retire à Brunoy ; né le 11 décembre 1775 à Paris, baptisé le 17 avril 1776 en l’église Saint-Gervais (parrain Charles Pierre d’Hozier prêtre, chanoine, archidiacre et vicaire général de Chartres, son oncle, marraine Marie-Anne de Lévy veuve de Pierre Poterat, conseiller au grand conseil, sa grand tante maternelle), décédé le 20 février 1851 à Paris, inh. Père Lachaise ; épouse 1) le 22 janvier 1797 à Chartres, (Marie) Charlotte dite Caroline de VILLEREAU née le 6 février 1776 à Londres, décédée le 28 septembre 1850 à Paris, fille de Louis François Parfait, chevalier, marquis de Villereau, seigneur de Genonville, Menainville, ancien mousquetaire du roi, et de Marie Charlotte de BEAUFERRY. Les époux se séparent puis divorcent. 2) le 12 décembre 1827 à Roncherolles-en-Bray (Seine-Maritime), Symphorienne SIMONIN née le 21 avril 1804 à Nuits (Côte d’Or), décédée le 12 avril 1873 à Paris (6e), inh. Père Lachaise, fille d’Etienne, ancien drapier et cafetier, et de Christine ANDROT ; ils reconnaissent et légitiment leurs deux filles âgées de 4 et 2 ans. D’où :

  1. Geneviève (Joséphine) d’HOZIER née le 14 septembre 1797 à Chartres, décédée le 12 novembre 1878 à Paris (1er), épouse le 11 juillet 1820 en l’église de la Madeleine à Paris, Ambroise de VASSART d’ANDERNAY baron d’Andernay, son cousin issu de germain, officier dans la garde royale, chev. de Saint-Louis, de la LH et de Ferd. d’Espagne, né le 20 avril 1789 à Bar-le-Duc, fils de Jean-François Louis Claude, chevalier, lieutenant d’infanterie, chev. Saint-Hubert du Barrois, et de Suzanne Françoise LECLERC de FREDEAU. Capitaine d’infanterie, chef de bataillon (1830), il meurt le 4 février 1871 à Paris. D’où trois fils, dont le plus jeune, Edmond de Vassart, est autorisé à ajouter à son nom celui de d’Hozier (décret du 19 mai 1858).
  2. (Louis) Eugène qui suit,
  3. (Césarine) Jenny d’HOZIER née le 20 mai 1800 à Chartres (i78), décédée le 4 février 1860 à Paris (9e), inh. Montmartre, épouse le 20 février 1843 en l’église Saint-Louis d’Antin à Paris, Louis Augustin MARQUET puis MARQUET-VASSELOT, inspecteur des domaines de la légion d’honneur, chev. LH (1815), ancien directeur de prison, né le 10 septembre 1781 à Tours, veuf de Catherine Agnès de VASSELOT, fils de Marie-Augustin, négociant, et de Jeanne Catherine RIDEAU. Il meurt le 4 octobre 1866 à Paris (17e).

  4. Du second lit : Augustine (Ernestine) d’HOZIER née le 2 décembre 1823 à Paris, décédée le 14 octobre 1897 au château du Luange à Urzy (Nièvre), fiancée en 1843 à Melchior Marguier d’Aubonne, épouse le 21 juin 1845 à Brunoy (Essonne), Sixte de BARBARAND officier de cavalerie, propriétaire au Barry à Liniez (Indre), né le 22 octobre 1803 à Pouilly-sur-Loire, décédé le 10 février 1884 à Liniez, fils de Jacques François, propriétaire, et de Madeleine BRIERE.
  5. Caroline (Marguerite Célinie) d’HOZIER née le 3 avril 1825 à Paris, décédée le 26 juillet 1887 à Dreux ; épouse le 28 juin 1852 à Paris, Théodore de VALLES vicomte de Valles, homme de lettres, né le 31 août 1818 au hameau de Maison-Neuve à Chaniers (Charente-Maritime), décédé le 5 avril 1871 à Paris, fils de Bernard Théodore, comte de Valles, receveur des contributions directes, et de Charlotte Lydie GUENON des MESNARDS.
  6. Marie Elisabeth d’HOZIER née le 19 novembre 1828 à Villetaneuse, décédée à l’école royale de Saint-Denis le 21 février 1842.

VIII – Eugène d’HOZIER dit le Comte d’Hozier, prend aussi le titre de marquis de Croissy, chev. LH, off. Charles III d’Espagne, lieutenant de cavalerie, sert sous la Restauration en qualité de garde-du-corps de Monsieur, propriétaire, né le 5 février 1799 à Chartres, décédé le 24 novembre 1882 à Paris (7e) ; épouse le 20 octobre 1838 à Barberier (Allier), Aimée de MAISTRE née le 8 septembre 1818 à Paris, fille d’Amédée, comte de Maistre, ancien lieutenant-colonel d’Etat major, chev. LH, et d’Aimée Julie Jenny Louise MICHAU de MONTBLIN. A partir de novembre 1846, le couple connaît de graves dissensions : Mme d’Hozier quitte le domicile conjugal en janvier 1847 au motif d’excès et d’injures, et demande la séparation de corps mais c’est son époux qui l’obtient (19 janvier 1848) après qu’elle a accouché d’un enfant illégitime qu’elle avait cherché d’abord à dissimuler. Eugène d'Hozier désavoua officiellement cette paternité (jugement du 7 juin 1848, confirmé en appel en 1849, puis en cassation en 1850).

Cet enfant, Louis Aimé Maistre, né le 15 mai 1847 à Paris, vécut dans la famille de sa mère à Barberier. Mme d’Hozier aura ensuite une fille, Alexandrine Marie d’Hozier, née le 12 février 1850 à Clermont-Ferrand, déclarée par sa mère sous le nom de son époux, mais sans que le lien de filiation avec son époux
ne soit précisé dans l’acte d’état-civil, la jeune fille restera célibataire et meurt le 14 mai 1927 à Saint-Didier-au-Mont-d’Or. Il semblerait qu’une autre fille soit née, Marie Charlotte Louise d’Hozier, religieuse.



 

Denis-Louis d'Hozier et Adélaïde de La Croix,
son épouse, peints par Antoine Vestier, ca.1766.
Vente Drouot (coll. Vassart d'Hozier)


Pierre d'Hozier (1592-1660)
Généalogiste et juge d'armes de France



Acte de baptême de Pierre d'Hozier, 10 juillet 1592
en l'église Notre-Dame des Accoules à Marseille




 
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