|
Rocoffort
de Vinnière

Ancienne famille de Brignoles, installée vers 1665 dans la
bourgeoisie marchande de Lyon. Liée à la vie administrative et
sociale de cette cité, portée à l’échevinat (1787), elle obtient
un certificat de noblesse en janvier 1788. Admise à l’ANF
(1954), toujours subsistante.
Aîné d’une longue fratrie, Marc-Antoine Rocoffort quitta sa
ville natale, Brignoles, pour s’établir à Lyon, au quartier
commerçant de Saint-Nizier, comme marchand chapelier - activité
que ses descendants conserveront jusque sous l’Empire. Sa
famille provençale, nombreuse au XVIe siècle à Brignoles, y est
implantée dès la fin du XVe siècle ; en raison de la résonance
méridionale de son nom, certains lui ont conféré une origine
italienne, sans certitude.
François Rocoffort (1725-1810) petit-fils de Marc-Antoine, fut
négociant, administrateur des hôpitaux et de l’aumône générale
de Lyon, avant d’être élu second échevin de la ville (1786).
Cette charge municipale lui conféra le privilège de la noblesse.
Marié en 1750 à la fille d’un riche marchand avignonnais, dotée
de 20.000 livres, il eut quatre enfants : Claudine, qui épousa
le fils d’un secrétaire du roi, Antoine-Claude, négociant à
Bordeaux, Jean-Marie Alexandre Rocoffort de Vinnière
(1756-1841), qui prit une charge de correcteur en la chambre des
Comptes de Paris (1787), et enfin Jean-Gabriel Rocoffort des
Cléments (1753-1835), l’aîné. Ce dernier portait la qualifié
d'écuyer et fut admis avec son père et son frère aux assemblées
de la noblesse de Lyon (1789). Lorsqu'éclata la Révolution, il
commanda l’un des bataillons qui défendirent héroïquement la
ville contre les troupes de la Convention (1793).
Auguste Rocoffort (1792-1873) son fils, fut architecte à Paris.
Marié à Henriette de Belloy, fille du comte de Belloy officier
de marine, et arrière-petite-nièce du cardinal de Belloy,
archevêque de Marseille puis Paris, il fut père d’Alexandre
Rocoffort, journaliste, homme de lettres, conseiller général de
la Nièvre, mort sans enfant, et d’Alphonse Rocoffort, zouave
pontifical, propriétaire à Lagnieu en Bugey. Ce dernier épousa
la fille du négociant et bibliophile Nicolas Yéméniz,
phanariote, d’où postérité qui porte aujourd’hui le nom de Rocoffort
de Vinnière.
Les Rocoffort de Lyon ont formé deux autres branches.
Antoine Rocoffort (1727-1798) frère cadet de François ci-dessus,
marchand chapelier et administrateur de l’hôpital de la Charité,
fut reconnu vrai bourgeois de Lyon (1774). Il eut
treize enfants, parmi lesquels Jean-François Rocoffort de
Saint-Sauveur, l’aîné, fut officier de cavalerie et chevalier de
Saint-Louis, Jean-Antoine et Charles Rocoffort, fabricants
savonniers à Marseille, François Rocoffort dit Sainte-Agathe,
négociant à Lyon et seigneur de Dommartin par son mariage, et
Marie-Catherine Rocoffort, épouse du magistrat et député de
l’Ain Thomas Riboud des Avinières. Cette branche se prolonge
jusqu’au XXe siècle.
Une autre branche, issue d’Aymé Rocoffort, premier fils de
Marc-Antoine, a continué l’activité de maître chapelier à Lyon
jusqu’à la Révolution, puis se lance au début du XIXe siècle
dans la filature lainière. Un rameau, détaché de cette branche,
fixé à Roussillon près de Vienne (Isère), connut un déclin
social en revenant aux métiers de labeur ; ce rameau s’est
prolongé jusqu'au commencement du XXe siècle.
Le patronyme de cette famille a connu de nombreuses variations
et altérations (Roccofort, Roquefort, Rocque-fort, Rochefort,
Rauquefort, voire Roquefueilh), dont certaines ont perduré
jusqu'à l’état-civil moderne (Rocfort, Roquofort, Rocophor).
Armes : d’azur au château fort d’argent sur un rocher de
sinople, pour François Rocoffort, échevin de Lyon. Alias :
d’azur au château à deux tours girouettées d’argent sur un
mont de six coupeaux (ou huit pointes) d’or.
(Nous reprenons et complétons, pour la partie lyonnaise de cette
famille, le remarquable travail de M. Olivier
Ledoux sur Généanet).
I
- Jacques ROCOFORT père de :
- Michel
qui suit,
- Louise
ROCOFORT épouse Anthoine MEISSONNIER.
- Honorat
ROCOFORT prob. père de :
- Claude
ROCOFORT baptisé le 27 août 1537 en l’église
de Brignoles (parrain Pierre Ferrateri, marraine Louise
Rocofort).
- Anthoine
ROCOFORT baptisé le 2 février 1544 en
l’église de Brignoles (parrain Antoine Bonasse, marraine
Anthonone Bonasse).
- Guilhaume
ROCOFORT baptisé le 17 avril 1546 en
l’église de Brignoles (parrain Guilhelm Renoute,
marraine Honorade Mautoro ?).
II
- Michel ROCOFORT teste le 20 juin 1559 à
Brignoles, épouse Anthonone CAUVIN d’où :
- Françoise
ROCOFORT décédée le 27 février 1589 à Brignoles,
épouse par contrat du 6 octobre 1552 à Brignoles, Jehan de
SAINT-MARTIN cardeur à laine, fils de Jacques, et de
Catherine GIRAUD.
- Louise
ROCOFORT baptisée le 18 février 1538 en l’église
de Brignoles (parrain Blaise Doutro ?, marraine Baptistine
Senes).
- Catherine
ROCOFORT baptisée le 22 septembre 1540 en
l’église de Brignoles (parrain Bertrand de Castris, marraine
Françoise Simon).
- Honorat
qui suit,
III
- Honorat ROCOFORT baptisé le 1er novembre 1542 en
l’église de Brignoles (parrain Claude Raynaud, marraine
Marguerite Raynaud femme de Jehan), épouse Honorade BONNET
fille d’Honoré, notaire royal de Brignoles, et d’Anthorone
BONASSE ; marraine en 1569. D’où :
- Magdeleine
ROCOFORT baptisée 1569 en l’église de Brignoles
(parrain Pierre Berle, marraine Gasparde Boisson femme de
Jacques Boisson).
- Sauvaire
qui suit,
- Anne
ROCOFFORT baptisée le 1574 en l’église de
Brignoles (parrain Anthoine Bilhet, marraine Anne Maunier
femme de Jaume Barbaroux).
- Françoise
ROCOFORT baptisée le 15 janvier 1576 en l’église
de Brignoles (parrain Esprit Bouchet, marraine Melchionne de
Saint-Martin femme de Constans Yssautier).
IV
- Sauvaire ROCOFFORT baptisé le 9 mars 1572 en
l’église de Brignoles (parrain Saulvaire Aycard, marraine
Catherine Allemand), décédé avant 1635, épouse 1) le 27
novembre 1597 en l’église de Brignoles, Honorade BLAZE en
présence de Jacques Limogal et Jehan Serre. 2) Marie de
BRIGNOLES. D’où, du second lit :
- Pierre
qui suit,
- Honoré
ROCOFFORT baptisé le 12 mai 1610 en l’église de
Brignoles (parrain Antoine Bonnet, notaire royal, marraine
Marguerite Boisson fille de feu Balthasar Boissoni), décédé
le 17 octobre 1676 à la Celle, épouse le 28 avril 1642 en
l’église de la Celle, Magdeleine GARNIER. D’où postérité.
- Branche
Roquefort, Roquofort, Rocofort, marchands
papetiers à la Celle, et cultivateurs à Cuers -> XXIe
siècle.
- Catherine
ROCOFFORT baptisée le 20 mars 1613 en l’église
de Brignoles (parrain maître André Boyssonu, procureur au
siège, marraine Catherine Avigne).
- Balthasar
ROCOFFORT cordonnier de Brignoles, né vers 1622
à Brignoles, y décédé le 21 juin 1647, épouse le 8 janvier
1646 en l’église de Brignoles, Françoise ALLEMAND fille de
feu Jean et de Marguerite AMIC. D’où :
- Jacques
ROCOFFORT baptisé le 20 avril 1647 en l’église
de Brignoles (parrain Antoine Chautard, marraine
Marguerite Bouisson).
V
- Pierre ROCOFFORT marchand de Brignoles, où il
teste le 4 février 1684 (Toussaint Roland, not.), baptisé le 2
janvier 1607 en l’église de Brignoles (parrain Angelin
Barthélémy, marraine Anne Chautard), décédé le 6 février 1684;
épouse 1) le 3 novembre 1635 en l’église de Brignoles, Louise
SIMON fille de Jean et d’Honorade AUDE, en présence de
Marc-Antoine Espagnet et Honoré Bonnal. 2) le 15 janvier 1652
en l’église de Brignoles, Elisabeth GIRAUD alias Isabeau,
fille de feu Jacques, et d’Honorade LAURENS. D’où :
- Du
premier lit : Marc-Antoine qui suit,
- Anne
ROCOFFORT baptisée le 30 juin 1644 en l’église
de Brignoles (parrain Honoré Gassin, marraine Anne Simon).
- Magdeleine
ROCOFFORT baptisée le 29 avril 1646 en l’église
de Brignoles (parrain Balthasar Fauchié maître orfèvre à
Aix, marraine Magdeleine Espagnet).
- Marguerite
ROCOFFORT baptisée le 20 septembre 1649 en
l’église de Brignoles (parrain maître Barthélémy Parrocel
peintre, marraine Marguerite Aurrent), épouse en 1670 à
Brignoles, Balthasard GUICHARD, de Toulon.
- Du
second lit : Thérèse ROCOFFORT baptisée
le 5 octobre 1653 en l’église de Brignoles (parrain Pierre
Crouzet, marraine Ursule Dettade).
- Gabrielle
ROCOFFORT baptisée le 25 mars 1656 en l’église
de Brignoles (parrain Honoré Simon marchand, marraine Claire
Pene).
- Claire
ROCOFFORT baptisée le 11 août 1657 en l’église
de Brignoles (parrain Guillaume Barthélémy, marraine
Marguerite Giraud), épouse le 17 février 1681 en l’église de
Brignoles, François MAXIMIN fils de Jean et d’Anne PAYAN.
- Françoise
ROCOFFORT célibataire, baptisée le 13 juin 1660
en l’église de Brignoles (parrain Théophile Imbert, marraine
Thérèse Maunier), décédée le 17 janvier 1709 à Brignoles.
- Anne
ROCOFFORT née vers 1664, ensevelie le 19 février
1694, épouse le 14 janvier 1686 en l’église de Brignoles,
Simon ARNOUX cordonnier, fils de Laurens, et de Françoise
FLAYOSC.
- Thérèse
ROCOFFORT baptisée le 19 août 1666 en l’église
de Brignoles (parrain Louis Issautier, maître apothicaire,
marraine Marie Imbert).
- Elisabeth
ROCOFFORT alias Isabeau, née le 17 mars 1669 à
Brignoles, baptisée le lendemain en l’église paroissiale
(parrain Jean Saint-Martin, maître tailleur d’habits,
marraine Marguerite Rocoffort sa sœur), inhumée le 13 mai
1696.
- Jean-Baptiste
ROCOFFORT née le dernier février 1670 à
Brignoles, baptisé le 2 mars 1670 en l’église paroissiale
(parrain Jean-Baptiste Augier, marraine Angèle Augier femme
de Me Alexandre Martre).
- Joseph
ROCOFFORT né le 18 septembre 1673, baptisé le
même jour en l’église de Brignoles (parrain Honoré Granet,
marchand, marraine Françoise Augier).
- Magdeleine
ROCOFFORT épouse le 24 septembre 1691 en
l’église de Brignoles, Jean SERRIN marchand de Brignoles,
fils de feu Esprit, et de Marguerite AUBERT.
VI
- Marc-Antoine ROCOFFORT marchand chapelier à Lyon
où il s’installe et teste le 16 janvier 1683 (Charrier, not.)
puis le 15 octobre 1709 (Vernon, not.) ; baptisé le 28 mai
1639 en l’église de Brignoles (parrain Marc-Anthoine Espagnet,
marraine Marguerite Brun), épouse vers 1672, Barthélémie LA
VOLLEE baptisée le 11 avril 1653 à Lyon, inhumée le 12 avril
1726, fille de Claude, marchand boutonnier de Lyon, et
d’Antoinette JANET. D’où :
- Magdeleine
ROCOFFORT née le 17 novembre 1673 à Lyon,
baptisée le lendemain en l’église Saint-Nizier (parrain
Claude La Vollée, marchand, marraine Magdeleine Sainte-Luce
femme d’Aymé Broquenot, marchand), inhumée le 26 juillet
1681.
- Aymé
qui a postérité,
- Antoinette
Marie ROCOFFORT née le 27 février1677 à Lyon,
baptisée le lendemain en l’église Saint-Nizier (parrain Pons
La Vollée, son oncle, marraine Anthoinette Bourquenod fille
d’Aymé, marchand chapelier).
- Marie
ROCOFFORT célibataire, née le 7 avril 1678 à
Lyon, baptisée le lendemain en l’église Saint-Nizier
(parrain Claude Thevenet marchand, marraine Marie Frachot
femme du sieur Dufournel), décédée le 8 mai 1766 à Lyon.
- Jeanne
ROCOFFORT née le 12 mars 1679 à Lyon, baptisée
le surlendemain en l’église Saint-Nizier (parrain Jean La
Vollée marchand, marraine Jeanne Coste femme d’Antoine
Parent marchand chapelier), inhumée le 11 novembre 1687.
- Antoine
qui suit,
- Jacqueline
ROCOFFORT religieuse professe à l’abbaye royale
des Chazeaux à Lyon, née le 1er janvier 1683 à Lyon,
baptisée le lendemain en l’église Saint-Nizier (parrain
Daniel Lacombe marchand chapelier, marraine Jacqueline
Calliat femme de Jean-Baptiste Treveney).
- Catherine
ROCOFFORT religieuse professe au monastère de
l’Annonciade à Lyon, née le 15 juillet 1684 à Lyon, baptisée
le même jour en l’église Saint-Nizier (parrain Pierre
Bissardon, marchand chapelier, marraine Catherine Thevenet
femme d’Antoine Hedelin marchand drapier).
- Pierre
ROCOFFORT né le 19 mai 1686 à Lyon, baptisé le
lendemain en l’église Saint-Nizier (parrain Pierre Fauron
marchand, marraine Marie Magdeleine fille de Laurent
Mallebay marchand).
- Pierre
ROCOFFORT né le 24 octobre 1688 à Lyon, baptisé
le même jour en l’église Saint-Nizier (parrain Pierre Roche
marchand, marraine Antoinette Cottelle femme de Philibert
Bernon marchand chapelier), y inhumé le 12 septembre 1691.
- Marc-Antoine
ROCOFFORT né le 18 novembre 1689 à Lyon, baptisé
le lendemain en l’église Saint-Nizier (parrain Antoine
Terrasson marchand chapelier, marraine Jeanne Marie Bouquet
femme de Jean-Baptiste Marion marchand chapelier).
VII
– Antoine ROCOFFORT marchand chapelier à Lyon,
teste le 10 septembre 1727 (Vernon, not.), né le 9 octobre
1681 à Lyon, baptisé le lendemain en l’église Saint-Nizier
(parrain Antoine Hedelin, marchand drapier, marraine Françoise
Pecollet femme de Claude Thevenet) marchand chapelier), inhumé
le 28 octobre 1727 en ladite paroisse ; épouse par contrat du
23 février 1724 (Vernon, not.), Claudine SIBERT fille de Jean,
marchand tireur d’or, et de Françoise CARRAND ; elle teste le
30 octobre 1752 (Berthon, not.). D’où :
- Jean
ROCOFFORT négociant, administrateur de l’hôpital
civil de Lyon (1774, 1776), né jumeau le 15 juillet 1725 à
Lyon, baptisé le lendemain en l’église Saint-Nizier (parrain
Jean Sibert marchand tireur d’or, marraine Barthélémie La
Vollée veuve de Marc-Antoine Rocoffort marchand), y décédé
le 10 mars 1796 = ? Jean ROCOFFORT négociant à Lyon ; épouse
Marie Magdeleine DESHAYES. D’où un fils naturel :
- Né
de Françoise PASCAL : Jean-Marie SAGE dit
ROCOFFORT employé au bureau des hypothèques
puis aux contributions indirectes de Lyon, né le 28 août
1766 à Lyon, y décédé le 17 décembre 1827, épouse 1) le 9
juin 1792 en l’église Saint-Polycarpe à Lyon, suivant
contrat du 6 juin (Caillat, not.), Etiennette ROUX fille
de Marin, entrepreneur de bâtiments, et d’Etiennette
COTISSON. 2) le 19 septembre 1818 à Lyon, Suzanne HONORATI
née le 4 septembre 1762 à Lyon, fille de feu François et
de Jeanne PAINSE. D’où, du premier mariage :
- Jeanne
(Etiennette Rose) SAGE-ROCOFFORT née le 12
avril 1793 à Lyon, baptisée le lendemain, épouse le 19
janvier 1811 à Lyon, Jean-Claude GUILLET né le 18
novembre 1788 à Lyon, y décédé le 22 septembre 1820,
fils de Jean Joseph, et d’Antoinette CAGNARE.
- (Etiennette)
Marine SAGE-ROCOFFORT née le 11 janvier 1795
à la Croix-Rousse près Lyon, y décédée le 22 février
1827, épouse le 17 février 1817 à Lyon, René DANTHON
fabricant de bas, puis mécanicien, né le 19 mars 1792 à
Lyon, y décédé le 26 avril 1848, fils de Jean Mathieu et
de Philiberte MERLE.
- François
qui suit,
- Françoise
ROCOFFORT née le 30 septembre 1726 à Lyon,
baptisée le lendemain 1er octobre en l’église Saint-Nizier
(parrain Pierre Fuselier marchand, marraine Françoise Sibert
épouse de François Balmont marchand tireur d’or), teste le
20 mars 1780 (Berthon, not.), décédée le 15 avril 1780,
épouse le 24 septembre 1748 en l’église Saint-Nizier,
suivant contrat reçu la veille, Jean-Marie PASCAL agent de
change, fils de Jean-Marie, bourgeois, et de Jeanne CORNET.
- Antoine
qui a postérité,
VIII
– François ROCOFFORT marchand chapelier à Lyon
(rue des Quatre-Chapeaux), négociant, administrateur des
hôpitaux, recteur de l’Aumône générale de Lyon (1763) et de
l’hôpital de la Charité (1765), homme du roi à la
Conservation, second échevin de la ville de Lyon en 1786
(certificat d’échevinage du 8 janvier 1788), présent aux
assemblées de la noblesse pour les Etats généraux (mars-avril
1789), né le 15 juillet 1725 à Lyon, baptisé le lendemain en
l’église Saint-Nizier (parrain François Delacour marchand,
marraine Françoise Carrand épouse de Jean Sibert), y décédé le
4 mars 1810, épouse le 27 septembre 1750 en l’église
Notre-Dame de la Principale à Avignon, Catherine GIROUD née le
8 mai 1731 à Avignon, décédée le 5 décembre 1807 à Lyon, fille
d’Alexandre, riche marchand bourgeois d’Avignon, et de Claire
LACROIX, l’épouse est dotée de 20.000 livres. D’où :
- Claudine
ROCOFFORT née le 23 août 1751 à Lyon, baptisée
le lendemain en l’église Saint-Nizier (parrain Antoine
Veuillet, bourgeois, marraine Claudine Sibert veuve
d’Antoine Rocoffort marchand chapelier), décédée le 13 avril
1822 à Saint-Maximin (Gard), épouse le 26 mai 1771 en
l’église Notre-Dame la Principale à Avignon, (Jean) Alexis
LAPLACE de SAINT-MAXIMIN, né en 1742 au Pont-Saint-Esprit,
décédé le 7 juin 1846 à Saint-Maximin (Gard), fils d’Alexis,
conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France
près la chancellerie du parlement de Grenoble, et de Marie
Françoise DEJEAN de CADEROUSSE.
- Jean-Gabriel
qui suit,
- Antoine
Claude ROCOFFORT négociant à Bordeaux en 1813,
né le 12 mai 1754 à Lyon, baptisé le lendemain en l’église
Saint-Nizier (parrain Antoine Rocoffort, négociant, marraine
Claudine Veuillet veuve d’Antoine Baudoin bourgeois). Sans
postérité.
- Jean-Marie
Alexandre ROCOFFORT de VINNIERE conseiller du
roi correcteur ordinaire en la chambre des Comptes de Paris
(provisions du 14 février 1787), collectionneur d’art,
achète de Jacques Girard le domaine de Montlager à
Saint-Romain-la-Popey (Rhône) le 7 septembre 1818 (Lecourt,
not. Lyon), y fait son testament olographe (16 juin 1834)
par lequel il lègue la somme de 10.000 fr. à l’hospice de la
Charité de Lyon afin d’ériger une statue en marbre de saint
Vincent de Paule ; né le 18 octobre 1756 à Lyon, baptisé le
surlendemain en l’église Saint-Nizier (parrain Jean-Marie
Pascal négociant, marraine Rose Giroud fille), décédé le 24
janvier 1841 à Lyon, sans alliance.
- N.
ROCOFFORT né et ondoyé et décédé le 4 avril 1758
au cimetière paroissial de Saint-Nizier.
IX
– Jean Gabriel ROCOFFORT des CLEMENTS négociant
puis écuyer, présent parmi la noblesse aux Etats généraux de
Lyon (14 mars 1789), commande l’un des bataillons qui
défendent la ville contre la Convention (1793), né le 21
février 1753 à Lyon, baptisé le même jour en l’église
Saint-Nizier (parrain Jean Rocoffort, négociant, marraine
Claire Lacroix fille), décédé le 19 décembre 1835 à la
Maladrerie (Poissy, Yvelines), épouse le 18 mai 1786 en
l’église Notre-Dame de la Platière à Lyon, suivant contrat du
10 mai, (Claudine) Sophie de LA ROUVIERE baptisée le 25 août
1769 à Lyon, décédée le 4 octobre 1853 à Poissy, fille de feu
François, négociant, originaire de Codolet, et de (Marguerite)
Etiennette GALLAND ; Sophie était née illégitime et fut
reconnue par le mariage de ses parents en 1778. D’où :
- Alphonse
François Etienne Marie Gabriel ROCOFFORT engagé
aux vélites de la garde impériale (7 juin 1811), fait la
campagne de Russie, où il est fait prisonnier (25 septembre
1812) et meurt ; était né le 19 juin 1787 à Lyon, baptisé le
lendemain en l’église de la Platière (parrain François
Rocoffort échevin en exercice, grand-père, marraine
Marguerite Etiennette Galland veuve de François Delarouvière
grand-mère maternelle).
- Catherine
Joseph Olympie ROCOFFORT née le 17 mai 1790 à
Lyon, baptisée le lendemain en l’église Notre-Dame de la
Platière (parrain Jacques Joseph Chabert bourgeois de Lyon,
son grand-oncle, marraine Catherine Giroud épouse de
François Rocoffort ancien échevin, sa grand-mère).
- Augustin
(Jean) dit Auguste qui suit,
X
– Auguste ROCOFFORT architecte à Paris, né le 10
avril 1792 à Lyon, décédé le 29 mai 1873 au château de
Montlager (Saint-Romain-de-Popey, Rhône), épouse le 20 août
1828 à Poissy, Henriette de BELLOY née le 19 décembre 1802 à
Paris, fille de François, comte de Belloy Morangle, lieutenant
de vaisseau du roi, chev. Saint-Louis, et de Marie-Louise
Euphémie FORGET. Elle meurt chez son fils au château de Retz à
Toury-Lurcy le 1er mars 1871. D’où :
- Benjamin
ROCOFFORT employé au ministère de l’Intérieur,
né le 16 juin 1829 à la Maladrerie (Poissy), décédé le 19
janvier 1857 en Algérie.
- Alphonse
qui suit,
- Alexandre
ROCOFFORT employé au ministère des finances,
journaliste (Journal de l’Oise, Moniteur de
l’Oise), conseiller général de la Nièvre, romancier,
vice-président de l’Association de la presse monarchique et
catholique, membre de la Société nivernaise des lettres
(1885), propriétaire à Lyon et Poissy, et du château de Retz
à Tourcy (Nièvre), né le 7 décembre 1839 à Poissy, décédé le
30 octobre 1901 à Beauvais, épouse le 12 juillet 1870 à
Paris (8e), Adona RICHARD de SOULTRAIT veuve sans enfant
d’Antoine-Marie Brac de La Perrière, née le 5 juin 1824 à
Toury-sur-Abron (Nièvre), fille d’Antoine Samuel Gaspard,
commandant de la garde nationale, receveur de la Loire,
administrateur des hospices, ancien mousquetaire, off. LH,
cdr St-Grégoire-le-Grand, comte papal, et d’Hyacinthe Esther
OUTREQUIN de SAINT-LEGER. Elle meurt le 7 novembre 1908 à
Moulins.
XI
– Alphonse ROCOFFORT zouave pontifical, membre du
comité grec de Marseille, propriétaire châtelain de
Montgrillet à Lagnieu (Ain), né le 5 avril 1834 à Poissy,
décédé le 19 décembre 1886 à Menton, épouse le 29 août 1859 à
Lyon, Charlotte YEMENIZ née le 3 juin 1834 à Lyon, décédée le
11 janvier 1912 à Vesoul, fille de Nicolas négociant en
soieries, consul de Turquie et de Grèce, chev. LH,
bibliophile, d’origine phanariote, et d'Adélaïde RUBICHON, en
présence de Victor de Laprade, témoin de l’époux. D’où :
- Ne
ROCOFFORT morte-née le 5 juillet 1860 chez les
Yemeniz à Fontaines-sur-Saône.
- Henri
ROCOFFORT né le 10 août 1869 en la maison
Yemeniz à Fontaines-sur-Saône, mort en bas âge.
- Jeanne
ROCOFFORT née le 17 août 1870 à
Fontaines-sur-Saône, décédée au château de Montgrillet à
Lagnieu (Ain) le 23 mai 1891.
- Marie-Louise
ROCOFFORT née le 4 octobre 1872 à
Fontaines-sur-Saône, décédée le 30 janvier 1930 à Lyon (2e),
épouse le 27 juin 1898 à Lagnieu, Henri PENET de MONTERNO
vicomte de Monterno, propriétaire à Lyon, né le 19 janvier
1867 à Mogneneins (Ain), décédé le 3 mai 1946 à Lyon (2e),
fils de Charles Gabriel, comte de Monterno, propriétaire, et
de feue Clémentine de BOUTINY.
- Adélaïde
ROCOFFORT dite Adda, née le 31 décembre 1874 à
Fontaines-sur-Saône, décédée le 2 avril 1943 à Lyon (6e),
épouse le 18 septembre 1907 à Lagnieu (Ain), rel. le
lendemain en l’église paroissiale, Henri LOISEAU lieutenant
de hussards, capitaine commandant au 11e chasseurs, off.
LH., né le 11 décembre 1870 à Bourg-en-Bresse, décédé le 2
février 1942 à Lyon, fils d’Alfred, juge d’instruction, et
de Suzanne FAVRE-GILLY. D’où postérité.
- Renée
ROCOFFORT née le 26 avril 1876 à Poissy chez son
oncle, décédée le 16 février 1960 à Lyon (3e), épouse le 3
juillet 1912 à Lagnieu, Charles ANNAT né le 5 janvier 1872
au Vigan (Gard), décédé le 18 janvier 1961 à Lyon, fils de
Guillaume, négociant, et de Julie GAZANCHON de CHAVANNES sa
seconde épouse. D’où postérité.
- Louis
qui suit,
XII
– Louis ROCOFFORT de VINNIERE ingénieur à la
Compagnie du gaz, né le 16 février 1881 au château de
Montgrillet à Lagnieu, décédé le 23 août 1971 à Neyron, épouse
le 8 novembre 1909 à Bessé-sur-Braye (Sarthe), Solange LIGER
de CHAUVIGNY sa cousine, née en cette commune le 1er novembre
1887, décédée le 17 août 1970 à Chazey-Bons (Ain), fille de
Louis, capitaine de réserve, maire de Bessé (fils de Marie
Caroline de Belloy), et de Berthe d’AVENE de FONTAINE.
Postérité
subsistante.
|
|