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Anciennes familles de Provence | |||
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Sarrebourse
![]() Branche provençale de la famille Sarrebourse,
ancien lignage noble du Berry installé dans la bourgeoisie
d’Orléans au début du XVIe siècle, et maintenu dans le second
ordre en 1667.
Son auteur, Pierre Sarrebourse de Pontleroy, fils de Jacques Sarrebourse, marchand drapier d'Orléans et sieur de Pontleroi, s’installa dans les années 1680 à Marseille où il fit une rapide fortune dans le commerce maritime, puis acheta une charge anoblissante de secrétaire du roi (vers 1705), et le domaine de Beaulieu à Rognes, au prix de 100.000 livres. Il eut plusieurs enfants, dont une fille mariée au sieur Camelin, de Fréjus, et un fils François Sarrebourse de Pontleroi (1698-1768), officier dans les gardes françaises et chevalier de Saint-Louis. Edifié par les guérisons miraculeuses du cimetière Saint-Médard à Paris, alors qu’une carrière prometteuse s'ouvrait à lui, le jeune homme quitta sa vie mondaine pour se retirer dans la piété et l’austérité de l’ermitage Notre-Dame des Anges, à Mimet, près d’Aix, où il passa les 27 dernières années de sa vie. Jacques Sarrebourse Pontleroy de Beaulieu, son frère aîné, négociant, armateur et banquier, connut une faillite retentissante alors qu’il était premier échevin de Marseille en 1726. Révoqué de ses fonctions, il dut, pour résorber ses dettes, vendre son domaine de Beaulieu en 1735. Marié en 1709, il eut 13 enfants, dont deux fils furent chanoines de la Major et administrateurs du diocèse. L’aîné des fils, Nicolas Sarrebourse de Pontleroy (1717-1802), s'illustra dans le génie militaire. Ingénieur en chef de la Nouvelle France (1757-1760), puis à Sedan où il resta plusieurs années et se maria (1763), il termina sa carrière avec le grade de maréchal de camp (1780) et le titre de grand bailli de la noblesse de Château-Thierry. Il eut un fils, Annibal Sarrebourse de
Pontleroy (1767-1849), qui suivit l'émigration française et
s'engagea dans l’armée de Condé avant de passer au service de la
Russie, où il fit une brillante carrière. Général-major (1806),
chevalier de Sainte-Anne, comte de l’Empire russe, il rentre en
France à la chute de Napoléon, est réintégré dans l’Etat Major et
se retire avec le grade de lieutenant-général (1819). Marié à Riga
en Lettonie, il n’eut pas d’enfant et mourut du choléra à Paris en
1849, dernier de sa famille.
Armes : d’azur à la croix ancrée d’or. Elles furent inscrites ainsi à l’Armorial général de la généralité de Provence par Pierre Sarrebourse Pont le Roy négociant.
I
- Pierre SARREBOURSE de PONTLEROY marchand et
armateur à Marseille, inscrit à l’Armorial général (1696),
fait fortune et achète une charge de conseiller secrétaire du
roi, maison et couronne de France audiencier en la
chancellerie près la cour (peu après 1703), puis la seigneurie
de Beaulieu, à Rognes, de Pierre d’Oraison moyennant 100.000
livres (4 avril 1705), pour laquelle il rend hommage au roi le
24 juillet suivant, et le 16 février 1723 ; baptisé le 11
décembre 1653 en l’église Saint-Hilaire d’Orléans (parrain
Pierre Ducloux procureur, marraine Magdeleine Mignot veuve de
Louis Hanet marchand bourgeois), décédé le 6 décembre 1730 à
Marseille, enseveli le surlendemain en l’église des Accoules ;
épouse le 2 juin 1683 en la chapelle domestique de Louis
Mogniat à Fontanière près Lyon, suivant contrat du 25 mai
(Perrichon, not.), Catherine MOGNIAT baptisée le 18 août 1662
à Lyon, fille de feu Pierre, marchand mercier, bourgeois de
Lyon, et de feue Gabrielle BIGOT, en présence de Louis
Mogniat, marchand bourgeois de Lyon, frère de l’épouse, de
Joseph de la Selle autorisant Raymond Massuau marchand à
Orléans, François Sarrebourse de Mondonville, frère de
l’époux, Antoine Mogniat, Jean-François Mogniat frères,
l’époux signe Sarrebourse Depontleroi. 2) le 8
octobre 1711 en la chapelle de l’abbaye de Saint-Victor à
Marseille, Théodore d’AUDIFFRET fille de feu Louis, écuyer,
second consul de Marseille, et de Louise d’ARENE, en présence
de Marc-Anthoine Fabre de Pontfrac, lieutenant des gardes de
l’étendard, et François Barthélémy Isnard. Elle est sœur et
unique héritière de Jean-Baptiste d’Audiffret, vicomté d’Oingt
et de Theizé en Lyonnais (1728), conseiller du roi en ses
Conseils, décédé à Nancy le 9 juillet 1733. Née vers 1667,
elle meurt le 25 octobre 1747. D’où, du premier mariage :
II
- Jacques SARREBOURSE PONTLEROY de BEAULIEU écuyer,
seigneur de Beaulieu, armateur et banquier, premier échevin de
Marseille (janvier à octobre 1726), fait faillite et doit
démissionner, ce qui provoque la révocation de tout le conseil
municipal de Marseille (ordonnance du 9 septembre 1726), vend
la charge de secrétaire du roi héritée de son père à Guillaume
Aillaud (23 octobre 1731), rend hommage de sa terre et
seigneurie de Beaulieu le 11 mars 1735 mais, n’ayant pas
remboursé ses dettes, doit vendre le domaine qui est racheté
aux enchères par Pierre de Robineau (3 mai 1754) ; né le 5
février 1690 à Marseille, baptisé le même jour en l’église
Notre-Dame des Accoules (parrain Jacques Menault, marraine
Anne Marie Michon), épouse le 14 novembre 1709 en ladite
église, Magdeleine COUSTAN âgée de 16 ans, fille de Jean,
marchand banquier, premier échevin de Marseille, et de Marthe
de VENEROSY PESCIOLINY, en présence de Charles Coustan et
François de Vénérosy, oncles, Jean-François Boyer beau-frère
de l’époux, Antoine Rochefort, marchand, cousin des parties.
D’où :
III
– Nicolas SARREBOURSE de PONTLEROY écuyer, reçu
dans le corps du génie (1736), sert dans la guerre de
Succession d’Autriche de 1744 à 1748 notamment en Italie,
promu capitaine (1745), en garnison à Perpignan (1749),
chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (1753),
muté à l’île de Ré (1754), puis envoyé à Louisbourg en
Nouvelle-France (1755), nommé ingénieur en chef de la
Nouvelle-France à Québec (1757), loué pour ses qualités (« Il
a le cœur droit et intègre, il est franc dans ses propos et
vrai dans sa conduite. Il a une bonne théorie de son métier,
assez de cette routine et de cette expérience de guerre qui
font un bon ingénieur de campagne », Journal de
Bougainville), se distingue dans la défense du fort Carillon
(8 juillet 1758), promu lieutenant-colonel (20 octobre 1758),
rentré en France après l’échec du siège de Québec (1760),
ingénieur à Malte (1761), puis ingénieur en chef à Sedan,
colonel (1763), brigadier général des armées du roi (1768),
directeur des fortifications des places du Soissonnais et de
Picardie (1770), puis du Dauphiné et de Haute-Provence (1771),
maréchal des camps et armées du roi (1780), grand bailli de la
noblesse de Château-Thierry aux Etats généraux (1789) ; né le
12 juin 1717 à Marseille, baptisé le lendemain en l’église
Saint-Martin (parrain Nicolas de Vénérosy Pescioliny, marraine
Catherine de Lorme), décédé le 6 août 1802 à Château-Thierry ;
épouse le 17 avril 1763 en l’église de Sedan (Ardennes),
Elisabeth ARBALESTE de MELUN âgée de 27 ans, fille de
François-Nicolas, chevalier, seigneur de la Boissière et du
Verger, lieutenant du roi et gouverneur du château de Sedan,
chevalier de Saint-Louis, et de Catherine Marie-Ange de
ROSTAING de POILLY. Née le 26 octobre 1735 à Longwy, elle
meurt le 28 mars 1793 à Avenay (Marne). D’où :
IV
- Annibal SARREBOURSE de PONTLEROY officier
général, élève pensionnaire de Juilly (27 août 1776 au 27
novembre 1778), aspirant dans l’artillerie royale (1er
septembre 1782), aide de camp du marquis de Rostaing son
grand-oncle, capitaine à l’armée de Condé (1792-1794), passé
au service de Russie, capitaine d’un régiment de la garde de
Catherine II, major de l’armée russe (1796), chevalier de
Sainte-Anne de Russie (1798), général-major des armées
impériales et inspecteur de l’artillerie russe (1806),
commandant en chef de l’artillerie contre les Anglo-Suédois,
comte de l’Empire russe, staroste de Pologne, membre du
collège de l’Amirauté (1807), rentré en France en 1814,
maréchal des camps et armées du roi, chevalier de Saint-Louis
(1815), commandant d’armes de la place de Lille après les
Cent-Jours, commandant de l’Ecole royale d’Artillerie de la
Fère, puis de celle de Douai (1817), retraité avec une pension
de 4000 livres (1er juillet 1818) et le grade de lieutenant
général des armées du roi ; domicilié à Château-Thierry
(Aisne), signe Sarrebource de Pontleroy (1840) ; né
le 29 décembre 1767 à Sedan, décédé du choléra à Paris le 18
juin 1849 (IAD 1er août, Potier, not.) ; épouse le 26 novembre
1800 en l’église catholique Sainte-Marie de Riga, comtesse
Marie-Charlotte Elisabeth van SUCHTELEN fille de Jan Peter,
général en chef du génie militaire de Russie, puis ambassadeur
à Stockholm, baron puis comte du grand-duché de Finlande,
d’origine hollandaise, et d’Amarentia Wilhelmina HARTING. Née
en 1780 en Hollande, elle meurt le 17 avril 1849 en son
domicile à Château-Thierry.
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