Anciennes familles de Provence
   

 

branche de la Rochelle


 

V - Honoré d’EYSSAUTIER (fils de Louis avocat, et de Marie Bonfillon), dans le régiment d’infanterie de Toulouse en 1690 puis capitaine dans le régiment de dragons de Sainte-Hérmine en 1695, installé à la Rochelle où il est commissaire inspecteur des haras du roi en Aunis, puis est pourvu le 14 août 1698 de la charge de conseiller du roi président trésorier général de France au bureau des finances et domaine de la généralité de la ville, est élu l’un des maires en 1707, puis maire principal de la Rochelle en 1722 jusqu’en 1725, se fait reconnaître le 14 décembre 1726 par les élus de la Rochelle pour être de la famille noble d’Eyssautier du Cartier, sur production de deux titres faux (contrat de mariage et testament de son père falsifiés), D’Hozier inscrira en face de ces documents « cette famille ne sera noble que lorsqu’il plaira au roi de l’anoblir »; seigneur du Petit-Cheusse en Lagord, il laisse un livre de raison intitulé « registre contenant mes récoltes et mes dépenses journalières » ; baptisé le 6 octobre 1667 en l’église du Puy Sainte-Réparade (parrain Honoré d’Estienne avocat en la cour, marraine Melchionne de Capussy), décédé à la Rochelle le 24 février 1742, âgé de 74 ans ; épouse le 3 février 1696 en l’église Notre-Dame de la Rochelle, et suivant contrat la veille reçu par Billon notaire, Marie Anne CORNEAU veuve d’Alexandre du LANDAS écuyer, sieur de Laubray, du Petit-Cheusse, fille de Jean, bourgeois de La Rochelle, procureur près le siège présidial de la Rochelle, et de Louise Marguerite DINET ; en présence de Jean Gouedard et Jean Bichon pour l’époux, et de Jean Corneau, avocat au parlement et siège présidial de la Rochelle, frère de l’épouse, et Pierre Corneau autre frère de l’épouse. Veuve, elle fait son testament le 6 février 1745, insinué le 1er avril 1747. Elle avait eu de son premier mariage une fille, Charlotte du Landas mariée en 1712 à René Coulet de Bussy (de ce couple est issu l’auteur du Petit-Prince, Antoine de Saint-Exupéry), seigneur de Beaucourt, puis en 1728 à Nicolas de la Chevardière. D’où :
  1. Pierre DEYSSAUTIER prêtre, curé de la Jarrie (Charente-Maritime), baptisé le 29 janvier 1697 à Notre-Dame de la Rochelle (parrain Pierre de Livron major de la ville de la Rochelle, marraine Thérèse Corneau tante du baptisé), décédé à la Jarrie le 2 mars 1775, âgé de 78 ans, sa succession est partagée entre ses neveux, en neuf parts, le 28 avril suivant.
  2. Honoré DEYSSAUTIER écuyer de la Rochelle, né le 24 mai 1698 baptisé le surlendemain à Notre-Dame de la Rochelle (parrain Jean Corneau avocat en parlement, marraine Charlotte du Landas), décédé à la Rochelle le 20 octobre 1744, âgé de 46 ans ; épouse le 29 janvier 1737 en l’église Saint-Barthélémy de la Rochelle, Bénigne COUSTAND âgée de 32 ans, fille de Paul, conseiller du roi commissaire des saisies réelles des juridictions de la Rochelle, et de feue Suzanne BILLAUD, en présence de Joseph Deyssautier, frère de l’époux, Henry de Saint-Ours de Lussac, écuyer, chevalier de Saint-Louis, beau-frère, Paul Coustand, père de l’épouse, et Jacques Pollart conseiller du roi au présidial, beau-frère de l’épouse. Elle se remarie à Jacques-Gabriel de LESTANG, seigneur de Pampin. D’où :

    1. Honorée Bénigne Anne DEYSSAUTIER baptisée le 24 septembre 1740 à Notre-Dame de la Rochelle (parrain Honoré Deyssautier écuyer, ancien trésorier de France son ayeul, marraine Anne Billaud, grande tante), décédée à la Rochelle le 25 prairial an IX ; épouse par contrat reçu Moureau, notaire, le 30 mars 1763, Jean-Marie-Bertrand DESGREES du LOU, vicomte Desgrées, seigneur de la Lande, lieutenant-colonel et chevalier de Saint-Louis, il avait participé à la guerre de succession d’Autriche, notamment à la bataille de Fontenoy, fils de Bertrand, avocat et sénéchal de Ploërmel (Morbihan), et de Julienne La Maillaud, et frère cadet de Jacques Bertrand quit fut président aux Etats de Bretagne. Dont postérité.

  3. Michel Ange qui a postérité,
  4. Marie Suzanne DEYSSAUTIER née le 13 septembre 1700 baptisée le lendemain à Notre-Dame de la Rochelle (parrain François Huet de la Gastinière, trésorier de France, marraine Suzanne Guillaudeau épouse de Damien Martel chevalier), épouse le 28 janvier 1743 à Notre-Dame de la Rochelle, Jean-Baptiste de LESTANG de RY, chevalier de la Limandière, seigneur dudit lieu et de Sainte-Maure en Quinçay, fils de feu André Jacob, écuyer, seigneur de la Limandière à Saint-Médard d’Aunis, et de feue Marie Thérèse JARDEL, en présence de messire François d’Elbois de Montrosier brigadier des armées du roi et son lieutenant à la Rochelle, Charles François Bérard de Montalet, capitaine au régiment de Gastinois, d’Honoré d’Eyssautier et de Bénigne Coustand son épouse, d’Henry de Saint-Ours et Thérèse d’Eyssautier son épouse, et de Charles François de Vérigny et Elisabeth de Larée de Marassé, et autres. Elle teste devant Me de la Badonnière, notaire à Poitiers, le 14 mars 1764 et sa succession est partagée entre ses neveux le 22 octobre 1768. Jean-Baptiste de Lestang meurt sans enfant à Quinçay le 15 mars 1785.
  5. Louis qui suit,
  6. Joseph Louis DEYSSAUTIER écuyer, sieur du Champ, mousquetaire gris, habitant sur la paroisse Saint-Sauveur lors de son mariage, baptisé le 3 juillet 1703 à Notre-Dame de la Rochelle, né le 1er (parrain Joseph Leboeuf lieutenant d’artillerie au département d’Aunis, marraine Esther Meynard veuve de Louis Guibourd, sieur du Val, conseiller du roi), décédé à la Jarrie le 7 octobre 1773, âgé de 70 ans; épouse le 29 juin 1748 à la Jarrie, Marie Anne NOUVEAU ; ils reconnaissent leur fils Jean âgé d’onze ans. D’où :

    1. Jean-Baptiste DEYSSAUTIER écuyer, né en 1737 à la Rochelle, demeure à Port-Margot à Saint-Domingue dès 1775 et jusqu’en 1788 ; épouse Marie-Jeanne PILLAT veuve de Michel DENIS ; elle meurt à Port-Margot le 16 avril 1783, âgée de 53 ans. D’où :

      1. Sophie Jeanne Mathurine DEYSSAUTIER baptisée en l’église Sainte-Marguerite de Port-Margot, âgée de 10 mois, comme fille naturelle de Marie-Louise Barbe Gaud et de père inconnu (Jean-Baptiste Deyssautier signe l’acte), épouse 1) par contrat reçu Maureau, notaire au Cap, en Saint-Domingue, le 16 frimaire an XI, Joseph DUCOS, cultivateur, décédé à Virelade (Gironde) le 15 juin 1808. 2) à Virelade et par contrat reçu Dutauzin, notaire à Landiras le 13 octobre 1809, Jean TAPIE, officier de santé, maire de Virelade en 1815, fils de Jean, et de Catherine BARRAGAT. Sophie Deyssautier meurt à Illats (Gironde) le 30 octobre 1847 et Jean Tapie au même lieu le 17 novembre 1849. Dont postérité.
      2. Jean-Baptiste DEYSSAUTIER mort lors des troubles de Saint-Domingue en 1806.

  7. Thérèse DEYSSAUTIER baptisée à la Rochelle en l’église Notre-Dame le 10 novembre 1704, y décédée le 8 décembre suivant, âgée d’un mois.
  8. Alexandre DEYSSAUTIER né le 6 mai 1707 baptisé le 9 à Notre-Dame de la Rochelle (parrain Honoré Deyssautier frère du baptisé, marraine Marie Deyssautier sa soeur), décédé le 10 mars 1715, âgé de 7 ans et demi.
  9. Charlotte DEYSSAUTIER née le 18 août 1709 baptisée le 23 à Notre-Dame de la Rochelle (parrain Jacques Soufflot écuyer, trésorier général de France au bureau de la Rochelle, marraine Charlotte du Landas), décédée le 10 septembre 1711, âgée de 2 ans.
  10. Thérèse DEYSSAUTIER dame du Petit-Cheusse née le 1er mars 1711 à la Rochelle, y décédée le 26 juin 1761, épouse 1) le 25 octobre 1729 à Notre-Dame de la Rochelle, Henry de SAINT-OURS de LUSSAC écuyer, sieur en partie de Lussac puis du Petit-Cheusse par son mariage, capitaine au régiment de Forest, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, pensionnaire du roi, fils de Raymond, seigneur de Belles, habitant en sa maison noble de Lussac, co-seigneur de ladite paroisse, diocèse de Sarlat en Périgord, et d’Antoinette MARTIN de LA CHOZEDIE, l’épouse signe thérèse deyssautier. 2) le 1er septembre 1749 en la chapelle de Puilboreau en la paroisse de Lagord, Louis de VERDAL écuyer, seigneur de Lestang, aide-major au régiment de Penthièvrepuis commandant des canoniers garde-côtes, originaire de Sousceyrac (Lot), fils de François, chevalier, seigneur de Grugnac, et d’Anne de RIBEROLLE de VIEILLE FOY. Remarié à La Rochelle le 27 octobre 1764 à Thérèse-Suzanne CHEVALIER.
  11. Ange Pierre DEYSSAUTIER curé de la Jarrie.

VI – Louis DEYSSAUTIER écuyer, seigneur de la Croix, capitaine d’une compagnie de l’hôtel royal des invalides, en garnison au château d’Aix puis au fort de la Prée en l’île de Ré en 1744, né le 13 février 1702, baptisé le lendemain à Notre-Dame de la Rochelle (parrain Pierre Deyssautier, marraine Charlotte du Landas frère et soeur du baptisé), décédé le 15 août 1768 à La Rochelle, âgé de 66 ans, inhumé en la chapelle de l’Ascension, épouse le 17 août 1745 en l’église Saint-Martin de Ré, Marie Elisabeth JAMON fille de René, bourgeois de Ré, et d’Elisabeth LE LOUP, en présence des parents de l’épouse, de François Le Loup, Marie Jeanne Elisabeth Corneau, cousins, Nicolas Toiry, notaire et procureur pour la mère de l’époux, et autres parents et amis. Le présidial de la Rochelle condamna en 1754 Marie-Elisabeth « à retourner auprès de son mari pour habiter avec lui, partout où il se trouvera obligé de suivre sa garnison, si mieux elle n’aime se mettre dans un couvent de religieuses avec une pension annuelle de 400 livres ». D’où :

  1. Marie (Elisabeth Magdeleine) DEYSSAUTIER née le 19 novembre 1748 baptisée le même jour à Saint-Martin de Ré (parrain René Jamon bourgeois de Ré, marraine Marie Anne Le Loup veuve Fier-des-Bras), décédée à la Rochelle le 29 germinal an V ; épouse le 15 avril 1766 en l’église de la Jarrie, avec dispence de parenté, son cousin germain, Raymond de SAINT-OURS, écuyer, seigneur du Petit-Cheusse, officier d’infanterie, chef de division de canoniers garde-côte, présent à l’Assemblée de la noblesse de 1789, né à Calvisson diocèse de Nîmes, fils de feu Henry, écuyer, sieur de Lussac, capitaine d’infanterie, chevalier de Saint-Louis, pensionnaire du roi, et de Thérèse DEYSSAUTIER ; en présence des témoins Louis Deyssautier Lacroix, Pierre-Louis Deyssautier, Joseph Deyssautier, Marie-Anne Nouveau, Marie Jeanne Follet, Pierre Jean marchand coutier, Marguerite Métayer, demoiselle Jeanne Arnoud, Thomas Bouley prêtre vicaire de la Jarrie, Léonard Lavaud et autres. D’où une fille, Marie-Elisabeth, mariée en 1785 à François-Joseph de Remond, chevalier de Saint-Louis, capitaine des vaisseaux du roi dont elle divorce, puis à la Rochelle en 1796 Louis-Charles Gardet, propriétaire.
  2. Louis François Pierre DEYSSAUTIER né le 16 juillet 1751 baptisé le même jour à Saint-Martin de Ré (parrain François Le Loup de Martray, marraine Marie Anne Elisabeth Corneau).

 

 
contact