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branche de Monet Gibert
III
- Monet GIBERT (fils d'Etienne,
secrétaire du roi, et de Catherine Draguy) épouse le 29
février 1624 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, Honorade
GUITERON d’où :
IV - Etienne GIBERT
docteur en droits et avocat, conseiller du roi référendaire en la
chancellerie de Provence, décédé avant 1690, épouse le 8 octobre
1647 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, Marguerite de VARION
fille de feu Jean, maître apothicaire, et de Catherine AUDOUARD,
en présence de Charles Brueys, avocat au parlement d’Aix, Etienne
Jourdan habitant d’Aix, et Honoré Carrelasse. D’où :
- Thérèse de GIBERT
baptisée le 22 septembre 1648 en la cathédrale
Saint-Sauveur d’Aix (parrain Pierre de Beaumont, marraine
Honorade Guiteron), épouse le 28 janvier 1690 en la cathédrale
Saint-Sauveur, Louis TANERON, bourgeois de Cotignac, diiocèse
de Fréjus, fils de Jean, présent, et de feue Gabrielle de
POTONIER, en présence de la mère de l’épouse, et des témoins
Etienne Ferlier, ecclésiastique, et Pierre Bonnet ancien
consulaire.
- Jean GIBERT baptisé le 7 août 1650 en
l’église de Puimoisson (parrain Jean de Castillon, écuyer
d’Aix, marraine Magdeleine d’Esparra, d’Aix).
- Françoise GIBERT baptisée le 23 décembre
1653 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Honoré
Burle conseiller au siège, marraine Françoise Violet).
- Joseph GIBERT baptisé le 23 février 1655
en la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix.
- Pierre qui suit,
- Balthasar GIBERT acolyte
de l’église d’Aix, étudiant à la Sorbonne, bachelier en
théologie, jésuite, devient professeur de philosophie au
collège de la ville de Beauvais en 1685, il est nommé en 1688
à l’une des deux chaires de rhétorique du collège Mazarin
(alias des Quatre Nations) que le roi venait d’ériger à Paris,
il y exerce cette charge avec réputation durant 51 ans et
forme un grand nombre de savants ; ami intime de Boileau, il
est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la rhétorique
(notamment les Jugements des savants sur les auteurs qui
ont traité de la rhétorique en 1713-1719, Rhetorica
juxta Aristotelis doctrinam dialogis explanata manuelimprimé
à Paris en 1721, La rhétorique ou les règles de
l’éloquence en 1730), élu recteur de l’université de
Paris en 1707 puis renouvelé dans ces hautes fonctions
quatorze fois, il succède en 1738 au célèbre Pourchot son ami
dans le syndicat de l’université , s’étant opposé, en
cette qualité, à la bulle Unigenitus, il est démis
de ses fonctions par lettre de cachet du 14 mai 1739 et exilé
à Auxerre ; né à Aix, baptisé le 17 janvier 1662 en la
cathédrale Saint-Sauveur (parrain Balthasar Ségur, marraine
Magdeleine Rougier), il meurt à l’âge de 79 ans, le 28 octobre
1741 dans la maison de campagne de l’évêque d’Auxerre à
Régennes, paroisse d’Appoigny, inhumé le soir même en l’église
du lieu, en présence de Balthasar Gibert son neveu, secrétaire
de Mr d’Ormesson, de messire Baudoin chanoine et grand
pénitencier d’Auxerre, de messire Pelart chanoine d’Auxerre,
des curés de Chichery, Moneteau, Gurgy et Chemilly et de
Pierre Bosc aumônier de l’évêque.
V - Pierre GIBERT
avocat au parlement de Provence, bourgeois d’Aix, qualifié écuyer,
né à Aix et baptisé le 1er novembre 1660 en la cathédrale
Saint-Sauveur (parrain Pierre de Laurens conseiller au parlement,
marraine Marguerite de Villeneuve), décédé de la peste à Aix en
1720, à l’âge de 60 ans ; épouse le 28 juin 1702 en la
cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, Anne BRUNEL fille d’Honoré,
bourgeois d’Aix, et de Marthe CHEVALIER, les témoins sont Joseph
Caseneuve huissier au parlement d’Aix, Honoré Giraud, chirurgien
de Ginasservis, Jacques Burle bourgeois du même lieu et Jean
Antoine de Beaumont écuyer d’Aix. Elle meurt entre 1743 et 1754.
D’où :
- Anne Marguerite GIBERT née le 16 juin 1703
à Aix, baptisée le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur
(parrain Michel Raynaud, bourgeois, marraine Marthe
Chevalier).
- Thérèse GIBERT née le 13 novembre 1705 à
Aix, baptisée le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur
(parrain Louis Bérage, marraine Thérèse Lebret).
- Jeanne GIBERT née le 26 février 1707 à Aix,
baptisée le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain
Barthélémy d’Estienne, sieur de Rousset, marraine Jeanne
Constans épouse de Barbesier), décédée à l’âge d’un an et
demi, inhumée le 3 août 1708 au couvent des Trinitaires.
- (Thérèse) Magdeleine GIBERT née le 27
octobre 1708 à Aix, baptisée le lendemain en la cathédrale
Saint-Sauveur (parrain Henry Gautier, marraine Thérèse
Gibert), épouse le 4 mars 1754 en la cathédrale d’Aix,
Stanislas GORDES avocat, ancien substitut au parlement de
Provence, conseiller du roi professeur en droit de
l’université d’Aix, banquier expéditionnaire en cour de Rome,
fils de feu Joseph, doyen des substituts au parlement et
professeur royal en ladite université, et de Louise JAUBERT,
en présence de Jean-François Fedon bourgeois, François Fedon
ancien notaire, Henri Passard et Jean-François Brun
ecclésiastique, l’épouse signe Thérèse Madelaine Gibert.
Il meurt le 15 mai 1761 à Aix et est inhumé le lendemain en la
paroisse de la Madeleine.
- Gabrielle GIBERT née le 17 février 1710 à
Aix, baptisée le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur
(parrain Louis Gibert, marraine Thérèse Boyer), décédée à Aix
à l’âge de 56 ans, le 29 mars 1766, inhumée le lendemain en la
paroisse de la Madeleine ; épouse le 2 juin 1739 en la
cathédrale d’Aix, Jacques Elzéar BERTHOT avocat en la cour,
âgé d’environ 28 ans, né à Aix, fils de feu Pierre, avocat en
la cour, et d’Elisabeth de MAUREL, du consentement de la mère
de l’épouse, et en présence de Joseph de Colonia avocat en la
cour, Louise Rabeirony, Joseph François Concorde et Louise
Dalmas, tous trois bourgeois d’Aix, et du sieur Bonnaud de
Saint-Pons avocat.
- Joseph Balthasar qui suit,
- Ursule GIBERT née le 6
mai 1712 à Aix, baptisée le même jour en la cathédrale
Saint-Sauveur (parrain Antoine de Régina receveur des épices
du parlement, marraine Ursule de Gibert de Colonia).
- Henry GIBERT officier de hussards à la
suite des dragons volontaires du Dauphiné, réformé,
pensionnaire du roi, puis capitaine en second des volontaires
de Hainaut ; né à Aix le 9 septembre 1713, baptisé le
lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Henry
Gautier, marraine Anne Marguerite Gibert), décédé avant
1772 ; épouse le 19 février 1754 en l’église Notre-Dame
de Châteauneuf-en-Thymerais, Marie-Louise VOYENNE, fille de
feu Charles Guillaume, marchand, et de Marie Marguerite
VAUCLAIN, en présence de Guillaume Barreau marchand et tuteur
de l’épouse, Jacques Belin receveur des Aides de la ville,
Louis Ferdinand Mathon greffier de la maîtrise des
Eaux-et-Forêts, et Jacques Antoine Coipeau, prêtre, vicaire de
la paroisse. Après la mort de son mari, elle conserve le
bénéfice de sa pension ainsi que leurs deux filles, pour
moitié chacune. D’où :
- Antoinette Louise GIBERT née le 10 juin
1755 à Châteauneuf-en-Thymerais, baptisée le même jour
(parrain Jérôme Louis Parat de Montgeron, écuyer, receveur
général des finances de Lorraine et Barrois représenté par
Pierre Louis Parat de Corbeville, son fils, marraine
Antoinette Dumas épouse du parrain).
- Marie-Louise Julie GIBERT née le 14
octobre 1759 à Châteauneuf-en-Thymerais, baptisée le même
jour (parrain Guillaume Barreau, conseiller du roi et son
procureur au baillage de la ville, marraine Jeanne
Charlotte Baufre épouse de son oncle).
- Françoise GIBERT née le 8 janvier 1715 à
Aix, baptisée le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur
(parrain Christophe Moricaud, écuyer, greffier des Etats,
marraine Françoise Reynaud), épouse le 8 janvier 1743 en la
cathédrale d’Aix, Pierre ROUX avocat en la cour, âgé de 40
ans, fils de feu Jean-Paul, et de Jeanne RENCUREL, d’Aix, en
présence de Jean Jacques Trouin ecclésiastique, Joseph Rivière
notaire de Saint-Paul lès Durance, Joseph de Bovis conseiller
au siège général d’Aix, et Augustin François Bovis avocat en
la cour, l’épouse signe Françoise Gibert.
- Jean-Baptiste GIBERT né le 30 avril 1716 à
Aix, baptisé le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur
(parrain Jean-Baptiste de Garçonnet écuyer, marraine Christine
Reynaud de Coquillat).
- Gabriel Michel GIBERT né le 1er juin 1717 à
Aix, baptisé le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur
(parrain noble Michel de Gantès écuyer, marraine Gabrielle de
Vétéris du Revest).
- Denise GIBERT née le 20 mars 1719 à Aix,
baptisé le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain
Joseph Maréchal maître chirurgien, marraine Denise Nuguet.
- Etienne-Michel GIBERT
licencié ès lois et avocat au parlement et au siège royal de
Châteauneuf-en-Thymerais, au nord-ouest de Chartres, nommé
bailli de Pontgouin, puis procureur du roi à Saumur en Anjou,
acquiert des biens à Sousan et le domaine du Pont-de-la-Ville
en Neuillé de Jean-Baptiste Le Mesle des Granges ; né le
20 juin 1720 et ondoyé le même jour par le curé de
Saint-Cannat, suppléments de cérémonies le 19 novembre 1722 en
la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Michel Mériaud,
garde du roi, marraine Catherine Gros) ; épouse Jeanne
Charlotte BAUFRE fille de Jean-Baptiste, notaire royal de
Châteauneuf-en-Thymerais, et de Jeanne Elisabeth VELLARD
(décédée le 18 mai 1744). D’où :
- Etienne Michel GIBERT né le 1er
novembre 1748 à Châteauneuf-en-Thymerais, baptisé le même
jour en l’église Notre-Dame (parrain Jean-Baptiste Baufre,
son oncle, marraine Jeanne Françoise Chapplain).
- Michel-Henri GIBERT procureur
du roi près la cour des Fermes du roi en l’élection de
Saumur en Anjou, juge au tribunal du district de Bourgueil
en 1790, franc-maçon, membre du directoire de Saumur
jusqu’au 9 juin 1793 puis du comité d’administration de la
ville, porté sur une liste de suspects, il rejoint les
armées catholiques et royales de Vendée dans la
Contre-Révolution, d’abord comme garde-magasin en chef de
l’habillement à Cholet, il fait la campagne du Maine avec
les fonctions de maréchal-général, est blessé de deux
coups de feu à Savenay ; rentré en Vendée il est
choisi en 1794 par le général Stoffler comme secrétaire
général de son conseil, avec brevet de lieutenant-colonel
de cavalerie, se réfugie à Orléans ; compromis par sa
correspondance il est arrêté à Paris le 10 février 1802,
amené au Temple, puis conduit aux îles Sainte-Marguerite
par ordre de Bonaparte, et passe douze années en
captivité ; il ne recouvre la liberté que le 1er
avril 1814 lorsque l’Empereur Alexandre fit relâcher tous
les prisonniers d’Etat ; recommandé à Louis XVIII il
est nommé gentilhomme servant de la maison du roi et
obtient, avec la conservation de son grade de
lieutenant-colonel, la croix de Saint-Louis en récompense
de ses services et souffrances ; auteur d’un Précis
historique sur la guerre de Vendée publié à
Paris la même année ; né à Châteauneuf-en-Thymerais
(Eure-et-Loir) le 7 novembre 1750, baptisé le même jour en
l’église paroissiale Notre-Dame (parrain Henry Gibert
écuyer, son oncle, marraine Marie Vellard, tante de
l’épouse), décédé aux Batignolles près Paris le 2 janvier
1831, âgé de 80 ans.
- Antoine François GIBERT né le 23
février 1753 à Châteauneuf-en-Thymerais, baptisé le même
jour en l’église paroissiale (parrain Jean-François Claude
Perrin seigneur de Cypierre, chevalier, conseiller du roi
en ses conseils, maître des requêtes ordinaire de son
hôtel et conseiller honoraire au Grand Conseil, marraine
Marie-Antoinette Dumas épouse de Louis Jérôme Parrat
écuyer, seigneur de Montgeron, receveur général des
finances de Lorrain et Barrois), décédé le 19 décembre
1758 à l’âge de 5 ans et demi, inhumé le lendemain au
cimetière paroissial de Châteauneuf.
- Louise Charlotte Adélaïde GIBERT née le
29 novembre 1754 à Châteauneuf-en-Thymerais, baptisée le
même jour en l’église paroissiale (parrain Michel Petit,
conseiller du roi et receveur de la maîtrise particulière
des Eaux-et-Forêts, marraine Marie-Louise Voyenne épouse
d’Henry Gibert officier réformé, pensionnaire du roi).
- Jean André Marcel GIBERT né le 4
septembre 1756 à Châteauneuf-en-Thymerais, baptisé le même
jour (parrain Etienne Girot, notaire, contrôleur et
receveur général de la Ferté-Vidame, marraine Louise
Michelle Dreux épouse de Me Louis Ferdinand Mathon
greffier en la maîtrise des Eaux et Forêts de
Châteauneuf).
- Balthasar François GIBERT né le 11
avril 1762, baptisé le même jour (parrain Henri Michel
Gibert son frère, marraine Marie-Elisabeth Malassis épouse
de François Lemaître conseiller du roi et son substitut au
baillage de Châteauneuf), décédé à l’âge de trois mois,
inhumé le 15 juillet au cimetière paroissial.
- Jean-Baptiste Henri GIBERT dit DESMOLIERES employé,
décédé le 8 février 1831 aux Batignolles près Paris,
d’où :
- ? Sophie GIBERT DESMOLIERES entre
comme ouvrière tournefeuille à l’atelier général du
Timbre en octobre 1834, retraitée après 30 ans de
services avec pension à compter du 1er novembre 1865
(décret du 14 décembre 1865) ; née le 3 septembre
1814 à Paris, épouse le 10 septembre 1836 à Paris,
Louis Simon Joseph NONNIER.
VI – Joseph-Balthasar
GIBERT avocat au parlement de Provence, secrétaire de
Mr d’Aguesseau puis de Mr d’Ormesson, avocats généraux à Paris,
historien, auteur de nombreuses dissertations et de mémoires sur
l’histoire de France, et les chronologies juives, égyptienne et
grecque (Lettre à M. Fréret sur l’histoire ancienne 1741,
Lettre sur la chronologie des Babyloniens 1743, Mémoire
pour servir à l’histoire des Gaules 1744, Mémoire sur
le passage de la Mer Rouge 1755, Tableau des mesures
itinéraires anciennes 1756, Mémoire sur les reines et
les hommes de la cour 1770), élu membre de l'Académie des
inscriptions et belles-lettres en 1746, il obtient le 8 octobre
1754 une place d’inspecteur du Domaine, puis celle d’inspecteur de
la Librairie et Imprimerie de France sous l’administration de
Malesherbes ; né à Aix le 17 février 1711, baptisé le
lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Joseph Gibert,
référendaire, marraine Thérèse Gibert), décédé de maladie le 12
novembre 1771 à Paris, âgé de 59 ans ; épouse en 1740 à
Paris, Françoise Jeanne REGNARD, née vers 1716 à Paris, fille de
Louis Roger, avocat au parlement, ancien greffier et receveur
général au Grand Bureau des Pauvres et de l’hôpital de la Charité
à Paris (décédé le 3 mars 1762), et d’Anne Françoise SALLé ;
elle a une sœur, épouse du conseiller Louis Trudon, commissaire au
Châtelet, et un frère, Roger-Timothée Regnard de Pleinchesne
capitaine d’infanterie, gouverneur des Pages du roi, auteur de
comédies. Elle meurt après 1798. Ils eurent de nombreux enfants,
dont :
- François Balthasard GIBERT directeur de la
régie générale de France, homme de lettres, il achève
notamment l’ouvrage de son père consacré à un Nouveau
système des tems qu’il publie en 1811, meurt en
1814.
- Marie Jeanne GIBERT décédée avant 1786.
- Françoise Louise GIBERT décédée avant 1786.
- Jean-Louis qui suit,
- Elisabeth-Jeanne GIBERT habite
à Cambrai et à Paris, possède une maison à Villiers le Bel,
née à Paris vers 1747, décédée le 16 février 1825 à Cambrai,
en son domicile sis rue Saint-Georges, âgée de 78 ans ; épouse
Adrien-Joseph de GLATIGNY de GRANDCHAMP seigneur de
Grandchamp, capitaine d’infanterie, chevalier de l’ordre de
Saint-Louis, commandant de la citadelle de Cambrai, veuf
d’Anne Christine de GRIGNART de la CATTOIRE (décédée le 27
octobre 1774 à Cambrai), fils de Charles, et de Marie
Joséphine de LA BARRE.
VII - Jean-Louis GIBERT
des MOLIERES alias Gibert-Desmolières, directeur du
contentieux puis administrateur général des domaines du roi, élu
député de la Seine au Conseil des Cinq-Cents le 28 vendémiaire an
IV (1795), élu secrétaire de l’Assemblée, il s’occupe surtout de
questions financières, dénonce les malversations du
Directoire ; domicilié rue de Clichy, il réunit chez lui les
députés royalistes constitutionnels hostiles au Directoire et à
Bonaparte (les Clichyens) ; inscrit sur la liste
des déportés lors de la journée du 18 Fructidor an V (4 septembre
1797), il est arrêté à Villiers chez sa sœur, où il s’était
réfugié, et est transféré au Temple (Voir P.-F. de Rémusat,
Mémoire sur ma détention au Temple, publié en 1903 :
« Sa mère, âgée de quatre-vingt deux ans, venait le voir
tous les deux ou trois jours, et faisait à pied le trajet de la
place Vendôme au Temple ; elle était accompagnée par son
fils aîné, qui paraissait avoir près de soixante ans ; ils
amenaient ordinairement avec eux un jeune homme de quatorze à
quinze ans que Gilbert-Desmolières affectionnait beaucoup, et
qu’il m’a avoué par la suite être son fils naturel ; je ne
me souviens pas du nom qu’il portait »). Conduit en
charrette jusqu’à Rochefort, il est embarqué sur La Décade
à destination de la Guyane ; arrivé malade à Cayenne le 9
juin 1798, il obtient de ne pas être condamné à Sinnamari,
l’endroit le plus insalubre du pays, et réussit à louer, à trois
lieux de Cayenne, une sorte de métairie où il se fixe, et emploie
ce qui lui reste de fortune à des essais d'exploitation
agricole ; né le 26 juillet 1746 à Paris, il meurt le 2
janvier 1799 des suites de l'imprudence qu'il fit en se baignant,
entre deux accès de fièvre, dans une rivière dont l'eau était très
froide, âgé de 52 ans ; une partie de son journal, adressé à
sa mère qu’il affectionnait beaucoup, sera vendue avec des vieux
papiers faisant partie de la succession de sa sœur lors d’une
vente à Lille, puis racheté, ce journal sera édité sous le titre
de Fragmens
d’un journal écrit à la Guiane dans les Mémoires de
la Société d’émulation de Cambrai en 1833 ; épouse Jacqueline
GENTIL de VILLEDUC qui, veuve, demeure en 1807 à Annecy-le Vieux.
D’où :
VIII – Antoine GIBERT des
MOLIERES magistrat à l’île Bourbon (La Réunion),
arrivé en 1803, d’abord instituteur puis directeur de l’Imprimerie
en 1810, nommé greffier au tribunal de Saint-Denis le 2 juillet
1817, conseiller-auditeur le 6 décembre 1818, procureur du roi à
Saint-Denis du 1er décembre 1820 au 3 février 1832, il est entre
temps deux fois procureur général par intérim (1826-1828 et en
1831), nommé conseiller à la cour royale de Saint-Denis le 3
février 1832, il participe à toutes les commissions qui ont pour
objet l’agriculture, puis travaille à la réforme judiciaire de la
Colonie, chevalier de la Légion d’Honneur le 30 mai 1837,
secrétaire perpétuel de la société philotechnique et du Bureau de
bienfaisance de l’île ; né le 31 janvier 1782 à Paris, décédé
le 8 février 1846 à Saint-Denis de la Réunion, âgé de 64 ans,
épouse le 20 avril 1807 au commissariat civil de Saint-Benoît
(Réunion), Marie-Jeanne Françoise Charlette, dite Manette du
TREVOU âgée de 18 ans, née le 5 août 1788 à Sainte-Marie
(Réunion), fille de Jean-François (1759-1834), écuyer, marquis de
Bréfeillac, comte de Kersauzon de Tréfenteniou, ancien officier
d’artillerie, puis notaire public, et de Françoise Louise JOSSET
de la PARENTERIE (1764-1820) sa seconde épouse, en présence de
Joseph Bouquet, ami, Hubert Delisle commandant de quartier, Elie
Josset, capitaine d’infanterie, et Benjamin Josset, oncles de
l’épouse ; l’épouse signe Manette Dutrévou. Elle
meurt le 16 novembre 1823 à Saint-Denis, âgée de 35 ans.
D’où :
- Marie-Antoinette Reine dite Vermeille
GIBERT des MOLIERES née le 6 mars 1808 à
Saint-Denis, décédée en 1853, âgée de 45 ans, épouse le 1er
mai 1823 à Saint-Denis, Amédée BACCA-NéRAC professeur au
collège royal de Saint-Denis, âgé de 21 ans, né à Bordeaux,
fils de Léonard (1769-1830), propriétaire à Bordeaux, et de
feue Marguerite Rose Marie RAMBAUD (1776-1804), les témoins
sont Joseph Frappier de Jérusalem, membre du Conseil de
gouvernement, procureur général du roi, Pierre Jean Benoît du
Trévou fils, notaire royal, oncle paternel de l’épouse, Joseph
Félix Delpit propriétaire, cousin de l’épouse, et Claude
Léonide Rabany proviseur du collège royal, oncle maternel de
l’épouse. D’où postérité ; l’épouse signe Vermeille
Desmolières et l’époux Nérac.
- Ernest GIBERT des MOLIERES né
le 22 novembre 1809 à Saint-Denis.
- Marie Jean Louis Balthasar Jules GIBERT des MOLIERES
né le 22 septembre 1812 à Saint-Denis.
- Marie-Aurore dite Argente GIBERT des
MOLIERES née le 17 octobre 1814 à Saint-Denis,
décédée à l’âge de 70 ans le 9 juillet 1885 en son domicile à
Paris, inhumée au cimetière des Batignolles ; épouse 1)
le 25 octobre 1832 à la mairie de Saint-Denis, Pierre Honoré
BERAUD, propriétaire, né le 7 juillet 1812 à Saint-Denis, fils
de Marie-Joseph (1773-1835) et de Marie Darie WELMENT
(1774-1840). 2) le 8 octobre 1834 à la mairie de Saint-Denis,
Edouard CERCLé négociant, agent de change à Saint-Denis,
syndic de sa corporation, puis rentier à Paris, né à La
Tremblade (Loire Atlantique) le 12 février 1804, fils de feu
Elie Daniel, capitaine de navire, et de Jenny BAZARD veuve en
secondes noces du sieur Marais DIERX, ancien officier de
cavalerie dont elle eut un fils, père du poète Léon Dierx
(1838-1912).
- Jean-Baptiste Jules Marie qui suit,
IX - Jean-Baptiste Jules GIBERT des
MOLIERES alias Gibert-Desmolières avocat, juge
auditeur et substitut du procureur du roi près le tribunal de
première instance de Saint-Denis, membre de la Société des
Sciences et Arts de la Réunion, adjoint du maire de Saint-Denis,
il est élu maire par arrêté du 26 octobre 1855 et reste à la
tête de la municipalité pendant plus de quinze ans, jusqu’au 10
novembre 1870, élu président du Conseil Général de l’île de La
Réunion, il est nommé directeur de l’Intérieur en Cochinchine du
1er janvier au 11 décembre 1872, réside à Saïgon, nommé
chevalier de l’ordre de la Légion d’Honneur (décret du 3 août
1859), puis officier (décret du 8 novembre 1872) ; né le
1er janvier 1816 à Saint-Denis (La Réunion), décédé le 8 janvier
1873 à bord du paquebot le Danube qui le conduisait d’Aden à la
Réunion, âgé de 57 ans ; épouse le 21 avril 1840 à la
mairie de Saint-Denis, Ida DUPRE âgée de 16 ans, née à
Saint-Denis le 11 octobre 1823, fille d’Alexandre Antoine,
propriétaire, et de Marie Elisabeth Eugénie Idamanthe CAMPREDON,
propriétaires, les témoins des mariés sont Amédée Bacca-Nérac
professeur au collège royal, et Edouard Cerclé syndic des agents
de change, beaux-frères de l’époux, Marie Benjamin Gourel de
Saint-Perne, propriétaire, oncle maternel par alliance de
l’épouse, et Jules Philippe Romuald Manis, propriétaire, oncle
paternel par alliance de l’épouse. D’où :
- Antoinette Alice GIBERT
des MOLIERES née le 7 mars 1841 à Saint-Denis.
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