Anciennes familles de Provence | ||||
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(de)
Guérin
Famille de la noblesse de robe provençale.
Originaire de Brignoles, elle s’installe à Aix avec François
Guérin, reçu docteur en droits (1550), avocat, lieutenant général
au siège sénéchal (1555) puis conseiller au parlement (1571,
1580). Sa postérité donna une longue suite de magistrats. Trois
conseillers au parlement : Alexandre (1590), Charles (1625), et
autre Alexandre de Guérin (1659), un conseiller à la cour des
comptes, Charles-Probace de Guérin (1723), et deux présidents en
la même cour : Pierre (1632) et Jean-Baptiste de Guérin (1647).
Bien qu’anoblis graduellement par l’exercice
de leurs charges, les Guérin d’Aix ne firent l’objet d’aucune
maintenue de noblesse. Ce sont les cadets, de Brignoles, qui,
après avoir été mis en cause dans leur prétention (condamnation ou
désistement volontaire), finirent par être reconnus nobles en
1707.
Les Guérin du Castellet ont fourni six chevaliers à l’Ordre de Malte : Jean (1644), Esprit (1652), Jean-Baptiste (1681), Charles (1691), Jean-Baptiste (1697), et Charles-Probace (1705). Ils possédaient une partie de la seigneurie du Castellet-des-Sausses, diocèse de Glandeves, acquise vers 1590, revendue en 1720, avec les fiefs d’Aurent et Mousteiret, et une partie du domaine de Fuveau près d’Aix par achat en 1744. Ils avaient leur hôtel à Aix (1bis rue Aude), remarquable par sa porte monumentale à pilastre et sa cage d’escalier. Armes : de gueules à une colombe essorante d’argent becquée et membrée d’or, ainsi enregistrées à l’Armorial de Provence pour François de Guérin, chevalier, seigneur du Castellet, Aurent et Mousteiret, et pour Alexandre de Guérin, conseiller du roi honoraire au parlement. Jean-Baptiste Guérin, bourgeois de Brignoles, eut des armes imposées d’office.
I
- Hugues ou Hugon GUERIN de Brignoles fonde une
chapelle au titre de Sainte-Catherine et une messe
hebdomadaire en l’église des Pères cordeliers de Brignoles le
27 février 1426 (Guillaume Cabrery not.). Rappelé dans les
preuves de Malte, mais sans lien de filiation, il peut être
toutefois considéré comme le père de :
V
- François GUERIN natif de Brignoles, docteur en
droits de l’université d’Aix (21 avril 1550), avocat en la
cour du parlement de Provence, est nommé en la charge de
lieutenant général et particulier d’Aix (reçu le 10 novembre
1555), est privé de son office en vertu de l’édit de
pacification attendu qu’il est de la Religion prétendue
réformée, nommé lieutenant général aux soumissions près le
parlement (reçu le 22 avril 1560), il est également juge de la
cour ordinaire du palais de Marseille (en 1560), est nommé
conseiller au parlement d’Aix (provisions données à Paris en
mars 1571), mais n’est pas reçu (l’office est attribué à
Christophe Blancard qui est reçu le 29 janvier 1572), obtient
enfin du roi Henri III des lettres de provisions pour un
nouvel office de conseiller au parlement datées à Paris du 4
mai 1580 ; épouse par contrat du 29 mai 1554 à Aix (Jehan
Estienne, not.), Baptistine ALAZARD fille d’Alexandre, docteur
en médecine, élu second consul d’Aix et procureur du pays de
Provence en 1549, et de Françoise VIVAUD, sa seconde épouse,
l’épouse est autorisée de Jeanne Mérindol son aïeule
maternelle. Elle teste le 19 juillet 1569. D’où :
VI
– Alexandre de GUERIN docteur en droits et avocat
au parlement de Provence, nommé conseiller du roi au parlement
de Provence (lettres patentes du 23 juin 1587), reçu par le
parlement anti-ligueur le 14 octobre 1590, en la charge de feu
Gaspard Séguiran, il reçoit du parlement le commandement d’une
armée pour forcer le duc d’Epernon à quitter la province, est
député auprès du roi Henri IV par deux fois, acquiert une
portion de la seigneurie du Castellet-les-Sausses vers 1590 du
sieur de la Brillanne, meurt en charge à Aix le 3 février 1625
et est inhumé le surlendemain au couvent des religieux Minimes
; épouse par contrat du 23 avril 1581 à Saint-Maximin (Jacques
Fauquette, not.), Marguerite de CASTELLANE MAZAUGUES fille de
Pierre, écuyer, seigneur de Mazaugues et d’Andon, et de Louise
d’ARCUSSIA. D’où :
VII
- Pierre de GUERIN écuyer, seigneur du
Castellet-lès-Sausses, reçu docteur en droits en l’université
d’Aix (26 novembre 1600), conseiller du roi et son procureur
général au parlement de Provence (provisions royales datées à
Paris du 17 février 1615, reçu le 19 mars suivant en la charge
de Pierre de Paule), conseiller d’Etat (brevet du 12 septembre
1619), en reconnaissance de ses bons services, puis président
en la cour des Comptes, Aides et Finances de Provence (lettres
patentes du 19 mai 1632), il quitte ensuite le monde pour
entrer dans les ordres (bulles du vice-légat d’Avignon du 20
février 1645), meurt à Aix et est inhumé le 24 novembre 1668
aux Minimes. Epouse par contrat du 20 mars 1616 (Jean Gibert,
not. Lambesc), Sybille de FORBIN de LA ROQUE, fille d’Annibal,
sieur de la Roque, Gontard, Turries et Saint-André de la Mure,
et de Camille de GRIMAUD, dame de la Roque ; l’épouse est
dotée de 12.000 livres de son père et 16.000 livres de sa
mère. D’où :
VIII
– Jean-Baptiste de GUERIN écuyer, seigneur du
Castellet-lès-Sausses, Aurent et Mousteiret, docteur en
droits, nommé conseiller du roi et son président en la cour
des Comptes, Aides et Finances de Provence, en continuation de
son père (lettres patentes données à Paris les 18 et 21
décembre 1647), conseiller du roi en ses Conseils, rend
hommage pour ses terres et seigneurie du Castellet les
Sausses, Aurenc et Mousteiret (16 mai 1673), acquiert la
moitié de la juridiction, pâturages et herbages du Castellet
avec Aurent et Mousteiret, le 28 février 1697, et en fait
hommage le 27 mars suivant ; baptisé à la maison le 4 février
1626, supplément de baptême le 9 mars en l’église
Sainte-Madeleine d’Aix (parrain André Barrie pauvre homme de
Grambois, marraine Marthe Temple pauvre fille) ; épouse par
contrat du 22 octobre 1645 (Antoine Augier, notaire à Aix),
Marquise alias Marguerite de GAILLARD, fille
de Pierre, seigneur de Ventabren, conseiller du roi contrôleur
provincial ancien des guerres et trésorier général des Etats
de Provence, et de Marquise de VILLAGES. D’où :
IX
– François de GUERIN du CASTELLET chevalier,
seigneur baron du Castellet-lès-Sausses, Aurent et Mousteiret,
vend ses terres du Castellet en 1720 au président de Gueidan
(qui les fera ériger en 1752 en marquisat), signe le
baron du Castellet Guérin en 1714 ; baptisé le 30 août
1670 en l’église du Saint-Esprit (parrain François de Monier
seigneur de Châteaudeuil, avocat au parlement, marraine
Marquise de Gaillard épouse du conseiller Foresta de
Collongue), décédé le 17 juillet 1723 ; épouse le 17 mars 1695
en la cathédrale d’Aix, Anne d’AGOULT d’OLLIERES fille de
Joseph, seigneur et baron d’Ollières, co-seigneur de Pourcieux
et Mirabeau, seigneur de Mimet, conseiller du roi et son
sénéchal en la sénéchaussée de Forcalquier, grand sénéchal de
Sisteron, et de feue Françoise de GLANDEVES MIRABEAU, en
présence de Jean de Guérin, oncle germain de l’époux,
chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur du temple de
Brueil en Agenois, André de Guerre, docteur en droits, Louis
de Brémond, docteur en droit, Joseph Cheilan de Mouriers et
Joseph Rousset ecclésiastique. D’où :
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