Anciennes familles de Provence
     

 

(de) Gaillard
de Longjumeau


 

 

Importante famille de robe provençale, originaire de Paris où elle fut anoblie, en 1575, par charge de secrétaire du roi, et s’installa à Aix peu avant 1585. Se croyant issue des Gaillard de Longjumeau, puissante famille du règne de Louis XI et Charles VIII, elle en a repris le nom et les armes, mais cette origine reste très douteuse.

Elle a formé trois branches :

• La branche aînée, qui eut les terres de Ventabren, la Bourdonnière, Saint-Estève, Auriac, Valbonnette, a exercé les charges de contrôleur de guerres, trésorier des Etats de Provence, conseiller au parlement de Provence (1649), conseiller à la cour des Comptes de Provence (1729). Elle compte également pour illustrations : Mgr Jean de Gaillard (1634-1695) évêque d’Apt, initiateur du célèbre Dictionnaire de Moréri, Magdeleine de Gaillard Venel (1620-1687) dame d’honneur d’Anne d’Autriche et sous-gouvernante des Enfants de France, et Pierre-Joseph de Gaillard Longjumeau (1709-1766), juriste et amateur d’art, considéré comme l’un des principaux contributeurs de l’Histoire de la Noblesse de Provence (1757), sous le pseudonyme d'Artefeuil.

• La branche cadette, dite Gaillard d’Agoult, qui a possédé la terre de Moissac et exercé les charges de contrôleur des guerres, receveur des décimes de Provence, conseiller aux Comptes (1623, 1715, 1757), conseiller au parlement (1630), conseiller d’Etat (1661), président au parlement de Provence (1638, office pourvu mais non exercé), président à la cour des Comptes (1682).

• La troisième branche, installée à Marseille, militaire, a donné plusieurs officiers de marine et chevaliers de Saint-Louis. Et des édiles : Joachim de Gaillard, maire de Marseille lorsqu’éclata la Révolution (1787-1790), Jules de Gaillard, son fils, adjoint à la même mairie (1812-1816), et Paul de Gaillard, son petit-fils, maire d’Hyères (1874-1878).

La famille de Gaillard de Longjumeau a fourni enfin dix chevaliers de Malte, dont plusieurs commandeurs et un grand prieur de Saint-Gilles (1737-1745). Maintenue noble en 1668. Elle s’est éteinte, après la fin des deux premières branches au moment de la Révolution, par la mort du marquis Jules de Gaillard Longjumeau, seul représentant de la troisième branche, âgé de 27 ans, en 1909.

Armes : d’argent semé de trèfles de sinople à deux perroquets affrontés de même et surmontés chacun d’un T de gueules. Elles figurent ainsi à l’Armorial pour Pierre de Gaillard, capitaine de galère. Le champ est d’or selon Artefeuil. Les perroquets seront plus tard becqués et membrés de gueules. Ce sont les armes des Gaillard Longjumeau.

Louis-Joseph de Gaillard Longjumeau portait ses armes écartelées, au 1 de France au lambel à trois pendants d’argent, au bâton péri en barre de gueules (Orléans-Longueville), au 2 d’argent, au double delta ou triangles entrelacés de sable renfermant un cœur de gueules (Villages), au 3 d’or, au sautoir de gueules (Gérente-Sénas), et au 4 d’azur, au chef émanché de quatre pièces d’or (Gantès), sur le tout, d’argent semé de trèfles de sinople à deux taux de gueules en chef et deux perroquets de sinople affrontés au-dessous (Gaillard de Longjumeau).

 


I – Noble homme Denis GAILLARD père de :

  1. Gilles qui suit,
  2. P-ê. Marguerite GAILLARD épouse Cansien LIVERNETTE ; elle est marraine le 15 février 1540 à Paris d’une fille de l’orfèvre Jehan Dallemaigne et de Marguerite de Lescure (le parrain est Gilles Gaillard procureur au Châtelet).

II - Gilles GAILLARD licencié ès lois et avocat au parlement de Paris, procureur au Châtelet de Paris, est donataire des biens de sa cousine Catherine de Jarry veuve de Jean Vincent, procureur en la cour d’Eglise à Paris (4 février 1562) ; épouse par contrat du 23 octobre 1539 à Paris (Catherin Fardeau, not. Châtelet), Catherine LE COIGNEUX fille et héritière en partie de feu Jean, avocat au parlement de Paris, et de Marguerite LE GENDRE, l’épouse autorisée de Nicolas Le Coigneux avocat en la cour, son frère. D’où :

  1. Gilles qui suit,
  2. Jehan qui a postérité,
  3. Jacques GAILLARD conseiller et aumônier du roi Henri III.

III – Gilles GAILLARD pourvu de l’un des quatorze offices anoblissants de conseiller clerc, notaire et secrétaire du roi, maison et couronne de France créés par Henri III (lettres patentes du 8 mars 1575), décédé avant 1619 ; épouse par contrat du 15 novembre 1575 à Paris (Laurent Haultdesens, not.) Marie CHARRON fille de Jacques, avocat au parlement de Paris, et de Marguerite COLAS, l’époux est assisté de noble Jacques Gaillard, conseiller et aumônier du roi, son frère, et de Me Nicolas Le Coigneux, conseiller en la chambre des Eaux et Forêts, son cousin maternel, l’épouse assistée de noble homme André de Saint-Yon, sieur dudit lieu, secrétaire ordinaire de la chambre du roi, son oncle maternel, et de noble homme François Le Clerc avocat au conseil privé du roi, son cousin. D’où :

  1. Pierre qui suit,
  2. Marguerite GAILLARD baptisée le 15 décembre 1586 en l’église Saint-Jean-en-Grève à Paris (parrain Jean Gaillard, son oncle, marraines Marguerite Colas et demoiselle Marie Tristan femme de Louis Molin receveur général des gabelles de Dombes).

IV – Pierre GAILLARD rejoint son oncle Jean Gaillard à Aix en Provence en 1595, est pourvu d’un office de conseiller du roi contrôleur ordinaire et ancien provincial des guerres, nommé trésorier général des gens des trois Etats de Provence (10 décembre 1612), est élu deux fois député auprès du roi par les Etats de Provence dont il obtient confirmation des privilèges, achète en 1622 l’hôtel particulier de la famille des Isnards à Aix (27 rue de la Verrerie), ainsi que la terre de Ventabren, se plaint en 1652 d’avoir été destitué de sa charge; il se fait représenter avec son épouse et leurs douze enfants, six garçons et six filles, dans un tableau qu’il fit apposer en la métropole Saint-Sauveur d’Aix ; né à Paris et baptisé le 26 juillet 1580 en l’église Saint-Germain l’Auxerrois (parrains Pierre Billard, conseiller du roi et trésorier de l’extraordinaire des guerres, et Jacques Charron, avocat au parlement de Paris, marraine Marguerite Le Prestre femme de noble homme Jacques Collas conseiller du roi et général de ses Monnaies), décédé à Aix et inhumé en sa chapelle du couvent de l’Observance le 4 avril 1657; épouse par contrat du 5 février 1619 à Marseille (Jean Baldouin, not.), et le lendemain en l’église Notre-Dame des Accoules, Marquise de VILLAGES fille de feu César, seigneur de la Salle, et de Magdeleine de COVET, témoins Me Pierre Baldoin notaire, et Balthasar Ganteaume ; l’époux est assisté de Jean Gaillard, receveur général des décimes de Provence, son oncle, l’épouse est dotée de 7.000 livres et autorisée de sa mère et de Michel de Villages, son frère aîné, de Jean-Baptiste de Villages et Françoise de Seriaze mariés, sieur et dame de la Salle, son oncle et sa tante. D'où :

  1. Magdeleine de GAILLARD de VENTABREN gouvernante des nièces de Mazarin, dame d’honneur de la reine Anne d’Autriche puis de la duchesse de Mercœur (Laure Mancini), nommée sous-gouvernante des Enfants de France, charge qu’elle exerce auprès des enfants et petits-enfants du roi jusqu’à sa mort, elle bénéficie de nombreuses faveurs royales, notamment la jouissance perpétuelle des glacières de Provence (septembre 1648) d’un revenu de 20.000 livres par an, avec autorisation de construire de nouvelles glacières (29 décembre 1656) ; elle est connue pour avoir accompli la délicate mission de détacher le jeune Louis XIV de Marie Mancini et d’éloigner celle-ci de la cour (1659) ; teste le 3 décembre 1657 puis le 18 juin 1680 puis à Versailles en 1686, léguant la moitié du droit des glacières aux hôpitaux de la province, l’autre moitié à son frère l’évêque, et l’usufruit à son époux; « femme d’un caractère ferme, plein d’esprit, de jugement et de vertus », sa vie a fait l’objet d’un Mémoire abrégé sur la vie de Magdelaine de Gaillard Lonjumeau de Ventabren de Venel publié en 1757 ; baptisée le 16 janvier 1620 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Jehan Gaillard conseiller du roi et receveur général provincial des décimes en Provence, marraine Magdeleine de Cauvet), décédée le 22 novembre 1687 au château de Versailles dans les bras de la duchesse de Mazarin, inhumée le lendemain au cimetière paroissial de l’église Notre-Dame de Versailles, en présence de Pierre de Gaillard son neveu, mousquetaire du roi, de Jean-François de Villages son petit-neveu, écuyer, et de Nicolas Gueydon de Planque, écuyer ; épouse le 6 février 1633 en l’église Notre-Dame de Beauvezer à Aix, suivant contrat signé le 16 janvier, Gaspard de VENEL de GARRON, avocat, conseiller au parlement de Provence (1633), puis maître des requêtes ordinaires de la reine et conseiller d’Etat (1652), fils de Jean, conseiller au parlement, et de Jeanne de GARRON ; le mariage est célébré par le P. Antoine Jansson bénéficier de Saint-Sauveur, avec autorisation et dispense des bans, en présence de nombreux parents, et des témoins requis, Esprit de La Palud, receveur des décimes, et Claude Rabillot receveur. Magistrat de renom, littérateur et poète, Gaspard de Venel teste en 1687 en faveur de son petit-neveu Henry d’Antoine, meurt à Aix et est inhumé le 2 mars 1692 en la chapelle Sainte-Croix qu’il a fait construire au couvent de la Visitation à Aix.
  2. Louise de GAILLARD baptisée le 28 février 1621 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Jean Baptiste de Cauvet conseiller du roi et garde-sceau, marraine Louise d’Arbaud).
  3. Anne de GAILLARD baptisée le 13 septembre 1622 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Marc-Anthoine de Villages prieur de Caseneuve, marraine Anne de Gaillard).
  4. François de GAILLARD baptisé le 27 octobre 1623 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Pierre Charron, sieur des Renovillières, marraine Louise de Villages).
  5. Marie de GAILLARD baptisée le 3 avril 1625 à Aix, cérémonies en la cathédrale Saint-Sauveur le 29 juin suivant (parrain Barthélémy Camelin conseiller du roi et évêque de Fréjus, marraine Anne de Grimaud).
  6. César qui suit,
  7. Joseph de GAILLARD baptisé le 12 mai 1629 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Joseph Gaillard conseiller du roi aux comptes, marraine Marie de Beccaris).
  8. François de GAILLARD chevalier de Malte en 1642, baptisé le 15 août 1630 en l’église de Brignoles (parrain Dreux Daubray conseiller du roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaires de l’hôtel du roi et son intendant de la justice en Provence, marraine Claire de Foresta femme de Jean-Baptiste de Chaine conseiller du roi en ses conseils et président en la cour du parlement de Provence).
  9. Marquise Marguerite de GAILLARD baptisée le 10 août 1632 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Gaspard de Villages sieur de la Salle, marraine Magdeleine de Gaillard sa sœur), décédée le 28 août 1690, inhumée le lendemain au couvent de la Visitation d’Apt ; épouse par contrat du 22 octobre 1645 à Aix (Augier, not.), Jean-Baptiste de GUERIN écuyer, seigneur du Castellet-des-Sausses, président en la cour des Comptes de Provence (1647), conseiller d’Etat, fils de Pierre, seigneur du Castellet, président en la cour des Comptes et conseiller d’Etat, et de Sybille de FORBIN de LA ROQUE.
  10. Jean de GAILLARD dit l’Abbé de Gaillard, tonsuré en 1646, étudiant à Paris, licencié en théologie à Caen, entre, grâce à l’influence de sa sœur, au service de Mazarin qui l’emploie auprès du nonce du pape et le fait nommer chanoine théologal de Coutances en 1660, ordonné prêtre le 3 juin 1662, vicaire de l’évêque de Bayeux, chanoine et archidiacre de ladite cathédrale, est nommé par Louis XIV prince-évêque d’Apt le 20 avril 1671, sacré le 18 juillet en la cathédrale de Coutances, prend possession de son siège d’Apt le 20 septembre, est nommé procureur du clergé de Provence en 1675, refuse l’évêché de Limoges, est promis à la pourpre cardinalice mais sans suite, est institué légataire de sa sœur qui lui laisse la jouissance des glacières de Provence (legs confirmé en septembre 1684, et monopole du commerce des glaces en août 1692) ; ami des lettres et savant lui-même, il élabora le projet et les matériaux d’un Dictionnaire historique universel dont il confia la réalisation à son aumônier et secrétaire Louis Moréri, qui le fit imprimer à Lyon en 1674 ; il fit réaliser son portrait par le peintre aixois Laurent Fauchier ; né à Aix et baptisé le 14 mai 1634 en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Me Jean de Venel, conseiller du roi et doyen du parlement, marraine Claude de Gaillard), décédé le 29 janvier 1695 à Apt d’une attaque d’apoplexie (selon Achard), au terme « d’une longue maladie qui l’avait réduit à l’enfance » (Ab. Boze, Hist. église d’Apt, 1820), inhumé le lendemain dans la chapelle Sainte-Anne de la cathédrale d’Apt
  11. Pierre de GAILLARD chanoine de l’abbaye Saint-Victor de Marseille, baptisé le 19 août 1635 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Gaspard Venel, conseiller au parlement de Provence, marraine Anne de Rascas femme de Mr Ballon conseiller au parlement).
  12. Gaspard de GAILLARD chanoine clerc de la cathédrale Notre-Dame de Bayeux, abbé de Gien, né et baptisé aussitôt à la maison par nécessité, cérémonies célébrées en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix le 13 février 1638 (parrain Gaspard de Venel conseiller du roi en la cour du parlement, marraine Marguerite de Romi), décédé le 8 septembre 1706 à Marseille, enseveli au cimetière des Accoules.
  13. Claire Françoise de GAILLARD baptisée à la maison avec permission le 24 octobre 1638, cérémonies le 6 décembre suivant en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Thomas de Villages chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, représenté par M. Gaillard, marraine Claire de Forbin de Maynier femme de Jean-Baptiste de Cauvet baron de Trets, Bormes et Sillans).
  14. Louis de GAILLARD né et ondoyé à la maison, baptisé le même jour 22 janvier 1641 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Louis de Villages, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, marraine Catherine de Monier dame de Vauclause).

V - César de GAILLARD LONGJUMEAU chevalier, seigneur de Ventabren, la Bouisse (Auriac), la Bourdonnière (Allauch), baron de Saint-Estève et Auriac (terres qu’il achète le 10 décembre 1665 de son beau-frère Charles de Gérente marquis de Sénas), succède à son père dans la charge de contrôleur général des guerres et trésorier de Provence, qu’il vend à la Province en 1656 au prix de 280.000 livres ; nommé conseiller au parlement de Provence, avec dispense d’âge, en la charge que résigna en sa faveur Gaspard de Venel, son beau-frère (lettres patentes données à Saint-Germain-en-Laye le 2 avril 1649, réception le 30 juin), est en procès avec ses frères et sœurs au sujet de la succession de leur père ; baptisé le 15 juillet 1626 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Michel de Villages, marraine Catherine de Thomassin), inhumé le 12 août 1695 en la chapelle Saint-Jean du couvent des Observantins ; épouse le 17 janvier 1656 à Sénas, suivant contrat du 28 octobre suivant (Pierre Tourennes, not.), Marguerite de GERENTE de SENAS, fille de Balthasar, marquis de Sénas (1643), seigneur de Varages, Besaudun, protestant, et de Justine du PUY MONTBRUN, sa seconde épouse. D’où :

  1. Magdalon Joseph de GAILLARD né vers 1658 et ondoyé à la maison, reçoit le saint chrême en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix le 27 août 1661 (parrain François de Gérente, marraine Magdeleine de Gaillard).
  2. Pierre qui suit,

VI - Pierre de GAILLARD LONGJUMEAU chevalier, baron de Saint-Estève et Auriac, seigneur en partie de Ventabren, la Bouisse, Beaurecueil, la Bourdonnière et Allons, mousquetaire du roi, chef d’escadron de dragons au régiment de la Reine, signe De Gaillard Lonjumeau ; baptisé le 24 mars 1663 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Jean Antoine Pelechar, marraine Honorade Collier), épouse le 27 mai 1703 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, suivant contrat du même jour (Joseph Graffeau, not.), Anne-Marguerite de GANTÈS dame de Valbonnette, fille cadette de Jean-François, seigneur de Valbonnette, conseiller du roi et son procureur général au parlement de Provence, et de Gabrielle de CLAPIERS VAUVENARGUES. Née le 3 août 1679 à Aix, y décédée le 29 septembre 1765, inhumée en l’église des Pères Observantins, en la chapelle Saint-Jean-Baptiste. D’où :

  1. César-Michel de GAILLARD LONGJUMEAU né le 13 mars 1704 à Aix, baptisé le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Michel de Gantès son oncle, marraine Marguerite de Gérente Senas son aïeule paternelle), mort en bas âge.
  2. (Anne) Polixène de GAILLARD LONGJUMEAU religieuse au couvent des ursulines d’Aix, née vers 1707.
  3. Pierre (Joseph Laurent) qui suit,
  4. (Louis) Henry de GAILLARD LONGJUMEAU de POURRIERES chevalier, comte de Pourrières par son mariage, seigneur de Ventabren et la Bourdonnière, chevalier de justice de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte (preuves le 6 mars 1736), gouverneur de l’île de Gozo à Malte (1742), est nommé en 1753 pour présenter au roi les faucons de Malte, vend l’hôtel familial à Aix (1770), rend hommage de ses biens (12 juin 1776), vend le couvent des minimes de Pourrières, désaffecté (18 novembre 1788), syndic de la noblesse de Provence en 1789, émigre au début de la Révolution ; né et ondoyé le 24 avril 1714 à Aix, baptisé le 28 en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Louis Henri de Gantès, marraine Thérèse de Félix), décédé en 1796 ; épouse le 26 octobre 1762 en l’église de Pourrières, Anne Rossoline de GLANDEVES comtesse de Pourrières, dame de Collobrières, du Puget et de Faucon, veuve de Joseph-Rolin de VILLENEUVE marquis de Forcalqueiret, colonel du régiment de Landes infanterie, décédé en 1760, fille de feu François, comte de Pourrières, seigneur de Collobrières et du Puget, et d'Anne-Marie de ROUX de GAUBERT, mariage célébré en présence de Jean-Laurent Siméonis, subdélégué de l’intendance, Esprit Pazery, viguier, Noé Moutte et Jean-Jacques Giraud notaire royal ; l’époux est autorisé par le Grand Maître de Malte à continuer de porter la croix de son ordre, et prend la qualité de chevalier honoraire de l’ordre de Malte. Rossoline de Glandevès est née le 28 janvier 1729 à Pourrières, décédée le 10 septembre 1773 à Montpellier. D'où :

    1. Louis de GAILLARD de POURRIERES héros de la guerre d’indépendance américaine, (né le 11 mars 1757 à Aix, selon G. Bodinier, Off. Guerre Indépendance, date erronée car il serait illégitime, baptême non retrouvé dans les registres), cadet au régiment de Soissonnais (6 juin 1776), sous-lieutenant (4 juillet 1777), lieutenant (15 avril 1780), passe en Amérique avec l’expédition de Rochambeau, promu capitaine (23 juin 1784), abandonne le service le 4 février 1792 pour entrer au service de l’armée de Condé dans la compagnie de son régiment. Il meurt à Paris le 6 juillet 1802, célibataire.

VII – Pierre de GAILLARD LONGJUMEAU de VENTABREN chevalier, dit le baron de Longjumeau, seigneur en partie de Ventabren et domaines de la Bourdonnière, Saint-Honorat, Roquefavour etc., et de Valbonnette, étudiant en droit, puis conseiller en la cour des Comptes, Aides et Finances de Provence (reçu le 30 décembre 1729), député aux Etats Généraux, est l’un des commissaires et syndics de la noblesse de Provence (1754), fait réaliser solennellement le serment d’hommage et fidélité qui lui est dû par la communauté de Ventabren (15 septembre 1759) ; érudit, amateur d’art et collectionneur, dessinateur et graveur lui-même, membre de l’Académie de peinture de Marseille en 1756 (puis membre honoraire), est selon certains l’un des principaux contributeurs de l’Histoire de la Noblesse de Provence parue sous le pseudonyme d’Artefeuil en 1757-1759, grave dix-sept dessins à l’eau forte formant l’ouvrage Les Antiquités de la ville d’Aix publié en 1760 et qu’il dédie à son frère  Louis-Henri de Gaillard de Longjumeau ; auteur d’un Répertoire général de tous les titres féodaux conservés à la cour des Comptes d’Aix, que le ministre Bertin au nom du roi Louis XV lui avait proposé d’entreprendre (lettre datée de Compiègne le 20 juillet 1764, et réponse de Gaillard acceptant cette mission du 6 août suivant à Aix), fait réaliser son portrait par Jean-Baptiste van Loo (tableau mis en vente en 1988 à Monaco par Christie’s), portrait qui sera repris à la gravure par Honoré Coussinet et Jean-Joseph Balechou, teste le 14 août 1766 à Aix (Perrin, not.) ; né le 21 août 1709 à Aix, baptisé le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Laurent Arnaud cordonnier, marraine Elisabeth de Clapiers de Vauvenargues), décédé en son hôtel aixois, enseveli le 3 octobre 1766 au couvent des Observantins, dans la chapelle familiale, âgé de 57 ans.
Sans alliance
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Pierre Joseph Laurent de Gaillard Longjumeau
(1709-1766)




 
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