Anciennes familles de Provence | ||||
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(de) Le Gouche
Famille de marchands hollandais dont un membre,
Cornelis Le Gouche, frère du directeur de la Compagnie des Indes
occidentales, ayant ses affaires à Marseille, est anobli par
Louis XIII en considération de ses services (1638) et se fixe à
Manosque, où il achète la moitié de la seigneurie de
Saint-Etienne-lès-Orgues (1643). Sa postérité obtient de
nouvelles lettres de noblesse en 1698 et s’éteint en 1789,
laissant ses biens à la famille de Sade d’Eyguières. Armes
: de gueules au sautoir bretessé et contre-bretessé d’or,
accompagné en pointe d’un oiseau du même couronné à
l’antique. Les armes enregistrées à l’Armorial général
par André Le Gouche sieur de Saint-Etienne, comportent un
sautoir d’argent au lieu d’or.
I – Nicolas LE GOUCHE décédé avant 1647, épouse Marie NASEN d’où :
II - Corneille LE GOUCHE (Cornelis, Cornelius) marchand à Marseille, protestant, anobli par Louis XIII en considération de ses services (lettres patentes de septembre 1638, enregistrées à Aix le 20 décembre suivant), naturalisé français (un certificat du bourgmestre d’Amsterdam du 11 juin 1644 atteste de sa nationalité hollandaise), qualifié dès lors écuyer, il achète la moitié de la seigneurie de Saint-Etienne et des Orgues avec ses dépendances, de Gaspard et Magdalon de Vintimille des comtes de Marseille, au prix de 18.000 livres suivant acte du 9 décembre 1643 (Jaubert, not. Marseille), pour laquelle il rend hommage le 19 août 1644, obtient du roi le don des droits de lods et autres droits seigneuriaux (lettres patentes du 26 décembre 1643), fait hommage de sa seigneurie (19 août 1644), possède aussi une partie de celle de Cruis, teste en faveur de son fils unique Paul le 23 mai 1663 (Jean Laugier, not. Manosque) ; né à Amsterdam, il épouse 1) par contrat du 16 janvier 1639 à Manosque, Anne de BOURDIN, fille d’Isaac, docteur en médecine, protestant, et de Marguerite de FAURIS. 2) par contrat du 16 mai 1647 à Villard-Jullien en Dauphiné (Faure, not.), et au temple, Sarah de DURAND de LA CHATRE fille de Paul, seigneur de la Châtre, avocat au parlement de Dauphiné, et d’Anne MARTIN. 3) par contrat du 17 décembre 1661, et au temple, Catherine de BERTIN, fille de Pierre, de Lourmarin. D’où :
III - Paul LE GOUCHE de SAINT-ETIENNE écuyer, seigneur de Saint-Etienne, les Orgues et Fontienne, rend hommage de la moitié de la seigneurie de Saint-Etienne, les Orgues et Fontienne qu’il possède (20 juillet 1672), est condamné en 1677 pour avoir assailli à coups de bâton un huissier qui lui notifiait une assignation (1.500 francs dont 300 francs d’amende, 1.000 francs de dommages envers l’huissier, et 200 francs pour la construction d’un bureau pour les huissiers de la cour), protestant, il abjure la religion prétendue réformée le 28 octobre 1685 en l’église Notre-Dame de Manosque, est condamné comme faux noble en 1687, teste le 14 novembre 1689 à Manosque (Joseph Lardeireti, not.) en faveur de son fils André, et fait une pension viagère de 1500 livres à son épouse ; né le 13 septembre 1652 et baptisé le 1er novembre au temple de la Pierre-Blanche de Manosque (parrain Mr de la Chastre son ayeul, marraine demoiselle de Féraudy femme de Mr d’Esparron, de Manosque), décédé le 20 novembre 1689 à Manosque, inhumé le lendemain en l'église Notre-Dame, épouse par contrat du 7 mai 1673 à Nîmes (Pierre Arnoux, not.), Marguerite de VILLARS de VALLONGUE décédée le 31 mai 1698 à Manosque, âgée d’environ 53 ans, fille d’André, seigneur de Vallongue, Gajan et Savignargues, conseiller du roi juge et magistrat en la sénéchaussée et siège présidial de Nîmes, et d’Anne de RICHARD. D’où :
IV – André LE GOUCHE de SAINT-ETIENNE écuyer, seigneur de Saint-Etienne, les Orgues et Fontienne, sert pendant deux campagnes comme volontaire en Piémont et en la vallée de Barcelonnette sous les ordres du sieur d’Usson lieutenant général du roi, son oncle, rend hommage la partie de Saint-Etienne qu’il possède le 25 février 1690, acquiert l’une des 500 lettres de noblesse créées par édit de mars 1696 et est en conséquence anobli par lettres données à Compiègne en septembre 1698, teste le 22 août 1709 à Saint-Etienne (Jean-François Marguerie, not.) ; baptisé le 9 juin 1675 au temple protestant de Manosque (parrain André Rolland, avocat de Grenoble, conseiller au présidial de Nîmes, marraine Anne de Richard, veuve de Vallongue); épouse le 15 janvier 1701 en l'église Saint-Sauveur de Manosque, suivant contrat du même jour (Joseph Lardeyreti, not.), Marguerite de SAVOURNIN fille de Jacques, avocat au parlement de Provence, et de Catherine de SAVOURNIN, sa seconde épouse. D’où:
V - Jean-Baptiste de LEGOUCHE de SAINT-ETIENNE chevalier, seigneur de Saint-Etienne, les-Orgues, Fontienne et Alson, rend hommage de sa coseigneurie de Saint-Etienne, les Orgues et Fontienne le 9 juin 1719 ; né le 17 baptisé le 18 novembre 1701 à Notre-Dame de Manosque (parrain Jean Antoine Fabre médecin, marraine Françoise de Villeneuve), décédé à l’âge de 87 ans le 16 juin 1789 et inhumé à Saint-Sauveur de Manosque, épouse le 29 juin 1723 en l’église de Sainte-Tulle, Louise de DONODEY fille de Joseph Annibal, écuyer, avocat au parlement de Provence, lieutenant principal civil et criminel du comté de Sault, et de Gabrielle de RAPHAELIS d'AGOULT de ROGNES ; elle meurt le 4 octobre 1776 et est inhumée au tombeau des sieurs de Saint-Etienne à Notre-Dame de Romigiers à Manosque. D’où :
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