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Anciennes familles de Provence | |||
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Les
origines de la famille (Mark de Tripoly de Panisse Passis)
![]() Etude réalisée par M. Bruno
Maurel.
I
– Bendich […] né vers 1335. Il n’est connu
que grâce au nom de famille de son fils. Père de :
IV
– Bonsenhor BENDICH marchand drapier, banquier de
Salon, développe ses affaires qui lui permettent d’exercer le
métier de banquier ; d’abord habitant de Cavaillon, il
s’installe en 1455 à Salon puis revient à Cavaillon en octobre
1488 ; né vers 1420, décédé en 1490 ; épouse Migual originaire
d’Aix, fille d’Astrugi VINAS et d’Astrugia. D’où :
V
– Profach BONSENHOR devenu Pierre MARC marchand de
Salon, amplifie le commerce de son père et devient un acteur
majeur du commerce, depuis Lyon jusqu’aux côtes sud de la
Méditerranée (huile, laine, moutons, blé… se comptent en
milliers de litres et de têtes de bétails ou en tonnes) ; il
reçoit de son grand-père et de son grand-oncle Vitalis une
maison à Salon, quartier Bastonnenq (29 décembre 1484), fuyant
en 1484 la « commotion » de Salon, période de pogrom contre la
population juive, il se convertit à la religion chrétienne
avec ses trois enfants en devenant Pierre Marc, du nom des
saints vénérés en la chapelle de son protecteur François de
Malespine. Il teste le 16 mars 1498 et codicille le 12 octobre 1501, est substitué pour moitié à l'héritage de Jean de
Camaret, néophyte d'Arles, par testament du 31 mai 1505
(Menhinat, protonot.) ; né vers 1445, il meurt en janvier
1507, il épouse Riquette fille d’Israël BELLANT médecin de
Trets. Il divorce le 5 avril 1486 car sa femme souhaite rester
dans la religion de ses pères. Son épouse semble se convertir
peu après sous le prénom de Bertrande. D’où trois enfants,
dont les prénoms juifs nous sont restés inconnus:
VI – Louis MARC riche marchand et banquier de Salon, il continue, en indivision avec son frère Guillaume, dans la voie de ses ancêtres les activités internationales de commerce et de prêts d’argent ; né vers 1470, il meurt en 1545, après avoir testé le 2 avril 1522 ; épouse le 28 avril 1496 noble Anthonette GASQUE originaire de Cavaillon, fille de Guillaume et de Catherine de CHATEAUNEUF ; le père de l’époux, très intéressé par cette alliance, apporte en dot 3000 florins, tandis que le père de l’épouse, moins fortuné, n’apporte que 200 florins. D’où postérité. Les deux frères Louis et Guillaume ont gardé des liens avec leur ancienne communauté et la conversion leur ouvre des opportunités réservées aux chrétiens, leur ascension sociale est hors du commun pour des juifs convertis mariés à des filles de l’aristocratie et, sur la recommandation de leur protecteur Jean Ferrier, archevêque d’Arles, le roi Louis XII les anoblit (lettres de septembre 1510, confirmées en 1512) avec des frais d’enregistrement de 50 florins ; ils investissent dans des terres et maisons, sont nommés exacteurs pour trois ans des impôts levés à Beaucaire, Maillane et au péage d’Arles pour le compte de l’archevêque Jean Ferrier, soit 5000 florins par an (1518), achètent d’Antoine Gérente seigneur de Monclar la coseigneurie de Châteauneuf-lès-Moustiers au prix de 966 florins (29 août 1519), et le bateau Le Saint-Antoine (9 août 1525), chargent 20 000 litres d’huiles pour l’île de Chio en Grèce et Constantinople (1533) ; ils n’apparaissent pas dans les rôles de taxes spéciales qui frappent les néophytes.
![]() Mariage de Bendich Salamon et
Bonnefille, 6 décembre 1419
(contrat notarié, incipit).
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