Anciennes familles de Provence
     

 

(de) Pène
de Vaubonet, Saint-Louis, la Borde
(olim Pena)


 

 

La famille de Péna, puis Pène, installée vers 1514 à Aix, puis à Lambesc et Marseille, est originaire de Draguignan. Elle paraît toutefois se rattacher aux Péna de Moustiers, auxquels appartenaient trois savants du XVIe siècle : André Péna, magistrat et conseiller au parlement d’Aix (1556), Jehan Péna professeur de mathématiques au Collège de France, et Pierre Péna médecin du roi Henri III, tous frères. Mme de La Fayette, la célèbre romancière, appartenait également à cette lignée, par sa mère Isabelle de Péna. De cette souche bas-alpine pourraient être sorties deux autres lignées, l’une à Brignoles, l’autre à Jouques.

Lazare Pena habitant d’Aix, portait le titre d’écuyer de Lambesc et sieur de Valbonnet, par corruption du fief de Valbonnette où il faut croire qu’il possédait quelques biens. Ce nom, devenu Vaubonnet puis Vaubonet, resta à ses descendants. Il eut deux fils : Jehan Pena, écuyer de Lambesc, qui suivit l’amiral de Villars en Normandie et s’y installa. Sa postérité s’éteint avec son petit-fils Pierre de la Pène sieur de Vaubonnet, maintenu noble à Rouen en mars 1669, après une première condamnation huit mois plus tôt et qui n’eut qu’une sœur, Marie de la Pène, mariée au sieur Simon Villedieu.

Le second fils de Lazare, Salomon Pena, fut avocat au parlement d’Aix, père de Pierre Pena, avocat et procureur en la cour des Comptes. Ce dernier vint s’établir à Marseille, et est l’auteur d’une dynastie d’ingénieurs militaires de renom. Parmi eux : Charles Pène de Vaubonnet ingénieur à Marseille, qui quitta le monde et se fit moine camaldule, Louis Pène de Vaubonnet, ingénieur en chef à Entrevaux, Mont-Dauphin, Montpellier et Sète, chevalier de Saint-Louis, Jacques-Charles Pène de la Borde, ingénieur à Gibraltar, et Jean Pène de Saint-Louis ingénieur en chef à Embrun et Aigues-Mortes, chevalier de Saint-Louis.

Tous étaient fils de Jacques Péna, capitaine de l’hôpital des forçats de Marseille, lequel avait deux frères : Pierre Pène de Saint-Louis ingénieur ordinaire du roi et chevalier de Saint-Louis, employé à Toulon puis directeur des fortifications en Bourgogne, et Charles Pène ingénieur et géographe du roi, à qui Louis XIV confia l’établissement de nombreuses cartes maritimes ainsi que la publication du Neptune français, et lui accorda la charge de grand voyer et contrôleur des bâtiments et édifices de Provence. Charles Pène fut père de Louis-Timoléon Pène de la Borde ingénieur du roi à Paris, qui laissa trois filles dont l’aînée épousa en 1755 le capitaine Fulcrand-Michel de Girard, les deux autres, admises à Saint-Cyr, restèrent célibataires.

La famille de Pène fut maintenue noble grâce à des lettres de relief de dérogeance en 1685. Elle s’éteint en 1817.

Armes : d’azur au demi-vol d’argent accompagné de trois grenades d’or, tigées et feuillées du même, ouvertes (alias grainées) de gueules, posées deux aux flancs de l’écu et la dernière en pointe, et une fleur de lys aussi d’or posée en chef. Elles figurent ainsi à l’Armorial général pour Jacques Pène écuyer, capitaine de la garde de l’hôpital des galères à Marseille, et Pierre Pène écuyer, capitaine et ingénieur ordinaire du roi. Les Pena de Jouques ont eu des armes fantaisistes, attribuées d’office.


I – Paul PENA épouse Alayone PIPIN. D’où :

II - Alban PENA ou Aubain, de la ville de Draguignan, épouse par contrat du 30 juillet 1514 à Aix (Meolhon, not.), Catherine MARGAILHAN fille d’Esprit, bourgeois d’Aix, et d’Annette SUAU. D’où :
  1. Anthorone PENA épouse par contrat du 12 novembre 1539 à Aix (François Gautery, not.), André MASSON dit COLLIN bourgeois de Lambesc, fils d’Anthoine, laboureur de Lambesc, et d’Anthorone DEDON, sa première épouse (la seconde épouse fut Pierra Margailhan, tante d’Anthorone Pena).
  2. Anthoine PENA épouse par contrat du 16 mai 1547 à Aix, Anne BEUF fille de Pierre, peintre, et de Magdeleine CATALAN. Elle fait un testament le 27 août 1557 à Aix (Antoine Lambert, not.).
  3. Lazare qui suit,
  4. Laurens PENA vivant le 17 juin 1559.
III – Lazare PENA qualifié écuyer de Lambesc, sieur de Valbonnet, échange plusieurs héritages situés à Draguignan le 17 juin 1559, mentionné dans un acte d’échange du 11 janvier 1580, meurt entre 1590 et 1594 ; épouse par contrat du 10 juin 1559, Mérite RIQUET, décédée après 1599. D’où :
  1. Salomon qui suit,
  2. Jehan de LA PENE qualifié écuyer de Lambesc, seigneur de Valbonnet, parrain à Lambesc en 1596, s’attache à l’amiral de Brancas-Villars qui avait été nommé en 1587 gouverneur du Havre de Grâce, s’établit au pays de Caux en Normandie, épouse par contrat du 7 mai 1607 au Havre, Marguerite de LA BRETONNIERE fille de Gilles, écuyer, et de Marguerite LE MARINIER. D’où :

    1. Georges de LA PENE écuyer, baptisé le 14 avril 1608 en l’église Saint-Germain-l’Auxerrois à Paris, décédé avant le 13 août 1663, épouse par contrat du 28 décembre 1639 Marguerite LENORMAND inhumée le 19 février 1683 à Cany, fille de Jean, avocat et lieutenant en la vicomté de Cany. D’où :

      1. Pierre de LA PENE écuyer, seigneur de Vaubonnet, condamné par l’intendant de Rouen comme usurpateur de noblesse (6 juin 1668), mais fait appel et présente ses titres depuis l’an 1559, en conséquence de quoi il est maintenu noble (arrêt du Conseil d’Etat du 27 mars 1669), capitaine dans le régiment de Flandres (!1684) ; baptisé le 20 octobre 1643 en l’église de Canouville (parrain Pierre Le Marinier, écuyer, sieur de Cany, marraine Marie de Laizée, de Paris).
      2. Suzanne de LA PENE baptisée le 15 janvier 1645 en l’église de Canouville (parrain Richard Tallebot, lieutenant du bailli de Caux, marraine Suzanne de Caumont).
      3. Marie de LA PENE née vers 1652, décédée le 1er septembre 1672, inhumée le lendemain à Cany.
      4. Marie de LA PENE héritière de son frère ; baptisée à Canouville, épouse le 16 septembre 1685 en l’église Saint-Vivien de Rouen, Simon VILLEDIEU fils de feu Jean, et d’Anne LE JEUNE, en présence de Nicolas Villedieu, frère de l’époux, et Louis Lefebvre cousin de l’épouse, Guillaume Boissey et Jean Papavoine.

    2. Antoine de LA PENE écuyer, vivant en 1634.
    3. Jean de LA PENE écuyer.

  3. Françoise de PENA épouse 1) par contrat du 27 septembre 1592 à Aix (Hugoleny, not.), Jacques d’ALANSON alias de Lanson, fils de feu Antoine, et de Françoise THIBAUD. 2) le 29 février 1604 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, Melchion HUGOLENY praticien d’Aix, veuf d’Anne BRUEYS, fils d’André, notaire royal d’Aix, et de Louise LAURENS, sa première épouse. 3) par contrat du 24 juin 1634 à Aix, André SILVECANE enquêteur pour le roi au siège d’Aix, âgé de 61 ans, veuf de Louise GARRON, fils d’Honoré, enquêteur audit siège, et de Pollonie ANDRE, sa première femme.
  4. Isabeau de PENA épouse par contrat du 8 juin 1616 à Aix, Joseph HUGOLENY marchand bourgeois d’Aix, fils de feu André, notaire royal, et de Louise LAURENS.
IV - Salomon PENA avocat au parlement de Provence, qualifié écuyer de Lambesc, décédé avant 1632; épouse par contrat du 11 août 1600, Marie GARNIER fille de Nicolas, notaire royal, et d’Honorade LAURENS, sa veuve demeurante à Eyguières et remariée à Thomas Galle, bourgeois de Saint-Rémy, contrat passé en présence de capitaine Jean Niran, de Lambesc, beau-frère de l’époux. Décédée après 1656. D’où :
  1. Pierre qui suit,
  2. Anne de PENA épouse le 11 février 1632 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, suivant contrat du même jour, Joachim AUDIER marchand tanneur d’Aix, fils de feu Bertrand, et de Catherine MERINDOL.
V - Pierre PENA avocat au parlement de Provence, est pourvu d’un office de procureur en la cour des Comptes, Aides et Finances de Provence, teste le 11 juillet 1656 en faveur de sa femme, et veut être inhumé en l’église des Frères Prêcheurs d’Aix en la tombe des prieurs de la confrérie de Notre-Dame du Rosaire dont il fut l’un d’eux, décédé avant 1672 ; épouse le 25 juillet 1634 à Marseille en l’église de la Major à Marseille, suivant contrat reçu la veille (Jean Baldouin, not.), Théodore SIBILLY fille de Balthasar, capitaine, et d’Anne LE GRAND, en présence de Frère Antoine de Trouilhas, et André Roumieu, l’époux est assisté de Guilhaume Esmiol procureur en la cour, son cousin, l’épouse autorisée de ses parents, qui lui constituent 2700 livres tournois de dot, outre une paire de coffres garnis de linge, habits bagues et joyaux, et de Jeanne Sibilli, sa tante, qui lui fait don de 900 livres d’augment de dot. D’où :
  1. Jeanne PENA baptisée le 6 juillet 1635 en l’église Notre-Dame de la Major à Marseille (parrain Philibert de Ramel vicaire de la Major, marraine Jehanne Sybille).
  2. Anne de PENA religieuse, puis abbesse, baptisée le 20 mars 1637 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Pierre Joulien, marraine Anne Legrand), décédée vers 1719.
  3. Claire PENA célibataire, légataire de son père (1656), baptisée le 3 juillet 1640 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Jean Maurin médecin, marraine Claire Ravel), décédée vers 1680.
  4. Jérosme PENA baptisé le 17 septembre 1644 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Hercule Maria Rey de Menton, marraine Claire Gantelme).
  5. Jacques PENA écuyer, capitaine et concierge de l’hôpital royal des forçats des galères établi à l’Arsenal de Marseille (brevet du 20 octobre 1676), maintenu noble (20 février 1685) ; baptisé le 6 août 1647 en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Jacques Faizan, marraine Anne de Lisle), signe J. Pena (1675) ; épouse 1) le 22 septembre 1672 en l’église Saint-Martin de Marseille, Louise TRIEU fille de feu Antoine, et d’Anne BATHILLIER. 2) le 6 janvier 1689 en l’église Saint-Martin, Claire MAILLET fille de Louis, bourgeois de Marseille, et de feue Magdeleine FOURNILLIER, présents Emmanuel Suffret, Louis Guis, noble Gabriel Creyssel trésorier provincial et noble Paul de Marignan. D’où :

    1. Du premier lit : Charles PENA baptisé le 29 octobre 1675 en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain Reynaud du Bellis, marraine Anne Bataillier, mort en bas âge.
    2. Charles PENE de VAUBONNET ingénieur à Marseille, sert en cette qualité dans les armées du duc de Savoie aux sièges de Villefranche et de Nice, au passage de Ter, à Palamos, Gironne, Valence et Barcelone, couvert de blessure, se retire du monde et entre chez les Camaldules sous le nom de Frère Macaire, élu majeur de sa congrégation (13 octobre 1727) et prieur de la maison de Saint-Jean-Baptiste de Grosbois ; né le 10 octobre 1676 à Marseille, baptisé le lendemain en l’église Saint-Martin (parrain Gaspard Desangles, marraine Claire Pène).
    3. Bernard-Thomas PENE né le 21 décembre 1678 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Bernard Castaing, marraine Marguerite Helle), mort en bas âge.
    4. Nicolas PENE capitaine à la garde de l’hôpital royal des galères, sert au siège de Toulon, meurt en 1742 ; né le 4 avril 1680 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Nicolas Charpentier, marraine Philippe Truc).
    5. Anne PENE née le 31 juillet 1682 à Marseille, baptisée le 12 août en l’église Saint-Martin (parrain Jean-Baptiste Ponsin, marraine Anne Laugier).
    6. Pierre PENE mort jeune.
    7. Anne-Dorothée PENE
    8. Claire PENE
    9. Lucrèce PENE abbesse en 1722.
    10. Thérèse PENE décédée le 18 août 1720, enterrée le surlendemain aux Accoules, épouse le 15 novembre 1719 en l’église Saint-Ferréol de Marseille, Joseph SURLE fils de Joseph, échevin de Marseille, et de Louise Rose REVEST.

    11. Du second lit : Louis de PENE de VAUBONNET écuyer, seigneur de Vaubonnet, ingénieur du roi en 1711, sert en cette qualité dans la campagne des Pyrénées aux sièges d’Arens, Venasque, Castel-Leone (1711), à la rédition de Cardonne (1714), lieutenant réformé à la suite du régiment de Picardie (1719), est à l’expédition de Majorque (1715), aux sièges de Fontarabie où il est blessé dangereusement d’un coup de fusil, et à San Sebastien (mai à août 1719), capitaine réformé (24 janvier 1720), chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (1721), ingénieur en chef (1725), posté à Entrevaux (1731), sous-brigadier des ingénieurs, participe aux campagnes d’Italie, notamment aux sièges de Picighitone (1733), Milan, Novare, et à Gonzague (1735), ingénieur en chef à Mont-Dauphin (1738), à Montpellier et au canal de Sète (1742), est à l’attaque de Montalban, Demont et Coni (1744), à Tortone (1745), brigadier d’infanterie des armées du roi (1er janvier 1748), directeur du génie (1749), directeur des fortifications de Roussillon (!1755) ; né le 20 avril 1691 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Louis Maillet, marraine Magdeleine de Maillet), décédé le 4 octobre 1761 à Grenoble ; épouse le 21 janvier 1720 en l’église Saint-Ferréol de Marseille, suivant contrat sous seing privé signé la veille, Catherine de BILLY fille de Claude, garde-magasin général des vivres des galères du roi à Marseille, et d’Anne de GARDANNE. D’où :

      1. Claude-Louis de PENE écuyer, ingénieur du roi ; né et ondoyé à la maison à cause de la maladie contagieuse le 15 novembre 1721, cérémonies de baptême le 21 mars 1722 en l’église Saint-Ferréol (parrain Claude-Louis Billy garde-magasin de vivres des galères, marraine Claire Maillet Penne), tué en 1744 au siège de Coni où il servait en qualité d’ingénieur.
      2. Marie-Anne de PENE née le 11 octobre 1722 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Ferréol (parrain sieur Désangles, marraine demoiselle Billy), teste en sa propriété de Meylan le 3 août 1784 (Toscan, not.), en faveur de sa sœur Françoise, et meurt le 17 septembre 1799 à Grenoble, épouse le 27 décembre 1740 en l’église Notre-Dame des Tables à Montpellier, suivant contrat reçu par Dussert, notaire à Grenoble, Pierre BOURCET puis de Bourcet, écuyer, ingénieur des armées du roi, puis brigadier des armées du roi et ingénieur en chef de Mont-Dauphin, après son beau-père, né le 1er mars 1700 à Usseaux en Piémont, fils de feu Daniel-André, écuyer, capitaine réformé d’infanterie, et de feue Marie LEGIER, en présence de Louis de Bernage, capitaine des galères, chevalier de Saint-Louis, Jean de Guille capitaine d’artillerie, Antoine Gilbert maréchal ingénieur ordinaire du roi. Il meurt le 14 octobre 1780 en sa propriété de Meylan près Grenoble. Sans postérité.
      3. Anne-Catherine de PENE religieuse de l’ordre des Récollets au couvent d'Ollioules, née le 2 août 1724 à Marseille, baptisée le même jour en la chapelle du fort Saint-Nicolas (parrain André Vaisse officier, marraine Anne de Corvisier épouse de noble Chevalier de Ville, major de la citadelle), décédée le 20 mars 1807 à Grenoble.
      4. Marie-Jeanne de PENE née le 27 mai 1727, inhumée le 11 avril 1732 à Entrevaux.
      5. César de PENE né en 1730, enseveli le 24 juillet 1732 en l’église cathédrale d’Entrevaux.
      6. Françoise de PENE née le 18 août 1731, baptisée le même jour en l’église d’Entrevaux Glandèves (parrain Claude Louis Pène, son frère, marraine Françoise Bonnet de Gail), épouse le 29 juillet 1755 en l’église collégiale Notre-Dame de la Réal à Perpignan, Charles Gaspard Eléonor de POLASTRE chevalier, lieutenant pour le roi à Mont-Dauphin, ancien lieutenant au régiment Royal-Comtois, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, fils de feu Jean, seigneur de Peyrefite et Bélesta en Lauragais, commandant au Fort-Griffon de Besançon, capitaine au régiment de Sault, et de feue Marie de PRÜEL de PALAJA. Veuve, elle teste le 11 avril 1787 à Grenoble (Gautier, not.) en faveur de ses deux fils Sauveur-Charles de Polastre, conseiller au parlement de Rennes, et Vital-Germain de Polastre, lieutenant au corps royal du génie, et aussi en faveur de sa sœur Anne-Catherine de Pène, religieuse recollète à Ollioules.
      7. Louis de PENE né vers juin 1733, inhumé le 2 décembre de la même année à Saint-Martin.

    12. Marie-Anne PENE née le 19 mai 1692 à Marseille, baptisée le lendemain en l’église Saint-Martin (parrain Charles Pène, marraine Marie Fabre), épouse le 1er mai 1721 en l’église Saint-Martin de Marseille, Jean-François DESANGLES écrivain du roi dans l’arsenal des galères, fils de Pierre, écrivain de la marine, et de feue Elisabeth GOUFFRé.
    13. Jacques Charles PENE de LA BORDE renommé en Espagne Bernardo, capitaine d’infanterie et ingénieur à Condé, passe en Espagne où il est directeur des travaux du camp de Gibraltar, ingénieur en second dans les armées du roi Philippe V (commission du 13 décembre 1726), colonel d’infanterie (commission 26 août 1733), teste le 20 septembre 1737, veut être enterré en l’église Saint-Roch de Gibraltar et nomme pour héritiers ses deux frères Louis et Sauveur Pène ; né le 31 mai 1693 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Charles Icard, marraine Louise Françoise Joly), décédé en 1738 ; épouse en 1725 Agnès de FETRES de Gibraltar, fille de François et d’Agnès de SALOMON. Sans postérité.
    14. Jean Ubalde PENE baptisé le 7 septembre 1694 en l’église Saint-Ferréol de Marseille (parrain Jean Ubalde du Moulin, marraine Anne de Cousinery).
    15. Sauveur PENE employé pour les affaires du roi à Tunis en 1737, passa 24 ans dans les pays étrangers ; baptisé le 15 novembre 1695 en l’église Saint-Ferréol de Marseille (parrain Sauveur Pati, banquier de Marseille, marraine Elisabeth de Creissel).
    16. Jean (Joseph) de PENE de SAINT-LOUIS reçu ingénieur du roi (1713), lieutenant (1727), ingénieur en chef (1731), capitaine d’infanterie au régiment de Normandie (1732), affecté comme ingénieur en chef à Embrun, puis à Peccais et Aigues-Mortes, avec 1600 livres d’appointements, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (1742), participe au siège de Tortone (1745) et à la campagne d’Italie (1746), retiré du service (28 avril 1751) avec pension de capitaine réformé; né le 7 janvier 1697 à Marseille, baptisé le lendemain en l’église Saint-Ferréol (parrain Jean Maillet, marraine Thérèse Pène), décédé le 13 novembre 1774 à Perpignan, inhumé le lendemain en l’église collégiale Notre-Dame de Laval, devant la chapelle Notre-Dame de Soledat, sans alliance.
    17. Jérôme PENE né le 4 août 1698 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Ferréol (parrain Jérôme d’Audiffret conseiller du roi et lieutenant général des mers du Levant et de l’Amirauté, marraine Gabrielle d’Icard).

  6. Paul PENA né et ondoyé le 13 octobre 1648 à Marseille, reçoit le saint-chrême le 20 octobre en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Paul La Serre, marraine Claire Ravelly).
  7. Julie PENA légataire de son père (1656), religieuse bénédictine à l’abbaye de Monsor, où elle meurt vers l’an 1710.
  8. Charles qui suit,
  9. Pierre de PENE de SAINT-LOUIS écuyer, ingénieur ordinaire des camps et armées du roi (16 janvier 1678), sert en cette qualité dans trois campagnes et plusieurs sièges en Flandres, Allemagne et Italie, capitaine réformé à la suite du régiment Dauphin infanterie (17 janvier 1679), maintenu noble (20 février 1685), passé capitaine réformé dans le régiment de la Marine (11 avril 1685), employé la même année aux fortifications de la ville de Toulon, promu brigadier d’infanterie (brevet du 16 octobre 1704), chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, directeur des fortifications de Bourgogne, décédé avant 1741 ; épouse le 30 juin 1712 en l’église Notre-Dame la Major de Narbonne, Marguerite de BRUN fille d’André, contrôleur du roi commissaire des guerres, entrepreneur des travaux en Roussillon, citoyen de Narbonne, et de Marguerite d’AUGIER (remariée à Antoine de Niquet seigneur de Montrabech, ingénieur général des fortifications en Provence, Languedoc et Dauphiné, lieutenant du roi au gouvernement d’Antibes, chevalier de Saint-Louis etc.), en présence de Dominique d’Augier conseiller du roi viguier et maire de Narbonne, oncle maternel, Jeanne Magdeleine de Niquet sa sœur utérine, l’épouse signe Marguerite de Brun. D’où :

    1. Marguerite Elisabeth Claude de PENE de SAINT-LOUIS baptisée le 20 novembre 1713 en l’église Notre-Dame la Major à Narbonne (parrain Claude Batailler, pour Jacques de Pène trésorier des fortifications de Provence, marraine Marie Bondieu pour Marguerite d’Augier épouse d’Antoine de Niquet écuyer, seigneur de Montrabech, Montfort et autres places, ingénieur général des fortifications de Languedoc et Provence, lieutenant du roi au gouvernement d’Antibes), épouse le 13 juin 1741 en la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse, suivant contrat reçu par Moncassin notaire, (Guillaume) Gabriel de PROHENQUES écuyer, seigneur du Breuil et en partie de Muret, capitaine d’infanterie dans le régiment d’Agenois, né vers 1706 à Muret, fils de feu Louis, seigneur desdits lieux, et de feue Marie-Anne de VARAIGNES de BELESTA. Il meurt tué à l’armée du Rhin (IAD 5 octobre 1768 Clos, not. Paris).
VI - Charles PENA alias PENE écuyer, ingénieur et géographe ordinaire du roi, commis pour visiter et entretenir les mines de Guyenne, Languedoc et Provence (22 mars 1666), pour faire la description et lever les plans des côtes de Provence (10 septembre 1669), pour vérifier les cartes maritimes du royaume (7 juillet 1670), lever les plans des places de Picardie, Champagne, des Trois-Evêchés et de Bourgogne (18 septembre 1676), reconnaître les côtes de Normandie (5 février 1678), faire une carte maritime des côtes de la Méditerranée et lever les plans des côtes d’Espagne (10 juillet 1679), reçu chevalier des ordres militaires de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem (16 juin 1681), nommé grand voyer et contrôleur des bâtiments et édifices du pays de Provence et de la ville de Marseille, obtient avec ses frères Pierre et Jacques des lettres de relief de dérogeance (lettres patentes du 20 février 1685), il dirige à partir de 1693 la publication du Neptune français ou recueil des cartes marines levées et gravées par ordre du Roy, meurt en 1701 ; épouse par contrat du 11 novembre 1684 à Paris (Jean Bonot, not. Châtelet), Marie ROGER fille de Michel, ingénieur ordinaire du roi, et de Catherine FREVILLE, elle meurt après 1729. D’où :
  1. Louis PENE mort jeune.
  2. Louis-Timoléon qui suit,
  3. Catherine PENE morte jeune.
  4. Marie-Louise de PENE née vers 1690, inhumée le 1er octobre 1736 en l’église de Villecresne en Brie, épouse avant 1715, Gaspard François de CHAPUIS DUCHEZ seigneur de la baronnie de Duchez à Villecresne en Brie, capitaine de cavalerie au régiment de Duras, bourgeois de Paris, né vers 1684, fils de Gilbert, sieur des Farges, officier de dragons. Veuf, il se remarie le 10 octobre 1741 à (Jeanne) Catherine PANIER, vend le fief de Villecresne qu’il avait acquis avec sa première femme le 28 juillet 1715 (Savalette, not. Châtelet), à son fils Antoine de Chapuis Duchez, par acte du 4 décembre 1745, et meurt le 14 juin 1767 à Paris, âgé de 83 ans, inhumé le lendemain au cimetière de la paroisse Saint-Sulpice.
VII - Louis-Timoléon PENE de LA BORDE écuyer, ingénieur ordinaire du roi, capitaine réformé à la suite du régiment de la Vieille Marine (3 mars 1723), né à Créteil près Paris le 10 octobre 1693, décédé le 4 juin 1738 à Paris, épouse le 4 février 1726 en l’église Saint-Paul de Paris, suivant contrat du 1er février (Jean-Louis Richard, not. Châtelet), Elisabeth Anne PAUPY de MAISONROUGE fille de Georges Marcellin, commissaire provincial de l’artillerie, chevalier de Saint-Louis, et d’Anne GERMAIN. Elle meurt à Philippeville. D’où :
  1. (Anne Georgette) Victoire Désirée de PENE de LA BORDE née le 24 juin 1728 à Cambrai, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Georges Marcelin Paupy de Maisonrouge, chevalier de l’ordre militaire d Saint-Louis, commissaire provincial de l’artillerie de France, marraine Anne Germain de Maisonrouge), épouse le 4 décembre 1755 à Philippeville (Belgique), Fulcrand Michel de GIRARD écuyer, lieutenant-colonel de grenadiers au régiment de Rouergue, chevalier de Saint-Louis, pensionné du roi (1788) ; né le 29 septembre 1717 au château du Rouet à Saint-Etienne de Gabriac (Hérault), décédé le 13 juillet 1785 à Philippeville, fils de François, seigneur de la Combe, maître verrier, et de Marguerite de LA ROQUE. D’où postérité.
  2. Louise Eléonore de PENE de VAUBONNET demoiselle de l’école royale de Saint-Cyr, reçue sur preuves établies le 8 novembre 1742, pensionnée par infirmités de 1748 à 1752, quitte l’institution le 24 novembre 1752 et est dotée le 3 février 1756 ; était née le 2 novembre 1732 à Condé-sur-L’Escaut, ondoyée le 16 novembre 1732, cérémonies de baptême le 13 mars 1739 en l’église Saint-Eustache à Paris.
  3. Perrette Françoise de PENE de LA BORDE VAUBONNET demoiselle de l’école royale de Saint-Cyr, qu’elle quitte le 8 février 1757, reçoit une dot le 29 mars 1759 mais ne se marie pas ; née le 21 février 1737 à Cambrai, baptisée le 23 en l’église Saint-Georges (parrain Pierre Delpech marquis de Cailly conseiller du roi en ses conseils et son président en la cour des Aides à Paris, représenté par Jean Philippe Bénard contrôleur de la ferme des huiles à Cambrai, marraine Françoise Robbe veuve de Michel de Fréville chevalier de Saint-Louis, maréchal des camps et armées du roi, directeur des fortifications des places de Flandre maritime, demeurant à Dunkerque, représentée par Victoire Désirée de Pene), décédée le 19 juin 1817 à Villecresnes près Paris.





 
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