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(de) Pène
de Vaubonet, Saint-Louis, la Borde
(olim Pena)

La famille de Péna, puis Pène, installée vers 1514 à Aix, puis
à Lambesc et Marseille, est originaire de Draguignan. Elle
paraît toutefois se rattacher aux Péna de Moustiers, auxquels
appartenaient trois savants du XVIe siècle : André Péna,
magistrat et conseiller au parlement d’Aix (1556), Jehan Péna
professeur de mathématiques au Collège de France, et Pierre Péna
médecin du roi Henri III, tous frères. Mme de La Fayette, la
célèbre romancière, appartenait également à cette lignée, par sa
mère Isabelle de Péna. De cette souche bas-alpine pourraient
être sorties deux autres lignées, l’une à Brignoles, l’autre à
Jouques.
Lazare Pena habitant d’Aix, portait le titre d’écuyer de Lambesc
et sieur de Valbonnet, par corruption du fief de
Valbonnette où il faut croire qu’il possédait quelques biens. Ce
nom, devenu Vaubonnet puis Vaubonet, resta à ses
descendants. Il eut deux fils : Jehan Pena, écuyer de Lambesc,
qui suivit l’amiral de Villars en Normandie et s’y installa. Sa
postérité s’éteint avec son petit-fils Pierre de la Pène sieur
de Vaubonnet, maintenu noble à Rouen en mars 1669, après une
première condamnation huit mois plus tôt et qui n’eut qu’une
sœur, Marie de la Pène, mariée au sieur Simon Villedieu.
Le second fils de Lazare, Salomon Pena, fut avocat au parlement
d’Aix, père de Pierre Pena, avocat et procureur en la cour des
Comptes. Ce dernier vint s’établir à Marseille, et est l’auteur
d’une dynastie d’ingénieurs militaires de renom. Parmi eux :
Charles Pène de Vaubonnet ingénieur à Marseille, qui quitta le
monde et se fit moine camaldule, Louis Pène de Vaubonnet,
ingénieur en chef à Entrevaux, Mont-Dauphin, Montpellier et
Sète, chevalier de Saint-Louis, Jacques-Charles Pène de la
Borde, ingénieur à Gibraltar, et Jean Pène de Saint-Louis
ingénieur en chef à Embrun et Aigues-Mortes, chevalier de
Saint-Louis.
Tous étaient fils de Jacques Péna, capitaine de l’hôpital des
forçats de Marseille, lequel avait deux frères : Pierre Pène de
Saint-Louis ingénieur ordinaire du roi et chevalier de
Saint-Louis, employé à Toulon puis directeur des fortifications
en Bourgogne, et Charles Pène ingénieur et géographe du roi, à
qui Louis XIV confia l’établissement de nombreuses cartes
maritimes ainsi que la publication du Neptune français,
et lui accorda la charge de grand voyer et contrôleur des
bâtiments et édifices de Provence. Charles Pène fut père de
Louis-Timoléon Pène de la Borde ingénieur du roi à Paris, qui
laissa trois filles dont l’aînée épousa en 1755 le capitaine
Fulcrand-Michel de Girard, les deux autres, admises à Saint-Cyr,
restèrent célibataires.
La famille de Pène fut maintenue noble grâce à des lettres de
relief de dérogeance en 1685. Elle s’éteint en 1817.
Armes : d’azur au demi-vol d’argent accompagné de trois
grenades d’or, tigées et feuillées du même, ouvertes
(alias grainées) de gueules, posées deux aux
flancs de l’écu et la dernière en pointe, et une fleur de lys
aussi d’or posée en chef. Elles figurent ainsi à
l’Armorial général pour Jacques Pène écuyer, capitaine de la
garde de l’hôpital des galères à Marseille, et Pierre Pène
écuyer, capitaine et ingénieur ordinaire du roi. Les Pena de
Jouques ont eu des armes fantaisistes, attribuées d’office.
I – Paul PENA épouse Alayone PIPIN.
D’où :
II - Alban PENA ou Aubain, de la ville de
Draguignan, épouse par contrat du 30 juillet 1514 à Aix
(Meolhon, not.), Catherine MARGAILHAN fille d’Esprit, bourgeois
d’Aix, et d’Annette SUAU. D’où :
- Anthorone
PENA épouse par contrat du 12 novembre 1539 à
Aix (François Gautery, not.), André MASSON dit COLLIN
bourgeois de Lambesc, fils d’Anthoine, laboureur de Lambesc,
et d’Anthorone DEDON, sa première épouse (la seconde épouse
fut Pierra Margailhan, tante d’Anthorone Pena).
- Anthoine
PENA épouse par contrat du 16 mai 1547 à Aix,
Anne BEUF fille de Pierre, peintre, et de Magdeleine
CATALAN. Elle fait un testament le 27 août 1557 à Aix
(Antoine Lambert, not.).
- Lazare
qui suit,
- Laurens
PENA vivant le 17 juin 1559.
III
– Lazare PENA qualifié écuyer de Lambesc, sieur de
Valbonnet, échange plusieurs héritages situés à Draguignan le 17
juin 1559, mentionné dans un acte d’échange du 11 janvier 1580,
meurt entre 1590 et 1594 ; épouse par contrat du 10 juin 1559,
Mérite RIQUET, décédée après 1599. D’où :
- Salomon
qui suit,
- Jehan
de LA PENE qualifié écuyer de Lambesc, seigneur
de Valbonnet, parrain à Lambesc en 1596, s’attache à
l’amiral de Brancas-Villars qui avait été nommé en 1587
gouverneur du Havre de Grâce, s’établit au pays de Caux en
Normandie, épouse par contrat du 7 mai 1607 au Havre,
Marguerite de LA BRETONNIERE fille de Gilles, écuyer, et de
Marguerite LE MARINIER. D’où :
- Georges
de LA PENE écuyer, baptisé le 14 avril 1608 en
l’église Saint-Germain-l’Auxerrois à Paris, décédé avant
le 13 août 1663, épouse par contrat du 28 décembre 1639
Marguerite LENORMAND inhumée le 19 février 1683 à Cany,
fille de Jean, avocat et lieutenant en la vicomté de Cany.
D’où :
- Pierre
de LA PENE écuyer, seigneur de Vaubonnet,
condamné par l’intendant de Rouen comme usurpateur de
noblesse (6 juin 1668), mais fait appel et présente ses
titres depuis l’an 1559, en conséquence de quoi il est
maintenu noble (arrêt du Conseil d’Etat du 27 mars
1669), capitaine dans le régiment de Flandres (!1684) ;
baptisé le 20 octobre 1643 en l’église de Canouville
(parrain Pierre Le Marinier, écuyer, sieur de Cany,
marraine Marie de Laizée, de Paris).
- Suzanne
de LA PENE baptisée le 15 janvier 1645 en
l’église de Canouville (parrain Richard Tallebot,
lieutenant du bailli de Caux, marraine Suzanne de
Caumont).
- Marie
de LA PENE née vers 1652, décédée le 1er
septembre 1672, inhumée le lendemain à Cany.
- Marie
de LA PENE héritière de son frère ; baptisée
à Canouville, épouse le 16 septembre 1685 en l’église
Saint-Vivien de Rouen, Simon VILLEDIEU fils de feu Jean,
et d’Anne LE JEUNE, en présence de Nicolas Villedieu,
frère de l’époux, et Louis Lefebvre cousin de l’épouse,
Guillaume Boissey et Jean Papavoine.
- Antoine
de LA PENE écuyer, vivant en 1634.
- Jean
de LA PENE écuyer.
- Françoise
de PENA épouse 1) par contrat du 27 septembre
1592 à Aix (Hugoleny, not.), Jacques d’ALANSON alias de
Lanson, fils de feu Antoine, et de Françoise THIBAUD. 2) le
29 février 1604 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix,
Melchion HUGOLENY praticien
d’Aix, veuf d’Anne BRUEYS, fils d’André, notaire royal
d’Aix, et de Louise LAURENS, sa première épouse. 3) par
contrat du 24 juin 1634 à Aix, André SILVECANE
enquêteur pour le roi au siège d’Aix, âgé de 61 ans, veuf de
Louise GARRON, fils d’Honoré, enquêteur audit siège, et de
Pollonie ANDRE, sa première femme.
- Isabeau
de PENA épouse par contrat du 8 juin 1616 à Aix,
Joseph HUGOLENY marchand
bourgeois d’Aix, fils de feu André, notaire royal, et de
Louise LAURENS.
IV
- Salomon PENA avocat au parlement de Provence,
qualifié écuyer de Lambesc, décédé avant 1632; épouse par
contrat du 11 août 1600, Marie GARNIER fille de Nicolas, notaire
royal, et d’Honorade LAURENS, sa veuve demeurante à Eyguières et
remariée à Thomas Galle, bourgeois de Saint-Rémy, contrat passé
en présence de capitaine Jean Niran, de Lambesc, beau-frère de
l’époux. Décédée après 1656. D’où :
- Pierre
qui suit,
- Anne
de PENA épouse le 11 février 1632 en la
cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, suivant contrat du même
jour, Joachim AUDIER marchand tanneur d’Aix, fils de feu
Bertrand, et de Catherine MERINDOL.
V
- Pierre PENA avocat au parlement de Provence, est
pourvu d’un office de procureur en la cour des Comptes, Aides et
Finances de Provence, teste le 11 juillet 1656 en faveur de sa
femme, et veut être inhumé en l’église des Frères Prêcheurs
d’Aix en la tombe des prieurs de la confrérie de Notre-Dame du
Rosaire dont il fut l’un d’eux, décédé avant 1672 ; épouse le 25
juillet 1634 à Marseille en l’église de la Major à Marseille,
suivant contrat reçu la veille (Jean Baldouin, not.), Théodore
SIBILLY fille de Balthasar, capitaine, et d’Anne LE GRAND, en
présence de Frère Antoine de Trouilhas, et André Roumieu,
l’époux est assisté de Guilhaume Esmiol procureur en la cour,
son cousin, l’épouse autorisée de ses parents, qui lui
constituent 2700 livres tournois de dot, outre une paire de
coffres garnis de linge, habits bagues et joyaux, et de Jeanne
Sibilli, sa tante, qui lui fait don de 900 livres d’augment de
dot. D’où :
- Jeanne
PENA baptisée le 6 juillet 1635 en l’église
Notre-Dame de la Major à Marseille (parrain Philibert de
Ramel vicaire de la Major, marraine Jehanne Sybille).
- Anne
de PENA religieuse, puis abbesse, baptisée le 20
mars 1637 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Pierre
Joulien, marraine Anne Legrand), décédée vers 1719.
- Claire
PENA célibataire, légataire de son père (1656),
baptisée le 3 juillet 1640 en l’église Sainte-Madeleine
d’Aix (parrain Jean Maurin médecin, marraine Claire Ravel),
décédée vers 1680.
- Jérosme
PENA baptisé le 17 septembre 1644 en l’église
Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Hercule Maria Rey de Menton,
marraine Claire Gantelme).
- Jacques
PENA écuyer, capitaine et concierge de l’hôpital
royal des forçats des galères établi à l’Arsenal de
Marseille (brevet du 20 octobre 1676), maintenu noble (20
février 1685) ; baptisé le 6 août 1647 en l’église
Notre-Dame des Accoules (parrain Jacques Faizan, marraine
Anne de Lisle), signe J. Pena (1675) ; épouse 1)
le 22 septembre 1672 en l’église Saint-Martin de Marseille,
Louise TRIEU fille de feu Antoine, et d’Anne BATHILLIER. 2)
le 6 janvier 1689 en l’église Saint-Martin, Claire MAILLET
fille de Louis, bourgeois de Marseille, et de feue
Magdeleine FOURNILLIER, présents Emmanuel Suffret, Louis
Guis, noble Gabriel Creyssel trésorier provincial et noble
Paul de Marignan. D’où :
- Du
premier lit : Charles PENA baptisé le
29 octobre 1675 en l’église Saint-Martin de Marseille
(parrain Reynaud du Bellis, marraine Anne Bataillier, mort
en bas âge.
- Charles
PENE de VAUBONNET ingénieur à Marseille, sert
en cette qualité dans les armées du duc de Savoie aux
sièges de Villefranche et de Nice, au passage de Ter, à
Palamos, Gironne, Valence et Barcelone, couvert de
blessure, se retire du monde et entre chez les Camaldules
sous le nom de Frère Macaire, élu majeur de sa
congrégation (13 octobre 1727) et prieur de la maison de
Saint-Jean-Baptiste de Grosbois ; né le 10 octobre 1676 à
Marseille, baptisé le lendemain en l’église Saint-Martin
(parrain Gaspard Desangles, marraine Claire Pène).
- Bernard-Thomas
PENE né le 21 décembre 1678 à Marseille,
baptisé le même jour en l’église Saint-Martin (parrain
Bernard Castaing, marraine Marguerite Helle), mort en bas
âge.
- Nicolas
PENE capitaine à la garde de l’hôpital royal
des galères, sert au siège de Toulon, meurt en 1742 ; né
le 4 avril 1680 à Marseille, baptisé le même jour en
l’église Saint-Martin (parrain Nicolas Charpentier,
marraine Philippe Truc).
- Anne
PENE née le 31 juillet 1682 à Marseille,
baptisée le 12 août en l’église Saint-Martin (parrain
Jean-Baptiste Ponsin, marraine Anne Laugier).
- Pierre
PENE mort jeune.
- Anne-Dorothée PENE
- Claire PENE
- Lucrèce
PENE abbesse en 1722.
- Thérèse
PENE décédée le 18 août 1720, enterrée le
surlendemain aux Accoules, épouse le 15 novembre 1719 en
l’église Saint-Ferréol de Marseille, Joseph SURLE fils de
Joseph, échevin de Marseille, et de Louise Rose REVEST.
- Du
second lit : Louis de PENE de VAUBONNET écuyer,
seigneur de Vaubonnet, ingénieur du roi en 1711, sert en
cette qualité dans la campagne des Pyrénées aux sièges
d’Arens, Venasque, Castel-Leone (1711), à la rédition de
Cardonne (1714), lieutenant réformé à la suite du régiment
de Picardie (1719), est à l’expédition de Majorque (1715),
aux sièges de Fontarabie où il est blessé dangereusement
d’un coup de fusil, et à San Sebastien (mai à août 1719),
capitaine réformé (24 janvier 1720), chevalier de l’ordre
royal et militaire de Saint-Louis (1721), ingénieur en
chef (1725), posté à Entrevaux (1731), sous-brigadier des
ingénieurs, participe aux campagnes d’Italie, notamment
aux sièges de Picighitone (1733), Milan, Novare, et à
Gonzague (1735), ingénieur en chef à Mont-Dauphin (1738),
à Montpellier et au canal de Sète (1742), est à l’attaque
de Montalban, Demont et Coni (1744), à Tortone (1745),
brigadier d’infanterie des armées du roi (1er janvier
1748), directeur du génie (1749), directeur des
fortifications de Roussillon (!1755) ; né le 20 avril 1691 à Marseille, baptisé le
même jour en l’église Saint-Martin (parrain Louis Maillet,
marraine Magdeleine de Maillet), décédé le 4 octobre 1761
à Grenoble ; épouse le 21 janvier 1720 en l’église
Saint-Ferréol de Marseille, suivant contrat sous seing
privé signé la veille, Catherine de BILLY fille de Claude,
garde-magasin général des vivres des galères du roi à
Marseille, et d’Anne de GARDANNE. D’où :
- Claude-Louis
de PENE écuyer, ingénieur du roi ; né et
ondoyé à la maison à cause de la maladie contagieuse le
15 novembre 1721, cérémonies de baptême le 21 mars 1722
en l’église Saint-Ferréol (parrain Claude-Louis Billy
garde-magasin de vivres des galères, marraine Claire
Maillet Penne), tué en 1744 au siège de Coni où il
servait en qualité d’ingénieur.
- Marie-Anne
de PENE née le 11 octobre 1722 à Marseille,
baptisée le même jour en l’église Saint-Ferréol (parrain
sieur Désangles, marraine demoiselle Billy), teste en sa
propriété de Meylan le 3 août 1784 (Toscan, not.), en
faveur de sa sœur Françoise, et meurt le 17 septembre
1799 à Grenoble, épouse le 27 décembre 1740 en l’église
Notre-Dame des Tables à Montpellier, suivant contrat
reçu par Dussert, notaire à Grenoble, Pierre BOURCET
puis de Bourcet, écuyer, ingénieur des armées du roi,
puis brigadier des armées du roi et ingénieur en chef de
Mont-Dauphin, après son beau-père, né le 1er mars 1700 à
Usseaux en Piémont, fils de feu Daniel-André, écuyer,
capitaine réformé d’infanterie, et de feue Marie LEGIER,
en présence de Louis de Bernage, capitaine des galères,
chevalier de Saint-Louis, Jean de Guille capitaine
d’artillerie, Antoine Gilbert maréchal ingénieur
ordinaire du roi. Il meurt le 14 octobre 1780 en sa
propriété de Meylan près Grenoble. Sans postérité.
- Anne-Catherine
de PENE religieuse de l’ordre des Récollets
au couvent d'Ollioules, née le 2 août 1724 à Marseille,
baptisée le même jour en la chapelle du fort
Saint-Nicolas (parrain André Vaisse officier, marraine
Anne de Corvisier épouse de noble Chevalier de Ville,
major de la citadelle), décédée le 20 mars 1807 à
Grenoble.
- Marie-Jeanne
de PENE née le 27 mai 1727, inhumée le 11
avril 1732 à Entrevaux.
- César
de PENE né en 1730, enseveli le 24 juillet
1732 en l’église cathédrale d’Entrevaux.
- Françoise
de PENE née le 18 août 1731, baptisée le
même jour en l’église d’Entrevaux Glandèves (parrain
Claude Louis Pène, son frère, marraine Françoise Bonnet
de Gail), épouse le 29 juillet 1755 en l’église
collégiale Notre-Dame de la Réal à Perpignan, Charles
Gaspard Eléonor de POLASTRE chevalier, lieutenant pour
le roi à Mont-Dauphin, ancien lieutenant au régiment
Royal-Comtois, chevalier de l’ordre royal et militaire
de Saint-Louis, fils de feu Jean, seigneur de Peyrefite
et Bélesta en Lauragais, commandant au Fort-Griffon de
Besançon, capitaine au régiment de Sault, et de feue
Marie de PRÜEL de PALAJA. Veuve, elle teste le 11 avril
1787 à Grenoble (Gautier, not.) en faveur de ses deux
fils Sauveur-Charles de Polastre, conseiller au
parlement de Rennes, et Vital-Germain de Polastre,
lieutenant au corps royal du génie, et aussi en faveur
de sa sœur Anne-Catherine de Pène, religieuse recollète
à Ollioules.
- Louis
de PENE né vers juin 1733, inhumé le 2
décembre de la même année à Saint-Martin.
- Marie-Anne
PENE née le 19 mai 1692 à Marseille, baptisée
le lendemain en l’église Saint-Martin (parrain Charles
Pène, marraine Marie Fabre), épouse le 1er mai 1721 en
l’église Saint-Martin de Marseille, Jean-François
DESANGLES écrivain du roi dans l’arsenal des galères, fils
de Pierre, écrivain de la marine, et de feue Elisabeth
GOUFFRé.
- Jacques
Charles PENE de LA BORDE renommé en Espagne Bernardo,
capitaine d’infanterie et ingénieur à Condé, passe en
Espagne où il est directeur des travaux du camp de
Gibraltar, ingénieur en second dans les armées du roi
Philippe V (commission du 13 décembre 1726), colonel
d’infanterie (commission 26 août 1733), teste le 20
septembre 1737, veut être enterré en l’église Saint-Roch
de Gibraltar et nomme pour héritiers ses deux frères Louis
et Sauveur Pène ; né le 31 mai 1693 à Marseille, baptisé
le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Charles
Icard, marraine Louise Françoise Joly), décédé en 1738 ;
épouse en 1725 Agnès de FETRES de Gibraltar, fille de
François et d’Agnès de SALOMON. Sans postérité.
- Jean
Ubalde PENE baptisé le 7 septembre 1694 en
l’église Saint-Ferréol de Marseille (parrain Jean Ubalde
du Moulin, marraine Anne de Cousinery).
- Sauveur
PENE employé pour les affaires du roi à Tunis
en 1737, passa 24 ans dans les pays étrangers ; baptisé le
15 novembre 1695 en l’église Saint-Ferréol de Marseille
(parrain Sauveur Pati, banquier de Marseille, marraine
Elisabeth de Creissel).
- Jean
(Joseph) de PENE de SAINT-LOUIS reçu ingénieur
du roi (1713), lieutenant (1727), ingénieur en chef
(1731), capitaine d’infanterie au régiment de Normandie
(1732), affecté comme ingénieur en chef à Embrun, puis à
Peccais et Aigues-Mortes, avec 1600 livres
d’appointements, chevalier de l’ordre royal et militaire
de Saint-Louis (1742), participe au siège de Tortone
(1745) et à la campagne d’Italie (1746), retiré du service
(28 avril 1751) avec pension de capitaine réformé; né le 7
janvier 1697 à Marseille, baptisé le lendemain en l’église
Saint-Ferréol (parrain Jean Maillet, marraine Thérèse
Pène), décédé le 13 novembre 1774 à Perpignan, inhumé le
lendemain en l’église collégiale Notre-Dame de Laval,
devant la chapelle Notre-Dame de Soledat, sans alliance.
- Jérôme
PENE né le 4 août 1698 à Marseille, baptisé le
même jour en l’église Saint-Ferréol (parrain Jérôme
d’Audiffret conseiller du roi et lieutenant général des
mers du Levant et de l’Amirauté, marraine Gabrielle
d’Icard).
- Paul
PENA né et ondoyé le 13 octobre 1648 à
Marseille, reçoit le saint-chrême le 20 octobre en l’église
Notre-Dame des Accoules (parrain Paul La Serre, marraine
Claire Ravelly).
- Julie
PENA légataire de son père (1656), religieuse
bénédictine à l’abbaye de Monsor, où elle meurt vers l’an
1710.
- Charles
qui suit,
- Pierre
de PENE de SAINT-LOUIS écuyer, ingénieur
ordinaire des camps et armées du roi (16 janvier 1678), sert
en cette qualité dans trois campagnes et plusieurs sièges en
Flandres, Allemagne et Italie, capitaine réformé à la suite
du régiment Dauphin infanterie (17 janvier 1679), maintenu
noble (20 février 1685), passé capitaine réformé dans le
régiment de la Marine (11 avril 1685), employé la même année
aux fortifications de la ville de Toulon, promu brigadier
d’infanterie (brevet du 16 octobre 1704), chevalier de
l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, directeur des
fortifications de Bourgogne, décédé avant 1741 ; épouse le
30 juin 1712 en l’église Notre-Dame la Major de Narbonne,
Marguerite de BRUN fille d’André, contrôleur du roi
commissaire des guerres, entrepreneur des travaux en
Roussillon, citoyen de Narbonne, et de Marguerite d’AUGIER
(remariée à Antoine de Niquet seigneur de Montrabech,
ingénieur général des fortifications en Provence, Languedoc
et Dauphiné, lieutenant du roi au gouvernement d’Antibes,
chevalier de Saint-Louis etc.), en présence de Dominique
d’Augier conseiller du roi viguier et maire de Narbonne,
oncle maternel, Jeanne Magdeleine de Niquet sa sœur utérine,
l’épouse signe Marguerite de Brun. D’où :
- Marguerite
Elisabeth Claude de PENE de SAINT-LOUIS baptisée
le 20 novembre 1713 en l’église Notre-Dame la Major à
Narbonne (parrain Claude Batailler, pour Jacques de Pène
trésorier des fortifications de Provence, marraine Marie
Bondieu pour Marguerite d’Augier épouse d’Antoine de
Niquet écuyer, seigneur de Montrabech, Montfort et autres
places, ingénieur général des fortifications de Languedoc
et Provence, lieutenant du roi au gouvernement d’Antibes),
épouse le 13 juin 1741 en la cathédrale Saint-Etienne de
Toulouse, suivant contrat reçu par Moncassin notaire,
(Guillaume) Gabriel de PROHENQUES écuyer, seigneur du
Breuil et en partie de Muret, capitaine d’infanterie dans
le régiment d’Agenois, né vers 1706 à Muret, fils de feu
Louis, seigneur desdits lieux, et de feue Marie-Anne de
VARAIGNES de BELESTA. Il meurt tué à l’armée du Rhin (IAD
5 octobre 1768 Clos, not. Paris).
VI
- Charles PENA alias PENE écuyer, ingénieur et
géographe ordinaire du roi, commis pour visiter et entretenir
les mines de Guyenne, Languedoc et Provence (22 mars 1666), pour
faire la description et lever les plans des côtes de Provence
(10 septembre 1669), pour vérifier les cartes maritimes du
royaume (7 juillet 1670), lever les plans des places de
Picardie, Champagne, des Trois-Evêchés et de Bourgogne (18
septembre 1676), reconnaître les côtes de Normandie (5 février
1678), faire une carte maritime des côtes de la Méditerranée et
lever les plans des côtes d’Espagne (10 juillet 1679), reçu
chevalier des ordres militaires de Notre-Dame du Mont-Carmel et
de Saint-Lazare de Jérusalem (16 juin 1681), nommé grand voyer
et contrôleur des bâtiments et édifices du pays de Provence et
de la ville de Marseille, obtient avec ses frères Pierre et
Jacques des lettres de relief de dérogeance (lettres patentes du
20 février 1685), il dirige à partir de 1693 la publication du Neptune
français ou recueil des cartes marines levées et gravées par
ordre du Roy, meurt en 1701 ; épouse par contrat du 11
novembre 1684 à Paris (Jean Bonot, not. Châtelet), Marie ROGER
fille de Michel, ingénieur ordinaire du roi, et de Catherine
FREVILLE, elle meurt après 1729. D’où :
- Louis
PENE mort jeune.
- Louis-Timoléon
qui suit,
- Catherine
PENE morte jeune.
- Marie-Louise
de PENE née vers 1690, inhumée le 1er octobre
1736 en l’église de Villecresne en Brie, épouse avant 1715,
Gaspard François de CHAPUIS DUCHEZ seigneur de la baronnie
de Duchez à Villecresne en Brie, capitaine de cavalerie au
régiment de Duras, bourgeois de Paris, né vers 1684, fils de
Gilbert, sieur des Farges, officier de dragons. Veuf, il se
remarie le 10 octobre 1741 à (Jeanne) Catherine PANIER, vend
le fief de Villecresne qu’il avait acquis avec sa première
femme le 28 juillet 1715 (Savalette, not. Châtelet), à son
fils Antoine de Chapuis Duchez, par acte du 4 décembre 1745,
et meurt le 14 juin 1767 à Paris, âgé de 83 ans, inhumé le
lendemain au cimetière de la paroisse Saint-Sulpice.
VII
- Louis-Timoléon PENE de LA BORDE écuyer, ingénieur
ordinaire du roi, capitaine réformé à la suite du régiment de la
Vieille Marine (3 mars 1723), né à Créteil près Paris le 10
octobre 1693, décédé le 4 juin 1738 à Paris, épouse le 4 février
1726 en l’église Saint-Paul de Paris, suivant contrat du 1er
février (Jean-Louis Richard, not. Châtelet), Elisabeth Anne
PAUPY de MAISONROUGE fille de Georges Marcellin, commissaire
provincial de l’artillerie, chevalier de Saint-Louis, et d’Anne
GERMAIN. Elle meurt à Philippeville. D’où :
- (Anne
Georgette) Victoire Désirée de PENE de LA BORDE née
le 24 juin 1728 à Cambrai, baptisée le même jour en l’église
Saint-Martin (parrain Georges Marcelin Paupy de Maisonrouge,
chevalier de l’ordre militaire d Saint-Louis, commissaire
provincial de l’artillerie de France, marraine Anne Germain
de Maisonrouge), épouse le 4 décembre 1755 à Philippeville
(Belgique), Fulcrand Michel de GIRARD écuyer,
lieutenant-colonel de grenadiers au régiment de Rouergue,
chevalier de Saint-Louis, pensionné du roi (1788) ; né le 29
septembre 1717 au château du Rouet à Saint-Etienne de
Gabriac (Hérault), décédé le 13 juillet 1785 à
Philippeville, fils de François, seigneur de la Combe,
maître verrier, et de Marguerite de LA ROQUE. D’où
postérité.
- Louise
Eléonore de PENE de VAUBONNET demoiselle de
l’école royale de Saint-Cyr, reçue sur preuves établies le 8
novembre 1742, pensionnée par infirmités de 1748 à 1752,
quitte l’institution le 24 novembre 1752 et est dotée le 3
février 1756 ; était née le 2 novembre 1732 à
Condé-sur-L’Escaut, ondoyée le 16 novembre 1732, cérémonies
de baptême le 13 mars 1739 en l’église Saint-Eustache à
Paris.
- Perrette
Françoise de PENE de LA BORDE VAUBONNET demoiselle
de l’école royale de Saint-Cyr, qu’elle quitte le 8 février
1757, reçoit une dot le 29 mars 1759 mais ne se marie pas ;
née le 21 février 1737 à Cambrai, baptisée le 23 en l’église
Saint-Georges (parrain Pierre Delpech marquis de Cailly
conseiller du roi en ses conseils et son président en la
cour des Aides à Paris, représenté par Jean Philippe Bénard
contrôleur de la ferme des huiles à Cambrai, marraine
Françoise Robbe veuve de Michel de Fréville chevalier de
Saint-Louis, maréchal des camps et armées du roi, directeur
des fortifications des places de Flandre maritime, demeurant
à Dunkerque, représentée par Victoire Désirée de Pene),
décédée le 19 juin 1817 à Villecresnes près Paris.
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