La famille de Ribbe, installée à Rognes à la fin du XVIIe siècle, puis anoblie par charge de trésorier de France en 1742, est originaire de Cucuron où elle appartient à l’ancienne bourgeoisie de la ville.

Sauveur Ribbe, son auteur, marié vers 1603 à Espérite de Planis, avait un rang de bourgeois aisé, peut-être dans le métier de marchand apothicaire qu’exerceront son petit-fils Sauveur Ribbe et son arrière-petit-fils, Jérôme Ribbe. Ces deux personnages forment la branche aînée de la famille, qui s’éteint avec la fille de Jérôme, Marie-Anne Ribbe, mariée en 1735 au chirurgien Louis Monier.

Fils cadet de Sauveur, Elzéar Ribbe, bourgeois de Cucuron, est père de Jean-Augustin Ribbe qui vient s'établir au village de Rognes, dont il sera plusieurs fois élu maire ou premier consul. Elzéar Ribbe (1685-1752) son fils, est avocat et juge de Rognes, élu également plusieurs fois consul. Il eut trois fils : les deux cadets eurent une charge de capitaine au régiment de Vivarais, l’un sous le nom de Ribbe de Valbon, l’autre Ribbe de Saint-Robert.

L’aîné, Augustin de Ribbe (1718-1794) acheta une charge de trésorier, et épousa la petite-fille du marchand Bernardin Barlatier, devenu secrétaire du roi. Son fils Antoine Elzéar Augustin de Ribbe (1743-1810) lui succède en 1777 ; marié à une fille du conseiller Miollis, il fut père de Joseph Augustin de Ribbe (1798-1872) conseiller à la cour d’appel d’Aix, père de l'historien et sociologue Charles de Ribbe (1827-1899), et d’Augustin de Ribbe, magistrat et conseiller municipal de Rognes, qui n’eut qu’une fille, Marguerite de Ribbe, décédée en 1973, célibataire.

Les Ribbe ont laissé leur nom au domaine de Ribbe, à Rognes, ainsi qu’à une belle demeure qu’ils firent bâtir dans le bourg, l’hôtel de Ribbe. Ils avaient acheté également en 1830 à Aix l’hôtel des Pazery-Thorame (10 rue Mazarine).

Armes : d’argent à la tête de maure de sable tortillée du champ. Jean-Augustin Ribe, bourgeois de Rognes, fut inscrit à l’Armorial de 1696 avec des armes parlantes : de gueules à une rivière d’argent en fasce accompagnée de trois coquilles d’or, tandis que son cousin Sauveur Ribe eut des armes attribuées d’office.

 

 

I - François RIBBE épouse vers 1580, Pasquette ROCHE d’où :

1. Sauveur qui suit,
2. Anne RIBBE épouse Anthoine SOLLIER.
3. Louise RIBBE
   

II - Sauveur RIBBE bourgeois de Cucuron, épouse 1) vers 1603, Espérite de PLANIS prob. fille d’Anthoine, et de Lucrèce FIGUIERE et soeur de Michel de Planis, baile et lieutenant de juge. 2) le 10 novembre 1643 en l’église de Cucuron, Catherine de FERRY veuve d’Honorat Bernard, de Rognes, fille de feu Joseph, et de Barthomieue DROUME. 3) le 11 avril 1651 en l’église de Cucuron, Jehanne de REGINA fille de Claude, bourgeois du Puy Sainte-Réparade, et de Françoise BAUDON. D’où, du premier mariage :

1. Anthoine RIBBE baptisé le 7 juillet 1604 en l’église de Cucuron (parrain Michel de Planis, marraine Louise Ribbe).
2. Jacques qui suit,
3. Catherine RIBBE épouse 1) noble Joseph de BOULIERS écuyer, décédé le 28 décembre 1637 à Cucuron (prob. fils de Georges, écuyer de Vaugines, protonotaire apostolique, et de Louise de BERARD). 2) le 3 août 1642 en l’église de Cucuron, Jehan BOYER fils de feu Esprit, et d’Honorade BELLE, de Beaumont de Pertuis.
4. Magdeleine RIBBE baptisée le 16 mai 1613 en l’église de Cucuron (parrain Claude Figuière, marraine Diane de Bouliers).
5. Jehan-Pierre RIBBE baptisé le 22 octobre 1615 en l’église de Cucuron (parrain Jehan Pierre Chaix, marraine Anne Ribbe).
6. Hélène RIBBE baptisée le 25 mai 1623 en l’église de Cucuron (parrain Balthasar Félix conseiller du roi et son lieutenant général aux soumissions de Provence à Aix, marraine  Hélène d’Aguilhenquy dame de Cucuron).
7. Elzéar ou Elzias qui a fait la branche de Rognes,
8. Prob. Anne RIBBE décédée le 25 juillet 1685 à la Tour d’Aigues, inhumée le surlendemain, épouse Mathieu BOUCHET, de la Tour d’Aigues.

III - Jacques RIBBE (bourgeois) de Cucuron, baptisé le 16 juin 1606 en l’église de Cucuron (parrain Jacques Bouchet, marraine Lucrèce Figuière), y décédé le 19 décembre 1686, enseveli le lendemain ; épouse Anne de MERINDOL (peut-être celle baptisée le 6 septembre 1615 à Cucuron, fille de Gaspard, écuyer de Cucuron, capitaine, et d’Elisabeth de GARDET). D’où :

1. Pierre RIBBE épouse le 25 août 1660 à Lambesc, Marquise MERCURIN fille de Simon, et de Marie BONNET. Elle teste en 1677 à Rognes, et meurt le 20 juillet 1696 à la Roque d’Anthéron. D’où :
   
   
1. Jean-François RIBBE baptisé le 1er avril 1662 en l’église de Cucuron (parrain Jacques Ribbe, marraine Marie Bonnet).
   
   
2. Claire de RIBBE marraine en 1664 d’une fille de son oncle Bouchet à la Tour d’Aigues, baptisée le 19 août 1643 en l’église de Cucuron (parrain Joseph Sollier prêtre, marraine Claire de Chateminois).
3. Joseph RIBBE baptisé le 1er novembre 1646 en l’église de Cucuron (parrain Elzéar Ribbe, marraine Catherine de Ferry).
4. Joseph RIBBE baptisé le 28 juin 1648 en l’église de Cucuron (parrain Toussaint de Planis, marraine Elisabeth Bernard).
5. Marguerite RIBBE baptisée 4 mars 1651 en l’église de Cucuron (parrain Gaspard de Planis prêtre, marraine Marguerite Gueydan).
6. Antoine RIBBE baptisé le 14 décembre 1656 en l’église de Cucuron (parrain Anthoine Amand, marraine Jeanne Cazal).
7. Sauveur qui suit,
8. Tulle RIBBE née en 1662 à Cucuron, y décédée le 27 mars 1712, inhumée dans l’église ; épouse le 6 février 1690 en l’église de Cucuron, Claude ROUX fils de Pierre et de Jeanne Marie BOUET.

IV – Sauveur RIBBE marchand et maître apothicaire, bourgeois de Cucuron, inscrit d’office à l’Armorial général, né vers 1657, décédé de la peste le 23 février 1721 ; épouse 1) Anne FAUQUE. 2) le 14 septembre 1682 en l’église de Cadenet, Anne BERAUD, fille de Jacques, maître apothicaire de Cadenet, viguier et lieutenant de juge, et de Françoise de PROVENCE, sa première épouse ; elle teste le 21 juin 1716 (Roland, not.) en faveur de sa fille Magdeleine Ribbe. D’où :

1. Du premier mariage : Jérôme qui suit,
2. Du second mariage : Marie-Anne RIBBE née le 2 juin 1683, baptisée le lendemain en l’église de Cucuron (parrain Jacques Béraud, de Cadenet, marraine Anne Mérindol), décédée de la peste qui ravage Cucuron le 5 juin 1721, épouse le 4 mars 1715 à Cucuron, Jean-Baptiste ARMAND fils de Jacques et de Françoise ONDE.
3. Magdeleine RIBBE née le 19 février 1687, baptisée le surlendemain en l’église de Cucuron (parrain Elzéar Ribbe, marraine Anne Laugier, de Cadenet). = ? Magdeleine Ribbe décédée de la peste le 24 mars 1721.

V – Jérôme RIBBE marchand apothicaire, bourgeois de Cucuron, né le 15 septembre 1669, baptisé le surlendemain en l’église de Cucuron (parrain Anthoine Fauque, de Roussillon, marraine Anne Mérindol, en présence d’Elzias Ribbe et d’André de Boulliers), y décédé le 6 octobre 1715 ; épouse le 25 janvier 1701 en l’église de Cucuron, Louise BELON fille de Jean Joseph, docteur en médecine, et d’Anne FIGUIERE, en présence de Georges Silvy, avocat en la cour, Gaspard d’Agard, Louis Guiran et Joseph Jacques Rostan, de Goult. D’où :

1. Angélique RIBBE née le 19 octobre 1701 à Cucuron, baptisée le même jour en l’église paroissiale (parrain Jean Joseph Belon, docteur en médecine, marraine Angélique Ribbe), y décédée le 29 janvier 1702 et ensevelie dans l’église.
2. Marie RIBBE née le 15 août 1704 à Cucuron, baptisée le lendemain en l’église paroissiale (parrain Gaspard Ribbe, marraine Tulle Ribbe), décédée le 2 octobre suivant et ensevelie dans l’église.
3. Gaspard RIBBE né le 5 octobre 1707 à Cucuron, baptisée le lendemain en l’église paroissiale (parrain Gaspard Morety, marraine Tulle Bellon).
4. François RIBBE né le 24 juillet 1709 à Cucuron, baptisé le même jour en l’église paroissiale (parrain François Bergier, marraine Anne Cazal), décédé le 4 février 1714 et inhumée le lendemain dans l’église.
5. Marie-Anne RIBBE née le 20 septembre 1712 à Cucuron, baptisée le même jour en l’église paroissiale (parrain Sauveur Ribbe, aussi marchand apothicaire, son grand-père, marraine Anne Pelegrin), épouse le 20 janvier 1735 en ladite église, Louis MONIER, maître chirurgien, fils d’André et d’Anne JOANNIS. Remarié à Thérèse ARNAUD, puis à Marguerite PELEGRIN.