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de Saint-Père

Famille venue de Paris où elle vivait, sous Louis XIV, dans un
milieu de marchands aisés et de robins. Ayant acquis la charge
de payeur des cours souveraines de Provence, elle s’implanta
définitivement à Aix dans les dernières années du XVIIe siècle,
avant de se fondre en 1763 dans la famille d’Estienne du
Bourguet.
L'origine des Saint-Père reste, en l’état de nos connaissances,
assez obscure. A-t-elle un lien avec l’ancienne famille de
Saint-Père en Berry ? A-t-elle laissé une descendance à Paris,
comme le laisse entendre Poplimont (La France héraldique,
1874), au risque de quelque confusion avec des familles
homonymes ?
Antoine de Saint-Père, par qui commence la filiation, exerçait
l’office de receveur payeur, c’est-à-dire d’agent comptable des
magistrats de la cour des Comptes et du parlement d’Aix. Mort
prématurément en 1661, il laissait à Paris plusieurs enfants
mineurs, et une veuve, Barbe Le Clerc. Celle-ci, s’étant
remariée au sieur de La Font de Savine, sénéchal-bailli de Bugey
et conseiller du roi en ses conseils, négligea quelque peu les
affaires domestiques et l’héritage de ses fils qui, revenus de
leur instruction militaire en 1677, lui demandèrent des comptes.
Parmi les biens composant la succession de son premier mari, se
trouvait la charge de receveur qui avait été investie par la
famille de Savine et retourna, non sans difficulté semble-t-il,
à François de Saint-Père, l’un des plus jeunes fils d’Antoine.
Marié dans la bourgeoisie parisienne, mais installé
définitivement à Aix, ce dernier l'exerça durant presque
quarante ans. Elle revint ensuite à son fils aîné Joseph de
Saint-Père, puis à son fils cadet, Jean-François de Saint-Père
(1703-1761), avocat à Aix, qui ne l’exerça que peu de temps. Ce
dernier fut père d’une fille, qui épousa le sieur d’Estienne du
Bourguet, et mourut en 1814, dernière du nom.
Les armes, enregistrées à l’Armorial général par François de
Saint-Père, sont : d’argent au chevron de gueules
accompagné de trois croix pattées aussi de gueules, chacune
entourée d’un cercle de grains de chapelet du même.
I
– Antoine de SAINT-PERE conseiller du roi receveur
et payeur des gages des officiers des cours souveraines de
Provence, décédé en 1661 ; épouse Barbe LE CLERC. Remariée
vers 1662-1664 à Victor Amédée de LA FONT de SAVINE,
chevalier, seigneur de Saint-Appolinard et autres lieux,
sénéchal et bailli de la province de Bugey et Valromey,
gouverneur pour le roi de la ville de Belley, conseiller du
roi en ses conseils. D’où :
-
Pierre de SAINT-PERE écuyer,
enseigne d’une compagnie franche de Suisses pour le service
du roi, accepte la curatelle des affaires de son frère
Claude le 14 mai 1672 ; né avant 1644.
-
Claude de SAINT-PERE écuyer,
sieur d’Aiguebelle, gendarme ordinaire des gardes du corps
du roi.
-
Antoine de SAINT-PERE écuyer,
seigneur de Chamarante, placé à la mort de son père, avec
son frère François, sous tutelle de leur mère et de leur
beau-père (14 février 1664), ils sont envoyés tous deux dans
une école militaire puis, étant revenus à Paris, auraient
appris que depuis quelques années leur mère et le mari de
celle-ci « s’estoient absentez aveq un grand désordre
dans leurs affaires » notamment une succession
diminuée journellement par la multitude des frais,
obtiennent des lettres de bénéfices d’âge le 11 août 1677 et
sentence d’émancipation le lendemain, précédées d’une
sentence du 29 juillet ordonnant l’élection d’un curateur à
leurs causes et actions.
-
François qui suit,
II
– François de SAINT-PERE écuyer, conseiller du roi
trésorier receveur et payeur des gages des officiers des cours
souveraines de Provence, de 1692 à 1729 ; fait enregistrer ses
armes à l’Armorial général de Provence, né vers 1660, il meurt
à Aix le 22 juillet 1739 et est inhumé le lendemain en la
paroisse de la Madeleine, âgé d’environ 80 ans ; épouse avant
1691, Françoise Marie PHILIPPART, fille de François, marchand
bourgeois de Paris, et de Marguerite DESTIEUGE. D’où :
-
Joseph de SAINT-PERE écuyer
d’Aix, succède vers 1730 à son père dans la charge de
conseiller du roi trésorier receveur et payeur ancien,
alternatif et triennal des gages des cours souveraines de
Provence, né le 23 mai 1694 à Aix, baptisé le même jour en
l’église Saine-Madeleine (parrain Joseph de Séguiran marquis
de Bouc, seigneur de Saint-Hilaire, marraine Jeanne de
Porcellet dame de Maillane), meurt le 5 mars 1758 à Aix, âgé
de 63 ans, est inhumé le lendemain en la paroisse de la
Madeleine à Aix.
-
Honoré Henri de SAINT-PERE baptisé
le 3 octobre 1695 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix
(parrain Honoré Henri de Piolenc, avocat général au
parlement de Provence, marraine Gabrielle Thérèse de Roux).
-
Anne Françoise de SAINT-PERE jumelle,
baptisée le 6 février 1697 en l’église Sainte-Madeleine
(parrain François Pazery, marraine Anne de Bouchaud).
-
Marie-Anne de SAINT-PERE jumelle,
baptisée le 6 février 1697 en l’église Sainte-Madeleine
(parrain François Guéric avocat au parlement de Paris,
marraine Anne-Marie de Puimichel).
-
Arnaud de SAINT-PERE né le 6
juillet 1698, ondoyé le même jour à la maison, suppléments
de cérémonie le 27 novembre 1698 en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Arnaud de Guillens de Sala
seigneur de Montjustin, marraine Catherine Bruselle).
-
Jean de SAINT-PERE écuyer
d’Aix, né le 2 août 1699, baptisé le même jour en l’église
Saint-Madeleine d’Aix (parrain Jean Andry bourgeois de Paris
son beau-frère, marraine Isabeau Martin), décédé à Aix le 12
juin 1782, inhumé le lendemain dans le cimetière paroissiale
de la Madeleine ; épouse le 1er juin 1756 en l’église de la
Madeleine à Aix, âgé d’environ 50 ans, Françoise (Marie
Cécile) de FERRY âgée d’environ 20 ans, fille de feu
Charles, chevalier de l’ordre royal et militaire de
Saint-Louis, ingénieur en chef brigadier des armées du roi
(fils et petit-fils d’artisans aixois du nom de Ferry sans
particule, distincts de la famille des De Ferry,
gentilshommes verriers provençaux), et de Marie Elisabeth de
RENAUD d’ALLEIN, présente, les témoins sont Jean Joseph
Augustin d’Arbaud seigneur de Jouques, conseiller au
parlement, André Billon, bourgeois d’Aix, Louis Joseph
François de Capisuchy écuyer, et Joseph Autheman, prêtre.
D’où :
-
Gaspard de SAINT-PERE écuyer
d’Aix, officier au régiment du Lyonnais, né le 11
octobre 1757 à Aix, baptisé le lendemain à la Madeleine
(parrain Gaspard d’Arbaud ancien officier de marine et
chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis,
marraine Lucrèce Françoise Cécile de Renaud d’Arbaud
dame d’Ongles et de Jouques), meurt à l’âge de 25 ans,
en 1783.
-
Pierre Charles de SAINT-PERE né
le 6 décembre 1758 à Aix, baptisé le 9 décembre en
l'église Sainte-Madeleine (parrain Pierre François de
Viens, marraine Jeanne de Ferry).
-
Marie Françoise de SAINT-PERE née
et ondoyée le 6 août 1700 à Aix, baptisée le 26 août suivant
en l’église de la Madeleine (parrain Guillaume de Rabasse
seigneur de Vergons, conseiller du roi et son procureur
général en la cour du parlement, marraine Marie d’Hugues de
Saint-Janet), décédée à l’âge de 71 ans le 18 septembre 1771
à Aix, inhumée le lendemain auprès de son mari en l’église
des R.P. de la Merci ; épouse le 7 février 1741 en l’église
de la Madeleine, Joseph François CONCORDE
avocat au parlement de Provence, bourgeois d’Aix, né vers
1700, fils de François, avocat au parlement, sieur de
Rousset et Saint-Privat, et de Marguerite de GIBERT sa
seconde épouse.
-
Magdeleine Marthe de SAINT-PERE baptisée
le 27 avril 1702 en l’église Sainte-Madeleine (parrain
Michel Daret bourgeois, marraine Marthe Moulin).
-
Jean-François qui suit,
-
Marie de SAINT-PERE célibataire,
décédée à l’âge d’environ 52 ans le 3 février 1755, inhumée
le lendemain en la paroisse de la Madeleine.
III
– Jean-François de SAINT-PERE écuyer d’Aix, avocat
du roi au parlement d’Aix, exerce après son frère aîné la
charge de conseiller du roi trésorier receveur et payeur des
gages des cours souveraines de Provence ; baptisé le 18 juin
1703 en l’église de la Madeleine à Aix (parrain Jean François
de Meaux, écuyer, marraine Anne de Revest de Gras), décédé le
18 août 1761 à Aix, inhumé le lendemain en l’église de la
Merci, épouse le 19 janvier 1740 en la cathédrale
Saint-Sauveur d’Aix, Françoise (Antoinette) AURIOL, alias
Lauriol, âgée de 26 ans, fille de Louis, marchand orfèvre, et
de feue Magdeleine ROUARD, et petite-fille par son père de
Marie Cundier, de la famille des graveurs géomètres aixois.
D’où :
-
Louis François Antoine de SAINT-PERE né
le 17 janvier 1741 à Aix, baptisé le lendemain en la
cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Louis Auriol
orfèvre, marraine Anne Marie-Thérèse Aubert Dupuy).
-
Jean-Baptiste Esprit de SAINT-PERE né
et ondoyé le 30 novembre 1741 en la cathédrale Saint-Sauveur
(parrain Jean-Baptiste de Saint-Père du Bousquet, marraine
Magdeleine Goiran), suppléments de baptême le 1er janvier
1742 à Aix, décédé le 7 novembre 1745 à Aix, inhumé dans
l’église de la Merci, âgé de 3 ans et 10 mois.
-
Louise Thérèse Gabrielle de SAINT-PERE née
le 5 mars 1743 à Aix, baptisée le surlendemain en la
cathédrale Saint-Sauveur (parrain haut et puissant seigneur
Louis de Thomassin, chevalier, seigneur de Peynier, Taillas
et autres lieux, conseiller du roi en ses conseils,
président à mortier au parlement de Provence, marraine haute
et puissante Sexte Gabrielle d'Aymar de Châteaurenard veuve
de Jean Louis Gabriel de Thomassin, chevalier, marquis de
Saint-Paul, comte de Reillane, seigneur de Rognac et autres
lieux, conseiller du roi en ses conseils, président à
mortier au parlement de ce pays), décédée le 17 mars 1814 en
son domicile à Aix 8 rue de La Cépède, âgée de 71 ans ;
épouse le 2 août 1763 en l’église de la Madeleine à Aix,
Jules-Denis d’ESTIENNE du BOURGUET chevalier, seigneur de
Bagarris et du Bourguet, né à la Tour d’Aigues le 23 février
1722, décédé à Aix le 7 décembre 1802, fils de Louis,
écuyer, seigneur du Bourguet, et de Marie Thérèse de
CASTELLANE d’ALUIS, l’épouse est assistée d’Esprit Lauriol,
bourgeois, son oncle et tuteur, par sentence du 23 juin
précédent, les témoins sont Joseph Jacques de Gaufridy,
chevalier seigneur de Saint-Estève, Jean François Aubert,
conseiller au siège d’Aix, Jean Antoine de Mayol, écuyer et
Louis Pierrugues avocat en la cour.
-
Esprit Melchior de SAINT-PERE décédé
le 24 mars 1749 à Aix, enseveli dans l’église de la Merci,
âgé de 3 ans.
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