Anciennes familles de Provence | ||||
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Charbonnier
Famille d’officiers au parlement d’Aix, anoblie par charge en
1764. Originaire de la Bréole en haute vallée de la Durance,
elle se fixe en la cité comtale avec Jean Charbonnier, premier
huissier au parlement en 1678, office qu’il exerce quarante ans
et laisse à son fils Jacques-Louis en 1712. Ce dernier ne le
conserve pas, et s'attache à vivre en gentilhomme, épousant en
1713 la fille d’un secrétaire du roi et achetant la seigneurie
de Merveille-lès-Martigues. Armes identiques, à l’exception du croissant qui est d’argent, pour Antoine Charbonnier, tiers consul de la ville d’Arles, dont le lien de parenté avec ceux d’Aix n’est pas établi.
V
- Jean CHARBONNIER premier huissier au parlement
de Provence (provisions données à Paris le 24 février 1678),
habitant d’Aix, né à la Bréole, épouse le 6 février 1679 en
l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Marquise MARGUERIT,
décédée le 10 août 1716 à Aix, inhumée le lendemain en la
paroisse du Saint-Esprit, fille de Jean-François, receveur des
épices et greffier au siège d’Aix, et de Claire MARTINOT ; en
présence d’Antoine Lantelme, Joseph Fuzat, commis au greffe du
siège, Jacques Deluy et Guillaume Touche ecclésiastique. D’où
:
VI
– Jacques Louis CHARBONNIER écuyer, seigneur de
Merveille, succède à son père dans la charge de premier
huissier au parlement de Provence (provisions données à
Versailles le 10 janvier 1712, avec dispense d’âge du 14 juin
1711), mais démissionne en 1714 (office acquis par Antoine
Bellon qui en est pourvu le 17 octobre 1714), élu député des
Etats de Provence, né le 25 août 1689 à Aix, baptisé le même
jour en l’église Sainte-Madeleine (parrain Jacques Robert,
chirurgien, marraine Marguerite d’Autremand), épouse le 29
octobre 1713 en l’église Sainte-Madeleine, Angélique d’HERAUD
fille de Jacques, avocat au parlement, conseiller secrétaire
du roi audiencier en la chancellerie de Provence, et de
Marguerite de BEAUFORT. D’où :
VII
– Jacques CHARBONNIER de LA ROBOLE écuyer,
seigneur de Merveille et la Robole, fut d’abord clerc tonsuré
du diocèse d’Aix et, sous l’impulsion de Mgr l’archevêque de
Cambrai, abbé commendataire de Saint-Evroult, se fit pourvoir
du prieuré de Maule, diocèse de Chartres, dépendant de ladite
abbaye, mais dont les revenus appartenaient aux prêtres de
l’Oratoire à Paris ; après publication de mémoires et procès,
il est débouté par arrêt en 1746 ; il est ensuite capitaine
d’infanterie puis se tourne vers le droit, est reçu docteur de
l’université d’Avignon (10 février 1753), obtient la charge
d’avocat général de la Reine, en survivance de son beau-père,
qu’il exerce à partir de 1762 (ses revenus en 1769 sont de 1500 livres par an (300
de gages, 1200 pour son entretien), est désigné comme agent du corps de la noblesse à
Paris le 27 septembre 1761, acquiert une charge anoblissante de conseiller
secrétaire du roi, maison et couronne de France, des héritiers
de Jean Vautier de Seuil, dans laquelle il est reçu le 4 juin
1764 et qu’il résignera en faveur de son fils le 1er septembre
1786, devient l’un des syndics de cette compagnie, quitte sa
charge d’avocat général de la Reine pour la même fonction au
conseil de Mgr le comte d’Artois, frère du roi, qu’il exerce
avec son fils de 1773 à 1783 ; par lettres patentes de
décembre 1772 il est maintenu dans le droit d’établir des
viviers, bourdigues et gardoirs de poissons en l’étang de
Berre le long de sa seigneurie de Merveille (droit accordé par
Henri III en 1547 à Nicolas de Concils Agaffin, tombé en
désuétude et qu’il réclama en 1769, mais après vérification
ces lettres furent annulées et le droit restreint à une seule
bourdigue pour usage personnel par lettres patentes du 15 juin
1780), vend peu après la seigneurie de Merveille au sieur
Julien (laquelle seigneurie est acquise peu après par
Louis-Augustin de Viguier) ; il possède des terres en
Normandie (à Hotot-en-Auge qu’il vend le 24 mai 1792), émigre
sous la Révolution ; né le 19 septembre 1716 à Aix, baptisé le
lendemain en l’église du Saint-Esprit (parrain Jacques
d’Héraud conseiller du roi secrétaire du roi maison et
couronne de France, marraine Marthe Barbezier veuve de Mre
Charbonner procureur au siège), meurt après 1792 ;
épouse par contrat à Paris, Marie-Gabrielle TARTARIN veuve de
Louis MARCADE, avocat au parlement, née vers 1720 décédée en
sa maison rue des Bons-Enfants à Paris et inhumée le 8
septembre 1786 en l’église Saint-Eustache, fille de Pierre,
avocat en parlement, avocat général de la reine à la suite de
son père, contrôleur général des rentes et bons d’État du
Conseil, et de Gabrielle GUINET, sa première épouse. D’où :
VIII – Louis CHARBONNIER de MERVEILLE écuyer, seigneur de Merveille, conseiller et avocat général du conseil du comte d’Artois en survivance de son père de 1777 à 1783, puis secrétaire du roi maison et couronne de France et de ses Finances, en survivance et par adjonction à l’office de son père (provisions du 6 septembre 1786, office supprimé en 1790), député de la noblesse de Provence; né le 23 novembre 1753 à Marseille, baptisé le lendemain en l’église Saint-Martin (parrain Louis Charbonnier, son grand-père, marraine Barbe Catherine Guiné sa tante maternelle). Destinée inconnue.
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