![]() |
Anciennes familles de Provence | |||
|
(d') Espinassy
Famille de l’ancienne bourgeoisie de Signes, connue dès l’an
1295 et dont la filiation est suivie depuis le début du XVe
siècle. Assimilée au second ordre au XVIe siècle, seule la
branche aînée, entrée au service du roi lors des troubles
religieux et faisant négoce à Marseille, fut cependant maintenue
noble (1667). Les généalogies anciennes, de Robert de Briançon à
Artefeuil et Drigon de Magny en 1846, évoquant d’anciens
chevaliers du nom d’Espinassy, s’avèrent donc purement
imaginaires, de même que les cinq premiers degrés donnés par La
Chesnaye.
La falsification Merchand d’Espinassy - A noter une
autre branche de cette famille, absente de tous les nobiliaires
et figurant uniquement dans La Chesnaye (1773) qui la rapporte «
d’après les deux Mémoires qui nous ont été remis »,
autrement dit, sans aucune vérification. Elle serait issue d’un
fils de Frédéric, Laurent d’Espinassy, sieur de Merchand,
officier de vaisseaux du roi, père de François, d’où
Pierre-François d’Espinassy de Merchand, marié à Paris et père
de plusieurs enfants, parmi lesquels Louis-Augustin, capitaine
d’artillerie, chevalier de Saint-Louis, marié au Canada, et une
fille, Mlle d’Espinassy, femme de lettres, remarquée
pour son Essai sur l’éducation des demoiselles (1764)
et un Abrégé de l’Histoire de France à l’usage des jeunes
gens, publié en 7 volumes de 1765 à 1771.
I
- Pierre ESPINASSY dit Fossenqui,
notaire et tabellion royal de Signes en 1420, décédé après
1463 ; épouse Alasacie FOURNIER fille de Jacques et de Silette
Folian (sœur de Maragde Folian épouse de Jacques Sauvaire), et
sœur d’Honoré Fournier, de Salernes, cités dans une quittance
de dot du 30 mars 1434, et dans une procuration du 26 mai 1463
(Nic. Alphantis, not. Signes). D’où:
II
- Arnaud ESPINASSY notaire royal, viguier et
marchand de la ville de Signes, achète de Bérenger de La Roche
sacristain de la Major, official et vicaire général de
l’évêque, un verger appelé le Verger de Castel situé au bourg
de Barrène à Signes (27 août 1467), ainsi qu’un terrain de
vignes et oliviers au lieu-dit Au Figaret le 8 octobre 1468
(Nic. Alphantis, not. Signes), député du Tiers-Etat pour
Brignoles aux États-Généraux de Provence de 1487, nommé
greffier de la communauté de Signes en remplacement de Claude
Verguin (10 octobre 1501), meurt avant 1502 ; épouse par
contrat du 7 mai 1464 à Marseille (Nicolas Alphantis, not.),
Honorade ALPHANTIS fille de Guillaume, notaire royal, et de
Huguette SICARD, l’épouse dotée de 100 florins, plus 25
florins d’augment de la part d’Huguette Sicard épouse dudit
Guillaume, sa mère, contrat passé en la maison de Pierre
Espinassy. D’où :
III
– Jacques ESPINASSY marchand, bourgeois de Signes,
fait un partage avec son frère Alonsi des biens de leur père
(14 décembre 1502), cité en 1522 comme député de la commune de
Signes à Aix, au sujet du délogement de 500 lances du
Capitaine Bayard, habite aussi Marseille, fermier des droits
seigneuriaux et rentes de l’évêque de Marseille, Mgr Innocent
Cibo, est chargé du séquestre de ses biens lors de la
succession du prélat, levé le 1er mars 1525 (succession en
faveur de son neveu Jean-Baptiste Cibo et contestée par
François Ier en 1531), teste le 22 août 1533 à Marseille en la
chambre du chanoine Longi (Jac. Alphantis, not.), veut être
inhumé en l’église Saint-Pierre de Signes, lègue à sa chère
fille Anne 1000 florins et une robe nuptiale neuve, à Louise
1050 florins et une robe nuptiale, à Delphine, Marguerite,
Magdeleine, Honorade et Jehanone ses autres filles 50 florins,
lègue à sa femme sa maison de Signes où il habite confrontant
celle d’Anthoine Rebier, plus deux lits garnis, linges,
coffre, meubles, habits, joyaux etc. ainsi que 100 florins, et
nomme héritier universel son fils Honorat, nomme gadiateurs et
exécuteurs testamentaires Bérengier Longi chanoine de
Marseille et Jacques Alphantis notaire public ; épouse par
contrat du 7 février 1502 à Toulon (Jacques Panesii, not.),
Catherine de CUERS (de Coreys) fille de feu Elzéar,
notaire de Toulon, et de Magdeleine CHAUTARD ; la future est
assistée de son oncle Pierre de Coreys et d’honnête femme
Magdeleine Chautard sa mère, et se constitue en dot le legs
fait par son père en son dernier testament reçu par Louis
Garnier notaire de Toulon, et celui fait par son oncle Clément
de Coreys vice-gérant en la chambre apostolique d’Avignon en
son dernier testament reçu Bertrand Borrilli, notaire d’Aix,
son frère Honoré de Coreys étudiant mineur de 25 ans tant en
son nom que pour Alard de Coreys son autre frère, se portent
garants des 300 florins légués par leur père à ladite
Catherine, et lui constituent en augment de dot 50 florins.
D’où :
IV
– Honoré ESPINASSY bourgeois de Marseille,
assesseur de Marseille (1535), second consul (1558), fait un
échange de biens avec Honoré Espinassy (15 février 1537), fait
un testament le 17 février 1542 à Marseille, par lequel il
lègue à sa femme sa maison à Marseille, avec jardin et étable
et tout ce qu’elle contient, située rue Neuve et confrontant
celle de Jean de La Cépède ; épouse par contrat du 13 mai 1539
à Brignoles (François Fulconis, not.), Marguerite de
CHATEAUNEUF fille de Rostaing, licencié en droits de
Brignoles, et d’Anthorone ROQUE codame de Garcin, l’épouse est
assistée de son oncle Pierre de Châteauneuf, et de son frère
Balthasar de Châteauneuf coseigneur de Garcin, tous deux
tuteurs à l’administration des biens de son autre frère Jehan
de Châteauneuf, l’épouse est dotée de 500 écus d’or légués par
son père en son dernier testament de 1536 (Ant. de Brignoles,
not.), acte passé en la maison dudit Pierre de Châteauneuf en
présence d’Anthoine Boisson licencié en droits, Barthélémy
Botini, Honorat de Coreys et Estienne Bellon, témoins. Elle
est marraine du fils de Pierre Amalric à Signes (6 novembre
1540). D’où :
V
– Lazarin ESPINASSY écuyer, seigneur de
Meynarguettes, capitaine, commis par le comte de Tende pour
lever une compagnie de 150 hommes de pied pour la réduction de
la ville de Nîmes (14 janvier 1570), second consul de
Marseille (1576), est député par la ville pour commander six
frégates envoyées à Arles afin de repousser le religionnaires
entrés en Camargue (Ruffi, Hist. Marseille ; Fabre,
Hist. Marseille, II, p.107), remercié pour ses
services par le roi et la régente (lettres missives du 7 juin
1576), député aux Etats généraux de Blois (décembre 1576),
ambassadeur de France à Constantinople et auprès de la régence
d’Alger, gentilhomme ordinaire de la reine Catherine de
Médicis (dès 1576), obtient du roi Henri III, en considération
de ses services, des lettres de sauvegarde pour sa maison de
Signes (6 mars 1577), s’associe dans une compagnie commerciale
concurrente de la Compagnie du Corail (1576), député à nouveau
par la ville de Marseille auprès du roi (1583), nommé par le
duc d’Angoulême gouverneur d’Istres afin d’assurer la garde et
le commandement de ce lieu avec permission de lever 60 hommes
pour sa défense (commission du 20 décembre 1585), il possède
le fort de Meinarguettes en 1591 alors commandé par la
capitaine Bertrand Sebolin, teste devant Me Giraudon, notaire
à Marseille ; baptisé le 1er mars 1546 en l’église
Saint-Martin de Marseille (parrain Lazarin Doria, marraine
Jehanette de la Cépède), meurt avant 1596 ; épouse, par
contrat du 2 août 1570 à Marseille (Jacques Alphantis, not.),
Lucrèce de VILLAGES fille de
Michel écuyer, marchand de Marseille, et de Catherine de
SERIASO. D’où :
VI
– Frédéric d’ESPINASSY écuyer de Marseille, choisi
pour faire courir le cheval de Saint-Victor lors de la course
de l’étendard (1607), est en litige avec la communauté
de Signes au sujet du paiement de la taille (1617), capitaine
des galères du roi de 1614 à 1640, désigné par le bailli de
Forbin, lieutenant général des galères, pour le remplacer dans
sa charge pendant son voyage en mer (commission du 1er juillet
1640), commande notamment La Vigilante, élu premier
consul et gouverneur de Marseille (28 octobre 1633) exerce
jusqu’en 1635; baptisé le 1er septembre 1578 en l’église
Saint-Martin de Marseille (parrain révérendissime Mgr Frédéric
Ragueneau évêque de Marseille, marraine Désirée de Lenche),
enseveli le 26 juillet 1645 à Signes ; épouse, par contrat du
9 décembre 1614 à Marseille (Honoré Arnaud et Antoine Poete,
not.), Anne de SOMATY fille de
Pierre, écuyer, et d’Anne BENEDICTI. D’où :
VII
– Pierre d’ESPINASSY écuyer de Marseille, maintenu
dans sa noblesse par les commissaires députés du roi pour la
vérification des titres de noblesse (26 septembre 1667), teste
en 1666, né et ondoyé vers juin 1633, baptisé le 30 janvier
1636 en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain Mgr le duc
de Retz représenté par Albert de Forbin, marraine la dame de
Saint-Martin), décédé le 2 janvier 1684 à Signes ; épouse le
14 mai 1658 en l’église Notre-Dame des Accoules, suivant
contrat de la veille (Jean Sossin, not. Marseille), Marguerite
de LATIL fille de Pierre, écuyer, et d’Isabeau de BEAULAN.
D’où :
VIII
- Joseph d’ESPINASSY écuyer de Marseille, né vers
1667, inhumé le 16 janvier 1711 à Signes, épouse le 7 décembre
1699 en l’église Saint-Martin de Marseille, suivant contrat en
janvier 1700 (Boyer, not.), Thérèse de MARTIN fille de
Gaspard, marchand bourgeois, et de Marthe BONIFAY. D’où :
|