Anciennes familles de Provence
     

 

(d') Espinassy


 

 

Famille de l’ancienne bourgeoisie de Signes, connue dès l’an 1295 et dont la filiation est suivie depuis le début du XVe siècle. Assimilée au second ordre au XVIe siècle, seule la branche aînée, entrée au service du roi lors des troubles religieux et faisant négoce à Marseille, fut cependant maintenue noble (1667). Les généalogies anciennes, de Robert de Briançon à Artefeuil et Drigon de Magny en 1846, évoquant d’anciens chevaliers du nom d’Espinassy, s’avèrent donc purement imaginaires, de même que les cinq premiers degrés donnés par La Chesnaye.

Pierre Espinassy, dit Fossenqui (surnom servant à le distinguer de ses contemporains et rappelant une famille présente alors à Brignoles), notaire et tabellion royal de Signes en 1420, est l’auteur de la famille. Sans doute issu directement ou parent d’Antoine Espinassy notaire de Signes en 1370, et de Bertrand Espinassi syndic de Signes en 1295. Sa postérité a formé quatre branches principales :

  • branche aînée, installée à Marseille au début XVIe siècle. Illustrée par le capitaine Lazarin Espinassy, qui commanda contre les armées huguenotes à Nîmes et en Camargue, nommé consul de Marseille (1576) et gentilhomme ordinaire de la reine. Son fils Frédéric, capitaine de galères, premier consul de Marseille (1633), fut père de Pierre d’Espinassy, maintenu noble (1667) et aïeul de Joseph d’Espinassy, qui ne laissa qu’une fille, mariée en 1729 au sieur Allègre de Beaupré, de Signes.
  • branche d’Espinassy de Venel. Issue d’Alonsi Espinassy, marchand de Signes en 1502. Elle exerça le notariat puis se tourna vers les emplois militaires qu’elle ne quitta plus. André-Antoine d’Espinassy, dit le Chevalier d’Espinassy, lieutenant de vaisseau (1762) fut l’oncle de César-Auguste d’Espinassy, capitaine de vaisseau (1792), qui rejoignit l’armée de Condé et mourut en 1823 à Signes. Il eut deux fils, qui relevèrent le nom de leur mère, Claire-Reine de Venel, en 1827. Cette branche s’est éteinte en 2005 dans la famille de Lambilly.
  • branche d’Espinassy de Fontanelle, issue de la précédente. Elle vécut sans éclat à Signes jusqu’au mariage de César d’Espinassy, écuyer, avec Madeleine Garoutte (1756) dont le frère, capitaine de navire, s’illustra lors de la guerre d’Amérique. Antoine-Joseph d’Espinassy, leur fils, capitaine d’artillerie (1788), s’enflamma pour la révolution. Elu député du Var (1791), membre de la Convention (1792), il fut promu général de brigade (1797), et dut s’exiler au retour des Bourbons pour avoir voté la mort du roi. Il partit en Suisse où il mourut dans la misère. Marié en 1796 à Mlle de Fontanelle, il eut une postérité qui se fixa à Paris et ajouta à son nom celui de Fontanelle avec le titre de marquis (de simple courtoisie). Eteinte en 1945.
  • branche Espinassy à Signes, lignée d’apothicaires éteinte en 1681, et de ménagers (Espinasse ou Spinas).

La falsification Merchand d’Espinassy - A noter une autre branche de cette famille, absente de tous les nobiliaires et figurant uniquement dans La Chesnaye (1773) qui la rapporte « d’après les deux Mémoires qui nous ont été remis », autrement dit, sans aucune vérification. Elle serait issue d’un fils de Frédéric, Laurent d’Espinassy, sieur de Merchand, officier de vaisseaux du roi, père de François, d’où Pierre-François d’Espinassy de Merchand, marié à Paris et père de plusieurs enfants, parmi lesquels Louis-Augustin, capitaine d’artillerie, chevalier de Saint-Louis, marié au Canada, et une fille, Mlle d’Espinassy, femme de lettres, remarquée pour son Essai sur l’éducation des demoiselles (1764) et un Abrégé de l’Histoire de France à l’usage des jeunes gens, publié en 7 volumes de 1765 à 1771.

Il s’agit en réalité d’une intéressante falsification. L’auteur de cette famille se nomme Laurent Merchand, d’une famille bourgeoise de Signes connue, fils de Pierre et d’Anne Hugues. Marié à Toulon en 1644, il fut père de François Merchand, qui épousa à Marseille Claire Remusat. La première mention que l’on trouve dans les registres paroissiaux du nom d’Espinassy apparaît au mariage de leur fille Catherine avec le sieur de Féris, à Marseille, en 1722. Sans que l’on ne trouve d’explication à cet ajout patronymique, notre attention est attirée par la personnalité de son frère, Pierre-François, garde de l’intendant des galères du roi, puis colonel de dragons. Aventurier, ce dernier fut embastillé en juin 1725 pour une affaire d’abus de confiance et libéré neuf mois plus tard, malgré les supplications de sa mère pour le faire sortir dès le premier jour (Bibl. Arsenal, Ms. 10881). Il renouvela ses méfaits en 1728 dans une affaire d’imposture concernant le projet de création du canal de Bourgogne. L’Encyclopédie méthodique (1784), à l’article Canal de Bourgogne, évoque cette affaire, et présente l'intéressé en ces termes : « le sieur Marchand qui prit depuis (on ne sait pourquoi) le nom d’Espinassy, demeurait chez le sieur Charencé etc. » Pierre-François d'Espinassy mourut à Paris le 1er avril 1745.

Armes : d'or à une rose épanouie de sable en abîme, accompagnée de trois boutons de rose tigés et feuillés de même. Alias : d'or à une rose de gueules pointée de sinople, accompagnée de trois boutons de rose de même (tigés et feuillés au naturel). Ces dernières sont celles enregistrées à l’Armorial général par Joseph Ignace d’Espinassy (Montgrand, Arm. Marseille d’ap. Hozier) et reprises par Artefeuil.

François Despinassy bourgeois de Signes, et Antoine Despinassy écuyer de Signes, sont enregistrés à l’Armorial général de 1696 avec des armes parlantes.


I - Pierre ESPINASSY dit Fossenqui, notaire et tabellion royal de Signes en 1420, décédé après 1463 ; épouse Alasacie FOURNIER fille de Jacques et de Silette Folian (sœur de Maragde Folian épouse de Jacques Sauvaire), et sœur d’Honoré Fournier, de Salernes, cités dans une quittance de dot du 30 mars 1434, et dans une procuration du 26 mai 1463 (Nic. Alphantis, not. Signes). D’où:

  1. Arnaud qui suit,
  2. Barthélémy ESPINASSY dit Castan, riche laboureur et bourgeois de Signes, dans la maison duquel se déroulaient les assemblées de la commune ; épouse Honorade N. D’où :

    1. Billette ESPINASSY épouse vers 1510 noble Antoine SEBOLIN marchand de Signes, fils de Raymond, marchand drapier et viguier, et de Jeanne BLANC, de Saint Zacharie.
    2. Alayone ESPINASSY épouse vers 1510 noble Barthélémy SEBOLIN capitaine et marchand de la ville de Signes, fils de Pierre et de N.
    3. Honoré ESPINASSY laboureur de Signes, fait un échange de terre avec noble Honoré Espinassy fils de Jacques le 15 février 1537 (Louis Verguini not.), épouse par contrat du 16 mai 1512 (Jean Nigri, not. Signes), Huguette GASQUET fille de Pierre, laboureur, de Tourves, l’épouse dotée par son père de 260 florins. Tous les deux sont décédés avant 1569. D’où :

      1. Pierre ESPINASSY baptisé le 17 février 1522 en l’église de Signes (parrain Antoine Amalric, marraine Jeanne Negre).
      2. Antoine ESPINASSY docteur en droits, avocat au siège de Marseille et devant les tribunaux ecclésiastiques, exécuteur testamentaire d’Honorade Espinassy (30 août 1579), cité dans le cadastre de Signes en tant que « Antoine Espinassy, avocat» en 1580/1590 ; épouse par contrat du 22 janvier 1569 à Marseille (Jehan Lemaire, not.), demoiselle Philippe GENTIL, native de Nice, fille de Jehan, docteur en médecine, et de feue Louise de PREILHASCO dite Pavie, sa seconde épouse, l’épouse assistée de son père et de Douce Amiel sa marâtre, reçoit en dot 600 écus valant 2000 florins, venant de sa mère, équivalents à pareille somme contenue dans le contrat de mariage de celle-ci jadis passé devant Isoard Baudoni, notaire à Nice, dont 100 écus payés comptant, et 100 écus en habillements, bagues, joyaux, et fournitures de coffres, témoins Alexandre Sapor dit Vintimille marchand, et Guilherme Cabre écuyer de Marseille.
      3. Blaise ESPINASSY lieutenant dans la compagnie de chevaux-légers du capitaine Antoine de Boyer Bandol, connu par une quittance de ce dernier en sa faveur.

    4. Ne ESPINASSY épouse Bertrand GARNIER.
    5. Peut-être Bertrand auteur d’une lignée d'apothicaires à Signes (Espinassy +1681), et de ménagers (Espinasse, Spinas, éteinte au XVIIIe siècle).

II - Arnaud ESPINASSY notaire royal, viguier et marchand de la ville de Signes, achète de Bérenger de La Roche sacristain de la Major, official et vicaire général de l’évêque, un verger appelé le Verger de Castel situé au bourg de Barrène à Signes (27 août 1467), ainsi qu’un terrain de vignes et oliviers au lieu-dit Au Figaret le 8 octobre 1468 (Nic. Alphantis, not. Signes), député du Tiers-Etat pour Brignoles aux États-Généraux de Provence de 1487, nommé greffier de la communauté de Signes en remplacement de Claude Verguin (10 octobre 1501), meurt avant 1502 ; épouse par contrat du 7 mai 1464 à Marseille (Nicolas Alphantis, not.), Honorade ALPHANTIS fille de Guillaume, notaire royal, et de Huguette SICARD, l’épouse dotée de 100 florins, plus 25 florins d’augment de la part d’Huguette Sicard épouse dudit Guillaume, sa mère, contrat passé en la maison de Pierre Espinassy. D’où :

  1. Jacques qui suit,
  2. Alonsy auteur de la seconde branche (Venel et Fontanelle),
  3. Jehanne ESPINASSY citée dans une procuration de 1526, épouse Pierre EMERIC.

III – Jacques ESPINASSY marchand, bourgeois de Signes, fait un partage avec son frère Alonsi des biens de leur père (14 décembre 1502), cité en 1522 comme député de la commune de Signes à Aix, au sujet du délogement de 500 lances du Capitaine Bayard, habite aussi Marseille, fermier des droits seigneuriaux et rentes de l’évêque de Marseille, Mgr Innocent Cibo, est chargé du séquestre de ses biens lors de la succession du prélat, levé le 1er mars 1525 (succession en faveur de son neveu Jean-Baptiste Cibo et contestée par François Ier en 1531), teste le 22 août 1533 à Marseille en la chambre du chanoine Longi (Jac. Alphantis, not.), veut être inhumé en l’église Saint-Pierre de Signes, lègue à sa chère fille Anne 1000 florins et une robe nuptiale neuve, à Louise 1050 florins et une robe nuptiale, à Delphine, Marguerite, Magdeleine, Honorade et Jehanone ses autres filles 50 florins, lègue à sa femme sa maison de Signes où il habite confrontant celle d’Anthoine Rebier, plus deux lits garnis, linges, coffre, meubles, habits, joyaux etc. ainsi que 100 florins, et nomme héritier universel son fils Honorat, nomme gadiateurs et exécuteurs testamentaires Bérengier Longi chanoine de Marseille et Jacques Alphantis notaire public ; épouse par contrat du 7 février 1502 à Toulon (Jacques Panesii, not.), Catherine de CUERS (de Coreys) fille de feu Elzéar, notaire de Toulon, et de Magdeleine CHAUTARD ; la future est assistée de son oncle Pierre de Coreys et d’honnête femme Magdeleine Chautard sa mère, et se constitue en dot le legs fait par son père en son dernier testament reçu par Louis Garnier notaire de Toulon, et celui fait par son oncle Clément de Coreys vice-gérant en la chambre apostolique d’Avignon en son dernier testament reçu Bertrand Borrilli, notaire d’Aix, son frère Honoré de Coreys étudiant mineur de 25 ans tant en son nom que pour Alard de Coreys son autre frère, se portent garants des 300 florins légués par leur père à ladite Catherine, et lui constituent en augment de dot 50 florins. D’où :

  1. Honoré qui suit,
  2. Delphine ESPINASSY teste le 9 juin 1577 à Brignoles, épouse 1) par contrat du 13 novembre 1519, Anthoine MILLE ou MILONIS notaire royal d'Aubagne, fils de Jacques, viguier de la baronnie d'Aubagne, et d’Honorade OLIVIER (RD chez Jean Nigris). 2) avant le 13 septembre 1526 (quitt. dot), Honoré MAXIMIN notaire royal de Brignoles, en présence de Bertrand Espinassy et Bertrand Amalric. 3) en 1545 (Honoré Ballardi, not. Brignoles), François LAURENS bourgeois de Brignoles.
  3. Marguerite ESPINASSY épouse par contrat du 5 juin 1524 à Brignoles (quit. dot par Jacques Espinasse en 1525 devant Denis de Capris not. Brignoles, autre devant Pons Portanier not., autre en 1529 devant Anthoine Bussonis not., puis par Honoré Espinasse, frère de l’épouse), François FULCONIS ou Fouque, tabellion et notaire royal de Brignoles, fils de Reynaud, notaire royal de Brignoles, et de Catherine OLONE, elle est dotée par son père de 1.000 florins.
  4. Magdeleine ESPINASSY épouse suivant contrat du 27 mai 1526 (Jacques Alphantis, not.), Antoine FULCONIS ou Fouque, marchand drapier, bourgeois, consul de Brignoles, fils d’André, marchand drapier, et de Douce LEYDET, l’épouse est dotée de 1000 florins.
  5. Honorade ESPINASSY teste le 30 août 1579, épouse par contrat du 2 juillet 1527 à Marseille, Clément GARNIER de la ville de Signes, fils de Pierre, et de Jehanne MOTET.
  6. Jehanne ESPINASSY épouse par contrat à Toulon (Bérengier Garnier, not.) avant le 13 septembre 1526 (rec. dot), capitaine Louis HUGONIS notaire royal de Toulon, témoins Pierre Bussonis, notaire, et François Sebolin, dot de 300 florins. Autre quittance de dot le 31 juillet 1537 (Verguin, not. Signes).
  7. Anne ESPINASSY épouse après 1533, Pons BLANC de la ville de Hyères.
  8. Louise ESPINASSY épouse par contrat du 15 décembre 1542 (François Fulconis, not. Brignoles), Jehan NUSILHARD alias Grand de Vacquelle, notaire royal de Brignoles, fils de feu André, l’épouse est assistée de son frère Honoré et dotée de 300 écus d’or sol outres draps et habillements nuptiaux ; elle teste le 28 juillet 1608.

IV – Honoré ESPINASSY bourgeois de Marseille, assesseur de Marseille (1535), second consul (1558), fait un échange de biens avec Honoré Espinassy (15 février 1537), fait un testament le 17 février 1542 à Marseille, par lequel il lègue à sa femme sa maison à Marseille, avec jardin et étable et tout ce qu’elle contient, située rue Neuve et confrontant celle de Jean de La Cépède ; épouse par contrat du 13 mai 1539 à Brignoles (François Fulconis, not.), Marguerite de CHATEAUNEUF fille de Rostaing, licencié en droits de Brignoles, et d’Anthorone ROQUE codame de Garcin, l’épouse est assistée de son oncle Pierre de Châteauneuf, et de son frère Balthasar de Châteauneuf coseigneur de Garcin, tous deux tuteurs à l’administration des biens de son autre frère Jehan de Châteauneuf, l’épouse est dotée de 500 écus d’or légués par son père en son dernier testament de 1536 (Ant. de Brignoles, not.), acte passé en la maison dudit Pierre de Châteauneuf en présence d’Anthoine Boisson licencié en droits, Barthélémy Botini, Honorat de Coreys et Estienne Bellon, témoins. Elle est marraine du fils de Pierre Amalric à Signes (6 novembre 1540). D’où :

  1. Lazarin qui suit,
  2. Anne ESPINASSY baptisée le 20 octobre 1548 en l’église de Signes (parrain Me Boissin juge de Signes, marraine Raphaele de Châteauneuf), épouse par contrat du 25 janvier 1570 à Marseille (Jacques Alphantis, not.), Charles GERENTON écuyer, fils Jehan, de Carpentras, et de Marie RAPHAELIS.
  3. Diane ESPINASSY épouse par contrat du 31 août 1575 (Bussoni, not. Signes), Balthazar SEBOLIN écuyer de Signes, fils de feu Bertrand, écuyer, et de Claire de GLANDEVES, témoins Michel de Villages et François Sebolin.

V – Lazarin ESPINASSY écuyer, seigneur de Meynarguettes, capitaine, commis par le comte de Tende pour lever une compagnie de 150 hommes de pied pour la réduction de la ville de Nîmes (14 janvier 1570), second consul de Marseille (1576), est député par la ville pour commander six frégates envoyées à Arles afin de repousser le religionnaires entrés en Camargue (Ruffi, Hist. Marseille ; Fabre, Hist. Marseille, II, p.107), remercié pour ses services par le roi et la régente (lettres missives du 7 juin 1576), député aux Etats généraux de Blois (décembre 1576), ambassadeur de France à Constantinople et auprès de la régence d’Alger, gentilhomme ordinaire de la reine Catherine de Médicis (dès 1576), obtient du roi Henri III, en considération de ses services, des lettres de sauvegarde pour sa maison de Signes (6 mars 1577), s’associe dans une compagnie commerciale concurrente de la Compagnie du Corail (1576), député à nouveau par la ville de Marseille auprès du roi (1583), nommé par le duc d’Angoulême gouverneur d’Istres afin d’assurer la garde et le commandement de ce lieu avec permission de lever 60 hommes pour sa défense (commission du 20 décembre 1585), il possède le fort de Meinarguettes en 1591 alors commandé par la capitaine Bertrand Sebolin, teste devant Me Giraudon, notaire à Marseille ; baptisé le 1er mars 1546 en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain Lazarin Doria, marraine Jehanette de la Cépède), meurt avant 1596 ; épouse, par contrat du 2 août 1570 à Marseille (Jacques Alphantis, not.), Lucrèce de VILLAGES fille de Michel écuyer, marchand de Marseille, et de Catherine de SERIASO. D’où :

  1. Diane d’ESPINASSY baptisée le 29 avril 1576 en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain Michel de Villages, marraine Diane Forbin), épouse par contrat du 13 décembre 1596 à Signes en la maison des Espinassy (Claude Verguiny, not.), Henri DAVID docteur en droits et avocat au parlement de Provence, fils de Jehan, notaire royal, et de Marguerite MARTINOT, du lieu de la Cadière, l’épouse est assistée de sa mère et de Balthazar Sebolin, écuyer, son oncle maternel, sa dot est de 1.200 écus d’or sol légués par son père dans son dernier testament et payés comptant, plus 200 d’augment sur les biens de sa mère après son décès, dont se fait fort Douce de Villages sa sœur religieuse à Sion, l’époux reçoit de son père 4.000 écus à prendre à son décès, témoins Honorat Jauffret et Guilhaume Longi consuls.
  2. Frédéric qui suit,
  3. Jehan ESPINASSY écuyer de Marseille, sans alliance ni postérité connue.
  4. Catherine d’ESPINASSY baptisée le 3 mai 1583 en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain Nicolas de la Cépède, marraine Catherine de la Salle), épouse le 4 janvier 1608 en l’église de Signes, suivant contrat du même jour (Louis Busson, not.), Gaspard RAYMOND docteur en droits, avocat au siège de la ville d’Hyères, fils de feu Louis, capitaine, et d’Anne FERNOSY, l’épouse est assistée de Fréderic et Jean d’Espinas ses frères, écuyers de Marseille, et de Balthazar de Sebolin, écuyer, et Diane Espinassy, mariés, ses oncle et tante, l’épouse dotée de 3.000 livres légués par son père, que son frère lui fournira au moyen d’une somme équivalente due par le sieur Sasporte marchand comme cessionnaire de Palamède de Forbin sieur de la Barben, témoins Claude Venel Louis Truc écuyers et Charles Isnard bourgeois.
  5. César ESPINASSY baptisé le 13 novembre 1589 en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain César de Villages, marraine Blanche Laurens).
  6. Anne d’ESPINASSY religieuse de l’abbaye de Sion à Marseille, baptisée le 6 mars 1593 en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain François Carentot, marraine Anne d’Espinassy), décédée le 14 août 1650 à Signes.

VI – Frédéric d’ESPINASSY écuyer de Marseille, choisi pour faire courir le cheval de Saint-Victor lors de la course de l’étendard (1607), est en litige avec la communauté de Signes au sujet du paiement de la taille (1617), capitaine des galères du roi de 1614 à 1640, désigné par le bailli de Forbin, lieutenant général des galères, pour le remplacer dans sa charge pendant son voyage en mer (commission du 1er juillet 1640), commande notamment La Vigilante, élu premier consul et gouverneur de Marseille (28 octobre 1633) exerce jusqu’en 1635; baptisé le 1er septembre 1578 en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain révérendissime Mgr Frédéric Ragueneau évêque de Marseille, marraine Désirée de Lenche), enseveli le 26 juillet 1645 à Signes ; épouse, par contrat du 9 décembre 1614 à Marseille (Honoré Arnaud et Antoine Poete, not.), Anne de SOMATY fille de Pierre, écuyer, et d’Anne BENEDICTI. D’où :

  1. Anne d’ESPINASSY épouse le 24 novembre 1641 en l’église Saint-Martin de Marseille, suivant contrat du 26 novembre, Blaise de SALOMON écuyer de Marseille, fils de Pierre, écuyer de Marseille, et de Marguerite BAISSAN. Remarié le 2 juillet 1674 à Claire LE MAITRE de BEAUMONT.
  2. Diane d’ESPINASSY religieuse, nommée abbesse de l’abbaye royale de Sion à Marseille (21 août 1660) ; baptisée le 11 juin 1622 en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain Pierre de Somati, marraine Diane d’Espinassi).
  3. Marquise ESPINASSY baptisée le 24 janvier 1628 en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain François Besson, marraine Marquise de Félix).
  4. Pierre Albert qui suit,

VII – Pierre d’ESPINASSY écuyer de Marseille, maintenu dans sa noblesse par les commissaires députés du roi pour la vérification des titres de noblesse (26 septembre 1667), teste en 1666, né et ondoyé vers juin 1633, baptisé le 30 janvier 1636 en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain Mgr le duc de Retz représenté par Albert de Forbin, marraine la dame de Saint-Martin), décédé le 2 janvier 1684 à Signes ; épouse le 14 mai 1658 en l’église Notre-Dame des Accoules, suivant contrat de la veille (Jean Sossin, not. Marseille), Marguerite de LATIL fille de Pierre, écuyer, et d’Isabeau de BEAULAN. D’où :

  1. Anne d’ESPINASSY baptisée le 27 mai 1659 à Signes.
  2. Joseph (Ignace) qui suit,
  3. Denise d’ESPINASSY née vers 1668, inhumée le 5 avril 1702 à Roquevaire, épouse le 9 juillet 1691 en l’église Saint-Martin de Marseille, suivant contrat du 6 juillet (Sossin, not.), Jean-Baptiste de FLOTTE de ROQUEVAIRE écuyer, seigneur de Roquevaire, fils de François écuyer, et de Magdeleine d’ANDRON.
  4. Fréderic d’ESPINASSY baptisé le 26 avril 1669 en l’église de Signes (parrain Jacques de Saboulin, marraine Isabeau d’Espinassy sa sœur), y décédé le 8 mars 1677.
  5. Françoise d’ESPINASSY baptisée le 3 janvier 1671 en l’église de Signes (parrain François Espinassy, marraine Françoise de Garnier de Julhans).
  6. Louis-Félix d’ESPINASSY baptisé le 31 décembre 1673 en l’église de Signes (parrain Louis de Gaye viguier, marraine Marthe de Garnier de Julhans).
  7. François d’ESPINASSY baptisé le 31 mars 1675 en l’église de Signes (parrain François de Gaye, marraine Marguerite d’Espinassy).
  8. Isabeau d’ESPINASSY religieuse à l’abbaye de Sion, à Marseille.

VIII - Joseph d’ESPINASSY écuyer de Marseille, né vers 1667, inhumé le 16 janvier 1711 à Signes, épouse le 7 décembre 1699 en l’église Saint-Martin de Marseille, suivant contrat en janvier 1700 (Boyer, not.), Thérèse de MARTIN fille de Gaspard, marchand bourgeois, et de Marthe BONIFAY. D’où :

  1. Marie Diane d’ESPINASSY née le 12 octobre 1703 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Gaspard Martin, marraine Catherine d’Aubert).
  2. Marthe Thérèse d’ESPINASSY née le 10 janvier 1705 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Scipion Antoine Latil, marraine Marthe Bonifassi), décédée le 3 mai 1777 à Signes, ensevelie le lendemain ; épouse le 30 janvier 1731 en l‘église de Signes, suivant contrat du 16 octobre 1729 (Borel, not.), Gaspard ALLEGRE de BEAUPRE seigneur de Beaupré, notaire royal de Signes, puis avocat au parlement de Provence, subdélégué de l’intendant de Provence, fils de Jean, seigneur de Beaupré, procureur du roi, et de Thérèse ALLEGRE. D’où une fille mariée en 1781 dans la famille Beaussier de Châteauvert, sans descendance.





 
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