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(de) Garnier
de Julhans et Fontblanche

Famille ancienne de Signes, qui exerçait dès le XIVe siècle les
fonctions de notaire et viguier, et avait deux de ses membres
religieux au service de la maison d’Anjou. Rentiers des revenus
de l’évêque de Marseille à Signes, les Garnier commercent à
Toulon et Marseille, et s’agrègent au XVIe siècle à la noblesse,
avant d'acquérir par mariage l’arrière-fief de Julhans au
terroir de Roquefort (1583). La seigneurie est alors partagée en
deux domaines, Julhans-Saint-André et Fontblanche, et restera en
leur possession jusqu’à la Révolution. Maintenue noble en 1667,
la famille de Garnier de Julhans fait entrer, aussitôt après ce
jugement, sept de ses fils à Malte. Elle s’éteint en 1869.
Les premiers degrés de la filiation, et le lien entre les
nombreux foyers que l’on rencontre au XVIe siècle à Signes,
Toulon et dans le pays varois, restent toutefois difficiles à
démêler. Robert de Briançon et Artefeuil lui donnent pour auteur
un Balthasar Garnier, premier consul de Toulon en 1469. Mais à
la même époque, nous trouvons Antoine Garnier notaire royal et
viguier de Signes de 1450 à 1460.
Elzéar Garnier religieux dominicain, qui confessa le roi René à
sa mort (10 juillet 1480) était de cette famille. Prieur de
Saint-Maximin, et très estimé à la cour de Provence (Albanès, Le
Couvent royal de Saint-Maximin, vol.1, p.197), il est
l’oncle d’Honoré et Pierre Garnier, marchands, qui obtiennent à
la même époque, et sans doute grâce à son appui, l’exemption de
la taille (1476). Pierre Garnier, confesseur de la reine en 1478
(BdR B2510), était peut-être un frère ou proche parent, de même
que Jacques Garnier, chanoine de la Major à Marseille, prieur
prébendier de Signes en 1469 (BdR B1205).
Pierre Garnier, marchand, fit sa résidence à Toulon plutôt qu’à
Signes. Il eut pour fils Gaspard Garnier, marchand et rentier de
l’évêque de Marseille, qui se fit confirmer les privilèges
accordés à son père (1520). Melchion Garnier, son fils, prit le
titre d’écuyer et s’allia à Magdeleine de La Cépède, de
Marseille. Il eut deux fils, Hercule et Jehan, qui épousèrent
les héritières du fief de Julhans, formant ainsi les deux
branches de la famille.
La branche de Julhans Saint-André se termina avec Dorothée de
Julhans, qui fut mariée en 1753 au dernier marquis de Boyer
Bandol mais ce mariage fut un échec et se solda par une
séparation puis un divorce (1793). La marquise de Bandol avait
eu le malheur d’être née d’un père, le Marquis de Julhans,
escroc et débauché notoire, qui fut enfermé à la demande de sa
famille et passa 22 ans de sa vie en prison.
La branche de Fontblanche se distingua par la charge honorifique
de sénéchal d’épée du baillage de Brignoles qu’elle exerça tout
au long du XVIIIe siècle. Louis-César de Garnier, dit le Marquis
de Fonblanche (1751-1823) eut une brillante carrière d’officier
de marine, et participa à la guerre d’Amérique sous l’amiral
d’Estaing. Il émigra à la Révolution et rejoignit l’entourage du
prince de Conti, et ne revint en France qu’en 1814. Marié en
1789, il fut père de trois filles, dont deux furent mariées,
l’une à Charles Chieusse de Villepeys, l’autre au lieutenant de
vaisseau Xavier d’Authier de Sisgau.
Du marchand Honoré Garnier, frère de Pierre, serait sortie la
troisième branche des Garnier, qui exerça l’activité
d’apothicaire à Signes puis à Marseille où elle se transplanta
vers 1603. Cette branche finit avec Catherine de Garnier, épouse
d’Etienne d’Arnaud Clumanc, avocat à Thorame, décédée en 1792.
Armes : de gueules à une tour crénelée d’argent posée sur
un rocher du même, ouverte et maçonnée de sable, sommée d’une
tourelle d’argent ouverte et maçonnée de sable. Elles
furent ainsi enregistrées à l’Armorial général de France par
Jean de Garnier, écuyer, sieur de Juilhans. Le blasonnement
donné par l’abbé Robert ajoute que la tour est carrée et
la tourelle comblée d’un toit en dos d’âne (en dôme
selon d’autres versions). Le dessin de l’Armorial
d’Hozier représente une tour ronde, la forme carrée pourrait
faire allusion aux tours du château de Julhans.
I
– Pierre GARNIER notaire royal de Signes, cité
dans un contentieux avec l’évêque de Marseille en 1370. Père
de :
- Honoré
qui suit,
- Bertrand
GARNIER mentionné comme frère d’Honoré en 1440
(succession de Jean Tibault, vicaire de l’église de Signes).
D’où :
- Louis
GARNIER notaire royal.
- Pierre
GARNIER
II
- Honoré GARNIER capitaine de la ville de Signes à
la demande de l’évêque de Marseille, en 1427 ; père de :
- Louis
GARNIER lieutenant du viguier de
Signes, mentionné dans cette fonction en 1460 puis de 1475 à
1479, viguier en 1469, trésorier de la communauté en 1461
(avec Jean Verguin et Pierre Sebolin de Bolena), greffier en
1477 ; son épouse serait Jeanne CLAPIER.
- Elzéar
GARNIER docteur en théologie, prieur du couvent
des dominicains de Toulon de 1464 à 1469, puis prieur du
couvent des religieuses de Sainte-Marie de Nazareth à Aix,
nommé conseiller et confesseur ordinaire du roi René
(provisions du 19 juin 1470), appelé à Rome par le général
de son ordre, Léonard de Mansuetis, afin de l’assister en
qualité de Compagnon (socius) pour la France, élu
prieur du couvent de Saint-Maximin (1er mai 1475,
approbation par le roi René le 13 mai), nommé conseiller du
roi Louis XI avec 500 livres d’émoluments annuels (21
février 1482), il meurt le 17 juin 1485 à Aix.
- Anthoine
qui suit,
III
- Anthoine GARNIER notaire
royal, clavaire, viguier de Signes en 1459-1461, décédé
avant 1466; épouse Mariette AMALRIC. D’où :
- Honoré
qui a postérité,
- Pierre
qui suit,
- Guilhem
GARNIER
- Jehan
GARNIER
- Alasacie
alias Alayone GARNIER épouse suivant contrat du
15 février 1464 à Signes (Nic. Alphantis, not.), Perrinet de
MONTFORMOUX (de Monteformoso, Beaumont ?) marchand
de Marseille, l’épouse dotée par son père de 70 florins, en
présence de Jacques Garnier prêtre, chanoine de l’église de
la Major à Marseille, Jacques Gombert prêtre d’Aubagne,
Antoine Nouvel, de Marseille, et Jehan Gombert, d’Aubagne.
- Antonette
GARNIER épouse par contrat du 27 janvier 1470 à
Marseille, Jacques BARBAROUX de Tourves, fils de Guigue et
d’Alayone SALVAN.
IV
– Pierre GARNIER marchand lainier à Signes et
Toulon, natif de Signes, docteur en droits, lieutenant de
viguier (qui est alors son frère Honoré) à Signes de 1480 à
1486, obtient du roi René, avec son frère Honoré, l’exemption
« de tailles pour un demy feu des biens scitués au
terroir de Toulon, et demy feu des biens scitués au terroir
de Signe » (lettres du 16 juin 1476), privilège
confirmé par les gouverneurs de Provence Palamède Forbin (30
mars 1482) et Aymar de Poitiers (24 janvier 1485), les deux
frères achètent de Guilhaume Albert une maison à Signes le 27
janvier 1483, avec l’accord de leur oncle prieur (Emptio
pro nobilibus Honorato et Petro Garnerii fratribus filiis
quondam Ludovici cum assistentia et consensu egregii
religiosi magistri Elziarii Garnerii eorum avunculi prioris
ven. conv. pred. Sancti Maximini ibidem presentis (Albanès,
op. cit., Var E607), n’habitant sans doute plus Signes, ils
baillent tous leurs biens en cette ville à Pierre Aycard,
Jacques Ribier et Bertrand Guigues (Var E617), premier consul
de Signes en 1498, teste le 23 mai 1505 (Ant. Bussoni, not.
Signes), élit sépulture en l’église des Dominicains de Toulon
et institue pour héritier son fils Gaspard ; épouse vers 1490
Jehanne MOTET alias Moutet, de Toulon. Et aussi, peut-être,
Catherine THOMAS de Toulon, fille de Jacques, co-seigneur de
Néoules et d’Antonette CODOUL, qui renonce à tous les biens
paternels et maternels le 1er octobre 1491 (Nicolas Marin,
not. Toulon), et est dite épouse de discret homme Pierre
Garnier (Boisgelin, Les Thomas). D’où:
- Magdeleine
GARNIER marraine à Signes en 1508 ; épouse 1) par
contrat du 6 juin 1513 à Marseille, Pierre BILHON marchand
de Marseille, défenseur de la ville (1526), fils de Giraud,
marchand, et d’Antonette FERLET. 2) par contrat du 19 novembre 1526 à Marseille,
Estienne BONIFAY (Bonifacy).
- Gaspard
qui suit,
- Jehan
GARNIER marchand de Signes, fermier des droits
seigneuriaux de Mgr Cibo, évêque de Marseille ; épouse vers
1520, Anne CHAUTARD fille de Jehan, sieur de Turris, de la
ville d’Ollioules, et de Ne GEOFFROY. D’où :
- Pierre
GARNIER marchand de Signes, capitaine, décédé
avant le 23 janvier 1559 ; épouse avant le 26 janvier 1555
(quittance de 816 florins pour la dot de sa femme à son
beau-père, ainsi que pour coffres, chemises, anneaux d’or
et perles, estimés à 90 florins, soit 906 florins, passé
en la boutique du notaire Pierre Longi, en présence
d’Auzias Loubon Eyguisier et Guilherme Garnier maître
serrurier de Signes), Jehanne BARTHELEMY fille de Gabriel
dit Fabre, marchand de Signes, et de Peyrone ARTIGUE.
- Louise
GARNIER de Signes, épouse par contrat du 29
novembre 1541 à Toulon (Jean Cabasson, not.), Jehan Marie
d’ALBERGUE bourgeois de la ville de Hyères, fils de feu
Geoffroy, l’épouse assistée de son père et de Jehan
Chautard, sieur de Turris, son ayeul maternel, est dotée
de 1000 florins dont 600 seront payés le jour des
épousailles, et 400 l’année suivante, sa mère lui
constitue en outre 200 florins d’augment de dot, acte
passé en la maison du sieur de Turris en présence de
messire Nicolas Brassavin chanoine, Sauveur de Valence et
Honorat Fournilhier.
- Magdeleine
GARNIER épouse par contrat du 30 janvier 1546,
François ISNARD dit de Cancellade, capitaine de la ville
d’Ollioules, fils de Pierre, notaire d’Ollioules, et de
Catherine de NAS ou NANS (QD du 13 mai 1548, devant Louis
Roux, notaire d’Ollioules).
- Jehanette
GARNIER épouse Jehan SERRE marchand mercier de
la ville de Toulon.
- Catherine
GARNIER épouse Jehan CORMITIS, de la ville de
Forcalquier.
- Clémens
GARNIER marchand de Signes, fabricant papetier,
obtient de Mgr Cibo évêque de Marseille l’autorisation de
construire un four à pain à l’usage seulement des maîtres «
qui besonheront au paratoire de papier que a, tient et
possède ledict Clement Garnier à Signe » moyennant
une censive annuelle et perpétuelle d’un panal de blé (11
décembre 1544), sous-rentier des droits de l’évêque de
Marseille à Signes ; épouse par contrat du 2 juillet 1527 à
Signes (Jac. Alphantis, not. Marseille), Honorade ESPINASSY
fille de Jacques marchand et bourgeois de Signes, et de
Catherine de CUERS, l’épouse dotée par son père de 1000
florins, dont 400 pays comptants et le reste en paiements
annuels de 50 florins. Quittance de février 1556 pour
Clémens Garnier marchand de Signes, citant Claude Montaigne
marchand de Marseille, témoin noble Bertrand Sebolin. D’où :
- Jacques
GARNIER cité en 1560. Peut-être le même que
sire Jacques ou Jaumet Garnier (marchand) de Signes, qui épouse Louise FAUCON marraine à Signes le 2
juillet 1553. D’où :
- Gaspard
GARNIER baptisé le 11 février 1554 en
l’église de Signes (parrain Gaspard Venel, marraine
Claire de Glandevès).
- Jehanne
GARNIER baptisée le 15 août 1555 en l’église
de Signes (parrain Sauvaire Tassi de Sant Cant, marraine
Marguerite Garnier femme de Peyron Garnier fils de
Bertrand).
- Jehan
GARNIER baptisé le 21 septembre 1559 en
l’église de Signes (parrain François Nissard, marraine
Magdeleine Mauric).
- Louise
GARNIER baptisée le 6 août 1534 en l’église de
Signes (parrain Anthoine Marin, marraine Louise Sebolin).
- Jehan
GARNIER baptisé le 16 octobre 1537 en l’église
de Signes (parrain Pierre Amalric, marraine Catherine
Amalric).
- Louis
GARNIER baptisé le 9 avril 1540 en l’église de
Signes (parrain Louise Castellani, marraine Isabelle
Nissard).
- François
GARNIER baptisé le 31 janvier 1543 en l’église
de Signes (parrain Marmet Charoli, marraine Françoise
Garnier).
- Magdeleine
GARNIER baptisée le 13 septembre 1546 en
l’église de Signes (parrain François Boffier, marraine
noble Claire [de Glandevès femme] Sebolin épouse de
Bertrand).
- Pierre
GARNIER baptisé le 4 août 1549 en l’église de
Signes (parrain maître Jehan Gay dit Petit-Jehan barbier,
marraine Louise Venel).
V
– Gaspard GARNIER marchand de Toulon et Signes,
obtient du comte de Tende, gouverneur de Provence, la
confirmation des privilèges accordés à son père (2 juillet
1520), baille tous ses biens de Signes à François Roux en
1524-1525, prend en bail de sous-arrentement pour trois ans
les droits seigneuriaux et prieuraux de Beausset et d’Evenos à
Adam Bouquier et Gaspard Paul, rentiers des droits de l’évêque
de Marseille, moyennant 350 écus d’or par an, le 5 janvier
1556 (Long, not.), teste le 26 novembre 1569 en faveur
d’Hercule et Jehan Garnier, ses petits-fils (Pierre Vergini,
not. Signes), épouse vers 1520, Honorade de VALBELLE fille
d’Anthoine, marchand du Beausset, et d’Antonette. Autorisée de
son mari, elle arrente à Barthélémy Imbert travailleur du
Beausset une bastide avec terres au quartier du Canadel
terroir du Beausset pour cinq ans le 17 août 1556 (Long,
not.), fait un échange de moulins avec la communauté du
Castellet (17 octobre 1558). D’où :
- Melchion
qui suit,
- Catherine
GARNIER épouse par contrat du 29 avril 1543 à
Signes (Verginy, not.), André VENEL marchand et bourgeois de
Signes, baptisé le 12 février 1522, fils de Guilhaume,
marchand, qualifié écuyer, rentier des droits seigneuriaux
de l’évêque de Marseille, et de Louise CATALAN.
- Honorade
GARNIER épouse par contrat du 19 décembre 1557 à
la Cadière (Laurens Gamel, not.), Melchior NOBLE marchand,
consul de Toulon, qualifié écuyer, fils de Jehan et de
Magdeleine ASTOUR.
VI
– Melchion GARNIER écuyer de Signes, décédé entre
mars 1567 et mai 1573; épouse par contrat du 19 juin 1550 à
Marseille (Marc Flotte, not.), Magdeleine de LA CEPEDE fille
de François, écuyer de Marseille, garde de la Monnaie de la
ville, et de Magdeleine d’ARSAQUE sa première épouse. D’où :
- Marguerite
GARNIER épouse par contrat en 1575, Melchion
DILLE de Brignoles, fils de feu Pierre et de Julie de CUERS,
l’épouse est assistée d’Honorade Valbelle, son ayeule
paternelle, d’Hercule et Jean Garnier ses frères.
- Hercule
qui suit,
- Jehan
auteur de la branche
de Fonblanche.
- Catherine
de GARNIER teste le 8 avril 1589 à Aix (Boule,
not.), épouse 1) Hugues BRUNET
conseiller du roi en la chambre des Comptes de Provence
(1580), fils de François, bourgeois de Manosque, capitaine
de 100 hommes d’armes des ordonnances du roi, et de Félicité
de PONTEVES. 2) par contrat en 1596 au Beausset (David,
not.), Jehan BESSON seigneur de Saint-Jacob, fils de Jehan,
originaire de Paray en Charolais.
VII
– Hercule GARNIER écuyer, vend au capitaine
Gaspard Venel une terre à Signes appelée Les Lonnes pour 150
florins (5 août 1576), fait un premier testament (9 juin
1579), transige en 1584 avec son frère au sujet d’un procès
qu’avaient leurs épouses avec la communauté de Gémenos sur la
question des défends (Conte, not.), décédé entre 1603 et 1611
; épouse par contrat du 12 décembre 1583 au Beausset
(Barthélémy David, not. à la Cadière), Hippolyte CANDOLLE dame
en partie de Julhans, fille de Pierre, écuyer de Marseille,
seigneur de Julhans, et de Magdeleine BOUCHARD. D’où :
- Lucrèce
de GARNIER du Beausset, épouse par contrat du 13
février 1611 au Beausset (Barthélémy David, not.), François
de SAQUI écuyer de la Valette, fils de Charles et de
Marguerite de CAUDEYRON, l’épouse assistée de sa mère et de
Jacques Garnier son frère, qui lui constitue en dot la somme
de 2000 écus de trois livres pièces.
- Jacques
qui suit,
VIII
– Jacques de GARNIER de CANDOLLE écuyer, seigneur
de Julhans, avocat au parlement de Provence, déchargé du
paiement des francs-fiefs (arrêts du 9 juillet 1617 et 22 août
1635), vend des terres avec affranchissement de censes à Jean
Allègre, de Ceyreste (11 sept. 1620), gagne un procès contre
le chapitre de la Major à Marseille pour l’entretien du culte
et de la chapelle Notre-Dame de Julhans (arrêt de l’official
du 6 janvier 1626), fait construire le château moderne de
Julhans avec, dans la basse-cour, une chapelle dédiée à
Saint-André (v.1635), vend à la communauté de Beausset les
moulins à blé et les fours banaux le 30 avril 1662 (Dalmas,
not. Beausset), maintenu noble (20 août 1667), teste le 29
juillet 1634, codicille le 24 novembre 1664 puis fait un
second testament le 3 août 1665 (Olivier, not. Aubagne),
épouse par contrat du 26 avril 1617 à Aix (Honoré Gilly,
not.), Jehanne DEDONS fille de Pierre, seigneur de Mimet,
conseiller au parlement de Provence, et de Diane d’ARBAUD.
D’où :
- Hippolyte
de GARNIER baptisée le 27 avril 1619 en la
cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Louis Hugues Dedons
conseiller au parlement de Provence, marraine Magdeleine
Dedons épouse du conseiller de Saint-Marc), épouse par
contrat du 16 juin 1647 au château de Julhans à Aubagne
(Antoine Olivier, not.), Pierre de THOMAS de
SAINTE-MARGUERITE écuyer, seigneur de Beaulieu, fils de
Jacques, écuyer, seigneur de Beaulieu et de l’Escaillon, et
de Lucrèce de SIGNIER dame de l’Escaillon, l’époux assisté
de son père et de François de Nas sieur de Turris son
cousin, l’épouse de ses parents et de Louis Hugues Dedons
conseiller au parlement, et François de Saquy écuyer de
Toulon, ses oncles, et de Melchion de Garnier seigneur de
Julhans, aussi son oncle, sa dot est de 15.000 livres
constituées par son père et 1000 par sa mère en coffres,
l’époux reçoit de sa mère une propriété à l’Escaillon et une
maison à Toulon rue de la Poissonnerie ancienne.
- Claire
de GARNIER religieuse ursuline à Aubagne, reçue
le 1er novembre 1645 (Olivier, not.), née et baptisée par le
vicaire du Beausset le 21 mai 1621, reçoit le saint chrême
le 6 novembre 1624 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix
(parrain François de Saint-Marc, conseiller du roi, marraine
Diane d’Arbaud).
- Magdeleine
de GARNIER baptisée le 19 mars 1623, supplément
de cérémonies de baptême le 15 décembre de la même année en
la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Jean de Thomas
sieur de la Garde, marraine Gabrielle de Thomassin) ; épouse
le 13 juillet 1637 en la chapelle Saint-André de Julhans,
Blaise MARIN écuyer de la Ciotat, fils de Guilhaume, et de
Marthe MARIN. Né vers 1605, il se remarie le 30 mai 1671 à
Théoclère GALIENE.
- Hercule
qui suit,
- Pierre
de GARNIER écuyer, seigneur de la Rouvière et
Julhans, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit
de Malte (1670), fait don de la chapelle Saint-André de
Julhans, avec son jardin et cimetière, à l’évêque de
Marseille, à condition de l’ériger en paroisse (1690) ; né
le 30 octobre 1627, reçoit le saint-chrême le 30 août 1631
en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain François de
Saquy écuyer de la Valette, marraine Anne de Cabanes),
décédé le 10 juin 1714 à Julhans, inhumé dans le tombeau de
ses pères en l’église paroissiale.
- Gabrielle
de GARNIER religieuse ursuline à Aubagne.
- Sébastien
de GARNIER avocat à Marseille, décédé de maladie
lors d’un voyage par mer entre Acre et Seyde à l’été 1658, «
il mourut en parlant, comme il convenoit à un homme de
sa profession & fut jeté à la mer entre Sour & la
Nakhoure » (Mémoires du Chevalier
d’Arvieux).
- Claire
de GARNIER décédée après 1710 ; épouse par
contrat du 6 mars 1661 à Marseille (Rampal, not.), Henry de
BRICARD écuyer de Marseille, fils de Christol, riche
négociant, seigneur de Cabriès, et de Gabrielle de PAUL sa
seconde épouse.
IX
– Hercule de GARNIER écuyer, seigneur de Julhans
Saint-André, maintenu dans sa noblesse par jugement du 20 août
1667, teste le 27 décembre 1670, puis le 21 mars 1677
(Olivier, not. Aubagne) et le 30 décembre 1679 (Amalric, not.
Cuges) ; né le 1er février 1625, baptisé le 9 septembre 1627
en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain Henry Lieutaud
chanoine de Saint-Sauveur d’Aix, absent et pour lui ayant
charge Honoré Perret, d’Aix, marraine Magdeleine Dedons épouse
de Mr le conseiller de Saint-Marc), décédé en 1681 ; épouse le
17 novembre 1654 en l’église Notre-Dame des Accoules à
Marseille, suivant contrat reçu le lendemain (Jean Audier,
not. Marseille), Marquise de FELIX
de LA REYNARDE fille de Pierre, écuyer, conseiller du roi
contrôleur général de la Marine du Levant, et de Marguerite
d’ARMAND de LAURENCIN. Veuve, elle teste le 22 novembre 1694
(Martinot, not.), fait donation à son fils Pierre des biens de
son père en 1703 (Conte, not. Aubagne), puis un nouveau
testament le 24 juin 1720 (Martinot, not.), veut être
ensevelie en l’église de Julhans, et nomme pour héritier
universel son fils Pierre. D’où :
- Alexandre
de GARNIER de JULHANS SAINT-ANDRE chevalier de
l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte (reçu le 24
avril 1674), lieutenant-colonel du régiment de Ruffec,
commandeur de Montpellier ; né et ondoyé le 16 octobre 1660,
cérémonies le 4 novembre 1663 en l’église de Julhans
(parrain Esprit de Garnier, marraine Hippolite de Garnier),
décédé le 15 avril 1738, enseveli le lendemain en l’église
de Julhans.
- Gabrielle
de GARNIER née et baptisée le 21 juillet 1662,
cérémonies le 4 novembre 1663 en l’église de Julhans
(parrain Pierre de Dedons conseiller au parlement d’Aix,
marraine Thérèse de Garnier).
- Claire
de GARNIER religieuse ursuline à Marseille,
baptisée le 11 novembre 1664 en l’église de Julhans (parrain
Pierre de Garnier sieur de la Rouvière, marraine Gabrielle
de Thomassin).
- François
de GARNIER chevalier de l’ordre de Saint-Jean de
Jérusalem dit de Malte (reçu le 13 septembre 1682), baptisé
le 24 octobre 1665 en la chapelle de Julhans (parrain
Jacques de Garnier de Bandol seigneur de Julhans, marraine
Jeanne de Dedons).
- Nicolas
de GARNIER baptisé le 27 août 1667 en la
chapelle de Saint-André de Julhans (parrain Nicolas
d’Hermitte, marraine Hippolite de Garnier), y décédé le 16
janvier 1668.
- Jeanne
de GARNIER de JULHANS décédée le 4 avril 1708,
inhumée le lendemain en l’église du Cannet, épouse par
contrat du 24 juin 1693 à Cuges (Pierre Amalric, not.),
Honoré de RASCAS du CANNET
chevalier, seigneur du Cannet, Miolans, Bagarris, Clermond,
baron de Trets, conseiller du roi et grand sénéchal au siège
de Draguignan, capitaine des chasses et plaisirs du roi au
diocèse de Fréjus, fils de Louis, écuyer, seigneur en partie
du Cannet et de Bagarris, et d’Isabeau de CLAPIERS de
GREOUX.
- Magdeleine
de GARNIER née le 13 mars 1675, baptisée le même
jour en la chapelle de Saint-André de Julhans (parrain
Pierre de Garnier seigneur de la Rouvière, marraine
Magdeleine Humbert), y décédée et inhumée le 17 juillet
1676.
- Anne
de GARNIER de JULHANS baptisée le 24 juin 1676
en la chapelle de Saint-André de Julhans (parrain Pierre de
Garnier, sieur de la Rouvière, marraine Anne Magdeleine de
Montolieu), épouse le 16 juin 1699 en l’église de Julhans,
suivant contrat du même jour, Joseph-Paul de RICARD de
BREGANÇON chevalier, marquis de Brégançon (1714), et de
Joyeuse (1718), seigneur de Joyeuse-Garde, Vacquières et
Sainte-Foy, conseiller du roi au parlement de Provence
(1693), puis doyen, né le 7 septembre 1665 à Aix, fils de
Jean-Baptiste et de Louise de PIOLENC ; union célébrée par
messire Jean-François de Ricard, prêtre, prévôt de la
cathédrale de Riez, en présence de Pierre-André de Rascas du
Canet chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem. Remarié à
Dorothée d’ALBERT, il meurt à Aix et est enseveli le 9
juillet 1741 aux Dominicains.
- Jean
de GARNIER de JULHANS chevalier de l’ordre de
Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte, reçu en 1691.
- Surléon
de GARNIER de JULHANS chevalier de l’ordre de
Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte, reçu en 1696, teste le
11 avril 1744 à Cuges (Roux, not.).
- Pierre
qui suit,
- Jacques
de GARNIER
- Hippolyte
de GARNIER
X
– Pierre de GARNIER de JULHANS chevalier, seigneur
de Julhans Saint-André, chevalier non-profès de l’ordre de
Saint-Jean de Jérusalem, héritier de son oncle Pierre de
Garnier sieur de la Rouvière, teste le 6 janvier 1725 (Pierre
Roux, not. Cuges), décédé le 9 janvier 1725 et inhumé en
l’église de Julhans au tombeau de ses ancêtres ; épouse le 12
décembre 1708 en l’église d’Auriol, suivant contrat du 10
décembre (Graffeau, not. Aubagne), Elisabeth de DEMANDOLX
fille de feu Fortunat, écuyer, seigneur de Demandolx et de
Châteauvieux, et de Gabrielle de BLACAS. Elle autorise son
fils à vendre les moulins banaux de Gémenos (1753), fait un
codicille le 14 septembre 1757 (Antoine Colomb, not. Aubagne),
et meurt en 1764. D’où :
- Pierre-Hercule
qui suit,
XI
– Pierre-Hercule de GARNIER de JULHANS dit le Marquis
de Julhans, chevalier, seigneur de Julhans Saint-André,
dépensier et mauvais administrateur de ses biens, puis
débauché et escroc, il est enfermé à la demande de sa mère et
de ses oncles les commandeurs de Malte pendant quatre ans au
fort de Saint-Tropez (lettres de cachet), mais en ressort
moins assagi, s’affiche avec une aventurière, prend une
seconde maîtresse à Marseille dont il a six enfants, ouvre un
café public et une maison de plaisirs et de jeux, est de
nouveau incarcéré à Sainte-Marguerite par ordre du roi (31 mai
1769), libéré dix-huit ans plus tard à cause de son grand âge
(mars 1787) mais à la condition expresse qu’il ne sortirait
pas du château de Julhans, étant donné qu’on « ne peut
rien attendre d’un homme qui a vécu dans le vice et la
crapule »; baptisé le 30 juillet 1712 en l’église de
Julhans (parrain Pierre de Garnier, sieur de la Rouvière,
marraine Marquise de Félix de la Reynarde dame de Julhans) ;
épouse le 19 juin 1731 en l’église de Mormoiron (Vaucluse),
Dorothée Thérèse de ROLLAND CANTELMI de REILHANETTE née le 21
mars 1708 à Mormoiron, fille de François, chevalier, baron de
Reilhanette, seigneur de Veynes, et de Marie-Thérèse de
BRANCAS de FORCALQUIER, en présence de François de Garnier de
Julhans chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, et de Thomas
d’Agoult seigneur de Chanousse, témoins. D’où:
- Magdeleine
Françoise Elisabeth de GARNIER de JULHANS religieuse.
- (Thérèse
Antoinette) Dorothée de GARNIER de JULHANS dame
de Julhans, où elle est née, épouse le 18 février 1753 au
château de Julhans, suivant contrat du 22 février (Roux,
not. à Aix), Ange François (Hilaire Auguste) de BOYER de
FORESTA BANDOL dit le Marquis de Bandol,
chevalier, seigneur de Bandol, chambellan du cardinal-duc de
Bavière évêque-prince de Liège, chevalier d’honneur et
grand-croix de l’ordre de Malte, commandeur de l’ordre de
Saint-Michel de Bavière, né le 2 octobre 1725 à Aix, fils
unique et héritier de François, chevalier, seigneur de
Bandol, président à mortier au parlement de Provence, et de
Jeanne de LAUSSEL. Emancipé par son père et donataire de
tous ses biens qui comprenaient notamment l’hôtel de
Boyer-Bandol à Aix, la terre de Bandol et un domaine à
Ollioules (7 février 1744), perd un important procès contre
le président Boyer d’Eguilles (1770). Séparée de corps et de
biens d’avec son mari, Mme de Bandol fait dresser l’état des
lieux du fief de Julhans (15 septembre 1774 au 7 janvier
1775), divorce à Paris (12 août 1793) et suit l’émigration.
Son mari se remarie le 28 août 1802 avec Abigaïl Marie
CHRISTOFER, il vend ses domaines à Bandol au sieur Gaudin de
la Grange. Sans postérité.
- Claire
Hippolyte Henriette de GARNIER de JULHANS née et
ondoyée le 13 mai 1739 au château de Julhans, baptisée le
lendemain en l’église paroissiale (parrain Joseph de
Demandolx chevalier de malte, commandeur de Saint-Blaise,
son grand-oncle maternel, marraine Elisabeth Françoise
Magdeleine de Julhans sa sœur), décédée idiote le 8 juin
1774 à Aix, inhumée le lendemain au cimetière de la
Madeleine.
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