Anciennes familles de Provence
     

 

(de) Garnier
de Julhans et Fontblanche


 

 

Famille ancienne de Signes, qui exerçait dès le XIVe siècle les fonctions de notaire et viguier, et avait deux de ses membres religieux au service de la maison d’Anjou. Rentiers des revenus de l’évêque de Marseille à Signes, les Garnier commercent à Toulon et Marseille, et s’agrègent au XVIe siècle à la noblesse, avant d'acquérir par mariage l’arrière-fief de Julhans au terroir de Roquefort (1583). La seigneurie est alors partagée en deux domaines, Julhans-Saint-André et Fontblanche, et restera en leur possession jusqu’à la Révolution. Maintenue noble en 1667, la famille de Garnier de Julhans fait entrer, aussitôt après ce jugement, sept de ses fils à Malte. Elle s’éteint en 1869.

Les premiers degrés de la filiation, et le lien entre les nombreux foyers que l’on rencontre au XVIe siècle à Signes, Toulon et dans le pays varois, restent toutefois difficiles à démêler. Robert de Briançon et Artefeuil lui donnent pour auteur un Balthasar Garnier, premier consul de Toulon en 1469. Mais à la même époque, nous trouvons Antoine Garnier notaire royal et viguier de Signes de 1450 à 1460.

Elzéar Garnier religieux dominicain, qui confessa le roi René à sa mort (10 juillet 1480) était de cette famille. Prieur de Saint-Maximin, et très estimé à la cour de Provence (Albanès, Le Couvent royal de Saint-Maximin, vol.1, p.197), il est l’oncle d’Honoré et Pierre Garnier, marchands, qui obtiennent à la même époque, et sans doute grâce à son appui, l’exemption de la taille (1476). Pierre Garnier, confesseur de la reine en 1478 (BdR B2510), était peut-être un frère ou proche parent, de même que Jacques Garnier, chanoine de la Major à Marseille, prieur prébendier de Signes en 1469 (BdR B1205).

Pierre Garnier, marchand, fit sa résidence à Toulon plutôt qu’à Signes. Il eut pour fils Gaspard Garnier, marchand et rentier de l’évêque de Marseille, qui se fit confirmer les privilèges accordés à son père (1520). Melchion Garnier, son fils, prit le titre d’écuyer et s’allia à Magdeleine de La Cépède, de Marseille. Il eut deux fils, Hercule et Jehan, qui épousèrent les héritières du fief de Julhans, formant ainsi les deux branches de la famille.

La branche de Julhans Saint-André se termina avec Dorothée de Julhans, qui fut mariée en 1753 au dernier marquis de Boyer Bandol mais ce mariage fut un échec et se solda par une séparation puis un divorce (1793). La marquise de Bandol avait eu le malheur d’être née d’un père, le Marquis de Julhans, escroc et débauché notoire, qui fut enfermé à la demande de sa famille et passa 22 ans de sa vie en prison.

La branche de Fontblanche se distingua par la charge honorifique de sénéchal d’épée du baillage de Brignoles qu’elle exerça tout au long du XVIIIe siècle. Louis-César de Garnier, dit le Marquis de Fonblanche (1751-1823) eut une brillante carrière d’officier de marine, et participa à la guerre d’Amérique sous l’amiral d’Estaing. Il émigra à la Révolution et rejoignit l’entourage du prince de Conti, et ne revint en France qu’en 1814. Marié en 1789, il fut père de trois filles, dont deux furent mariées, l’une à Charles Chieusse de Villepeys, l’autre au lieutenant de vaisseau Xavier d’Authier de Sisgau.

Du marchand Honoré Garnier, frère de Pierre, serait sortie la troisième branche des Garnier, qui exerça l’activité d’apothicaire à Signes puis à Marseille où elle se transplanta vers 1603. Cette branche finit avec Catherine de Garnier, épouse d’Etienne d’Arnaud Clumanc, avocat à Thorame, décédée en 1792.

Armes : de gueules à une tour crénelée d’argent posée sur un rocher du même, ouverte et maçonnée de sable, sommée d’une tourelle d’argent ouverte et maçonnée de sable. Elles furent ainsi enregistrées à l’Armorial général de France par Jean de Garnier, écuyer, sieur de Juilhans. Le blasonnement donné par l’abbé Robert ajoute que la tour est carrée et la tourelle comblée d’un toit en dos d’âne (en dôme selon d’autres versions). Le dessin de l’Armorial d’Hozier représente une tour ronde, la forme carrée pourrait faire allusion aux tours du château de Julhans.


I – Pierre GARNIER notaire royal de Signes, cité dans un contentieux avec l’évêque de Marseille en 1370. Père de :

  1. Honoré qui suit,
  2. Bertrand GARNIER mentionné comme frère d’Honoré en 1440 (succession de Jean Tibault, vicaire de l’église de Signes). D’où :
    1. Louis GARNIER notaire royal.
    2. Pierre GARNIER

II - Honoré GARNIER capitaine de la ville de Signes à la demande de l’évêque de Marseille, en 1427 ; père de :

  1. Louis GARNIER lieutenant du viguier de Signes, mentionné dans cette fonction en 1460 puis de 1475 à 1479, viguier en 1469, trésorier de la communauté en 1461 (avec Jean Verguin et Pierre Sebolin de Bolena), greffier en 1477 ; son épouse serait Jeanne CLAPIER.
  2. Elzéar GARNIER docteur en théologie, prieur du couvent des dominicains de Toulon de 1464 à 1469, puis prieur du couvent des religieuses de Sainte-Marie de Nazareth à Aix, nommé conseiller et confesseur ordinaire du roi René (provisions du 19 juin 1470), appelé à Rome par le général de son ordre, Léonard de Mansuetis, afin de l’assister en qualité de Compagnon (socius) pour la France, élu prieur du couvent de Saint-Maximin (1er mai 1475, approbation par le roi René le 13 mai), nommé conseiller du roi Louis XI avec 500 livres d’émoluments annuels (21 février 1482), il meurt le 17 juin 1485 à Aix.
  3. Anthoine qui suit,

III - Anthoine GARNIER notaire royal, clavaire, viguier de Signes en 1459-1461, décédé avant 1466; épouse Mariette AMALRIC. D’où :

  1. Honoré qui a postérité,
  2. Pierre qui suit,
  3. Guilhem GARNIER
  4. Jehan GARNIER
  5. Alasacie alias Alayone GARNIER épouse suivant contrat du 15 février 1464 à Signes (Nic. Alphantis, not.), Perrinet de MONTFORMOUX (de Monteformoso, Beaumont ?) marchand de Marseille, l’épouse dotée par son père de 70 florins, en présence de Jacques Garnier prêtre, chanoine de l’église de la Major à Marseille, Jacques Gombert prêtre d’Aubagne, Antoine Nouvel, de Marseille, et Jehan Gombert, d’Aubagne.
  6. Antonette GARNIER épouse par contrat du 27 janvier 1470 à Marseille, Jacques BARBAROUX de Tourves, fils de Guigue et d’Alayone SALVAN.

IV – Pierre GARNIER marchand lainier à Signes et Toulon, natif de Signes, docteur en droits, lieutenant de viguier (qui est alors son frère Honoré) à Signes de 1480 à 1486, obtient du roi René, avec son frère Honoré, l’exemption « de tailles pour un demy feu des biens scitués au terroir de Toulon, et demy feu des biens scitués au terroir de Signe » (lettres du 16 juin 1476), privilège confirmé par les gouverneurs de Provence Palamède Forbin (30 mars 1482) et Aymar de Poitiers (24 janvier 1485), les deux frères achètent de Guilhaume Albert une maison à Signes le 27 janvier 1483, avec l’accord de leur oncle prieur (Emptio pro nobilibus Honorato et Petro Garnerii fratribus filiis quondam Ludovici cum assistentia et consensu egregii religiosi magistri Elziarii Garnerii eorum avunculi prioris ven. conv. pred. Sancti Maximini ibidem presentis (Albanès, op. cit., Var E607), n’habitant sans doute plus Signes, ils baillent tous leurs biens en cette ville à Pierre Aycard, Jacques Ribier et Bertrand Guigues (Var E617), premier consul de Signes en 1498, teste le 23 mai 1505 (Ant. Bussoni, not. Signes), élit sépulture en l’église des Dominicains de Toulon et institue pour héritier son fils Gaspard ; épouse vers 1490 Jehanne MOTET alias Moutet, de Toulon. Et aussi, peut-être, Catherine THOMAS de Toulon, fille de Jacques, co-seigneur de Néoules et d’Antonette CODOUL, qui renonce à tous les biens paternels et maternels le 1er octobre 1491 (Nicolas Marin, not. Toulon), et est dite épouse de discret homme Pierre Garnier (Boisgelin, Les Thomas). D’où:

  1. Magdeleine GARNIER marraine à Signes en 1508 ; épouse 1) par contrat du 6 juin 1513 à Marseille, Pierre BILHON marchand de Marseille, défenseur de la ville (1526), fils de Giraud, marchand, et d’Antonette FERLET. 2) par contrat du 19 novembre 1526 à Marseille, Estienne BONIFAY (Bonifacy).
  2. Gaspard qui suit,
  3. Jehan GARNIER marchand de Signes, fermier des droits seigneuriaux de Mgr Cibo, évêque de Marseille ; épouse vers 1520, Anne CHAUTARD fille de Jehan, sieur de Turris, de la ville d’Ollioules, et de Ne GEOFFROY. D’où :

    1. Pierre GARNIER marchand de Signes, capitaine, décédé avant le 23 janvier 1559 ; épouse avant le 26 janvier 1555 (quittance de 816 florins pour la dot de sa femme à son beau-père, ainsi que pour coffres, chemises, anneaux d’or et perles, estimés à 90 florins, soit 906 florins, passé en la boutique du notaire Pierre Longi, en présence d’Auzias Loubon Eyguisier et Guilherme Garnier maître serrurier de Signes), Jehanne BARTHELEMY fille de Gabriel dit Fabre, marchand de Signes, et de Peyrone ARTIGUE.
    2. Louise GARNIER de Signes, épouse par contrat du 29 novembre 1541 à Toulon (Jean Cabasson, not.), Jehan Marie d’ALBERGUE bourgeois de la ville de Hyères, fils de feu Geoffroy, l’épouse assistée de son père et de Jehan Chautard, sieur de Turris, son ayeul maternel, est dotée de 1000 florins dont 600 seront payés le jour des épousailles, et 400 l’année suivante, sa mère lui constitue en outre 200 florins d’augment de dot, acte passé en la maison du sieur de Turris en présence de messire Nicolas Brassavin chanoine, Sauveur de Valence et Honorat Fournilhier.
    3. Magdeleine GARNIER épouse par contrat du 30 janvier 1546, François ISNARD dit de Cancellade, capitaine de la ville d’Ollioules, fils de Pierre, notaire d’Ollioules, et de Catherine de NAS ou NANS (QD du 13 mai 1548, devant Louis Roux, notaire d’Ollioules).
    4. Jehanette GARNIER épouse Jehan SERRE marchand mercier de la ville de Toulon.
    5. Catherine GARNIER épouse Jehan CORMITIS, de la ville de Forcalquier.

  4. Clémens GARNIER marchand de Signes, fabricant papetier, obtient de Mgr Cibo évêque de Marseille l’autorisation de construire un four à pain à l’usage seulement des maîtres « qui besonheront au paratoire de papier que a, tient et possède ledict Clement Garnier à Signe » moyennant une censive annuelle et perpétuelle d’un panal de blé (11 décembre 1544), sous-rentier des droits de l’évêque de Marseille à Signes ; épouse par contrat du 2 juillet 1527 à Signes (Jac. Alphantis, not. Marseille), Honorade ESPINASSY fille de Jacques marchand et bourgeois de Signes, et de Catherine de CUERS, l’épouse dotée par son père de 1000 florins, dont 400 pays comptants et le reste en paiements annuels de 50 florins. Quittance de février 1556 pour Clémens Garnier marchand de Signes, citant Claude Montaigne marchand de Marseille, témoin noble Bertrand Sebolin. D’où :

    1. Jacques GARNIER cité en 1560. Peut-être le même que sire Jacques ou Jaumet Garnier (marchand) de Signes, qui épouse Louise FAUCON marraine à Signes le 2 juillet 1553. D’où :

      1. Gaspard GARNIER baptisé le 11 février 1554 en l’église de Signes (parrain Gaspard Venel, marraine Claire de Glandevès).
      2. Jehanne GARNIER baptisée le 15 août 1555 en l’église de Signes (parrain Sauvaire Tassi de Sant Cant, marraine Marguerite Garnier femme de Peyron Garnier fils de Bertrand).
      3. Jehan GARNIER baptisé le 21 septembre 1559 en l’église de Signes (parrain François Nissard, marraine Magdeleine Mauric).

    2. Louise GARNIER baptisée le 6 août 1534 en l’église de Signes (parrain Anthoine Marin, marraine Louise Sebolin).
    3. Jehan GARNIER baptisé le 16 octobre 1537 en l’église de Signes (parrain Pierre Amalric, marraine Catherine Amalric).
    4. Louis GARNIER baptisé le 9 avril 1540 en l’église de Signes (parrain Louise Castellani, marraine Isabelle Nissard).
    5. François GARNIER baptisé le 31 janvier 1543 en l’église de Signes (parrain Marmet Charoli, marraine Françoise Garnier).
    6. Magdeleine GARNIER baptisée le 13 septembre 1546 en l’église de Signes (parrain François Boffier, marraine noble Claire [de Glandevès femme] Sebolin épouse de Bertrand).
    7. Pierre GARNIER baptisé le 4 août 1549 en l’église de Signes (parrain maître Jehan Gay dit Petit-Jehan barbier, marraine Louise Venel).

V – Gaspard GARNIER marchand de Toulon et Signes, obtient du comte de Tende, gouverneur de Provence, la confirmation des privilèges accordés à son père (2 juillet 1520), baille tous ses biens de Signes à François Roux en 1524-1525, prend en bail de sous-arrentement pour trois ans les droits seigneuriaux et prieuraux de Beausset et d’Evenos à Adam Bouquier et Gaspard Paul, rentiers des droits de l’évêque de Marseille, moyennant 350 écus d’or par an, le 5 janvier 1556 (Long, not.), teste le 26 novembre 1569 en faveur d’Hercule et Jehan Garnier, ses petits-fils (Pierre Vergini, not. Signes), épouse vers 1520, Honorade de VALBELLE fille d’Anthoine, marchand du Beausset, et d’Antonette. Autorisée de son mari, elle arrente à Barthélémy Imbert travailleur du Beausset une bastide avec terres au quartier du Canadel terroir du Beausset pour cinq ans le 17 août 1556 (Long, not.), fait un échange de moulins avec la communauté du Castellet (17 octobre 1558). D’où :

  1. Melchion qui suit,
  2. Catherine GARNIER épouse par contrat du 29 avril 1543 à Signes (Verginy, not.), André VENEL marchand et bourgeois de Signes, baptisé le 12 février 1522, fils de Guilhaume, marchand, qualifié écuyer, rentier des droits seigneuriaux de l’évêque de Marseille, et de Louise CATALAN.
  3. Honorade GARNIER épouse par contrat du 19 décembre 1557 à la Cadière (Laurens Gamel, not.), Melchior NOBLE marchand, consul de Toulon, qualifié écuyer, fils de Jehan et de Magdeleine ASTOUR.

VI – Melchion GARNIER écuyer de Signes, décédé entre mars 1567 et mai 1573; épouse par contrat du 19 juin 1550 à Marseille (Marc Flotte, not.), Magdeleine de LA CEPEDE fille de François, écuyer de Marseille, garde de la Monnaie de la ville, et de Magdeleine d’ARSAQUE sa première épouse. D’où :

  1. Marguerite GARNIER épouse par contrat en 1575, Melchion DILLE de Brignoles, fils de feu Pierre et de Julie de CUERS, l’épouse est assistée d’Honorade Valbelle, son ayeule paternelle, d’Hercule et Jean Garnier ses frères.
  2. Hercule qui suit,
  3. Jehan auteur de la branche de Fonblanche.
  4. Catherine de GARNIER teste le 8 avril 1589 à Aix (Boule, not.), épouse 1) Hugues BRUNET conseiller du roi en la chambre des Comptes de Provence (1580), fils de François, bourgeois de Manosque, capitaine de 100 hommes d’armes des ordonnances du roi, et de Félicité de PONTEVES. 2) par contrat en 1596 au Beausset (David, not.), Jehan BESSON seigneur de Saint-Jacob, fils de Jehan, originaire de Paray en Charolais.

VII – Hercule GARNIER écuyer, vend au capitaine Gaspard Venel une terre à Signes appelée Les Lonnes pour 150 florins (5 août 1576), fait un premier testament (9 juin 1579), transige en 1584 avec son frère au sujet d’un procès qu’avaient leurs épouses avec la communauté de Gémenos sur la question des défends (Conte, not.), décédé entre 1603 et 1611 ; épouse par contrat du 12 décembre 1583 au Beausset (Barthélémy David, not. à la Cadière), Hippolyte CANDOLLE dame en partie de Julhans, fille de Pierre, écuyer de Marseille, seigneur de Julhans, et de Magdeleine BOUCHARD. D’où :

  1. Lucrèce de GARNIER du Beausset, épouse par contrat du 13 février 1611 au Beausset (Barthélémy David, not.), François de SAQUI écuyer de la Valette, fils de Charles et de Marguerite de CAUDEYRON, l’épouse assistée de sa mère et de Jacques Garnier son frère, qui lui constitue en dot la somme de 2000 écus de trois livres pièces.
  2. Jacques qui suit,

VIII – Jacques de GARNIER de CANDOLLE écuyer, seigneur de Julhans, avocat au parlement de Provence, déchargé du paiement des francs-fiefs (arrêts du 9 juillet 1617 et 22 août 1635), vend des terres avec affranchissement de censes à Jean Allègre, de Ceyreste (11 sept. 1620), gagne un procès contre le chapitre de la Major à Marseille pour l’entretien du culte et de la chapelle Notre-Dame de Julhans (arrêt de l’official du 6 janvier 1626), fait construire le château moderne de Julhans avec, dans la basse-cour, une chapelle dédiée à Saint-André (v.1635), vend à la communauté de Beausset les moulins à blé et les fours banaux le 30 avril 1662 (Dalmas, not. Beausset), maintenu noble (20 août 1667), teste le 29 juillet 1634, codicille le 24 novembre 1664 puis fait un second testament le 3 août 1665 (Olivier, not. Aubagne), épouse par contrat du 26 avril 1617 à Aix (Honoré Gilly, not.), Jehanne DEDONS fille de Pierre, seigneur de Mimet, conseiller au parlement de Provence, et de Diane d’ARBAUD. D’où :

  1. Hippolyte de GARNIER baptisée le 27 avril 1619 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Louis Hugues Dedons conseiller au parlement de Provence, marraine Magdeleine Dedons épouse du conseiller de Saint-Marc), épouse par contrat du 16 juin 1647 au château de Julhans à Aubagne (Antoine Olivier, not.), Pierre de THOMAS de SAINTE-MARGUERITE écuyer, seigneur de Beaulieu, fils de Jacques, écuyer, seigneur de Beaulieu et de l’Escaillon, et de Lucrèce de SIGNIER dame de l’Escaillon, l’époux assisté de son père et de François de Nas sieur de Turris son cousin, l’épouse de ses parents et de Louis Hugues Dedons conseiller au parlement, et François de Saquy écuyer de Toulon, ses oncles, et de Melchion de Garnier seigneur de Julhans, aussi son oncle, sa dot est de 15.000 livres constituées par son père et 1000 par sa mère en coffres, l’époux reçoit de sa mère une propriété à l’Escaillon et une maison à Toulon rue de la Poissonnerie ancienne.
  2. Claire de GARNIER religieuse ursuline à Aubagne, reçue le 1er novembre 1645 (Olivier, not.), née et baptisée par le vicaire du Beausset le 21 mai 1621, reçoit le saint chrême le 6 novembre 1624 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain François de Saint-Marc, conseiller du roi, marraine Diane d’Arbaud).
  3. Magdeleine de GARNIER baptisée le 19 mars 1623, supplément de cérémonies de baptême le 15 décembre de la même année en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Jean de Thomas sieur de la Garde, marraine Gabrielle de Thomassin) ; épouse le 13 juillet 1637 en la chapelle Saint-André de Julhans, Blaise MARIN écuyer de la Ciotat, fils de Guilhaume, et de Marthe MARIN. Né vers 1605, il se remarie le 30 mai 1671 à Théoclère GALIENE.
  4. Hercule qui suit,
  5. Pierre de GARNIER écuyer, seigneur de la Rouvière et Julhans, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte (1670), fait don de la chapelle Saint-André de Julhans, avec son jardin et cimetière, à l’évêque de Marseille, à condition de l’ériger en paroisse (1690) ; né le 30 octobre 1627, reçoit le saint-chrême le 30 août 1631 en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain François de Saquy écuyer de la Valette, marraine Anne de Cabanes), décédé le 10 juin 1714 à Julhans, inhumé dans le tombeau de ses pères en l’église paroissiale.
  6. Gabrielle de GARNIER religieuse ursuline à Aubagne.
  7. Sébastien de GARNIER avocat à Marseille, décédé de maladie lors d’un voyage par mer entre Acre et Seyde à l’été 1658, « il mourut en parlant, comme il convenoit à un homme de sa profession & fut jeté à la mer entre Sour & la Nakhoure » (Mémoires du Chevalier d’Arvieux).
  8. Claire de GARNIER décédée après 1710 ; épouse par contrat du 6 mars 1661 à Marseille (Rampal, not.), Henry de BRICARD écuyer de Marseille, fils de Christol, riche négociant, seigneur de Cabriès, et de Gabrielle de PAUL sa seconde épouse.

IX – Hercule de GARNIER écuyer, seigneur de Julhans Saint-André, maintenu dans sa noblesse par jugement du 20 août 1667, teste le 27 décembre 1670, puis le 21 mars 1677 (Olivier, not. Aubagne) et le 30 décembre 1679 (Amalric, not. Cuges) ; né le 1er février 1625, baptisé le 9 septembre 1627 en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain Henry Lieutaud chanoine de Saint-Sauveur d’Aix, absent et pour lui ayant charge Honoré Perret, d’Aix, marraine Magdeleine Dedons épouse de Mr le conseiller de Saint-Marc), décédé en 1681 ; épouse le 17 novembre 1654 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille, suivant contrat reçu le lendemain (Jean Audier, not. Marseille), Marquise de FELIX de LA REYNARDE fille de Pierre, écuyer, conseiller du roi contrôleur général de la Marine du Levant, et de Marguerite d’ARMAND de LAURENCIN. Veuve, elle teste le 22 novembre 1694 (Martinot, not.), fait donation à son fils Pierre des biens de son père en 1703 (Conte, not. Aubagne), puis un nouveau testament le 24 juin 1720 (Martinot, not.), veut être ensevelie en l’église de Julhans, et nomme pour héritier universel son fils Pierre. D’où :

  1. Alexandre de GARNIER de JULHANS SAINT-ANDRE chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte (reçu le 24 avril 1674), lieutenant-colonel du régiment de Ruffec, commandeur de Montpellier ; né et ondoyé le 16 octobre 1660, cérémonies le 4 novembre 1663 en l’église de Julhans (parrain Esprit de Garnier, marraine Hippolite de Garnier), décédé le 15 avril 1738, enseveli le lendemain en l’église de Julhans.
  2. Gabrielle de GARNIER née et baptisée le 21 juillet 1662, cérémonies le 4 novembre 1663 en l’église de Julhans (parrain Pierre de Dedons conseiller au parlement d’Aix, marraine Thérèse de Garnier).
  3. Claire de GARNIER religieuse ursuline à Marseille, baptisée le 11 novembre 1664 en l’église de Julhans (parrain Pierre de Garnier sieur de la Rouvière, marraine Gabrielle de Thomassin).
  4. François de GARNIER chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte (reçu le 13 septembre 1682), baptisé le 24 octobre 1665 en la chapelle de Julhans (parrain Jacques de Garnier de Bandol seigneur de Julhans, marraine Jeanne de Dedons).
  5. Nicolas de GARNIER baptisé le 27 août 1667 en la chapelle de Saint-André de Julhans (parrain Nicolas d’Hermitte, marraine Hippolite de Garnier), y décédé le 16 janvier 1668.
  6. Jeanne de GARNIER de JULHANS décédée le 4 avril 1708, inhumée le lendemain en l’église du Cannet, épouse par contrat du 24 juin 1693 à Cuges (Pierre Amalric, not.), Honoré de RASCAS du CANNET chevalier, seigneur du Cannet, Miolans, Bagarris, Clermond, baron de Trets, conseiller du roi et grand sénéchal au siège de Draguignan, capitaine des chasses et plaisirs du roi au diocèse de Fréjus, fils de Louis, écuyer, seigneur en partie du Cannet et de Bagarris, et d’Isabeau de CLAPIERS de GREOUX.
  7. Magdeleine de GARNIER née le 13 mars 1675, baptisée le même jour en la chapelle de Saint-André de Julhans (parrain Pierre de Garnier seigneur de la Rouvière, marraine Magdeleine Humbert), y décédée et inhumée le 17 juillet 1676.
  8. Anne de GARNIER de JULHANS baptisée le 24 juin 1676 en la chapelle de Saint-André de Julhans (parrain Pierre de Garnier, sieur de la Rouvière, marraine Anne Magdeleine de Montolieu), épouse le 16 juin 1699 en l’église de Julhans, suivant contrat du même jour, Joseph-Paul de RICARD de BREGANÇON chevalier, marquis de Brégançon (1714), et de Joyeuse (1718), seigneur de Joyeuse-Garde, Vacquières et Sainte-Foy, conseiller du roi au parlement de Provence (1693), puis doyen, né le 7 septembre 1665 à Aix, fils de Jean-Baptiste et de Louise de PIOLENC ; union célébrée par messire Jean-François de Ricard, prêtre, prévôt de la cathédrale de Riez, en présence de Pierre-André de Rascas du Canet chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem. Remarié à Dorothée d’ALBERT, il meurt à Aix et est enseveli le 9 juillet 1741 aux Dominicains.
  9. Jean de GARNIER de JULHANS chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte, reçu en 1691.
  10. Surléon de GARNIER de JULHANS chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte, reçu en 1696, teste le 11 avril 1744 à Cuges (Roux, not.).
  11. Pierre qui suit,
  12. Jacques de GARNIER
  13. Hippolyte de GARNIER

X – Pierre de GARNIER de JULHANS chevalier, seigneur de Julhans Saint-André, chevalier non-profès de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, héritier de son oncle Pierre de Garnier sieur de la Rouvière, teste le 6 janvier 1725 (Pierre Roux, not. Cuges), décédé le 9 janvier 1725 et inhumé en l’église de Julhans au tombeau de ses ancêtres ; épouse le 12 décembre 1708 en l’église d’Auriol, suivant contrat du 10 décembre (Graffeau, not. Aubagne), Elisabeth de DEMANDOLX fille de feu Fortunat, écuyer, seigneur de Demandolx et de Châteauvieux, et de Gabrielle de BLACAS. Elle autorise son fils à vendre les moulins banaux de Gémenos (1753), fait un codicille le 14 septembre 1757 (Antoine Colomb, not. Aubagne), et meurt en 1764. D’où :

  1. Pierre-Hercule qui suit,

XI – Pierre-Hercule de GARNIER de JULHANS dit le Marquis de Julhans, chevalier, seigneur de Julhans Saint-André, dépensier et mauvais administrateur de ses biens, puis débauché et escroc, il est enfermé à la demande de sa mère et de ses oncles les commandeurs de Malte pendant quatre ans au fort de Saint-Tropez (lettres de cachet), mais en ressort moins assagi, s’affiche avec une aventurière, prend une seconde maîtresse à Marseille dont il a six enfants, ouvre un café public et une maison de plaisirs et de jeux, est de nouveau incarcéré à Sainte-Marguerite par ordre du roi (31 mai 1769), libéré dix-huit ans plus tard à cause de son grand âge (mars 1787) mais à la condition expresse qu’il ne sortirait pas du château de Julhans, étant donné qu’on « ne peut rien attendre d’un homme qui a vécu dans le vice et la crapule »; baptisé le 30 juillet 1712 en l’église de Julhans (parrain Pierre de Garnier, sieur de la Rouvière, marraine Marquise de Félix de la Reynarde dame de Julhans) ; épouse le 19 juin 1731 en l’église de Mormoiron (Vaucluse), Dorothée Thérèse de ROLLAND CANTELMI de REILHANETTE née le 21 mars 1708 à Mormoiron, fille de François, chevalier, baron de Reilhanette, seigneur de Veynes, et de Marie-Thérèse de BRANCAS de FORCALQUIER, en présence de François de Garnier de Julhans chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, et de Thomas d’Agoult seigneur de Chanousse, témoins. D’où:

  1. Magdeleine Françoise Elisabeth de GARNIER de JULHANS religieuse.
  2. (Thérèse Antoinette) Dorothée de GARNIER de JULHANS dame de Julhans, où elle est née, épouse le 18 février 1753 au château de Julhans, suivant contrat du 22 février (Roux, not. à Aix), Ange François (Hilaire Auguste) de BOYER de FORESTA BANDOL dit le Marquis de Bandol, chevalier, seigneur de Bandol, chambellan du cardinal-duc de Bavière évêque-prince de Liège, chevalier d’honneur et grand-croix de l’ordre de Malte, commandeur de l’ordre de Saint-Michel de Bavière, né le 2 octobre 1725 à Aix, fils unique et héritier de François, chevalier, seigneur de Bandol, président à mortier au parlement de Provence, et de Jeanne de LAUSSEL. Emancipé par son père et donataire de tous ses biens qui comprenaient notamment l’hôtel de Boyer-Bandol à Aix, la terre de Bandol et un domaine à Ollioules (7 février 1744), perd un important procès contre le président Boyer d’Eguilles (1770). Séparée de corps et de biens d’avec son mari, Mme de Bandol fait dresser l’état des lieux du fief de Julhans (15 septembre 1774 au 7 janvier 1775), divorce à Paris (12 août 1793) et suit l’émigration. Son mari se remarie le 28 août 1802 avec Abigaïl Marie CHRISTOFER, il vend ses domaines à Bandol au sieur Gaudin de la Grange. Sans postérité.
  3. Claire Hippolyte Henriette de GARNIER de JULHANS née et ondoyée le 13 mai 1739 au château de Julhans, baptisée le lendemain en l’église paroissiale (parrain Joseph de Demandolx chevalier de malte, commandeur de Saint-Blaise, son grand-oncle maternel, marraine Elisabeth Françoise Magdeleine de Julhans sa sœur), décédée idiote le 8 juin 1774 à Aix, inhumée le lendemain au cimetière de la Madeleine.




 
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