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branche de la Reynarde et du
Muy
IV
- Anthoine FELIX (fils de Philippe)
écuyer de Marseille, acquiert du comte de Tende la terre de la
Grande-Bastide près Marseille (achat ratifié le 10 juin 1572,
Bertrand, not.), seigneur de la Reynarde par son mariage
(1576), conseiller du roi et contrôleur général de la marine
du Levant, soldes et entretènements des gens de guerres
(provisions données à Paris le 29 juillet 1573), propriétaire
d’une maison rue des Masses à Marseille (aveu de la directe à
l’hôpital du Saint-Esprit le 22 octobre 1592), rue qui prendra
le nom de la Reynarde, résigne sa charge à son fils
Pierre ; baptisé le 22 octobre 1548 en l’église Notre-Dame des
Accoules (parrain Anthoine Huc, marraine Cathin Sepede),
décédé après 1614 ; épouse le 1er mars 1576 en l’église
Notre-Dame des Accoules à Marseille, suivant contrat du même
jour (Jean Vinatier, not.), Louise de HUC fille aînée de feu
François, seigneur de la Reynarde (arrière-fief de la
seigneurie de Saint-Marcel à Marseille), et de Claude de LA
CEPEDE, l’époux est assisté de Louis de Félix, trésorier
général, son frère, Jehan Boniface seigneur de Cabanes, aussi
trésorier, capitaine Lazarin Doria écuyer, et Germain Salamon,
ses oncles, l’épouse de Pierre Huc sieur de la Reynarde, son
frère, Jehan de la Cépède et Pierre d’Albertas sieur de
Saint-Chamas, ses oncles. D’où :
- Isabeau
de FELIX baptisée le 21 janvier 1577 en l’église
Notre-Dame des Accoules (parrain Louis Félix, marraine
Isabeau Cabre), épouse par contrat du 26 décembre 1593 à
Marseille, et le 11 avril 1594 en l’église Notre-Dame des
Accoules, Nicolas de BAUSSET docteur en droits et avocat au
parlement de Provence, conseiller du roi lieutenant civil et
criminel et des soumissions au siège de Marseille (1596),
fils de François, écuyer, et de Claire de BERTRAND.
- Blanche
FELIX baptisée le 2 janvier 1578 en l’église
Notre-Dame des Accoules (parrain Pierre Huc seigneur de la
Reynarde, marraine Blanche Laurens).
- Philippe
qui suit,
- Lucrèce
de FELIX baptisée le 23 août 1582 en l’église
Notre-Dame des Accoules (parrain Jacques de La Cetta,
marraine Jeanne Albertas), épouse le 14 juillet 1602 en
l’église des Accoules, suivant contrat du même jour, Jehan
de NOBLE marchand puis avocat, seigneur en partie du Revest,
premier consul de Toulon, viguier et capitaine pour le roi à
Toulon, anobli (20 mars 1655), fils de Melchior, marchand,
consul de Toulon, et d’Honorade GARNIER.
- Françoise
de FELIX baptisée le 18 décembre 1583 en
l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Pierre
Audiffret, marraine Françoise Huc).
- Anthoine
de FELIX baptisé le 16 février 1586 en l’église
Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain capitaine
Anthoine de Valbelle, marraine Marguerite de Bus).
- Marquise
de FELIX teste le 10 mai 1662 à Marseille (Jean
Sossin, not.), épouse le 30 août 1603 en l’église Notre-Dame
des Accoules à Marseille, suivant contrat du même jour
(Antoine Barnier, not.), Louis GAUTIER de GIRENTON écuyer,
seigneur de Châteauneuf-le-Rouge après son frère (1642),
baptisé le 24 août 1574 à Marseille, fils de Charles GAUTIER
dit de Girenton, marchand qualifié écuyer, juge consul de
Marseille, natif de Carpentras, et d’Anne d’ESPINASSY. Il
fait son dernier testament le 11 septembre 1646 à Marseille
(Sossin, not.).
- Louise
de FELIX teste à Marseille en 1662, baptisée le
29 avril 1589 en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain
Joseph de Cassin sieur de Peipin, marraine Louise de La
Cépède) ; épouse le 28 avril 1608 en l’église Notre-Dame des
Accoules à Marseille, Pierre de LA CEPEDE dit CASSIN
seigneur de Peypin, fils de feu Joseph, seigneur de Peypin,
et de Bernardine de CABRE.
- Germain
de FELIX baptisé le 1er juin 1591 en l’église
Notre-Dame des Accoules (parrain Germain Salamon, docteur et
avocat, marraine Isoarde Félix).
- Nicolas
de FELIX docteur en droit de l’université
d’Avignon (1614), avocat au parlement de Provence, premier
consul et gouverneur de Marseille (1650) ; né jumeau et
baptisé le 17 mai 1593 en l’église Notre-Dame des Accoules à
Marseille (parrain Nicolas de Vento, lieutenant, marraine
Anne de Félix), décédé sans postérité.
- Pierre
de FELIX écuyer, succède à son père dans
l’office de conseiller du roi et contrôleur général de la
Marine du Levant, réparations, fortifications et mortes
payes de Provence (provisions données à Paris le 10 décembre
1614), maintenu noble (22 septembre 1668) ; né jumeau et
baptisé le 17 mai 1593 en l’église Notre-Dame des Accoules
(parrain Pierre Vias, marraine Françoise Vernet), épouse le
23 janvier 1635 en l’église de la Major à Marseille, suivant
contrat du même jour (Jean-Esprit Jaubert, not.), Marguerite
d’ARMAND de LAURENCIN fille
de feu François, écuyer, co-seigneur du Castellar, et de
Douce du BOIS. D’où :
- Anne
de FELIX baptisée le 6 octobre 1636 en
l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain
Nicolas de Félix, marraine Anne d’Armand).
- Joseph
de FELIX baptisé le 26 février 1638 en
l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain
Scipion d’Armand, marraine Isabeau de Félix).
- Marquise
de FELIX de LA REYNARDE baptisée le 17 avril
1639 en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Louis
d’Armand chanoine de l’église Majeur, marraine Marquise de
Félix), teste le 24 juin 1720 (Martinot, not. Aubagne),
inhumée le 20 septembre 1720 à Julhans, épouse le 17
novembre 1654 en l’église des Accoules, suivant contrat du
lendemain (Jean Audier, not.), Hercule de GARNIER
de JULHANS, écuyer, seigneur de Julhans, fils de Jacques,
seigneur de Julhans-Saint-André, avocat au parlement de
Provence, et de Jehanne DEDONS. Il est maintenu noble avec
son père en 1667, meurt en 1681.
- Nicolas
de FELIX chanoine de l’église de la Major à
Marseille, baptisé le 12 août 1640 en l’église Notre-Dame
des Accoules à Marseille (parrain Nicolas de Félix,
marraine Louise de Félix).
- Jean-Baptiste
de FELIX écuyer de Marseille, succède à son
père dans l’office de conseiller du roi et contrôleur
général de la Marine du Levant, réparations,
fortifications et mortes payes de Provence, vivant en
1690, célibataire; baptisé le 13 mars 1644 en l’église
Notre-Dame des Accoules (parrain Pierre de Bausset, prévôt
de l’église Major, marraine Jeanne d’Arène dame de la
Reynarde).
- Henry
de FELIX né et baptisé le 1er avril 1646 à
Marseille, complément de cérémonies le 10 mai suivant en
l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Henry d’Armand,
chevalier, conseiller du roi trésorier général de France,
marraine Lucrèce de Félix).
- Isabeau
de FELIX religieuse augustine, baptisée le 7
août 1647 en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain
Scipion d’Armand, écuyer de Marseille, marraine Isabeau de
Félix).
- Pierre
de FELIX de LA REYNARDE chevalier de l’ordre
de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte (preuves le 9 mars
1667), commandeur des commanderies de Beaulieu et Rayssac,
est choisi par Félix de Grimaldi, grand prieur de
Saint-Gilles, pour être son lieutenant et vicaire général
(1721), révoqué le 23 juillet 1728 ; baptisé le 2 décembre
1648 en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain
Jean-Baptiste Félix, sieur de la Reynarde, son cousin,
marraine Diane de Glandevès femme de Mr Gratian).
- Magdeleine
de FELIX baptisée le 21 février 1650 en
l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Scipion
d’Armand, marraine Marguerite de Bausset).
- Scipion
de FELIX de LA REYNARDE chevalier de l’ordre
de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte (preuves du 26
septembre 1671), commandeur de Bastia; baptisé le 11
septembre 1651 en l’église Notre-Dame des Accoules
(parrain Scipion d’Armand, marraine Louise de Félix dame
de Peypin).
- Marguerite
de FELIX religieuse augustine.
- Marguerite
de FELIX baptisée 5 janvier 1595 en l’église
Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Balthasar
Capeau, marraine Marguerite de Bausset), décédée
le 10 janvier 1681 à Niozelles, inhumée le même jour dans
l’église paroissiale, sa dépouille est transférée dans la
nouvelle église du lieu en 1686 ; épouse le 4 août 1616 en
l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille, suivant
contrat signé la veille (Baldoin, not.), Jehan-Louis
Anthoine de GLANDEVES écuyer, seigneur de Niozelles et
Mirabeau, premier consul de Marseille, fils de feu François,
écuyer, seigneur de Cuges, et de Diane de FORBIN. Mère de
Gaspard de Niozelles, elle reçoit du roi les biens
confisqués sur son fils après sa condamnation (lettres
patentes de mai 1663, réitérées le 2 février 1671).
V
- Philippe de FELIX écuyer, seigneur de la
Reynarde, capitaine entretenu de la marine du Levant (brevet
du 7 septembre 1607), commande lors du blocus de la Rochelle
(certificat du 31 octobre 1622), premier consul et gouverneur
de Marseille (1628, 1629), député auprès du roi (1634) ;
baptisé le 19 octobre 1579 en l’église Notre-Dame des Accoules
(parrain noble Florens Gagnon, marraine Charlotte de Huc),
épouse le 22 juillet 1612 en l’église des Accoules à
Marseille, suivant contrat du même jour (Antoine Porte, not.),
Jehanne d’ARENE née en 1592, fille d’Anthoine, écuyer,
seigneur de Rousset et Fabregoules, capitaine d’infanterie,
puis commissaire contrôleur général de la Marine du Levant,
premier consul de Marseille (1583), et de Magdeleine de
MOUANS, sa première épouse, en présence de Philippe-Emmanuel
de Gondy comte de Joigny, général des galères de France. D’où
:
- Antoine
de FELIX baptisé le 14 juin 1614 en l’église
Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain noble Anthoine
de Félix, marraine Aymare d’Arène), mort en bas âge.
- Antoine
de FELIX de LA REYNARDE écuyer de Marseille,
sieur de la Reynarde, capitaine d’une des galères du roi,
portant son nom et ses armes, décédé au service du roi au
retour de la campagne de Catalogne (1644) ; baptisé le 11
août 1618 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille
(parrain Anthoine d’Arène, marraine Louise de Huc).
- Magdeleine
de FELIX baptisée le 17 juillet 1621 en l’église
Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Nicolas de
Bausset lieutenant principal, marraine Marthe de Beissan).
- Louise
de FELIX baptisée le 1er décembre 1623 en
l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain
Nicolas de Félix avocat en la cour, marraine Louise
d’Arène).
- Isabeau
de FELIX religieuse carmélite, baptisée le 3
décembre 1625, cérémonies le 16 septembre 1626 en l’église
Notre-Dame des Accoules (parrain Louis d’Arnaud, conseiller
au parlement de Provence, marraine Isabeau de Félix).
- Jean-Baptiste
de FELIX baptisé le 6 février 1627 en l’église
Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Paul-Emile
d’Arène conseiller du roi, marraine Marquise de Félix), mort
jeune.
- Jean-Baptiste
qui suit,
- Thérèse
de FELIX religieuse carmélite ; baptisée le 1er
janvier 1630 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille
(parrain Jehan d’Arène, marraine Louise de Félix).
- Philippe
de FELIX baptisé le 19 février 1631, reçoit le
saint chrême le 4 avril en l’église Notre-Dame des Accoules
à Marseille (parrain Jehan de Guiran sieur de la Brillanne,
président aux requêtes, marraine Lucrèce de Félix).
- Louis
auteur de la branche
d’Ollières,
- Joseph
de FELIX baptisé le 4 novembre 1633 en l’église
Notre-Dame des Accoules (parrain Léon de Valbelle, sieur de
la Tour, marraine Marguerite de Félix).
- Joseph
de FELIX de LA REYNARDE dit le Chevalier de
la Reynarde, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de
Jérusalem dit de Malte (preuves du 3 février 1649),
commandeur des commanderies de Sainte-Luce près d’Arles, de
Canebières et d’Espalion en Rouergue (v.1691), premier
capitaine des galères du roi (30 janvier 1668), chef
d’escadre des armées navales du roi (1671), grand-croix de
l’ordre de Malte, se retire du service à cause de sa santé
avec une pension de 3000 livres sur les galères (15 décembre
1695), élu grand prieur de Saint-Gilles (88e) (provisions du
20 novembre 1719), prend possession de sa charge par
l’intermédiaire du chevalier Sextius de Séguiran d’Auribeau,
qu’il a choisi pour lieutenant (5 mai 1720), puis, à la mort
de ce dernier, nomme pour lui succéder le chevalier Pierre
de Félix La Reynarde, son cousin ; baptisé le 10 mars 1635
en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Anthoine de
Félix, son frère, marraine Louise d’Arène), décédé le 17
avril 1721 à Malte, inhumé en la cathédrale Saint-Jean de la
Valette.

Pierre tombale en marbre dans la
nef
de la cathédrale Saint-Jean de la Valette, de
Joseph de Félix La Reynarde (1635-1721)
chevalier de Malte, grand prieur de Saint-Gilles.
VI
- Jean-Baptiste de FELIX de LA REYNARDE dit le Marquis
de la Reynarde, écuyer, seigneur de la Reynarde et du
Muy, marquis du Muy (1er), reçu chevalier de Malte (preuves du
4 juin 1641), sert en tant que capitaine de galère puis quitte
l’ordre à la mort de son frère aîné Antoine (1645), est député
de la ville de Marseille auprès du roi (1er juillet 1658),
maintenu noble (22 septembre 1668), fait bâtir à Aix vers 1673
un hôtel particulier (hôtel Félix du Muy, 9 rue Goyrand),
ainsi qu’à Marseille l’hôtel de Félix du Muy (prix-fait signé
le 28 février 1681, hôtel démoli en 1861 pour le percement de
la Canebière), achète de Jean-Baptiste Charles de Simiane,
ministre du prince de Savoie, l’importante seigneurie du Muy
près de Fréjus le 8 janvier 1689 (François Jaubert, not.
Marseille), dont il rend hommage le 6 avril 1690, obtient
l’érection de cette terre en marquisat (lettres patentes du
1er mai 1697), et en fait un nouvel hommage (14 novembre
1697), teste le 7 juin 1707 (Remuzat, not. Marseille) ;
baptisé le 5 novembre 1628 en l’église Notre-Dame des Accoules
à Marseille (parrain Pierre Félix, marraine Aymare d’Arène),
décédé le 18 août 1710 en sa maison rue des Masses dite la
Reynarde, enseveli le même jour aux Accoules ; épouse le 28
juin 1654 en l’église Saint-Martin de Marseille, suivant
contrat du même jour (Jean Audier, not.), Françoise de
VALBELLE sa parente, fille de Jean-Philippe, écuyer de
Marseille, seigneur de Baumelles, capitaine de cent hommes
d’armes, capitaine de galère (petit-fils d’Anne de Félix),
et de feue Françoise de SAVOURNIN d’AIGLUN. D’où :
- Cosme-Joseph
de FELIX de LA REYNARDE dit le Marquis de
la Reynarde, écuyer, capitaine de cavalerie au
régiment du Chevalier Duc; baptisé le 18 février 1662 en
l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Cosme de Valbelle,
marraine Marquise de Félix), mort au service.
- Thérèse-Aimée
de FELIX de LA REYNARDE née et ondoyée le 26 mai
1664, reste des cérémonies conférées le 26 juillet 1667 en
l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Louis de Félix,
marraine Aimare d’Arène dame de Rousset), épouse le 8
octobre 1691 en l’église Notre-Dame des Accoules à
Marseille, suivant contrat signé la veille en la maison du
père de l’épouse (Pierre Sossin, not.), Gaspard Palamède de
FORBIN LA BARBEN dit le Marquis de la Barben,
chevalier, seigneur de la Barben, Suès, Aurons, colonel d’un
régiment de cavalerie à son nom, né le 6 mars 1668 au
château de la Barben, fils de François-Louis, dit le Marquis
de la Barben, baron de Lagoy seigneur de la Barben et Suze,
premier consul d’Aix, et de Thérèse de LAURIS des TAILLADES
; l’épouse est dotée de 57.000 livres, l’époux reçoit de son
père 300.000 livres. Veuf sans enfant, il se remarie en 1710
à Marie-Yolande de MOUSTIERS et meurt le 6 mars 1751 au
château de la Barben.
- Jean-Baptiste
de FELIX de LA REYNARDE chevalier de l’ordre de
Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte (preuves du 10 octobre
1672) ; né et ondoyé le 7 avril 1666 à Marseille, cérémonies
le 15 avril suivant en l’église Notre-Dame des Accoules
(parrain Jean-Baptiste de Valbelle, marraine Marthe de
Gaspari).
- Philippe
de FELIX de LA REYNARDE dit le Chevalier de
Félix de la Reynarde, chevalier de l’ordre de
Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte (preuves du 26 mars
1688), entre comme volontaire sur les galères la même année,
enseigne de galère (31 mars 1690), sous-lieutenant de galère
(15 janvier 1693), quitte la marine le 14 mai 1697, devient
capitaine de cavalerie du régiment de Roquépine ; né et
ondoyé à la maison le 26 août 1671 à Marseille, cérémonies
en l’église Notre-Dame des Accoules le 15 août 1672 (parrain
Joseph de Félix chevalier de Malte, marraine Lucrèce
d’Andréa), mort au service du roi avant 1724.
- Jeanne
Marie Magdeleine de FELIX de LA REYNARDE née le
12 juillet 1675 à Marseille, baptisée le même jour en
l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Louis de Félix
chevalier conseiller du roi trésorier général en la
généralité de Provence, marraine Magdeleine d’Arène).
- Jean-Baptiste
qui suit,
VII
- Jean-Baptiste de FELIX de LA REYNARDE dit le Comte
du Muy, chevalier, marquis du Muy (2e), comte de la
Reynarde et de Grignan, seigneur de la Roquette, Marsan,
Monségur, Colonzelle, Salles, Chantemerle-lès-Grignan,
Réauville, en Provence, de Chamaret et Clansayes en Dauphiné,
fut d’abord sous-lieutenant de galère, quitte la marine pour
une charge de conseiller du roi au parlement de Provence
(provisions du 17 juin 1699, dispense d’âge le 25 mars,
réception le 30 juin 1699), fait reconstruire le château du
Muy saccagé en 1707, fait bâtir près d’Aix une bastide qui
prendra le nom de La Félicité (1710), agrandit la
terre de la Reynarde et la fait ériger en fief (16 juin 1713),
puis en comté (avril 1724), légataire de son oncle Cosme de
Valbelle d’une somme de 80.000 livres (17 mars 1716), est
missionné par le roi pour régler une affaire concernant la
ville de Marseille (1716), fuit la ville lors de la contagion
malgré le blocus (1721) et se réfugie en son château du Muy où
il est arrêté et assigné à quarantaine (arrêt du parlement
d’Aix du 8 septembre 1721), obtient l’honorariat de sa charge
(lettres patentes du 25 juin 1724, confirmées le 6 juin 1732),
agrandit son domaine du Muy par diverses acquisitions et fait
réparer l’hôpital du lieu, est appelé à Versailles par le
cardinal de Fleury, évêque de Fréjus, son voisin et ami (vers
1715-1717), qui lui obtient la charge de directeur général des
économats (évêchés vacants et biens saisis des religionnaires)
qu’il exerce d’avril 1733 à sa mort (survivance accordée le 27
avril 1758 à Mgr de Jarente), achète de Pauline de Simiane,
petite-fille de Mme de Sévigné, le château de Grignan au prix
de 290.000 livres (5 avril 1732) puis tout le comté de Grignan
(acte du 9 juillet 1732 devant Misson, not. Grignan), poursuit
l’aménagement de ses hôtels d’Aix et de Marseille, est nommé
commandant en chef pour le roi du pays et comté de Provence
(brevet du 24 octobre 1734, lettres patentes signées le
lendemain), sous-gouverneur du Dauphin (20 novembre 1735),
conseiller d’Etat d’épée (25 juillet 1740), premier maître
d’hôtel de la Dauphine (20 décembre 1744), teste le 6 octobre
1758, acte par lequel, voyant sa branche s’éteindre, il
substitue à ses fils son neveu à la mode de Bretagne Louis de Félix d’Ollières, ce qui donnera lieu à un
interminable procès (engagé en 1761, non clos en 1807),
obtient du roi une somme de 40.000 livres pour l’entretien de
la messe et de la musique en l’église collégiale de Grignan
(brevet du 4 juin 1759) ; né le 2 juin 1678 à Marseille,
ondoyé le lendemain, baptisé le 30 août suivant en l’église
Notre-Dame des Accoules (parrain Jean-Baptiste de Valbelle,
chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, chef d’escadre des
armées navales du roi, marraine Lucrèce de Valbelle dame de
Bonneval), il meurt le 23 août 1759 au château de Versailles,
est inhumé le lendemain en l’église Saint-Louis, son cœur est
rapporté à Marseille et placé dans un cénotaphe réalisé par le
sculpteur Nicolas en la chapelle familiale en l’église des
Accoules, le partage de sa succession a lieu le 26 avril 1764
(Charlier, not. Paris) ; épouse le 18 mars 1700 en l’église
Saint-Ferréol de Marseille, suivant contrat signé la veille
(Jean-Baptiste Jaubert, not.), Marie-Thérèse d’ARMAND
de MISON présentée à l’Infante d’Espagne (1722), nommée
sous-gouvernante des Enfants de France (provisions du 16 août
1729), fille de Charles, chevalier, seigneur marquis de Mison,
baron de Châteauneuf, seigneur de la Maure, Fontmichel,
premier consul d’Aix, et de Marguerite de VALBELLE de
MONTFURON; l’époux reçoit de son père, par ce contrat, la
terre et seigneurie du Muy ; les époux obtiennent une dispense
de parenté du 3e au 4e degré (Charles de Valbelle étant fils
de Marquise de Bausset fille d’Isabeau de Félix). Née à
Marseille en 1682, Mme du Muy meurt le 13 décembre 1754 à
Versailles, et est inhumée le lendemain dans le chœur de
l’ancienne église Notre-Dame ; selon les chroniques, elle
était « beaucoup plus polie qu’on ne l’est ordinairement
en province » (Abbé de Ranchon), « c’était une
femme très aimable ; elle avait beaucoup d’esprit, contait
fort bien ; elle savait beaucoup et avait une mémoire fort
heureuse. Elle était très incommodée depuis longtemps. On
dit qu’elle avait été très jolie ; je ne l’ai vue que dans
un état de dépérissement de maigreur tel qu’on avait peine à
croire qu’elle pût vivre. Son nom était Mizon »
(Luynes). Elle avait hérité de Marguerite d’Armand de Mison,
sa nièce, par son testament et codicille des 10 et 14 octobre
1751 (Quinquet, not. Châtelet), le comté de Ribiers près de
Sisteron, qu’elle lègue l’année suivante (25 avril 1752) à sa
petite-fille Marie-Anne-Thérèse de Félix du Muy. D’où :
- Marguerite
de FELIX de LA REYNARDE du MUY née le 12 avril
1701 à Aix, baptisée le 16 avril en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Jean-Baptiste de Félix, sieur
marquis de la Reynarde, marraine Marguerite de Valbelle
marquise de Mison).
- Thérèse
de FELIX de LA REYNARDE du MUY née le 20 avril
1702 à Aix, baptisée le surlendemain en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Charles d’Armand marquis de Mison,
marraine Thérèse-Aimée de Félix de la Reynarde marquis de
Forbin).
- Philippe-Joseph
Hippolite de FELIX de LA REYNARDE du MUY né le
22 avril 1704 à Aix, baptisé le même jour en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Jean-Baptiste de Félix, marquis de
la Reynarde, marraine Magdeleine d’Armand de Foresta), mort
jeune.
- Gabrielle
de FELIX de LA REYNARDE du MUY née le 20 juin
1705 à Aix, baptisée le surlendemain en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Philippe Joseph de Félix, marraine
Gabrielle de Félix d’Orcin).
- (Joseph
Gabriel) Tancrède qui suit,
- Louis
(Nicolas Victor) de FELIX de LA REYNARDE du MUY dit
le Chevalier du Muy, puis le Comte du Muy
et enfin le Maréchal du Muy, chevalier, comte de
Grignan et de Salles, chevalier de Malte de minorité
(preuves du 4 août 1716), fut élève du collège Louis le
Grand à Paris, sert dans le régiment Royal-Vaisseaux avec le
grade de lieutenant réformé (14 mai 1720), capitaine réformé
au même régiment (14 décembre 1723), guidon de gens d’armes
anglais avec rang de lieutenant-colonel de cavalerie (21 mai
1726), mestre de camp (21 août 1731), est au siège de Kehl
(1733), premier cornette des chevaux-légers d’Orléans (24
mai 1734), se distingue à Ettlingen (1734), Philisbourg
(1735), à toutes les batailles et sièges en Westphalie,
Bohème, Flandres, brigadier de cavalerie (20 février 1743),
maréchal des camps et armées du roi (1er mai 1745), combat à
Fontenoy (mai 1745), Tournai, Oudenarde, Dendermonde et Ath,
nommé menin du Dauphin Louis, fils aîné de Louis XV (5 sept.
1745), dont il restera un ami et un soutien fidèle (le
Dauphin tombant un jour sur son livre de prières écrira ceci
: « Mon Dieu, défendez de votre épée, protégez de votre
bouclier le Comte Félix du Muy, afin que si jamais vous me
faites porter le pesant fardeau de la Couronne, il puisse
me soutenir par sa vertu, ses leçons et ses exemples
», Mercure, 15/10/1778), promu lieutenant général
des armées du roi (10 mai 1748), gouverneur de la ville et
château de Villefranche en Roussillon (29 déc. 1754), fait
les campagnes d’Allemagne de 1757 à 1761, se signale
notamment à Hastembeck (1757), Crevelt (1758), Minden
(1759), subit une défaite à Warbourg (1760), nommé
gouverneur de Flandre (1762), qu’il administre jusqu’à sa
mort, présenté au pape (29 septembre 1763), nommé chevalier
des ordres du roi (2 février 1764), il rédige des rapports
sur la Flandre (1764) et l’Alsace (1766), rend hommage pour
son comté de Grignan (15 octobre 1770), teste le 18
septembre 1773 en faveur de son arrière-neveu Jean-Baptiste
de Félix d’Ollières, est nommé par Louis XVI ministre et
secrétaire d’Etat au département de la Guerre (5 juin 1774,
ministère qu’il avait refusé dix ans plus tôt), conseiller
d’Etat, directeur et administrateur de l’Hôtel royal des
Invalides, maréchal de France (24 mars 1775), rend hommage
pour son comté de Grignan le 18 août 1775 ; né le 23
septembre 1711 à Aix, ondoyé aussitôt, suppléments de
baptême le 25 février 1712 en l’église du Saint-Esprit
(parrain Nicolas d’Armand de Mizon chevalier de Saint-Jean
de Jérusalem, marraine Renée Julie Adélaïde de Forbin
d’Oppède), meurt le 10 octobre 1775 en son hôtel rue
Saint-Dominique à Paris, des suites d’une opération de la
pierre (« Le chevalier de Muy, assez bon ministre de la
Guerre pour avoir été regretté avec raison, depuis
longtemps avait la pierre et en souffrait vivement, sans
en rien dire. Beaucoup de gens n’en furent instruits qu’au
moment qu’on apprit qu’il venait de se faire faire
l’opération, qui avait été aussi pénible que dangereuse,
la pierre s’étant cassée en une infinité de petits
morceaux qu’il avait fallu tirer un à un. Il n’y survécut
que trois jours », Mémoires de Bésenval),
inhumé le 13 octobre en la cathédrale de Sens, au tombeau
qu’il fit ériger près de celui du Dauphin avec cette
inscription : HUC USQUE LUCTUS MEUS (Jusqu’ici est ma
douleur), sa tombe sera profanée (25 mars 1794) ; son
oraison est prononcée aux Invalides par Mgr de Beauvais
évêque de Senez (24 avril 1776), son éloge est écrite par M.
Le Tourneur et par M. de Tresséol (1778), son portrait peint
par Hall est donné par son frère au chapitre de Sens afin
d’être placé dans la salle capitulaire, son buste par
Caffieri réalisé posthume en 1776, est exposé au Salon de
1777 (conservé à l’hospice de Grignan, apporté au Muy,
aujourd’hui au Metropolitan Museum de New York) ; épouse, à
l’âge de 63 ans, par contrat du 29 septembre 1774, signé par
Louis XVI et la famille royale (à qui Mlle de Blanckart est
présentée officiellement le 2 octobre), la baronne
Marie-Antoinette Charlotte de BLANCKART chanoinesse du
chapitre de Neuss, née le 29 septembre 1731 au château
d’Alsdorf près d’Aix-la-Chapelle, fille d’Alexandre Adolphe,
baron de Blanckart, seigneur de Guygoven, Alsdorf, vicomte
de Colmont, voué de l’abbaye de Wilich, grand bailli de Pelt
et Grevenbroeck, lieutenant féodal de Curange, et de la
baronne Marie-Florentine de WACHTENDONCK de GERMENZEIL ;
l’épouse reçoit du roi en présent de noces une pension de
10.000 livres sur les Postes et Relais de France (lp. du 12
octobre 1774). Très affectée par la mort de son mari (lettre
de Marie-Antoinette à sa mère: « La mort du maréchal de
Muy est affreuse mais c’est surtout pour sa femme, qui est
aimée de tout le monde pour sa douceur et son honnêteté.
Ma chère Maman serait touchée de l’état affreux où elle
est. Elle n’apprit qu’on taillait son mari qu’en entendant
ses cris ; en entrant dans la chambre elle a tombé sur le
seuil de la porte, où elle est restée pendant toute
l’opération qui a duré trente cinq minutes. Il a souffert
des douleurs inouïes et est mort dans les deux fois
vingt-quatre heures. On craint que la maréchale ne lui
survive pas longtemps : c’est tout ce qu’elle désire.
», 17 oct. 1775), elle reçoit une nouvelle pension royale de
30.000 livres, se retire quelque temps dans un couvent puis
reste à Paris, émigre pendant la Révolution en Allemagne où
elle meurt le 22 mars 1803 dans son château natal d’Alsdorf.
- André
Hercule René de FELIX de LA REYNARDE du MUY né
le 31 octobre 1713 au château du Muy, baptisé en l’église
paroissiale (parrain René de Raity de Vittré, marraine
Marguerite de Raimondis d’Esclans), mort jeune.
- L’une
des filles est religieuse de la Visitation au couvent d’Apt.
VIII
- Tancrède de FELIX du MUY dit le Marquis du
Muy, chevalier, marquis du Muy (3e), comte de Grignan
et de la Reynarde, marquis de Saint-Phal, seigneur de
Blaincourt, Vaubercey et Epagne (par son mariage), entré dans
les mousquetaires, fut successivement sous-lieutenant de la
compagnie des gendarmes de Bourgogne avec rang de mestre de
camp de cavalerie (14 juin 1723), capitaine-lieutenant en la
compagnie des gendarmes du Berry (3 août 1733), passé dans la
compagnie de chevaux-légers du Dauphin (16 avril 1738), promu
brigadier de cavalerie (1er janvier 1740), lieutenant général
et gouverneur de la ville et du fort d’Antibes, maréchal de
camp (2 mai 1744), se signale à Fontenoy et Tournai (1745),
Mons (1746), Lawfeld (1747), nommé premier maître d’hôtel de
la Dauphine Marie-Josèphe de Saxe (14 janvier 1747),
lieutenant général des armées du roi (10 mai 1748), il cesse
de servir en raison de sa mauvaise santé, chevalier de l’ordre
royal et militaire de Saint-Louis, maître d’hôtel de la
comtesse de Provence (1771), teste le 30 septembre 1772 avec
codille le 4 novembre 1772 (Cordier, not. Paris), rend hommage
au roi pour ses biens le 18 août 1775 ; né à Aix, baptisé le
18 février 1707 en l’église du Saint-Esprit (parrain Joseph de
Félix chevalier de Malte, commandeur d’Espalion, marraine
Françoise d’Armand de Mison marquise de la Roque), décédé le
31 juillet 1777 (lieu non retrouvé), (« il étoit très
riche ; du reste il n’avoit pas une moins bonne réputation
que son frère & l’on sait que sous le feu Roi on
appelloit cette famille les honnêtes gens de la cour
», Mémoires de Bachaumont) ; épouse à Paris, dans
la nuit du 22 au 23 mars 1744 en la chapelle de l’hôtel de
Condé, suivant contrat du 18 mars (F-G. Marchand, not.
Châtelet), signé par le roi et la famille royale, Louise
Elisabeth (Jacqueline) d’ALSACE d’HENIN-LIETARD, dit Mlle
d’Hennin, marquise de Saint-Phal, dame de Blaincourt,
fille unique de feu Jean-Louis [de CUVILLIERS], chevalier,
marquis de Saint-Phal en Champagne, comte de Hénin, seigneur
de Cressentine, Machy, Pommeroy, l’Etang-Philippe, le Perchoy,
Blaincourt, Vaubercey, Epagne, capitaine de gendarmerie, et de
Marie-Elisabeth d’ANGLEBERMER de LAIGNY, dame de Laigny,
Haution, Beaurepaire, la Vallée-au-Blé, sa seconde épouse
(remariée au comte Donatien de Maillé) ; l’épouse se constitue
en dot tous ses biens, comprenant le marquisat de Saint-Phal
et la seigneurie de Blaincourt, l’époux reçoit de son père la
terre et marquisat du Muy, ainsi qu’une somme de 230.000
livres en avancement d’hoirie (dont 125.000 déjà employées
pour sa charge de capitaine-lieutenant de chevaux-légers du
Dauphin, et 65.000 en argent comptant), plus 80.000 livres
léguées par son oncle de Valbelle, et une pension annuelle de
3.000 livres. Baptisée le 10 juin 1728 à Vercel (Doubs), elle
meurt le 27 mai 1764 à Versailles, âgée de 35 ans, inhumée le
lendemain en la chapelle Saint-Jean-Baptiste. D’où :
- Marie-Anne
(Thérèse) de FELIX du MUY dite Mademoiselle
du Muy, marquise du Muy et de Saint-Phal, comtesse de
la Reynarde et de Ribiers, dame de Blaincourt-sur-Aube,
Vaubercey et Epagne, baronne d’Eourres, Salérans,
Barret-le-Haut, Barret-le-Bas, Pomet, l’Etoile, légataire du
comté de Ribiers et ses dépendances (1752), elle poursuit le
long procès qui existait entre son père et ses cousins Félix
d’Ollières au sujet de l’héritage de sa branche, est
présentée au roi Louis XV (22 janvier 1769), fait restaurer
le château de la Reynarde (1782-1785), vend le marquisat de
Saint-Phal à Jacques Corps pour 302.000 livres (acte du 16
juin 1785, Guill. Le Jeune, not. Paris), réaménage le
château du Muy (1787), émigre en Suisse (juin 1791), où elle
achète une jolie propriété à Belfaux près Fribourg pour
40.000 livres (dont elle se trouvera insolvable en 1794,
château revendu en 1796), inscrite sur la liste des émigrés
(5 janvier 1793), son château du Muy est pillé et incendié
(2 mars 1793), ses propriétés champenoises saisies et
vendues (juillet 1793) ; née en 1745, décédée peu après
1807, elle épouse 1) par contrat du 6 décembre 1768 à Paris
(Pierre Cordier, not. Châtelet), signé le lendemain par
Louis XV et la famille royale, Charles-Marie de CREQUY,
chevalier, marquis de Créquy, Hesmond, Blanchefort et
Canaples, seigneur d’Aoust, chef du nom et armes, colonel de
dragons, premier maître d’hôtel de Madame, maréchal de camp
des armées du roi (1780), chev. Saint-Louis, homme de
lettres ; né le 18 décembre 1737 au château d’Hesmond, fils
de Louis-Marie, marquis de Hesmont, Saint-Pol, Créquy,
Blanchefort et Canaples, colonel général et inspecteur des
armées du roi, chev. Toison d’Or, grand-croix de
Saint-Louis, etc., et de (Renée Caroline) Victoire de
FROULAY de TESSé dame de Montflaux (femme d’esprit et auteur
de Mémoires en réalité apocryphes, présentant une
filiation erronée des Félix). Le couple n’a qu’un fils,
Tancrède, mort à 13 mois en 1770. L’union est sans bonheur
et le marquis de Créquy et son épouse se séparent quant aux
biens. Il meurt le 10 décembre 1800 au faubourg Taillefer à
Périgueux, dernier mâle de sa maison. 2) le 15
décembre 1802 en l’église Saint-François-Xavier, à Paris,
Louis-Adam LEROY de BOSROGER âgé de 65 ans, capitaine de
cavalerie, chevalier de Saint-Louis, né le 15 janvier 1737 à
Paris, décédé le 14 février 1825 à Versailles, fils d’Adam,
marchand épicier, et de Marie-Elisabeth DANTRELEAU. Il est
l’auteur d’ouvrages sur l’art de la guerre.

Louis de Félix du Muy (1711-1775)
ministre de la Guerre, maréchal de France.
Portrait par Pierre-Adolphe Hall (ci-dessus) et
buste en marbre par Caffieri (ci-dessous), 1776.
__________
Epitaphe pour le maréchal du
Muy
composée par Claude Louis Michel de Sacy (1746-1794),
publiée en novembre 1775.
« Sincère dans les cours, austère
dans les camps,
Stoïque sans humeur, généreux sans faiblesse,
Le mérite à ses yeux fut la seule noblesse.
Sous le joug du devoir il fit plier les grands,
Et bravant leur crédit, mais payant leurs blessures,
Juste dans ses refus, juste dans ses bienfaits,
Il obtint leur estime en bravant leurs murmures.
Placé près d’un grand prince, objet de nos regrets,
Il fut et le censeur et l’ami de son maître,
Il n’eut point de flatteurs et ne voulut point l’être. »
___________
Marie-Thérèse d'Armand de Mison
comtesse du Muy (1682-1754)
Sous-gouvernante des enfants de
Louis XV.
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