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Anciennes familles de Provence | |||
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branche d'Ollières
VI
– Louis de FELIX de LA REYNARDE (fils de Philippe),
chevalier, seigneur baron en partie d’Ollières, Pourcieux,
Rousset et Mimet, acquiert des héritiers de Louis d’Agoult
premier baron d’Ollières la moitié de la baronnie d’Ollières
avec un douzième de Pourcieux, moitié du Rousset et partie de
Mimet le 27 novembre 1688, pour lesquelles il rend hommage le
13 mars 1689, est maintenu noble par jugement du 22 septembre
1668, baptisé le 29 février 1632 en l’église Notre-Dame des
Accoules (parrain Louis de Gérente sieur de Châteauneuf,
marraine Louise de la Cépède), meurt le 12 mars 1694 à
Ollières, après avoir testé la veille (Malherbe, not.
Saint-Maximin) ; épouse par contrat du 1er juin 1665 à
Saint-Maximin (Joseph Vulhermier, not.), Marguerite d’AGOULT
d’OLLIERES dame en partie d’Ollières, baptisée le 31 juillet
1638 à Ollières, décédée le 12 janvier 1711 au château
d’Ollières, inhumée en la chapelle de Sainte-Croix, fille de
Joseph, chevalier, seigneur baron d’Ollières et Pourcieux,
seigneur majeur de Mimet, Rousset et le Castellar, et de
Marthe de GASPARY. Veuve, elle prête l’hommage au roi pour
Ollières et partie de Pourcieux au nom de son fils Philippe
Joseph le 27 janvier 1701. D’où :
VII
– Philippe de FELIX d’OLLIERES chevalier, seigneur
baron d’Ollières et de Pourcieux, enseigne de galère à
Marseille (1er février 1696), quitte le service le 18 mars
1704, signe D’Olières; né le 3 novembre 1674 à Marseille, baptisé le
lendemain en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain
Jean-Baptiste de Félix, seigneur de la Reynarde, marraine Anne
de Fornier dame de Seillons), décédé le 16 septembre 1741 à
Ollières, épouse le 30 janvier 1703 en l’église Notre-Dame des
Accoules à Marseille, (Anne) Marie de SALOMON
née le 28 janvier 1683 à Marseille, fille de Vincens, écuyer,
et d’Elisabeth de GRIMAUD. D’où :
VIII
– Louis de FELIX d’OLLIERES dit le Marquis
d’Ollières, chevalier, baron puis marquis d’Ollières,
baron de Saint-Maime et Dauphin, achète les seigneuries de
Saint-Maime et Dauphin de Jean-Baptiste d’Albertas au prix de
300.000 livres (28 mai 1754), premier consul d’Aix et
procureur du pays de Provence (1754), acquiert le marquisat
d’Ollières de Joseph-François de Lordoné, secrétaire du roi
(qui l’avait acheté le 5 avril 1756 de la veuve de Joseph
d’Agoult, dernier marquis d’Ollières), rend hommage de ses
terres à l’avènement de Louis XVI le 18 août 1775 ; né le 9
septembre 1708, baptisé le surlendemain en l’église d’Ollières
(parrain Louis de Félix chevalier de Malte, marraine Françoise
de Salomon), décédé le 27 mars 1795 à Aix, épouse 1) le 22
juin 1742 en l’église de Sillans, (Anne) Diane d’ALBERT de
SILLANS née le 14 février 1720 à Puyloubier, fille de
Marc-Antoine, chevalier, seigneur de Sillans, et d’Anne Claire
des MARTINS PUYLOUBIER. Elle meurt peu après la naissance de
sa dernière fille le 21 février 1750 au château d’Ollières,
ensevelie le lendemain au tombeau familial. 2) le 22 septembre
1750 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, Magdeleine de TRESSEMANES
BRUNET baronne d’Ollières, demoiselle de Saint-Cyr, née le 17
décembre 1723 à Brunet, fille de Gaspard, seigneur de Brunet,
et de Magdeleine de BERLIER. Elle meurt le 22 septembre 1783
au château d’Ollières, ensevelie le lendemain dans la chapelle
du château. D’où :
IX – Jean-Baptiste de FELIX d’OLLIERES du MUY dit le Comte de Saint-Maime puis le Comte du Muy (à partir du 22 mai 1784) et le Général du Muy, seigneur et marquis d’Ollières, baron de Saint-Maime et Dauphin, comte de la Reynarde et de Grignan, seigneur de Rousset, Monségur, Chantemerle, Colonzelle, Réauville, Clansayes, Salles, Chamaret, Bayonne, le Fraysse et Montjoyer, entre comme chevau-léger surnuméraire dans la garde du roi avec rang de sous-lieutenant (16 décembre 1766), passe au régiment mestre-de-camp général de cavalerie (16 juillet 1769), capitaine (brevet du 19 juin 1771, titularisé le 5 mai 1772), colonel du régiment d’infanterie de Soissonnais (29 juin 1775), pensionné par le roi de 760 livres (5 août 1775), puis de 4.000 livres sur le fonds extraordinaire des guerres (9 novembre 1775, gratification convertie en pension le 30 janvier 1778, et réunie avec la précédente le 1er avril 1779), combat en Amérique sous Rochambeau, se signale au siège d’Yorktown (1781), chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (2 avril 1782), pensionné à nouveau de 3000 livres sur le Trésor (13 avril 1783), membre des Cincinnati (1783), brigadier d’infanterie (1er janvier 1784), autorisé officiellement à porter le nom du Muy (lettres patentes de mai 1784), est « nommé à Sa Majesté » par le duc de Fleury (7 mai 1784), admis aux honneurs de la cour (1785), présent aux Etats de Provence (1787), maréchal de camp (9 mars 1788), grand messager de l’université de Paris à Olmütz (21 août 1788), franc-maçon et adepte des idées de la révolution, commandant en chef des régiments du Finistère (19 février 1791), lieutenant général des armées du roi (6 février 1792), commandant des armées des Pyrénées (avril 1792), missionné en Suisse, suspecté et suspendu de ses fonctions (18 août 1792), réintégré aussitôt, inscrit sur la liste des émigrés à Valence (5 sept. 1792), son château de Grignan est saisi, pillé et voué à la destruction (décembre 1792, il sera partiellement détruit et restitué en 1794), nommé général de division, commandant des troupes devant Lyon (19 août 1793), suspendu le même jour, réintégré (15 mars 1795), inspecteur général des troupes de l’armée de Sambre-et-Meuse (4 avril 1796), fait partie de l’expédition d’Egypte avec Bonaparte (1798), membre du collège électoral du Var, commandeur de la Légion d’honneur (14 juin 1804), commandant de la 8e Division militaire à Marseille, grand-officier LH (29 juillet 1814), gouverneur général de Silésie (19 janvier 1807), membre de l’Académie de Marseille (18 mars 1811), baron de l’Empire (lettres patentes du 30 août 1811), sénateur (1811), mis à la retraite définitive (24 décembre 1814), créé pair de France héréditaire (17 août 1815), commandeur de Saint-Louis (23 août 1815), créé comte-pair héréditaire (31 août 1817), il fait un testament olographe le 27 juin 1817 (déposé chez Perrin, not. Aix), par lequel il lègue toute sa fortune, qui était considérable, à Ferdinand de Félix, son parent; né le 25 décembre 1751 au château d’Ollières, baptisé le surlendemain en l’église du lieu (parrain Balthasar de Félix agissant au nom de Jean-Baptiste de Félix, chevalier, marquis du Muy, comte de Grignan et de la Reynarde, commandant en Provence, conseiller d’Etat et d’Epée, sous-gouverneur de Mgr le Dauphin, et premier maître d’hôtel de Mme la Dauphine, marraine Magdeleine de Berlier de Tressemanes sa grand-mère), décédé le 3 juin 1820 en son hôtel rue de Bourbon à Paris, inhumé au Père Lachaise ; épouse par contrat du 21 décembre 1788 signé par le roi et la famille royale (Brichard, not. Châtelet), (Candide Dorothée) Louise de VINTIMILLE du LUC dite Mademoiselle du Luc, petite-fille de Louis XV, demeurant au palais du Louvre, baptisée le 14 décembre 1767 à Paris (Saint-Eustache), décédée le 5 octobre 1825 à Paris, inh. Père Lachaise, fille de Charles-Emmanuel (Marie Magdelon) de Vintimille des comtes de Marseille, marquis du Luc, Vins, Savigny-sur-Orge, baron de Castelnau, Ollioules, etc., maréchal de camp, colonel du régiment Royal-Corse, gouverneur de Porquerolles et Lingoustier, chevalier de Saint-Louis (fils naturel de Louis XV et de Pauline de Mailly-Nesle, il fut surnommé le Demi-Louis en raison de sa ressemblance avec son auguste père), et de Marie-Marguerite (Magdeleine) de CASTELLANE-ESPARRON. Le mariage n’est pas heureux et demeure stérile; M. du Muy, après le divorce de l’Empereur, songe même à imiter ce dernier pour épouser Célestine de Vintimille, nièce de sa femme (Souvenirs de Célestine de Vintimille, 1934).
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