Anciennes familles de Provence
     

 

(de) Saboulin Bollena


 


Généalogie réalisée par M. Pierre-Marseille de Saboulin Bollena (novembre 2022),
avec tous nos remerciements.

La famille de Saboulin Bollena appartient à la noblesse de la ville de Signes, ville de l’arrière-pays Toulonnais située sur le flanc de la Sainte Baume et seigneurie des évêques de Marseille, puis à partir du début du XVIIe siècle à celle de Marseille. Le patronyme apparaît dès le milieu du XVe siècle sous la forme Sebolini de Bolena. C’est sous l’influence de la prononciation provençale de SEBOLIN, nous dit Augustin Fabre dans son ouvrage Les Rues de Marseille, que le patronyme se francisa au début du XVIIIe siècle, sous la forme Saboulin Bollena. L’auteur indique : « Dans les premières années du XVIIIe siècle, l'Hôtel de Noailles fut acheté par François de Sabolin, riche négociant que l'on nomma premier échevin de Marseille aux élections du 28 octobre 1702. Sa famille, originaire de Signes en Provence, s'était divisée en plusieurs branches et l'une d'elles était venue s'établir à Marseille où elle acquit un renom considérable » (Vol. 5, p. 141-142).

Plusieurs auteurs ont écrit sur cette famille et des erreurs doivent être corrigées. Les Sebolin se divisèrent principalement en deux branches. La branche ainée, subsistante, se fixa à Marseille au début du XVIIe siècle, tandis que la branche cadette, restée à Signes, s’éteint au début du XVIIIe siècle. La première obtint des lettres de confirmation de noblesse lui permettant de bénéficier d’un jugement de maintenue rendu 19 octobre 1668 par l’intendant Belleguise en faveur de la branche de Signes, un de ses membres étant ainsi plus tard reçu officier aux gardes de Monsieur, comte de Provence, et son fils à l’école des aspirants-gardes de la Marine à Toulon. Un rameau cadet, éteint, désista sa noblesse le 13 juillet 1667 en la personne de Jean-Baptiste de Sebolin. 

Artefeuil, dans son Histoire héroïque de la noblesse de Provence, donne une filiation erronée de la famille, résultant de la fusion de deux homonymes contemporains, Barthélémy Sebolin, fils de Pierre, époux de Billette Espinassy, d’une part, et Barthélémy Sebolin, fils d’Antoine, époux de Catherine Amalric, d’autre part. Il leur attribue également une origine fantaisiste indiquant que leur tige « Pierre de SABOULIN originaire de Grenade, vint s’établir à Signes, diocèse de Marseille, en 1472 » qui, dit-il, laissa quatre fils : « Jean, Barthélémi, Antoine et Berton », et poursuit la filiation ainsi : « Barthélémi, écuyer, épouse vers 1510 Catherine d’Amalric ; de ce mariage il eut 5 fils, savoir : Bertrand, Vincent, Barnabé, François, et Jean ». 

La date d’établissement de Pierre Sebolin est inexacte. Il apparaît pour la première fois dans les registres communaux de Signes comme trésorier en 1459, et semble immédiatement jouir de la confiance de l’évêque de Marseille, baron de Signes, ainsi que de l’estime de ses concitoyens car on retrouve Me Pierre Sebolin de Bolena, lieutenant du viguier entre 1465 et 1475, viguier entre 1475 et 1480, capitaine général de Signes en 1481 puis 1484, consul en 1481 et 1486. Pour autant, antérieurement à 1459, on ne trouve aucune mention de la famille dans les registres communaux de Signes.

Cette soudaine apparition de Pierre Sebolini de Bollena comme trésorier à Signes, étant concomitante aux prises de fonction de Jacques de Clary dit Pazzis, natif de San Giminiano en Toscane, comme viguier d’Aubagne pour la reine Jeanne, pourrait accréditer la thèse d’un rattachement de Pierre Sebolini à la famille Sabolini de Colle di Val d’Elsa, ville voisine de San Giminiano. Cette famille de notables de Colle de Val d’Elsa et de Lucques exerçait des activités similaires de marchands drapiers, papetiers, et de notaires, et il est attesté que l’une de ses branches issues de Betto et Matteo Sabolini, qui furent à la suite de troubles politiques accusés d’avoir commis un meurtre sur un concitoyen en Avignon et bannis de Lucques, s’établit au début du XVe siècle en France. Leurs prénoms (Bertrand / Barthélémy / Pierro) sont similaires aux premières générations Sebolini à Signes. Des recherches sont en cours. La seconde partie du patronyme Bolene, présente dès l’origine, pourrait quant à elle venir provenir d’une alliance ou constituer tout simplement une aphérèse de Sebolin.

La filiation retenue par Artefeuil, quant à elle, est issue d’une procédure introduite devant le Grand Conseil au début du XVIIIe siècle qui permit, d’une part, à la famille Saboulin, négociants et corsaires à Bayonne originaires de Marseille, sur la base d’un rattachement erroné aux Sebolin de Provence, d’obtenir des lettres de reliefs, et ce faisant à Jean de Saboulin d’être représentant de la noblesse aux États Généraux des Pays Basques et du Labour en 1789, et d’autre part, à la branche aînée des Sebolin installée à Marseille d’obtenir confirmation de leur noblesse d’extraction, sous forme de lettres en omission de qualification et de titre d’écuyer, et de reprendre le patronyme originel de la famille : Sebolin de Bollena. Si le rattachement des Saboulin de Bayonne ne peut toujours pas être réalisé de manière certaine, la souche commune ne semble pas impossible.

Quant à la filiation des Sebolin de Signes et de Marseille, elle est aujourd’hui solidement établie, grâce entre autres à une dispense de consanguinité obtenue en 1576 devant l’official de Marseille et qui éclaire définitivement les premiers degrés de la généalogie Sebolin Bollena, et l’ordre des branches.

Les Sebolin ont exercé depuis leur installation à Signes jusqu’au décès en 1550 de Mgr Jean-Baptiste Cibo, évêque de Marseille, baron de Signes et d’Aubagne, des charges d’officiers locaux du seigneur-évêque, de viguier tout d’abord, puis de fermier et rentier de ses droits seigneuriaux et, alors que peu nombreux, sont cités de manière quasi ininterrompue au Conseil communal de Signes tout au long du XVIe siècle, y exerçant régulièrement les premières charges de consul, trésorier et capitaine général. La « maison Bollène », actuelle mairie de Signes, fut de 1597 jusqu’au milieu du XVIIe siècle la demeure de évêques de Marseille, tandis que la « maison Sebolin », 15 rue Saint-Jean, servit de temple pendant la seconde partie du XVIe siècle. En effet, durant les guerres de religions, ils embrassent le parti protestant, à la suite de quoi la branche aînée issue de Vincent Sebolin, capitaine dans les compagnies razats de Mr de Vintimille-Tourves, se fixe à Marseille.  

Ils s’y enrichissent dans la fourniture des galères et le négoce avec les échelles du Levant, la Barbarie, puis les Amériques. Vincent Sebolin et son frère Pierre fondent une maison de commerce à Constantinople. Ce dernier, capitaine des milices de la ville de Marseille lors de la révolte de Glandevès-Niozelles, est déchargé de l’assignation lors des recherches de noblesse en 1667 pour services rendus. Il intègre la clientèle de Colbert et accueillera en 1684, alors échevin-vieux de Marseille, Colbert de Seignelay. Il acquiert la Maison Diamantée à Marseille, et finance par un don de 35.000 livres la construction de la nouvelle chapelle du couvent des capucins par Puget à Marseille, où sera érigé le caveau Saboulin dans la chapelle latérale Notre-Dame du Bon Voyage. Il est, d’après une correspondance de M. de Montmort à Colbert, le premier négociant marseillais à avoir armé pour les Amériques dès les années 1670.

François de Sebolin, fils de Vincent, et héritier de son oncle Pierre, est élu premier échevin de Marseille en 1702, puis reçu en 1704 conseiller-secrétaire du roi en la Grande Chancellerie de France dans la charge du marquis de Nointel, cousin de Colbert. Comptant parmi les plus riches négociants de Marseille au début du XVIIIe siècle, il achète l’hôtel de Noailles où il reçoit lors de son arrivée en Provence, comme gouverneur, le maréchal-duc de Villars pendant plusieurs mois. Appartenant avec les Gleize, les Maurellet, et les Bruny à un groupe de financiers liés au clan Colbert, et détestés de Samuel Bernard, une tradition orale rapporte que lors d’un de ses séjours à Versailles, des adversaires tentèrent de provoquer sa perte en jetant auprès du roi la suspicion sur sa réussite. Louis XIV dans les jardins de Versailles s’arrêta devant lui et lui demanda comment on pouvait devenir aussi riche aussi vite. François de Sebolin s'inclinant dans une révérence lui répondit : « Sire, j'ai épousé une muette » (expression exacte rapportée). Ce trait d’esprit plut au roi, qui poursuivit sa promenade. Son fils Jean-François de Sebolin, élevé avec ses frères au collège Louis le Grand, reçut à l’hôtel de Noailles la princesse Charlotte-Aglaé d’Orléans lors de son passage à Marseille au printemps 1720.

À la fin du XVIIIe siècle, la famille se fixe à Aix-en-Provence, où elle habite 44 cours Mirabeau dans l’hôtel d’Adaoust, alias Saboulin Bollena (anciennement Gassendi), quelle conservera jusqu’au début du XXe siècle. C’est dans cette maison que grandirent l’abbé Léon de Saboulin, prêtre des pauvres, et à la génération suivante, Pierre-Humbert de Saboulin Bollena, avocat, félibre, lauréat du concours pour l’inscription de la Croix de Provence en haut de la Sainte-Victoire, ses frères Gabriel, bâtonnier du barreau d’Aix-en-Provence, photographe et propriétaire du studio Walery à Marseille qu’il rachète en 1871 au Comte Ostroróg, Armand, disciple de Frédéric Le Play et de Charles de Ribbe, et leur sœur Delphine de Saboulin Bollena, poétesse connue sous le nom de « Marie de Bec ».    

Armes : Pierre Sebolin et son neveu François, négociants et échevins de Marseille furent inscrits à l'Armorial général avec des armes imposées : De gueules, à trois oignons arrachés et grenés d’or, posés en pal, deux et un. François de Sebolin reprit les armes originelles sculptées sur le caveau de la famille dans l’église Saint-Pierre de Signes depuis le XVIe siècle : De gueules à trois roses d’argent, deux en chef et l’autre en pointe, déposées par la branche de Signes (d’Hozier).



I - Pierre SEBOLINI de BOLENA honorabilis et nobilis vir, marchand drapier à Signes, y possède et dans les environs des ateliers de tissage, lainage et facture de draps ; apparaît pour la première fois dans les registres comme trésorier de la commune sous le nom de « magistro Petro Sebolini de Bolena », il est tour à tour lieutenant du viguier entre 1465 et 1475, viguier de Signes pour l’évêque de Marseille entre 1475 et 1480, capitaine général de Signes le 12 août 1481 puis à nouveau en 1484, lors des mouvements militaires à la suite de la succession de Charles du Maine, consul en 1481 et 1486 ; épouse 1) vers 1450, Ne. 2) suivant contrat 14 juin 1472 (reconnaissance de dot du 29 juin 1473), Jaumette AZAN fille de feu Aycard et d’Honorade BELSIER (Beaussier), et sœur d’Honoré Azan. Témoins Honoré Garnier, Pierre de Arsaquy, Guillaume Petit, marchand de Marseille, Pierre Verguin, Guillaume Alphantis, notaire et Arnaud Espinassy, notaire. Il décède le 8 décembre 1509 et est enseveli en l’église Saint-Pierre de Signes. D’où :

  1. Du premier mariage : Raymond, qui suit,
  2. Delphine SEBOLIN épouse vers 1480 noble Jehan FERRIER marchand de Riez, fils d’Honoré. Remarié à Catherine ARCUSSIA.
  3. Barthélémy, auteur de la seconde branche.

  4. Du second mariage : Jehan SEBOLIN marchand, hoste du Cheval-Blanc à Signes, consul en 1505 et 1510, épouse vers 1495, Batrone N. D’où :

    1. Peyrone SEBOLIN baptisée le 30 mars 1502 à Signes (parrain Louis Daniel, de Six-Fours).
    2. Anthonette SEBOLIN baptisée le 17 juillet 1506 à Signes (parrain Antoine N, marraine Louise N. de Roquebrune).
    3. Anthoine SEBOLIN dit Beguo, marchand et hoste de la Fleur de Lys à Signes, décède fin 1547, épouse vers 1515, Honorade BARRY, de Cuers. D’où :

      1. Angélique SEBOLIN née vers 1513, décédée vers 1570, épouse vers 1535 Melchior GARNIER marchand apothicaire de Signes, fils de Bertrand, et de Ne ESPINASSE.
      2. Catherine SEBOLIN née vers 1520, décédée après 1566, épouse 1) par contrat du 24 mai 1536 (Verguin not. Signes), Vinaud BILLON fils de feu Pierre, marchand, défenseur de Marseille en 1526, et de Marguerite GARNIER; le douaire de l’épouse est de 400 florins, contrat passé en présence de Claude Grassety vicaire perpétuel, Pierre Busson, notaire, et Anthoine Burges, monuerius. 2) Guillaume BEAUSSIER dit Roux, de Signes, hoste de la Fleur de Lys, fermier des droits seigneuriaux à Méounes-les-Montrieux.
      3. Honorade SEBOLIN née vers 1520, décédée vers 1550, sans alliance.
      4. Jehanne SEBOLIN épouse par contrat du 22 octobre 1542 (quittance générale de dot pour Melchior Garnier héritier d’Antoine Sebolin, le 1er novembre 1549, Louis Verguin, notaire de Signes), avec un douaire de 700 florins, Pons ANDRE marchand, fils de Pascal, bourgeois de Lorgues.
      5. Magdeleine SEBOLIN née vers 1525 à Signes, décédée après août 1575 ; épouse 1) en 1545, Anthoine NEGRE de Signes. 2) suivant contrat du 17 janvier 1555 (Louis Verguin not. Signes), Claude TISSOL, ménager du lieu de Bras.
      6. Françoise SEBOLIN baptisée le 1er mars 1531 en l’église de Signes (parrain François Bouffier, marraine Catherine Verguin), probablement décédée enfant.
      7. Marguerite SEBOLIN épouse avant 1550, Pierre AMIEL dit BOULBON, veuve en 1559.

II - Raymond SEBOLIN de BOLENA marchand lainier drapier à Signes, viguier en 1494 ; né vers 1450, épouse avant le 14 mars 1482, Jeanne BLANC de Saint-Zacharie, fille de Barthélémy, nourriguier, et de Guillemette GARCIN. Il décède en 1504. D’où :

  1. Anthoine, qui suit,
  2. Espérite SEBOLIN épouse Victor AMALRIC lieutenant du viguier, fils de Guillaume et d’Alayone AUBERT.

III - Anthoine SEBOLIN dit de BOLEN discretus et nobilis vir, marchand drapier à Signes et à Marseille, fermier des droits à Signes du cardinal de Seyssel, évêque de Marseille ; épouse 1) vers 1510, Billette ESPINASSY fille de Barthélémy, et sœur d’Alayone et d’Honoré. 2) vers 1520, Catherine DAVID, de la Cadière. Quittance de dot du 12 août 1537 pour Honoré Espinassy, fils de Barthélémy, et frère de Billette, contre Anthoine Sebolin, fils de Raymond, et époux de feue Billette, et ses fils Barthélémy, de feue Billette, et Honoré, son pupille, fils de Catherine David. Acte passé en présence de Pierre Amalric, tuteur dudit Honoré. D’où :

  1. Du premier mariage : Marguerite SEBOLIN née en 1511 (parrain Jean Briçonnet, qui était trésorier général de Provence et du Dauphiné, marraine noble demoiselle Marguerite de Rolot, fille de Pierre, trésorier général de Provence), décédée enfant.
  2. Louise SEBOLIN épouse 1) avant 1539, Estienne ESPINASSY marchand de Tourves, fils de Jacques, bourgeois de Signes. 2) Marc MAURE bourgeois de Tourves, veuf de Catherine DESTAT, fils de Jehan, marchand, et de Magdeleine AUBERT.
  3. Magdeleine SEBOLIN née et baptisée le 10 février 1513 (parrain Balthazar Alphantis, marraine Magdeleine Garnier), décédée vers 1520.
  4. Barthélémy qui suit,
  5. Jeanne SEBOLIN née vers 1517, décédée vers 1580 ; épouse vers 1536, Thomas HUGONIS marchand lainier d’Aubagne, fils d’Hugues, consul de cette ville. Reconnaissance de dot du 14 aout 1537 passée en présence de Barthélémy et Honoré Sebolin, Pierre Amalric et Antoine Buisson.

  6. Du second mariage : Honoré SEBOLIN décédé avant le 2 novembre 1575, sans alliance.

IV - Barthélémy SEBOLIN marchand drapier, qualifié écuyer, trésorier de la communauté de Signes en 1546-1547 durant l’épiscopat de Mgr Cybo, il laisse à son fils Vincens entre autres les bastides du Pellet et du Gapeau, des vignes confrontant celles de capitaine Gaspard Venel, des terres et des vignes dans « le valar de Latay » confrontant les terres de noble François Sebolin, son oncle, des terres au lieu-dit de l’Espereiguoin confrontant les terres de noble Honoré Amalric, son oncle, et de noble Lazarin Spinas, ainsi qu’en indivision avec son frère Barnabé la Maison Sebolin rue Saint-Jean (actuel numéro 15) ; il est probablement protestant, puisque sa femme abjurera en 1587 ; meurt entre le 27 février 1555 et le 2 janvier 1556 ; épouse vers 1540, Catherine AMALRIC sœur d’Honoré, et fille de Barthélémy. Elle abjure la foi protestante le 18 février 1587 entre les mains de Mgr de Ragueneau. D’où :

  1. Vincens qui suit,
  2. Jacques SEBOLIN baptisé le 17 septembre 1544 à Signes (parrain Jacques Jourdan, marraine Marguerite Maure), mort enfant.
  3. Honorée SEBOLIN baptisée le 24 décembre 1546 à Signes (parrain Honoré Espinassy, marraine Honorée Cauvin), décédée enfant.
  4. Pierre SEBOLIN baptisé le 19 juin 1548 à Signes (parrain Guillaume Juvenal, marraine Catherine Maure), décédé enfant.
  5. Barnabé qui a postérité.
  6. Antoine SEBOLIN baptisé le 27 février 1555 à Signes, lendemain de Mardi Gras, décédé enfant.

V - Vincens SEBOLIN capitaine protestant, puis bigarrât dans les compagnies de François de Vintimille-Tourves, chef de l’église réformée de Signes, fait un partage des biens paternels avec son frère Barnabé le 4 février 1577 (François Buisson not. à Signes), fait partie des députés de la noblesse et représentants des églises réformées de Provence à l’assemblée réunie à Seyne le 9 juin 1577 à la demande de Henri de Navarre, revient à Signes en 1579, est trésorier de la communauté (1583-1584) ; né et baptisé le 18 avril 1542 en l’église Saint-Pierre de Signes (parrain Antoine Aycardi, marraine Honorée Venel), décédé en 1592 ; épouse entre 1570 et 1574, Honorade MICHEL de la ville de Hyères ; elle abjure la foi protestante le 18 février 1587 avec sa belle-mère Catherine Amalric. D’où :

  1. François SEBOLIN né le 19 octobre 1574 à Signes (parrain François Buisson, notaire royal, marraine Magdeleine Maure), décédé avant 1583.
  2. Magdeleine (ou Anne) SEBOLIN épouse 1) en 1593 (reconnaissance de dot du 23 novembre 1599), Nicolas d’ANTRECHAUX fils de François, capitaine, et de Jaumette MARIN. 2) en 1609, Joseph GUEIRARD bourgeois de Cuers.
  3. Hélène SEBOLIN épouse suivant contrat du 13 janvier 1603 à Aix, Joseph GIRAUD marchand, commissaire de l’artillerie en Provence, fils de François, praticien, et de Claire CAMELIN ; l’épouse est assistée de sa mère qui lui constitue en dot la somme de 1800 livres faisant 600 écus, ainsi que coffres, ornements et joyaux, contrat passé à Aix dans la maison de noble Pierre de Fauris, avocat en la cour, en présence des témoins Jehan Aubert, praticien de Sisteron, Jehan de Besson écuyer, sieur de Saint-Jacob. Il décède avant 1629.
  4. Pierre qui suit,

VI - Pierre SEBOLIN qualifié écuyer de Signes, marchand-bourgeois à Marseille où il s’établit comme négociant, est en procès avec la commune de Signes au sujet des bastides de Pellet et Gapeau (sentence arbitrale du 14 mars 1621, procès qui prendra fin en 1643), possède des intérêts cargo en provenance du Bastion de France (1637), écrivain du roi sur les galères (1635), est sur La Séguirane qui participe à la reprise des îles de Lérins en 1637, et à la bataille de Vado au large de Gênes (1er septembre 1638), où la flotte française défait les Espagnols, teste le 30 juin 1640 à Marseille (Icard, not.), avant d’embarquer sur les galères commandées par le cardinal de Sourdis qui appareillent pour l’Italie et qui seront à la bataille de Tarragone (1641), teste à nouveau le 23 avril 1644 (Pierre Amalric, not. Signes), avant d’embarquer à nouveau, fait la campagne de 1644 de la flotte du Levant au large des côtes espagnoles sous le commandement du duc de Brézé et au blocus de Rosas ; né vers 1585, décède après le 5 novembre 1650 ; épouse le 6 mars 1616 en l’église Saint-Martin de Marseille, suivant contrat du même jour (Guillaume Giraudon, not.), Louise VERNET fille de Jehan, patron et marchand de Marseille, et de Jehanne AUDIBERT, témoins le capitaine Bounot et François Bezaudin. D’où : 

  1. Vincens qui suit,
  2. Anne SEBOLIN baptisée le 8 août 1621 en l’église Notre-Dame de la Major (parrain Jean-Louis Meynard, marraine Anne Gallardet), épouse le 22 avril 1635 à La Major, Christian MARCHAND fils d’Honoré capitaine marchand, et de Jeanne ROBERT, témoins Nicolas Pelissiery et Nicolas Bruny.
  3. David SEBOLIN chevalier de Malte de minorité, né à Toulon en 1622, décédé en 1637 au cours d’une bataille navale au large de la Sicile.
  4. François SEBOLIN baptisé le 6 juillet 1623 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain François Olivier, marraine demoiselle Anne Franchiscou), décédé avant le 21 août 1674, épouse 1) le 6 décembre 1642 en l’église Notre-Dame des Accoules, Jeanne FERRIER fille de Balthazar, marchand, et de Hélène ALPHANTIS, témoins Guillerme Alberge, marchand, Jean Gilly, marchand, André Gautier marchand, François Grimardier, marchand. 2) le 23 septembre 1646 en l’église Saint-Martin de Marseille, Isabeau MOUTON fille de Léonard marchand de Marseille, et d’Anne SAXE, témoins Antoine Vesque et Pierre Delague. D’où, du second mariage :

    1. Aymar SEBOLIN marchand installé à Chios, teste le 21 aout 1674, meurt après le 27 septembre 1701. Sans alliance ni postérité connue.

  5. Isabeau SEBOLIN baptisée le 6 juin 1625 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Laurens Fabron, marraine Isabeau Vernet).
  6. Philippe SEBOLIN installé à Constantinople puis à Smyrne, baptisé le 12 juin 1627 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Philippe Moustier, marraine Venture Robert), décédé entre le 27 mars 1698 et le 27 septembre 1701 ; épouse le 20 novembre 1648 en l’église de la Major, Marguerite CHABAUD veuve de Laurent PARIAN marchand, fille de Louis, marchand, et d’Antoinette RASTOIN, témoins Jean Touscany, Philibert Bougue, Jacques Verchasteau, marchands. Sans descendance.
  7. Marguerite SEBOLIN baptisée le 2 novembre 1629 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Jean-André Séguier, marraine Marquise/Marchianne Bausset), épouse le 3 décembre 1645 en l’église des Accoules, suivant contrat du 2 avril, Nicolas BERTRAND marchand et huissier-audiencier au siège du tribunal criminel de Marseille, pénitent blanc de Marseille, fils de Vincens, huissier-audiencier au siège du tribunal criminel de Marseille, et de Lucrèce MARIZAN, témoins François Beillier, praticien, Philibert Bagarry, marchand, Guillaume Laignel, praticien, Estienne Maurel, praticien.
  8. Pierre SEBOLIN important armateur, négociant et banquier de Marseille, capitaine des milices de la ville nommés pour contrer le soulèvement de Glandevès-Niozelle, intéressé au commerce de Constantinople, avec la Barbarie et les Amériques, juge-consul de Marseille (1668-1669), second échevin (1683-1684), déchargé de l’assignation des nobles en 1669 par l’intendant Belleguise pour services rendus, .recteur de l’hôpital du Saint-Esprit (1678-1679), fondateur de l’hospice des incurables, syndic et trésorier perpétuel des œuvres de la Terre Sainte, il finance la construction de la chapelle du couvent des capucins de Marseille par Puget (don de 35 000 livres et du terrain), teste le 27 septembre 1701 à Marseille en faveurde son neveu François Sebolin (suivis de deux codicilles du 15 novembre et du 28 décembre) « élisant sépulture dans l’église du couvent des religieux capucins et dans la tombe de la chapelle qu’il a fait construire qui est la plus proche du maitre hôtel du côté de la porte » ; baptisé le 10 octobre 1631 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Longy, de Signes, marraine Anne de Vincheguerre), décédé et enseveli le 4 janvier 1702 dans la chapelle Notre-Dame du Bon Voyage du couvent des Capucins; épouse le 3 décembre 1657 en ladite église, suivant contrat du 10 juillet, Anne MARCEL fille de Guillaume, bourgeois de Marseille, originaire de la Ciotat, et de Jeanne AUDRIC, témoins messire Armand Aigues-Vive et Jean Giraud.
  9. Anne SEBOLIN baptisée le 2 juillet 1634 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain David (de) Caze, capitaine de galère, marraine Anne Vincheguerre).
  10. Claire SEBOLIN baptisée le 31 décembre 1636 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Simon Tambourin, avocat, marraine Jeanne Vincheguerre).
  11. Ne SEBOLIN baptisée le 16 octobre 1640 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Jean Vernet, marraine Anne Sebolin).
  12. Magdeleine SEBOLIN baptisée le 20 juillet 1642 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Nicolas Gault, marraine Marguerite Sebolin).
  13. Marguerite SEBOLIN née le 27 février 1645 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Charles Carcane, marraine Marguerite Fournier).

VII - Vincens SEBOLIN marchand bourgeois de Marseille, nommé en l’office de conseiller du roi auditeur-titulaire et expert des comptes au bureau de Cuers (lettres patentes données à Paris le 16 décembre 1639, reçu le 23 juillet 1640 ), écrivain du roi sur la galère D’Allemagne (1642-1655), sert notamment dans la campagne d’Italie lors du combat d’Ortobello (1646), puis avec les galères de Toulon dans le golf de Naples et campagnes sur les côtes toscanes et napolitaines entre 1647 et 1650, s’installe à Toulon un peu avant 1650 où il poursuit sa carrière d’officier de plume, puis revient, après le décès de sa première épouse, à Marseille comme négociant où il s’associe à son frère Pierre, fonde en 1672 avec Jean et David Meynard une maison de commerce à Constantinople, teste le 3 mai 1678, fait un codicille le 4 novembre 1683 ; baptisé le 20 novembre 1619 en l’église de la Major (parrain Pierre Sebolin, marraine Isabeau Garnier), décédé et enseveli le 27 février 1684 en la paroisse Saint-Laurent de Marseille ; épouse 1) le 13 décembre 1637 en l’église de la Major, Isabeau MARIE fille de feu Olivier, bourgeois, et d’Anne MARTIN, suivant contrat du 8 décembre passé dans la maison de Paul Barbarin, bourgeois et conseiller au siège de Marseille, en présence de Pierre Dortigue, juge du tribunal de Saint-Lazare, Jacques Turcon et Joseph Gay. Elle décède en novembre 1655. 2) par contrat du 27 septembre 1656, Catherine PREPAUD fille de Pierre, bourgeois de la Ciotat, et de Magdeleine BREMOND, témoins Etienne et Jean Guirard, marchands, Jean du Serre, bourgeois, Guillaume Farineau, bourgeois. D’où :

  1. Du premier mariage : Pierre SEBOLIN marchand, baptisé le 17 octobre 1643 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Sebolin son grand-père, marraine Anne Martin sa grand-mère), teste en septembre 1670, malade, et décède en décembre 1670, enseveli à la Major, sans postérité ; épouse le 15 juin 1670 en l’église de la Major, nonobstant l’opposition de son père, Marguerite AUDIMAR fille d’André, marchand, et de Claire SAXE.
  2. Anne SEBOLIN baptisée le 3 septembre 1646 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Balthazar Autin, marraine Anne Martin sa grand-mère), épouse 1) le 19 octobre 1683 en l’église Saint-Laurent de Marseille, suivant contrat du même jour (Roquemaure, not.), Dominique PAYAN marchand bourgeois, fils de Dominique et de Melchionne BORELY, témoins Etienne Giraud, Pierre Rostagny, marchands, Pierre Sebolin, échevin. Elle reçoit 14’000 livres de dot. Elle fait don le 1er octobre 1688 d’une grande maison rue Vieille, au quartier Saint-Jean, près du monastère de Sainte-Madeleine à l’Œuvre du Refuge de Saint Joseph. Elle est ensevelie dans la chapelle Notre-Dame du Bon Voyage de l’église des révérends Pères Capucins. 2) le 26 juillet 1690 en ladite église, Joseph ARNAUD bourgeois, fils de François et d’Anne CAUVET. Il décède et est enseveli à Martigues le 17 avril 1697. Elle teste en sa maison à Marseille le 10 avril 1717 en faveur de Jean-François, son neveu, décède en 1720 à Marseille.
  3. Jean-Baptiste SEBOLIN baptisé le 25 août 1653 à Toulon (parrain Luc Moustier, marraine Marguerite Fournier), décédé avant 1658.

  4. Du second mariage : Jean-Baptiste SEBOLIN baptisé le 14 juillet 1658 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Sebolin, son oncle, marraine Marguerite Prépaud, sa tante maternelle), décédé avant le 3 mai 1678.
  5. Vincens SEBOLIN baptisé le 3 janvier 1660 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Giraud, marraine Anne Lombardon), décédé avant 1665.
  6. François qui suit,
  7. Vincens SEBOLIN baptisé le 6 février 1665 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Jourdan, marraine Anne Sebolin), décédé avant 1678.
  8. Antoine SEBOLIN baptisé le 28 janvier 1668 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Antoine Claret, marraine Magdeleine Marcel), décédé avant 1672.
  9. Vincens SEBOLIN baptisé le 17 octobre 1672 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Sebolin, marraine Marguerite Grillet), décédé avant 1678.
  10. Venture de SEBOLIN baptisée le 1er avril 1677 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Surle, marraine Venture d’André), décédée le 24 décembre 1723 à Marseille, ensevelie le lendemain en l’église des Accoules, épouse le 25 novembre 1698 en l’église des Accoules et suivant contrat du même jour, Paul de FELIX de GREFFET seigneur de la Ferratière, chevalier président trésorier général de France, fils d’Henry, chevalier, seigneur de la Ferratière, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, et de Catherine de GREFFET, originaire d’Avignon, l’époux assisté de Catherine de Félix de la Ferratière sa sœur, veuve de Paul de Cambis, baron de Brantes, marquis de la Falèche, Velleron et autres places, l’épouse de Pierre Sebolin, ancien échevin de Marseille, son oncle et curateur, et de François Sebolin, son frère ; sa dot est de 35 000 livres dont 14 600 payés comptant, 2000 en coffres, robes linges et bijoux, 16 000 en rente sur la communauté de Marseille, et 2400 sur la succession de Catherine de Prépaud sa mère.

VIII - François SEBOLIN négociant, banquier, puis écuyer de Marseille, important armateur avec les échelles du Levant et les Amériques, député de la nation française à Constantinople (1685), régisseur et exacteur des droits de cottimo jusqu’en 1689, il entretient une importante correspondance avec la chambre de Commerce de Marseille, d’abord associé à Jean Meynard, puis aux affaires de son oncle Pierre Sebolin, hérite en 1702 de l’essentiel de la fortune de ce dernier (environ 800 000 livres), élu maire et premier échevin de Marseille (novembre 1702), acquiert un office de conseiller secrétaire du roi en la grande chancellerie, maison et couronne de France et de ses finances (lettres patentes du 31 janvier 1704, reçu en la charge de Louis Bechameil, marquis de Nointel, cousin de Colbert), achète du bailli de Noailles l’hôtel de Noailles sur le Cour où il accueille pendant plusieurs mois le Maréchal de Villars à son arrivée à Marseille (1715) ; baptisé le 17 novembre 1661 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain François Castagnier, marraine Anne Marcel), décédé le 31 janvier 1717 en son hôtel, laissant une fortune de prêt de 2 millions de livres à son fils Jean-François, est enseveli le 12 février dans la chapelle Notre-Dame du Bon Voyage du couvent des Capucins ; épouse le 17 novembre 1689 en l’église Saint-Laurent de Marseille, suivant contrat du même jour, Catherine DASQUE fille d’Antoine conseiller du roi et commissaire ancien de la Marine, et de Catherine de RIPERT. La dot de l’épouse est de 14000 livres, l’époux reçoit de son oncle Pierre Sebolin la Maison Diamantée à Marseille, achetée de Thomas van Bebber. D’où :

  1. Pierre de SEBOLIN né à Marseille le dimanche des Rameaux 8 avril 1691 et baptisé le même jour en l’église Saint-Laurent (parrain Pierre Sebolin, son grand-oncle, marraine sa grand-mère Catherine de Ripert Baudouvin épouse d’Antoine Dasque), décédé le 1er novembre 1694 et inhumé aux Capucins.
  2. Jean-François de SEBOLIN écuyer de Marseille, négociant, héritier en 1702 de la maison de commerce d’Etienne d’Audiffret, que son oncle Pierre lui lègue à son décès, hérite en février 1717 de son père, propriétaire de la Maison Diamantée, de l’hôtel Lucas de Villeneuve sur le Vieux-Port, des bastides des Croptes, de Chaudelle, et de la Bayne, et de Raisin à Saint-Giniez, ainsi que de l’hôtel de Noailles où il reçoit en 1720 Charlotte-Aglaé d’Orléans, avant de le céder en 1722 à Jean-Baptiste Bruny de la Tour d’Aigues, cède la charge de conseiller-secrétaire du roi en la grande chancellerie de son père le 3 juin 1717 à Antoine Dumon pour 70.000 livres; baptisé le 20 novembre 1692 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Jean-Pierre Cornaheuse, marraine Anne Marcel, sa grande tante), décède en mars 1725, ruiné dans la faillite du système de Law ; épouse le 6 octobre 1721 et suivant contrat du 17 octobre à Lyon, Antoinette LOISON fille de Jacques, avocat au parlement de Metz, premier avocat du roi au bailliage de Toul, premier commis des finances à Versailles, et de Françoise LE PELTRE. Elle se remarie le 26 avril 1731 à Versailles (Saint-Louis), à Pierre MARS procureur au parlement de Paris, veuf d’Angélique DUMAS.
  3. Gabrielle de SEBOLIN née le 5 novembre 1693 à Marseille, baptisée le même jour en l’église des Accoules (parrain Pierre Jourdan, son oncle, marraine Venture de Sebolin, sa tante épouse de Paul de Felix de La Ferratière), épouse 1) le 17 octobre 1712 en l’église Saint-Martin de Marseille, et suivant contrat du 22, Joseph de VALAVOIRE, chevalier, marquis de Valavoire, fils de Pierre, chevalier, seigneur marquis de Volx, maréchal de camps des armées du roi, et Jeanne de THOMASSIN de LINCEL, témoins François de Sibon, conseiller du roi lieutenant général civil au siège d’Aix, Louis Cestier, conseiller du roi et commissaire aux revues au département de Manosque. Elle reçoit 50.000 livres de dot. 2) le 27 février 1727 à Manosque, Charles de CLAPIERS-COLLONGUES capitaine au régiment du Maine, fils d’Esprit, premier capitaine au régiment de Provence, et d’Anne de CURET.
  4. Pierre qui suit,
  5. Antoine de SEBOLIN né le 26 février 1696 à Marseille, baptisé le lendemain en l’église des Accoules (parrain Antoine Fouquier, marraine Anne Giraud, sa tante), décédé le 1er avril 1696.
  6. Catherine de SEBOLIN née le 14 avril 1697 à Marseille, baptisée le même jour en l’église des Accoules (parrain Joseph Surle, marraine Jeanne Giraud, sa tante), décédée à Marseille le 7 août 1700 et inhumée le lendemain aux Capucins.
  7. Anne de SEBOLIN née le 27 mars 1698 à Marseille, baptisée le même jour en l’église des Accoules (parrain Jacques de Geoffroy d’Entrechaux époux de Magdeleine Dasque, son oncle, absent et représenté par Philippe Sebolin, marraine Anne Sebolin, sa tante), décédée et inhumée le 3 août 1705 au couvent des Augustines.
  8. Catherine-Ursule de SEBOLIN née le 20 juillet 1699 à Marseille, baptisée le même jour aux Accoules (parrain Paul de Félix de la Ferratière, marraine Catherine Ursule de Félix, marquise de La Falèche), épouse le 19 novembre 1713 en l’église Saint-Martin, et suivant contrat du même jour, Melchior-Lazare de PONTEVES, marquis de Pontevès, chevalier, fils de feu Lazare, marquis de Pontevès, chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis, chef d’escadre des galères du roi, et d’Anne d’AGOULT, consentement des époux reçu par Mgr François-Xavier de Belsunce, en présence du chevalier de Rancé, premier chef d’escadre, commandant des galères du roi, François de Vintimille, chanoine de la Major, Paul de Félix de la Ferratière, Jean-Louis de Pontevès-Tournon, Joseph d’Agoult d’Ollières. Elle reçoit 50.000 livres de dot.
  9. Geneviève de SEBOLIN née le 13 octobre 1700 à Marseille, baptisée le même jour en l’église des Accoules (parrain Jean-François de Sebolin, son frère, marraine Catherine Colomb), décédée le 10 novembre 1701.
  10. Louis de SABOULIN de LA MOTTE écuyer, sieur de la Motte, enseigne au régiment Royal-Vaisseaux durant la campagne de la guerre de succession d’Espagne, dans les troupes commandées par le maréchal de Berwick, participe aux prises de Fontarabie et San Sebastien (1719), reçu capitaine de bataillons garde-côtes de Marseille (1735), né le 11 novembre 1701 et baptisé le même jour en l’église des Accoules (parrain Jacques de Geoffroy d’Entrechaux, son oncle maternel, marraine Claire Martin), décède vers 1775, épouse 1) le 29 janvier 1737 aux Accoules, Anne MARTIN veuve de Lazare AUBERT, fille de Rodolphe, négociant, et de Marguerite BARTHALON. 2) le 17 août 1759, Jeanne (Dominique) d’AUDOUIN fille de François, courtier royal de Marseille, et de Claire de CROZET. D’où :

    1. Du premier lit : Jeanne de SABOULIN née le 18 novembre 1737 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Rodolphe Martin, marraine Jeanne Martin), décédée le 3 février 1746 et inhumée en ladite paroisse.
    2. Marguerite-Félicité de SABOULIN née le 30 mai 1740 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Pierre de Saboulin, marraine Marguerite Barthalon), épouse le 14 juillet 1767 à Saint-Ferréol, Pierre GAMELIN fils de Pierre-Louis, négociant, vice-consul de France à Palerme, et de Marie BARON. D’où un fils, Pierre Gamelin né à Palerme en 1769, marié en 1789 ou 1790 à Gaetana Mazone, d’une vieille famille sicilienne ; d’où descendance Gamelin-Mazone à Florence et à Palerme.
    3. Marie-Anne Julie de SABOULIN née le 20 mai 1742 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Jean Barthalon, ancien échevin, son oncle maternel, marraine Marie-Anne de Pontevès, sa tante), décédée le 1er octobre 1777, ensevelie le lendemain dans le cimetière de Saint-Ferréol ; épouse le 3 octobre 1769 à Saint-Ferréol de Marseille, Jean-François MARTIN bourgeois, fils de César, négociant, et de Marguerite LEROY, les époux obtiennent une dispense de parenté du 3e et 4e degrés. Jean-François Martin sera échevin de Marseille en 1782 et anobli par une charge de conseiller secrétaire du roi.
    4. Jean-Baptiste de SABOULIN né le 22 août 1742 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Jean-Baptiste Martin fils de Rodolphe, négociant, son oncle, marraine Anne Sauvaire Martin), est envoyé en 1763 pour se former au négoce à Seyde en Syrie comme commis de la maison de commerce Goiran, y décède le 2 août 1770, inhumé dans le cimetière des religieux de la Terre Sainte. Sans postérité.
    5. Louise-Antoinette de SABOULIN née le 26 décembre 1744 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Balthazar Antoine de Saboulin Bollena, marraine Louise Geneviève Guilhermy), décédée vers 1750.
    6. Jean-Louis de SABOULIN né le 8 avril 1747 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Jean-Baptiste Martin, fils de Jean-Baptiste marraine Marie-Anne Martin Gautier).
    7. Marie Pascale Hyppolite de SABOULIN née le 6 avril 1749 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Honoré Martin, marraine Marie-Catherine Lespiau), décédée le 28 juin 1750.

    8. Du second mariage : Louis-François de SABOULIN de LA MOTTE écuyer, sieur de la Motte, s’installe à Port au Prince en Haïti le 30 mai 1791 puis revient en Guadeloupe, où il apparaît en 1796 aux habitations Faudon et Mondésir, signe Saboulin de la Motte ; né le 25 juin 1760 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Ferréol (parrain Jean-François Audoin, courtier royal, son oncle maternel, marraine Gabrielle Audoin, sa tante maternelle), décédé le 3 juin 1799 au Moule ; épouse le 4 juin 1781 en l’église du Moule (Guadeloupe), Marie-Jeanne Dieudonné HEBERT née en 1751 en la paroisse Saint-François, résidante au Moule, y décédée le 25 janvier 1833, fille de Nicolas, capitaine des milices, et d’Anne SERGENT. Sans postérité.

  11. Estienne-Marseille de SEBOLIN né le 8 mars 1703 à Marseille, baptisé le même jour en l’église des Accoules (parrains les échevins et assesseur de Marseille : Etienne Rolland, Jean Barthalon, Jean-Baptiste d’André, et François Bayon avocat en la cour, marraine Suzanne de Fresquière épouse de Jean-Baptiste d’André), décédé le 2 février 1712 et inhumé aux Capucins.
  12. Joseph-Alexandre-Marseille de SEBOLIN garde du corps du roi en 1725, compagnie de Villeroy, brigade de Montesson, puis capitaine de bataillons garde-côtes de Marseille (1737) ; né le 19 mai 1704 à Marseille, baptisé le 20 mai 1704 en l’église des Accoules (parrains les échevins et assesseur de Marseille : Jean-Baptiste d’André, Jean-Jacques Charpuis, Jacques Rousseau, Joseph Dalmas, marraine Marie Dupuy, épouse de Jean-Jacques Charpuis, premier échevin moderne), décédé le 22 mars 1765 et enseveli dans le caveau familial de la chapelle Notre-Dame du Bon Voyage au Couvent des Capucins, sans alliance ni postérité, après avoir testé le 14 avril 1765 à Marseille (Grosson, not.) en faveur de son frère Pierre de Saboulin.
  13. Claire de SEBOLIN née le 25 août 1705 à Marseille, baptisée le même jour à l’église paroissiale de Saint Martin (parrain Pierre Besson de Remezan, marraine Claire Martinenq, femme de Louis Cauvière, inspecteur des manufactures de commerce de Marseille), décédée le 10 mai 1706.
  14. Balthasar-Antoine de SEBOLIN reçu avec son frère en 1725 garde du corps du roi dans la compagnie de Villeroy, brigade de Montesson ; né le 26 octobre 1706 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Pierre Barbarie, marraine Catherine de Vaye, épouse de Balthazar de Saint-Jacques, écuyer de Marseille), décédé le 31 janvier 1766 à Marseille, enseveli le 1er février paroisse de la Major, sans alliance, après avoir testé le 19 septembre 1765 en faveur de sa nièce Marguerite-Félicitée de Saboulin Bollena.


  

Balthasar-Antoine de Sebolin, garde du corps du roi
et Gabrielle de Sebolin marquise de Valavoire, sa soeur
(©PMSB Coll. privée)


IX - Pierre de SEBOLIN chevalier, capitaine des grenadiers du régiment de Berry infanterie, inspecteur du terroir de Marseille durant la grande peste de 1720, capitaine, major-général, puis capitaine-général des bataillons garde-côtes de la ville de Marseille, chevalier de l’ordre royal et miliaire de Saint-Louis, bénéficiaire pour sa famille en 1747 de lettres de confirmation de leur noblesse d'extraction, conçues en lettres en omission de qualification et de titres d’écuyer, récupère l’héritage de son grand-oncle Pierre Sebolin au décès de son frère (mars 1725), dont la Maison Diamantée ; né le 29 novembre 1694 à Marseille, baptisé le même jour en l’église des Accoules (parrain Pierre Sebolin, ancien échevin de Marseille, son grand-oncle, marraine Claire de Cornier épouse de Charles de Gardanne), décédé le 17 août 1777 à Marseille ; épouse le 12 août 1734 en l’église Saint-Martin de Marseille, suivant contrat signé la veille, Magdeleine-Cécile SALLADE fille d’André, négociant, et d’Elisabeth ESTRIEU, contrat signé en présence de Gabriel Remuzat, Lazare Dumon, Antoine-Balthazar de Jarente-Labruyère, François de Félix de la Ferratière, cadet, Jean Sallade, Joseph Sallade, Georges de Roux, M. de Roux, Honoré d’Antilles, seigneur de Bertaud, Philippe Macé de Gastines, François de Leuse, Pierre de Félix de La Ferratière, etc. Elle apporte 35.000 livres de dot. Elle teste le 11 mars 1754 et meurt le 29 juin 1762 à Marseille, inhumée le lendemain au tombeau de son mari. D’où :

  1. (André) Pierre qui suit,
  2. Pauline Élisabeth Adélaïde de SABOULIN née le 12 avril 1738 à Marseille, baptisée le même jour à Saint-Martin (parrain Paul de Félix de la Ferratière, marraine Elisabeth Estrieu-Sallade sa grand-mère), décédée le 19 mai 1740 et ensevelie aux Capucins dans la tombe familiale.
  3. Anne Hyppolite Sabine de SABOULIN née le 6 octobre 1740 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint Martin (parrain Balthazar-Antoine de Saboulin, écuyer son oncle paternel, marraine Anne Sallade, sa tante), décédée le 11 septembre 1746 et enterrée aux Capucins dans la tombe familiale.
  4. Jeanne-Charlotte-Aglaé de SABOULIN née le 14 janvier 1742 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Charles-Joseph Martin, lieutenant général pour le roi à Saint-Tropez, marraine Jeanne Sallade sa tante), décédée le 7 octobre 1762, ensevelie le lendemain en l’église des Capucins dans le caveau familial.

X - André Pierre de SABOULIN de BOLLENA chevalier, fut successivement lieutenant des milices garde-côtes de Marseille (reçu par commission du 18 juin 1748 dans la compagnie d’Arène, à l’âge de 12 ans), lieutenant en second au régiment de Normandie (1752), enseigne (1er septembre 1755), capitaine des grenadiers du 4e bataillon du régiment de Normandie Infanterie (20 novembre 1760), blessé à la bataille de Clostercamps, réformé, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (18 mai 1771), son père demande pour lui au ministre Choiseul une place de major-général des garde-côtes de Marseille mais la demande n’aboutit pas, il est en contrepartie reçu officier aux gardes de Monsieur, comte de Provence (1777), teste le 9 septembre 1778 ; né le 14 février 1736 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Martin (parrain André Sallade, son grand-père, marraine Marie-Anne de Laugier épouse de Pierre de Félix de Greffet de la Ferratière), décédé dans sa maison de la rue Bernard du Bois à Marseille et enseveli au couvent des Capucins le 7 décembre 1782 ; épouse le 27 mars 1764 en l’église Saint-Ferréol de Marseille, (Charlotte) Julie de ROBINEAU de BEAULIEU, baptisée le 11 mars 1740 à Marseille, décédée le 7 juin 1798, fille de Pierre, écuyer, seigneur de Beaulieu, conseiller secrétaire du roi, et de Marie-Josèphe Julie de MEYRONNET SAINT-MARC. Le mariage est célébré par Mgr Jean-Baptiste de Belloy, évêque de Marseille, en présence de Mme de Meyronnet Saint-Marc-Robineau, de Pierre de Saboulin, Pierre-Vincent de Noguier Malijay, receveur général des finances et son épouse Catherine Aubert, Philippe de Meyronnet Saint-Marc, François de Surian et son épouse, oncle et tante du marié, Louis de Jaubelot, oncle de la mariée, Louis de Saboulin et sa femme Audoin, Balthazar de Saboulin, le chanoine de Robineau, le marquis de Forbin Gardanne et son épouse Félix, et d’Arcussia fils. D’où :

  1. Julie-Clotilde de SABOULIN de BOLLENA née le 22 décembre 1764 à Marseille, baptisée le même jour en l’église de la Major (parrain Pierre de Saboulin, chevalier de Saint-Louis, capitaine au régiment de Berry infanterie et major du bataillon gardes côtes de Marseille, son grand-père, marraine Marie Joseph Julie de Saint Marc-Robineau, sa grand-mère), décédée le 7 juin 1832 à Aix ; épouse 1) par contrat en 1784, son cousin germain, Alexandre-Frédéric de BOUQUIER, marquis de Seillans, lieutenant de vaisseaux, décédé de la petite vérole le 5 novembre 1785 en arrivant à l'escale de Lisbonne, fils de François-Philippe, dit le marquis de Bouquier chevalier, seigneur de Seillans, et de Marie d’ADAOUST. 2) le 9 décembre 1794 à Aix-en-Provence, Blaise François de ROBINEAU de VILLEMONT commissaire des guerres, son cousin germain, fils de Jules-François, écuyer, seigneur de Villemont, commissaire de guerres, chevalier de Saint-Louis, et de Marie-Anne BOULET.
  2. Armand-Pierre qui suit,

XI - Armand-Pierre de SABOULIN BOLLENA chevalier, fut successivement aspirant garde de la Marine à Toulon (9 avril 1779), dix-huit mois avant l’âge règlementaire, par brevet de Mr de Sartines, garde de la Marine (1er juillet 1780), lieutenant de vaisseau à 21 ans (27 septembre 1788), démissionne en juillet 1792 à son retour en France, membre des Sections de Marseille, participe au soulèvement fédéraliste de l’été 1793, emprisonné aux Carmélites fin août 1793 et condamné à mort, puis libéré en octobre 1794, reprend brièvement du service en 1796-1797 comme capitaine dans le cadre du soutien logistique de la première campagne d’Italie ; né le 3 octobre 1766 à Marseille, baptisé le 6 en l’église Notre-Dame de la Major (parrain Armand Pierre Toussaint de Robineau, écuyer, seigneur de Beaulieu, conseiller du roi au parlement de Provence, son oncle, représenté par Joseph-Pierre de Joblot, marraine Jeanne Sallade Surian, sa grand tante), décédé le 11 juin 1809 à Aix dans son hôtel du Cours ; épouse le 4 février 1795 à Aix, Marie-Louise d’ADAOUST sa cousine germaine, fille de Laurent Marie Pierre, conseiller à la cour des Comptes, Aides et Finances de Provence, et de Marie-Joseph Adélaïde de ROBINEAU. D’où :

  1. Pierre-Alphonse de SABOULIN BOLLENA étudiant en droit, participe avec un détachement d’aristocrates aixois à l’attaque dans les Alpes-Maritimes contre Bonaparte qui vient de débarquer à Golfe-Juan, contracte à son retour une tuberculose, dont il meurt ; né le 14 novembre 1795 à Marseille, décédé le 8 mars 1817 en l’hôtel familial, son décès marqua Eugène de Mazenod qui écrit qu’il « avait constamment mené une vie angélique et avait été un modèle de vertus dans toutes les positions où il s’était trouvé », il allait être nommé avocat à la cour d’Aix.
  2. Joseph Laurent de SABOULIN BOLLENA né le 16 février 1798 à Beauplan (Salon), décédé le 23 septembre 1801.
  3. Armand Amédée de SABOULIN BOLLENA fait partie en 1814 des premiers membres de la Congrégation de la jeunesse d’Aix fondée l’année précédente par l’abbé de Mazenod, (futur saint Eugène), étudiant en droit, avocat, se prépare à l’école Polytechnique, mais meurt de maladie le 19 septembre 1821 au château de Pesseguier à Beauplan ; était né et baptisé au château de Beauplan (Salon) le 21 décembre 1799, déclaré à l’état civil le 11 décembre 1801.
  4. Léon (Jules) de SABOULIN BOLLENA dit l’Abbé de Saboulin Bollena, né le 14 septembre 1801, membre de la congrégation de la Jeunesse d’Aix (1814), licencié ès lettres (1821), auteur de l’opuscule Un pèlerinage à Rome (1826), qui lui vaut une lettre élogieuse de Léon XII, consacre sa vie aux œuvres de bienfaisance et aux pauvres, introduit à Aix l'œuvre de la Propagation de la foi et celle de Saint-François-de-Sales, administrateur du bureau de Bienfaisance, cofondateur de la revue Annales religieuses, philosophiques et littéraires d’Aix (1837), auteur d’une Vie du Père Antoine, entre dans la congrégation des Oblats (1845) fondée par son ami Eugène de Mazenod, avec qui il entretint une riche correspondance, ordonné prêtre en 1852, vœux perpétuels le 15 juin 1854 à Notre-Dame de l’Osier, il continue sans relâche son apostolat auprès des pauvres et des prisonniers. « Sa vertu de choix, celle qu’il aimait par-dessus toutes, était la charité. Blesser cette vertu dans la conversation ou par une autre voie, c’était le frapper au cœur. Il avait un amour de prédilection pour les pauvres, et lorsqu’il n’était pas auprès d’eux, dans leur réduit abandonné, ils venaient le voir à la Mission […] Il ne se contentait pas de leur donner le pain matériel, il travaillait leurs âmes, et les pauvres étaient en grande clientèle au confessionnal ». Il décède le 2 juillet 1871 à Aix, en odeur de sainteté. « Ce fut une sorte de deuil public. Toutes les classes de la société entrèrent dans un concert de larmes et de louanges. « Le Saint est mort », disait la foule. Aussi pendant la journée du dimanche, il se fit un concours extraordinaire de fidèles auprès de son cœur. Les appartements ne désemplissaient pas ; on lui faisait toucher des objets de piété ; on lui demandait des grâces. Bien des larmes furent versées, surtout par les pauvres. C'était leur ami, leur père » (Notice nécrologique du R.P de Saboulin par le R.P Augier, célestin). Il est enterré au cimetière Saint-Pierre à Aix dans le caveau des Oblats.
  5. Polixène (Marie Julie) de SABOULIN BOLLENA née à Aix le 21 mai 1804 et baptisée le même jour en l’église Saint-Jean de Malte (parrain Balthazard de Robineau chanoine du chapitre d’Aix, son grand-oncle, marraine Polixène de Robineau, sa tante), d’une grande piété, elle vécut auprès de sa mère et refusa les plus beaux partis, puis entra en religion dans le couvent des Dames de la Compassion du Cœur de Jésus à Marseille (couvent de la Blancarde), nommée supérieure de son ordre, y vécut jusqu’à sa mort le 15 décembre 1867 ; elle fut avec son frère une amie et correspondante de saint Eugène de Mazenod, et auteur d’un ouvrage d’éducation religieuse, avec son frère Léon : La Morale du Christianisme offerte à la jeunesse qui eut un grand succès.
  6. (Pierre Corneille) Victor de SABOULIN BOLLENA membre de la Congrégation de la jeunesse d’Aix, pensionnaire à Saint-Cyr, avant de rentrer à Aix, est atteint de la même maladie que son frère Armand, décède quelques semaines après lui le 7 octobre 1821, à l’âge de 16 ans à Aix ; était né le 10 juillet 1805 à Beauplan, baptisé le même jour en l’église Saint-Michel de Salon.
  7. (Alexandre) Frédéric (Octave) qui suit,
  8. Octave de SABOULIN BOLLENA né en 1809, décédé fin du mois de septembre 1810.

XII - Frédéric de SABOULIN BOLLENA propriétaire châtelain de Beauplan (château de Peysseguier) près de Salon, membre de la Congrégation de la jeunesse d’Aix avec ses frères ; né le 12 janvier 1808 à Aix, baptisé le lendemain en l’église Saint-Jean de Malte (parrain Pierre Alphonse son frère aîné), décédé le 18 juillet 1879 ; épouse le 7 mai 1838 à la mairie d’Orange, Louise DUMAS née le 18 septembre 1817 à Orange, décédée le 6 mai 1887, fille de feu Honoré Philibert, avocat et juge suppléant près du tribunal civil d’Orange, et d'Henriette CASTAN de SAINT-PRIVAT. D’où :

  1. Humbert de SABOULIN BOLLENA docteur en droit (1860), avocat au barreau d’Aix, poète et félibre connu de Frédéric Mistral qu’il vénérait, il remporte plusieurs prix lors de concours des Jeux floraux, ses poésies, inédites pour l’essentiel, sont conservées dans les archives familiales, auteur de La Question sociale, ou la propriété́ individuelle contre les communistes et les pillards (1871) ; né le 14 février 1839 à Orange, décédé le 16 avril 1908 à Marseille, enseveli le même jour dans la tombe familiale à Aix, célibataire.
  2. Jules de SABOULIN BOLLENA né le 26 décembre 1840 à Aix, y décédé le 20 mars 1856.
  3. Joseph de SABOULIN BOLLENA né le 5 mars 1842 à Aix, mort jeune.
  4. Gabriel de SABOULIN BOLLENA docteur en droit, avocat au barreau d’Aix (1867), mélomane, très impliqué dans le développement de la photographie et ami du comte Ostroróg à qui il rachète le studio Waléry de Marseille (1871), lié à Paul Nadar, il effectue d’importants travaux de recherche en ce domaine ; né à Aix le 27 juin 1844, décédé le 11 octobre 1885 (intoxication à l’oxyde de plomb lors d’une expérience), enterré dans le caveau familial du cimetière Saint-Pierre à Aix ; épouse le 29 juin 1870 à Aix, Marie de TRESSEMANES-BRUNET de SIMIANE née le 20 juin 1847 à Aix, décédée le 10 janvier 1940 à Casablanca, fille de Jean Paul, marquis de Simiane, propriétaire, et de Désirée de MAGALLON sa seconde épouse. D’où :

    1. Marguerite de SABOULIN BOLLENA religieuse des Dames du Sacré Cœur, supérieure du couvent de Montpellier ; née le 11 juin 1871 à Aix, décédée le 15 janvier 1952 à Montpellier.
    2. Paul de SABOULIN BOLLENA né le 2 février 1873 à Aix, y décédé le 14 juin 1923 ; épouse en 1910 à Manosque, Fernande VIES (-DOLLIEULE) fille d’André, chef de gare, et d’Eugénie MARTIN. Sans postérité.
    3. Jeanne de SABOULIN BOLLENA célibataire, installée au Maroc avec sa mère, née le 28 novembre 1875 à Aix, décédée le 16 novembre 1954 à Gimont.
    4. Léon de SABOULIN BOLLENA né le 20 février 1877 à Aix, y décédé le 25 mai 1883.
    5. Louis de SABOULIN BOLLENA docteur en droit, avocat, pénaliste réputé, journaliste, co-directeur de Provence Nouvelle et correspondant du Soleil du Midi,  part au Maroc où il devient le proche conseiller juridique du Maréchal Lyautey et premier bâtonnier du Maroc (1913) puis du barreau de Casablanca, professeur à l’université de Casablanca, président de la Fédération des syndicats d’initiative et de tourisme du Maroc (1937), président de la fédération des unions des familles françaises au Maroc, conseiller municipal de Casablanca, se distingue comme journaliste politique, partisan de l’autonomie marocaine, fondateur et directeur du premier quotidien du Maroc Le Progrès Marocain puis de L’Echo du Bled, chev. LH (7 août 1935), off. Palmes académiques, cdr Ouissam Alaouïte ; né le 13 avril 1881 à Aix, décédé le 4 mars 1953 à Casablanca ; épouse 1) le 30 octobre 1912 à Aix, et religieusement le lendemain, Élise de TAXIS, née le 26 mars 1893 à Marseille, décédée en novembre 1918 à Casablanca, fille du comte Émile-Luc, avocat à Marseille, et de Blanche Joséphine BERARD. 2) le 4 août 1919 à Casablanca, Georgette PIZOT née le 26 novembre 1898 à Alger, décédée en 1980 à Paris, fille de Victor entrepreneur, et de Berthe BRUNET. D’où deux fils et trois filles, tous mariés.

  5. Marie de SABOULIN BOLLENA poétesse, remporte en 1877 le prix de la Ville d’Aix, auteur d’un recueil publié juste après son décès sous le nom de Marie de Bec, intitulé Fleurs poétiques ; née à Aix le 20 juillet 1846, y décédée le 5 janvier 1894 ; épouse le 2 décembre 1871 à Aix, Albert de BEC propriétaire, maire de Saint-Cannat, né le 19 mars 1844 à Aix, y décédé le 2 décembre 1926, fils de Polydore, propriétaire exploitant, et de Marie de LESTANG-PARADE.
  6. Armand qui suit,

XIII - Armand de SABOULIN BOLLENA officier, journaliste et intellectuel légitimiste, sert dans le 2e régiment des grenadiers de la Garde, où il est affecté au service de l’impératrice Eugénie au château de Compiègne, lieutenant au 143e régiment de marche, chargé de réprimer la commune de Tarascon, appelé ensuite sur celle d’Arles où son rôle décisif lui vaut une promotion immédiate au grade de capitaine, sert ensuite en Algérie où, commandant de la place de Lambèse, il participe à des opérations de contre-insurrection. A son retour en France il s’engage comme journaliste à Aix, notamment à L’Avant-garde de Provence, dans le parti légitimiste. En raison de cet engagement politique la légion d’honneur lui est refusée alors qu’il avait été proposé par le général Logerot, et en 1872 il doit quitter le corps d’active. Intégré à la réserve comme lieutenant du 145e régiment territorial (1877) à Aix, il est mis en cause avec le commandant Guillibert dans l’affaire du 16 mai 1877 comme possible officier monarchiste factieux, est néanmoins promu capitaine (1883) puis capitaine adjudant-major (1884), se retire au château de Beauplan près de Lamanon. Disciple de Frédéric Le Play et proche de Charles de Ribbe, auteur d’une étude Du socialisme chrétien et spécialement du salaire, et de plusieurs brochures sur la cause légitimiste et sa survivance ; né le 29 juillet 1847 à Orange, décédé le 10 février 1929 à Aix ; épouse le 10 mars 1879 à Bordeaux, relig. le lendemain, Elisabeth de VIGUERIE née le 20 juillet 1856 à Paris, décédée le 10 novembre 1941 à Aix, fille d’Odon, conservateur des Eaux-et-Forêts, et de Clotilde Marie Pulchérie DELAHAYE. D’où :

  1. Pierre qui suit,
  2. Henri de SABOULIN BOLLENA maréchal des Logis (1903), médaille Coloniale (1909), mobilisé en 1914, croix de guerre, lieutenant (1919), membre de la Société des Sciences, Arts et Lettres de Lozère (1925), se fixe au château de la Vigne, maire de Barjac (1919-1953) ; né le 9 février 1881 à Aix, baptisé à l’église Saint-Jean de Malte (parrain Camille Dumas, marraine Clotilde de Viguerie sa grand-mère), décédé le 19 avril 1953 à Barjac (Lozère) ; épouse 1) le 10 mars 1919 à Barjac, relig. le 11, Marie-Louise Jeanne de SEGUIN de REYNIES de la TOUR de PRADES née le 14 août 1890 à Mende, y décédée le 28 avril 1926, fille du baron Roger et de Marie de FRAMOND de LA FRAMONDIE. 2) le 10 mai 1928 à Fontenay-aux-Roses, Hélène REULLIER fille de Paul, avocat à la cour de Paris, et de Marie LEBOUCQ. Décédée le 23 octobre 1972 à Barjac. D'où descendance.
  3. Joseph de SABOULIN BOLLENA mobilisé en 1914, croix de guerre, directeur de la Banque de France à Grasse, Millau puis Aix, membre de la Confrérie des Pénitents Gris d’Aix dits des Bourras, habite l’hôtel de Valori à Aix ; né le 22 juillet 1882 à Beauplan, baptisé à Salon (parrain Adolphe de Viguerie, son grand-oncle, marraine Mme Albert de Bec sa tante), décédé le 17 juin 1966 à Aix ; épouse le 2 avril 1912 à la mairie de Nîmes et le lendemain en l’église Sainte-Baudile, Marguerite CORD née le 23 novembre 1883 à Rodez, décédée le 1er décembre 1975 à Paris, fille de Théodore, colonel, chev. LH, et de Louise COMANDRé. D'où descendance.
  4. Emmanuel de SABOULIN BOLLENA docteur en médecine, médecin auxiliaire (1914), croix de guerre, chev. LH (1933) ; né le 17 août 1884 à Beauplan, baptisé à Salon le 22 septembre 1884 (parrain Odon de Viguerie son grand-père, marraine Marie de Viguerie sa tante), décédé le 26 décembre 1974 à Alès (Gard), épouse le 20 août 1912 à Marseille, Thérèse FERAUD née le 25 septembre 1884, décédée le 29 octobre 1979 à Alès, fille de Léonard, plombier, et de Marguerite LARGE. D'où descendance.
  5. Gabriel de SABOULIN BOLLENA engagé dans les tirailleurs tunisiens (1914), passé dans les chasseurs alpins, médaille militaire, croix de guerre; né à Beauplan le 9 mai 1886, baptisé à Salon (parrain M. de Crousaz-Crétet conseiller à la Cour des comptes, marraine Mme Dumas née d’Astros, grande tante paternelle), décédé à Aix, sans alliance.
  6. Odon de SABOULIN BOLLENA installé à Luynes près d’Aix ; né le 22 décembre 1888 à Aix, y décédé ; épouse le 5 mai 1930 à la mairie de Nancy, Suzanne GUERRIER de DUMAST née le 29 mai 1896 à Nancy, décédée le 22 mars 1976 aux Milles près d’Aix, fille du baron René, docteur en droit, et de Mathilde de JOYBERT. Sans descendance.
  7. Marie de SABOULIN BOLLENA religieuse, entre en 1918 au couvent des Petites Sœurs de l’Assomption (sœur Marie Elisabeth de la Trinité) ; née jumelle le 22 février 1891 à Aix, décédée le 23 janvier 1979 à Paris (15e).
  8. Xavier de SABOULIN BOLLENA mobilisé en 1914, caporal, sergent puis adjudant au 61e régiment d’infanterie, tombé au champ d’honneur le 21 décembre 1914 à l’attaque de Béthencourt dans la Meuse ; était né jumeau le 22 février 1891 à Aix.
  9. Frédéric de SABOULIN BOLLENA docteur en droit, mobilisé en 1914, disparaît sous le feu des batailles de la Somme le 12 octobre 1916, son corps ne fut jamais retrouvé ; était né le 31 décembre 1893 à Aix.
  10. Geneviève de SABOULIN BOLLENA infirmière pendant la guerre 14-18, religieuse au monastère de la Visitation de Tarascon sous le nom de sœur Anne Élisabeth ; née le 28 mai 1895 à Aix, inhumée le 19 mars 1983.

XIV - Pierre de SABOULIN BOLLENA avocat, armateur, directeur général des Messageries maritimes (1925), président-fondateur de la compagnie d’assurances La Cordialité Bâloise, président du Comité central des armateurs de France (1936), vice-président et fondateur de la Compagnie des transports océaniques, administrateur de sociétés, cdr LH (1932), off. Mérite maritime, Gd-croix Cambodge, Gd off. Phénix, et de St-Sava, propriétaire de la bastide de Bidaine près de Lambesc (que sa seconde épouse fera restaurer et décorer) ; né le 1er janvier 1880 à Aix, baptisé à l’église de la Madeleine (parrain Odon de Viguerie son grand père, marraine Louise de Saboulin Bollena sa grand-mère), décédé le 20 février 1956 à Paris (8e) ; épouse 1) le 22 août 1910 à Bourges, Marguerite DESCHAMPS née le 5 août 1884 à Bourges, décédée le 24 juillet 1920 à Megève, fille d’Henri, magistrat, et de Marie GRIVEAU de VANNES. 2) le 30 juillet 1921 à Paris (17e), religieusement le 1er août, Marie-Thérèse de JOLY-FRECINEY née le 4 octobre 1896 à Paris (17e), décédée le 22 novembre 1966 à Paris (7e), fille de Georges, ingénieur, inspecteur général des Ponts et Chaussées, directeur des Ports maritimes, off. LH, et de Marie (Andrée) MANSAIS.

D’où postérité.


 

 

 
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