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(de) Saboulin Bollena
Généalogie réalisée par M.
Pierre-Marseille de Saboulin Bollena (novembre 2022),
avec tous nos remerciements.
La famille de Saboulin Bollena appartient à la noblesse de la
ville de Signes, ville de l’arrière-pays Toulonnais située sur
le flanc de la Sainte Baume et seigneurie des évêques de
Marseille, puis à partir du début du XVIIe siècle à celle de
Marseille. Le patronyme apparaît dès le milieu du XVe siècle
sous la forme Sebolini de Bolena. C’est sous l’influence de la
prononciation provençale de SEBOLIN, nous dit Augustin Fabre
dans son ouvrage Les Rues de Marseille, que le patronyme se
francisa au début du XVIIIe siècle, sous la forme Saboulin
Bollena. L’auteur indique : « Dans les premières années du
XVIIIe siècle, l'Hôtel de Noailles fut acheté par François de
Sabolin, riche négociant que l'on nomma premier échevin de
Marseille aux élections du 28 octobre 1702. Sa famille,
originaire de Signes en Provence, s'était divisée en plusieurs
branches et l'une d'elles était venue s'établir à Marseille où
elle acquit un renom considérable » (Vol. 5, p. 141-142).
Plusieurs auteurs ont écrit sur cette famille et des erreurs
doivent être corrigées. Les Sebolin se divisèrent principalement
en deux branches. La branche ainée, subsistante, se fixa à
Marseille au début du XVIIe siècle, tandis que la branche
cadette, restée à Signes, s’éteint au début du XVIIIe siècle. La
première obtint des lettres de confirmation de noblesse lui
permettant de bénéficier d’un jugement de maintenue rendu 19
octobre 1668 par l’intendant Belleguise en faveur de la branche
de Signes, un de ses membres étant ainsi plus tard reçu officier
aux gardes de Monsieur, comte de Provence, et son fils à l’école
des aspirants-gardes de la Marine à Toulon. Un rameau cadet,
éteint, désista sa noblesse le 13 juillet 1667 en la personne de
Jean-Baptiste de Sebolin.
Artefeuil, dans son Histoire héroïque de la noblesse de
Provence, donne une filiation erronée de la famille, résultant
de la fusion de deux homonymes contemporains, Barthélémy
Sebolin, fils de Pierre, époux de Billette Espinassy, d’une
part, et Barthélémy Sebolin, fils d’Antoine, époux de Catherine
Amalric, d’autre part. Il leur attribue également une origine
fantaisiste indiquant que leur tige « Pierre de SABOULIN
originaire de Grenade, vint s’établir à Signes, diocèse de
Marseille, en 1472 » qui, dit-il, laissa quatre fils : « Jean,
Barthélémi, Antoine et Berton », et poursuit la filiation ainsi
: « Barthélémi, écuyer, épouse vers 1510 Catherine d’Amalric ;
de ce mariage il eut 5 fils, savoir : Bertrand, Vincent,
Barnabé, François, et Jean ».
La date d’établissement de Pierre Sebolin est inexacte. Il
apparaît pour la première fois dans les registres communaux de
Signes comme trésorier en 1459, et semble immédiatement jouir de
la confiance de l’évêque de Marseille, baron de Signes, ainsi
que de l’estime de ses concitoyens car on retrouve Me Pierre
Sebolin de Bolena, lieutenant du viguier entre 1465 et 1475,
viguier entre 1475 et 1480, capitaine général de Signes en 1481
puis 1484, consul en 1481 et 1486. Pour autant, antérieurement à
1459, on ne trouve aucune mention de la famille dans les
registres communaux de Signes.
Cette soudaine apparition de Pierre Sebolini de Bollena comme
trésorier à Signes, étant concomitante aux prises de fonction de
Jacques de Clary dit Pazzis, natif de San Giminiano en Toscane,
comme viguier d’Aubagne pour la reine Jeanne, pourrait
accréditer la thèse d’un rattachement de Pierre Sebolini à la
famille Sabolini de Colle di Val d’Elsa, ville voisine de San
Giminiano. Cette famille de notables de Colle de Val d’Elsa et
de Lucques exerçait des activités similaires de marchands
drapiers, papetiers, et de notaires, et il est attesté que l’une
de ses branches issues de Betto et Matteo Sabolini, qui furent à
la suite de troubles politiques accusés d’avoir commis un
meurtre sur un concitoyen en Avignon et bannis de Lucques,
s’établit au début du XVe siècle en France. Leurs prénoms
(Bertrand / Barthélémy / Pierro) sont similaires aux premières
générations Sebolini à Signes. Des recherches sont en cours. La
seconde partie du patronyme Bolene, présente dès l’origine,
pourrait quant à elle venir provenir d’une alliance ou
constituer tout simplement une aphérèse de Sebolin.
La filiation retenue par Artefeuil, quant à elle, est issue
d’une procédure introduite devant le Grand Conseil au début du
XVIIIe siècle qui permit, d’une part, à la famille Saboulin,
négociants et corsaires à Bayonne originaires de Marseille, sur
la base d’un rattachement erroné aux Sebolin de Provence,
d’obtenir des lettres de reliefs, et ce faisant à Jean de
Saboulin d’être représentant de la noblesse aux États Généraux
des Pays Basques et du Labour en 1789, et d’autre part, à la
branche aînée des Sebolin installée à Marseille d’obtenir
confirmation de leur noblesse d’extraction, sous forme de
lettres en omission de qualification et de titre d’écuyer, et de
reprendre le patronyme originel de la famille : Sebolin de
Bollena. Si le rattachement des Saboulin de Bayonne ne peut
toujours pas être réalisé de manière certaine, la souche commune
ne semble pas impossible.
Quant à la filiation des Sebolin de Signes et de Marseille, elle
est aujourd’hui solidement établie, grâce entre autres à une
dispense de consanguinité obtenue en 1576 devant l’official de
Marseille et qui éclaire définitivement les premiers degrés de
la généalogie Sebolin Bollena, et l’ordre des branches.
Les Sebolin ont exercé depuis leur installation à Signes
jusqu’au décès en 1550 de Mgr Jean-Baptiste Cibo, évêque de
Marseille, baron de Signes et d’Aubagne, des charges d’officiers
locaux du seigneur-évêque, de viguier tout d’abord, puis de
fermier et rentier de ses droits seigneuriaux et, alors que peu
nombreux, sont cités de manière quasi ininterrompue au Conseil
communal de Signes tout au long du XVIe siècle, y exerçant
régulièrement les premières charges de consul, trésorier et
capitaine général. La « maison Bollène », actuelle mairie de
Signes, fut de 1597 jusqu’au milieu du XVIIe siècle la demeure
de évêques de Marseille, tandis que la « maison Sebolin », 15
rue Saint-Jean, servit de temple pendant la seconde partie du
XVIe siècle. En effet, durant les guerres de religions, ils
embrassent le parti protestant, à la suite de quoi la branche
aînée issue de Vincent Sebolin, capitaine dans les compagnies
razats de Mr de Vintimille-Tourves, se fixe à
Marseille.
Ils s’y enrichissent dans la fourniture des galères et le négoce
avec les échelles du Levant, la Barbarie, puis les Amériques.
Vincent Sebolin et son frère Pierre fondent une maison de
commerce à Constantinople. Ce dernier, capitaine des milices de
la ville de Marseille lors de la révolte de Glandevès-Niozelles,
est déchargé de l’assignation lors des recherches de noblesse en
1667 pour services rendus. Il intègre la clientèle de Colbert et
accueillera en 1684, alors échevin-vieux de Marseille, Colbert
de Seignelay. Il acquiert la Maison Diamantée à Marseille, et
finance par un don de 35.000 livres la construction de la
nouvelle chapelle du couvent des capucins par Puget à Marseille,
où sera érigé le caveau Saboulin dans la chapelle latérale
Notre-Dame du Bon Voyage. Il est, d’après une correspondance de
M. de Montmort à Colbert, le premier négociant marseillais à
avoir armé pour les Amériques dès les années 1670.
François de Sebolin, fils de Vincent, et héritier de son oncle
Pierre, est élu premier échevin de Marseille en 1702, puis reçu
en 1704 conseiller-secrétaire du roi en la Grande Chancellerie
de France dans la charge du marquis de Nointel, cousin de
Colbert. Comptant parmi les plus riches négociants de Marseille
au début du XVIIIe siècle, il achète l’hôtel de Noailles où il
reçoit lors de son arrivée en Provence, comme gouverneur, le
maréchal-duc de Villars pendant plusieurs mois. Appartenant avec
les Gleize, les Maurellet, et les Bruny à un groupe de
financiers liés au clan Colbert, et détestés de Samuel Bernard,
une tradition orale rapporte que lors d’un de ses séjours à
Versailles, des adversaires tentèrent de provoquer sa perte en
jetant auprès du roi la suspicion sur sa réussite. Louis XIV
dans les jardins de Versailles s’arrêta devant lui et lui
demanda comment on pouvait devenir aussi riche aussi vite.
François de Sebolin s'inclinant dans une révérence lui répondit
: « Sire, j'ai épousé une muette » (expression exacte
rapportée). Ce trait d’esprit plut au roi, qui poursuivit sa
promenade. Son fils Jean-François de Sebolin, élevé avec ses
frères au collège Louis le Grand, reçut à l’hôtel de Noailles la
princesse Charlotte-Aglaé d’Orléans lors de son passage à
Marseille au printemps 1720.
À la fin du XVIIIe siècle, la famille se fixe à Aix-en-Provence,
où elle habite 44 cours Mirabeau dans l’hôtel d’Adaoust, alias
Saboulin Bollena (anciennement Gassendi), quelle conservera
jusqu’au début du XXe siècle. C’est dans cette maison que
grandirent l’abbé Léon de Saboulin, prêtre des pauvres, et à la
génération suivante, Pierre-Humbert de Saboulin Bollena, avocat,
félibre, lauréat du concours pour l’inscription de la Croix de
Provence en haut de la Sainte-Victoire, ses frères Gabriel,
bâtonnier du barreau d’Aix-en-Provence, photographe et
propriétaire du studio Walery à Marseille qu’il rachète en 1871
au Comte Ostroróg, Armand, disciple de Frédéric Le Play et de
Charles de Ribbe, et leur sœur Delphine de Saboulin Bollena,
poétesse connue sous le nom de « Marie de Bec
».
Armes : Pierre Sebolin et son neveu François, négociants et
échevins de Marseille furent inscrits à l'Armorial général avec
des armes imposées : De gueules, à trois oignons arrachés
et grenés d’or, posés en pal, deux et un. François de
Sebolin reprit les armes originelles sculptées sur le caveau de
la famille dans l’église Saint-Pierre de Signes depuis le XVIe
siècle : De gueules à trois roses d’argent, deux en chef et
l’autre en pointe, déposées par la branche de Signes
(d’Hozier).
I
- Pierre SEBOLINI de BOLENA honorabilis et
nobilis vir, marchand drapier à Signes, y possède et
dans les environs des ateliers de tissage, lainage et facture
de draps ; apparaît pour la première fois dans les registres
comme trésorier de la commune sous le nom de « magistro
Petro Sebolini de Bolena », il est tour à tour
lieutenant du viguier entre 1465 et 1475, viguier de Signes
pour l’évêque de Marseille entre 1475 et 1480, capitaine
général de Signes le 12 août 1481 puis à nouveau en 1484, lors
des mouvements militaires à la suite de la succession de
Charles du Maine, consul en 1481 et 1486 ; épouse 1) vers
1450, Ne. 2) suivant contrat 14 juin 1472 (reconnaissance de
dot du 29 juin 1473), Jaumette AZAN fille de feu Aycard et
d’Honorade BELSIER (Beaussier), et sœur d’Honoré Azan. Témoins
Honoré Garnier, Pierre de Arsaquy, Guillaume Petit, marchand
de Marseille, Pierre Verguin, Guillaume Alphantis, notaire et
Arnaud Espinassy, notaire. Il décède le 8 décembre 1509 et est
enseveli en l’église Saint-Pierre de Signes. D’où :
- Du
premier mariage : Raymond, qui suit,
- Delphine
SEBOLIN épouse vers 1480 noble Jehan FERRIER
marchand de Riez, fils d’Honoré. Remarié à Catherine
ARCUSSIA.
- Barthélémy,
auteur de la seconde branche.
- Du
second mariage : Jehan SEBOLIN marchand,
hoste du Cheval-Blanc à Signes, consul en 1505 et 1510,
épouse vers 1495, Batrone N. D’où :
- Peyrone
SEBOLIN baptisée le 30 mars 1502 à Signes
(parrain Louis Daniel, de Six-Fours).
- Anthonette
SEBOLIN baptisée le 17 juillet 1506 à Signes
(parrain Antoine N, marraine Louise N. de Roquebrune).
- Anthoine
SEBOLIN dit Beguo, marchand et hoste de la
Fleur de Lys à Signes, décède fin 1547, épouse vers
1515, Honorade BARRY, de Cuers. D’où :
- Angélique
SEBOLIN née vers 1513, décédée vers
1570, épouse vers 1535 Melchior GARNIER marchand
apothicaire de Signes, fils de Bertrand, et de Ne
ESPINASSE.
- Catherine
SEBOLIN née vers 1520, décédée après
1566, épouse 1) par contrat du 24 mai 1536 (Verguin
not. Signes), Vinaud BILLON fils de feu Pierre,
marchand, défenseur de Marseille en 1526, et de
Marguerite GARNIER; le douaire de l’épouse est de
400 florins, contrat passé en présence de Claude
Grassety vicaire perpétuel, Pierre Busson, notaire,
et Anthoine Burges, monuerius. 2) Guillaume
BEAUSSIER dit Roux, de Signes, hoste de la Fleur de
Lys, fermier des droits seigneuriaux à
Méounes-les-Montrieux.
- Honorade
SEBOLIN née vers 1520, décédée vers
1550, sans alliance.
- Jehanne
SEBOLIN épouse par contrat du 22 octobre
1542 (quittance générale de dot pour Melchior
Garnier héritier d’Antoine Sebolin, le 1er novembre
1549, Louis Verguin, notaire de Signes), avec un
douaire de 700 florins, Pons ANDRE marchand, fils de
Pascal, bourgeois de Lorgues.
- Magdeleine
SEBOLIN née vers 1525 à Signes, décédée
après août 1575 ; épouse 1) en 1545, Anthoine NEGRE
de Signes. 2) suivant contrat du 17 janvier 1555
(Louis Verguin not. Signes), Claude TISSOL, ménager
du lieu de Bras.
- Françoise
SEBOLIN baptisée le 1er mars 1531 en
l’église de Signes (parrain François Bouffier,
marraine Catherine Verguin), probablement décédée
enfant.
- Marguerite
SEBOLIN épouse avant 1550, Pierre AMIEL
dit BOULBON, veuve en 1559.
II
- Raymond SEBOLIN de BOLENA marchand lainier
drapier à Signes, viguier en 1494 ; né vers 1450, épouse avant
le 14 mars 1482, Jeanne BLANC de Saint-Zacharie, fille de
Barthélémy, nourriguier, et de Guillemette GARCIN. Il décède
en 1504. D’où :
- Anthoine,
qui suit,
- Espérite
SEBOLIN épouse Victor AMALRIC lieutenant du
viguier, fils de Guillaume et d’Alayone AUBERT.
III
- Anthoine SEBOLIN dit de BOLEN discretus et
nobilis vir, marchand drapier à Signes et à Marseille,
fermier des droits à Signes du cardinal de Seyssel, évêque de
Marseille ; épouse 1) vers 1510, Billette ESPINASSY fille de
Barthélémy, et sœur d’Alayone et d’Honoré. 2) vers 1520,
Catherine DAVID, de la Cadière. Quittance de dot du 12 août
1537 pour Honoré Espinassy, fils de Barthélémy, et frère de
Billette, contre Anthoine Sebolin, fils de Raymond, et époux
de feue Billette, et ses fils Barthélémy, de feue Billette, et
Honoré, son pupille, fils de Catherine David. Acte passé en
présence de Pierre Amalric, tuteur dudit Honoré. D’où :
- Du
premier mariage : Marguerite SEBOLIN née
en 1511 (parrain Jean Briçonnet, qui était trésorier général
de Provence et du Dauphiné, marraine noble demoiselle
Marguerite de Rolot, fille de Pierre, trésorier général de
Provence), décédée enfant.
- Louise
SEBOLIN épouse 1) avant 1539, Estienne ESPINASSY
marchand de Tourves, fils de Jacques, bourgeois de Signes.
2) Marc MAURE bourgeois de Tourves, veuf de Catherine
DESTAT, fils de Jehan, marchand, et de Magdeleine AUBERT.
- Magdeleine
SEBOLIN née et baptisée le 10 février 1513
(parrain Balthazar Alphantis, marraine Magdeleine Garnier),
décédée vers 1520.
- Barthélémy
qui suit,
- Jeanne
SEBOLIN née vers 1517, décédée vers 1580 ;
épouse vers 1536, Thomas HUGONIS marchand lainier d’Aubagne,
fils d’Hugues, consul de cette ville. Reconnaissance de dot
du 14 aout 1537 passée en présence de Barthélémy et Honoré
Sebolin, Pierre Amalric et Antoine Buisson.
- Du
second mariage : Honoré SEBOLIN décédé
avant le 2 novembre 1575, sans alliance.
IV
- Barthélémy SEBOLIN marchand drapier, qualifié
écuyer, trésorier de la communauté de Signes en 1546-1547
durant l’épiscopat de Mgr Cybo, il laisse à son fils Vincens
entre autres les bastides du Pellet et du Gapeau, des vignes
confrontant celles de capitaine Gaspard Venel, des terres et
des vignes dans « le valar de Latay » confrontant
les terres de noble François Sebolin, son oncle, des terres au
lieu-dit de l’Espereiguoin confrontant les terres de noble
Honoré Amalric, son oncle, et de noble Lazarin Spinas, ainsi
qu’en indivision avec son frère Barnabé la Maison Sebolin rue
Saint-Jean (actuel numéro 15) ; il est probablement
protestant, puisque sa femme abjurera en 1587 ; meurt entre le
27 février 1555 et le 2 janvier 1556 ; épouse vers 1540,
Catherine AMALRIC sœur d’Honoré, et fille de Barthélémy. Elle
abjure la foi protestante le 18 février 1587 entre les mains
de Mgr de Ragueneau. D’où :
- Vincens
qui suit,
- Jacques
SEBOLIN baptisé le 17 septembre 1544 à Signes
(parrain Jacques Jourdan, marraine Marguerite Maure), mort
enfant.
- Honorée
SEBOLIN baptisée le 24 décembre 1546 à Signes
(parrain Honoré Espinassy, marraine Honorée Cauvin), décédée
enfant.
- Pierre
SEBOLIN baptisé le 19 juin 1548 à Signes
(parrain Guillaume Juvenal, marraine Catherine Maure),
décédé enfant.
- Barnabé
qui a postérité.
- Antoine
SEBOLIN baptisé le 27 février 1555 à Signes,
lendemain de Mardi Gras, décédé enfant.
V
- Vincens SEBOLIN capitaine protestant, puis
bigarrât dans les compagnies de François de
Vintimille-Tourves, chef de l’église réformée de Signes, fait
un partage des biens paternels avec son frère Barnabé le 4
février 1577 (François Buisson not. à Signes), fait partie des
députés de la noblesse et représentants des églises réformées
de Provence à l’assemblée réunie à Seyne le 9 juin 1577 à la
demande de Henri de Navarre, revient à Signes en 1579, est
trésorier de la communauté (1583-1584) ; né et baptisé le 18
avril 1542 en l’église Saint-Pierre de Signes (parrain Antoine
Aycardi, marraine Honorée Venel), décédé en 1592 ; épouse
entre 1570 et 1574, Honorade MICHEL de la ville de Hyères ;
elle abjure la foi protestante le 18 février 1587 avec sa
belle-mère Catherine Amalric. D’où :
- François
SEBOLIN né le 19 octobre 1574 à Signes (parrain
François Buisson, notaire royal, marraine Magdeleine Maure),
décédé avant 1583.
- Magdeleine
(ou Anne) SEBOLIN épouse 1) en 1593
(reconnaissance de dot du 23 novembre 1599), Nicolas
d’ANTRECHAUX fils de François, capitaine, et de Jaumette
MARIN. 2) en 1609, Joseph GUEIRARD bourgeois de Cuers.
- Hélène
SEBOLIN épouse suivant contrat du 13 janvier
1603 à Aix, Joseph GIRAUD
marchand, commissaire de l’artillerie en Provence, fils de
François, praticien, et de Claire CAMELIN ; l’épouse est
assistée de sa mère qui lui constitue en dot la somme de
1800 livres faisant 600 écus, ainsi que coffres, ornements
et joyaux, contrat passé à Aix dans la maison de noble
Pierre de Fauris, avocat en la cour, en présence des témoins
Jehan Aubert, praticien de Sisteron, Jehan de Besson écuyer,
sieur de Saint-Jacob. Il décède avant 1629.
- Pierre
qui suit,
VI
- Pierre SEBOLIN qualifié écuyer de Signes,
marchand-bourgeois à Marseille où il s’établit comme
négociant, est en procès avec la commune de Signes au sujet
des bastides de Pellet et Gapeau (sentence arbitrale du 14
mars 1621, procès qui prendra fin en 1643), possède des
intérêts cargo en provenance du Bastion de France (1637),
écrivain du roi sur les galères (1635), est sur La
Séguirane qui participe à la reprise des îles de
Lérins en 1637, et à la bataille de Vado au large de Gênes
(1er septembre 1638), où la flotte française défait les
Espagnols, teste le 30 juin 1640 à Marseille (Icard, not.),
avant d’embarquer sur les galères commandées par le cardinal
de Sourdis qui appareillent pour l’Italie et qui seront à la
bataille de Tarragone (1641), teste à nouveau le 23 avril 1644
(Pierre Amalric, not. Signes), avant d’embarquer à nouveau,
fait la campagne de 1644 de la flotte du Levant au large des
côtes espagnoles sous le commandement du duc de Brézé et au
blocus de Rosas ; né vers 1585, décède après le 5 novembre
1650 ; épouse le 6 mars 1616 en l’église Saint-Martin de
Marseille, suivant contrat du même jour (Guillaume Giraudon,
not.), Louise VERNET fille de Jehan, patron et marchand de
Marseille, et de Jehanne AUDIBERT, témoins le capitaine Bounot
et François Bezaudin. D’où :
- Vincens
qui suit,
- Anne
SEBOLIN baptisée le 8 août 1621 en l’église
Notre-Dame de la Major (parrain Jean-Louis Meynard, marraine
Anne Gallardet), épouse le 22 avril 1635 à La Major,
Christian MARCHAND fils d’Honoré capitaine marchand, et de
Jeanne ROBERT, témoins Nicolas Pelissiery et Nicolas Bruny.
- David
SEBOLIN chevalier de Malte de minorité, né à
Toulon en 1622, décédé en 1637 au cours d’une bataille
navale au large de la Sicile.
- François
SEBOLIN baptisé le 6 juillet 1623 en l’église
Saint-Laurent de Marseille (parrain François Olivier,
marraine demoiselle Anne Franchiscou), décédé avant le 21
août 1674, épouse 1) le 6 décembre 1642 en l’église
Notre-Dame des Accoules, Jeanne FERRIER fille de Balthazar,
marchand, et de Hélène ALPHANTIS, témoins Guillerme Alberge,
marchand, Jean Gilly, marchand, André Gautier marchand,
François Grimardier, marchand. 2) le 23 septembre 1646 en
l’église Saint-Martin de Marseille, Isabeau MOUTON fille de
Léonard marchand de Marseille, et d’Anne SAXE, témoins
Antoine Vesque et Pierre Delague. D’où, du second mariage :
- Aymar
SEBOLIN marchand installé à Chios, teste le
21 aout 1674, meurt après le 27 septembre 1701. Sans
alliance ni postérité connue.
- Isabeau
SEBOLIN baptisée le 6 juin 1625 en l’église
Saint-Laurent de Marseille (parrain Laurens Fabron, marraine
Isabeau Vernet).
- Philippe
SEBOLIN installé à Constantinople puis à Smyrne,
baptisé le 12 juin 1627 en l’église Saint-Laurent de
Marseille (parrain Philippe Moustier, marraine Venture
Robert), décédé entre le 27 mars 1698 et le 27 septembre
1701 ; épouse le 20 novembre 1648 en l’église de la Major,
Marguerite CHABAUD veuve de Laurent PARIAN marchand, fille
de Louis, marchand, et d’Antoinette RASTOIN, témoins Jean
Touscany, Philibert Bougue, Jacques Verchasteau, marchands.
Sans descendance.
- Marguerite
SEBOLIN baptisée le 2 novembre 1629 en l’église
Saint-Laurent de Marseille (parrain Jean-André Séguier,
marraine Marquise/Marchianne Bausset), épouse le 3 décembre
1645 en l’église des Accoules, suivant contrat du 2 avril,
Nicolas BERTRAND marchand et huissier-audiencier au siège du
tribunal criminel de Marseille, pénitent blanc de Marseille,
fils de Vincens, huissier-audiencier au siège du tribunal
criminel de Marseille, et de Lucrèce MARIZAN, témoins
François Beillier, praticien, Philibert Bagarry, marchand,
Guillaume Laignel, praticien, Estienne Maurel, praticien.
- Pierre
SEBOLIN important armateur, négociant et
banquier de Marseille, capitaine des milices de la ville
nommés pour contrer le soulèvement de Glandevès-Niozelle,
intéressé au commerce de Constantinople, avec la Barbarie et
les Amériques, juge-consul de Marseille (1668-1669), second
échevin (1683-1684), déchargé de l’assignation des nobles en
1669 par l’intendant Belleguise pour services rendus,
.recteur de l’hôpital du Saint-Esprit (1678-1679), fondateur
de l’hospice des incurables, syndic et trésorier perpétuel
des œuvres de la Terre Sainte, il finance la construction de
la chapelle du couvent des capucins de Marseille par Puget
(don de 35 000 livres et du terrain), teste le 27 septembre
1701 à Marseille en faveurde son neveu François Sebolin
(suivis de deux codicilles du 15 novembre et du 28 décembre)
« élisant sépulture dans l’église du couvent des
religieux capucins et dans la tombe de la chapelle qu’il a
fait construire qui est la plus proche du maitre hôtel du
côté de la porte » ; baptisé le 10 octobre 1631 en
l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Longy,
de Signes, marraine Anne de Vincheguerre), décédé et
enseveli le 4 janvier 1702 dans la chapelle Notre-Dame du
Bon Voyage du couvent des Capucins; épouse le 3 décembre
1657 en ladite église, suivant contrat du 10 juillet, Anne
MARCEL fille de Guillaume, bourgeois de Marseille,
originaire de la Ciotat, et de Jeanne AUDRIC, témoins
messire Armand Aigues-Vive et Jean Giraud.
- Anne
SEBOLIN baptisée le 2 juillet 1634 en l’église
Saint-Laurent de Marseille (parrain David (de) Caze,
capitaine de galère, marraine Anne Vincheguerre).
- Claire
SEBOLIN baptisée le 31 décembre 1636 en l’église
Saint-Laurent de Marseille (parrain Simon Tambourin, avocat,
marraine Jeanne Vincheguerre).
- Ne
SEBOLIN baptisée le 16 octobre 1640 en l’église
Saint-Laurent de Marseille (parrain Jean Vernet, marraine
Anne Sebolin).
- Magdeleine
SEBOLIN baptisée le 20 juillet 1642 en l’église
Saint-Laurent de Marseille (parrain Nicolas Gault, marraine
Marguerite Sebolin).
- Marguerite
SEBOLIN née le 27 février 1645 à Marseille,
baptisée le même jour en l’église Notre-Dame des Accoules
(parrain Charles Carcane, marraine Marguerite Fournier).
VII
- Vincens SEBOLIN marchand bourgeois de Marseille,
nommé en l’office de conseiller du roi auditeur-titulaire et
expert des comptes au bureau de Cuers (lettres patentes
données à Paris le 16 décembre 1639, reçu le 23 juillet 1640
), écrivain du roi sur la galère D’Allemagne (1642-1655),
sert notamment dans la campagne d’Italie lors du combat
d’Ortobello (1646), puis avec les galères de Toulon dans le
golf de Naples et campagnes sur les côtes toscanes et
napolitaines entre 1647 et 1650, s’installe à Toulon un peu
avant 1650 où il poursuit sa carrière d’officier de plume,
puis revient, après le décès de sa première épouse, à
Marseille comme négociant où il s’associe à son frère Pierre,
fonde en 1672 avec Jean et David Meynard une maison de
commerce à Constantinople, teste le 3 mai 1678, fait un
codicille le 4 novembre 1683 ; baptisé le 20 novembre 1619 en
l’église de la Major (parrain Pierre Sebolin, marraine Isabeau
Garnier), décédé et enseveli le 27 février 1684 en la paroisse
Saint-Laurent de Marseille ; épouse 1) le 13 décembre 1637 en
l’église de la Major, Isabeau MARIE fille de feu Olivier,
bourgeois, et d’Anne MARTIN, suivant contrat du 8 décembre
passé dans la maison de Paul Barbarin, bourgeois et conseiller
au siège de Marseille, en présence de Pierre Dortigue, juge du
tribunal de Saint-Lazare, Jacques Turcon et Joseph Gay. Elle
décède en novembre 1655. 2) par contrat du 27 septembre 1656,
Catherine PREPAUD fille de Pierre, bourgeois de la Ciotat, et
de Magdeleine BREMOND, témoins Etienne et Jean Guirard,
marchands, Jean du Serre, bourgeois, Guillaume Farineau,
bourgeois. D’où :
- Du
premier mariage : Pierre SEBOLIN marchand,
baptisé le 17 octobre 1643 en l’église Saint-Laurent de
Marseille (parrain Pierre Sebolin son grand-père, marraine
Anne Martin sa grand-mère), teste en septembre 1670, malade,
et décède en décembre 1670, enseveli à la Major, sans
postérité ; épouse le 15 juin 1670 en l’église de la Major,
nonobstant l’opposition de son père, Marguerite AUDIMAR
fille d’André, marchand, et de Claire SAXE.
- Anne
SEBOLIN baptisée le 3 septembre 1646 en l’église
Saint-Laurent de Marseille (parrain Balthazar Autin,
marraine Anne Martin sa grand-mère), épouse 1) le 19 octobre
1683 en l’église Saint-Laurent de Marseille, suivant contrat
du même jour (Roquemaure, not.), Dominique PAYAN marchand
bourgeois, fils de Dominique et de Melchionne BORELY,
témoins Etienne Giraud, Pierre Rostagny, marchands, Pierre
Sebolin, échevin. Elle reçoit 14’000 livres de dot. Elle
fait don le 1er octobre 1688 d’une grande maison rue
Vieille, au quartier Saint-Jean, près du monastère de
Sainte-Madeleine à l’Œuvre du Refuge de Saint Joseph. Elle
est ensevelie dans la chapelle Notre-Dame du Bon Voyage de
l’église des révérends Pères Capucins. 2) le 26 juillet 1690
en ladite église, Joseph ARNAUD bourgeois, fils de François
et d’Anne CAUVET. Il décède et est enseveli à Martigues le
17 avril 1697. Elle teste en sa maison à Marseille le 10
avril 1717 en faveur de Jean-François, son neveu, décède en
1720 à Marseille.
- Jean-Baptiste
SEBOLIN baptisé le 25 août 1653 à Toulon
(parrain Luc Moustier, marraine Marguerite Fournier), décédé
avant 1658.
- Du
second mariage : Jean-Baptiste SEBOLIN baptisé
le 14 juillet 1658 en l’église Saint-Laurent de Marseille
(parrain Pierre Sebolin, son oncle, marraine Marguerite
Prépaud, sa tante maternelle), décédé avant le 3 mai 1678.
- Vincens
SEBOLIN baptisé le 3 janvier 1660 en l’église
Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Giraud, marraine
Anne Lombardon), décédé avant 1665.
- François
qui suit,
- Vincens
SEBOLIN baptisé le 6 février 1665 en l’église
Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Jourdan, marraine
Anne Sebolin), décédé avant 1678.
- Antoine
SEBOLIN baptisé le 28 janvier 1668 en l’église
Saint-Laurent de Marseille (parrain Antoine Claret, marraine
Magdeleine Marcel), décédé avant 1672.
- Vincens
SEBOLIN baptisé le 17 octobre 1672 en l’église
Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Sebolin, marraine
Marguerite Grillet), décédé avant 1678.
- Venture
de SEBOLIN baptisée le 1er avril 1677 en
l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Pierre Surle,
marraine Venture d’André), décédée le 24 décembre 1723 à
Marseille, ensevelie le lendemain en l’église des Accoules,
épouse le 25 novembre 1698 en l’église des Accoules et
suivant contrat du même jour, Paul de FELIX
de GREFFET seigneur de la Ferratière, chevalier président
trésorier général de France, fils d’Henry, chevalier,
seigneur de la Ferratière, gentilhomme ordinaire de la
chambre du roi, et de Catherine de GREFFET, originaire
d’Avignon, l’époux assisté de Catherine de Félix de la
Ferratière sa sœur, veuve de Paul de Cambis, baron de
Brantes, marquis de la Falèche, Velleron et autres places,
l’épouse de Pierre Sebolin, ancien échevin de Marseille, son
oncle et curateur, et de François Sebolin, son frère ; sa
dot est de 35 000 livres dont 14 600 payés comptant, 2000 en
coffres, robes linges et bijoux, 16 000 en rente sur la
communauté de Marseille, et 2400 sur la succession de
Catherine de Prépaud sa mère.
VIII
- François SEBOLIN négociant, banquier, puis
écuyer de Marseille, important armateur avec les échelles du
Levant et les Amériques, député de la nation française à
Constantinople (1685), régisseur et exacteur des droits de
cottimo jusqu’en 1689, il entretient une importante
correspondance avec la chambre de Commerce de Marseille,
d’abord associé à Jean Meynard, puis aux affaires de son oncle
Pierre Sebolin, hérite en 1702 de l’essentiel de la fortune de
ce dernier (environ 800 000 livres), élu maire et premier
échevin de Marseille (novembre 1702), acquiert un office de
conseiller secrétaire du roi en la grande chancellerie, maison
et couronne de France et de ses finances (lettres patentes du
31 janvier 1704, reçu en la charge de Louis Bechameil, marquis
de Nointel, cousin de Colbert), achète du bailli de Noailles
l’hôtel de Noailles sur le Cour où il accueille pendant
plusieurs mois le Maréchal de Villars à son arrivée à
Marseille (1715) ; baptisé le 17 novembre 1661 en l’église
Saint-Laurent de Marseille (parrain François Castagnier,
marraine Anne Marcel), décédé le 31 janvier 1717 en son hôtel,
laissant une fortune de prêt de 2 millions de livres à son
fils Jean-François, est enseveli le 12 février dans la
chapelle Notre-Dame du Bon Voyage du couvent des Capucins ;
épouse le 17 novembre 1689 en l’église Saint-Laurent de
Marseille, suivant contrat du même jour, Catherine DASQUE
fille d’Antoine conseiller du roi et commissaire ancien de la
Marine, et de Catherine de RIPERT. La dot de l’épouse est de
14000 livres, l’époux reçoit de son oncle Pierre Sebolin la
Maison Diamantée à Marseille, achetée de Thomas van Bebber.
D’où :
- Pierre
de SEBOLIN né à Marseille le dimanche des
Rameaux 8 avril 1691 et baptisé le même jour en l’église
Saint-Laurent (parrain Pierre Sebolin, son grand-oncle,
marraine sa grand-mère Catherine de Ripert Baudouvin épouse
d’Antoine Dasque), décédé le 1er novembre 1694 et inhumé aux
Capucins.
- Jean-François
de SEBOLIN écuyer de Marseille, négociant,
héritier en 1702 de la maison de commerce d’Etienne
d’Audiffret, que son oncle Pierre lui lègue à son décès,
hérite en février 1717 de son père, propriétaire de la
Maison Diamantée, de l’hôtel Lucas de Villeneuve sur le
Vieux-Port, des bastides des Croptes, de Chaudelle, et de la
Bayne, et de Raisin à Saint-Giniez, ainsi que de l’hôtel de
Noailles où il reçoit en 1720 Charlotte-Aglaé d’Orléans,
avant de le céder en 1722 à Jean-Baptiste Bruny de la Tour
d’Aigues, cède la charge de conseiller-secrétaire du roi en
la grande chancellerie de son père le 3 juin 1717 à Antoine
Dumon pour 70.000 livres; baptisé le 20 novembre 1692 en
l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Jean-Pierre
Cornaheuse, marraine Anne Marcel, sa grande tante), décède
en mars 1725, ruiné dans la faillite du système de Law ;
épouse le 6 octobre 1721 et suivant contrat du 17 octobre à
Lyon, Antoinette LOISON fille de Jacques, avocat au
parlement de Metz, premier avocat du roi au bailliage de
Toul, premier commis des finances à Versailles, et de
Françoise LE PELTRE. Elle se remarie le 26 avril 1731 à
Versailles (Saint-Louis), à Pierre MARS procureur au
parlement de Paris, veuf d’Angélique DUMAS.
- Gabrielle
de SEBOLIN née le 5 novembre 1693 à Marseille,
baptisée le même jour en l’église des Accoules (parrain
Pierre Jourdan, son oncle, marraine Venture de Sebolin, sa
tante épouse de Paul de Felix de La Ferratière), épouse 1)
le 17 octobre 1712 en l’église Saint-Martin de Marseille, et
suivant contrat du 22, Joseph de VALAVOIRE, chevalier,
marquis de Valavoire, fils de Pierre, chevalier, seigneur
marquis de Volx, maréchal de camps des armées du roi, et
Jeanne de THOMASSIN de
LINCEL, témoins François de Sibon, conseiller du roi
lieutenant général civil au siège d’Aix, Louis Cestier,
conseiller du roi et commissaire aux revues au département
de Manosque. Elle reçoit 50.000 livres de dot. 2) le 27
février 1727 à Manosque, Charles de CLAPIERS-COLLONGUES
capitaine au régiment du Maine, fils d’Esprit, premier
capitaine au régiment de Provence, et d’Anne de CURET.
- Pierre
qui suit,
- Antoine
de SEBOLIN né le 26 février 1696 à Marseille,
baptisé le lendemain en l’église des Accoules (parrain
Antoine Fouquier, marraine Anne Giraud, sa tante), décédé le
1er avril 1696.
- Catherine
de SEBOLIN née le 14 avril 1697 à Marseille,
baptisée le même jour en l’église des Accoules (parrain
Joseph Surle, marraine Jeanne Giraud, sa tante), décédée à
Marseille le 7 août 1700 et inhumée le lendemain aux
Capucins.
- Anne
de SEBOLIN née le 27 mars 1698 à Marseille,
baptisée le même jour en l’église des Accoules (parrain
Jacques de Geoffroy d’Entrechaux époux de Magdeleine Dasque,
son oncle, absent et représenté par Philippe Sebolin,
marraine Anne Sebolin, sa tante), décédée et inhumée le 3
août 1705 au couvent des Augustines.
- Catherine-Ursule
de SEBOLIN née le 20 juillet 1699 à Marseille,
baptisée le même jour aux Accoules (parrain Paul de Félix de
la Ferratière, marraine Catherine Ursule de Félix, marquise
de La Falèche), épouse le 19 novembre 1713 en l’église
Saint-Martin, et suivant contrat du même jour,
Melchior-Lazare de PONTEVES, marquis de Pontevès, chevalier,
fils de feu Lazare, marquis de Pontevès, chevalier de
l’ordre militaire de Saint-Louis, chef d’escadre des galères
du roi, et d’Anne d’AGOULT, consentement des époux reçu par
Mgr François-Xavier de Belsunce, en présence du chevalier de
Rancé, premier chef d’escadre, commandant des galères du
roi, François de Vintimille, chanoine de la Major, Paul de
Félix de la Ferratière, Jean-Louis de Pontevès-Tournon,
Joseph d’Agoult d’Ollières. Elle reçoit 50.000 livres de
dot.
- Geneviève
de SEBOLIN née le 13 octobre 1700 à Marseille,
baptisée le même jour en l’église des Accoules (parrain
Jean-François de Sebolin, son frère, marraine Catherine
Colomb), décédée le 10 novembre 1701.
- Louis
de SABOULIN de LA MOTTE écuyer, sieur de la
Motte, enseigne au régiment Royal-Vaisseaux durant la
campagne de la guerre de succession d’Espagne, dans les
troupes commandées par le maréchal de Berwick, participe aux
prises de Fontarabie et San Sebastien (1719), reçu capitaine
de bataillons garde-côtes de Marseille (1735), né le 11
novembre 1701 et baptisé le même jour en l’église des
Accoules (parrain Jacques de Geoffroy d’Entrechaux, son
oncle maternel, marraine Claire Martin), décède vers 1775,
épouse 1) le 29 janvier 1737 aux Accoules, Anne MARTIN veuve
de Lazare AUBERT, fille de Rodolphe, négociant, et de
Marguerite BARTHALON. 2) le 17 août 1759, Jeanne (Dominique)
d’AUDOUIN fille de François, courtier royal de Marseille, et
de Claire de CROZET. D’où :
- Du
premier lit : Jeanne de SABOULIN née le
18 novembre 1737 à Marseille, baptisée le même jour en
l’église Saint-Martin (parrain Rodolphe Martin, marraine
Jeanne Martin), décédée le 3 février 1746 et inhumée en
ladite paroisse.
- Marguerite-Félicité
de SABOULIN née le 30 mai 1740 à Marseille,
baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain
Pierre de Saboulin, marraine Marguerite Barthalon), épouse
le 14 juillet 1767 à Saint-Ferréol, Pierre GAMELIN fils de
Pierre-Louis, négociant, vice-consul de France à Palerme,
et de Marie BARON. D’où un fils, Pierre Gamelin né à
Palerme en 1769, marié en 1789 ou 1790 à Gaetana Mazone,
d’une vieille famille sicilienne ; d’où descendance
Gamelin-Mazone à Florence et à Palerme.
- Marie-Anne
Julie de SABOULIN née le 20 mai 1742 à
Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin
(parrain Jean Barthalon, ancien échevin, son oncle
maternel, marraine Marie-Anne de Pontevès, sa tante),
décédée le 1er octobre 1777, ensevelie le lendemain dans
le cimetière de Saint-Ferréol ; épouse le 3 octobre 1769 à
Saint-Ferréol de Marseille, Jean-François MARTIN
bourgeois, fils de César, négociant, et de Marguerite
LEROY, les époux obtiennent une dispense de parenté du 3e
et 4e degrés. Jean-François Martin sera échevin de
Marseille en 1782 et anobli par une charge de conseiller
secrétaire du roi.
- Jean-Baptiste
de SABOULIN né le 22 août 1742 à Marseille,
baptisé le même jour en l’église Saint-Martin (parrain
Jean-Baptiste Martin fils de Rodolphe, négociant, son
oncle, marraine Anne Sauvaire Martin), est envoyé en 1763
pour se former au négoce à Seyde en Syrie comme commis de
la maison de commerce Goiran, y décède le 2 août 1770,
inhumé dans le cimetière des religieux de la Terre Sainte.
Sans postérité.
- Louise-Antoinette
de SABOULIN née le 26 décembre 1744 à
Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin
(parrain Balthazar Antoine de Saboulin Bollena, marraine
Louise Geneviève Guilhermy), décédée vers 1750.
- Jean-Louis
de SABOULIN né le 8 avril 1747 à Marseille,
baptisé le même jour en l’église Saint-Martin (parrain
Jean-Baptiste Martin, fils de Jean-Baptiste marraine
Marie-Anne Martin Gautier).
- Marie
Pascale Hyppolite de SABOULIN née le 6 avril
1749 à Marseille, baptisée le même jour en l’église
Saint-Martin (parrain Honoré Martin, marraine
Marie-Catherine Lespiau), décédée le 28 juin 1750.
- Du
second mariage : Louis-François de SABOULIN de LA
MOTTE écuyer, sieur de la Motte, s’installe à
Port au Prince en Haïti le 30 mai 1791 puis revient en
Guadeloupe, où il apparaît en 1796 aux habitations Faudon
et Mondésir, signe Saboulin de la Motte ; né le
25 juin 1760 à Marseille, baptisé le même jour en l’église
Saint-Ferréol (parrain Jean-François Audoin, courtier
royal, son oncle maternel, marraine Gabrielle Audoin, sa
tante maternelle), décédé le 3 juin 1799 au Moule ; épouse
le 4 juin 1781 en l’église du Moule (Guadeloupe),
Marie-Jeanne Dieudonné HEBERT née en 1751 en la paroisse
Saint-François, résidante au Moule, y décédée le 25
janvier 1833, fille de Nicolas, capitaine des milices, et
d’Anne SERGENT. Sans postérité.
- Estienne-Marseille
de SEBOLIN né le 8 mars 1703 à Marseille,
baptisé le même jour en l’église des Accoules (parrains les
échevins et assesseur de Marseille : Etienne Rolland, Jean
Barthalon, Jean-Baptiste d’André, et François Bayon avocat
en la cour, marraine Suzanne de Fresquière épouse de
Jean-Baptiste d’André), décédé le 2 février 1712 et inhumé
aux Capucins.
- Joseph-Alexandre-Marseille
de SEBOLIN garde du corps du roi en 1725,
compagnie de Villeroy, brigade de Montesson, puis capitaine
de bataillons garde-côtes de Marseille (1737) ; né le 19 mai
1704 à Marseille, baptisé le 20 mai 1704 en l’église des
Accoules (parrains les échevins et assesseur de Marseille :
Jean-Baptiste d’André, Jean-Jacques Charpuis, Jacques
Rousseau, Joseph Dalmas, marraine Marie Dupuy, épouse de
Jean-Jacques Charpuis, premier échevin moderne), décédé le
22 mars 1765 et enseveli dans le caveau familial de la
chapelle Notre-Dame du Bon Voyage au Couvent des Capucins,
sans alliance ni postérité, après avoir testé le 14 avril
1765 à Marseille (Grosson, not.) en faveur de son frère
Pierre de Saboulin.
- Claire
de SEBOLIN née le 25 août 1705 à Marseille,
baptisée le même jour à l’église paroissiale de Saint Martin
(parrain Pierre Besson de Remezan, marraine Claire
Martinenq, femme de Louis Cauvière, inspecteur des
manufactures de commerce de Marseille), décédée le 10 mai
1706.
- Balthasar-Antoine
de SEBOLIN reçu avec son frère en 1725 garde du
corps du roi dans la compagnie de Villeroy, brigade de
Montesson ; né le 26 octobre 1706 à Marseille, baptisé le
même jour en l’église Saint-Martin (parrain Pierre Barbarie,
marraine Catherine de Vaye, épouse de Balthazar de
Saint-Jacques, écuyer de Marseille), décédé le 31 janvier
1766 à Marseille, enseveli le 1er février paroisse de la
Major, sans alliance, après avoir testé le 19 septembre 1765
en faveur de sa nièce Marguerite-Félicitée de Saboulin
Bollena.
Balthasar-Antoine de Sebolin,
garde du corps du roi
et Gabrielle de Sebolin marquise de Valavoire, sa soeur
(©PMSB Coll. privée)
IX
- Pierre de SEBOLIN chevalier, capitaine des
grenadiers du régiment de Berry infanterie, inspecteur du
terroir de Marseille durant la grande peste de 1720,
capitaine, major-général, puis capitaine-général des
bataillons garde-côtes de la ville de Marseille, chevalier de
l’ordre royal et miliaire de Saint-Louis, bénéficiaire pour sa
famille en 1747 de lettres de confirmation de leur noblesse
d'extraction, conçues en lettres en omission de qualification
et de titres d’écuyer, récupère l’héritage de son grand-oncle
Pierre Sebolin au décès de son frère (mars 1725), dont la
Maison Diamantée ; né le 29 novembre 1694 à Marseille, baptisé
le même jour en l’église des Accoules (parrain Pierre Sebolin,
ancien échevin de Marseille, son grand-oncle, marraine Claire
de Cornier épouse de Charles de Gardanne), décédé le 17 août
1777 à Marseille ; épouse le 12 août 1734 en l’église
Saint-Martin de Marseille, suivant contrat signé la veille,
Magdeleine-Cécile SALLADE fille d’André, négociant, et
d’Elisabeth ESTRIEU, contrat signé en présence de Gabriel
Remuzat, Lazare Dumon, Antoine-Balthazar de Jarente-Labruyère,
François de Félix de la Ferratière, cadet, Jean Sallade,
Joseph Sallade, Georges de Roux, M. de Roux, Honoré
d’Antilles, seigneur de Bertaud, Philippe Macé de Gastines,
François de Leuse, Pierre de Félix de La Ferratière, etc. Elle
apporte 35.000 livres de dot. Elle teste le 11 mars 1754 et
meurt le 29 juin 1762 à Marseille, inhumée le lendemain au
tombeau de son mari. D’où :
- (André)
Pierre qui suit,
- Pauline
Élisabeth Adélaïde de SABOULIN née le 12 avril
1738 à Marseille, baptisée le même jour à Saint-Martin
(parrain Paul de Félix de la Ferratière, marraine Elisabeth
Estrieu-Sallade sa grand-mère), décédée le 19 mai 1740 et
ensevelie aux Capucins dans la tombe familiale.
- Anne
Hyppolite Sabine de SABOULIN née le 6 octobre
1740 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint
Martin (parrain Balthazar-Antoine de Saboulin, écuyer son
oncle paternel, marraine Anne Sallade, sa tante), décédée le
11 septembre 1746 et enterrée aux Capucins dans la tombe
familiale.
- Jeanne-Charlotte-Aglaé
de SABOULIN née le 14 janvier 1742 à Marseille,
baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain
Charles-Joseph Martin, lieutenant général pour le roi à
Saint-Tropez, marraine Jeanne Sallade sa tante), décédée le
7 octobre 1762, ensevelie le lendemain en l’église des
Capucins dans le caveau familial.
X
- André Pierre de SABOULIN de BOLLENA chevalier,
fut successivement lieutenant des milices garde-côtes de
Marseille (reçu par commission du 18 juin 1748 dans la
compagnie d’Arène, à l’âge de 12 ans), lieutenant en second au
régiment de Normandie (1752), enseigne (1er septembre 1755),
capitaine des grenadiers du 4e bataillon du régiment de
Normandie Infanterie (20 novembre 1760), blessé à la bataille
de Clostercamps, réformé, chevalier de l’ordre royal et
militaire de Saint-Louis (18 mai 1771), son père demande pour
lui au ministre Choiseul une place de major-général des
garde-côtes de Marseille mais la demande n’aboutit pas, il est
en contrepartie reçu officier aux gardes de Monsieur, comte de
Provence (1777), teste le 9 septembre 1778 ; né le 14 février
1736 à Marseille, baptisé le même jour en l’église
Saint-Martin (parrain André Sallade, son grand-père, marraine
Marie-Anne de Laugier épouse de Pierre de Félix de Greffet de
la Ferratière), décédé dans sa maison de la rue Bernard du
Bois à Marseille et enseveli au couvent des Capucins le 7
décembre 1782 ; épouse le 27 mars 1764 en l’église
Saint-Ferréol de Marseille, (Charlotte) Julie de ROBINEAU
de BEAULIEU, baptisée le 11 mars 1740 à Marseille, décédée le
7 juin 1798, fille de Pierre, écuyer, seigneur de Beaulieu,
conseiller secrétaire du roi, et de Marie-Josèphe Julie de MEYRONNET SAINT-MARC. Le
mariage est célébré par Mgr Jean-Baptiste de Belloy, évêque de
Marseille, en présence de Mme de Meyronnet
Saint-Marc-Robineau, de Pierre de Saboulin, Pierre-Vincent de
Noguier Malijay, receveur général des finances et son épouse
Catherine Aubert, Philippe de Meyronnet Saint-Marc, François
de Surian et son épouse, oncle et tante du marié, Louis de
Jaubelot, oncle de la mariée, Louis de Saboulin et sa femme
Audoin, Balthazar de Saboulin, le chanoine de Robineau, le
marquis de Forbin Gardanne et son épouse Félix, et d’Arcussia
fils. D’où :
- Julie-Clotilde
de SABOULIN de BOLLENA née le 22 décembre 1764 à
Marseille, baptisée le même jour en l’église de la Major
(parrain Pierre de Saboulin, chevalier de Saint-Louis,
capitaine au régiment de Berry infanterie et major du
bataillon gardes côtes de Marseille, son grand-père,
marraine Marie Joseph Julie de Saint Marc-Robineau, sa
grand-mère), décédée le 7 juin 1832 à Aix ; épouse 1) par
contrat en 1784, son cousin germain, Alexandre-Frédéric de
BOUQUIER, marquis de Seillans, lieutenant de vaisseaux,
décédé de la petite vérole le 5 novembre 1785 en arrivant à
l'escale de Lisbonne, fils de François-Philippe, dit le
marquis de Bouquier chevalier, seigneur de Seillans, et de
Marie d’ADAOUST. 2) le 9 décembre
1794 à Aix-en-Provence, Blaise François de ROBINEAU
de VILLEMONT commissaire des guerres, son cousin germain,
fils de Jules-François, écuyer, seigneur de Villemont,
commissaire de guerres, chevalier de Saint-Louis, et de
Marie-Anne BOULET.
- Armand-Pierre
qui suit,
XI
- Armand-Pierre de SABOULIN BOLLENA chevalier, fut
successivement aspirant garde de la Marine à Toulon (9 avril
1779), dix-huit mois avant l’âge règlementaire, par brevet de
Mr de Sartines, garde de la Marine (1er juillet 1780),
lieutenant de vaisseau à 21 ans (27 septembre 1788),
démissionne en juillet 1792 à son retour en France, membre des
Sections de Marseille, participe au soulèvement fédéraliste de
l’été 1793, emprisonné aux Carmélites fin août 1793 et
condamné à mort, puis libéré en octobre 1794, reprend
brièvement du service en 1796-1797 comme capitaine dans le
cadre du soutien logistique de la première campagne d’Italie ;
né le 3 octobre 1766 à Marseille, baptisé le 6 en l’église
Notre-Dame de la Major (parrain Armand Pierre Toussaint de
Robineau, écuyer, seigneur de Beaulieu, conseiller du roi au
parlement de Provence, son oncle, représenté par Joseph-Pierre
de Joblot, marraine Jeanne Sallade Surian, sa grand tante),
décédé le 11 juin 1809 à Aix dans son hôtel du Cours ; épouse
le 4 février 1795 à Aix, Marie-Louise d’ADAOUST
sa cousine germaine, fille de Laurent Marie Pierre, conseiller
à la cour des Comptes, Aides et Finances de Provence, et de
Marie-Joseph Adélaïde de ROBINEAU. D’où :
- Pierre-Alphonse
de SABOULIN BOLLENA étudiant en droit, participe
avec un détachement d’aristocrates aixois à l’attaque dans
les Alpes-Maritimes contre Bonaparte qui vient de débarquer
à Golfe-Juan, contracte à son retour une tuberculose, dont
il meurt ; né le 14 novembre 1795 à Marseille, décédé le 8
mars 1817 en l’hôtel familial, son décès marqua Eugène de
Mazenod qui écrit qu’il « avait constamment mené une
vie angélique et avait été un modèle de vertus dans toutes
les positions où il s’était trouvé », il allait être
nommé avocat à la cour d’Aix.
- Joseph
Laurent de SABOULIN BOLLENA né le 16 février
1798 à Beauplan (Salon), décédé le 23 septembre 1801.
- Armand
Amédée de SABOULIN BOLLENA fait partie en 1814
des premiers membres de la Congrégation de la jeunesse d’Aix
fondée l’année précédente par l’abbé de Mazenod, (futur
saint Eugène), étudiant en droit, avocat, se prépare à
l’école Polytechnique, mais meurt de maladie le 19 septembre
1821 au château de Pesseguier à Beauplan ; était né et
baptisé au château de Beauplan (Salon) le 21 décembre 1799,
déclaré à l’état civil le 11 décembre 1801.
- Léon
(Jules) de SABOULIN BOLLENA dit l’Abbé de
Saboulin Bollena, né le 14 septembre 1801, membre de
la congrégation de la Jeunesse d’Aix (1814), licencié ès
lettres (1821), auteur de l’opuscule Un pèlerinage à
Rome (1826), qui lui vaut une lettre élogieuse de
Léon XII, consacre sa vie aux œuvres de bienfaisance et aux
pauvres, introduit à Aix l'œuvre de la Propagation de la foi
et celle de Saint-François-de-Sales, administrateur du
bureau de Bienfaisance, cofondateur de la revue Annales
religieuses, philosophiques et littéraires d’Aix (1837),
auteur d’une Vie du Père Antoine, entre dans la
congrégation des Oblats (1845) fondée par son ami Eugène de
Mazenod, avec qui il entretint une riche correspondance,
ordonné prêtre en 1852, vœux perpétuels le 15 juin 1854 à
Notre-Dame de l’Osier, il continue sans relâche son
apostolat auprès des pauvres et des prisonniers. « Sa
vertu de choix, celle qu’il aimait par-dessus toutes,
était la charité. Blesser cette vertu dans la conversation
ou par une autre voie, c’était le frapper au cœur. Il
avait un amour de prédilection pour les pauvres, et
lorsqu’il n’était pas auprès d’eux, dans leur réduit
abandonné, ils venaient le voir à la Mission […] Il ne se
contentait pas de leur donner le pain matériel, il
travaillait leurs âmes, et les pauvres étaient en grande
clientèle au confessionnal ». Il décède le 2 juillet
1871 à Aix, en odeur de sainteté. « Ce fut une sorte de
deuil public. Toutes les classes de la société entrèrent
dans un concert de larmes et de louanges. « Le Saint est
mort », disait la foule. Aussi pendant la journée du
dimanche, il se fit un concours extraordinaire de fidèles
auprès de son cœur. Les appartements ne désemplissaient
pas ; on lui faisait toucher des objets de piété ; on lui
demandait des grâces. Bien des larmes furent versées,
surtout par les pauvres. C'était leur ami, leur père »
(Notice nécrologique du R.P de Saboulin par le R.P Augier,
célestin). Il est enterré au cimetière Saint-Pierre à Aix
dans le caveau des Oblats.
- Polixène
(Marie Julie) de SABOULIN BOLLENA née à Aix le
21 mai 1804 et baptisée le même jour en l’église Saint-Jean
de Malte (parrain Balthazard de Robineau chanoine du
chapitre d’Aix, son grand-oncle, marraine Polixène de
Robineau, sa tante), d’une grande piété, elle vécut auprès
de sa mère et refusa les plus beaux partis, puis entra en
religion dans le couvent des Dames de la Compassion du Cœur
de Jésus à Marseille (couvent de la Blancarde), nommée
supérieure de son ordre, y vécut jusqu’à sa mort le 15
décembre 1867 ; elle fut avec son frère une amie et
correspondante de saint Eugène de Mazenod, et auteur d’un
ouvrage d’éducation religieuse, avec son frère Léon : La
Morale du Christianisme offerte à la jeunesse qui
eut un grand succès.
- (Pierre
Corneille) Victor de SABOULIN BOLLENA membre de
la Congrégation de la jeunesse d’Aix, pensionnaire à
Saint-Cyr, avant de rentrer à Aix, est atteint de la même
maladie que son frère Armand, décède quelques semaines après
lui le 7 octobre 1821, à l’âge de 16 ans à Aix ; était né le
10 juillet 1805 à Beauplan, baptisé le même jour en l’église
Saint-Michel de Salon.
- (Alexandre)
Frédéric (Octave) qui suit,
- Octave
de SABOULIN BOLLENA né en 1809, décédé fin du
mois de septembre 1810.
XII
- Frédéric de SABOULIN BOLLENA propriétaire
châtelain de Beauplan (château de Peysseguier) près de Salon,
membre de la Congrégation de la jeunesse d’Aix avec ses frères
; né le 12 janvier 1808 à Aix, baptisé le lendemain en
l’église Saint-Jean de Malte (parrain Pierre Alphonse son
frère aîné), décédé le 18 juillet 1879 ; épouse le 7 mai 1838
à la mairie d’Orange, Louise DUMAS née le 18 septembre 1817 à
Orange, décédée le 6 mai 1887, fille de feu Honoré Philibert,
avocat et juge suppléant près du tribunal civil d’Orange, et
d'Henriette CASTAN de SAINT-PRIVAT. D’où :
- Humbert
de SABOULIN BOLLENA docteur en droit (1860),
avocat au barreau d’Aix, poète et félibre connu de Frédéric
Mistral qu’il vénérait, il remporte plusieurs prix lors de
concours des Jeux floraux, ses poésies, inédites pour
l’essentiel, sont conservées dans les archives familiales,
auteur de La Question sociale, ou la propriété́
individuelle contre les communistes et les pillards (1871)
; né le 14 février 1839 à Orange, décédé le 16 avril 1908 à
Marseille, enseveli le même jour dans la tombe familiale à
Aix, célibataire.
- Jules
de SABOULIN BOLLENA né le 26 décembre 1840 à
Aix, y décédé le 20 mars 1856.
- Joseph
de SABOULIN BOLLENA né le 5 mars 1842 à Aix,
mort jeune.
- Gabriel
de SABOULIN BOLLENA docteur en droit, avocat au
barreau d’Aix (1867), mélomane, très impliqué dans le
développement de la photographie et ami du comte Ostroróg à
qui il rachète le studio Waléry de Marseille (1871), lié à
Paul Nadar, il effectue d’importants travaux de recherche en
ce domaine ; né à Aix le 27 juin 1844, décédé le 11 octobre
1885 (intoxication à l’oxyde de plomb lors d’une
expérience), enterré dans le caveau familial du cimetière
Saint-Pierre à Aix ; épouse le 29 juin 1870 à Aix, Marie de
TRESSEMANES-BRUNET de SIMIANE
née le 20 juin 1847 à Aix, décédée le 10 janvier 1940 à
Casablanca, fille de Jean Paul, marquis de Simiane,
propriétaire, et de Désirée de MAGALLON sa seconde épouse.
D’où :
- Marguerite
de SABOULIN BOLLENA religieuse des Dames du
Sacré Cœur, supérieure du couvent de Montpellier ; née le
11 juin 1871 à Aix, décédée le 15 janvier 1952 à
Montpellier.
- Paul
de SABOULIN BOLLENA né le 2 février 1873 à
Aix, y décédé le 14 juin 1923 ; épouse en 1910 à Manosque,
Fernande VIES (-DOLLIEULE) fille d’André, chef de gare, et
d’Eugénie MARTIN. Sans postérité.
- Jeanne
de SABOULIN BOLLENA célibataire, installée au
Maroc avec sa mère, née le 28 novembre 1875 à Aix, décédée
le 16 novembre 1954 à Gimont.
- Léon
de SABOULIN BOLLENA né le 20 février 1877 à
Aix, y décédé le 25 mai 1883.
- Louis
de SABOULIN BOLLENA docteur en droit, avocat,
pénaliste réputé, journaliste, co-directeur de Provence
Nouvelle et correspondant du Soleil du Midi,
part au Maroc où il devient le proche conseiller juridique
du Maréchal Lyautey et premier bâtonnier du Maroc (1913)
puis du barreau de Casablanca, professeur à l’université
de Casablanca, président de la Fédération des syndicats
d’initiative et de tourisme du Maroc (1937), président de
la fédération des unions des familles françaises au Maroc,
conseiller municipal de Casablanca, se distingue comme
journaliste politique, partisan de l’autonomie marocaine,
fondateur et directeur du premier quotidien du Maroc Le
Progrès Marocain puis de L’Echo du Bled,
chev. LH (7 août 1935), off. Palmes académiques, cdr
Ouissam Alaouïte ; né le 13 avril 1881 à Aix, décédé le 4
mars 1953 à Casablanca ; épouse 1) le 30 octobre 1912 à
Aix, et religieusement le lendemain, Élise de TAXIS, née
le 26 mars 1893 à Marseille, décédée en novembre 1918 à
Casablanca, fille du comte Émile-Luc, avocat à Marseille,
et de Blanche Joséphine BERARD. 2) le 4 août 1919 à
Casablanca, Georgette PIZOT née le 26 novembre 1898 à
Alger, décédée en 1980 à Paris, fille de Victor
entrepreneur, et de Berthe BRUNET. D’où deux fils et trois
filles, tous mariés.
- Marie
de SABOULIN BOLLENA poétesse, remporte en 1877
le prix de la Ville d’Aix, auteur d’un recueil publié juste
après son décès sous le nom de Marie de Bec,
intitulé Fleurs poétiques ; née à Aix le 20 juillet 1846, y
décédée le 5 janvier 1894 ; épouse le 2 décembre 1871 à Aix,
Albert de BEC propriétaire, maire de
Saint-Cannat, né le 19 mars 1844 à Aix, y décédé le 2
décembre 1926, fils de Polydore, propriétaire exploitant, et
de Marie de LESTANG-PARADE.
- Armand
qui suit,
XIII
- Armand de SABOULIN BOLLENA officier, journaliste
et intellectuel légitimiste, sert dans le 2e régiment des
grenadiers de la Garde, où il est affecté au service de
l’impératrice Eugénie au château de Compiègne, lieutenant au
143e régiment de marche, chargé de réprimer la commune de
Tarascon, appelé ensuite sur celle d’Arles où son rôle décisif
lui vaut une promotion immédiate au grade de capitaine, sert
ensuite en Algérie où, commandant de la place de Lambèse, il
participe à des opérations de contre-insurrection. A son
retour en France il s’engage comme journaliste à Aix,
notamment à L’Avant-garde de Provence, dans le parti
légitimiste. En raison de cet engagement politique la légion
d’honneur lui est refusée alors qu’il avait été proposé par le
général Logerot, et en 1872 il doit quitter le corps d’active.
Intégré à la réserve comme lieutenant du 145e régiment
territorial (1877) à Aix, il est mis en cause avec le
commandant Guillibert dans l’affaire du 16 mai 1877 comme
possible officier monarchiste factieux, est néanmoins promu
capitaine (1883) puis capitaine adjudant-major (1884), se
retire au château de Beauplan près de Lamanon. Disciple de
Frédéric Le Play et proche de Charles de Ribbe, auteur d’une
étude Du socialisme chrétien et spécialement du salaire,
et de plusieurs brochures sur la cause légitimiste et sa
survivance ; né le 29 juillet 1847 à Orange, décédé le 10
février 1929 à Aix ; épouse le 10 mars 1879 à Bordeaux, relig.
le lendemain, Elisabeth de VIGUERIE née le 20 juillet 1856 à
Paris, décédée le 10 novembre 1941 à Aix, fille d’Odon,
conservateur des Eaux-et-Forêts, et de Clotilde Marie
Pulchérie DELAHAYE. D’où :
- Pierre
qui suit,
- Henri
de SABOULIN BOLLENA maréchal des Logis (1903),
médaille Coloniale (1909), mobilisé en 1914, croix de
guerre, lieutenant (1919), membre de la Société des
Sciences, Arts et Lettres de Lozère (1925), se fixe au
château de la Vigne, maire de Barjac (1919-1953) ; né le 9
février 1881 à Aix, baptisé à l’église Saint-Jean de Malte
(parrain Camille Dumas, marraine Clotilde de Viguerie sa
grand-mère), décédé le 19 avril 1953 à Barjac (Lozère) ;
épouse 1) le 10 mars 1919 à Barjac, relig. le 11,
Marie-Louise Jeanne de SEGUIN de REYNIES de la TOUR de
PRADES née le 14 août 1890 à Mende, y décédée le 28 avril
1926, fille du baron Roger et de Marie de FRAMOND de LA
FRAMONDIE. 2) le 10 mai 1928 à Fontenay-aux-Roses, Hélène
REULLIER fille de Paul, avocat à la cour de Paris, et de
Marie LEBOUCQ. Décédée le 23 octobre 1972 à Barjac. D'où
descendance.
- Joseph
de SABOULIN BOLLENA mobilisé en 1914, croix de
guerre, directeur de la Banque de France à Grasse, Millau
puis Aix, membre de la Confrérie des Pénitents Gris d’Aix
dits des Bourras, habite l’hôtel de Valori à Aix ; né le 22
juillet 1882 à Beauplan, baptisé à Salon (parrain Adolphe de
Viguerie, son grand-oncle, marraine Mme Albert de Bec sa
tante), décédé le 17 juin 1966 à Aix ; épouse le 2 avril
1912 à la mairie de Nîmes et le lendemain en l’église
Sainte-Baudile, Marguerite CORD née le 23 novembre 1883 à
Rodez, décédée le 1er décembre 1975 à Paris, fille de
Théodore, colonel, chev. LH, et de Louise COMANDRé. D'où
descendance.
- Emmanuel
de SABOULIN BOLLENA docteur en médecine, médecin
auxiliaire (1914), croix de guerre, chev. LH (1933) ; né le
17 août 1884 à Beauplan, baptisé à Salon le 22 septembre
1884 (parrain Odon de Viguerie son grand-père, marraine
Marie de Viguerie sa tante), décédé le 26 décembre 1974 à
Alès (Gard), épouse le 20 août 1912 à Marseille, Thérèse
FERAUD née le 25 septembre 1884, décédée le 29 octobre 1979
à Alès, fille de Léonard, plombier, et de Marguerite LARGE.
D'où descendance.
- Gabriel
de SABOULIN BOLLENA engagé dans les tirailleurs
tunisiens (1914), passé dans les chasseurs alpins, médaille
militaire, croix de guerre; né à Beauplan le 9 mai 1886,
baptisé à Salon (parrain M. de Crousaz-Crétet conseiller à
la Cour des comptes, marraine Mme Dumas née d’Astros, grande
tante paternelle), décédé à Aix, sans alliance.
- Odon
de SABOULIN BOLLENA installé à Luynes près d’Aix
; né le 22 décembre 1888 à Aix, y décédé ; épouse le 5 mai
1930 à la mairie de Nancy, Suzanne GUERRIER de DUMAST née le
29 mai 1896 à Nancy, décédée le 22 mars 1976 aux Milles près
d’Aix, fille du baron René, docteur en droit, et de Mathilde
de JOYBERT. Sans descendance.
- Marie
de SABOULIN BOLLENA religieuse, entre en 1918 au
couvent des Petites Sœurs de l’Assomption (sœur Marie
Elisabeth de la Trinité) ; née jumelle le 22 février 1891 à
Aix, décédée le 23 janvier 1979 à Paris (15e).
- Xavier
de SABOULIN BOLLENA mobilisé en 1914, caporal,
sergent puis adjudant au 61e régiment d’infanterie, tombé au
champ d’honneur le 21 décembre 1914 à l’attaque de
Béthencourt dans la Meuse ; était né jumeau le 22 février
1891 à Aix.
- Frédéric
de SABOULIN BOLLENA docteur en droit, mobilisé
en 1914, disparaît sous le feu des batailles de la Somme le
12 octobre 1916, son corps ne fut jamais retrouvé ; était né
le 31 décembre 1893 à Aix.
- Geneviève
de SABOULIN BOLLENA infirmière pendant la guerre
14-18, religieuse au monastère de la Visitation de Tarascon
sous le nom de sœur Anne Élisabeth ; née le 28 mai 1895 à
Aix, inhumée le 19 mars 1983.
XIV
- Pierre de SABOULIN BOLLENA avocat, armateur,
directeur général des Messageries maritimes (1925),
président-fondateur de la compagnie d’assurances La Cordialité
Bâloise, président du Comité central des armateurs de France
(1936), vice-président et fondateur de la Compagnie des
transports océaniques, administrateur de sociétés, cdr LH
(1932), off. Mérite maritime, Gd-croix Cambodge, Gd off.
Phénix, et de St-Sava, propriétaire de la bastide de Bidaine
près de Lambesc (que sa seconde épouse fera restaurer et
décorer) ; né le 1er janvier 1880 à Aix, baptisé à l’église de
la Madeleine (parrain Odon de Viguerie son grand père,
marraine Louise de Saboulin Bollena sa grand-mère), décédé le
20 février 1956 à Paris (8e) ; épouse 1) le 22 août 1910 à
Bourges, Marguerite DESCHAMPS née le 5 août 1884 à Bourges,
décédée le 24 juillet 1920 à Megève, fille d’Henri, magistrat,
et de Marie GRIVEAU de VANNES. 2) le 30 juillet 1921 à Paris
(17e), religieusement le 1er août, Marie-Thérèse de
JOLY-FRECINEY née le 4 octobre 1896 à Paris (17e), décédée le
22 novembre 1966 à Paris (7e), fille de Georges, ingénieur,
inspecteur général des Ponts et Chaussées, directeur des Ports
maritimes, off. LH, et de Marie (Andrée) MANSAIS.
D’où
postérité.
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