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(de) Robineau

La famille de Robineau est une famille d’ancienne et bonne
bourgeoisie parisienne qui fit fortune dans le négoce de vin, et
acquit les seigneuries de Belombre et d’Escolives en Auxerrois.
Elle pourrait avoir la même souche que les familles Robineau,
seigneurs de Bécancourt et de la Fortelle, et Robineau,
seigneurs de la Fosse et de la Mandreuse, également issues de la
bourgeoisie négociante parisienne.
La branche aînée installée à Marseille à la fin du XVIIe siècle
fut anoblie par charge de conseiller secrétaire du roi près la
Chancellerie de Provence. Cette famille a également donné des
receveurs généraux des finances, un conseiller au parlement,
ainsi qu’un adjoint au maire d’Aix en Provence sous la
Restauration. Plusieurs membres s’illustrèrent également dans
les arts et les lettres.
Pierre de Robineau hérita de son oncle et tuteur Jean-Armand de
Ragueneau de Villemont la bastide de Belombre à
Marseille, au quartier Saint-Giniez, que ce dernier avait fait
construire en 1715. Ce Jean-Armand de Ragueneau de Villemont,
connu sous le pseudonyme de Valentin de Villemont, était l’ami
et correspondant de Pauline de Simiane. Il avait fait sa
connaissance à l’hôtel de Noailles, propriété de Jean-François
de Sebolin, lors du séjour qu’y fit Charlotte-Aglaé d’Orléans à
Marseille en 1720, dont elle était la dame d’honneur. La bastide
de Belombre fut l'un des berceaux de l’Académie de Marseille.
Cédée le 2 mars 1724 à Mgr de Belzunce, elle fut rachetée le 1er
décembre 1729 par Jean-Armand de Ragueneau de Villemont, qui la
loua à Pauline de Simiane avant de la léguer à son neveu Pierre
de Robineau par testament du 8 janvier 1738.
Pierre de Robineau fut membre fondateur de l’Académie de
Marseille (1726), dont il fut le directeur et occupa le fauteuil
n°2. Son fils, le chanoine Balthazar de Robineau y fut aussi
admis (fauteuil n°24), et participa plus tard à la création de
l’Académie d’Aix (1808). Son petit-neveu Gustave de Robineau
(1801-1860), fut peintre sous le nom de Gustave de
Beaulieu, représentant de l’école provençale et élève de
David, Constantin d’Aix et de Granet, dont il fut le disciple et
l’ami. Enfin, un peu plus tard, Adrienne de Robineau épousa le
grand collectionneur Paul Arbaud, mécène de l’Académie d’Aix, à
laquelle il légua ses collections et une demeure, l’actuel Musée
Arbaud.
Les archives et les portraits de la famille Robineau sont
aujourd’hui conservés chez leurs descendants Saboulin Bollena, à
Aix.
Une branche cadette de cette famille, suite au revers de fortune
de la tige de Jean de Robineau ruiné dans l’exercice de ses
charges, a fait souche à Mailly en Auxerrois, où elle a fourni
une longue lignée de notaires. L’étude Robineau était encore au
XXe siècle tenu par un de ses descendants à Paris. Parmi eux,
mentionnons M. Michel Surun, auteur de la thèse intitulée Marchands
de vin en gros à Paris au XVIIe siècle (L’Harmattan,
2007), et de l'ouvrage Gens de finance sous le règne de
Louis XIV dans la mouvance des Brunet : Gaillard, Chaponnel,
Robineau (2021), qui contiennent de nombreuses
informations sur les premières générations de la famille.
Armes : d'or, à un cornet de chasse de sable lié, virolé et
enguiché de même (Artefeuil). Alias : de sable au
cor d’argent enguiché de même, enregistrées à l’Armorial
général pour Pierre Robineau conseiller du roi receveur général
des finances en la généralité de Provence.
I
– Pierre ROBINEAU bourgeois de Paris, marchand de
vin à l’enseigne L’Image Notre-Dame, riche laboureur
et propriétaire viticole à Mailly-le-Château (Yonne), épouse
Jehanne BAUDOIN. D’où :
- Jacquette
ROBINEAU née vers 1598, décédée le 24 décembre
1678 à Mailly, inhumée le lendemain en l’église paroissiale,
épouse Lazare DELINON.
- Nicolas
qui suit,
- François
ROBINEAU marchand de vin en gros bourgeois de
Paris, baptisé le 2 juin 1605 à Mailly-le-Château (parrains
François Moreau fils de Pierre et Adrien Baudoin fils de
Loup, marraine Barbe Verdot file de Me Pierre Verdot),
décédé en 1674 ; épouse 1) par contrat du 6 juillet 1636,
Jehanne de REMOGIS, veuve de Jérôme Dupuis, marchand
bourgeois de Paris (épousé en 1625), décédée en août 1659.
2) par contrat du 5 septembre 1660, Marguerite BOUCHER,
décédée le 4 mai 1705 à Paris, fille de Nicolas, marchand de
vin, et de Claude TISSARD. D’où :
- Jean-François
ROBINEAU bourgeois de Paris, avocat au
parlement, puis conseiller du roi substitut du procureur
général au parlement de Paris (1684/1689). Sans
alliance.
- Vérine
ROBINEAU baptisée le 1er février 1609 à
Mailly-le-Château (parrain Romain Hogotte, marraine honnête
femme Vérine Millot femme de Simon Robineau).
- Jehanne
ROBINEAU baptisée le 5 août 1612 à
Mailly-le-Château (parrain maître Isaac Baudoin, marraine
Jehanne Baudoin, assistés de Marguerite Baudoin), épouse
Noël de RODE.
- Antoine
ROBINEAU bourgeois de Paris, marchand de vin,
épouse Marguerite VERDOT fille de Pierre, bourgeois, et
d’Anne LEMOYNE. D’où :
- Jeanne
ROBINEAU baptisée le 20 janvier 1636 à
Mailly-le-Château (parrain honorable homme maître Adrien
Baudoin, marraine Jehanne Robineau), épouse par contrat
en septembre 1657 à Paris (Laurent de Monhenault, not.),
Thomas CLEMENT bourgeois de Paris, marchand de vins en
gros, associé de son oncle François Robineau à partir de
1669, natif de Monceau-Saint-Gervais.
II
– Nicolas ROBINEAU bourgeois de Paris, marchand de
vin, contrôleur des bois entrant sur Paris, lieutenant dans
les milices bourgeoises de Paris; baptisé le 23 novembre 1603
à Mailly-le-Château (parrain Nicolas Bonnel capitaine au
château de Mailly, marraine Claudine Bonnot fille de Claude),
décédé en 1679 ; épouse en 1642, Anne JOLLY décédée le 17
décembre 1694 à Paris, fille de Jean, marchand de vin,
bourgeois de Paris originaire d'Auxerre, et de Geneviève
FRESLARD. D’où :
- Pierre
qui suit,
- Jean
ROBINEAU bourgeois de Paris, seigneur de
Bellombre et Escolives, contrôleur des gabelles et des cinq
grosses fermes de France et receveur des tailles en
Bourbonnais, il laisse à son décès des affaires en très
mauvais état, sans doute ruiné par ses charges, meurt vers
1718 ; épouse par contrat du 11 février 1679 à Paris
(Gaudin, not. Châtelet), (Anne) Marguerite DURAND, fille de
André-Dominique, commissaire ordinaire des guerres, et de
Marguerite QUESNET. Elle est nommée tutrice de son fils
Louis le 13 septembre 1718. D’où :
- Anne
ROBINEAU épouse le 7 janvier 1704 en
l’église d’Escolives, suivant contrat du même jour au
château de Coulanges-la-Vineuse, Jacques-Alexandre de
FOURNIER chevalier, seigneur baron de Quincy-sur-Yonne,
Chevroche, vicomte d’Armes, du Châtelet de Clamecy,
capitaine des grenadiers du régiment de Sillery, fils de
feu Jacques, chevalier, baron du Coudray, vicomte
d’Armes, colonel au régiment de la Loubère, et de
Jeanne-Elisabeth de GRANDRY dame de Quincy et
Villers-sur-Yonne, l’épouse signe Anne Robineau.
- Marguerite
ROBINEAU née le 3 novembre 1689 à
Mailly-le-Château, baptisée le lendemain en l’église
paroissiale (parrain Pierre Robineau, receveur général
des finances de Provence, marraine Gabrielle Desjoies).
- Jean-Baptiste
ROBINEAU bourgeois de Mailly, marchand de
bois, baptisé le 14 septembre 1691 à Escolives (parrain
Jean-Baptiste Morein, conseiller du roi et lieutenant du
prévôt des marchands et échevin de Paris, marraine Anne
Robineau sa sœur, en présence de Pierre de Robineau
conseiller du roi receveur général des Finances de
Provence), décédé le 25 avril 1762 à Mailly ; épouse 1)
le 14 mai 1720 à Auxerre, Claude LEPRINCE, fille d’Edme,
marchand de bois. 2) le 24 juillet 1724 à Mailly,
Nathalie TENAILLE baptisée le 8 novembre 1695 à Mailly,
décédée en 1765, fille de Pierre-Edme, procureur fiscal
et conseiller du roi greffier-vérificateur des rôles de
la taille, lieutenant de justice et notaire royal de
Mailly, et de Claude MORE, sa première épouse. D’où
postérité encore subsistante à Mailly et à Paris.
- Louis
ROBINEAU né vers 1695.
- Marie
Isaac ROBINEAU décédée le 24 juillet 1745 à
Chaillot, épouse Jacques DUBOIS bourgeois de Paris,
employé dans les fermes du roi.
- Anne
ROBINEAU dame de Bellombre et en partie
d’Escolives en Auxerrois par son mariage, décédée le 17
février 1687 à Escolives, sans postérité, laissant Bellombre
à sa mère ; épouse 1) par contrat du 29 juillet 1668 à
Paris, Robert CHAPONNEL bourgeois de Paris, acquéreur de la
seigneurie de Bellombre et de la première moitié d’Escolives
(terres saisies sur François de Chastellux et achetées par
adjudication à Auxerre le 23 mai 1669), rend hommage
d’Escolives le 15 mai 1672, directeur à Auxerre de la manufacture royale des
toiles façon de Hollande (1674), puis receveur général des finances de Provence
(1675-1678), décédé le 28 octobre 1678, fils de N.
bourgeois de Châtillon-sur-Seine, et d’Anne de LA FOSSE. 2)
le 25 septembre 1685 en l’église d’Escolives, André CHAPOTIN
conseiller maître d’hôtel de la duchesse d’Orléans, fils de
Claude, écuyer, seigneur des Rues, garde du corps du roi, de
Jussy près Auxerre, et Marie de SERIN, l’épouse signe Anne
Robineau de Bellombre. Il se remarie à Elisabeth
BUSSARD et est inhumé à Jussy le 12 janvier 1670.
III
– Pierre ROBINEAU seigneur de Belombre et
Escolives en Auxerrois, bachelier en droit de l’université de
Montpellier, il succède à son oncle Claude Joly comme huissier
des Conseils du roi en 1668, s’installe en Provence où il
succède à son beau-frère Robert Chaponel en la charge de
conseiller du roi receveur général des finances de Provence
(provisions de 1677, réception le 8 juin 1678), nommé
commissaire ordinaire des guerres à Marseille en 1692 (sans
doute en la charge de son beau-père, exercée après sa mort par
son beau-frère Gilles Ragueneau qui la remet à son fils Pierre
de Robineau, à sa majorité), fait bâtir un hôtel particulier à
Marseille rue Saint-Ferréol; nommé trésorier général et
receveur du taillon de Provence ; associé dans la compagnie du
Bastion de France en 1693/1695 et du Cap Nègre, il revend ses
parts à l’intendant Michel Bégon en 1699, il teste le 24 avril
1699, lègue 30 000 livres à chacune de ses filles, désigne
Pierre de Robineau son fils pour héritier universel et son
beau-frère Jean-Armand de Ragueneau de Villemont, tuteur de
ses enfants et administrateurs de ses biens jusqu’à leur
majorité (témoins : le chevalier de Valen, capitaine de
galères, François Arnoul de Vaucresson, commissaire général
des galères, le chevalier de Launay, lieutenant de galères, le
chevalier de Levi-Gaudis, lieutenant de galères, le chevalier
de Levi, capitaine de galères, Nicolas Lefebure, écuyer) ; né
à Paris et baptisé le 16 décembre 1645 en l’église
Saint-Gervais, décédé le 17 août 1699, inhumé en l’église
Saint-Ferréol ; épouse suivant contrat du 30 octobre 1680 à
Paris (Philippe Gallois, not.), Catherine RAGUENEAU fille de
Jacques, conseiller du roi commissaire des guerres, d’une
famille de Tours illustrée par deux évêques à Marseille, et de
Marie THIREMENT. Elle décède le 19 septembre 1694 à Marseille,
et est inhumée le lendemain en l’église des Carmes déchaussés.
D’où :
- Marie-Anne
de ROBINEAU épouse le 28 janvier 1704 en
l’église Saint Ferréol de Marseille, Jean-Baptiste JOBLOT
mayeur de Villefranche-de-Conflent près de Perpignan,
commandant une brigade d’ingénieurs des armées du roi,
directeur des fortifications de la province du Roussillon,
chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis,
natif de Bar-le-Duc en Lorraine, fils de feu Nicolas, et
d’Anne GUILLY, en présence de Jean-Armand Ragueneau, sieur
de Villemont, receveur général des finances de Provence,
tuteur testamentaire du père de l’épouse, de Jacques
Ragueneau, curateur, de Pierre Lambert, lieutenant du roi
commandant du fort Saint-Jean, Nicolas de L’Eglise receveur
général de Mgr le comte de Toulouse, Edouard Vincent
Jourdain, munitionnaire des vivres, de Paris, et Antoine
Duché, maître ès arts de Paris, natif de Moulins.
- Elisabeth-Catherine
de ROBINEAU épouse le 22 juillet 1708 en
l’église Saint Ferréol de Marseille, Joseph-Ignace de NANTON
écuyer de Valréas, seigneur de Marzé-le-Châtel en
Beaujolais, capitaine d’infanterie au régiment de Grignan,
fils de Pierre-Paul, écuyer, seigneur de Marzé, capitaine au
régiment de Navarre, et de Catherine de RAIMONIS, en
présence du père de l’époux, de Jean-Armand Ragueneau sieur
de Villemont, receveur général des finances de Provence,
tuteur, et autres parents. Remarié en 1716 à Marie-Jeanne
SABATTIER.
- Catherine
de ROBINEAU épouse le 27 août 1708 en l’église
Saint Ferréol de Marseille, Louis (Magdeleine) d’ESCROTS
d’UCHON de NEUVY chevalier, comte de Neuvy, lieutenant des
galères du roi, puis chef d’escadre, résidant à Marseille,
fils de Gabriel, dit le comte de Neuvy, chevalier, baron
d’Uchon, comte de Neuvy-le-Barrois, lieutenant de
chevau-légers, et de feue Marie-Charlotte de RICHECOUR, en
présence de Jean-Armand Ragueneau sieur de Villemont,
receveur général des finances de Provence, tuteur de
l’épouse.
- (Anne)
Geneviève de ROBINEAU née le 16 décembre 1691 à
Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin
(parrain Pierre Dominique de Raffélis de Soissan capitaine
d’une des galères du roi, marraine Geneviève d’Arnoul
Soissan), décédée le 25 octobre 1753 à Marseille, ensevelie
le lendemain en l’église des frères Prêcheurs ; épouse le 16
décembre 1710 en l’église Saint Ferréol de Marseille,
Jean-Louis AUBERT, écuyer, conseiller du roi secrétaire du
roi en la chancellerie de Provence, fils de feu Louis et de
Magdeleine CONSOLIN, l’épouse signe Genevieve Robineau.
- Ursule-Charlotte
de ROBINEAU épouse le 27 février 1713 en
l’église Saint-Ferréol de Marseille, suivant contrat du 2
mars, François d’EYMAR du BIGNOSC,
lieutenant général de la sénéchaussée de Forcalquier, maire
perpétuel de ladite ville, fils de feu Jean-François Eymar,
viguier, et de dame Catherine de GASSAUD, assisté de ses
frères, Pierre Eymar, chanoine de Saint Mary, Louis Eymar,
sacristain du doyenné de Valensole, Joseph Eymar, avocat en
Parlement, l’épouse assistée de noble Pierre Robineau, son
frère, de Gilles Ragueneau, ancien commissaire des guerres,
son oncle, de Jean-Armand Ragueneau, sieur de Villemont,
receveur général des finances de Provence, son oncle et
tuteur.
- Pierre
(François Ange) qui suit,
IV
– Pierre de ROBINEAU écuyer, seigneur de Beaulieu,
reçu dans la charge de commissaire ordinaire des guerres à
Marseille en 1718 (provisions de 1725), puis en celle de
receveur général de Provence et des terres adjacentes, et de
receveur particulier du Taillon en Provence en 1738, acquiert
un office de conseiller secrétaire du roi sur résignation de
Jean-Baptiste de Beaumont (lettres de provisions du 17 février
1749), achète la seigneurie de Beaulieu près de Rognes, de
Jacques de Sarrebourse Pontleroy, le 3 mai 1754 au prix de
160.500 livres, et en prête hommage au mois de juin suivant,
permet à son parent François-Louis Robineau d’acquérir
l’office de secrétaire audiencier à la chancellerie de
Provence en 1757 ; il fut membre fondateur de l’Académie des
lettres, sciences et arts de Marseille en 1726 (et son
directeur la même année puis en 1736, 1742 et 1748), auteur de
poésies ; il avait été, à la mort de son père (1699) pris en
charge par son oncle Jean-Armand de Ragueneau seigneur de
Villemont, qui était son tuteur et s’occupa de son éducation,
fit ses études au lycée Louis-le-Grand à Paris où il se lia
d’amitié avec Pierre de Saboulin, amitié qui débouchera plus
tard sur le mariage de leurs enfants ; né en août 1694 à
Marseille, décédé le 26 janvier 1764 ; épouse par contrat du 7
janvier 1737 à Aix (Thibaud, not.) et en l’église Sainte
Madeleine le 29 janvier suivant, Marie-Josèphe Julie de MEYRONNET
de SAINT-MARC fille de Jules François, chevalier, baron de
Saint-Marc, seigneur de Collongue et Prignon, conseiller au
parlement de Provence, et de Catherine Marguerite de MATHIEU
MORTEIN. D’où :
- Jean-Pierre-Armand
Toussaint qui suit,
- Jules-François
auteur de la seconde
branche.
- Charlotte-Julie
de ROBINEAU de BEAULIEU baptisée le 11 mars 1740
en l’église Saint Ferréol de Marseille (parrain Louis
d’Uchon, comte de Neuvy, capitaine des galères du roi,
marraine Thérèse-Charlotte d’Eymar du Bignosc), épouse le 27
mars 1764 en ladite église Saint Ferréol, André-Pierre de SABOULIN de BOLLENA chevalier,
capitaine des grenadiers du régiment de Normandie
Infanterie, fils de Pierre, chevalier, ancien capitaine des
grenadiers du régiment de Berry Infanterie, major-général
des bataillons garde-côte de Marseille, chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint Louis, et de feue Magdeleine
Cécile SALLADE ; mariage célébré par Mgr Jean-Baptiste de
Belloy, évêque de Marseille, en présence de Madame de
Meyronnet de Saint-Marc-Robineau, et Pierre de Saboulin,
parents de l’époux, de Pierre-Vincent de Noguier, seigneur
de Malijay, receveur général des finances de Provence et son
épouse Aubert-Noguier (cousine germaine de l’épouse, il
s’agit de Catherine d’Aubert, fille de Geneviève de Robineau
et de Jean-Louis d’Aubert), Philippe de Meyronnet de
Saint-Marc oncle de l’épouse, François de Surian et
son épouse, oncle et tante du marié, Louis de Jaubelot,
oncle, Louis de Saboulin et sa seconde épouse Audoin, oncle
et tante, Balthazar de Saboulin, oncle, le chanoine de
Robineau, le marquis de Forbin Gardanne et son épouse Félix
(cousins du marié), d’Arcussia fils. Elle décède le 7 juin
1798.
- (Joseph)
Balthazar de ROBINEAU de BEAULIEU dit l’Abbé
de Robineau, vicaire général du diocèse de Marseille,
chanoine puis doyen du chapitre d’Aix, membre de l’Académie
de Marseille et directeur en 1773, membre fondateur de
l’Académie d’Aix, tuteur des enfants de sa sœur
Charlotte-Julie de Robineau au décès de leur père en 1782,
prête serment à la Constitution civile du clergé, n’émigre
pas, est nommé après le Concordat chanoine du chapitre de la
Major de Marseille ; né le 8 août 1741 à Marseille, baptisé
le lendemain en l’église Saint-Ferréol (parrain Joseph
Balthasar d’Eymar docteur en théologie et théologal de la
cathédrale de Marseille, marraine Elisabeth d’Eymar), décédé
le 31 mars 1829 à Aix.
- Vincent-Jean-Baptiste-Auguste
de ROBINEAU baptisé le 30 décembre 1744 en
l’église Saint Ferréol de Marseille (parrain Pierre-Vincens
Noguier, conseiller du roi receveur général des finances de
Provence, marraine Anne-Catherine d’Aubert), décédé le 28
janvier 1745, enseveli à Saint Ferréol.
- Charlotte-Camille
de ROBINEAU religieuse, baptisée le 25
avril 1746 en l’église Saint Ferréol de Marseille (parrain
Jean-Armand-Pierre-Toussaint de Robineau, marraine
Thérèse-Charlotte de Robineau).
- Marie-Josèphe
Adélaïde de ROBINEAU de BEAULIEU née et ondoyée
le 7 novembre 1749 à Marseille, baptisée le 25
novembre 1749 en l’église Saint Ferréol (parrain
Joseph-Philippe de Meyronnet, bachelier en Sorbonne,
marraine Marie-Catherine de Meyronnet), décédée à Aix le 25
mai 1801 ; épouse le 5 novembre 1771 à Rognes, Laurent Marie
Pierre d’ADAOUST conseiller à la
cour des Comptes, fils de Pierre François, écuyer d’Aix, et
de Jeanne CORNILLE ; mariage célébré dans la chapelle du
château de Beaulieu par Balthazar de Robineau, chanoine de
la Major et vicaire épiscopal, en présence des parents des
époux, de Antoine de Payan, seigneur de Saint Martin,
Louis-Paul d’Olivary, Louis-Laurent-Joseph d’Estienne, de
Marie Paule Christine de Raffaelis Roquesantes d’Olivary, et
de Charlotte-Julie de Robineau-Saboulin.
V
– Jean-Pierre Armand de ROBINEAU écuyer, seigneur
de Beaulieu, avocat, conseiller au parlement de Provence
(provisions données à Versailles le 23 juillet 1759 avec
dispense d’âge et de parenté, reçu le 8 octobre 1759), rend
hommage pour Beaulieu (25 février 1778), propriétaire de la
bastide de la Joliette à Marseille héritée de Jean-Armand de
Ragueneau (ce dernier en avait fait don à Pierre de Robineau
lors de son mariage avec Marie-Josèphe-Julie de Meyronnet ;
saisie comme bien d’émigré en 1790 alors propriété du
Chanoine, elle sera restituée à Jean-Pierre-Armand quand il
fut rayé de la liste des émigrés ; encore dans la famille en
1810, cette bastide fut détruite lors du percement du
Boulevard des Dames en 1827) ; né le 1er novembre 1737 à
Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Ferréol
(parrain Jean-Armand Ragueneau de Villemont, marraine
Marguerite Catherine Mortein de Meyronnet Saint-Marc), décédé
le 30 avril 1809 à Aix, en l’hôtel Robineau (13 rue
Roux-Alphéran, aussi dit Boysseulh ou Foresta), inhumé au
cimetière du Saint-Esprit le même jour ; épouse le 7 juin 1772
en l’église des Aygalades près Marseille, Marie-Madeleine ROLLAND de SILLANS née
le 5 décembre 1752, décédée après 1826, fille de Benoit,
seigneur de Sillans, négociant, et de Marie BLANC. D’où :
- Armand-Benoît,
qui suit,
- Jules-Pierre-Marie
de ROBINEAU de BEAULIEU né le 13 décembre 1776,
baptisé le surlendemain en l’église Saint-Martin de
Marseille (parrain Jules-François de Robineau de Villemont,
son oncle, marraine Marie Blanc, sa grand-mère maternelle),
décédé le 17 mars 1791 à Marseille et enseveli en l’église
de la Major.
- Balthazard-Jean
de ROBINEAU de BEAULIEU capitaine de cavalerie,
propriétaire, célibataire, né le 24 juillet 1779, baptisé le
même jour en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain l'abbé
Joseph-Balthazar de Robineau chanoine d’Aix et grand vicaire
à Marseille, marraine Magdeleine-Clotilde de Rolland, sa
tante), décédé le 1er octobre 1843 à Aix.
- Marie-Clotilde
de ROBINEAU de BEAULIEU baptisée le 26 mars 1783
en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Armand-Benoît de
Robineau, son frère, marraine Madeleine-Clothilde de
Rolland), décédée le 6 octobre 1784 et ensevelie le
lendemain au cimetière de la Madeleine.
V
– Armand de ROBINEAU de BEAULIEU écuyer, seigneur
de Beaulieu, nommé maire-adjoint d’Aix-en-Provence (ordonnance
du roi le 23 novembre 1816), chevalier de la Légion d’honneur
(1er juin 1821), membre de l’Académie d’Aix (1829), auteur
d’un Calendrier du jardin potager pour les départements
du Midi de la France publié anonymement en 1812 ; né
le 20 mai 1773 à Marseille, baptisé le même jour en l’église
Saint-Martin (parrain Benoît Rolland, marraine
Marie-Joseph-Julie de Meyronnet de Saint-Marc), décédé le 15
août 1841 ; épouse le 9 janvier 1799 à Aix, Marie Madeleine
Polyxène de PHILIP, née à Aix le 3 décembre 1780, y décédée en
1849, fille de Joseph Balthazar, conseiller à cour des comptes
de Provence, et de Suzanne Marie-Anne Thérèse de CONSTANS
de MARTIALIS. D’où :
- Alexandre,
qui suit.
- Gustave
de ROBINEAU de BEAULIEU dit Gustave
de Beaulieu, artiste peintre et élève de Constantin
d’Aix, né en 1801, décédé le 19 juin 1860 à Aix.
- Alfred
de ROBINEAU de BEAULIEU propriétaire à Aix et
Marseille, né en 1806, décédé le 9 octobre 1845 à Aix, a une
liaison avec Marie (Françoise) SAVOURNIN née le 11 novembre
1812 à Aix, décédée le 1er mai 1886 à Marseille, fille de
Pierre Cyprien, négociant, et de Marie-Magdeleine DECOME,
elle épouse le 20 février 1866 à Marseille, Charles Frédéric
HERVE de BELLORIANT, inspecteur des contributions
indirectes. D’où :
- Prosper
Raoul de ROBINEAU de BEAULIEU né le 5 février
1843 à Marseille, reconnu le 5 juillet 1847, mort jeune.
- Edouard
de ROBINEAU de BEAULIEU né le 17 mars 1810 à
Aix, mort jeune.
- Sextius
de ROBINEAU de BEAULIEU né le 20 juin 1818 à
Aix, décédé le 23 février 1833 à Marseille.
- Julie
de ROBINEAU de BEAULIEU née le 12 juin 1803 à
Aix, décédée le 31 août 1890 à Rognonas, épouse le 6 juin
1825 à la mairie d’Aix, Elzéar Louis de BONNET d’HONNIERES
chef de bataillon, chevalier de Saint-Louis, chev. LH, né le
6 novembre 1787 à Valréas (Vaucluse), fils de Louis Antoine,
et de Thérèse-Félicité de BONNAUD d’ARCHIMBAUD. D’où
postérité Bonet d’Oléon et Boysseulh,
éteinte en la personne du marquis Géraud de Boysseulh.
VII
– Alexandre de ROBINEAU de BEAULIEU propriétaire
du château et domaine de Beaulieu à Rognes, participe au
mouvement royaliste des Verdets en Provence, fait son
testament le 15 mars 1863 (Pison, not. Aix), par lequel il
lègue le château de Beaulieu à son cousin le marquis Raoul de
Candolle ; né le 18 mars 1800 à Aix, décédé le 19 avril 1865 ;
épouse le 5 avril 1842 à Cuers (Var), Léocadie AURRAN de
PIERREFEU née le 12 novembre 1812 à Cuers, y décédée le 26
avril 1900, fille de Jacques Casimir, baron de Fonfrège,
chevalier de la légion d’honneur, et de Marie-Anne Julie
Désirée BARRY. Sans postérité.
Jean-Pierre Armand de Robineau de
Beaulieu (1737-1809)
conseiller au parlement de Provence, et
Marie-Magdeleine Rolland de Sillans (1752-1837), son épouse.
Tableaux volés en 1984 au château de Lanfant à Aix.
Coll. privée © PMSB
Portraits : Alexandre
de Robineau (1800-1865),
déguisé en bandit calabrais,
ci-dessus, et l'Abbé de Robineau (1741-1829). Coll. privée © PMSB

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