Anciennes familles de Provence
   

 

(de) Robineau


 

 

La famille de Robineau est une famille d’ancienne et bonne bourgeoisie parisienne qui fit fortune dans le négoce de vin, et acquit les seigneuries de Belombre et d’Escolives en Auxerrois. Elle pourrait avoir la même souche que les familles Robineau, seigneurs de Bécancourt et de la Fortelle, et Robineau, seigneurs de la Fosse et de la Mandreuse, également issues de la bourgeoisie négociante parisienne.

La branche aînée installée à Marseille à la fin du XVIIe siècle fut anoblie par charge de conseiller secrétaire du roi près la Chancellerie de Provence. Cette famille a également donné des receveurs généraux des finances, un conseiller au parlement, ainsi qu’un adjoint au maire d’Aix en Provence sous la Restauration. Plusieurs membres s’illustrèrent également dans les arts et les lettres.

Pierre de Robineau hérita de son oncle et tuteur Jean-Armand de Ragueneau de Villemont la bastide de Belombre à Marseille, au quartier Saint-Giniez, que ce dernier avait fait construire en 1715. Ce Jean-Armand de Ragueneau de Villemont, connu sous le pseudonyme de Valentin de Villemont, était l’ami et correspondant de Pauline de Simiane. Il avait fait sa connaissance à l’hôtel de Noailles, propriété de Jean-François de Sebolin, lors du séjour qu’y fit Charlotte-Aglaé d’Orléans à Marseille en 1720, dont elle était la dame d’honneur. La bastide de Belombre fut l'un des berceaux de l’Académie de Marseille. Cédée le 2 mars 1724 à Mgr de Belzunce, elle fut rachetée le 1er décembre 1729 par Jean-Armand de Ragueneau de Villemont, qui la loua à Pauline de Simiane avant de la léguer à son neveu Pierre de Robineau par testament du 8 janvier 1738.  

Pierre de Robineau fut membre fondateur de l’Académie de Marseille (1726), dont il fut le directeur et occupa le fauteuil n°2. Son fils, le chanoine Balthazar de Robineau y fut aussi admis (fauteuil n°24), et participa plus tard à la création de l’Académie d’Aix (1808). Son petit-neveu Gustave de Robineau (1801-1860), fut  peintre sous le nom de Gustave de Beaulieu, représentant de l’école provençale et élève de David, Constantin d’Aix et de Granet, dont il fut le disciple et l’ami. Enfin, un peu plus tard, Adrienne de Robineau épousa le grand collectionneur Paul Arbaud, mécène de l’Académie d’Aix, à laquelle il légua ses collections et une demeure, l’actuel Musée Arbaud.

Les archives et les portraits de la famille Robineau sont aujourd’hui conservés chez leurs descendants Saboulin Bollena, à Aix.

Une branche cadette de cette famille, suite au revers de fortune de la tige de Jean de Robineau ruiné dans l’exercice de ses charges, a fait souche à Mailly en Auxerrois, où elle a fourni une longue lignée de notaires. L’étude Robineau était encore au XXe siècle tenu par un de ses descendants à Paris. Parmi eux, mentionnons M. Michel Surun, auteur de la thèse intitulée Marchands de vin en gros à Paris au XVIIe siècle (L’Harmattan, 2007), et de l'ouvrage Gens de finance sous le règne de Louis XIV dans la mouvance des Brunet : Gaillard, Chaponnel, Robineau (2021), qui contiennent de nombreuses informations sur les premières générations de la famille.

Armes : d'or, à un cornet de chasse de sable lié, virolé et enguiché de même (Artefeuil). Alias : de sable au cor d’argent enguiché de même, enregistrées à l’Armorial général pour Pierre Robineau conseiller du roi receveur général des finances en la généralité de Provence.
 

(Communication de P.M. de Saboulin Bollena,
avec tous nos remerciements
)

 

I – Pierre ROBINEAU bourgeois de Paris, marchand de vin à l’enseigne L’Image Notre-Dame, riche laboureur et propriétaire viticole à Mailly-le-Château (Yonne), épouse Jehanne BAUDOIN. D’où :

  1. Jacquette ROBINEAU née vers 1598, décédée le 24 décembre 1678 à Mailly, inhumée le lendemain en l’église paroissiale, épouse Lazare DELINON.
  2. Nicolas qui suit,
  3. François ROBINEAU marchand de vin en gros bourgeois de Paris, baptisé le 2 juin 1605 à Mailly-le-Château (parrains François Moreau fils de Pierre et Adrien Baudoin fils de Loup, marraine Barbe Verdot file de Me Pierre Verdot), décédé en 1674 ; épouse 1) par contrat du 6 juillet 1636, Jehanne de REMOGIS, veuve de Jérôme Dupuis, marchand bourgeois de Paris (épousé en 1625), décédée en août 1659. 2) par contrat du 5 septembre 1660, Marguerite BOUCHER, décédée le 4 mai 1705 à Paris, fille de Nicolas, marchand de vin, et de Claude TISSARD. D’où :

    1. Jean-François ROBINEAU bourgeois de Paris, avocat au parlement, puis conseiller du roi substitut du procureur général au parlement de Paris (1684/1689). Sans alliance.

  4. Vérine ROBINEAU baptisée le 1er février 1609 à Mailly-le-Château (parrain Romain Hogotte, marraine honnête femme Vérine Millot femme de Simon Robineau).
  5. Jehanne ROBINEAU baptisée le 5 août 1612 à Mailly-le-Château (parrain maître Isaac Baudoin, marraine Jehanne Baudoin, assistés de Marguerite Baudoin), épouse Noël de RODE.
  6. Antoine ROBINEAU bourgeois de Paris, marchand de vin, épouse Marguerite VERDOT fille de Pierre, bourgeois, et d’Anne LEMOYNE. D’où :

    1. Jeanne ROBINEAU baptisée le 20 janvier 1636 à Mailly-le-Château (parrain honorable homme maître Adrien Baudoin, marraine Jehanne Robineau), épouse par contrat en septembre 1657 à Paris (Laurent de Monhenault, not.), Thomas CLEMENT bourgeois de Paris, marchand de vins en gros, associé de son oncle François Robineau à partir de 1669, natif de Monceau-Saint-Gervais.

II – Nicolas ROBINEAU bourgeois de Paris, marchand de vin, contrôleur des bois entrant sur Paris, lieutenant dans les milices bourgeoises de Paris; baptisé le 23 novembre 1603 à Mailly-le-Château (parrain Nicolas Bonnel capitaine au château de Mailly, marraine Claudine Bonnot fille de Claude), décédé en 1679 ; épouse en 1642, Anne JOLLY décédée le 17 décembre 1694 à Paris, fille de Jean, marchand de vin, bourgeois de Paris originaire d'Auxerre, et de Geneviève FRESLARD. D’où :

  1. Pierre qui suit,
  2. Jean ROBINEAU bourgeois de Paris, seigneur de Bellombre et Escolives, contrôleur des gabelles et des cinq grosses fermes de France et receveur des tailles en Bourbonnais, il laisse à son décès des affaires en très mauvais état, sans doute ruiné par ses charges, meurt vers 1718 ; épouse par contrat du 11 février 1679 à Paris (Gaudin, not. Châtelet), (Anne) Marguerite DURAND, fille de André-Dominique, commissaire ordinaire des guerres, et de Marguerite QUESNET. Elle est nommée tutrice de son fils Louis le 13 septembre 1718. D’où :

    1. Anne ROBINEAU épouse le 7 janvier 1704 en l’église d’Escolives, suivant contrat du même jour au château de Coulanges-la-Vineuse, Jacques-Alexandre de FOURNIER chevalier, seigneur baron de Quincy-sur-Yonne, Chevroche, vicomte d’Armes, du Châtelet de Clamecy, capitaine des grenadiers du régiment de Sillery, fils de feu Jacques, chevalier, baron du Coudray, vicomte d’Armes, colonel au régiment de la Loubère, et de Jeanne-Elisabeth de GRANDRY dame de Quincy et Villers-sur-Yonne, l’épouse signe Anne Robineau.
    2. Marguerite ROBINEAU née le 3 novembre 1689 à Mailly-le-Château, baptisée le lendemain en l’église paroissiale (parrain Pierre Robineau, receveur général des finances de Provence, marraine Gabrielle Desjoies).
    3. Jean-Baptiste ROBINEAU bourgeois de Mailly, marchand de bois, baptisé le 14 septembre 1691 à Escolives (parrain Jean-Baptiste Morein, conseiller du roi et lieutenant du prévôt des marchands et échevin de Paris, marraine Anne Robineau sa sœur, en présence de Pierre de Robineau conseiller du roi receveur général des Finances de Provence), décédé le 25 avril 1762 à Mailly ; épouse 1) le 14 mai 1720 à Auxerre, Claude LEPRINCE, fille d’Edme, marchand de bois. 2) le 24 juillet 1724 à Mailly, Nathalie TENAILLE baptisée le 8 novembre 1695 à Mailly, décédée en 1765, fille de Pierre-Edme, procureur fiscal et conseiller du roi greffier-vérificateur des rôles de la taille, lieutenant de justice et notaire royal de Mailly, et de Claude MORE, sa première épouse. D’où postérité encore subsistante à Mailly et à Paris.
    4. Louis ROBINEAU né vers 1695.
    5. Marie Isaac ROBINEAU décédée le 24 juillet 1745 à Chaillot, épouse Jacques DUBOIS bourgeois de Paris, employé dans les fermes du roi.

  3. Anne ROBINEAU dame de Bellombre et en partie d’Escolives en Auxerrois par son mariage, décédée le 17 février 1687 à Escolives, sans postérité, laissant Bellombre à sa mère ; épouse 1) par contrat du 29 juillet 1668 à Paris, Robert CHAPONNEL bourgeois de Paris, acquéreur de la seigneurie de Bellombre et de la première moitié d’Escolives (terres saisies sur François de Chastellux et achetées par adjudication à Auxerre le 23 mai 1669), rend hommage d’Escolives le 15 mai 1672, directeur à Auxerre de la manufacture royale des toiles façon de Hollande (1674), puis receveur général des finances de Provence (1675-1678),  décédé le 28 octobre 1678, fils de N. bourgeois de Châtillon-sur-Seine, et d’Anne de LA FOSSE. 2) le 25 septembre 1685 en l’église d’Escolives, André CHAPOTIN conseiller maître d’hôtel de la duchesse d’Orléans, fils de Claude, écuyer, seigneur des Rues, garde du corps du roi, de Jussy près Auxerre, et Marie de SERIN, l’épouse signe Anne Robineau de Bellombre. Il se remarie à Elisabeth BUSSARD et est inhumé à Jussy le 12 janvier 1670.

III – Pierre ROBINEAU seigneur de Belombre et Escolives en Auxerrois, bachelier en droit de l’université de Montpellier, il succède à son oncle Claude Joly comme huissier des Conseils du roi en 1668, s’installe en Provence où il succède à son beau-frère Robert Chaponel en la charge de conseiller du roi receveur général des finances de Provence (provisions de 1677, réception le 8 juin 1678), nommé commissaire ordinaire des guerres à Marseille en 1692 (sans doute en la charge de son beau-père, exercée après sa mort par son beau-frère Gilles Ragueneau qui la remet à son fils Pierre de Robineau, à sa majorité), fait bâtir un hôtel particulier à Marseille rue Saint-Ferréol; nommé trésorier général et receveur du taillon de Provence ; associé dans la compagnie du Bastion de France en 1693/1695 et du Cap Nègre, il revend ses parts à l’intendant Michel Bégon en 1699, il teste le 24 avril 1699, lègue 30 000 livres à chacune de ses filles, désigne Pierre de Robineau son fils pour héritier universel et son beau-frère Jean-Armand de Ragueneau de Villemont, tuteur de ses enfants et administrateurs de ses biens jusqu’à leur majorité (témoins : le chevalier de Valen, capitaine de galères, François Arnoul de Vaucresson, commissaire général des galères, le chevalier de Launay, lieutenant de galères, le chevalier de Levi-Gaudis, lieutenant de galères, le chevalier de Levi, capitaine de galères, Nicolas Lefebure, écuyer) ; né à Paris et baptisé le 16 décembre 1645 en l’église Saint-Gervais, décédé le 17 août 1699, inhumé en l’église Saint-Ferréol ; épouse suivant contrat du 30 octobre 1680 à Paris (Philippe Gallois, not.), Catherine RAGUENEAU fille de Jacques, conseiller du roi commissaire des guerres, d’une famille de Tours illustrée par deux évêques à Marseille, et de Marie THIREMENT. Elle décède le 19 septembre 1694 à Marseille, et est inhumée le lendemain en l’église des Carmes déchaussés. D’où :

  1. Marie-Anne de ROBINEAU épouse le 28 janvier 1704 en l’église Saint Ferréol de Marseille, Jean-Baptiste JOBLOT mayeur de Villefranche-de-Conflent près de Perpignan, commandant une brigade d’ingénieurs des armées du roi, directeur des fortifications de la province du Roussillon, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, natif de Bar-le-Duc en Lorraine, fils de feu Nicolas, et d’Anne GUILLY, en présence de Jean-Armand Ragueneau, sieur de Villemont, receveur général des finances de Provence, tuteur testamentaire du père de l’épouse, de Jacques Ragueneau, curateur, de Pierre Lambert, lieutenant du roi commandant du fort Saint-Jean, Nicolas de L’Eglise receveur général de Mgr le comte de Toulouse, Edouard Vincent Jourdain, munitionnaire des vivres, de Paris, et Antoine Duché, maître ès arts de Paris, natif de Moulins.
  2. Elisabeth-Catherine de ROBINEAU épouse le 22 juillet 1708 en l’église Saint Ferréol de Marseille, Joseph-Ignace de NANTON écuyer de Valréas, seigneur de Marzé-le-Châtel en Beaujolais, capitaine d’infanterie au régiment de Grignan, fils de Pierre-Paul, écuyer, seigneur de Marzé, capitaine au régiment de Navarre, et de Catherine de RAIMONIS, en présence du père de l’époux, de Jean-Armand Ragueneau sieur de Villemont, receveur général des finances de Provence, tuteur, et autres parents. Remarié en 1716 à Marie-Jeanne SABATTIER.
  3. Catherine de ROBINEAU épouse le 27 août 1708 en l’église Saint Ferréol de Marseille, Louis (Magdeleine) d’ESCROTS d’UCHON de NEUVY chevalier, comte de Neuvy, lieutenant des galères du roi, puis chef d’escadre, résidant à Marseille, fils de Gabriel, dit le comte de Neuvy, chevalier, baron d’Uchon, comte de Neuvy-le-Barrois, lieutenant de chevau-légers, et de feue Marie-Charlotte de RICHECOUR, en présence de Jean-Armand Ragueneau sieur de Villemont, receveur général des finances de Provence, tuteur de l’épouse.
  4. (Anne) Geneviève de ROBINEAU née le 16 décembre 1691 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Pierre Dominique de Raffélis de Soissan capitaine d’une des galères du roi, marraine Geneviève d’Arnoul Soissan), décédée le 25 octobre 1753 à Marseille, ensevelie le lendemain en l’église des frères Prêcheurs ; épouse le 16 décembre 1710 en l’église Saint Ferréol de Marseille, Jean-Louis AUBERT, écuyer, conseiller du roi secrétaire du roi en la chancellerie de Provence, fils de feu Louis et de Magdeleine CONSOLIN, l’épouse signe Genevieve Robineau.
  5. Ursule-Charlotte de ROBINEAU épouse le 27 février 1713 en l’église Saint-Ferréol de Marseille, suivant contrat du 2 mars, François d’EYMAR du BIGNOSC, lieutenant général de la sénéchaussée de Forcalquier, maire perpétuel de ladite ville, fils de feu Jean-François Eymar, viguier, et de dame Catherine de GASSAUD, assisté de ses frères, Pierre Eymar, chanoine de Saint Mary, Louis Eymar, sacristain du doyenné de Valensole, Joseph Eymar, avocat en Parlement, l’épouse assistée de noble Pierre Robineau, son frère, de Gilles Ragueneau, ancien commissaire des guerres, son oncle, de Jean-Armand Ragueneau, sieur de Villemont, receveur général des finances de Provence, son oncle et tuteur.
  6. Pierre (François Ange) qui suit,

IV – Pierre de ROBINEAU écuyer, seigneur de Beaulieu, reçu dans la charge de commissaire ordinaire des guerres à Marseille en 1718 (provisions de 1725), puis en celle de receveur général de Provence et des terres adjacentes, et de receveur particulier du Taillon en Provence en 1738, acquiert un office de conseiller secrétaire du roi sur résignation de Jean-Baptiste de Beaumont (lettres de provisions du 17 février 1749), achète la seigneurie de Beaulieu près de Rognes, de Jacques de Sarrebourse Pontleroy, le 3 mai 1754 au prix de 160.500 livres, et en prête hommage au mois de juin suivant, permet à son parent François-Louis Robineau d’acquérir l’office de secrétaire audiencier à la chancellerie de Provence en 1757 ; il fut membre fondateur de l’Académie des lettres, sciences et arts de Marseille en 1726 (et son directeur la même année puis en 1736, 1742 et 1748), auteur de poésies ; il avait été, à la mort de son père (1699) pris en charge par son oncle Jean-Armand de Ragueneau seigneur de Villemont, qui était son tuteur et s’occupa de son éducation, fit ses études au lycée Louis-le-Grand à Paris où il se lia d’amitié avec Pierre de Saboulin, amitié qui débouchera plus tard sur le mariage de leurs enfants ; né en août 1694 à Marseille, décédé le 26 janvier 1764 ; épouse par contrat du 7 janvier 1737 à Aix (Thibaud, not.) et en l’église Sainte Madeleine le 29 janvier suivant, Marie-Josèphe Julie de MEYRONNET fille de Jules François, chevalier, baron de Saint-Marc, seigneur de Collongue et Prignon, conseiller au parlement de Provence, et de Catherine Marguerite de MATHIEU MORTEIN. D’où :

  1. Jean-Pierre-Armand Toussaint qui suit,
  2. Jules-François auteur de la seconde branche.
  3. Charlotte-Julie de ROBINEAU de BEAULIEU baptisée le 11 mars 1740 en l’église Saint Ferréol de Marseille (parrain Louis d’Uchon, comte de Neuvy, capitaine des galères du roi, marraine Thérèse-Charlotte d’Eymar du Bignosc), épouse le 27 mars 1764 en ladite église Saint Ferréol, André-Pierre de SABOULIN de BOLLENA chevalier, capitaine des grenadiers du régiment de Normandie Infanterie, fils de Pierre, chevalier, ancien capitaine des grenadiers du régiment de Berry Infanterie, major-général des bataillons garde-côte de Marseille, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint Louis, et de feue Magdeleine Cécile SALLADE ; mariage célébré par Mgr Jean-Baptiste de Belloy, évêque de Marseille, en présence de Madame de Meyronnet de Saint-Marc-Robineau, et Pierre de Saboulin, parents de l’époux, de Pierre-Vincent de Noguier, seigneur de Malijay, receveur général des finances de Provence et son épouse Aubert-Noguier (cousine germaine de l’épouse, il s’agit de Catherine d’Aubert, fille de Geneviève de Robineau et de Jean-Louis d’Aubert), Philippe de Meyronnet de Saint-Marc oncle de l’épouse,  François de Surian et son épouse, oncle et tante du marié, Louis de Jaubelot, oncle, Louis de Saboulin et sa seconde épouse Audoin, oncle et tante, Balthazar de Saboulin, oncle, le chanoine de Robineau, le marquis de Forbin Gardanne et son épouse Félix (cousins du marié), d’Arcussia fils. Elle décède le 7 juin 1798.
  4. (Joseph) Balthazar de ROBINEAU de BEAULIEU dit l’Abbé de Robineau, vicaire général du diocèse de Marseille, chanoine puis doyen du chapitre d’Aix, membre de l’Académie de Marseille et directeur en 1773, membre fondateur de l’Académie d’Aix, tuteur des enfants de sa sœur Charlotte-Julie de Robineau au décès de leur père en 1782, prête serment à la Constitution civile du clergé, n’émigre pas, est nommé après le Concordat chanoine du chapitre de la Major de Marseille ; né le 8 août 1741 à Marseille, baptisé le lendemain en l’église Saint-Ferréol (parrain Joseph Balthasar d’Eymar docteur en théologie et théologal de la cathédrale de Marseille, marraine Elisabeth d’Eymar), décédé le 31 mars 1829 à Aix.
  5. Vincent-Jean-Baptiste-Auguste de ROBINEAU baptisé  le 30 décembre 1744 en l’église Saint Ferréol de Marseille (parrain Pierre-Vincens Noguier, conseiller du roi receveur général des finances de Provence, marraine Anne-Catherine d’Aubert), décédé le 28 janvier 1745, enseveli à Saint Ferréol.
  6. Charlotte-Camille de ROBINEAU religieuse, baptisée  le 25 avril 1746 en l’église Saint Ferréol de Marseille (parrain Jean-Armand-Pierre-Toussaint de Robineau, marraine Thérèse-Charlotte de Robineau).
  7. Marie-Josèphe Adélaïde de ROBINEAU de BEAULIEU née et ondoyée le 7 novembre 1749 à Marseille, baptisée  le 25 novembre 1749 en l’église Saint Ferréol (parrain Joseph-Philippe de Meyronnet, bachelier en Sorbonne, marraine Marie-Catherine de Meyronnet), décédée à Aix le 25 mai 1801 ; épouse le 5 novembre 1771 à Rognes, Laurent Marie Pierre d’ADAOUST conseiller à la cour des Comptes, fils de Pierre François, écuyer d’Aix, et de Jeanne CORNILLE ; mariage célébré dans la chapelle du château de Beaulieu par Balthazar de Robineau, chanoine de la Major et vicaire épiscopal, en présence des parents des époux, de Antoine de Payan, seigneur de Saint Martin, Louis-Paul d’Olivary, Louis-Laurent-Joseph d’Estienne, de Marie Paule Christine de Raffaelis Roquesantes d’Olivary, et de Charlotte-Julie de Robineau-Saboulin.

V – Jean-Pierre Armand de ROBINEAU écuyer, seigneur de Beaulieu, avocat, conseiller au parlement de Provence (provisions données à Versailles le 23 juillet 1759 avec dispense d’âge et de parenté, reçu le 8 octobre 1759), rend hommage pour Beaulieu (25 février 1778), propriétaire de la bastide de la Joliette à Marseille héritée de Jean-Armand de Ragueneau (ce dernier en avait fait don à Pierre de Robineau lors de son mariage avec Marie-Josèphe-Julie de Meyronnet ; saisie comme bien d’émigré en 1790 alors propriété du Chanoine, elle sera restituée à Jean-Pierre-Armand quand il fut rayé de la liste des émigrés ; encore dans la famille en 1810, cette bastide fut détruite lors du percement du Boulevard des Dames en 1827) ; né le 1er novembre 1737 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Ferréol (parrain Jean-Armand Ragueneau de Villemont, marraine Marguerite Catherine Mortein de Meyronnet Saint-Marc), décédé le 30 avril 1809 à Aix, en l’hôtel Robineau (13 rue Roux-Alphéran, aussi dit Boysseulh ou Foresta), inhumé au cimetière du Saint-Esprit le même jour ; épouse le 7 juin 1772 en l’église des Aygalades près Marseille, Marie-Madeleine ROLLAND de SILLANS née le 5 décembre 1752, décédée après 1826, fille de Benoit, seigneur de Sillans, négociant, et de Marie BLANC. D’où :

  1. Armand-Benoît, qui suit,
  2. Jules-Pierre-Marie de ROBINEAU de BEAULIEU baptisé le 15 décembre 1776 en l’église Saint-Martin de Marseille (parrain Jules-François de Robineau de Villemont, son oncle, marraine Marie Blanc, sa grand-mère maternelle), décédé le 17 mars 1791 à Marseille et enseveli en l’église de la Major.
  3. Balthazard-Jean de ROBINEAU de BEAULIEU capitaine de cavalerie, propriétaire, célibataire, baptisé le 24 juillet 1779 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Joseph-Balthazar de Robineau chanoine d’Aix, marraine Madeleine-Clothilde de Rolland), décédé le 1er octobre 1843 à Aix.
  4. Marie-Clotilde de ROBINEAU de BEAULIEU baptisée le 26 mars 1783 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Armand-Benoît de Robineau, son frère, marraine Madeleine-Clothilde de Rolland), décédée le 6 octobre 1784 et ensevelie le lendemain au cimetière de la Madeleine.

V – Armand de ROBINEAU de BEAULIEU écuyer, seigneur de Beaulieu, nommé maire-adjoint d’Aix-en-Provence (ordonnance du roi le 23 novembre 1816), chevalier de la Légion d’honneur (1er juin 1821), membre de l’Académie d’Aix (1829), auteur d’un Calendrier du jardin potager pour les départements du Midi de la France publié anonymement en 1812 ; né le 20 mai 1773 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Benoît Rolland, marraine Marie-Joseph-Julie de Meyronnet de Saint-Marc), décédé le 15 août 1841 ; épouse le 9 janvier 1799 à Aix, Marie Madeleine Polyxène de PHILIP, née à Aix le 3 décembre 1780, y décédée en 1849, fille de Joseph Balthazar, conseiller à cour des comptes de Provence, et de Suzanne Marie-Anne Thérèse de CONSTANS de MARTIALIS. D’où :

  1. (Armand Joseph) Alexandre, qui suit.
  2. (Benoît François) Gustave de ROBINEAU de BEAULIEU dit Gustave de Beaulieu, artiste peintre et élève de Constantin d’Aix, né en 1801, décédé le 19 juin 1860 à Aix.
  3. (Balthasar Jean) Alfred de ROBINEAU de BEAULIEU propriétaire à Aix et Marseille, né en 1806, décédé le 9 octobre 1845 à Aix, a une liaison avec Marie (Françoise) SAVOURNIN née le 11 novembre 1812 à Aix, décédée le 1er mai 1886 à Marseille, fille de Pierre Cyprien, négociant, et de Marie-Magdeleine DECOME, elle épouse le 20 février 1866 à Marseille, Charles Frédéric HERVE de BELLORIANT, inspecteur des contributions indirectes. D’où :

    1. Prosper Raoul de ROBINEAU de BEAULIEU né le 5 février 1843 à Marseille, reconnu le 5 juillet 1847, mort jeune.

  4. Edouard (Joseph Toussaint) de ROBINEAU de BEAULIEU né le 17 mars 1810 à Aix, mort jeune.
  5. Sextius (Louis) de ROBINEAU de BEAULIEU né le 20 juin 1818 à Aix, décédé le 23 février 1833 à Marseille.
  6. (Marie) Julie (Elisabeth) de ROBINEAU de BEAULIEU née le 12 juin 1803 à Aix, décédée le 31 août 1890 à Rognonas, épouse le 6 juin 1825 à la mairie d’Aix, Elzéar Louis de BONNET d’HONNIERES chef de bataillon, chevalier de Saint-Louis, chev. LH, né le 6 novembre 1787 à Valréas (Vaucluse), fils de Louis Antoine, et de Thérèse-Félicité de BONNAUD d’ARCHIMBAUD. D’où postérité Bonet d’Oléon et Boysseulh, éteinte en la personne du marquis Géraud de Boysseulh. 

VII – Alexandre de ROBINEAU de BEAULIEU propriétaire du château et domaine de Beaulieu à Rognes, participe au mouvement royaliste des Verdets en Provence, fait son testament le 15 mars 1863 (Pison, not. Aix), par lequel il lègue le château de Beaulieu à son cousin le marquis Raoul de Candolle ; né le 18 mars 1800 à Aix, décédé le 19 avril 1865 ; épouse le 5 avril 1842 à Cuers (Var), Léocadie AURRAN de PIERREFEU née le 12 novembre 1812 à Cuers, y décédée le 26 avril 1900, fille de Jacques Casimir, baron de  Fonfrège, chevalier de la légion d’honneur, et de Marie-Anne Julie Désirée BARRY. Sans postérité.




Portraits : Alexandre de Robineau (1800-1865), déguisé en bandit calabrais, ci-dessus, et l'Abbé de Robineau (1741-1829) ci-dessous. ©PMSB Coll. privée.


Abbé de Robineau de Beaulieu








 
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