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(de) Thoron
d'Artignosc

La famille Thoron d’Artignosc appartient à la noblesse du
Parlement d’Aix où elle a officié durant quatre générations, de
1587 à 1713. Originaire de Haute-Provence, elle connaît une
ascension rapide grâce à Antoine Thoron, son auteur, jeune
avocat de talent, désigné en 1576 par les élus de Provence pour
représenter la province aux Etats généraux de France réunis à
Blois. Fils d’un procureur du roi à Digne, ayant quelques biens
en la seigneurie de Thoard, Antoine Thoron exerce quelques
années au siège sénéchal de cette ville, avant de revenir à Aix
où il acquiert en 1587 une charge de conseiller au parlement.
L’année suivante, il se marie avec la fille aînée du sieur
d’Arbaud de Bargemon, ancien premier consul d’Aix et procureur
du pays. Cette alliance le place dans la parenté des plus
importantes familles de robe (Thomassin, Durand de Fuveau,
Michaelis). Magistrat érudit et intègre, ami de Peiresc, de
Gassendi et du président Du Vair, Antoine Thoron meurt en 1637,
laissant un fils qui lui succède en sa charge et acquiert la
seigneurie d’Artignosc sur Verdon, au sud de Riez.
Sa postérité, qui hérite du nom et des armes des La Cépède, de
Marseille, est maintenue noble en 1668, admise à Malte en 1691 ;
alliée aux plus grands noms (Boyer-Bandol, Forbin-Janson, Dedons
de Pierrefeu, Margaillet de Luynes, Sade d’Eyguières), elle
s’éteint avec le marquis Jacques-Armand de Thoron La Cépède,
seigneur d’Artignosc, ancien lieutenant des gardes françaises,
chevalier de Saint-Louis, décédé sans enfant, peu après 1789.
Armes : d'azur au chien barbet d'argent surmonté de trois
besants du même. François-(Joseph) Antoine de Thoron
Boyer seigneur d’Artignosc, conseiller au parlement de Provence,
écartelait ses armes, au 2e quartier, de celles de Boyer
Bandol, qui sont celles de sa mère, et au 3e quartier des
armes des La Cépède, dont il était héritier.
I
– Blaise THORON avocat au parlement résidant à
Digne, procureur du roi au siège de ladite ville, co-seigneur
de Thoard, rend hommage au roi pour la troisième partie de la
juridiction haute, moyenne et basse de la terre de Thoard (12
février 1585) ; épouse vers 1545 Catherine GAUTIER. D’où :
II
– Antoine de THORON co-seigneur de Thoard, avocat
au parlement de Provence, il est l’un des deux jurisconsultes
choisis pour représenter le Tiers Etat de Provence aux Etats
généraux de Blois en décembre 1576 ; conseiller du roi au
siège de Digne (provisions signées à Paris le 22 juillet
1579), primicier de l’université d’Aix (!1586), puis
conseiller du roi au parlement de Provence (provisions du 22
décembre 1587, reçu le 9 février 1588 en l'office de Balthasar
Giraud), résigne sa charge en faveur de son fils Jean-Antoine
mais obtient l’autorisation de continuer à l’exercer pendant
trois ans (lettres patentes du 18 décembre 1619), puis à
nouveau trois ans (19 août 1625) ; considéré comme l’un des
magistrats les plus écoutés et savants de son temps, ami de
Peyresc, Gassendi et du Vair, « juge inesbranlable
& tres-droit » selon César de Nostredame, c’est
lui qui notamment instruit le procès en sorcellerie du Père
Gaufridy en 1611 ; il laisse des Mémoires ; né à Digne, il
meurt le 19 juin 1637. Epouse par contrat du 10 juillet 1588 à
Aix (Nicolas Borrilli not.), Marguerite d’ARBAUD, âgée de 15
ans, née en 1573 à Aix, fille de Pierre écuyer, seigneur de
Bargemon, Esparron, et d’Honorade ISOARD de MATHERON dame de
Peynier. D’où:
-
Marguerite de THORON décédée à
Nans, inhumée le 7 février 1650 audit lieu ; épouse par
contrat du 23 avril 1619 à Aix (Brueys, notaire), Antoine de
SAINT-MARC docteur en droits et
avocat au parlement de Provence, fils de François,
conseiller au parlement de Provence, et de Laurence de
MONIER de MELAN.
-
Jean Antoine qui suit,
III
– Jean-Antoine de THORON écuyer, seigneur de
Thoard en partie et d’Artignosc, succède à son père dans la
charge de conseiller du roi au parlement de Provence
(provisions du 27 octobre 1619, réception le 24 octobre 1623),
achète de Jean de Pontevès-Carcès la terre et seigneurie
d’Artignosc (1632), pour laquelle il rend hommage au roi (18
janvier 1633) ; né le 19 août 1600 à Aix, baptisé en la
cathédrale Saint-Sauveur (parrain Antoine Séguiran conseiller
audit parlement, marraine Honorade Matheron dame de Peynier),
teste le 18 juin 1637 et meurt peu après, dans l’exercice de
sa charge, inhumé à Artignosc ; épouse par contrat du 9 avril
1624 (Gassendy not.), Elisabeth alias Isabeau de BOUQUIN fille
d’Antoine, premier consul de Marseille, et de Marquise de la
CEPEDE de CASSIN. A la mort de son mari, elle vend son office
de conseiller au parlement au bénéfice d’Henry de Maynier,
fils du président d’Oppède. Elle teste le 9 décembre 1649 à
Aix (Brueys, notaire). D’où :
-
Elisabeth de THORON baptisée le
18 novembre 1625 en la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix
(parrain Anthoine de Thoron, conseiller du roi au parlement,
marraine Elisabeth de Bouquin de Cassin de la Cépède).
-
Antoine qui suit,
-
François de THORON baptisé le
23 mai 1629 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain
François de Trichaud sieur de Saint-Martin, conseiller du
roi, marraine Honorée de Thomassin), décédé à l’âge de 22
ans le 7 septembre 1651, inhumé le lendemain au tombeau de
ses ancêtres en la chapelle Saint-Clair d’Artignosc.
-
Joseph de THORON écuyer d’Aix,
seigneur d’Artignosc, maintenu dans sa noblesse par jugement
du 26 septembre 1668 ; épouse le 21 avril 1655 en la
cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, et suivant contrat signé le
26 avril devant (Brueys, not.), Anne d’AYCARD fille de
François avocat, et de feue Marguerite de PELLICOT, en
présence des témoins Pierre Rippert prêtre et Ange
Fresquière. Jeanne d’Icard épouse du sieur Thoron écuyer,
laisse son héritage aux trois hopitaux de Saint-Jacques, la
Charité et la Miséricorde à Aix, par son testament du 30
janvier 1683. Elle meurt le 10 janvier 1685, inhumée le 11
dans l’église Saint-Sauveur, âgée de 50 ans. D’où :
-
Sybille de THORON d’ARTIGNOSC baptisée
le 24 mars 1656 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix
(parrain François Aycard, marraine Sybille de Thoron).
-
Anne de THORON d’ARTIGNOSC baptisée
le 29 août 1657 en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain
messire Boniface Aycard chanoine, marraine Anne de
Crouset).
-
Joseph de THORON d’ARTIGNOSC docteur
en théologie, chanoine de l’église métropolitaine
Saint-Sauveur d’Aix, doyen du chapitre, il prononce le
10 novembre 1685 l’oraison funèbre de l’archevêque d’Aix
Mgr Grimaldi (publiée à Aix l’année suivante).
-
Alexis de THORON d’ARTIGNOSC baptisé
le 26 mars 1661 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix
(parrain Melchior d’Arbaud sieur de Bresc, marraine Anne
de Cipières).
-
Anne de THORON d’ARTIGNOSC baptisée
le 9 janvier 1665 en la cathédrale Saint-Sauveur
(parrain Gaspard de Turriès, marraine Anne de Bargemon).
-
Boniface de THORON d’ARTIGNOSC dit
le Chevalier d'Artignosc, enseigne des galères
du roi, est enseigne de galère du bailli de la
Pailleterie lorsqu'il est tué raide lors de la prise
d’une vaisseau hollandais, la Licorne, au
large d’Ostende, le 4 juillet 1702 ; était né à Aix,
baptisé le 1er février 1667 en la cathédrale
Saint-Sauveur (parrain Boniface Aycard chanoine de
Saint-Sauveur, marraine Françoise de Mourgues).
-
Antoine de THORON d’ARTIGNOSC né
le 30 janvier 1668 à Aix, baptisé le même jour en la
cathédrale Saint-Sauveur (parrain Antoine de Thoron
conseiller au parlement et seigneur temporel
d’Artignosc, marraine Gabrielle de Grassy).
-
Rose de THORON d’ARTIGNOSC née
le 24 juillet 1669 à Aix, baptisée le même jour en la
cathédrale Saint-Sauveur (parrain Joseph de Thoron
d’Artignosc, marraine Thérèse de Thoron d’Artignosc).
-
Gabrielle de THORON d’ARTIGNOSC baptisée
le 20 novembre 1675 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix
(parrain Guillaume de Lestang Parade conseiller au
parlement, marraine Gabrielle de Boyer).
-
Pierre de THORON d’ARTIGNOSC inhumé
le 14 avril 1683 en la cathédrale d’Aix.
- Marguerite de THORON baptisée
le 10 mai 1632 en la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix (parrain
Alexandre Thomassin, marraine Claude d'Arbaud).
- Jean Louis de THORON jumeau,
baptisé le 31 mars 1634 en la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix
(parrain Jean Louis de Grassi, médecin ordinaire du roi,
marraine Claire de Cabre veuve de l'avocat général du roi
Thomassin).
- Thérèse de THORON jumelle,
baptisée le 31 mars 1634 en la cathédrale Saint-Sauveur
d'Aix (parrain Esprit Durand, seigneur de Peynier, marraine
Marguerite de Cabre veuve du sieur Jean de Puget, seigneur
de Fuveau).
- Sybille de THORON d’ARTIGNOSC baptisée
le 20 mai 1635 en la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix (parrain
Pierre de Laurens, conseiller du roi en la dite cour,
marraine Sybille de Feissal dame de la Roquette), épouse le
14 octobre 1647 en l’église cathédrale Saint-Sauveur à Aix,
et suivant contrat du 5 novembre (Brueys notaire), Pierre
DEDONS écuyer, seigneur de Pierrefeu, avocat au parlement,
puis conseiller au parlement de Provence en 1650, âgé de 25
ans, né le 28 mars 1622 à Aix, fils de Louis Hugues
(1587-1651), seigneur de la Penne, conseiller audit
parlement, et de feue Catherine de THOMASSIN (1603-1671) sa
seconde épouse. Elle teste le 4 avril 1652. Pierre Dedons se
remarie en février 1671 à Madeleine de LOUET de MURAT de
NOGARET de CALVISSON ; créé marquis de Pierrefeu en 1682, il
meurt le 18 mars 1683, âgé de 60 ans.
- Félix de THORON né et ondoyé le 4
août, baptisé le 11 août 1636 en l’église Sainte-Madeleine
d’Aix (parrain François de Gantès conseiller du roi et
procureur général en parlement, marraine Catherine de Melan).
- Anne de THORON née posthume,
baptisée le 10 novembre 1637 en la cathédrale Saint-Sauveur
d'Aix (parrain Henry de Pontevès seigneur de Giens, conseiller
en la cour des comptes, marraine Anne de Cipières).
IV
– Antoine de THORON de LA CEPEDE d’ARTIGNOSC écuyer,
seigneur d’Artignosc, conseiller du roi au parlement de
Provence (provisions du 17 janvier 1650, reçu le 5 avril
suivant en une charge nouvellement créée), rend hommage pour
la seigneurie d’Artignosc le 26 septembre 1680; né le 14
février 1628 à Aix, baptisé en la cathédrale Saint-Sauveur
(parrain Antoine Thoron conseiller au parlement, marraine
Elisabeth d’Arbaud), décédé le 31 août 1688, âgé de 60 ans,
inhumé en la tombe de ses ancêtres en la chapelle Saint-Clair
d’Artignosc, accompagné de douze prêtres conformément à son
testament ; épouse le 27 mars 1653 en la cathédrale
Saint-Sauveur d’Aix, Gabrielle de BOYER de BANDOL native
d’Ollioules, fille de Jules, écuyer, seigneur de Bandol,
Saint-Julien, Château-Arnoux, la Pene, gentilhomme ordinaire
du roi, capitaine de galères, syndic de la noblesse de
Provence, et d'Eléonore de FORESTA, dame de Rogiers, les
témoins sont Théodore Bandol prêtre, Michel Campourcin docteur
en droit, et Etienne Cougourdon. Elle meurt le 26 avril 1687
et est inhumée en l’église de l’oratoire de Jésus. D’où :
-
Elisabeth alias Isabeau de THORON de LA
CEPEDE d’ARTIGNOSC baptisée le 18 janvier 1654
en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Charles de Boyer,
marraine Sibille de Thoron) épouse le 2 avril 1672 en la
cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, Antoine de MARGALHET
de SEGUR de LUYNES écuyer, seigneur de Luynes et
Saint-Auquille, conseiller en la cour des comptes de
Provence, fils de François, écuyer, sieur de Saint-Auquille,
conseiller en ladite cour, et de Magdeleine de SEGUR dame de
Luynes.
-
Gabrielle de THORON de LA CEPEDE
d’ARTIGNOSC baptisée le 26 juin 1656 en la
cathédrale Saint-Sauveur (parrain Joseph François d’Esparre,
conseiller du roi et lieutenant principal au siège de
Brignoles, marraine Gabrielle de Grassy).
-
Eléonore de THORON de LA CEPEDE
d’ARTIGNOSC baptisée le 8 octobre 1658 en
l’église d’Artignosc (parrain Gaspard de Ferrier, seigneur
de Saint-Julien, sacristain en l’église cathédrale de Riez,
marraine Eléonore de Foresta Rougiers dame de
Château-Arnoux).
-
Marie de THORON de LA CEPEDE d’ARTIGNOSC baptisée
le 28 février 1660 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix
(parrain Pierre de Dedons conseille au parlement, marraine
Marie d’Hugues).
-
Jean-François de THORON de LA CEPEDE
d’ARTIGNOSC baptisé le 15 décembre 1660 en la
cathédrale Saint-Sauveur (parrain Antoine Farré, marraine
Suzanne Planchue).
-
Joseph François Antoine qui
suit,
-
Jean-Baptiste de THORON de LA CEPEDE
d’ARTIGNOSC baptisé le 5 février 1666 en
l’église d’Artignosc (parrain Pierre Clément, marraine
Madeleine Bayol, de Pontevès).
-
Françoise de THORON de LA CEPEDE
d’ARTIGNOSC baptisée le 27 avril 1667 en
l’église d’Artignosc (parrain Guillaume de Bertet, seigneur
de la Clue, de Moustiers, marraine Françoise d’Eaux de
Demandolx).
-
Auguste Antoine de THORON de LA CEPEDE
d’ARTIGNOSC baptisé le 11 septembre 1668 en la
cathédrale Saint-Sauveur (parrain Joseph de Thoron, marraine
Marguerite Boyer).
-
Charles Félix de THORON de LA CEPEDE dit
le chevalier de La Cépède, chevalier de l’ordre de
Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte en 1691, baptisé le 1er
octobre 1670 en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain
Charles-Félix d’Oraison, chevalier de l’ordre de St-Jean de
Jérusalem, marraine Claire de Forbin veuve de M. de Thoron
seigneur de Salignac), vivant en 1727.
-
Jules de THORON de LA CEPEDE d’ARTIGNOSC
chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit
de Malte en 1691, né le 4 décembre 1671, baptisé le
lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain
Joseph François de Thoron, marraine Elisabeth de Thoron).
-
Antoine Augustin de THORON de LA CEPEDE
d’ARTIGNOSC baptisé le 28 juin 1674 à Aix, en la
cathédrale Saint-Sauveur (parrain Antoine de Margallet,
marraine Anne d’Ycard), inhumé en la tombe de ses pères à
Artignosc le 3 novembre 1676.
V
– Joseph-François Antoine de THORON de BOYER d’ARTIGNOSC écuyer,
seigneur d’Artignosc et de Saint-Laurent-du-Verdon, pourvu par
lettres du 21 février 1689, et reçu le 15 mars suivant, en
l’office de conseiller du roi au parlement de Provence exercé
précédemment par son père, nommé conseiller honoraire suivant
lettres d’honorariat données à Versailles le 4 mai 1704,
résigne sa charge en 1713 en faveur du sieur de Boutassy ; né
6 février 1662 à Aix, baptisé en la cathédrale Saint-Sauveur
(parrain Gaspard Tourneau, marraine Catherine Meynier), décédé
à Riez, inhumé le 11 août 1718 à Artignosc en la tombe de ses
prédécesseurs, épouse par contrat du 6 juin 1696 passé à Aix,
Renée de FORBIN de JANSON fille de feu Laurent, chevalier,
marquis de Janson, baron de Villelaure, seigneur de
Trois-Emines, Mane, Limans, Faucon, Sainte-Tulle, etc.,
viguier de Marseille en 1643, premier consul d’Aix en 1651,
maître de camp d’infanterie en 1652, gouverneur d’Antibes et
de Grasse en 1660, décédé en 1692, et de Geneviève de BRIANÇON
de la SALUDIE ; l’époux est assisté de Charles-Félix de Thoron
de la Cépède, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, son frère,
Antoine de Margalhet de Luynes, sieur de Luynes et
Saint-Auquille, son beau-frère, François-Auguste de Cabanes
baron de Viens, Oppedette et Saint-Quentin, conseiller aux
comptes, son oncle (à cause de son épouse Marguerite de Boyer
Bandol), François de Boyer seigneur de Bandol, conseiller au
parlement, son cousin germain, Joseph de Thoron, chanoine de
Saint-Sauveur d’Aix, et Boniface de Thoron, enseigne sur les
galères du roi, ses cousins germains ; l’épouse est assistée
de Louis-Vincent de Mauléon des Astoauds, marquis de Causans,
son beau-frère, de Marc-Antoine de Castellane marquis de
Saint-Juers et Grimaud, son cousin germain, d’Antoine de
Guiran, sieur de la Brillane, et de Joseph-Jean-Baptiste de
Suffren, tous deux conseillers au parlement, aussi ses
cousins, et enfin du procureur du cardinal de Janson et
marquis Joseph de Janson ; elle est dotée de 24.000 livres.
D’où :
-
Geneviève de THORON d’ARTIGNOSC née
le 11 avril 1698 à Aix, baptisée le 13 en la cathédrale
Saint-Sauveur (parrain Antoine de Margalhet conseiller en la
cour des comptes, marraine Jeanne de Maliverny de
Luynes) ; épouse le 27 avril 1716 en l’église
d’Eyguières, suivant contrat reçu le même jour (Estienne,
notaire à Eyguières), Louis Elzéard de SADE d’EYGUIERES
chevalier, seigneur d’Eyguières, page de la grande écurie du
roi, mousquetaire dans la deuxième compagnie en 1711, fils
de feu Joseph, chevalier, seigneur d’Eyguières, et de feue
Anne Suzanne de ROUX d’ARBAUD de SAINT-JANET, en présence de
Jean-François Cavalier prêtre secondaire, Denis Bergé,
avocat en la cour, et Jean-Pierre Payan. Il meurt le 9
février 1746 à Eyguières, âgé d’environ 58 ans, et est
inhumé au tombeau familial en l’église du lieu.
-
Gabrielle de THORON d’ARTIGNOSC née
le 24 avril 1699, baptisée le lendemain en l’église
cathédrale Saint-Sauveur (parrain François Auguste de
Cabanes, baron de Viens, conseiller aux comptes, marraine
Isabeau de Thoron).
-
Catherine Léonore de THORON d’ARTIGNOSC née
le 16 mai 1700 à Aix, baptisée le même en la cathédrale
Saint-Sauveur (parrain Joseph de Castellane Montmeyan,
marraine Catherine Maurel de Bandol).
-
Joseph François de THORON d’ARTIGNOSC né
le 11 mai 1701, jumeau, baptisé le même jour en la
cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Charles Félix de
Thoron d’Artignosc, chevalier profès de l’ordre de
Saint-Jean de Jérusalem, marraine Magdeleine de Cabanes de
Viens).
-
Marguerite de THORON d’ARTIGNOSC née
jumelle le 11 mai 1701, baptisée le même jour en la
cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain André Fouque,
bourgeois, marraine Mlle Burle).
-
Catherine de THORON d’ARTIGNOSC née
le 12 juin 1702, baptisée le même jour en la cathédrale
Saint-Sauveur (parrain Balthazar Vial, avocat en la cour,
marraine Catherine d’Hostagier de Cipières).
-
Anne de THORON d’ARTIGNOSC baptisée
le 19 mai 1703 en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain
François de Citrany, écuyer, marraine Anne de Ricard).
-
Renée de THORON d’ARTIGNOSC née
le 14 mai 1704, baptisée le même jour en la cathédrale
Saint-Sauveur (parrain Antoine de Margalhet, conseiller du
roi en la cour des comptes aides et finances de ce pays,
marraine Geneviève de Castellane Saint-Juers).
-
Angélique Elisabeth de THORON d’ARTIGNOSC
née le 17 juin 1705 à Aix, baptisée le 20 en la
cathédrale Saint-Sauveur (parrain Boniface de Thoron
d’Artignosc, officier aux galères du roi, marraine Angélique
de Margalet de Margis).
-
Charles Joseph qui suit,
-
François de THORON d’ARTIGNOSC chevalier
de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte,
lieutenant colonel d’infanterie, né le 24 mai 1708, baptisé
le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Joseph
François de Castellane, baron de Montmeyan, marraine Anne de
Ricard de Valabre), décédé à l’âge de presque 64 ans le 19
mars 1772, inhumé le lendemain en la tombe de ses ancêtres à
Artignosc.
-
Ursule de THORON d’ARTIGNOSC née
le 13 avril 1709, baptisée le même jour en la cathédrale
Saint-Sauveur (parrain François de Citrany, écuyer d’Aix,
marraine Anne de Ricard de Valabres).
VI
– Charles Joseph de THORON de LA CEPEDE d’ARTIGNOSC chevalier,
seigneur d’Artignosc, né le 31 mars 1707, baptisé le 4 avril
en la cathédrale d’Aix (parrain Charles Félix de Thoron La
Cépède chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem,
marraine Marguerite de Boyer Bandol femme de Mr le baron de
Viens), décédé à l’âge de 72 ans, inhumé le 19 avril 1779 en
la tombe de ses ancêtres à Artignosc, épouse le 7 août 1738 en
la paroisse de Bernin (Isère), Claire Justine Angélique de
VACHON de BELMONT fille de Nicolas, chevalier, seigneur de
Belmont, Saint-Paul, Saint-Girard, conseiller au parlement de
Grenoble, et de Justine Angélique de La PORTE de L’ARTAUDIERE
; la bénédiction a lieu en la chapelle du château de Craponoz
appartenant au sieur Joseph de Vachon marquis de la Roche,
oncle de l’épouse, en présence de Jacques Armand de Vachon de
Belmont commandeur de Trinquetaille, aussi oncle de l’épouse,
de Geneviève de Thoron et de son époux le marquis de Sade,
soeur et beau-frère de l’époux, et du marquis de Saint-André.
Ses soeurs Marie Madeleine et Marie Françoise de Belmont
deviendront respectivement épouses de M. de Bardonenche de
Trièves, et du comte de la Tour-Maubourg. Elle meurt le 7
octobre 1750 au château de Montfort, et est inhumée le
lendemain au tombeau de la chapelle Saint-Clair à Artignosc.
D’où :
-
Louis Elzéar de THORON LA CEPEDE
d’ARTIGNOSC né le 4 décembre 1739 baptisé le 9
en l’église d’Artignosc (parrain Louis Elzéar de Sade
chevalier, seigneur d’Eyguières, marraine Justine Angélique
de La Porte Lartaudière épouse de Nicolas de Vachon seigneur
de Belmont, de Grenoble), décédé le 5 février 1740 à
Artignosc, inhumé le lendemain.
-
N. de THORON LA CEPEDE d’ARTIGNOSC né
et ondoyé, et décédé le 9 juin 1741 au château d’Artignosc,
inhumé en l’église le jour même.
-
Claire Angélique de THORON LA CEPEDE
d’ARTIGNOSC née le 16 mars 1742, baptisée le
même jour en l’église d’Artignosc (parrain Jean Isouard
docteur en médecine, de Riez, marraine Reine Constans),
décédée le même jour et inhumée le lendemain.
-
Jacques Armand qui suit,
-
Geneviève de THORON LA CEPEDE d’ARTIGNOSC
née et ondoyée le 17 février 1745 au château
d’Artignosc, décédée le 7 mars suivant, inhumée le lendemain
en l’église paroissiale chapelle de Saint-Clair.
-
Geneviève de THORON LA CEPEDE d’ARTIGNOSC
née le 15 juin 1746, baptisée le lendemain en
l’église d’Artignosc (parrain Nicolas de Vachon Belmont
représenté par Joseph Barrême, de Sillans, marraine
Geneviève de Thoron d’Artignosc veuve d’Elzéar de Sade, dame
d’Eyguières), émigrée à Nice pendant la Révolution, décédée
à Marseille le 18 décembre 1799, âgée de 53 ans ;
épouse vers 1763, Esprit de FULQUE
d’ORAISON marquis d’Oraison, chevalier, seigneur
d’Entrevennes, le Castellet, Saint-Etienne, etc.,
lieutenant-colonel, chevalier de l’ordre royal et militaire
de Saint-Louis, né à Aix, fils de Mathieu, marquis
d’Oraison, seigneur d’Entrevennes, le Castellet etc., et de
Thérèse comtesse de ROBIN.
-
Victor de THORON LA CEPEDE d’ARTIGNOSC dit
le Chevalier d’Artignosc, chevalier de l’ordre de
Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte le 1er juin 1748,
habite Perpignan, né le 13 novembre 1747, baptisé le
lendemain en l’église d’Artignosc (parrain Victor de Vachon
Belmont, de Grenoble, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem,
représenté par Louis Raynier notaire royal de Régusse,
marraine Marguerite de Saint-Etienne de Sade, représentée
par Claire Fouque).
-
(Marie) Françoise de THORON LA CEPEDE
d’ARTIGNOSC née le 21 mars 1749, baptisée le
lendemain en l’église d’Artignosc (parrain François de
Thoron d’Artignosc, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem,
représenté par Joseph Barrême, marraine Marie-Françoise de
Vachon Belmont, représentée par Claire Fouque), épouse le 18
juin 1765 en l’église de Montfort-sur-Argens, Antoine Secret
de RAYMOND d’EAULX chevalier, seigneur marquis d’Eaulx, fils
de Claude, chevalier, seigneur d’Eaux, le Bourguet, le Grand
Thorenc et autres lieux, et d’Ursule Henriette Marcelle de
RAYMOND de MODENE, en présence de Charles d’Autane,
chevalier, seigneur d’Allons, Jean-Baptiste de Glandevès,
chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, aide-major de la
Marine à Toulon, Joseph de Blacas d’Aups, chevalier de
Saint-Jean de Jérusalem et commandeur d’Aups, Alexandre de
Blacas d’Aups, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, d’Aups.
VII
– Jacques Armand de THORON LA CEPEDE d’ARTIGNOSC dit
le marquis d’Artignosc, chevalier, seigneur
d’Artignosc, premier lieutenant de grenadiers dans le régiment
des Gardes françaises, chevalier de l’ordre royal et militaire
de Saint-Louis, rend hommage pour Artignosc le 16 février
1778, fait ses preuves de noblesse pour avoir entrée aux Etats
de Provence de 1787 et 1789, propriétaire, né le 21 juin 1743
à Artignosc, baptisé le lendemain (parrain Jacques Armand de
Vachon Belmont commandeur de Saint-Jean de Jérusalem,
représenté par Jean Terrasson bourgeois d’Artignosc, marraine
Marie Magdeleine de Vachon Belmont) ; épouse 1) le 5 septembre
1774 en la chapelle du château de Thorenc, en la paroisse de
Caille (Alpes-Maritimes), (Françoise Ursule Lucile) Charlotte
dite Caroline d’ASTIER âgée de 21 ans, fille de Jean-François,
chevalier, conseiller du roi président trésorier de France, et
de Magdeleine Catherine Jeanne de RABUIS dame de Thorenc et de
Roquefort, de la paroisse de Fréjus, la bénédiction est donnée
par Jean-Baptiste Charles d’Astier docteur en Sorbonne, de
Fréjus ; l’époux est assisté de Claude de Raymond marquis
d’Eaux, seigneur de Thorenc et du Bourguet, sont présents
Victor de Thoron d’Artignosc, chevalier de Saint-Jean de
Jérusalem, frère de l’époux, Antoine Secret de Raymond d’Eaux,
beau-frère de l’époux, Albert de Durand seigneur de Sartoux,
et Jean-Baptiste de Durand Sartoux, chevalier de Saint-Jean de
Jérusalem, témoins requis, l’épouse signe Caroline
d’Astier d’Artignosc. Elle meurt le 21 août 1775, âgée
de 24 ans, inhumée le lendemain en la tombe de Saint-Clair en
l’église d’Artignosc. 2) le 17 septembre 1782 en la chapelle
du château de Gréoux, (Jeanne Charlotte) Constance d’AUDIFFRET
de GREOUX, fille mineure de Jean-Baptiste, chevalier, seigneur
marquis de Gréoux, chevalier de l’ordre royal et militaire de
Saint-Louis, et de feue Magdeleine Toussaint de VILLENEUVE, de
la paroisse Saint-Martin de Marseille, en présence de
Geneviève de Thoron de la Cépède marquise d’Oraison, soeur de
l’époux, de Thérèse d’Audiffret de Gréoux d’Albertas, soeur de
l’épouse, de Marguerite Rose de Villeneuve de Moissac, de
Joseph Louis Victor d’Hesmivy de Moissac, chevalier,
conseiller au parlement, Alexandre Nicolas Esprit de Fulque,
marquis d’Oraison, messire de Villeneuve, prieur de
Longueville, Louis Maurras, docteur en médecine, Esprit Mayeul
Ripert ancien notaire de Valensole, Jean Louis Terrasson
notaire royal de Quinson, Honoré Antoine Simon, notaire de
Gréoux, Joseph Salvagi prêtre vicaire de Gréoux, l’épouse
signe Constance de Gréoux.
Sans
postérité.
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