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(de) Fulque

La famille Fulque d’Oraison, anoblie par charge de secrétaire
du roi en 1714, est originaire de la ville de Valensole.
Sa filiation remonte à François Fulque, marchand et consul de
Valensole, mentionné en 1604, frère de Sauveur Fulque, marchand
apothicaire et beau-frère du lieutenant de juge Honoré Chaurand
; Sauveur Fulque avait adhéré à la Réforme, ainsi que,
peut-être, une partie de sa famille, ce qui explique qu’elle
n’apparaît pas complètement dans les registres paroissiaux de
cette époque.
Sauveur Fulque (1607-1662), neveu et filleul du précédent,
maître chirurgien, prit épouse en 1631 dans une famille aisée du
négoce aixois. Il en eut deux fils : Honoré Fulque
(1633-1682), bourgeois de Valensole, dont la fille épouse en
1679 le sieur Fresse de Monval, avocat et juge de la ville, et
Mathieu Fulque (1635-1691) bourgeois et propriétaire foncier. Ce
dernier est père d’Esprit Fulque (1663-1732) qui s’installe à
Aix et y fait fortune. Gendre d’un procureur au parlement, il
est âgé de plus de 50 ans lorsqu’il achète la charge
anoblissante de secrétaire du roi et, par l’acquisition des
terres formant l’ancien marquisat d’Oraison, à quelques lieues
de sa ville natale, offre à sa famille l’un des noms les plus
prestigieux de Provence. Moins de trois ans plus tard, en 1722,
son fils Mathieu Fulque (1686-1756) épouse à Paris la fille d’un
officier du royaume, brillant diplomate, anobli l’année
précédente par le roi Philippe V d’Espagne pour son rôle joué
dans les traités de mariage projetés entre la couronne de France
et celle d’Espagne. De ce mariage sont nés plusieurs fils, qui
servirent le roi dans les armes : l’aîné, Mathieu (1730-1786),
capitaine au régiment du roi, meurt célibataire, le cadet,
Esprit (1731-1800), est capitaine au régiment de Penthièvre et
chevalier de Saint-Louis, Louis (1732-1772), lieutenant de
vaisseau à l’âge de 29 ans, meurt prématurément, et enfin Henry
de Fulque d’Oraison (1739-1819), enseigne de vaisseau, membre de
l’expédition Bougainville en 1766, termine sa carrière avec le
grade de maréchal de camp, les croix de Saint-Louis et de la
Légion d’honneur, et le titre de chevalier de l’Empire (1808).
Ce dernier n’a qu’un fils, le général comte d’Oraison
(1796-1876) commandeur de la Légion d’honneur, marié à la fille
du comte Daru, pair de France, dont il n'aura pas d'enfant.
D'Esprit de Fulque, devenu marquis d’Oraison, sont issus deux
filles mariées à des conseillers à la cour des comptes d'Aix, et
deux fils : Raymond de Fulque, marquis d’Oraison (1766-) admis à
Saint-Cyr en 1781, capitaine dans le régiment de Piémont, sert
dans l’armée de Condé puis dans celle d’Italie, décoré de
l'ordre de Saint-Louis et de la Légion d’honneur, meurt sans
alliance, et Auguste de Fulque marquis d’Oraison (1781-1868)
propriétaire foncier, père d’une fille, Alexandrine d'Oraison
(1822-1892), dernière du nom, mariée en 1843 au comte de Carles
de Pradines.
Armes : de gueules, à un faucon essorant d'argent sur une
colonne de même, au chef cousu d'azur chargé de trois étoiles
d'or. Henri de Fulque d’Oraison, général de brigade,
chevalier d’Empire, portait en variante : d'azur à la tour
d'argent maçonnée de sable, surmontée d'une colombe essorante
contournée d'argent et de trois étoiles d'or rangées en pal,
le tout senestré d'un tiers de gueules chargé du signe des
chevaliers légionnaires.
I
– N. FULQUE d’où :
-
François qui suit,
-
Salvaire alias Sauveur FULQUE marchand
apothicaire de Valensole, huguenot, premier consul de
Valensole, parrain en avril 1602, décédé le 28 février 1639
à Aix, inhumé le 3 mars dans la chapelle de Notre-Dame du
Rosaire à Valensole, épouse Françoise CHAURAND soeur du
lieutenant du juge de Valensole, Honoré Chaurand.
II
– François FULQUE marchand, consul de Valensole,
parrain en 1604 et 1606, inhumé le 2 janvier 1649 à Valensole
; épouse Spérite REYNOARD d’où :
-
Jeanne FULQUE épouse par
contrat passé à Valensole le 10 janvier 1610, Claude VIAN,
de Brunet, fils de Michel.
-
Catherine FULQUE épouse par
contrat passé à Valensole le 9 juin 1613, Jean BURLE fils de
feu Jean.
-
André FULQUE baptisé le 16 mai
1604 en l’église de Valensole (parrains les consuls N
...guet, André Drome, Louis Roird, marraine Suzanne
Reynoard), décédé après 1641.
-
Sauveur qui suit,
-
Marguerite FULQUE épouse en 1642
à Manosque, Jehan ANGELVIN.
III
- Sauveur FULQUE maître chirurgien de Valensole,
émancipé par son père avec son frère André le 26 septembre
1633 ; baptisé le 2 février 1607 en l’église de Valensole
(parrain Sauveur Fulque son oncle paternel, marraine
Marguerite Chaurand), décédé le 19 août 1662, à l’âge de 55
ans, inhumé le lendemain aux Augustins ; épouse le 9 novembre
1631 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, et suivant contrat
passé la veille, Andrieue REYNAUD fille de Jean, marchand
d’Aix, et de Jeanne du BRIEU. D’où
:
-
Honoré FULQUE bourgeois de
Valensole, baptisé le 20 août 1633 en l’église de Valensole
(parrain Sauvaire Fulque, marraine Jeanne Reynaud), décédé
le 2 décembre 1682, âgé de 49 ans ; épouse Anne CHAUDON
fille de Gaspard et de Sibylle FESSE. D’où :
-
Jeanne FULQUE baptisée le
27 janvier 1659 en l’église de Valensole (parrain
Gaspard Chaudon, son grand père, marraine Andrieue
Reynaud sa grand mère), décédée en mettant au monde son
10e enfant le 25 juin 1698 à Valensole, âgée de 39 ans ;
épouse le 23 décembre 1679 en l’église de Valensole,
avec dispense de parenté, et suivant contrat passé le 19
décembre précédent (Léotard, notaire), Alexandre de FRESSE MONVAL dit le Cadet de
Monval, co-seigneur dudit lieu, avocat au parlement de
Provence, puis premier juge de Valensole, âgé de 21 ans,
né en 1658, fils de François, sieur de Monval,
capitaine, premier consul de Valensole, et d’Isabeau de
GIRAUD.
-
Mathieu qui suit,
-
Marguerite FULQUE baptisée le
29 mars 1637 en l’église de Valensole (parrain François
Fulque, marraine Marguerite Bertrand).
-
Catherine FULQUE baptisée le
1er janvier 1639 en l’église de Valensole (parrain André
Fulque, son oncle, marraine Catherine Fulque).
-
Catherine FULQUE baptisée le 13
février 1641 en l’église de Valensole (parrain André Fulque,
marraine Catherine Fulque).
-
Anne Spérite FULQUE baptisée le
18 janvier 1643 en l’église de Valensole (parrain François
Fulque son grand père, marraine Ne Pavillon).
-
Marguerite FULQUE baptisée le 3
novembre 1647 en l’église de Valensole (parrain Pierre
Reynoard, bourgeois, marraine Marguerite Granon), épouse le
25 août 1669 en l’église de Valensole, Pierre BONTEMPS,
d’Entrevennes, fils de feu Jean, et de feue Marguerite
MARTIN.
IV
– Mathieu FULQUE bourgeois de Valensole, qualifié
« ménager » au mariage de sa fille Claire en 1703, baptisé le
17 juin 1635 en l’église de Valensole (parrain Mathieu
Reynaud, marraine Melchionne Bosse), décédé à l’âge de 55 ans,
inhumé le 3 février 1691 au couvent des Augustins de Valensole
; épouse le 29 mai 1659 en l’église de Valensole, Catherine
DOLLUON âgée de 18 ans, née en janvier 1641, fille d’Elzias,
bourgeois et consul de Valensole, et de Léonore BERTRAND. Elle
meurt le 13 août 1710 à Valensole, et est inhumée le lendemain
au couvent des Augustins, âgée de 69 ans. D’où :
-
Sauveur FULQUE baptisé le 25
juillet 1660 en l’église de Valensole (parrain Sauvaire
Fulque son grand père, marraine Léonore Bertrand sa grand
mère), inhumé le 2 décembre 1665 aux Augustins.
-
Esprit qui suit,
-
Anne FULQUE baptisée le 31 mars
1665 en l’église de Valensole (parrain Augustin Vieil, de
Marseille, marraine Marguerite Simon).
-
Anne FULQUE baptisée le 30
décembre 1666 en l’église de Valensole (parrain Elzéar
Dolluon, son grand père, marraine Andrieue Reynaud sa grand
mère), décédée en lendemain de couches le 8 août 1685, âgée
de 18 ans ; épouse le 5 août 1681 à Valensole, Louis ROBERT
bourgeois de Valensole, né en octobre 1657, fils de feu
Esprit, et de Magdeleine AMAUDRIC ; il signe L Roubert.
-
Marguerite FULQUE née le 5
février 1670 à Valensole, baptisée le même jour en l’église
paroissiale (parrain Gaspard Dolluon, maître chirurgien,
marraine Anne Chaudon épouse d’Honoré Fulque bourgeois),
décédée à l’âge de 62 ans, inhumée le 15 septembre 1732 au
couvent des Augustins de la ville ; épouse le 3 février 1687
en l’église de Valensole, Alexandre SIVAN fils de feu
Pierre, bourgeois, et d’Espérite Eyssautier, présente, ainsi
que messire Jacques Mouton, prêtre, Epsrit Eyssautier,
Honoré Lane cardeur à laine et Jean Garcin cordonnier. Il
est inhumé aux Augustins à l’âge d’environ 75 ans le 17
avril 1738.
-
Elisabeth alias Isabeau FULQUE née
le 3 décembre 1672, baptisée le lendemain en l’église de
Valensole (parrain Honoré Fulque, bourgeois, marraine Anne
Dolluon), épouse le 16 juillet 1696 en la chapelle
Saint-Denis de l’eglise paroissiale de Valensole, François
Joseph CONVERS fils d’Antoine et Louise RICAVY de Gréoulx,
présennts Joseph Pascal, Joseph Barles, Joseph Audran et
Joseph Dolluon prêtre.
-
François FULQUE né le 19 mai
1675 baptisé le même jour en l’église de Valensole (parrain
Gaspard Dolluon, maître chirurgien, marraine Magdeleine
Nadal), décédé à l’âge de 9 ans, inhumé le 4 janvier 1685
aux Augustins.
-
Magdeleine FULQUE baptisée le 5
décembre 1677 en l’église de Valensole (parrain Elzéar
Dolluon, son ayeul, marraine Magdeleine de Fabre), décédée à
l’âge de 7 ans et demi, inhumée le 16 mai 1685 aux
Augustins.
-
Marc-Antoine FULQUE baptisé le
2 janvier 1681 en l’église de Valensole (parrain
Marc-Antoine Giraud, marraine Jeanne Fulque).
-
Claire FULQUE baptisée le 28
juin 1682 en l’église de Valensole (parrain Pierre Reynoard,
marraine Anne Fromant), décédée le 24 juillet 1706, inhumée
le lendemain à Valensole, âgée de 24 ans ; épouse le 23
avril 1703 en l’église de Valensole, Joseph BOUFFIER ménager
dudit lieu, fils de Louis et d’Anne PASCALY, témoins Me
Joseph Clarency avocat, Joseph Blanc, et Antoine Angelvin.
-
Claire FULQUE inhumée le 5
juillet 1696 aux Augustins.
-
Thérèse FULQUE baptisée le 27
mai 1685 en l’église de Valensole (parrain Pierre Dolluon,
marraine Anne Dolluon).
V
– Esprit FULQUE d’ORAISON bourgeois, prend le
titre de marquis d’Oraison, acquiert l’office anoblissant de
conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France,
contrôleur auprès de la chancellerie de la cour des comptes de
Provence, dont il est pourvu le 21 décembre 1714, et qu’il
conserve jusqu’à sa mort, acquiert le 4 janvier 1720 une
partie de la seigneurie de Saint-Etienne lès Orgues ainsi que
les terres et seigneuries d’Oraison, Entrevennes, le Castellet
et le Petit Taillas, viguerie de Digne et diocèse de Riez, qui
avaient été érigées en marquisat sous le nom d’Oraison par
lettres patentes de mars 1588 confirmées en octobre 1597 ; né
à Valensole, baptisé le 1er janvier 1663 en l’église
paroissiale (parrain François Escavi marchand, marraine
Catherine Chaudon, « et tous les prieurs et prieuresses
de l’honorable confrérie du Saint-Esprit »), meurt en
charge et est inhumé le 22 janvier 1732 en l’église des
Augustins de Valensole,âgé de 69 ans, épouse le 4 janvier 1684
en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Marie BOVIS ou Boÿs, âgée
d’environ 18 ans, fille de Jean-Baptiste, procureur au siège
général d’Aix, et de Jeanne PASCAL, présents Vincent Reynaud
notaire apostolique, Alexandre Fesse, de Valensole, Pierre
Dolluon, oncle, de Valensole, et Antoine Lombard,
ecclésiastique, l’épouse signe Marie Boys. Elle
décède en 1729 à Valensole. D’où :
-
Anne FULQUE d’ORAISON née le 4
décembre 1684 à Aix, baptisée le 8 décembre en l’église de
la Madeleine (parrain Jean-Baptiste Boys, procureur au siège
général d’Aix, marraine Anne Fulque), décédée le 13 décembre
1760 à Aix, inhumée le lendemain en l’église de la
Madeleine, âgée de 76 ans ; épouse le 19 juin 1703 en
l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Jean Nicolas de GILLES,
alors praticien, fils de feu Boniface, procureur au
parlement, et de Claude ACHARD, en présence des parents de
l’épouse, et des témoins Honoré Giraud prêtre, Pierre Rome,
Antoine Juramy et Mathieu Barbier. Il est nommé procureur au
parlement de Provence, et sera élu doyen de sa compagnie.
-
Mathieu qui suit,
-
Joseph FULQUE d’ORAISON religieux
bénédictin, abbé et prieur de Saint-Promassy près
Forcalquier, décédé à l’âge d’environ 40 ans, inhumé le 16
mai 1730 dans le choeur de l‘église.
-
Raymond FULQUE d’ORAISON célibataire,
décédé le 15 mars 1771 à Aix, âgé de 78 ans, inhumé le
lendemain en l’église de la Madeleine.
-
Marie-Henriette FULQUE d’ORAISON née
le 4 octobre 1694 à Aix, baptisée le même jour en l’église
de la Madeleine (parrain Honoré Henri de Piolenc conseiller
du roi et son avaocat général en la cour du parlement,
marraine Marie-Anne de Piolenc épouse d’Alexandre de Roux
seigneur de Gaubert, conseiller au parlement).
-
Marguerite FULQUE d’ORAISON née
à Aix, baptisée le 12 février 1699 en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Pierre Sauteiron marchand,
marraine Marguerite Gautier femme de Joseph Barnoin
marchand).
-
Tulle FULQUE d’ORAISON née à
Aix, baptisée le 27 août 1700 en l’église Sainte-Madeleine
(parrain Alexandre Boniface, marraine Anne Fulque), décédée
à l’âge de 41 ans le 31 août 1741 à Aix, ensevelie le
lendemain en l’église de la Madeleine ; épouse le 18 juillet
1724 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Jean-Baptiste de SEGUIRAN, co-seigneur de
Fuveau, conseiller du roi en ses conseils et son premier
avocat général en la cour des Comptes, Aides et Finances de
Provence, âgé de 26 ans, né en 1697 à Aix, fils de Pierre
(1662-1749), procureur du roi des trésoriers de France, et
de Thérèse MARTIN d’AMIRAT.
-
Jean-Baptiste (Esprit) FULQUE d’ORAISON
prêtre, licencié puis docteur en théologie, né à Aix,
baptisé le 18 septembre 1702 en l’église Sainte-Madeleine
(parrain Esprit Roubaud, marraine Thérèse Bovis), teste le 5
juillet 1782 à Aix.
-
Thérèse FULQUE d’ORAISON née le
25 novembre 1706 à Aix, baptisée le même jour en l’église
Sainte-Madeleine (parrain Alexandre de Gaubert conseiller au
parlement, marraine Thérèse de Bougerel de Monval), décédée
à Valensole, à l’âge de 3 ans, inhumée le 30 avril 1710 au
couvent des Augustins de ladite ville.
VI
- Mathieu FULQUE d’ORAISON chevalier, marquis
d’Oraison, seigneur d’Entrevennes, le Castellet, La Traverse,
le Petit Taillas, Saint-Etienne-les-Orgues, Fontienne et
autres lieux, obtient du roi Louis XV en août 1740 des lettres
confirmant l’érection en marquisat de la seigneurie d’Oraison
avec incorporation des terres d’Entrevennes et du Castellet,
né le 10 juillet 1686 à Aix, baptisé le surlendemain en
l’église Sainte-Madeleine (parrain Mathieu Fulque bourgeois,
marraine Jeanne Pascal), décédé à Oraison le 1er novembre
1756, âgé de 70 ans, enseveli le lendemain en la sépulture
familiale à Entrevennes ; épouse par contrat passé à Paris le
22 décembre 1722 devant Me Baudin notaire au Châtelet,
(Jeanne) Thérèse comtesse de ROBIN fille de Jean-Baptiste,
écuyer, seigneur du Tilloy, Vaudoy et de Saint-Challier,
avocat en parlement, conseiller secrétaire du roi, maison et
couronne de France et de ses Finances, commissaire provincial
des guerres, subdélégué à l’intendance de Metz, chevalier de
l’ordre de Saint-Michel, diplomate, envoyé auprès de la cour
d’Espagne pour traiter du mariage du roi de France avec
l’infante d’Espagne, créé comte en Castille pour
lui et ses enfants, ainsi que comte de Robin et de
Saint-Challier et vicomte du Tilloy par le
roi Philippe V d’Espagne suivant décret du 14 octobre 1721,
confirmé par lettres du 6 novembre 1721, et de Barbe RENAULT
(fille de Nicolas Renault, receveur des finances à Metz, et de
Barbe Larcher); Jean-Baptiste Robin était né en 1664 à Romans
en Dauphiné, fils d’un marchand banquier établi à Metz.
Thérèse de Robin, née probablement à Metz, meurt à l’âge de 82
ans le 13 novembre 1786 à Valensole, et est inhumée le
lendemain dans le caveau des marquis d’Oraison à Entrevennes.
D’où :
-
Marie Barbe Thérèse de FULQUE d’ORAISON épouse
le 27 avril 1745 à Oraison, Joseph de MARTINY de SAINT-JEAN
chevalier, seigneur de Saint-Jean de la Salle, conseiller du
roi au parlement de Provence, fils de feu Pierre, seigneur
de Saint-Jean, conseiller au parlement de Provence, et de
Magdeleine de THIBAUD
TISATI de SANNES, sa seconde épouse, en présence des parents
de l’époux et de l’épouse, de Jean-François Issautier, de
Manosque, avocat en la cour, Charles Paget, notaire royal
d’Oraison, de Joseph Rogier, bourgeois d’Oraison, et
Jean-André Belloquin maître chirurgien dudit lieu.
-
Esprit Jean-Baptiste Mathieu de FULQUE
d’ORAISON capitaine au régiment Royal Infanterie
; baptisé le 9 mars 1730 à Oraison (parrain Esprit Fulque
marquis d’Oraison, seigneur d’Entrevennes et autres lieux,
conseiller secrétaire du roi contrôleur en la chancellerie
de Provence, marraine Thérèse Carnaud, d’Aix), décédé en
1786.
-
(Alexandre Nicolas) Esprit qui
suit,
-
Louis de FULQUE d’ORAISON dit
le comte d’Oraison, officier de marine, entré au
service comme garde-marine à Toulon le 2 juin 1748, fut
enseigne de vaisseau le 23 mai 1758, major des troupes à
Louisbourg, est fait prisonnier en 1758, promu lieutenant de
vaisseau le 15 janvier 1762, eut un accident grave en 1769,
décoré de la croix de Saint-Louis ; né le 21 juin 1732 à
Oraison, baptisé le même jour en l‘église paroissiale
(parrain Jean Marcellin, marraine Catherine Lions), il meurt
le 6 avril 1772 à Toulon et est inhumé le lendemain en la
chapelle des Pénitents Gris, âgé de 39 ans.
-
Anne Marguerite Dorothée de FULQUE
d’ORAISON religieuse ursuline au couvent de
Valensole, née le 20 juillet 1734 à Aix, baptisée le
lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Jean
Nicolas Gilles, procureur en parlement, marraine Anne
Fulque), décédée en son monastère à l’âge de 40 ans le 31
août 1774, inhumée le lendemain.
-
Thérèse Delphine de FULQUE d’ORAISON née
le 25 septembre 1736 à Aix, baptisée le lendemain en la
cathédrale Saint-Sauveur (parrain Laurent Carnaud, marchand,
marraine Thérèse Boyer).
-
Henry de FULQUE d’ORAISON dit
le chevalier d’Oraison puis le général
d’Oraison, entré comme garde de la Marine au
département de Toulon le 13 mai 1757, il participe sous le
commandement des généraux Sabran, Duquesne et Laclue, à cinq
campagnes sur mer au cours desquelles il est fait deux fois
prisonnier des Anglais, employé ensuite par le ministre
Choiseul dans une mission de renseignements secrets en
Angleterre, Hollande, Danemark, Suède et Russie, dont il est
récompensé par une promotion au grade d’enseigne de vaisseau
le 25 novembre 1765, il fait partie, avec ce grade, de 1766
à 1769, de l’expédition de Bougainville autour du Globe,
nommé capitaine au régiment de Jarnac dragons le 9 juillet
1769, lieutenant-colonel au corps des dragons le 15 décembre
1772, maître de camp le 24 février 1774, employé comme
aide-de-camp du général Bouzols au siège de Gibraltar en
1782, attaché au régiment provincial d’artillerie de
Grenoble le 1er mars 1784, décoré de l’ordre royal et
militaire de Saint-Louis en 1789, maréchal des camps et
armées du roi le 24 février 1790, employé dans l’armée des
Alpes du 13 mai 1792 au 15 mai 1793 il commande les troupes
du département de l’Ain, suspendu en mai 1793, réintégré en
floréal an III, il est blessé de deux graves coups de sabre
en défendant la Convention nationale le 21 mai 1795 (2
prairial an III), employé ensuite dans l’armée de l’Ouest,
nommé commandant de la ville de Brest en état de siège (11
octobre 1795), puis commandant des armées à Besançon (31 mai
1801), retraité, décoré de la Légion d’honneur au titre de
chevalier (11 décembre 1803) puis officier (14 juin 1804),
créé chevalier de l’Empire par lettres patentes du 21
septembre 1808 ; né le 16 janvier 1739 à Aix, baptisé le
surlendemain en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Henry
de Castellane Majastre, chevalier non profès de l’ordre de
Saint-Jean de Jérusalem, marraine Marie Françoise de Tonduty
de Malijay), décédé à l’âge de 80 ans le 22 mai 1819 à Paris
; épouse à l’âge de 55 ans le 11 juillet 1794 (29 messidor
an II) en la mairie de Villefranche-sur-Saône (Rhône),
Marguerite HOSTE âgée de 30 ans, née le 12 octobre 1764 à
Villefranche, fille de Pierre, marchand apothicaire puis
officier de santé, et de Marie-Elisabeth GUILLARD, en
présence du père de l’épouse, de Fleury Hoste son frère, de
Claude Lièvre, officier de santé, Claude Joudioux aussi
officier de santé. D’où :
-
François-Eustache de FULQUE d’ORAISON
dit le général comte d’Oraison,
marquis d’Oraison, lieutenant-colonel (1828), général de
division (1857), député des Basses-Alpes de 1846 à 1848,
commandeur de la Légion d’Honneur par décret du 2 mai
1846, grand officier de l’ordre de Léopold de Belgique,
grand croix de l’Ordre de Grégoire le Grand, décoré de
la médaille de Sainte-Hélène ; né le 19 avril 1796 à
Brest, décédé le 22 février 1876 en son domicile du 80
rue de l’Université à Paris, âgé de presque 80 ans,
funérailles en l’église Sainte-Clotilde le 25 février,
inhumation au caveau des Daru au cimetière Montmartre ;
épouse le 20 décembre 1826, (Camille) Pauline DARU âgée
de 23 ans, née le 27 avril 1803 à Paris, fille aînée de
Pierre, comte Daru (1767-1829), pair de France,
intendant général des armées du roi, comte de l’Empire
et grand croix de la Légion d’honneur, membre de
l’Académie française, etc., et d’Alexandrine Thérèse
NARDOT (1783-1815). Nommée dame d’honneur de la duchesse
de Nemours sous le règne de Louis-Philippe, elle meurt à
Saint-Germain-en-Laye (3 av. Gambetta) le 29 juillet
1890, âgée de 87 ans, et est inhumée à Paris au
cimetière de Montmartre.
-
Pauline (Thérèse) de FULQUE d’ORAISON religieuse
à Valensole, née le 19 septembre 1740 à Aix, baptisée le
surlendemain en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain
Jean-Baptiste Esprit de Fulque, prêtre, licencié en
théologie, par permission de Mgr de Charleval, nommé à
l’évêché d’Agde, vicaire général, marraine Marie-Barbe
Thérèse de Fulque d’Oraison), décédée à l’âge de 65 ans le
16 juillet 1806 à Valensole.
-
Adélaïde de FULQUE d’ORAISON née
le 14 novembre 1742 à Aix, baptisée le même jour en la
cathédrale Saint-Sauveur (parrain Jean-Baptiste de Séguirann
conseiller du roi en ses conseils et son premier avocat
général en la cour des Aides, marraine Anne de Fulque,
épouse de Me Gilles, doyen des procureurs au parlement),
décédée le 21 août 1743, âgée de 10 mois, inhumée le
lendemain en l’église de la Madeleine.
-
Jean-Baptiste de FULQUE d’ORAISON né
le 21 juillet 1746 à Aix, baptisé le même jour en la
cathédrale Saint-Sauveur (parrain Esprit Jean Baptiste
Mathieu Fulque d’Oraison, lieutenant dans le régiment du
roi, absent, représenté par Jean-Baptiste de Séguiran,
avocat général en la cour des comptes, marraine Suzanne de
Vivier de Roumoules épouse de Pierre de Leydet, marquis de
Sigoyer), décédé le 10 octobre 1746 à Aix, inhumé le
lendemain en l’église de la Madeleine, âgé de 2 mois.
VII
– Esprit de FULQUE d’ORAISON chevalier, marquis
d’Oraison, seigneur d’Entrevennes, le Castellet, le Petit
Taillas, Saint-Etienne-les-Orgues, seigneur suzerain de
Saint-Didier et de Fontienne, capitaine aide-major au régiment
de Penthièvre infanterie, chevalier de l’ordre royal et
militaire de Saint-Louis, grand propriétaire terrien, achète
du comte de Sade la moitié de Saint-Etienne-les-Orgues le 7
février 1774 (Honoré Bayle, not. Aix), et rend hommage au roi
Louis XVI de tous ses biens nobles le 26 avril 1775 ; né le 30
janvier 1731, baptisé le 4 février en l’église d’Oraison
(parrain Jean-Baptiste Esprit Fulque, prêtre, marraine
Marie-Thérèse Amie de Jouvens de Pérouse), décédé le 3 mai
1800 en la commune de Saint-Etienne-les-Orgues chez le sieur
Janson (13 floréal an VIII), âgé de 69 ans ; épouse vers 1763
Geneviève de THORON LA
CEPEDE d’ARTIGNOSC née le 15 juin 1746 à Artignosc, fille de
Charles Joseph, chevalier, seigneur d’Artignosc, et de Claire
Justine Angélique de VACHON de BELMONT. Elle meurt à Marseille
chez le sieur de Pradines le 18 décembre 1799, âgée de 53 ans.
D’où :
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(Thérèse Gabrielle Geneviève) Justine de
FULQUE d’ORAISON née le 28 décembre 1764 à Aix,
baptisée le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur
(parrain Jacques Armand de Vachon de Belmont, bailli de
l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem et grand commandeur dudit
ordre, marraine Gabrielle d’Estienne de Cabassole par
procuration de dame Thérèse de Robin veuve de Mathieu de
Fulque marquis d’Oraison), décédée le 20 décembre 1827 à
Marseille ; épouse le 30 août 1785 en la chapelle du château
d’Oraison, suivant contrat du même jour (Béruard, not.
Oraison), dotée de 80.000 livres, Louis Surléon de GAUTIER
chevalier, conseiller en la cour des Comptes de Provence, veuf
de Magdeleine de RIANTS, né le 14
juillet 1738 à Aubagne, fils de feu Surléon, écuyer, premier
consul d'Aubagne, et de Françoise de MAYOL SAINT-SIMON, en
présence de Victor de Thoron d’Artignosc, chevalier de
Malte, oncle, Antoine Casimir de Gautier de la Molle, Joseph
Jean et Jacques Bec, prêtres, l’épouse signe Justine
d’Oraison de Gautier. Il meurt le 20 décembre 1807 à
Marseille.
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Mathieu Alexandre Armand Raymond de
FULQUE d’ORAISON dit le Marquis d’Oraison,
chevalier, élève de l’école militaire du roi, preuves le 15
novembre 1781, entre comme sous-lieutenant dans le régiment
de carabiniers à cheval le 24 février 1782, capitaine dans
le Royal Piémont cavalerie le 11 juin 1786, passé au 12e
régiment de chasseurs à cheval le 6 juin 1789, émigré en
1791, sert dans l’armée des Princes dans le 2e corps noble
d’ordonnance jusqu’en 1794, passé dans l’armée de Condé,
légion de Mirabeau, de 1795 à 1797, se retire du service,
puis s’engage à l’armée de Naples comme capitaine au premier
régiment étranger le 21 novembre 1808, jusqu’en 1812, et à
l’armée d’Italie en 1813 et 1814, et l’armée du Midi
commandée par le duc d’Angoulême en 1815, incorporé dans la
Légion départementale du Cher (17e régiment d’infanterie)
par ordonnance royale du 26 juin 1816, décoré du titre de
chevalier de l’ordre de la Légion d’Honneur le 5 avril 1815
(brevet du 17 juillet 1817), et de l’ordre royal et
militaire de Saint-Louis le 26 novembre 1815 ; né le 5
juillet 1766 à Aix, baptisé le même jour en la cathédrale
Saint-Sauveur d’Aix (parrain Raymond de Fulque, son oncle,
marraine Jeanne Thérèse comtesse de Robin, marquise
d’Oraison sa grand-mère).
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César Armand de FULQUE d’ORAISON baptisé
le 30 mars 1770 en l’église d’Oraison (parrain Jacques
Armand de Thoron d’Artignosc, officier aux Gardes
françaises, son oncle, marraine Angélique Justine Claire de
La Porte Lartaudière marquise de Belmont sa bisayeule,
représentés par Antoine Lambot maître chirurgien de Cariès,
et par Françoise de Thoron d’Artignosc marquise de Raymond
d’Eaulx), décédé à l’âge de 7 mois et demi le 19 novembre
suivant, inhumé le lendemain dans le tombeau du
Saint-Rosaire.
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(Geneviève Thérèse Justine) Sophie de
FULQUE d’ORAISON née le 27 avril 1771 à Aix,
baptisée le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur
(parrain Esprit Roubaud, marraine Thérèse Justine Geneviève
d’Oraison sa soeur), épouse le 21 décembre 1800 à la mairie
de Manosque, bien que vivant maritalement depuis trois ans,
Joseph Tyrse de POCHET ancien
conseiller en la cour des Comptes, et ancien chevalier de
Malte, veuf d’Anne Marie de LIEUTAUD, décédée le 30 août
1795, âgé de 38 ans, né le 28 janvier 1762 à Manosque, fils
de François Joseph (1729-1794), avocat au parlement,
assesseur d’Aix et procureur du pays de Provence, et de
Thérèse de BESSIERE.
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(Alexandre Joseph) Auguste qui
suit,
VIII
– Auguste de FULQUE d’ORAISON chevalier, marquis
d’Oraison, capitaine à la légion des Bouches-du-Rhône,
officier de la Légion d’Honneur, propriétaire, né le 4 mai
1781 à Oraison, baptisé le lendemain en l’église paroissiale
(parrain Mathieu Alexandre Armand Raymond de Fulque d’Oraison,
son frère, représenté par Me Bernard notaire royal, marraine
Geneviève Sophie de Fulque d’Oraison sa soeur), décédé le 5
décembre 1868 ; épouse le 4 août 1819 en la mairie d’Aix,
Françoise dite Fanny de BOUTASSY-GUERIN
âgée de 35 ans, née à Aix le 8 décembre 1783, fille de feu
Jacques Valentin, chevalier, marquis de Château-L’Arc,
seigneur de Fuveau et Rousset, conseiller au parlement de
Provence, et de feue Françoise GARCIN, témoins Louis Victor
d’Hesmivy de Moissac, Barthélémy de Menc, anciens magistrats,
Jean-Paul Joseph François de Gras, conseiller en la cour
royale, chev. LH, et Jérôme Aillaud, propriétaire, l’épouse
signe Fanÿ de Boutassÿ Guerin. D’où une fille :
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Alexandrine de FULQUE d’ORAISON née
à Aix le 28 janvier 1822, décédée en cette ville le 14 mai
1892, âgée de 70 ans ; épouse le 28 août 1843 à la mairie
d’Aix, Elie FORNIER de CARLES de PRADINES comte de Pradines,
enseigne des vaisseaux, domicilié à Toulon, né en janvier
1812 à Grenade, fils de feu Elie Gabriel, propriétaire,
décédé à Grenade le 5 octobre 1812, et de Louise Victoire
Simone de BROUTIERES, rentière à Apt, remariée à Amédée
Louis Henri Joseph marquis de GANTES, capitaine de frégate
en retraite, chevalier des ordres de Saint-Louis et de la
Légion d’Honneur, et de Saint-Ferdinand d’Espagne, les
témoins sont Jules de Gantès, étudiant en droit, frère
utérin de l’époux, le marquis de Gantès son père, le baron
Achille de Martiny Saint-Jean, et Jean-Baptiste d’Alphéran
de Bussan, l’épouse signe Alexandrine d’Oraison.

François-Eustache
de Fulque d'Oraison
(1796-1876)
général de division,
député des Basses-Alpes
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