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Anciennes familles de Provence | |||
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(d') Antelmy
Famille ancienne et importante de
Trigance, viguerie de Castellane, dont une branche se fixa vers
1485 à Marseille où elle exerça le notariat pendant trois
générations et s’allia aux Aguillenqui et Somati. Une autre
branche, installée à Aix, acquit en 1551 une charge de conseiller
au parlement qu’elle conserva durant cinq générations jusqu’en
1682. Maintenus dans leur noblesse en 1669, les Antelmy furent
exclusivement de robe et s’allièrent aux Mazargues, d’Orgon de
Puimichel, La Cépède, Blanc de Mondespin et Bompar-Magnan.
La souche des Antelmy restée à
Trigance prit elle aussi de l’éclat, en donnant à l’Eglise de
Fréjus plusieurs chanoines et érudits, au premier rang desquels
l’abbé Joseph Antelmy (1648-1697), historien de son diocèse,
Charles Antelmy (1668-1752) son frère, prévôt du chapitre, nommé
évêque de Grasse en 1726, et Pierre Antelmy (1598-1668), leur
oncle, correspondant de Peiresc. Sur ces derniers, voir H.
Espitalier "Les Antelmy", in Bulletin de la société d’études
scientifiques et archéologiques de Draguignan t.XXV,
p.97-190.
Armes : d'azur au bâton
écoté, alaisé et péri en bande d'or, côtoyé de six étoiles du
même, mises en bande. Noble Melchior d’Antelmy de la
Cépède, de la ville d’Aix, portait ses armes écartelées avec
celles des La Cépède : parti de sinople et de gueules à la
couronne antique d'or posée en cœur.
I
– Louis ANTELMI natif de Trigance, marchand de
Marseille, épouse en 1520 Péronne MOUTTE d’où :
II
– Louis ANTELMY docteur en droits, qualifié
monsieur-maître, pourvu d’un office créé de conseiller du roi
au parlement de Provence par lettres du roi Henri II datées à
Fontainebleau du 29 mars 1551, reçu en charge le 30 mai 1554,
commissaire de la chambre de l’Edit en 1580, est réintégré
dans son office par lettres royales du 10 décembre 1589,
devient doyen de la cour, résigne sa charge en faveur de son
fils en septembre 1595, mais obtient le 10 octobre des lettres
du roi lui permettant d’avoir entrée et voix délibérative au
Parlement, jusqu’à sa mort ; né à Marseille vers 1522, décédé
à Aix et inhumé au couvent des Dominicains le 23 juillet 1597,
épouse peu avant 1554, Catherine de BOURG,
décédée à Aix, inhumée le 27 mai 1598 aux Dominicains. Elle
est sœur de Louise de Bourg, épouse en 1582 d'Etienne
d’Estienne, contrôleur général des finances et sieur de
Villemus, et nièce de l’épouse d'Aymeric de Guerre marchand
d'Aix. D’où :
III
– Jean d’ANTELMY monsieur-maître, succède à son
père dans l’office de conseiller du roi au parlement de
Provence suivant des lettres de provisions données à Lyon le
17 septembre 1595 et réception le 25 juin 1596, élu assesseur
d’Aix en 1620, résigne sa charge en 1622 en faveur de son fils
Louis, et meurt le 8 septembre 1626. Epouse suivant promesses
en 1598, contrat le 20 juillet 1602 à Aix, et constitution
dotale le 8 juillet 1610 (Gilles, not.), Jeanne de LA CEPEDE
veuve de Claude FERRIER, sieur de Sorps, fille de feu
Baptiste, et de feue Claude BOMPAR ; l’épouse se constitue en
dot tous ses biens et droits. Mme d’Antelmy est inhumée le 23
janvier 1627 aux Grands Augustins.
IV
– Louis d’ANTELMY docteur en droits et avocat en
la cour du parlement de Provence, puis conseiller audit
parlement (lettres de provisions données à Lyon le 17 décembre
1622) en suite de la résignation de son père, obtient des
lettres de surannalité données à Saint-Germain-en-Laye le 4
octobre 1626 et est reçu le 27 novembre suivant, député à
Paris en 1630, à l’occasion des troubles dits des Cascaveaux,
il est rendu suspect au ministère et mis à la Bastille pendant
deux ans et demi, est interdit d’exercer sa charge à nouveau
en 1641 mais le roi le rétablit dans ses fonctions. Il résigne
sa charge à son fils en 1653, et est inhumé le 1er mai 1669
aux Dominicains. Epouse le 6 août 1616 à Marseille, en
l’église Notre-Dame des Accoules, Louise de CORBIERE, de
Marseille, fille de Pierre et de Jeanne de GRATIAN. D’où :
V
- Charles d’ANTELMY conseiller du roi au parlement
de Provence, reçu le 7 octobre 1653 en la charge de son père ;
baptisé le 24 octobre 1624 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix
(parrain Charles Gras, trésorier général, marraine demoiselle
Chapus de Fabrègues), décédé à l’âge de 56 ans, inhumé au
couvent des Dominicains le 15 juillet 1681, épouse vers 1651,
Claire de ROMIEU, dame de Fos, fille de Jean, écuyer de
Marseille, seigneur de Fos, conseiller du roi, commissaire de
la marine du Levant, et de Marguerite de FORBIN de BONNEVAL.
D’où :
VI
– Paul Albert d’ANTELMY écuyer d’Aix, succède à
son père dans la charge de conseiller du roi au parlement de
Provence, dans laquelle il est nommé par lettres patentes du
28 août 1681 et reçu le 17 octobre ; né et ondoyé à Aix le 19
octobre 1652, baptisé le 27 octobre en l’église de la
Madeleine (parrain Paul Albert de Forbin, grand prieur de
Saint-Gilles, marraine Louise de Corbières), décédé à 29 ans,
après seulement deux mois d’exercice de sa charge, inhumé au
couvent des Dominicains le 26 mars 1682, sans alliance. Sa
succession grevée de dettes fait l’objet d’une action en
justice qui durera plusieurs années. |