Anciennes familles de Provence
   

 

branche de Châteaurenard


 

III - Guillaume AYMAR (fils d'Anthoine) seigneur de Vaugines, né à Pertuis, licencié en droit, pourvu d’un office nouvellement créé de conseiller du roi au parlement de Provence (lettres de provisions du 21 mars 1554, lettres de dispense de parenté du 10 juillet 1554 – étant cousin au 3e degré du conseiller Antoine de Saint-Marc, dont la mère est cousine germaine de feu Antoine Aymar son père, selon de Haitze - reçu en charge le 5 octobre 1554), sert pour le roi durant les guerres de religion et est fait prisonnier des Ligueurs, résigne sa charge en faveur de son fils Jean-André (1588), devient doyen de sa compagnie (1597), teste le 25 mai 1603 (Brun, not.), rend hommage au roi pour sa terre et seigneurie de Vaugines (18 mai 1604) qu’il a acquis de Chrétienne d’Aguerre comtesse de Sault, meurt le 1er avril 1607 à Aix, est inhumé en la chapelle de sa famille au couvent des Observantins ; épouse par contrat du 17 décembre 1552 à Pertuis, Anthonette alias Anthorone d’ESTIENNE née en 1536 à Aix, fille de Jehan, marchand, notaire et greffier, secrétaire de l’archevêché d’Aix, et d’Anthorone d’UBAYE ; sa dot est de 1200 écus. D’où :
  1. Joseph d’AYMAR écuyer, seigneur de Montlaur puis de Vaugines, pourvu d’un office de procureur général au parlement d’Aix (provisions du 31 décembre 1587, réception le 24 juillet 1588), puis de président à mortier (lettres du 15 mars 1602, réception le 28 juin 1604), conseiller du roi en ses conseils d’Etat ; né à Aix et baptisé le 25 mai 1556 en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Jehan Estienne, marraine Anne Rascas), décédé à Aix et inhumé le 28 mai 1610 en sa chapelle au couvent des Observantins; épouse par contrat du 17 juillet 1605 à Barbentane (Bijaudy, not.), Marguerite de MISTRAL de MONTDRAGON dame de Montlaur, fille de Paul, écuyer, seigneur de Montdragon, Crozes et Barbentane en partie, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, et de Sylvie de BRANCAS. Elle fait une donation à sa fille Marie le 14 février 1657. D’où :

    1. Anne d’AYMAR dame de Vaugines, épouse par contrat du 25 novembre 1619 (Fresquière, not.), Joseph d’ESTIENNE de SAINT-JEAN écuyer, seigneur de Saint-Jean, viguier et capitaine pour le roi de la ville d’Aix (1618), né en 1589, décédé en 1648, fils de François, seigneur de Saint-Jean de la Salle et Montfuron, président à mortier au parlement de Provence, et d’Honorade de PONTEVES du BUOUX.
    2. Gabrielle d’AYMAR née en 1608, épouse par contrat du 26 février 1621 à Aix, Henri de BENAUD de LUBIERES, écuyer de Tarascon, seigneur de Lubières et de Brueils, fils d’Anne, écuyer, et de Marie de LIEUTAUD.
    3. Marie d’AYMAR née vers 1610, inhumée le 31 mars 1675 à Bargemon, épouse le 8 août 1624, François de VILLENEUVE de VAUCLAUSE, seigneur de Vauclause, Bargemon et autres places, député de Provence aux Etats-Généraux, né le 24 septembre 1602, fils de Jean, baron de Vauclause, seigneur de Bargemon, et de François de LA BAUME-SUZE. Il teste le 25 décembre 1673 et meurt le 7 février 1675 à Bargemon.
    4. Magdeleine d’AYMAR inhumée le 4 janvier 1609 aux Observantins dans le chœur, « devant les chaires des présidens ».

  2. Jean-André d’AYMAR surnommé L’Hermite à cause de son tempérament retiré et solitaire, docteur ès droits, succède à son père en l’office de conseiller du roi au parlement de Provence (provisions données à Paris le 21 mars 1588, réception le 18 juin suivant), mais ne paraît pas l’exercer, est reçu en un office de conseiller-lai au parlement de Toulouse (26 avril 1593), revient au parlement de Provence en survivance de son père (1598) ; lègue une somme de 40.000 écus pour la fondation de la Chartreuse Sainte-Marthe à Aix (1625) ; baptisé le 15 août 1561 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain André Estienne, chanoine de Saint-Sauveur, marraine Claire de Faucon), inhumé le 9 février 1624 au couvent des Observantins d’Aix ; sans alliance.
  3. Marguerite d’AYMAR baptisée le 15 janvier 1559 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain le sieur Préposit, d’Aix, marraine Marguerite de Pontevès dame de Cabanes), épouse par contrat du 23 mars 1580 à Aix, Charles de RAOUX docteur ès droits, juge de la ville de Tarascon, fils de Simon, juge de Tarascon, et de Catherine LIEUTAUD.
  4. Honoré d’AYMAR seigneur de Montsallier, d’abord lieutenant particulier de la sénéchaussée de Provence (10 janvier 1588, reçu le 15 mars), puis procureur général du roi au parlement de Toulouse siégeant à Béziers (reçu le 15 juillet 1595), conseiller du roi audit parlement (reçu le 9 décembre 1595), maître des requêtes de 1607 à 1610, succède à son frère aîné dans la charge de président à mortier au parlement de Provence (provisions du 14 juin 1610, reçu le 5 octobre) et de conseiller du roi en ses Conseils ; baptisé le 19 juin 1564 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Honoré Laugier conseiller du roi, marraine Catherine Estienne), mort en charge à Aix et inhumé le 16 juin 1615 au couvent des Observantins ; épouse le 3 mars 1615 en l’église de Solliès, suivant contrat signé la veille (Philippe Albert, not.), Eléonore de FORBIN SOLLIES fille de Gaspard, écuyer, seigneur de Solliès, Saint-Cannat et Saint-Rémy, marquis de Pont-à-Mousson, gouverneur de la ville de Toulon, maréchal de camp des armées du roi commandant en Provence, et de Clarice de PONTEVES CARCES ; l’épouse est assistée de ses père et mère, et d’Auguste de Forbin, prévôt de Pignans, sa dot est de 24.000 livres. Sont témoins au mariage Nicolas de Peyruis, Louis Reynaud, Jean-Louis Valleron, et Jean Gensolen. D’où une fille :

    1. Gabrielle d’AYMAR de MONTSALLIER née posthume en décembre 1615, baptisée le 1er mars 1616 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain François de Foresta sieur de Rougier, conseiller en la cour du parlement, marraine Honora de Pontevès dame de Saint-Jean), élevée à Toulon chez son aïeul maternel, elle est victime d’un enlèvement le 18 janvier 1630, alors qu’elle se rendait à un baptême où elle devait être la marraine « en presence de son grand père et de tous ses plus proches parents et de toute la ville de Toullon, qui en est demeurée grandement scandalisée et affrontée », de la part de Jean-Louis de NOGARET de LA VALETTE dit le Chevalier de La Valette, gouverneur commandant de la ville et du château de Bergerac (1623), fils bâtard de Jean-Louis de Nogaret de La Valette, duc d’Epernon (et d’Anne de MONIER, mariés secrètement le 24 février 1596 à Pignans). Emmenée sur l’île Saint-Pierre près des côtes de Sardaigne, où elle se résigne à recevoir la bénédiction nuptiale le 11 février 1630, conduite à Venise, elle y reste plusieurs années et, une fois sa majorité atteinte, un contrat de mariage est établi le 24 juillet 1635. Le chevalier de La Valette, auteur du rapt, fut condamné avec ses complices par arrêt du parlement de Provence prononcé par contumace à Salon le 28 février 1630 ; il devint lieutenant général de la marine des Vénitiens (1645) et multiplia ensuite, avec l’aide du Doge, les démarches en vue d’obtenir le pardon du roi mais en vain, Louis XIII étant doublement irrité par la nature du crime mais aussi parce qu’on avait utilisé ses vaisseaux et la bannière de France pour le commettre. Son épouse revint alors en France pour plaider sa cause et obtint sa grâce. Devenu marquis de la Valette, Jean-Louis de Nogaret devint lieutenant-général des armées du roi, participa à la Fronde, et mourut à la reprise du château de l’Isle-Saint-Georges (Gironde) par l’armée royale en août 1650, son corps fut enseveli le 30 août 1650 au mausolée de la famille d’Epernon, en la collégiale Saint-Blaise de Cadillac ; il avait hérité de sa belle-mère, au plan d’Aillane près d’Aix, une bastide connue sous le nom de château de la Valette. Sur le détail de ce rapt, voir Peiresc (lettre du 21 janvier 1630), Tamizey de Larroque (Documents relatifs à l’enlèvement de Mademoiselle d’Aymar in Revue Sextienne, 15 avril 1884), Roux-Alpheran, O. Teissier (Les Rues de Toulon, 1872, p.326 ss. d’ap. les mémoires du président Jacques de Gaufridi).

  5. Louise AYMAR baptisée le 1er juin 1568 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Jean-Louis Nicolas de Bouliers seigneur de Cental, marraine Louise d’Ancezune dame de Verdière).
  6. Silve ou Silvy d’AYMAR (Silvius) gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et maître d’hôtel de la reine d’Angleterre (Madame sœur du roi) à son mariage, écuyer de la reine Anne, chevalier de l’ordre de Saint-Michel ; baptisé le 17 février 1572 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Silvy de Sainte-Croix, archidiacre d’Arles et vicaire général de l’archevêché, marraine Anne de Meynier), teste le 10 avril 1639 et institue pour héritière universelle sa fille Blanche d’Aymar ; épouse par contrat signé en l’hôtel de Mme de Lagoy à Arles le 9 décembre 1625 (Jean Gilles, not.), Jeanne de FORBIN LA BARBEN dame de Gardanne, veuve de Jean de BADET, co-seigneur de Gardanne, fille de Gaspard, seigneur de la Barben et d’Eguilles, viguier de Marseille, gouverneur d’Antibes, et de Marguerite de SADE, dame de Lagoy ; l’épouse est assistée d’Honorade de Boche, son aïeule maternelle, épouse de Michel de Sade, baron de Lagoy, lieutenant particulier au siège d’Arles, procureur fondé de son père, et est dotée de 10.000 écus valant 30.000 livres, dont 18.000 constituaient la dot de son premier mariage. D’où :

    1. Blanche d’AYMAR décédée après 1651, épouse le 4 novembre 1641 en l’église Saint-Georges d’Arles (paroisse Notre-Dame la Major), Claude d’AUBE de ROQUEMARTINE, écuyer, seigneur de Roquemartine, le Thoret, fils d’André, seigneur de Roquemartine, le Thoret, Saint-Ange, Aigalières, Vaulogne, et de Marie (Marguerite) de TINELLIS ; mariage célébré en présence des parents de l’époux, de la mère de l’épouse, de Jean de Forbin seigneur de Lagoy, oncle maternel, et des témoins Jean Bernard prêtre de l’Oratoire, Jean Marentier, Honoré Bruny et Etienne Chauvet.

  7. François qui suit,
  8. Guillaume AYMAR baptisé le 12 avril 1578 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Jehan Aymar, marraine Marguerite de Pontevès).
IV - François AYMAR écuyer, seigneur de Sainte-Catherine puis de Montsallier (après son frère Honoré), baron de Châteaurenard, seigneur de Rognonas et autres terres, reçu docteur en droit de l’université d’Aix (15 septembre 1596), lieutenant particulier de la sénéchaussée d’Aix, conseiller du roi en la cour des Comptes, Aides et Finances de Provence sur résignation de François d’Alby son beau-père (réception le 4 mars 1614), puis président en ladite cour (reçu le 29 novembre 1624), conseiller du roi en ses Conseils, achète d’Antoine de Villeneuve-Trans la baronnie de Châteaurenard avec les terres de Rognonas, l’Isle de Braban, Bolme, Dempal et la Mostelle avec leurs droits et dépendances le 14 novembre 1630 au prix de 171.000 écus, teste le 1er janvier 1631 en faveur de ses fils à qui il laisse, à Jean-François, l’aîné, la terre et baronnie de Châteaurenard, à Joseph, le cadet, la terre de Sainte-Catherine et la moitié de Montsallier, à François-Félix une bastide et les terres qu’il possède à Pertuis, et enfin à ses filles Françoise et Gabrielle ; baptisé le 8 novembre 1574 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain François Estienne, conseiller, marraine Marguerite d’Arcussia), meurt le 18 janvier 1631, inhumé le même jour au couvent de l’Observance à Aix ; épouse par contrat du 29 novembre 1612 à Aix, Anne d’ALBY dame de Brès, âgée de 16 ans, fille de feu François, écuyer, seigneur de Brès, conseiller du roi en la cour des Comptes, et de Françoise de VILLENEUVE BARGEMON. A la mort de son mari, elle rend l’hommage au roi pour la baronnie de Châteaurenard, au nom de ses enfants (1er avril 1631), elle teste le 17 octobre 1644, acte par lequel elle institue pour héritier son fils Jean-François, à charge de relever le nom d’Alby, et lègue 40.000 livres à Joseph, et 30.000 livres à François-Félix. D’où :
  1. Jean-François qui suit,
  2. Françoise d’AYMAR épouse le 11 mai 1638 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, suivant contrat du même jour, Jacques de GRILLET de BRISSAC seigneur d’Aubres et Saint-Andiol, puis baron de Brissac, seigneur de Cazillac, gentilhomme de la ville d’Avignon, fils de feu Gabriel, baron de Brissac, et de feue Jeanne de PORCELETS, d’Avignon.
  3. Honoré d’AYMAR baptisé le 6 novembre 1618 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Honoré d’Albi, marraine Anne de Villeneuve).
  4. Joseph auteur de la branche cadette de Châteaurenard.
  5. François-Félix d’AYMAR de CHATEAURENARD dit le Marquis de Châteaurenard, engagé dans les garde du roi (1645), lieutenant au Régiment Royal (1656), puis capitaine (brevet accordé en 1660 lors du séjour du roi chez son frère à Aix, avec le titre de courtoisie de marquis), sert avec honneur dans de nombreuses campagnes, dont celles des Flandres en 1667 (sièges de Charleroi, Tournai, Douai), de Hollande en 1672 et 1673, aux sièges de Valenciennes, Cambrai et Saint-Omer où il est blessé à plusieurs reprises, s’illustre à la bataille du Mont-Cassel, se consacre durant les périodes de paix aux belles-lettres, membre de l’Académie d’Aix, de l’Académie des Emulateurs d’Avignon (1658), puis de celle d’Arles (1667), qui le missionne auprès du roi Louis XIV et de l’Académie française pour obtenir son affiliation (1670), se retire du service avec le brevet de lieutenant-colonel (1690), teste en faveur de son neveu Henri d’Aymar de Montsallier ; baptisé le 10 mars 1627 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Jean François d’Aymar, marraine Marguerite d’Audibert) (i22), décédé en juin 1695 à Avignon, sans alliance.
  6. Gabrielle d’AYMAR baptisée le 26 décembre 1629 en l’église Sainte-Marie de Toulon (parrain Bernard de Forbin gouverneur pour le roi de la ville de Toulon, marraine Gabrielle d’Aymar), légataire de son père en 1631.
V - Jean-François d’AYMAR d’ALBY écuyer, baron de Châteaurenard et de Sault, seigneur de Brès, conseiller du roi au parlement de Provence (provisions données à Paris le 22 février 1637, réception le 19 juin suivant en une charge nouvellement créée), fait restaurer le château de Châteaurenard, et reconstruire en 1651 par l’architecte Jean Daret l’hôtel de Châteaurenard à Aix (19 rue Gaston de Saporta), où il a l’honneur de recevoir et d’y loger plusieurs jours le jeune Louis XIV lors de son voyage en Provence en 1660 (l’escalier peint en trompe-l’œil fut considéré comme l’un « des ouvrages des plus beaux et des plus accomplis qui se puissent ; qui a fait l’admiration de tous les curieux et même du Roi », selon De Haitze) ; baptisé le 8 août 1614 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain François d’Alby, seigneur de Brès, conseiller du roi, marraine Anthorone Estienne), décédé à Aix et inhumé le 14 mars 1663 dans la chapelle de sa famille au couvent des Observantins ; épouse le 17 février 1647 à Taulignan (Drôme), Françoise de GROLEE de VIRVILLE décédée à Aix en novembre 1665, fille de François, comte de Virville, et de Jeanne ALLEMAN de MONTEYNARD. D’où :
  1. François (Félix) qui suit,
  2. Anne d’AYMAR d’ALBY dite Nanon, née et baptisée en 1648 à Aix, cérémonies le 14 octobre 1654 en l’église de Châteaurenard (parrain Charles de Grôlée comte de Virville, son oncle, marraine Françoise d’Aymar dame d’Aubres, sa tante).
  3. Sauveur d’AYMAR d’ALBY écuyer d’Aix, parrain de son neveu en 1677.
  4. Françoise d’AYMAR d’ALBY inhumée le 16 décembre 1648 au couvent des Observantins.
  5. Françoise d’AYMAR d’ALBY baptisée le 13 octobre 1649 à Châteaurenard, cérémonies du baptême le 14 octobre 1654 en l’église paroissiale (parrain Charles de Simiane, marquis de Trucheau, marraine Catherine de La Tivolière, épouse du comte de Valvelle).
  6. Jean-François d’AYMAR d’ALBY inhumé le 17 octobre 1652 aux Observantins d’Aix.
  7. Marie d’AYMAR d’ALBY inhumée le 12 décembre 1653 dans la chapelle de sa famille aux Observantins d’Aix.
  8. Marie d’AYMAR d’ALBY inhumée le 17 janvier 1654 aux Observantins d’Aix.
  9. Jeanne d’AYMAR d’ALBY dite Jeanneton, célibataire, née vers 1653, décédée à Châteaurenard et inhumée le 1er janvier 1723 en la chapelle du Saint-Esprit de l’église paroissiale.
  10. Joseph d’AYMAR d’ALBY de BRES dit le Marquis de Châteaurenard, écuyer, seigneur de Brès, second consul d’Aix en 1700, auteur de Remarques historiques et chronologiques sur la baronnie de Châteaurenard; né et ondoyé à la maison le 26 octobre 1654 à Aix, baptisé à l’âge de 6 ans en la cathédrale Saint-Sauveur le 1er décembre 1660 (parrain Joseph d’Aymar seigneur de Montsallier, marraine Françoise de la Tour de La Charce Gouvernet), décédé le 18 mars 1738 à Aix, inhumé le lendemain au cimetière de l’hôpital Saint-Jacques, suivant ses intentions.
  11. Gabrielle d’AYMAR d’ALBY inhumée le 14 mars 1673 aux Observantins d’Aix.
  12. Jean-François d’AYMAR d’ALBY baptisé le 19 septembre 1660 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Charles de Saint-Jean, marraine Honorade de Coriolis).
VI - François d’AYMAR d’ALBY de CHATEAURENARD dit le Marquis de Châteaurenard, chevalier, baron de Châteaurenard et de Rognonas, seigneur de Brès, rend hommage au roi pour la baronnie de Châteaurenard le 17 novembre 1672 ; né le 7 novembre 1647, teste le 18 novembre 1684 et meurt le lendemain à Châteaurenard, inhumé le 20 en l’église dudit lieu, épouse 1) le 20 octobre 1668 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Anne de MILAN de CORNILLON, décédée des suites de ses couches le 28 novembre 1673 à Aix, inhumée le lendemain au couvent des Observantins, fille de feu César, conseiller au parlement, et de Marguerite de PIOLENC. 2) le 8 mars 1676 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, suivant contrat du même jour, (Gabrielle) Thérèse de MAUREL de PONTEVES fille de feu Pierre, conseiller du roi, et de Diane de PONTEVES. Elle teste le 17 juin 1701 et est inhumée le 24 février 1714 au couvent des Observantins d’Aix. D’où:
  1. Du premier lit : Joseph d’AYMAR d’ALBY de CHATEAURENARD inhumé le 20 juin 1671 aux Observantins.
  2. (Françoise) Gabrielle d’AYMAR d’ALBY de CHATEAURENARD née le 13 mars 1673 à Aix, baptisée le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Claude de Milan, sieur de Cornillon, marraine Gabrielle de Forbin fille de Melchior de Forbin, grand président au parlement de Provence), inhumée le 14 mars 1673 aux Observantins.
  3. Jeanne-Marie d’AYMAR d’ALBY de CHATEAURENARD née le 20 novembre 1673 à Aix, baptisée le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Joseph d’Aymar sieur de Brès, son oncle, marraine Isabeau de Savournin femme de François Pile avocat en la cour), décédée et inhumée le lendemain aux Observantins.

  4. Du second lit : Joseph qui suit,
  5. Jeanne (Françoise) d’AYMAR d’ALBY de CHATEAURENARD née le 1er mars 1679 à Aix, baptisée le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain François de Boyer Foresta, seigneur de Bandol, Saint-Julien et des Pennes, conseiller en la cour des comptes, marraine Jeanne d’Aymar Châteaurenard, épouse le 5 octobre 1702 en l’église de Châteaurenard, suivant contrat du même jour, Charles de MILLET écuyer, seigneur de Villargète, âgé de 47 ans, né à Noves, fils de Charles écuyer, seigneur de Villargète, et d’Anne Louise de LA FONT, témoins Joseph de Grillet marquis de Brissac et de Saint-Andiol, Jean-Baptiste de Bionneau seigneur d’Eyragues, Jean-Louis d’Hoste conseiller du roi intendant d’Arles, et Florent Berge, conseiller du roi.
  6. Catherine d’AYMAR d’ALBY de CHATEAURENARD née le 23 février 1681 à Aix, baptisée le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Joseph d’Aymar d’Alby, marraine Catherine de Maurel dame de Bandol).
  7. Pierre (François) d’AYMAR d’ALBY de CHATEAURENARD dit le Comte de Châteaurenard, officier de marine, d’abord garde marine à Toulon (15 janvier 1701), sous-brigadier des gardes-marine (1er juin 1707), enseigne de vaisseau (25 novembre 1712), aide major (1er février 1728), chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (25 juin 1731), lieutenant de vaisseau (2 octobre 1732), lieutenant des garde-marine (16 mars 1734), capitaine de vaisseau (1er mai 1741), retraité en 1762, il donne procuration le 9 décembre 1754 à son frère Joseph d’Aymar (Amiot, not. Toulon), pour faire donation de ses biens ; baptisé le 29 juin 1683 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain François de Pontevès chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, marraine Anne Louise de Velleron de Cambis), décédé le 10 avril 1763, sans alliance.
  8. André d’AYMAR d’ALBY de CHATEAURENARD dit le Chevalier de Châteaurenard, officier de marine, fut d’abord garde marine à Toulon (1er février 1703) sous-brigadier des gardes du pavillon (27 janvier 1710), puis brigadier (20 janvier 1713), et maréchal des logis (1er janvier 1725), enseigne de vaisseau (1er novembre 1727), retiré du service le 3 octobre 1729, chevalier de Saint-Louis ; né le 3 décembre 1684 à Aix, baptisé le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain André de Maurel du Chaffaut, conseiller au parlement, marraine Catherine de Maurel de Bandol), décédé le 23 avril 1733 à Aix, inhumé le lendemain en la chapelle du Crucifix aux Observantins, sans alliance.
VII – Joseph d’AYMAR d’ALBY de CHATEAURENARD dit le Marquis de Châteaurenard, chevalier, baron de Châteaurenard, seigneur de Brès, premier consul d’Aix et procureur du pays en 1709 et 1740, syndic de la noblesse, député à ce titre en 1716 pour porter ses soumissions au roi et au Régent, fait donation le 20 décembre 1754 à son petit-fils Joseph-Etienne de Thomassin Saint-Paul de la terre de Châteaurenard, à condition d’en relever le nom ; baptisé le 14 mars 1677 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Sauveur d’Aymar, marraine Diane de Pontevès), décédé des suites d’une longue infirmité le 30 décembre 1760 à Châteaurenard, inhumé le lendemain en la chapelle du Saint-Esprit de l’église paroissiale. Epouse le 19 juillet 1699 en l’église Saint-Agricol d’Avignon, suivant contrat du 20 juillet, Marie Françoise de TONDUTI de MALIJAC fille de Pierre-François, écuyer, baron de Malijac, seigneur de Saint-Léger, Montserein et Beauregard en principauté d’Orange, premier consul et viguier d’Avignon, et de Jeanne de BARONCELLI-JAVON. D’où :
  1. Sexte-Gabrielle d’AYMAR d’ALBY de CHATEAURENARD née le 5 décembre 1700 à Aix, baptisée le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur (parrains les procureurs du pays et consuls d’Aix, Joseph d’Aymar sieur de Brès et Châteaurenard, Nicolas d’Hermitte, Laurent Lordonnet, marraine Jeanne de Baroncelli), décédée le 11 avril 1752 à Aix, ensevelie le lendemain en l’église des R.P. de Saint-Pierre ; épouse le 8 octobre 1726 à Châteaurenard, Jean-Louis de THOMASSIN de CABRE de SAINT-PAUL dit le Chevalier de Rognac, puis marquis de Saint-Paul, vicomte de Reillane, baron de Rognac, seigneur du Revest, du Bourguet, Aynac, et en partie de Fuveau, conseiller du roi en ses conseils, président à mortier au parlement de Provence, fils de Jean-Etienne, marquis de Saint-Paul, vicomte de Reillane, etc. président à mortier au parlement de Provence, et d'Anne Louise du RIEUX sa seconde épouse.

    En 1859, la famille de Valori, propriétaire de la terre de Châteaurenard et descendante en ligne féminine de cette alliance, voulut empêcher les représentants du rameau cadet, fixé en Agenais, qui avait repris depuis longtemps le nom de Châteaurenard et n’était plus connu que sous lui seul, de continuer à le porter. L'affaire, née davantage d’une querelle de personnes que d’un dol véritable, fut portée devant le tribunal civil de Lyon qui, par jugement du 13 juillet 1859, débouta les Valori de leurs prétentions.




Portrait de Marie-Françoise de Tonduti de Malijac
épouse de Joseph d'Aymar d'Alby de Châteaurenard



 
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