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(de) Milan
de Cornillon

La famille de Milan ou Milany, est originaire de Salon. Issue
d’un marchand néophyte, elle a été anoblie en 1607 et 1623 pour
ses services militaires lors des troubles civils, et acquiert la
seigneurie de Cornillon (1615). Elle a formé deux grandes
branches.
La branche aînée s’installa à Aix, où César de Milan fut
trésorier (1639) puis conseiller au parlement de Provence
(1640). Claude de Milan, son fils, épousa Gabrielle de Forbin
(1672), héritière de la branche des Forbin La Roque. Cet
héritage important comprenait le marquisat de la Roque
d’Anthéron et une charge de président à mortier au parlement,
que Claude de Milan exerça en survivance de son beau-père
(1674). Leurs descendants prirent le nom et les armes des
Forbin. Mathias de Milan Forbin, marquis de la Roque, leur fils,
fut conseiller au parlement (1699) et grand sénéchal de Provence
(1709). Il fut père de Joseph-Ignace de Milan Forbin, marquis de
la Roque, page du roi (1719), grand sénéchal de Provence, syndic
de la noblesse, premier consul d’Aix. Marié en 1736, il n’eut
que deux filles : Françoise s’allia à l’aîné des Forbin La
Barben et mourut à Aix en 1806, dernière du nom, Thérèse, sa
soeur, entra dans la maison d’Arbaud Jouques. Joseph-Ignace
avait deux frères, connus sous le nom de Marquis de
Cornillon et de Chevalier de la Roque, qui
furent de brillants officiers militaires, et un troisième frère,
prêtre.
Un rameau se détacha de cette branche : César n’étant que puîné,
avait eu deux frères plus âgés. L’aîné mourut prématurément, de
sorte que le deuxième fils, Antoine, quitta l’abbaye de
Montmajour où il avait pris l’habit, pour se marier. Il récupéra
l’office de trésorier de son frère César quand celui-ci entra au
parlement (1641). Il fut père de Joseph de Milan, mort à 43 ans,
laissant une fille orpheline, Félicité, que l’on maria
avantageusement à Paris au marquis de Bretonvilliers (1717).
Leur descendance est représentée aujourd’hui par les plus grands
noms de la noblesse française. D’un second mariage contracté à
presque 72 ans, Antoine de Milan eut un second fils, Toussaint.
Ce dernier fut conseiller au parlement d’Aix (1720), et
s’établit par son mariage près de Nîmes. Il fut père de Claude
François de Milan Romieu, baron de Lédenon, qui n’eut qu’une
fille, Blanche. Le destin de Blanche de Lédenon relève du roman
: séduite par le Chevalier de Védel, major du régiment Dauphin,
elle résolut de l’épouser mais ce projet rencontra l’hostilité
de son père qui la fit enfermer dans un couvent à Paris, et
tenta de la déshériter. Après de longues années de procédures et
de privations, la jeune femme obtint gain de cause contre son
père, et put enfin célébrer son mariage à Paris (1780). Hélas,
elle mourut cinq ans plus tard, à l’âge de 34 ans.
La seconde branche des Milan, restée à Salon, fut
essentiellement militaire mais sans lustre particulier. Elle
s’éteint à la mort d’Antoine Mathias de Milany, écuyer,
lieutenant de cavalerie, mort sans postérité de Rose-Louise de
Cordes d’Aurons, vers 1740.
Armes : d'or à trois milans de sable. Ce sont les
armées d’origine, concédées à Paris et Jean-Baptiste de Milany
lors de leur anoblissement en 1607 et 1623. Elles furent
enregistrées à l’Armorial général de 1696 par Antoine de Milany
sieur de Cornillon, second président au bureau des finances de
Provence, Claude de Milan de Cornillon, marquis de la Roque,
président à mortier au parlement, et Marguerite de Milan épouse
de Pierre de Roux Saint-Estève.

Armes concédées à Jehan-Baptiste de Milany, 1623.
Manuscrit armorié, Arch. BdR B90.
Succédant aux Forbin-La Roque la même année, les Milan prendront
les armes des Forbin, soit en écartelé, soit en accompagnant les
trois milans, posés deux et un, de leur écu, par les
trois têtes de léopards de sable posées de front, un en
chef et deux en pointe, des Forbin.
Trois autres membres de la famille de Milan figurent à
l’Armorial, avec des armes attribuées d’office. Mathias de
Milany de Cornillon, doyen de la collégiale Saint-Laurent de
Salon, reçut des armes inspirées des Visconti ducs de Milan : d’or
à une guivre d’azur, parti d’azur à une guivre d’argent.
Joseph de Milan de Cornillon eut : de sinople au milan d’or
fondant sur un cerf passant du même, et François de
Milany, bourgeois de Salon : d’azur à une colombe essorante
d’argent.
I
- Leo Ysac de LATTES marchand juif de Salon,
converti au christianisme en 1488, apparaît dans une quittance
comme néophyte sous le nom de Baptiste de MILAN (14 décembre
1493), meurt avant le 1er avril 1504 (donation pour ses
enfants Jacques et Guillaumette, et à Michèle Vion fille de
feu Jehan, de Fossani au diocèse de Genève). Il appartient à
une famille de l'ancienne communauté juive de Lattes près de
Montpellier. Il est sans doute proche parent, frère ou père de
Philippe de Milan, riche marchand néophyte de Pertuis, dont la
fille Marguerite épouse en 1505 Antoine Aymar.
Il épouse avant le 25 juillet 1495 à Salon, Catherine N. Elle
fait partie des femmes imposées comme néophytes dans les
listes de 1512. D’où :
- Amiel
qui suit,
- Jacques
de MILAN =? Jacques MILAN néophyte d’Arles, père
de :
- Françoise
de MILAN épouse Elzéar de CITRANE
marchand bourgeois d’Apt, fils de Jean, marchand
néophyte, et de Jeanne PROVENSAL.
- Guillaumette
de MILAN
- Gabriel
de MILAN présent au mariage de son neveu et
filleul Jean-Baptiste de Milan (1551).
II
- Amiel de MILAN alias Amédée, marchand, bourgeois
de Salon, taxé comme nouveau chrétien d’extraction judaïque à
80 florins (22 décembre 1512), teste à Salon le 14 janvier et
12 mai 1557 (Roche, not.), en faveur de ses enfants
Jean-Baptiste et Gabriel, et de ses petits-enfants, meurt
avant le mois d’octobre ; épouse 1) vers 1525, Laurence
EYGUESIER fille de feu Laurens, marchand, et d’Antonette
ARNAUD. 2) par contrat du 15 octobre 1534 à Tarascon (Maurice
Cordurier, not.), Anne BLAISE de Noves, veuve de Jehan MARTIN.
Elle teste les 13 et 17 octobre 1557 à Salon, en faveur de son
petit-fils Anthoine de Millan, et de ses neveux Rousset. D’où
:
- Du
premier lit : Jehan Baptiste qui suit,
- Gabriel
de MILAN
- Elisabeth
alias Isabelle de MILAN fait donation à ses fils
(3 janvier 1580), épouse par contrat du 17 janvier 1545 à
Salon, Louis PAUL marchand, bourgeois de Salon, fils de feu
Estienne.
- Du
second lit : Jehan-Baptiste de MILAN le
jeune d’où :
- Anthoine
de MILAN filleul et légataire de sa grand-mère
Anne Blaise (1557).
- Marguerite de MILAN
III
– Jehan-Baptiste de MILAN dit le Vieux, marchand,
bourgeois de Salon, fait une transaction le 1er mars 1557,
partage les biens de son père le 14 janvier 1558 puis le 17
avril 1563, teste le 1er octobre 1596, est enterré le 3
octobre 1596 en la collégiale Saint-Laurent de Salon ; épouse
par contrat du 3 décembre 1551 à Salon (Louis Chabaud, not.),
Suzanne d’ARLES, fille de
noble Jehan, ancien marchand banquier, néophyte, trésorier de
la ville de Salon, anobli en 1536, et de Douce de
SAINT-MARTIN, l’époux assisté de Gabriel de Milan son parrain,
et de Trophime Eyguesier, son oncle, l’épouse de Pierre et
Antoine d’Arles, ses frères. D’où :
- Marguerite
de MILAN décédée à Aix et inhumée le 16 juillet
1634 en l’église des Observantins, épouse par contrat du 14
janvier 1573 à Aix (Antoine Lambert, not.), Charles de TRETS
marchand, bourgeois d’Aix, fils de Pierre marchand, et de
Françoise AYMAR.
- Magdeleine
de MILAN baptisée le 19 novembre 1557 en
l’église de Salon (parrain Gabriel de Milan, marraine
Magdeleine d’Arles), épouse 1) par contrat du 13 janvier
1577 à Salon, Palamède FAUCON bourgeois. 2) par contrat du 9
septembre 1596 à Salon (Cazalet, not.), Jehan PEYROT
marchand bourgeois, fils d’Anthoine, l’épouse assistée de
Jacques d’Arles, seigneur de Montaud, son cousin, et de
Philippe Henri, avocat, autre cousin. Il teste le 25 février
1620.
- Paris
qui suit,
- Anthoine
auteur de la branche
restée à Salon.
- Françoise
de MILAN baptisée le 19 octobre 1562 en l’église
de Salon (parrain Me Jacques Mellet, marraine Françoise
d’Arles).
- Isabeau
de MILAN épouse 1) par contrat du 18 novembre
1584 à Salon (Trossier, not.), Louis de TRETS
marchand bourgeois d’Aix, fils de Pierre, marchand, et de
Françoise AYMAR. 2) par contrat du 15 mai 1599 à Salon,
Jacques FABRE bourgeois de Salon, fils de Jehan, et d’Anne
SALOMON.
- Marthe
de MILAN épouse Joseph ESTIENNE, de Marseille.
- Amiel
de MILANY (Amédée) prêtre, bachelier en droits
de l’université d’Aix en 1592, moine et cabiscol de l’abbaye
Saint-Pierre de Montmajour-lès-Arles, nommé préchantre sur
la résignation d’Anthoine de La Vabre (27 mai 1592), puis
prieur claustral, décédé après 1620.
- François
de MILAN
- Siris
Baptiste de MILAN baptisé le 15 août 1575 en
l’église de Salon (parrain Siris Faucon, marraine Marguerite
de Milan).
IV
- Paris de MILAN (Milani, Millany) marchand
bourgeois de Salon, puis écuyer, coseigneur de Cornillon,
anobli par le roi Henri IV en récompense de ses services,
notamment lors de la défense de la ville de Salon à l’occasion
de trois sièges où il commandait une lieutenance d’une
compagnie de gens de pied, et pour son action lors de la
réduction de Marseille « en laquelle il s’est
vertueusement comporté y estant entré des premiers avec
sadicte compagnie » (lettres patentes de novembre
1607, enregistrées à Aix le 14 février 1609), achète le fief
de Cornillon avec ses frères Anthoine et François, de Gaspard
de Laurens, archevêque d’Arles, au prix de 10.650 livres (24
août 1615), premier consul de Salon (1611), viguier de Salon
(1619), teste à Salon le 19 octobre 1601 (Trossier, not.),
puis le 22 juillet 1630 (Pierre Tronc, not.), par cet acte il
nomme héritière sa femme Anne d’Antoine, lègue sa terre de
Cornillon et 30.000 livres à son fils aîné Gaspard lorsqu’il
aura 25 ans, 100 livres de pension à Antoine, religieux de
Montmajour, 15.000 livres à chacun de ses fils César, André et
Mathias, ainsi qu’à sa fille Marie, meurt le 30 octobre 1631 à
Saint-Chamas, où s’était réfugié à cause de la contagion de
peste (IAD. 10 mai 1633) ; épouse le 20 février 1605 en
l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille, Anne d’ANTOINE
fille de Louis, marchand bourgeois de Marseille, et de Louise
de CIPIERES. Elle est déchargée du droit de francs-fiefs (28
mai 1635). D’où :
- Louise
de MILAN baptisée le 21 janvier 1607 en l’église
paroissiale de Salon (parrain Amiel de Milany, moine
cabiscol de Montmajour d’Arles, marraine Louise de
Cipières), épouse par contrat du 2 avril 1623 à Salon, André
de CHATEAUNEUF-MOLLéGèS fils de Jehan-François, seigneur de
Mollégès, et de Laudune de PORCELLET. Remarié en 1625 à
Louise MARC de CHATEAUNEUF et inhumé le 17 avril 1627 à
Salon.
- François
de MILAN baptisé le 13 novembre 1608 en l’église
de Salon (parrain François d’Anthoine, marraine Jehanne
d’Anthoine).
- Marguerite
de MILAN baptisée le 26 décembre 1609 en
l’église de Salon (parrain Claude d’Anthoine, marraine
Marguerite de Paul), décédée le 2 juillet 1611.
- Gaspard
de MILAN écuyer, nommé héritier de son père
(1630), baptisé le 27 décembre 1610 en l’église de Salon
(parrain Gaspard Fabre, avocat au siège de Marseille,
marraine Catherine Isnard), mort après 1630.
- Jehan-Baptiste
de MILAN jumeau, baptisé le 8 décembre 1611 en
l’église de Salon (parrain Jehan-Baptiste de Milan, son
cousin, marraine Jehanne de Milan, sœur du parrain), inhumé
le surlendemain.
- Paul
de MILAN jumeau, baptisé le 8 décembre 1611 en
l’église Saint-Michel de Salon (parrain Paul de Grignan
écuyer, sieur d’Hauteville, viguier, marraine Magdeleine de
Magdalen), inhumé le surlendemain en la collégiale
Saint-Laurent.
- Anne
de MILAN religieuse à Cavaillon, baptisée le 8
décembre 1612 en l’église de Salon (parrain Gauchier Paul,
marraine Anne de Châteauneuf).
- Antoine
auteur d’un rameau à
Salon et en Languedoc,
- Marie
de MILAN dame de Cornillon, teste le 13 octobre
1644 à Salon.
- César
qui suit,
- André
de MILAN légataire de son père (1630).
- Mathias
de MILAN religieux, doyen de l’église collégiale
de Salon, légataire de son père (1630).
V
- César de MILAN ou Milany, écuyer, seigneur de
Cornillon, avocat, procureur du roi au parlement de Provence,
conseiller du roi président trésorier général de France et de
ses finances en la généralité d’Aix (reçu le 15 février 1639
en l’office d’Honoré Estienne), cède sa charge à son frère
Antoine pour celle de conseiller du roi au parlement de
Provence (provisions du 31 janvier 1640 de l’un des quatre
offices créés en juillet 1639, arrêt de réception du 26 juin),
exilé lors de la Fronde (1648), teste le 13 novembre 1654 en
faveur de son fils Claude, laisse l’usufruit de ses biens à sa
femme, 30.000 livres à sa fille Anne, et 24.000 livres à sa
fille Gabrielle (Boutard, not. Aix), acquiert un terrain sur
le nouveau cours d’Aix (31 janvier 1656) où il fait bâtir une
vaste demeure (Hôtel de Forbin, 20 cours Mirabeau), dont les
travaux furent continués par sa veuve puis par son fils;
baptisé le 17 novembre 1619 en l’église de Salon (parrain
César de Nostredame écuyer, marraine Jeanne de Rascas femme
d’Annibal d’Astres, écuyer, gentilhomme de la chambre du roi
et gouverneur pour le roi à Briançon), décédé en l’exercice de
sa charge le 12 avril 1657 à Aix, inhumé aux Grands
Carmes ; épouse par contrat du 3 février 1641 à Aix (Beaufort,
not.), Marquise de PIOLENC baptisée le 6 novembre 1615 à Aix,
fille de Raynaud, seigneur de Cornillon et Beauvoisin, et de
Marguerite de CORIOLIS-LIMAYE. Elle acquiert la terre de
Confoux de Gaspard Artaud, lieutenant principal au siège de
Martigues, le 16 août 1670 (Boutard, not. Aix), et en fait don
à son fils à son mariage, meurt à Aix et est inhumée le 29
novembre 1678 aux Grands Carmes, en la chapelle de Notre-Dame
du Scapulaire. D’où :
- Claude
qui suit,
- Mathias
de MILAN de CORNILLON religieux, doyen du
chapitre de Saint-Laurent de Salon, teste le 29 avril 1702 ;
baptisé le 23 janvier 1645 en l’église Sainte-Madeleine
d’Aix (parrain Mathias de Milan, marraine Thérèse de
Piolenc), inhumé le 13 décembre 1702 en l’église
Saint-Laurent de Salon.
- Françoise
de MILAN de CORNILLON baptisée le 9 octobre 1646
en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Gaspard de
Piolenc sieur de Cornillon, marraine Françoise de Venel).
- Anne
de MILAN de CORNILLON décédée de ses couches le
28 novembre 1673 à Aix, inhumée le lendemain en la chapelle
familiale aux Observantins, épouse le 20 octobre 1668 en
l’église Sainte-Marie-Madeleine d’Aix, François d’AYMAR
de CHATEAURENARD dit le Marquis de Châteaurenard, écuyer,
baron de Châteaurenard et de Rognonas, seigneur de Brès,
fils de Jean-François, baron de Châteaurenard, seigneur de
Brès, conseiller au parlement de Provence, et de Françoise
de GROLEE de VIRVILLE. Remarié le 7 mars 1676 à Thérèse de
MAUREL de PONTEVES.
- François
de MILAN de CORNILLON écuyer, coseigneur de
Cornillon, capitaine de carabiniers du roi, gouverneur de la
ville de Salon (1707), chevalier de l’ordre royal et
militaire de Saint-Louis, nommé commandant des troupes
bourgeoises de Salon lors de la peste (septembre 1720) ;
baptisé posthume le 31 mai 1657 en l’église Sainte-Madeleine
d’Aix (parrain Jean-François de Coriolis, marraine Anne
d’Agoult), décédé le 15 août 1725 à Salon, inhumé le même
jour en la collégiale Saint-Laurent, épouse le 24 juillet
1679 en l’église de Salon, Françoise de GRIGNAN baptisée le
28 décembre 1652 à Salon, fille de Jean-François, écuyer,
seigneur d’Hauteville et de Châteauneuf, et d’Anne de
BARCILLON de MAUVANS. Elle teste le 15 avril 1680, étant
malade après son accouchement, en faveur de son fils. D’où :
- Jean-Baptiste
de MILAN de CORNILLON né le 12 avril 1680,
baptisé le 15 avril en l’église de Salon (parrain Scipion
d’Astres, marraine Anne de Barcillon de Mauvans).
VI
- Claude de MILAN de CORNILLON chevalier, seigneur
de Cornillon, Confoux, puis marquis de la Roque, baron de
Gontard, seigneur en partie de Maillane, maintenu dans sa
noblesse (31 décembre 1668), rend hommage au roi pour Confoux
et Cornillon hérités de son père (22 avril 1673), président à
mortier au parlement de Provence (provisions du 1er juin 1674,
dispenses de service et de parenté du 22 mai 1674, arrêt de
réception du 23 juin) sur la résignation de son beau-père, qui
en garde la survivance durant dix ans, obtient cependant la
permission d’assister et d’avoir voix délibérative en la Grand
Chambre (20 janvier 1676), conseiller du roi en ses Conseils
d’Etat et Privé, acquiert une partie de la terre et seigneurie
de Maillane, consistant en un mas appelé le mas de Gantès,
comme créancier de Louis et Jean-Antoine de Porcellet, prend
le nom de Forbin par substitution d’héritage de son beau-père
décédé le 4 mars 1696, obtient confirmation du titre et
marquisat de la Roque pour lui et sa femme (lettres patentes
d’octobre 1696), rend hommage de ce marquisat et de ses autres
seigneuries (12 décembre 1696), teste le 19 décembre 1697
(Guyon, not. Aix), nomme pour héritier son fils Mathias et
lègue une pension de 600 livres à son frère François,
l’usufruit de ses biens à son épouse, et 80.000 livres à sa
fille Gabrielle ; baptisé le 13 février 1644 en l’église
Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Claude d’Antoine, conseiller
en la cour des Comptes, marraine Louise de Bernier), décédé le
23 décembre 1697 à Aix, inhumé le surlendemain en la chapelle
du château de la Roque, épouse le 8 novembre 1672 en l’église
Sainte-Madeleine d’Aix, suivant contrat du même jour (Boutard,
not.), Gabrielle de FORBIN de LA ROQUE marquise de la Roque et
dame de Gontard, âgée de 18 ans, fille et héritière de
Melchior, chevalier, premier marquis de la Roque (1653), baron
de Gontard, seigneur de Saint-André de la Mure, Sérenon,
Rougon, etc., conseiller du roi en ses Conseils, président à
mortier au parlement de Provence, viguier de Marseille, et de
Françoise d’ORAISON de BOULBON, l’époux assisté d’Honoré de
Piolenc Beauvoisin, son oncle, et de Jean-François d’Aymar
d’Alby, son beau-frère, reçoit en don de sa mère la terre de
Confoux, l’épouse est assistée de ses oncles André et
Charles-Félix d’Oraison. Elle est née à Aix, baptisée le 15
décembre 1653, et inhumée le 12 août 1734 en la chapelle de sa
famille à la Roque d’Anthéron. D’où :
- Françoise
Bénite de MILAN FORBIN de LA ROQUE née le 14
novembre 1674, baptisée le 26 novembre 1674 en l’église du
Saint-Esprit à Aix (parrain Charles Félix d’Oraison
chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, au nom d’André
d’Oraison, marraine Françoise d’Oraison épouse de Melchior
de Forbin marquis de la Roque, conseiller du roi en ses
Conseils, président au mortier au parlement).
- Anne-Marie
de MILAN FORBIN de LA ROQUE baptisée le 19
octobre 1675 en l’église du Saint-Esprit à Aix (parrain Mr
d’Antoine conseiller du roi en la cour des Comptes, Aides et
Finances de Provence, marraine Louise de Bernier femme
d’Honoré de Piolenc conseiller du roi au parlement).
- Gabrielle
de MILAN FORBIN de LA ROQUE baptisée le 2
décembre 1676 en l’église du Saint-Esprit à Aix (parrain
François de Milan, marraine Françoise d’Oraison femme de
Melchior de Forbin de la Roque, conseiller du roi président
au mortier du parlement), décédée le 8 septembre 1743 à Aix,
épouse le 29 avril 1698 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix,
suivant contrat du 27 avril (Guyon, not.), Pierre-Joseph de
LAURENS de SAINT-MARTIN chevalier, marquis de
Saint-Martin-de-Pallières et de Bruë, président à mortier au
parlement de Provence, fils de Pierre-Joseph, chevalier,
marquis de Bruë, Saint-Martin, Vaugrenier, président à
mortier au parlement, et d’Aymare-Thérèse de FORBIN-MAYNIER
d’OPPEDE, l’épouse assistée de sa mère et de son frère
Mathias, et dotée des 80.000 livres légués par son père. Né
le 13 mars 1668 à Aix, il y décède le 11 avril 1755 et est
enterré aux Minimes.
- Julie
de MILAN FORBIN de LA ROQUE baptisée le 26 mai
1678 en l’église du Saint-Esprit à Aix (parrain Melchior de
Forbin de la Roque, président au mortier, marraine Julie de
Forbin comtesse de Boulbon veuve du sieur René de Raousset).
- Mathias
qui suit,
VII
– Mathias de MILAN FORBIN de LA ROQUE chevalier,
marquis de la Roque d’Anthéron, baron de Gontard, seigneur de
Cornillon, Confoux, Maillane en partie, avocat, conseiller du
roi au parlement de Provence (provisions du 17 juin 1699, reçu
le 30 juin en la charge de François de Boyer Bandol), résigne
sa charge en janvier 1709, nommé grand sénéchal d’épée en la
sénéchaussée de Provence au siège d’Aix (provisions du 4 août
1709, reçu le 4 mars 1710), conseiller du roi en ses Conseils,
rend hommage pour son marquisat de la Roque, terres de
Gontard, Cornillon, Confoux et partie de Maillane (19 juin
1719), après en avoir fait un dénombrement (19 juin 1699) ;
baptisé le 2 août 1679 en l’église du Saint-Esprit à Aix
(parrain Mathias de Milan doyen de l’église collégiale de
Salon, marraine Louise d’Oraison épouse du président de
Coriolis), décédé le 27 février 1721, épouse le 8 février 1699
en l’église des religieuses augustines de Marseille, suivant
contrat de la veille (Guyon, not. Aix), Françoise d’ARMAND
de LAURENCIN de MISON, née le 24 janvier 1677 à Marseille,
fille de Charles, chevalier, marquis de Mison, baron de
Châteauneuf-de-Chabre, seigneur de la Maure, Fontmichel et
autres lieux, conseiller secrétaire du roi, maison et couronne
de France, et de Marguerite de VALBELLE de MONTFURON, le futur
assisté de sa mère et de Philippe de Bonfillon, avocat, son
curateur ad lites, la future, de ses père et mère, dotée de
54.000 livres. Elle meurt le 8 juin 1744 à Aix. D’où :
- Joseph
Ignace (Bernard Charles), qui suit,
- Pierre-François
de MILAN FORBIN de CORNILLON dit le Marquis
de Cornillon, chevalier, seigneur de Cornillon,
enseigne en second au régiment des gardes françaises (14
janvier 1727), premier enseigne (21 décembre 1729), major
général de l’infanterie de l’armée du Bas-Rhin (1er novembre
1744), puis de l’armée d’Italie (1745-1746), major du
régiment des gardes françaises (16 novembre 1755), brigadier
d’infanterie (même jour), sert en Allemagne en qualité de
major général de l’infanterie française de 1757 à 1762, a
les honneurs de commandeur de l’ordre de Saint-Louis (9 août
1757), et une place de commandeur (30 janvier 1760),
grand-croix de l’ordre de Saint-Louis (1761), lieutenant
général des armées du roi (25 juillet 1762), né le 16
janvier 1703 à Aix, ondoyé le même jour à la maison, décédé
le 16 mars 1766 à Paris.
- Claude-François
(Melchior) de MILAN FORBIN de LA ROQUE dit le Chevalier
de la Roque, ou de Milany la Roque, fut
successivement page en la Petite Ecurie du roi (preuves du
1er juillet 1719), lieutenant au régiment de Flandres
(octobre 1723), second enseigne au régiment des gardes
françaises (avril 1725), premier enseigne (mars 1727),
sous-lieutenant (décembre 1729), sous-aide-major (juillet
1734), lieutenant (décembre 1735), chevalier de l’ordre
royal et militaire de Saint-Louis, aide-major (mars 1743),
colonel d’infanterie (décembre 1743), capitaine-lieutenant
de la colonelle (mai 1745), brigadier (mai 1748), maréchal
des camps et armées du roi (février 1761), commandant du 6e
bataillon du régiment des Gardes françaises (oct. 1761),
gouverneur du château d’If ; né le 18 septembre 1704 à Aix,
baptisé le même jour en l’église du Saint-Esprit (parrain
François de Milan sieur de Cornillon, marraine Magdeleine
d’Armand), décédé le 15 octobre 1772 à Aix, inhumé le
lendemain en l’église des Grands Carmes au tombeau de sa
famille, sans alliance.
- Marie-Thérèse
Françoise Benoite Joseph de MILAN FORBIN de LA ROQUE baptisée
le 10 novembre 1705 en l’église du Saint-Esprit à Aix
(parrain Pierre Joseph de Laurens chevalier, marquis de
Saint-Martin, marraine Marie-Thérèse d’Oraison marquise de
Valbelle).
- (Gabrielle)
Françoise de MILAN FORBIN de LA ROQUE née à Aix,
baptisée le 9 juin 1708 en l’église du Saint-Esprit (parrain
François d’Armand marquis de Mison, marraine Gabrielle de la
Roque épouse de Pierre Joseph de Laurens marquis de Brue),
décédée le 27 mars 1789 à Aix, inhumée le surlendemain au
cimetière des Minimes ; épouse 1) le 12 novembre 1725 à Aix,
en l’église du Saint-Esprit, Alphonse de MAUREL de VOLONNE
écuyer, seigneur de Volonne, sénéchal de Toulon, fils
d’Antoine, écuyer, seigneur de Volonne et Pontevès, ancien
lieutenant aux gardes françaises, premier maître d’hôtel du
duc d’Orléans, conseiller au parlement de Provence, sénéchal
de la ville de Toulon, et d’Honorade de THOMASSIN de
MAZAUGUES. 2) le 30 avril 1737 en l’église de Saint-Esprit à
Aix, Henry d’ALBERT écuyer,
président en la cour des Comptes, Aides et Finances de
Provence, veuf de Françoise de BERANGER de LA BAUME, fils de
Jean, conseiller en ladite cour, et d’Anne Thérèse d’AYMAR.
3) le 24 novembre 1744 en l’église du Saint-Esprit à Aix,
Joseph Philippe (Adrien) de QUELLERIE de CHANTEREINE,
marquis de Chantereine, capitaine d’infanterie au régiment
de la Reine, âgé de 32 ans, né à Douai, fils de Charles
Philippe François, seigneur de Chantereine, Quercy et
Bourcy, et de Marie-Françoise de MARMET
de VALCROISSANT.
- Louis
Nicolas Palamède de MILAN FORBIN de LA ROQUE dit
l’Abbé de la Roque, prêtre ; né le 7 mars 1711 à
Aix, baptisé le surlendemain en l’église du Saint-Esprit
(parrain Nicolas d’Armand de Mison chevalier de Saint-Jean
de Jérusalem, marraine Thérèse de Cornillon de Trimond veuve
de Joseph de Milan), décédé le 18 septembre 1779 à la Roque
d’Anthéron, inhumé le lendemain dans la sépulture de sa
famille.
VIII
– Joseph Ignace de MILAN FORBIN de LA ROQUE chevalier,
marquis de la Roque d’Anthéron, baron de Gontard, Mison,
seigneur de Châteauneuf-de-Chabre, Cornillon, Confoux, et
partie de Maillane, page de la Petite Ecurie du roi (preuves
du 25 juin 1718), grand et premier sénéchal de Provence au
siège d’Aix, prête l’hommage au roi pour son marquisat de la
Roque, terres de Gontard, Cornillon, Confoux et partie de
Maillane, après la mort de son père (15 février 1723,
dénombrement le 17 mars), premier consul d’Aix et procureur du
pays de Provence (1741), syndic de la noblesse de Provence (27
mai 1736), procureur du pays joint pour la noblesse (18
février 1753), teste le 24 novembre 1773 (Lantelme, not. Aix),
institue héritiers sa fille aînée et l’aîné des fils de sa
fille cadette, et assigne une pension viagère de 400 livres à
son frère l’Abbé de la Roque, il signe son nom Larocque;
né et ondoyé le 13 septembre 1700 à Aix, supplément de baptême
le 23 mars 1701 en l’église de Saint-Esprit (parrain Charles
d’Armand marquis de Mison, seigneur de Châteauneuf, marraine
Gabrielle de Forbin marquise de la Roque), décédé le 16 mai
1775 à Aix, inhumé au château de la Roque d’Anthéron ; épouse
le 4 août 1736 en l’église Sainte-Marthe de Tarascon, suivant
contrat de la veille (Jos. Reynaud, not.), Marie Marthe de
BERTET, fille de Jean, écuyer de Tarascon, et de Marie-Ursule
LAYDON (fille d’un marchand tanneur de Beaucaire), l’épouse
assistée de Charles de Bérengier, Joseph d’Aymini du Masblanc,
Joseph Gaspard de Raousset. Née le 4 mars 1722 à Tarascon,
elle meurt le 16 mars 1758 à Aix, inhumée le lendemain à la
Roque. D’où :
- Françoise
Marthe de MILAN FORBIN de LA ROQUE marquise de
la Roque, dame de Gontard, cohéritière de son père et de son
grand-père maternel (testament du 15 mai 1761), née le 17
juillet 1747, baptisée le 20 en l’église de la Roque
d’Anthéron (parrain Jean de Bertet son grand-père, marraine
Anne Rohan Daubergue), décédée le 12 mars 1806 à Aix, épouse
le 25 janvier 1765 en l’église du Saint-Esprit, à Aix,
suivant contrat du 22 janvier, François Anne Gaspard
Palamède de FORBIN LA BARBEN chevalier, marquis de la Barben
et de Pont-à-Mousson, seigneur de Suë, Solliès, capitaine de
cavalerie au régiment Colonel général, puis mestre de camp
(1773), syndic de la noblesse (1769), procureur de la
noblesse (1779), chevalier de Saint-Louis, etc. ; né le 13
décembre 1739 à Aix, guillotiné le 26 décembre 1793 à Lyon,
fils de Claude François Palamède, chevalier, marquis de la
Barben, seigneur de Solliers et Suë, capitaine de cavalerie,
et de Charlotte Nicole de CAZE. Il rend hommage de ses biens
nobles en son nom et celui de sa femme le 15 février 1777.
D’où postérité.
- Marie-Thérèse
(Gabrielle) de MILAN FORBIN de LA ROQUE de MISON dame
de Châteauneuf-de-Chabre, cohéritière de son père et de son
grand-père maternel (1761), née le 8 novembre 1750 à Aix,
baptisée le lendemain en l’église de Saint-Esprit (parrain
Louis Nicolas de Milan Forbin de la Roque, marraine
Marie-Thérèse de Mison comtesse du Muy, absente, représentée
par Gabrielle de Milan Forbin Chantereine), décédée le 5
août 1773 à Aix, inhumée le surlendemain en l’église des
Observantins; épouse le 26 avril 1768 à Aix, en l’église de
Saint-Esprit, André-Elzéar d’ARBAUD de JOUQUES chevalier,
marquis de Mison, baron d’Ongles, seigneur de Jouques,
conseiller et président à mortier au parlement de Provence,
conseiller du roi en ses Conseils, né le 19 juin 1737 à Aix,
fils de Jean-Joseph Augustin, chevalier, seigneur de
Jouques, Gardanne, Ongles, Malcor, conseiller honoraire au
parlement de Provence, et de Lucrèce Françoise Cécile de
RENAUD d’ONGLES. Il est guillotiné le 26 décembre 1793 à
Lyon. D’où postérité.

Mathias de Milan Forbin de la Roque (1679-1721)
marquis de la Roque, conseiller au parlement de Provence
Portrait par Hyacinthe Rigaud, 1701
© hyacinthe-rigaud.com
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