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rameau du Languedoc
V – Antoine de MILAN de CORNILLON (fils
de Paris), destiné à l’Eglise,
religieux à l’abbaye de Montmajour près d’Arles, quitte l’habit
à la mort de son frère et devient écuyer, seigneur de Cornillon,
conseiller du roi président trésorier général de France en la
généralité de Provence (reçu le 20 mai 1641 en l’office de son
frère César), baptisé le 27 août 1618 en l’église de Salon
(parrain Palamède de Suffren sieur d’Aubes, conseiller du roi au
parlement, marraine Sibille d’Arnaud), inhumé le 10 septembre
1697 en la collégiale Saint-Laurent de Salon, épouse 1) le 31
octobre 1649 en la chapelle seigneuriale du château de Salon,
Marthe d’ASTRé ou Astres, baptisée le 24 mars 1624 à Salon,
fille d’Alexandre, capitaine d’infanterie, gouverneur de
Briançon, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, et de
Marguerite de FORESTA. Décédée à Salon le 2 janvier 1690. 2) le
7 août 1690 à Arles, en la chapelle de la maison de campagne de
Mgr l’archevêque, Marguerite de ROMIEU fille de Paul-Antoine,
écuyer, seigneur de Lirac, conseiller du roi lieutenant général
vétéran au siège d’Arles, et de Renée de GUILHEN
de MONTJUSTIN, sa seconde épouse, l’époux signe Cornillon,
l’épouse Marguerite de Romieu. Elle hérite de sa
cousine Françoise-Hélène de Guillen de Sala, comtesse de
Vintimille (1749). D’où :
- Du
premier mariage : Marguerite de MILAN baptisée
le 21 janvier 1651 en l’église de Salon (parrain César de
Milan conseiller au parlement de Provence, marraine
Marguerite de Collongue), décédée le 7 août suivant.
- Anne
de MILAN baptisée le 23 octobre 1652 en l’église
de Salon (parrain Alexandre d’Astres, marraine Françoise
d’Astres veuve du sieur de Panisse).
- Marguerite
de MILAN de CORNILLON baptisée le 26 septembre
1653 en l’église de Salon (parrain Mathias de Milan, doyen
de l’église collégiale Saint-Laurent, marraine Marguerite de
Foresta), épouse le 30 avril 1678 en l’église de Salon,
Pierre de ROUX de SAINT-ESTEVE écuyer, seigneur de
Saint-Estève et d’Auriac, conseiller en la cour des Comptes,
Aides et Finances d’Aix (1663), décédé le 21 juin 1710 et
inhumé au couvent des Augustins d’Aix, fils de Nicolas,
seigneur desdits lieux, auditeur en la cour des Comptes, et
de Gabrielle d’ESTIENNE.
- Magdeleine
de MILAN de CORNILLON baptisée le 12 mai 1655 en
l’église de Salon, teste le 12 août 1683 (Teissier, not.
Salon), décédée le 20 août 1683, inhumée le lendemain en la
collégiale Saint-Laurent ; épouse le 1er septembre 1680 en
l’église de Salon, Jean de CADENET LAMANON écuyer, seigneur
de Lamanon, baptisé le 23 janvier 1645, fils de François
Rostaing, écuyer, seigneur de Lamanon, conseiller du roi et
président aux enquêtes du parlement de Provence, et de
Marguerite de ROUX de GAUBERT.
- Françoise
de MILAN de CORNILLON baptisée le 20 octobre
1656 en l’église de Salon (parrain Scipion d’Astres,
marraine Françoise d’Astres dame de Panisse).
- Joseph
de MILAN de CORNILLON écuyer, seigneur de
Cornillon, baptisé le 11 février 1659 en l’église de Salon,
décédé ab intestat, inhumé le 29 avril 1702 en l’église
collégiale Saint-Laurent de Salon ; épouse le 13 février
1685 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, Thérèse de
TRIMOND d’AIGLUN baptisée le 19 mars 1667 à Aix, fille
d’Honoré, seigneur d’Aiglun, Lescalle, Sérénon et la Tour,
conseiller au parlement de Provence, et d’Elisabeth de
CHAUSSEGROS. D’où :
- Marthe
Thérèse de MILAN de CORNILLON baptisée le 30
mars 1696 en l’église de Salon (parrain Charles de Trimond
à la place d’Honoré Trimond seigneur d’Aiglun et de
Lescale, conseiller au parlement de Provence, marraine
Marguerite de Milan de Cornillon épouse de Pierre de Roux
seigneur de Saint-Estève conseiller en la cour des
Comptes), enterrée le 17 décembre suivant en la collégiale
Saint-Laurent.
- Félicité
(Gabrielle) de MILAN de CORNILLON dame de
Lamanon, baptisée le 20 avril 1697 en l’église de Salon
(parrain Mathias de Milan de Cornillon prêtre, doyen de
Saint-Laurent de Salon, marraine Gabrielle de Roux de
Saint-Estève fille de Pierre, conseiller à la cour des
Comptes de Provence), décédée le 13 septembre 1741 à
Paris, inhumée le surlendemain en la paroisse
Saint-Sulpice ; épouse le 24 avril 1717 en l’église
Saint-Louis-en-l’Île à Paris, suivant contrat du 27 avril
(Jérôme Dona, not.), Bénigne LE RAGOIS de BRETONVILLIERS
chevalier, marquis de Bretonvilliers, seigneur de
Saint-Dié, Noisy-le-Sec, Authon, Villemomble, la Montagne,
Fontenay, la Joppetière etc., mestre de camp du régiment
Dauphin-cavalerie, lieutenant-général au gouvernement de
Paris (1712), fils de Bénigne, chevalier, seigneur de
Bretonvilliers, Grolay, président de la chambre des
Comptes de Paris, conseiller du roi en ses Conseils,
lieutenant-général au gouvernement de Paris, et de
Marie-Magdeleine d’ALBON. Né vers 1693, il avait été
mousquetaire du roi, et termine sa carrière avec le grade
de maréchal de camp (1738), teste le 11 septembre 1741, et
meurt le 27 août 1760 au château de Tannerre-en-Puisaye,
inhumé le surlendemain en l’église paroissiale. D’où
postérité (aujourd’hui représentée par les maisons de
la Rochefoucauld, d’Albert de Luynes, de
Rochechouart-Mortemart, de Noailles, de Riquet-Caraman,
de Gramont, Poniatowski, de Chabannes, de
Bauffremont-Courtenay, de Ganay, d’Harcourt, de Bissy,
de Boisgelin, Pozzo di Borgo, Sauvage de Brantes etc).
- Thérèse
Marthe de MILAN de CORNILLON baptisée le 9
novembre 1698 en l’église de Salon (parrain Jean-Baptiste
Bus, marraine Marguerite Bouyère, pauvres mendiants).
- Mathias
de MILAN baptisé le 25 mars 1662 en l’église de
Salon (parrain Mathias de Millan doyen de l’église
collégiale de Salon, marraine Magdeleine d’Isnard épouse de
Mr d’Astre).
- Du
second mariage : Jean-François de MILAN de
CORNILLON né et ondoyé à la maison le 7 février
1692, supplément de cérémonies le 15 septembre en l’église
de Salon (parrain Jacques Teissier, notaire royal, marraine
Marie Francogne), mort en bas âge.
- Anne
de MILAN de CORNILLON née le 16 novembre 1693 à
Salon, baptisée le lendemain (parrain Jean-Baptiste de
Grignan, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, marraine Anne
de Barcillon de Mauvans, veuve de Jean-François de Grignan),
décédée à Alleins, inhumée le 28 juillet 1757 en l’église
Saint-Laurent de Salon, épouse le 20 octobre 1722 en
l’église de Salon, Philippe Emmanuel de RENAUD d’ALLEINS
chevalier, marquis d’Alleins, seigneur de Fos, Aurons et
Lamanon, fils de feu César, premier marquis d’Alleins,
coseigneur d’Aurons, Lamanon et Fos, lieutenant-colonel
réformé, chevalier de Saint-Louis, et de Françoise Cécile de
ROUX de BONNEVAL sa seconde épouse. Il meurt le 27 septembre
1747 à Salon, inhumé le lendemain.
- (Jean-François)
Toussaint qui suit,
VI – Toussaint de MILAN de CORNILLON de ROMIEU écuyer,
seigneur de Cornillon, puis seigneur baron de Lédenon et
Clausonne, marquis de Guitry et seigneur de Lecques dans la
viguerie de Nîmes, conseiller du roi au parlement de Provence
(dispense d’études du 17 août 1719, provisions du 1er décembre
1719, reçu le 11 janvier 1720 en la charge de Françoise de
Cadenet Charleval), conseiller honoraire au parlement (lettres
patentes du 12 juin 1760) ; né le 31 octobre 1694 à Salon,
baptisé le lendemain 1er novembre, fête de la Toussaint
(parrain Jean-François de Grignan, marraine Melchionne de
Millany), décédé le 29 septembre 1764 à Arles, paroisse
Sainte-Anne ; épouse le 23 juin 1723 en la chapelle du château
de Clausonne, à Meynes, Marie de GEORGES d’ARAMON baronne de
Lédenon, dame de Clausonne, Laugnac, la Bastide d’Albeze, en
la viguerie de Nîmes, née le 12 mars 1701 à Nîmes, fille de
Claude, baron de Lédenon, et de Jeanne de FABRE, en présence
de Charles Joseph et Trophime Elzéar de Romieu, chevaliers de
Saint-Jean de Jérusalem, François de Milan de Cornillon,
ancien capitaine des carabiniers du roi, Joseph Marie de
Merez, Jacques de Rozel, et Philippe Emmanuel de Renaud
marquis d’Allein, l’époux signe Romieu de Cornillon,
l’épouse Marie de Ledenon. D’où :
- Claude
François qui suit,
- Jeanne
Magdeleine de MILAN de ROMIEU née le 22 juillet
1726, ondoyée le même jour par le curé de Lédenon,
cérémonies le 27 août suivant en l’église de Meynes (parrain
Philippe Emmanuel de Renaud marquis d’Allein, représenté par
Joseph de Guast, du Thor, marraine Jeanne de Fabre son
ayeule maternelle).
VII – Claude François de MILAN de ROMIEU de LEDENON écuyer,
baron de Lédenon, seigneur de Clausonne, vend toutes ses
terres et domaines de Lédenon, Clausonne, la Bastide d’Albès
et Laugnac au négociant nîmois Barthélémy Fornier, au prix de
306.000 livres, afin de déshériter sa fille (4 septembre 1777)
; épouse le 12 août 1750 en l’église de Lédenon,
Louise-Jacqueline d’AGULHAC de BEAUMEFORT baronne de Rousson,
dame d’Auzon, née le 27 juillet 1731 à Alès, fille de feu
Louis Joseph, baron de Rousson, près d’Alès, seigneur d’Auzon
et en partie d’Allègre, et de (Blanche) Louise de JULIEN dame
de Saint-Laurent, l’époux signe Romieu de Ledenon,
l’épouse Dauson de Rousson. D’où :
- (Marie
Françoise) Blanche de MILAN de ROMIEU de LEDENON dame
de Lédenon, Clausonne et Rousson, née le 8 septembre 1751 à
Nîmes, baptisée le 16 septembre suivant en l’église
Saint-Castor (parrain Jean-François Toussaint de Romieu de
Cornillon, conseiller au parlement de Provence, marraine
Blanche de Saint-Laurent de Garagnol représentée par Olympe
de Fabrique de Julien), décédée en 1785 à Paris ; séduite
par le capitaine Vedel-Montel (1768), et sans doute
déshonorée, elle veut l’épouser mais son projet rencontre
l’opposition farouche de son père qui la fait enfermer par
lettre de cachet au couvent du Petit Calvaire à Paris, elle
y reste plusieurs années dans le dénuement, gagne son procès
contre son père qui l’avait déshéritée, et après douze ans
de procédures, épouse, par contrat du 4 janvier 1780 à Paris
(Denis Trutat, not.), François de VEDEL dit le Chevalier
de Vedel, sieur du Montel, major et
lieutenant-colonel au régiment Dauphin, chevalier de
Saint-Louis, né le 9 octobre 1726 à Aigues-Vives (Gard),
fils d’Henri, capitaine lieutenant de la mestre de camp du
régiment de l’Ile de France, chevalier de Saint-Louis, et de
Marie-Anne HUC du MERLET. Sans postérité.
L’histoire de Blanche de Lédenon a fait l’objet de récits,
légendes et romans (voir J. Chambon, Blanche de
Lédenon, dernière baronne de Rousson, un amour contrarié
en Languedoc au XVIIIe siècle, 1957, Y-M. Choupaut, Les
Amants du Pont du Gard, 1993).
Le mérite militaire de Vedel n’enlevait rien à sa rouerie :
alors qu’il séduisait Blanche de Lédenon, il faisait la
cour, à Millau, à Mlle Maury de Saint-Victor, amie de la
présidente de Saint-Vincens. Avertie de la nature volage de
son prétendant, notamment par Jean-Jacques Rousseau, avec
qui elle correspondait, Mlle de Saint-Victor dut renoncer à
ses fiançailles (JB. Mary-Lafon, Le maréchal de
Richelieu et Madame de Saint-Vincent, 1853). Quelques
années plus tard, Vedel retrouva Mme de Saint-Vincens (Julie
de Villeneuve-Vence, arrière-petite-fille de Mme de Sévigné,
épouse du président Fauris-Saint-Vincent)
et devient son amant ; il sera impliqué avec elle dans une
affaire de fausses lettres de change prétendument signées
par le maréchal de Richelieu, pour un montant de 335.000
fr.; arrêté, embastillé quelques jours, il fut mis hors cour
après un procès retentissant (1774-1777). Veuf de Blanche de
Lédenon, il se remarie sous la Révolution avec Marie Diane
Antoinette NAZON, sa nièce (3 juillet 1796).
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