Anciennes familles de Provence
   

 

branche de Marseille


 

III - Barthélémy BROGLIA (fils de Pierre) docteur en médecine, diplômé de l’Université d’Avignon (3 janvier 1601), en même temps que son frère Jean-François; natif de Nice, décédé avant 1653 ; épouse suivant contrat de constitution de douaire du 21 novembre 1598 à Marseille (Dille, not.), Marseille BORRELLY fille de Louis, marchand et de Jehanne MEYNARD, l’époux assisté de maîtres Jules et François Broglia aussi docteurs en médecine, ses frères, l’épouse reçoit de son père un douaire de 600 écus d’or sol, constitué par les fruits et usufruits pendant quatre ans d’une bastide au lieu du Jarret à Marseille, elle signe Marselle Boureli, l’époux B. Brollya. D’où :

  1. Jean Estienne BROGLIA né à Marseille, baptisé le 12 janvier 1604 en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Estienne Beaulan, marraine Marguerite Gallienon).
  2. Hélène BROGLIA baptisée le 29 octobre 1606 en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain André Boreau, marraine Marie Vernesse).
  3. François BROGLIA docteur en médecine à Marseille, épouse 1) le 5 novembre 1637 en l’église de la Major à Marseille, Anne de VENTO fille de Jean et de Catherine de GASPARY, les témoins sont Gaspard Amand et Jean Lion. 2) le 30 octobre 1679 à la Major de Marseille, Delphine ESTABLIER fille de feu Jacques, et de feue Peyronne ESTOUIN, du lieu de Thoard, habitant à Marseille. D’où, du premier mariage :

    1. Magdeleine de BROGLIA baptisée le 8 février 1639 en l’église de la Major (parrain Jean-Baptiste Broglia, écuyer, marraine Magdeleine de Vento), épouse le 4 mars 1658 en l’église de la Major à Marseille, Vincent GENIER âgé de 35 ans, fils de Pierre, et de feue Marguerite de FERIS, de Marseille.
    2. Antoine BROGLIA capturé et réduit à l’esclavage par les Barbares, il écrit, d’Alger, le 8 septembre 1690, une supplique aux échevins et députés du commerce de Marseille afin de le délivrer de son calvaire (voir transcription de la lettre plus bas) ; né à Marseille, baptisé le 29 octobre 1640 en l’église de la Major (parrain Antoine Bourrely, marraine Françoise Thomassin).
    3. Gabrielle BROGLIA baptisée à la maison le 24 décembre 1644 à Marseille, reçoit le saint chrême le 29 décembre en l’église de la Major (parrain Jean-François Broglia son oncle, marraine Gabrielle de la Martinière).
    4. Jean Antoine de BROGLIA était en 1679 capitaine au régiment d’Humières.
    5. Catherine de BROGLIA épouse le 3 mars 1680 en l’église Notre-Dame des Accoules, Paul GARCIN capitaine, fils de feu Joseph et de Françoise VENAND, de la ville de Malte.

  4. François BROGLIA baptisé le 25 août 1609 en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Léonard Sacco, marraine Marguerite de Pelissier).
  5. Marguerite de BROGLIA baptisée le 13 juillet 1614 en l’église Notre-Dame de la Major (parrain Joseph Borrelli, marraine Marguerite de Borrelli).
  6. Jean Joseph BROGLIA baptisé le 8 décembre 1615 en l’église Notre-Dame de la Major (parrain Jean Vaccon, marraine Françoise Ferrent).
  7. Jean-François qui suit,

IV - Jean-François BROGLIA installé à Aix où il se marie puis à Marseille, baptisé le 26 décembre 1622 en l’église Notre-Dame de la Major à Marseille (parrain François d’Arman, marraine Anne de Ferrier), épouse 1) le 16 août 1653 en l’église de la Madeleine à Aix, Madeleine SAVOURNIN fille d’André, maître chirurgien, et de Marie de LAURENS, en présence des parents et témoins Hugues Orcel, Mathieu Autheman, Clément Reynaud. Elle meurt à Marseille vers 1670 et est inhumée à l’Observance. 2) le 28 octobre 1677 à Notre-Dame des Accoules, Françoise JAYE veuve d’Antoine ANDRE, âgée de 40 ans, fille de Claude, et de feue Catherine SILVESTRE, en présence de Bernard Bourguignon bénéficier de la cathédrale, Jacques Franchisquette huissier, Jean Meynier maître chirurgien. D’où:

  1. Du premier lit : Charles BROGLIA baptisé le 19 septembre 1656 en l’église Notre-Dame de la Major (parrain Charles Rosset, marraine Magdeleine Broglia).
  2. Pierre qui suit,
  3. ? Isabeau BROGLIA épouse en 1693 à Marseille, François BOSC.
  4. ? Catherine de BROGLIA épouse en 1674, Honoré ABEILLE bourgeois de la Ciotat, âgé de 29 ans, né à la Ciotat en 1645, fils d’Honoré, capitaine de marine marchande, et de Jeanne Marin. Il meurt le 12 janvier 1694 à la Ciotat et est inhumé le lendemain.

V - Pierre BROGLIA avocat au parlement de Provence, né en 1659 à Marseille ; épouse le 22 mars 1689 en l’église Notre-Dame des Accoules, à Marseille, Elisabeth de FABRE de Marseille, âgée de 18 ans, fille de Pierre, et d’Anne GAY, en présence des parents et témoins Bernard Bourguignon, bénéficier de la cathédrale de Marseille, Vincent Louvere, bourgeois, Gaspard Bonnelier de Sabatery, Louis Blacas, le père de l’époux n’a pu signer « à cause de son infirmité ». D’où :

  1. Marie Anne de BROGLIA décédée le 18 février 1757 à Aix, inhumé le lendemain en la paroisse de la Madeleine ; épouse le 24 février 1718 en l’église Saint-Martin de Marseille, Alexandre de LUDIER écuyer, seigneur de Montravail, fils de Jean-François, seigneur dudit lieu, consul de Venelles, et de Catherine Rose de FABRE. Il décède à l’âge d’environ 50 ans le 31 janvier 1749 et est inhumé le lendemain en la paroisse de la Madeleine, en présence de Joseph de Ludier ancien capitaine au régiment de Quercy, curateur en minorité de l’époux, en présence de Jacques de Prat, Gaspard Bayon, Pierre de Ludier, du R.P. de Pille grand carme, et Joseph Baron diacre.
  2. Françoise de BROGLIA décédée à l’âge d’environ 90 ans le 29 mars 1785, inhumée le lendemain dans le cimetière de la paroisse de la Madeleine, épouse le 27 juin 1723 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille, Jean Antoine de BROGLIA écuyer d'Aix, fils de Jean-François, conseiller à la cour des Comptes, et de Victoire de VETERIS du REVEST.

 

 



Lettre d’Antoine Broglia à MM. Lemaire, Echevins et Députés du Commerce de Marseille.

 

« Alger, le 8 septembre 1690.

Messieurs,


Je me suis donné l’honneur de vous écrire et je donnai la lettre à M. le Commissaire Marcel, et me permis de l’autoriser auprès de vous autres, Messieurs, pour vous faire savoir mon détestable malheur que d’être tombé dans l’esclavage et misère de ces perfides barbares ; ils n’ont aucun égard pour personne ; tout le jour dans le travail et sous le bâton, tant moi que mes camarades, MM. les Français et Provençaux, nous sommes comme les âmes du Purgatoire en attendant la bonté du Roy et votre assistance pour nous retirer de ce mauvais lieu, comme espèrent tous les Marseillais. Je vous prie, Messieurs, de ne me point oublier, étant enfant de Marseille, que je suis fils de François de Broglia et de Anne de Ventou, fille de Catherine de Gaspre. Je ne doute point que quelqu’un de mes parents ou mes amis ne vous ait fait savoir comme j’étais esclave ici, lieu très méchant ; et ce que vous fournirez pour moi, que je ne serai plutôt hors de cette misère, que vous en serez satisfaits jusques à un denier du peu de biens que j’ai, encore quoique mon oncle en voudrait profiter. Mais il n’est pas encore là. Je vois bien qu’il serait bien aise que je crevasse ici ; mais le Bon Dieu sera à mon secours. J’espère cette grâce de votre bonté, Messieurs, de me retirer d’ici comme les autres, et suis avec profond respect,

Messieurs,

votre très-humble et très-obéissant serviteur.

Antoine Broglia »

 

 

 
contact