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(de) Covet

Illustre famille de la noblesse provençale issue de deux
frères, Martin et Jehan Couvet, marchands de Bourg-en-Bresse
installés vers 1555 à Marseille, où ils firent une fortune
considérable dans le commerce maritime, et installèrent leurs
enfants dans la haute société marseillaise (alliances Vento,
Villages, Foresta, Forbin).
Leur patrimoine foncier était si important qu’au moment d’en
effectuer le partage (1597), Martin et Jehan Couvet ne
regardèrent pas à la somme de 20.000 écus de différence entre
les deux parts. Martin choisit les biens du Lyonnais où il avait
fait de nombreuses acquisitions, tandis que Jehan resta en
Provence. Ce partage des frères Couvet fit grand bruit en son
temps. L’historien César de Nostredame (Histoire de Provence,
1614), considérant ce geste comme digne « non de marchands
ou négociateurs, gentilshommes, ny barons mais de grands roys
et monarques », ajoute que, pour marquer leur solide
fraternité, les deux frères choisirent pour armes deux pins
entrelacés en leur tronc et unis en leurs fruits, et pour devise
: Unio fortis.
La descendance de Martin Couvet prit le nom de Couvet de
Montribloud et fut essentiellement militaire. Jehan de Couvet,
baron de Montribloud en Bresse, son fils, fut gentilhomme de la
chambre du roi et mestre de camp de cavalerie en Provence
(1596), il acquit une solide réputation et fut tué d’une volée
de canon. Nicolas de Couvet (1596-1652), son fils, fut capitaine
de chevau-légers et maître d’hôtel du roi. Antoine de Couvet de
Montribloud (1629-1673), fils de celui-ci, épousa sa cousine
Anne de Covet de Marignane. Il fit ériger Montribloud en comté
(1660), acheta le marquisat de Villars (1666), fut élu syndic de
la noblesse de Bresse (1668), et mourut endetté.
Jean-Baptiste de Couvet de Montribloud (1662-1719), son fils,
fut avocat du roi, père de Jean-Baptiste de Couvet de
Montribloud, qui servit chez les mousquetaires et connut lui
aussi de sérieuses difficultés financières l’obligeant à vendre
une partie de ses biens, dont la baronnie de Sainte-Olive (1730)
et celle de Montribloud (1754). Il n’eut qu’une fille, Louise de
Cauvet de Saint-Bernard (1734-1801), qu’il légitima en
régularisant son union avec la fille d’un riche marchand d’Anse
anobli par charge, Louise Paret (1743). La jeune fille resta
célibataire, et fut la dernière de sa lignée.
La seconde branche, restée en Provence, fut connue sous le nom
de Covet de Marignane. Jean-Baptiste de Covet (1575-1638), fils
de Jehan, fut avocat en parlement, premier consul de Marseille
(1603), puis conseiller du roi et garde des sceaux au parlement
de Provence (1608). Baron de Bormes par son mariage (1601), et
de Marignane par acquisition (1603), il partagea ces deux
seigneuries entre ses fils Henry et Gaspard en 1635.
Gaspard de Cauvet (1610-1668) baron de Bormes, acheta le
marquisat des Îles d’Or (1656) et succéda à son père comme garde
de sceaux (1638). Marié à une fille du président Maynier-Forbin,
il n’eut pas d’enfant et laissa ses biens à son neveu. Son
frère, Henry de Covet de Marignane (1602-1647), baron de
Marignane, acheta un office de procureur général au parlement de
Provence (1632) mais ne l’exerça pas ; nommé mestre de camp de
cavalerie, il se contenta de la charge de capitaine-gouverneur
du fort de la Tour-de-Bouc (1644) et fit l’acquisition de la
seigneurie de Saint-Cannat (1646). Il mourut prématurément,
laissant trois enfants mineurs, deux filles et un fils.
Le fils, Jean-Baptiste de Covet de Marignane (1628-1693),
obtint, quatre mois après la mort de son père, l’érection de la
terre de Marignane en marquisat (1647). Capitaine de la
Tour-de-Bouc et de Port-Cros, premier consul de Marseille
(1662), premier consul d’Aix (1664, 1676), il fut maintenu dans
sa noblesse (1668), mais contesté dix ans plus tard par les
commissaires chargés de la recherche des faux-nobles (1678) et
confirmé seulement après sa mort (1695). La raison de cette
opposition venait du fait que sa famille, en dépit d’une
noblesse tout à fait valide, avait obtenu des lettres
d’exemption de francs-fiefs en 1599 puis réitéré ses prétentions
sur la base de titres falsifiés (cf. F.-P. Blanc). Un cas qui
n’avait rien d’exceptionnel, et dont la véritable motivation
serait sans doute à chercher du côté de la fortune des Covet
puisque Jean-Baptiste de Covet, marquis de Marignane, fut
aussitôt amendé de 36.000 livres, eu égard à ses énormes
possessions territoriales.
C’est lui qui fit restaurer le château de Marignane par
l’architecte Laurent Vallon à partir de 1689. Son fils cadet,
Paul de Covet (1665-1738), dit le Comte de Marignane,
fit une brillante carrière militaire, débutée aux gardes
françaises et achevée avec le grade de lieutenant-général
(1720). Son fils aîné, Joseph-Gaspard de Covet, 2e marquis de
Marignane (1662-1708), fut gouverneur de Port-Cros, capitaine de
cavalerie et mestre de camp. Il fut père de Joseph-Marie de
Covet, 3e marquis de Marignane (1698-1752), lieutenant général
(1745), commandeur de Saint-Louis (1748), et aïeul de Louis de
Covet 4e marquis de Marignane (1731-1802), cornette de
chevau-légers et mestre de camp, chevalier de Saint-Louis,
premier consul d’Aix (1769, 1789). Celui-ci n'eut qu'une fille,
Emilie de Marignane (1752-1800), l’épouse infortunée de
Mirabeau.
Le patronyme, à l’origine écrit Couvet, a pris ensuite
la forme Covet (parfois Coüet), ou Cauvet.
Armes : d’or à deux pins entrelacés et passés deux fois en
sautoir de sinople, fruités d’or (Robert de Brianson,
Artefeuil). Ce blasonnement correspond à la description de César
de Nostredame en 1614, à l’exception du champ qui est d’argent :
« deux pins entrelassez en leurs troncs qui se terminent en
un seul arbre de sinople garni de plusieurs pommes d’or en un
champ d’argent » (Hist. Provence, p.1082). Il
s’agit d’une métaphore de l’association commerciale et
fructueuse entre Jehan et Martin Couvet. La figuration des deux
arbres connaîtra une altération à la fin du XVIIe siècle : les
frondaisons restent jointes pour la branche de Montribloud
(bas-relief du château de Saint-Bernard), mais dissociées dans
les armes des Marignane.
La précision des arbres arrachés est apportée par la
suite, et certains y ont vu des cyprès (Pithon-Curt)
ou même, en raison de la forme allongée et pointue des
frondaisons, des pommes de pin : d’or à deux
pommes de pin tigées de sinople, les tiges passées en double
sautoir (Steyert, Jouvencel). Il s’agit probablement
d’une erreur d’interprétation héraldique. Les fruits sont d’argent
dans La Chesnaye.
Joseph-Gaspard de Covet, marquis de Marignane, gouverneur pour
le roi du marquisat des Îles d’Or, fit enregistrer ses armes à
l’Armorial général, accolées à celles de son épouse Marie Diane
de Crussol Saint-Sulpice d’Amboise : écartelé au I et IV,
d’or à deux pins de sinople les fûts entrelacés et passés en
double sautoir, fruités d’or (qui est Covet) au chef
d'azur chargé de sept fleurs-de-lis d'argent, posés 4 et 3 (ajout
inexpliqué) ; aux II et III, d'or au lion de sable armé,
lampassé et couronné de gueules (famille de Grasse).
I - François COUVET marchand
charretier « qui a fourni toutes les charrettes pour les
voitures de Marseille à Lyon » selon la Critique
de Barcilon, frère d’un cardeur à laine, est qualifié
sieur de la Mure en Lyonnais (paroisse de Charly), «réputé
d’un chacun vivant noblement » selon une déclaration
de témoins présentés par les Couvet et douteuse (1599) ; son
testament serait à la date du 13 septembre 1538 (Gautier, not.
Bourg-en-Bresse) ; épouse Jehannette PLASTRE (Plasture selon FP. Blanc, Platre selon
Jouvencel), plutôt que PLATIERE (de Platières selon Guichenon) ; deux
familles existaient en Bresse avec ces noms (voir Arm.
hist. de Bresse, Bugey, de Révérend du Mesnil) : du
Plastre et de la Platière. D’où :
- Martin
qui suit,
- Jehan
auteur de la branche
de Marignane.
- Gaspard
COUVET nommé dans le testament de son père
(1538).
- Philiberte
COUVET mentionnée dans le testament de
Magdeleine Monier, sa belle-sœur (1606).
II
– Martin COUVET marchand et sieur de la Mure,
commerce à Marseille dès 1555 avec son frère, demande à être
reçu citoyen (3 novembre 1560), ce qui lui est refusé,
s’enrichit dans toutes les branches du commerce : blé, drogues
et épices importées d’Orient (les Covet sont en 1563 les
troisièmes plus gros importateurs d’épices d’Alexandrie, les
premiers en 1578), alun, draps du Nord et du Languedoc, étain,
poudre et canons, poisson, papier etc., est naturalisé
français (mars 1563), se retire à Lyon en 1590, achète avec
son frère la baronnie de Montribloud en Bresse d’Antoine et
François de La Baume-Montrevel (7 septembre 1590, Foisera,
not.), est élu échevin de Lyon (élection le 15 décembre 1591
pour l’année 1592 : « le sieur Martin Couvet homme de
très grands moyens et facultez qui encores qu’il ne soyt
natif de la ville comme les aultres, y a toutesfoys le
principal de son bien et qui est recogneu pour bien
affectionné au bien et repose d’icelle pour les grandes
sommes et desniers qu’il luy a prestés », Péricaud, Lyon
pendant la Ligue), achète les fiefs de la Fontaine à
Rancé et d’Arcieu de Pierre de Joly baron de Langes (15 avril
1592), la seigneurie de Saint-Bernard près de Trévoux
comprenant la maison-forte de Riottier, du Chapitre de Lyon,
moyennant 7.290 livres (adjudication du 26 mars 1594), la
baronnie de Sainte-Olive d’Antoine de Bron-la Liègue (5
juillet 1594), une partie de la baronnie de Trets en Provence
d’Antoine de Foresta (28 mai 1597, François Ferrier not. à
Marseille), dont il reçoit du roi le droit de lods et de
rétention (lettres patentes du 4 juillet 1597), la seigneurie
d’Ambérieux de Louis de Bourbon-Montpensier, prince de Dombes
(30 mai 1597), et celle de la Rigaudière à Jassans, fait un
partage de biens avec son frère la même année, est recteur de
l’Hôtel-Dieu de Lyon (1598) ; né vers 1530 à Bourg-en-Bresse,
décédé le 23 octobre 1601 à Lyon, inhumé au couvent de
l’Observance ; épouse par contrat du 10 janvier 1561 à
Marseille (Vinatier, not.), Magdeleine MONIER baptisée le 22
novembre 1538 à Marseille, fille de Claude, marchand mercier
de Marseille, et de Milhette NAPOLLON ; veuve, elle teste le
13 avril 1606, fait une donation à son fils Martin le 10 août
1608 (Antoine Grangier, not. Lyon). D’où :
- François
COUVET baptisé le 12 décembre 1563 en l’église
Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain François
Seguier, marraine Françoise Verdelet femme de Nicolas
Bousquet).
- Désirée
de COUVET baptisée le 24 septembre 1565 en
l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Louis
Maries - sic pour Maunier ?, marraine Désirée Forbin) ;
épouse le 21 octobre 1582 en l’église des Accoules à
Marseille, Marc-Antoine de VENTO écuyer, seigneur des
Pennes, premier consul de Marseille, fils de Charles,
seigneur des Pennes, viguier perpétuel et premier consul de
Marseille, et de Françoise GAUFRIDY.
Sans enfant, il teste en 1624 en faveur de son cousin
Nicolas de Vento.
- Jehan
qui suit,
- Martin
de COUVET baron de Sainte-Olive, seigneur de
Saint-Bernard, Arcieu, la Fontaine, la Mure et la
Rigaudière, commande une compagnie de chevau-légers pendant
les guerres de la Ligue en Provence ; baptisé le 16 janvier
1574 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille
(parrain noble Pierre Albertas, marraine Cha… Cabre femme
d’Anthoine Huc), décédé le 18 août 1617, inhumé en l’église
de Saint-Bernard ; sa dalle funéraire portait cette épitaphe
: ICY GIST MARTIN DE COVET VIVANT BARON DE SAINTE-OLIVE
SEIGNEUR DE SAINCT BERNARD LAMVRE ET AULTRES PLACES LEQUEL
DECEDA LE DIXHVITESME DAOVST 1617 PRIES DIEV POVR SON AME
CESTE TVMBE JEAN BAPTISTE DE MAVVANS SON SERVITEVR LA FAICTE
FAIRE LE DIXHVITIESME AVRIL 1618. (Nota : L’historien
Guichenon, dans une note, a confondu ce Martin avec son
père, qui est mort en 1601, et dont l’épouse se disait veuve
en 1606, confirmé par J. Billioud dans sa notice sur les
Couvet).
- Lucrèce
de COUVET baptisée le 4 novembre 1576 en
l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain sire
Jehan Sattes, marraine Lucrèce de Villages), ensevelie
le 8 août 1605 en l’église de la Major, épouse par contrat
du 14 novembre 1596, Antoine de FORBIN écuyer, seigneur de
Gardanne et de la Motte, fils de Jean-Baptiste, seigneur des
mêmes lieux, premier consul de Marseille, mestre de camp, et
de Désirée de LENCHE; l’épouse reçoit de son père 12.000
livres de dot. Elle teste le 3 août 1605 à Marseille (André
Boyer, not.), élit sépulture au tombeau de son mari en
l’église de la Major, fait des legs à ses frères Jean et
Martin de Couvet, barons de Montribloud et Sainte-Olive,
nomme héritier son mari auquel elle substitue les deux fils
aînés de son frère Jean et les deux aînés de son frère
Martin. Veuf, Antoine de Forbin se remarie par contrat du 12
juillet 1606 à Lucrèce ADHEMAR de CASTELLANE, il est élu
premier consul de Marseille (1612).
III
- Jehan de COUVET écuyer, baron de Montribloud en
Bresse, seigneur d’Ambérieux, la Fontaine, Arcieu, Lissieux en
Dombes, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, mestre de
camp pour les arquebusiers à cheval servant en Provence
(commission du 26 janvier 1596), acquiert beaucoup de
réputation et meurt tué au siège de Saint-Tropez d’une volée
de canon ; baptisé le 11 septembre 1569 en l’église Notre-Dame
des Accoules à Marseille (parrain Jehan Laquilin ?, marraine
Daygnes Morles), épouse en 1589 à Paris, Geneviève de BAUGY
fille de Jacques, seigneur de Leudeville en Hurepoix,
conseiller du roi et maître en la chambre des Comptes de
Paris, et de Marie LE MAISTRE (fille de Pierre conseiller,
notaire et greffier aux Comptes, et de Jacqueline de MARLE
dame de Bellejambe). Elle fait aveu et dénombrement de la
baronnie de Montribloud le 26 novembre 1604 et le 2 avril
1605, au nom de son mari et de son beau-frère Martin de Covet,
teste le 7 juin 1624 (Laurent, not.). En 1617, l’Eglise de
Lyon veut racheter le château de Saint-Bernard mais beaucoup
de réparation y ayant été faites, les Covet fixent le prix à
13.000 livres, ce qui est jugé trop cher et dissuade le
Chapitre. D’où :
- Jeanne
de COUVET baptisée le 30 décembre 1594 en
l’église Saint-Paul de Lyon (parrain noble Martin de Couvet,
marraine Jehanne de Suigny tet Louise de Grollé), épouse par
contrat du 31 décembre 1614 à Lyon, Barthélémy LE ROUX
conseiller du roi lieutenant général civil et criminel au
baillage de Bugey et Valromey sis à Belley (1613), juge
auditeur de camp au gouvernement de Bourgogne, Bresse, Bugey
et Valromey, décédé en 1626, fils de Claude, bourgeois de
Montluel, et de Marguerite ACCARD.
- Nicolas
qui suit,
- Jehan
de COUVET baron de Sainte-Olive, enseigne aux
gardes françaises, baptisé le 1er mars 1598 à Lyon en
l’église Saint-Paul (parrain noble Emeric de Vic conseiller
du roi en ses Conseils d’Etat, et président en sa cour de
parlement de Toulouse, surintendant de la justice et finance
de Lyonnais, marraine Hilaire de Marconnet).
- Magdeleine
de COUVET baptisée le 12 août 1600 à Lyon en
l’église Saint-Paul (parrain Jehan de Prévost seigneur de
Saint-Germain, conseiller du roi en son Conseil d’Etat et
secrétaire de ses finances, marraine Magdeleine de Monier sa
grand-mère).
- Marguerite
de COUVET baptisée le 29 octobre 1602 en
l’église Saint-Paul de Lyon (parrain Gaspard du Coy seigneur
de Verneau en Lyonnais, marraine Marguerite Panse ?), teste
le 29 juillet 1625, épouse par contrat du 7 août 1619 à
Lyon, Nicolas FRERE conseiller de Mme la princesse
souveraine de Dombes, lieutenant particulier au baillage de
Dombes (1614), juge et garde de la Monnaie de Dombes, fils
de Giroud, seigneur de Chartefain, lieutenant général au
baillage du Lyonnais, et de Constance de RAVERIE.
- Martin
de COUVET religieux de l’abbaye de Saint-Denis
en France, nommé par le roi abbé de Saint-Léonard de
Corbigny (1604), conseiller et aumônier du roi, permute son abbaye avec le prieuré de Dieulidon au
diocèse de Saintes tenu par Erard de Rochefort (1626), abbé
de Saint-Rambert en Bugey, il est inhumé le 14 mai 1653 dans
l'église de l'Observance à Lyon, "en la tombe de ses
parens".
- Jérôme
de COUVET religieux profès en l’abbaye de
Saint-Denis en France.
IV
– Nicolas de COUVET chevalier, baron de
Montribloud et Sainte-Olive, seigneur de Gardanne,
Saint-Bernard, Riottier, Lissieux, Arcieux, la Fontaine,
Tête-d’Argent, la Rigaudière, la Mure, conseiller et maître
d’hôtel ordinaire du roi, capitaine d’une compagnie franche de
chevau-légers pour le service du roi qu’il commande plus
années en Piémont, est condamné à restituer à Charles de
Forbin la terre de Gardanne, qu’il avait reçue pour paiement
de la dot de sa tante Lucrèce de Cauvet dont il était
l’héritier (acte de désemparement du 25 avril 1648), teste le
2 novembre 1651 ; baptisé le 1er juin 1596 à Lyon en l’église
Saint-Paul (parrain Nicolas Brulart conseiller du roi en ses
conseils d’Etat, ambassadeur pour le roi en Suisse, marraine
Lucrèce Albisse et Claude de Champié), décédé le 16 mars 1652,
inhumé le lendemain en sa chapelle de l’église de l’Observance
à Lyon ; épouse par contrat du 24 février 1628, Elisabeth
alias Isabeau de PURE baptisée le 16 juin 1609 à Lyon, y
inhumée le 14 janvier 1659, paroisse Saint-Paul, fille
d’Antoine, baron de Belmont en Lyonnais, chevalier de l’ordre
de Saint-Michel, gentilhomme ordinaire du roi, conseiller
secrétaire du roi, maison et couronne de France, prévôt des
marchands de Lyon, échevin, et de Magdeleine PARTICELLI. D’où
huit enfants, dont :
-
Antoine qui suit,
- Michel
de COUVET écuyer, seigneur et baron de
Sainte-Olive en Dombes (dont il fait le dénombrement le 23
janvier 1675), capitaine au régiment Lyonnais, teste à Lyon
le 25 juin 1658 ; baptisé le 20 février 1631 en l’église
Saint-Paul de Lyon (parrain Michel Particelly seigneur
d’Hemery, conseiller et secrétaire du roi en ses Conseils
d’Etat, marraine Magdeleine Particelly aïeule maternelle),
décédé après 1675 et avant 1684.
- Pierre
de COUVET écuyer, seigneur de Saint-Bernard,
baptisé le 29 juin 1634 en l’église Saint-Paul de Lyon
(parrain Pierre Scarron seigneur et prieur de Mongon,
conseiller en la sénéchaussée et siège présidial de Lyon,
marraine Jeanne Richard veuve de Jacques de Pure seigneur de
Praineu ? et bourgeois de Lyon), y décédé le 2 mars 1653,
sans alliance.
- Nicolas
de COUVET écuyer, seigneur de la Rigaudière (par
le testament de son père en 1651), baptisé le 12 octobre
1635 en l’église Saint-Paul de Lyon (parrain Michel
Particelli conseiller du roi trésorier de France et général
des finances en la généralité de Lyon, marraine Françoise
Particelli) décédé après 1671.
- César
de COUVET chevalier, seigneur de la Mure, baron
de Saint-Olive (par héritage de son frère Michel, dont il
fait le dénombrement le 16 mai 1684), Montribloud et
Saint-Bernard, capitaine au régiment de Lorraine, teste à
Lyon le 26 septembre 1670, baptisé le 19 décembre 1636 en
l’église Saint-Paul de Lyon (parrain César Béraud receveur
pour le roi en la douane de Lyon, marraine Marie Scarron
veuve de Dominique Particelli trésorier général de France),
décédé après 1681.
- Joseph
de COUVET religieux franciscain, né et baptisé à
la maison le 9 mars 1638, compléments de cérémonies le 3
février 1640 en l’église Saint-Paul de Lyon (parrain
Jean-Baptiste de Romans, marraine Anette de Pure femme de
Barthélémy Guibert, bourgeois de Lyon).
V
- Antoine de COUVET de MONTRIBLOUD chevalier, baron
puis comte de Montribloud, marquis de Villars, baron de
Saint-Bernard, seigneur de Civrieux, la Rigaudière, Arcieux,
la Fontaine, Lissieux, Saint-André et Bussige, fait
dénombrement de la baronnie de Montribloud avec arrière-fiefs
de Beaulieu, l’Hôpital et la Saulsaye (20 décembre 1653 et 4
juillet 1654), obtient l’érection en comté de sa baronnie de
Montribloud (lettres du 8 août 1660, enregistrées le 23 mars
1661), acquiert de Pierre Perrachon la terre et seigneurie de
Villars en Bresse ayant jadis titre de marquisat (1565),
moyennant 109.368 livres (achat du 4 septembre 1666), dont il
fait une reprise de fief (21 juin 1667), élu syndic de la
noblesse de Bresse (8 août 1668), fait aveu et dénombrement de
la Rigaudière (14 janvier 1672), teste en faveur de son épouse
(14 août 1673) ; baptisé le 7 juin 1629 en l’église Saint-Paul
de Lyon (parrain Antoine de Pure seigneur et baron de Belmont,
chevalier de l’ordre du roi et gentilhomme ordinaire de sa
chambre, conseiller et secrétaire du roi, marraine Jeanne de
Couvet veuve de Barthélémy Le Roux, lieutenant général civil
et criminel au baillage de Bugey), décédé en septembre 1673
(ou 14 avril 1673 ?) ; épouse le 4 avril 1658 en l’église de
Marignane, Anne de COVET
de MARIGNANE, fille d’Henry, chevalier, seigneur de Marignane,
Velaux et Gignac, premier consul d’Aix, et de Melchionne d’ESCALIS de BRAS. A la mort de
son mari, la succession de son mari étant grevée de dettes,
ses biens sont saisis. Anne de Covet fournit un dénombrement
de Montribloud (18 septembre 1676), d’Arcieux et la Fontaine
(7 septembre 1678), du marquisat de Villars par le tuteur de
ses enfants (31 juillet 1683), et procède à la vente de
plusieurs biens de son mari (procès-verbal d’enchère du 16
juin 1711) ; elle se remarie en 1680 à Antoine LE BLANC
d’ALTOVITI. D’où :
- Jean-Baptiste
de COUVET de MONTRIBLOUD née le 5 août 1659 à
Lyon, ondoyé le même jour à la maison à cause du danger de
mort, cérémonies du baptême le 17 mai 1660 en l’église
Saint-Paul de Lyon (parrain Jean-Baptiste de Covet marquis
de Marignane, baron de Velaux, Gignac et autres places,
marraine Anne Petit veuve de Michel Particelli écuyer,
conseiller d’Etat et trésorier de France en la généralité de
Lyon).
- Michel
de COUVET de MONTRIBLOUD baptisé le 28 septembre
1660 en l’église Saint-Paul de Lyon (parrain Michel Couvet
seigneur et baron de Sainte-Olive, oncle paternel, marraine
Marguerite Béraud fille de Mr Béraud conseiller et
secrétaire du roi, seigneur de Fétan et autres places),
décédé sans doute en nourrice à Dardilly où il est inhumé le
13 mai 1661.
- Joseph-Louis
de COUVET de MONTRIBLOUD de VILLARS dit M.
de Villars, chevalier, entré au collège de Juilly le
14 novembre 1673, sorti le 18 août 1677, teste le 9 novembre
1681 à Lyon ; né le 20 septembre 1661, décédé après 1681.
- Jean-Baptiste
qui suit,
- N.
de COUVET de MONTRIBLOUD né vers janvier 1664,
décédé en nourrice chez le sieur Claude France à Genay le 25
juillet 1664.
- Joseph-Gaspard
de COUVET de MONTRIBLOUD dit M. de
Saint-Marcel, élève de Juilly avec ses deux frères de
1673 à 1677 ; né le 29 décembre 1664.
- Louise-Françoise
de COUVET de MONTRIBLOUD célibataire, baptisée
le 21 avril 1666 en l’église Saint-Paul de Lyon (parrain
Nicolas de Couvet seigneur de la Rigaudière, son oncle,
marraine Louise Françoise de Couvet de Marignane, sa cousine
germaine), décédée le 22 avril 1705 à Lyon et enterrée en la
paroisse Saint-Martin d’Ainay.
- Anne-Paule
de COUVET de VILLARDET religieuse au monastère
de Saint-Pierre de Lyon, après avoir fait un testament à
Lyon le 28 août 1688; née le 1er mars 1668, ondoyée à la
maison, cérémonies de baptême le 17 avril 1672 en l’église
Saint-Paul de Lyon (parrain Paul de Covet, chevalier, baron
de Velaux, marraine Anne de Couvet, ses cousins germains).
- Urbain
de COUVET de MONTRIBLOUD chevalier, capitaine de
dragons au régiment de Verrue (1693), décédé en 1734 à Paris
(IAD 1er septembre 1734, Damien Dupont, not.).
- Anne
de COUVET de MONTRIBLOUD baptisée le 16 avril
1671 en l’église Saint-Paul de Lyon (parrain Nicolas de
Couvet écuyer, seigneur de la Rigaudière, son oncle,
marraine Anne de Couvet de Marignane).
VI
- Jean-Baptiste de COUVET de MONTRIBLOUD chevalier,
marquis de Villars, comte de Montribloud, baron de
Sainte-Olive et Saint-Bernard, seigneur d’Arcieux, la
Fontaine, la Rigaudière, la Mure etc., élève du collège de
Juilly (entré et sorti aux mêmes dates que ses deux frères,
sous le nom de Montribloud de Saint-Bernard), avocat
au Conseil du roi, fait hommage de Sainte-Olive (13 août
1692), reprise de fief de Montribloud (24 juillet 1697) et son
dénombrement (2 décembre 1701), dénombrement d’Arcieux à
Saint-Jean-de-Thurigneux (14 décembre 1706), vend Villars à
Claude Perret secrétaire du roi (1712) ; né le 7 novembre 1662
à Lyon, ondoyé le même jour et baptisé le 11 novembre en
l’église Saint-Paul (parrain Jean-Baptiste de Couvet marquis
de Marignane, baron de Velaux, son oncle, marraine Anne Petit
veuve de Michel Particelli, seigneur de Sainte-Colombe et
trésorier de France), inhumé le 10 février 1719 en l’église de
Sainte-Olive ; épouse par contrat du 5 mai 1693 à Dijon,
Marie-Magdeleine de FLEURY fille de Catherin, conseiller du
roi au parlement de Bourgogne, et d’Antoinette HEBRAIS. Veuve
et tutrice de ses enfants, elle fait hommage pour la
maison-forte, fief et seigneurie de la Mure en Lyonnais, et
l’aveu et dénombrement de Saint-Bernard (4 et 10 mars 1722).
D’où :
- Anne
de COUVET de MONTRIBLOUD religieuse professe au
couvent des ursulines de Trévoux, née le 24 juillet 1694 à
Lyon, baptisée le lendemain en l’église Saint-Martin d’Ainay
(parrain Philippe Fond maître ouvrier en draps de soie à
Lyon, marraine Catherine Julien femme de Pierre Cato maître
cordonnier).
- Magdeleine
de COUVET de MONTRIBLOUD née le 10 juin 1695 à
Lyon, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin d’Ainay
(parrain Claude Verdier, cocher chez Mr de Montribloud,
marraine Léonore Claret femme du parrain), décédée et
inhumée le même jour dans la chapelle de la Vierge.
- N.
de COUVET de MONTRIBLOUD né et ondoyé à la
maison le 19 juin 1698 à Lyon, décédé le même jour et
enterré au cimetière d’Ainay.
- Magdeleine
de COUVET de MONTRIBLOUD célibataire, née le 14
septembre 1699 à Lyon, baptisée le lendemain en l’église
Saint-Martin d’Ainay (parrain Claude Morel, marraine Marie
Lionord, tous deux enfants de la charité), décédée le 4
avril 1769 à Lyon même paroisse.
- Jeanne-Marie
de COUVET de MONTRIBLOUD dame de Saint-Bernard,
née le 11 octobre 1702 à Saint-Bernard, baptisée le
lendemain en l’église paroissiale (parrain Benoit Paquet,
marraine Jeanne Marie Guillermin), décédée le 27 janvier
1784 à Trévoux, inhumée le surlendemain dans le cimetière de
la collégiale Saint-Symphorien.
- Jean-Baptiste
qui suit,
- Claudine
de COUVET de MONTRIBLOUD religieuse ursuline au
couvent de Trévoux.
VII
– Jean-Baptiste de CAUVET de MONTRIBLOUD chevalier,
comte de Montribloud, baron de Saint-Bernard et de
Sainte-Olive, seigneur de la Rigaudière, Riottier, Arcieux, la
Fontaine, la Mure etc., mousquetaire du roi dans sa seconde
compagnie, demeure au château de Saint-Bernard, fait reprise
de fief et dénombrement de la baronnie de Montribloud (17
avril 1723), de Sainte-Olive (22 avril 1727), d’Arcieux et la
Fontaine (18 avril 1733), qu’il vend à Louis Cachet de
Montezan, vend la Rigaudière aux Saint-Didier, Sainte-Olive à
Joseph de Varennes (1730), puis Montribloud à Pierre Nicolau,
échevin de Lyon (29 janvier 1754), moyennant 130 000 livres et
130 louis d’or d’étrennes, incluant le remboursement d’une
somme de 30 000 livres qu’il lui devait ; teste le 24 novembre
1744 puis le 24 juillet 1755 ; épouse le 25 juillet 1743 en
l’église Saint-Paul de Lyon, Louise PARET fille de feu Jean,
écuyer, conseiller secrétaire du roi au parlement de Dombes,
et de feue Jeanne GEOFFREY, les époux déclarent n’avoir pu se
marier plus tôt s’étant « élevé plusieurs obstacles »
au mariage et reconnaissent leur fille Jeanne Louise, l’époux
signe Cauvet de Montribloud. Née le 19 février 1707
à Anse, elle meurt le 17 décembre 1768 et est inhumée le 20 en
l’église de Saint-Bernard. D’où :
- (Jeanne)
Louise de CAUVET de SAINT-BERNARD dame de
Saint-Bernard et de la Bruyère, figure à l’assemblée des
Etats de Lyon le 14 mars 1789, représentée par Henri-Gabriel
Benoit d’Assier baron de la Chassagne (procuration du 12
mars 1789, Perrodon, not. Lyon), née le 5 septembre 1734 à
Lyon, baptisée le lendemain en l’église
Saint-Pierre-et-Saint-Saturnin de Lyon sous le nom de Jeanne
Louise de Sainte-Olive (parrain Gabriel Crole
futenier, marraine Marie Crole sa sœur), légitimée par le
mariage de ses parents en 1743, se réfugie durant la
Révolution chez des cousins au château de Hauteclair à
Villefranche-sur-Saône ; meurt le 10 avril 1801 en son
château de Saint-Bernard, sans alliance. Le château est
vendu en 1802 à Henri de Casenove, qui le revend en 1808 à
Daniel Bellet de Tavernost, maire de Saint-Bernard.
Blason des Covet-Montribloud
au château de Saint-Bernard en Lyonnais
pierre sculptée en demi-relief.
(Photo ©chateaudesaintbernard.com)
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