Anciennes familles de Provence
   

 

branche de Marignane


 

II - Jehan COUVET (fils cadet de François), riche marchand et banquier marseillais, sieur de la Mure, s’installe avec son frère à Marseille dès 1555, présente une demande de citadinage (3 novembre 1560), refusée par le conseil de ville en raison de leur résidence n’atteignant pas les dix ans requis, contourne la difficulté en se mariant, obtient des lettres de naturalité, étant sujet savoyard (mars 1563), commerce différentes marchandises (blé, draps, épices, étain, alun, armes), tient comptoir de banque et d’assurance et s’enrichit considérablement, second consul de Marseille (1592), sa fortune est évaluée en 1593 à 300.000 écus d’or ; acquiert avec son frère Martin la moitié de la baronnie de Trets d’Antoine de Foresta le 28 mai 1597 (François Ferrier, not. Marseille), dont il fait l'hommage au roi (28 janvier 1598), se qualifie dès lors écuyer de Marseille et baron de Trets ; baptisé le 2 novembre 1526 en l’église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse (parrain Jehan Triminon, marraine Anne épouse d’Ambert Joly), décédé le 12 février 1598 à Marseille, épouse par contrat du 10 janvier 1561 à Marseille (Vinatier, not.), Marguerite MONIER décédée le 1er décembre 1602 à Marseille, fille de Claude, marchand mercier, et de Milhette NAPOLLON. D’où :
  1. Magdeleine de COUVET baptisée le 25 décembre 1563 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Guillerme Cordier, marraine Magdeleine Jordan), épouse par contrat du 22 mars 1584 à Marseille (Pierre Blanc, not.), César de VILLAGES écuyer, seigneur de la Salle, premier consul et viguier de Marseille (1599), partisan zélé d’Henri IV, fils de Michel, écuyer, viguier et premier consul de Marseille, et de Magdeleine de SERIAZE, l’épouse est dotée de 8.000 écus d’or, l’époux reçoit de son père une maison à Marseille, sise place Neuve à l’angle de la rue de Jérusalem et une bastide à la Valbonnette. D’où, entre autres, sept fils chevaliers de Malte. Une copie du portrait armorié de César de Villages, avec le blason de son épouse accolé au sien, a fait l’objet d’une vente aux enchères le 3 mars 2009.
  2. Marquise de COUVET baptisée le 1er mai 1567 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Claude Monier, marraine Marquise N.), épouse 1) par contrat du 17 mai 1586 à Aix (Barthélémy Catrebard, not.), Christophe de FORESTA, seigneur et baron de Trets, conseiller-clerc en la cour du parlement de Provence, baptisé le 21 octobre 1555 à Aix, y inhumé le 24 juillet 1591, fils de Jean Augustin, chevalier, baron en partie de Trets, conseiller du roi en ses Conseils privés, premier président au parlement de Provence (1558), et d’Anne d’ALBERTAS. 2) par contrat du 9 octobre 1601 à Marseille (Ferrier, not.), Jean-Baptiste de ROMANS d’AGOULT seigneur d’Agoult et de Séranon, fils de Pierre, seigneur desdits lieux, écuyer de Fréjus, et de Jeanne de VILLENEUVE des ARCS. Elle teste le 7 janvier 1623.
  3. Martin COVET baptisé le 14 juin 1568 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Martin Couvet, qui signe Martin Cauvet, marraine Françoise Ferrene).
  4. Louise COVET baptisée le 9 avril 1570 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Christol Vento, marraine Louise Bouquin).
  5. Jean-Baptiste qui suit,
  6. Anthoine COVET baptisé le 7 août 1577 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Anthoine de Leuze, marraine Sibille de Senas dame de Mazan).
  7. Joseph COVET baptisé le 26 octobre 1581 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain noble Jehan Paul de Laget, Alphonsine Sacco).
III - Jean-Baptiste de COVET écuyer, baron de Trets, Bormes et Marignane, seigneur de Gignac, Velaux, Coudoux, Bourdonnières, la Motte, Sillans, docteur en droits de l’université de Padoue (1er septembre 1592), avocat en parlement, est appelé au paiement du franc-fief (2 avril 1599) puis déchargé (lettres du 2 août 1599), premier consul de Marseille (21 février 1603), achète les seigneuries de Marignane et Gignac par arrêt d’interposition du décret du Grand Conseil du 21 février 1603 à la requête d’Anne de Savoie marquise de Galerande, est pourvu de l’office joint de conseiller-lai au parlement et garde des sceaux en la chancellerie de Provence résigné par Guillaume du Vair devenu premier président (provisions datées à Paris du 20 novembre 1608, réception le 15 juin 1609), achète la seigneurie de Velaux avec terres de Coudoux et Bourdonnières de Palamède d’Agoult d’Ollières, dont il fait hommage (17 mai 1629), achète la seigneurie de Sillans de Balthasar et François d’Albert pour le prix de 36.000 écus faisant 108.000 livres (16 octobre 1634, François Bayon, not. Trets), teste le 10 novembre 1635 (Baudouin, not. Aix), laissant Marignane à son fils aîné et Bormes à son cadet, fait un codicille le 17 juillet 1638, par lequel il donne à son fils aîné 8.000 livres afin de construire un couvent de Minimes à Marignane sous le titre de Sainte-Marie-Madeleine ; né à Marseille et baptisé le 22 mai 1575 en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Jehan-Baptiste Forbin seigneur de la Monte et Gardanne, marraine Jaumette Roux), décédé à Aix, funérailles en grandes pompes à Saint-Sauveur et inhumation le 28 juillet 1638 aux Observantins d’Aix ; épouse par contrat du 18 mars 1601 à Marseille (François Ferrier, not.), Lucrèce de GRASSE dame et baronne de Bormes, fille de feu Pompée, chevalier, baron de Bormes, Mouans, Sartoux, seigneur de la Verne, chef protestant assassiné en son château de Bormes en 1589, et de Suzanne de VILLENEUVE des ARCS. Elle teste le 31 juillet 1632. D’où :
  1. Henry qui suit,
  2. Désirée de COVET baptisée le 18 décembre 1603 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain César de Villages, marraine Désirée de Cauvet femme de Mr des Pennes), décédée le 16 novembre 1670 à Solliès, inhumée le lendemain en la tombe des Forbin-Solliès en l’église paroissiale; épouse 1) par contrat du 1er juillet 1619 à Aix (Antoine Anglès, not.), Bernard de FORBIN-SOLLIES, chevalier, seigneur de Saint-Cannat, fils de Gaspard, seigneur de Saint-Cannat, Solliès et Saint-Rémy, conseiller du roi en ses Conseils, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, maréchal de camp, gouverneur de la ville de Toulon, viguier de Marseille, et de Clérice de PONTEVES de CARCES ; l’épouse est dotée par ses parents de 88.000 livres. Il cède la terre et seigneurie de Saint-Cannat à son beau-frère Henri de Covet, meurt le 15 août 1646 à Toulon, après avoir fait son testament la veille. 2) Antoine TAMBONNEAU, dit le Marquis du Vigneau, chevalier, baron du Vigneau, conseiller du roi en ses Conseils, maître de camp du régiment colonel, puis lieutenant-général des armées du roi (1655), fils de Jean, seigneur du Bouchet, Vigneau, Courcelles, conseiller du roi en ses conseils d’Etat et Privé, président en la chambre des Comptes de Paris, et de Guillemette MORIN. Il meurt le 4 mai 1669 à Toulon, et est inhumé le 13 en la chapelle Saint-Louis des métairies de Valaury à Solliès.
  3. Suzanne de COVET baptisée le 22 septembre 1605 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Arnaud de Villeneuve baron des Arcs, marraine Suzanne de Villeneuve).
  4. Jehan-Baptiste de COVET légataire de son père (1635), baptisé le 21 février 1607 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Jehan-Baptiste de Villages sieur de la Salle, marraine Magdeleine de Cauvet).
  5. Marguerite de COVET baptisée le 26 octobre 1608 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Martin de Couvet baron de Sainte-Olive, marraine Marguerite Bausset dame de Roquevaux), épouse par contrat du 5 juin 1627 à Aix (Baudouin, not.), Pierre-Paul de FORTIA de PILLES écuyer, baron de Baumes, seigneur de Piles, Forville et Costechaude, gouverneur de la ville de Berre, château d’If et îles de Marseille, maître de camp de la cavalerie légère et étrangère de France, né en 1600 à Avignon, fils de feu Paul, seigneur de Pilles, Forville, etc., gouverneur d’If et îles de Marseille, conseiller du roi en ses conseils, chevalier du Saint-Esprit, et de Jeanne de THOLON de SAINTE-JALLE, l’épouse reçoit 88.000 livres de dot dont 3.000 de robes, ornements et joyaux. Paul de Fortia devient maréchal des camps et armées du roi (1649), gouverneur-viguier de Marseille (1660), et meurt le 13 juin 1682 à Marseille.
  6. Gaspard de CAUVET dit le Marquis ou Baron de Bormes, seigneur baron de Trets et de Bormes, seigneur de Gignac, Sillans, Vitrolles (1647) et Saint-Cannat, puis marquis des Iles d’Or (communément appelées îles d’Hyères, érigées en marquisat par François Ier en juillet 1631), qu’il achète du duc de Richelieu (août 1656), gouverneur des îles et du château de Port-Cros, avocat en la cour, est impliqué dans une altercation entre Pierre-Paul de Fortia de Piles son beau-frère, et Marc-Antoine de Malherbe, fils unique du poète, qu’ils tuent en duel près d’Aix (13 juillet 1627), est condamné à mort par le sénéchal d’Aix (sentence du 14 août 1627), fait appel le même jour, l’affaire jugée à Toulouse conclut à des torts partagés et condamne Piles à verser 800 livres en messes de requiem (sentence du 29 avril 1632) ; succède à son père dans sa charge de conseiller-lai et garde des sceaux en la chancellerie près le parlement de Provence (provisions du 17 novembre 1638, reçu le 13 mai 1639), qu’il résigne en 1655 à Antoine de Guiran la Brillane, rend hommage pour sa terre de Sillans (15 juin 1641), fonde un couvent des Minimes à Bormes (11 mai 1654) ; baptisé le 20 octobre 1610, cérémonies du baptême en l’église Notre-Dame des Accoules le 5 avril 1611 (parrain Jehan-Baptiste de Romans, marraine Claire de Grasse), meurt le 20 mars 1668 en sa bastide de Trets et inhumé le 4 avril au couvent des Minimes de Bormes qu’il a fondé ; épouse le 22 juin 1638 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, suivant contrat du 25 juin en la maison de Mme d’Oppède à Aix (Borilli et Baudouin, not.), Claire-Françoise de FORBIN MAYNIER d’OPPEDE fille de Vincent-Anne, baron d’Oppède, seigneur de Vitrolles, comte palatin, conseiller du roi en son Conseil, premier président au parlement de Provence, et d’Aymare de CASTELLANE sa seconde épouse ; l’épouse est dotée de 60.000 livres, dont 48.000 livres constitués pour tous biens et droits par son frère Henri de Meynier, baron d’Oppède, conseiller au parlement, et par sa mère, et 12.000 livres par son oncle Jean-Baptiste de Castellane seigneur de la Verdière. Sans postérité, il laisse ses biens à son neveu Jean-Baptiste de Covet. Veuve, elle vend les seigneuries de Saint-Estève et Auriac à Nicolas de Roux conseiller au parlement le 20 mai 1682 (Antoine Bouatrd, not. Aix).
  7. Balthasar de COVET né le 25 novembre 1611 à Aix, baptisé le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain François de Villeneuve, marraine Véronique de Russan).
  8. Claire de COVET religieuse à Hyères.
IV - Henry de COVET de MARIGNANE chevalier, seigneur puis baron de Marignane, seigneur de Velaux, Gignac, Coudoux, la Motte, Saint-Cannat, pourvu de l’office de procureur général au parlement de Provence (provisions du 23 septembre 1632), dans lequel il n’est pas reçu, mestre de camp d’infanterie, premier consul de Marseille (1637-1638), premier consul d’Aix et procureur du pays de Provence (1641), acquiert de Charles de Nargonne la charge de capitaine et gouverneur de la Tour-de-Bouc près de Martigues (provisions en 1644), achète la seigneurie de Saint-Cannat de Bernard de Forbin-Solliès au prix de 106.000 livres (1er septembre 1646), pour laquelle il rend hommage au roi (17 novembre 1646), teste en faveur de son fils Jean-Baptiste le 9 mai 1647 à Aix (Alphéran, not.), fonde le couvent des Minimes de Marignane selon les vœux de son père (15 janvier 1648, Alpheran, not.) ; né à Marseille et baptisé le 3 mai 1602 en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Henry de Grasse seigneur de Canaux, marraine Marguerite Maunier), inhumé le 15 mai 1647 en l’église des Observantins d’Aix ; épouse par contrat du 27 novembre 1627 à Aix (Frégier, not.), Melchionne d’ESCALIS de BRAS baptisée le 22 mai 1602 à Aix, fille aînée de Pierre, écuyer, seigneur de Saint-Louis, conseiller du roi en la cour des Comptes de Provence, et de Louise de GUIRAN. D’où :
  1. Jean-Baptiste qui suit,
  2. Anne de COVET de MARIGNANE teste à Lyon le 24 janvier 1695 puis le 16 novembre 1706, baptisée le 26 janvier 1640 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Jacques N., marraine Honorade Gros) ; épouse 1) le 4 avril 1658 en l’église de Marignane, suivant contrat du même jour, Antoine de COVET de MONTRIBLOUD chevalier, baron de Montribloud, seigneur de Saint-Bernard, Arcieu, la Fontaine, Saint-André, Lissieux et Bussiges, marquis de Villars, son cousin, fils de Nicolas, baron puis comte de Montribloud (1660) et de Sainte-Olive en Bresse, seigneur de Saint-Bernard, la Mure, Arcieu, la Fontaine et la Rigaudière, conseiller et maître ordinaire du roi, et d’Elisabeth de PURE. 2) le 7 septembre 1680 à Lyon en l’église Saint-Pierre-Saint-Saturnin, par contrat du 30 août, Antoine LE BLANC d’ALTOVITY, chevalier, officier de marine, âgé de 32 ans, fils de François, écuyer de Marseille, et d’Anne Magdeleine de CANDOLLE ; l’épouse signe A De Couet de Marignane, l’époux Le Blanc d’Altovity.
  3. Claire Dominique de COVET de MARIGNANE religieuse à Saint-Maximin (1651).
V - Jean-Baptiste de COVET de MARIGNANE dit le Marquis de Marignane et des Isles d’Or, chevalier, baron puis marquis de Marignane (érection en sa faveur par lettres patentes données à Paris en septembre 1647, enregistrées au parlement d’Aix le 23 janvier 1648), baron de Bormes et de Trets, seigneur de Velaux, Gignac, Coudoux, la Bourdonnière, Vitrolles, Saint-Victoret, La Motte, Thor, Saint-Cannat, capitaine et gouverneur de la Tour-de-Bouc après son père (provisions du 24 mai 1647), gouverneur des îles et forteresse de Port-Cros, premier consul de Marseille (1662), premier consul d’Aix et procureur du pays de Provence (1664, 1676), maintenu dans sa noblesse par jugement du 24 septembre 1668, rend hommage de Marignane et des Iles d’Or (7 novembre 1672), condamné comme roturier par l’intendant de Provence Rouillé de Meslay (ordonnance du 6 juin 1678 fixant l’amende à 36.000 livres, somme considérable en raison des propriétés énormes possédées, et arrêt du Conseil du 9 avril 1679, ces jugements sont cassés par arrêt du Conseil du 26 novembre 1695 maintenant Jean-Baptiste de Couvet noble à titre posthume), fait restaurer le château de Marignane par l’architecte Laurent Vallon (prix-fait du 25 janvier 1666, travaux en 1689-1696) mais endetté, aliène la baronnie de Trets à Jean-François Gaufridi (2 juillet 1689) moyennant 200.000 livres, et le moulin de la Moutte sur l’Huveaune, à Saint-Loup près Marseille, à Jean Rimbaud, ancien échevin, moyennant 57.000 livres (30 janvier 1690), teste le 1er mars 1693 à Marseille (Laure, not.) ; né et baptisé le 16 août 1628, cérémonies du baptême le 19 décembre 1630 en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Jehan-Baptiste de Cauvet conseiller du roi et garde sceau, marraine Désirée de Cauvet), décédé à Marseille, inhumé à Marignane le 17 avril 1693, épouse 1) le 15 août 1651 en la chapelle du château du Breuil à Graveson, suivant contrat du 5 août 1651 (Astier, not. à Tarascon), Sylvie de PORCELETS de MAILLANE, baptisée le 19 mars 1634 à Maillane, fille d’Antoine Jean, dit le Marquis de Maillane, chevalier, seigneur de Maillane, la Rousselle, gouverneur de Tarascon, syndic de la noblesse de Provence, et de Gabrielle de GRILLET de BRISSAC, l’époux est assisté de son oncle Gaspard de Covet baron de Bormes, l’épouse de son aïeul Louis de Porcelet, sa dot est de 100.000 livres. 2) le 4 juin 1654 en l’église de Caumont-sur-Durance, avec dispense du second degré d’affinité, suivant contrat signé la veille (Esprit Bagnoly, not. Caumont), Blanche (Magdeleine) de SEYTRES de CAUMONT cousine de sa première épouse, née le 11 août 1637 à Caumont, fille de Louis, chevalier, seigneur de Caumont et Verquières, colonel de l’infanterie du Comtat Venaissin, élu de la noblesse, et de (Louise) Françoise de GRILLET de PERUSSIS dame de Caumont. Elle est inhumée le 4 novembre 1670 à Marignane. D’où :
  1. Du premier mariage : Françoise de COVET de MARIGNANE morte en bas âge.
  2. Du second mariage : Louise Françoise de COVET de MARIGNANE baptisée le 27 septembre 1656 en l’église de Velaux (parrain Jean Agneau, marraine Claire Cailhe), décédée le 6 janvier 1720 à Manosque, inhumée le lendemain en la paroisse Saint-Sauveur, épouse le 14 novembre 1673 en l’église de Marignane, suivant contrat du même jour (Alpheran, not. à Aix), Charles de GRIMALDI d’ANTIBES des princes de Monaco, marquis de Courbons et de Cagnes, baron d’Antibes, gouverneur pour le roi de la ville de Saint-Paul-de-Vence, fils d’Honoré, marquis de Courbons, baron de Cagnes, Salles et Antibes, et de Françoise de GRIMALDI REGUSSE.
  3. Anne de COVET de MARIGNANE baptisée le 29 mai 1658 en l’église de Marignane (parrain Henry-Joseph de Seytres, marraine Anne de Couvet de Montribloud), décédée le 2 avril 1745 à Crest, inhumée le lendemain au couvent des cordeliers ; épouse le 27 janvier 1678 en l’église de Marignane, Philippe (Guillaume) de GRAMONT de VACHERES, dit le Comte de Vachères, créé marquis de Vachères (juin 1688), chevalier, seigneur de Vachères, Montclar sur Die, ancien page de la Grande écurie du roi (1671), lieutenant général des armées du roi (1678), gouverneur des ville et château de Crest, né le 29 mars 1656, décédé le 15 mai 1741 à Crest, fils de Jacques François, écuyer, seigneur de Vachères, Riquemont, Espenel, la Chaudière, Rimont, Saint-Benoît, Montclar-sur-Gervanne, Vaugelas et autres places, et de Marie de GELAS de LEBERON.
  4. Elisabeth alias Isabeau de COVET de MARIGNANE religieuse à l’abbaye Saint-Sauveur d’Avignon (1683).
  5. Joseph-Gaspard qui suit,
  6. Paul de COVET de MARIGNANE dit le Comte de Marignane, écuyer, baron de Velaux, fut successivement enseigne aux gardes françaises (6 février 1684), sous-lieutenant (1er octobre 1689), sous-aide major (2 septembre 1693), colonel d’un régiment de son nom (12 décembre 1695, réformé le 18 novembre 1698), colonel réformé à la suite du régiment de Champagne, colonel d’un régiment d’infanterie levé le 14 janvier 1702 et cédé en 1705, brigadier (25 octobre 1704), colonel du régiment d’Albigeois infanterie (6 septembre 1705), maréchal général des logis de l’armée de la frontière du Dauphiné (20 avril 1707), maréchal de camps des armées du roi (29 mars 1710), chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (1715), lieutenant général des armées du roi (30 mars 1720), retiré après cette date, il avait été maintenu noble avec son frère (1695) ; né le 7 août 1665, baptisé le 11 août en l’église de Velaux (parrain Paul de Seytres, seigneur de Caumont et autres lieux, marraine Louise de Fortia dame de Caumont), décédé le 1er novembre 1738 au château de Marignane, inhumé le lendemain dans l’église des Minimes.
  7. Thérèse de COVET de MARIGNANE baptisée le 7 septembre 1668 en l’église de Velaux.
VI - Joseph-Gaspard de COVET de MARIGNANE chevalier, marquis de Marignane et des Isles d’Or (2e), baron de Bormes, seigneur de Saint-Cannat, Velaux, Coudoux, Vitrolles, Gignac, Saint-Sulpice, capitaine au régiment de Noailles cavalerie, mestre de camp de cavalerie, gouverneur pour le roi des îles et forteresse de Port-Cros et du Levant (à la suite de son père), maintenu noble par lettres données à Versailles le 26 novembre 1695, rend hommage pour le marquisat des Iles d’Or (24 mai 1696), teste le 24 mai 1703 (Baron, not. Marignane) ; né le 31 octobre 1662, baptisé le 9 novembre suivant en l’église de Velaux (parrain Paul de Seytre, résidant à Aix, marraine Louise Françoise de Grille de Pérussis), décédé avant le 3 août 1708 ; épouse le 9 février 1692 en la chapelle du palais épiscopal d’Albi (paroisse Saint-Salvy), Diane Marie de CRUSSOL SAINT-SULPICE d’AMBOISE, née le 21 février 1674 à Toulouse, décédée en juillet 1707 à Montpellier, fille d’Emmanuel-Charles, marquis de Saint-Sulpice en Quercy, baron de Labastide, Goudou, Caniac, Lentilhac et autres places, et de Charlotte de CIRON (fille d’un président au parlement de Toulouse). D’où :
  1. Paul-Charles de COVET de MARIGNANE né le 4 juillet 1694 à Albi, baptisé le 26 février 1696 en l’église de Marignane (parrain Paul de Seytre, seigneur de Caumont, marraine Charlotte de Ciron marquise, ayeule maternelle).
  2. Louise (Pauline) de COVET de MARIGNANE née vers 1695, décédée le 14 août 1722 à Aix, inhumée le 15 aux Observantins, dans la grande chapelle, épouse le 11 août 1715 en l’église du Saint-Esprit à Aix, suivant contrat signé la veille, Henri-Reynaud d’ALBERTAS chevalier, marquis de Bouc, comte de Ners, baron de Dauphin et Saint-Maime, seigneur de Gémenos, Péchauris et autres lieux, conseiller du roi en ses conseils, premier président en la cour des Comptes de Provence, né le 21 mai 1674 à Aix, décédé le 28 janvier 1746 à Gémenos, fils de Marc-Antoine, baron de Dauphin, seigneur de Saint-Maime, capitaine commandant de l’un des vaisseaux du roi, et de Magdeleine de SEGUIRAN dame de Bouc, en présence de Gaspard de Lombard Castellet, président en la cour des Comptes, Antoine Bieule notaire apostolique, Paul de Covet de Marignane, maréchal de camps des armées du roi, Joseph de Leydet marquis de Calissane, conseiller au parlement, et Jean Hyacinthe de Villeneuve d’Ansouis, conseiller au parlement.
  3. Joseph Marie qui suit,
VII - Joseph-Marie de COVET de MARIGNANE chevalier, marquis de Marignane et des Isles d’Or (3e), baron de Bormes, seigneur de Gignac, Vitrolles, Saint-Victoret, Plaisians, Guibert, Bezaure et autres lieux, chevalier de Malte de minorité (16 août 1698), entre au service du roi en 1713, mousquetaire à la 2e compagnie (29 juillet 1715), premier sous-lieutenant des chevau-légers de la garde du roi (1718), brigadier des armées du roi (1er août 1734), maréchal de camp (15 mars 1740), fait prisonnier à la bataille de Dettingen (13 juillet 1743), lieutenant-général des armées du roi (1er mai 1745), sert au siège d’Oudenarde (20 juillet 1745), gouverneur pour le roi des îles et forteresses de Port-Cros et du Levant, commandeur de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (1748) ; il avait vendu le château de Saint-Cannat en 1715 à Jean-Baptiste de Bruny de la Tour d’Aigues et acheté l’hôtel de Boyer-Bandol (12 rue Mazarine) en 1745 ; né et ondoyé le 19 mars 1698 à Aix, supplément de cérémonies le 4 avril suivant en l’église Sainte-Madeleine (parrain André Hugou, marraine Louise Aubert), décédé de maladie (gangrène) le 24 février 1752 en son hôtel à Aix, inhumé le lendemain en l’église des Minimes de Marignane ; épouse le 3 mars 1722 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, (Marie) Marguerite d’ORCEL dame de Plaisians et de Bezaure, née le 5 septembre 1705 à Apt, fille de feu Joseph Elzéar, seigneur de Plaisians, Guibert, Bezaure, trésorier général de France, et de Dorothée d’ALBERT du CHAINE, en présence de la mère de l’épouse, et de noble Jérôme Bruno de Paule, Pierre Portalis bourgeois, Jean-François Fouque prêtre. Elle passe pour avoir été la maîtresse d’Alexandre-Gaspard de Villeneuve, marquis de Vence, et meurt le 25 septembre 1775 à Aix, âgée de 70 ans. D’où :
  1. Marie Dorothée Gabrielle de COVET de MARIGNANE née le 16 juin 1726 à Aix, baptisée le lendemain en l’église du Saint-Esprit (parrain Paul de Covet comte de Marignane lieutenant-général des armées du roi, oncle germain du père, marraine Dorothée d’Albert du Chaine marquise de Ricard aïeule), décédée le 1er janvier 1777 au château de Marignane, inhumée le surlendemain en l’église des Minimes ; épouse le 8 février 1748 en l’église de Cabannes, Jean-Baptiste François des ROLLANDS TERTULLE de REAUVILLE dit le Marquis de Réauville et de Cabannes, seigneur desdits lieux et en partie de Lauriol, conseiller au parlement de Provence (1746), né le 11 mars 1727 à Aix, y inhumé le 18 juin 1752, fils unique de Joseph-François, marquis de Cabanes, seigneur de Réauville, Lauriol, président en la cour des Comptes, Aides et Finances de Provence, et de Marie-Magdeleine LE GRAS.
  2. Henriette Elisabeth de COVET de MARIGNANE née le 26 janvier 1730 à Aix, baptisée le surlendemain en l’église du Saint-Esprit (parrain noble Henri-Reynaud d’Albertas, marquis de Bouc, conseiller du roi en tous ses conseils et son premier président en la cour des Comptes Aides et Finances de Provence, marraine Dauphine Elisabeth d’Orcel), décédée à l’âge d’un an le 6 février 1731 inhumée le 7 en la paroisse du Saint-Esprit.
  3. (Emmanuel Anne) Louis qui suit,
  4. (Marie) Françoise de COVET de MARIGNANE née le 10 février 1733 à Aix, ondoyée le même jour en l’église du Saint-Esprit, décédée le 23 décembre 1811 à Aix, épouse le 6 décembre 1753 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, François Pierre de GRASSE du BAR des comtes et princes d’Antibes, comte du Bar, seigneur de Valettes, la Malle, gouverneur de Saint-Paul-de-Vence, capitaine au régiment des Gardes françaises (1743), chevalier honoraire de Malte, né le 22 novembre 1727 au Bar, décédé le 8 avril 1789 à Aix, fils de Charles Joseph, chevalier, seigneur du Bar, Valettes, Mauvans, et de Marie Véronique de GRASSE, en présence des témoins requis Trophime Mathieu et Philippe Orcel, bénéficiers de Saint-Sauveur, Jean-Baptiste Granon et Jean Joseph Silvestre. L’épouse signe Françoise de Marignane.
  5. Anne de COVET de MARIGNANE née en janvier 1735, décédée le 30 juin de la même année chez sa nourrice, inhumée le 1er juillet dans l’église des R.P. Minimes à Marignane.
VIII – Louis de COVET MARIGNANE chevalier, marquis de Marignane et des Isles d’Or (4e), seigneur de Vitrolles, Gignac, le Rove, Saint-Victoret, Bézaure, en Provence, Plaisians et Guibert en Dauphiné, sous-lieutenant de chevau-légers de la garde du roi, cornette de 200 chevau-légers de la garde du roi (charge acquise pour 130.000 livres), gouverneur pour le roi des Îles d’Or et forteresses de Port-Cros et du Levant, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, rend hommage des Îles d’Or (1760, dénombrement en 1764, renouvelé à l’avènement de Louis XVI le 16 février 1778), premier consul d’Aix et procureur du pays de Provence (1769), rend hommage pour Bézaure le 27 janvier 1777 et le 16 février 1778 pour Marignane et ses autres biens, vend le marquisat des Îles d’Or moyennant 80.000 livres à Jean-Joseph de Savournin, major commandant de Port-Cros (1785), promu mestre de camp de cavalerie (1789), à nouveau consul d'Aix (dernier), admis aux Etats de Provence en 1787 et 1789, inscrit sur la liste des émigrés (22 juillet 1792), ses biens sont vendus le 13 janvier 1794 pour plus de 37.000 livres, et lui seront restitués à son retour d’émigration en 1801 ; né le 22 mars 1731 à Aix, ondoyé à la maison le même jour, baptisé le 19 juillet suivant en l’église du Saint-Esprit (parrain Philippe Emmanuel de Crussol d’Uzès d’Amboise, marquis de Saint-Sulpice, seigneur baron de Bonafous, la Bastide, Montfort de Grautel, Puybejon, Brusqueret et autres places, marraine Anne Marie Marguerite de Bullion duchesse d’Uzès), décédé le 22 octobre 1802 à Aix, inhumé le lendemain en la paroisse de la Madeleine ; épouse le 6 juillet 1751 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Anne Mabille (Gabrielle Antoinette Marie) de MALIVERNY née le 9 janvier 1733 à Aix, fille de Joseph Claude, chevalier, conseiller du roi en ses conseils, président à mortier au parlement de Provence, et d’Agathe Henriette Marie Thérèse de SIMIANE ; la dot de l’épouse est de 215.000 livres, mais l’héritage de son père, dont elle est la fille unique, laisse alors espérer une fortune de 8 à 900.000 livres. Séparés à l’amiable dès 1762, elle fait à Aix le 26 février 1794 une déclaration de divorce, au motif de « l’abandon et la séparation de son mari depuis 20 ans et son émigration depuis 4 ans ». D’où :
  1. (Marie Marguerite) Emilie de COVET MARIGNANE née le 3 septembre 1752 à Aix, baptisée le même jour en l’église du Saint-Esprit (parrain Claude Joseph de Maliverny conseiller du roi, président à mortier au parlement de Provence, marraine Marie Marguerite d’Orcel veuve du marquis de Marignane, aïeule), décédée le 16 mars 1800 à Paris ; fiancée au marquis de la Valette, elle épouse 1) le 23 juin 1772 en l’église du Saint-Esprit, et en l’hôtel de Marignane à Aix, Honoré (Gabriel Victor) de RIQUETTI de MIRABEAU dit le Comte de Mirabeau, capitaine de dragons au régiment de Penthièvre, né le 9 mars 1749 au château du Bignon près Nemours, fils de Victor, marquis de Mirabeau, Saulveboeuf et Biran, comte de Beaumont, vicomte de Saint-Mathieu, baron de Pierre-Buffière et premier baron du Limousin, seigneur de Negreaux et Saint-Auquille, de Brie et Charonneau, du Bignon, la Tournelle, Cuvergnon, Villars, Potez et autres lieux, demeurant à Paris, et de Geneviève Marie de VASSAN, baronne de Pierre-Buffière, etc. Les témoins sont Louis Henry de Villeneuve, marquis de Trans, premier marquis de France, comte de Tourrettes, seigneur de Pibresson, Castel, colonel au régiment Royal Roussillon, Louis Nicolas de Vento, marquis des Pennes, ancien officier des galères du roi, Joseph Isidore de Roux, marquis de la Fare, lieutenant des vaisseaux du roi, et Alexandre de Villeneuve, marquis de Vence. Le couple a un fils Victor (né en 1773, mort en octobre 1778) ; puis se sépare en 1774 au terme d’un procès retentissant. Député du Tiers-Etat aux Etats généraux d’Aix en 1789, célèbre orateur de la Constituante, Mirabeau meurt le 2 avril 1791 à Paris. Emilie, sa veuve, devient la maîtresse du chevalier Laurent-Marie de Gassaud, puis de M. de Galliffet. Elle épouse 2) le 9 juin 1792 en l’église Sainte-Réparate de Nice, malgré l’opposition de son père, (Honoré Marie) Joseph FOUCARD de LA ROQUE (Focardi della Rocca), comte de Roccasparviera au comté de Nice, lieutenant au régiment de Nice au service de la Sardaigne, né en 1767, décédé le 23 janvier 1798 d’une chute de cabriolet, fils d’Esprit François, premier comte de Roccasparviera (1772), docteur en droit et avocat au sénat de Nice, et de Sabine (Antoinette) POULHARIEZ.
  2. Marie Françoise Pauline de COVET MARIGNANE née le 9 août 1753 à Aix, baptisée le même jour en l’église du Saint-Esprit (parrain Claude Joseph de Maliverny conseiller du roi en ses conseils, président à mortier au parlement, marraine Marie Françoise de Covet Marignane sa tante).






Plaque de ceinturon en cuivre argenté
aux armes Covet-Maliverny
(d'ap. J. Billioud, Les Covet de Marignane,
coll. Jourdan-Barry)








 
contact