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(d') Albert
de Saint-Martin,
Saint-Hippolyte, Sainte-Croix
La famille d’Albert, des seigneurs de Saint-Martin et
Saint-Hippolyte, est l’une des plus importantes familles de robe
provençales. Le nombre de magistrats qu’elle a donnés au
parlement ou à la cour des comptes d’Aix, sans interruption
depuis la fin du XVe siècle juqu’à la Révolution, parle de
lui-même : trois présidents à mortier au parlement d’Aix (1694,
1767, 1782), trois présidents en la cour des comptes (1713,
1736, 1765), six secrétaires rationaux et archivaires, quatre
conseillers maîtres en la cour des Comptes, trois auditeurs
archivaires, trois audienciers en la chancellerie, un avocat
général, trois conseillers au siège de la sénéchaussée d’Aix.
Maintenue noble, dans ses trois branches, par arrêt des
commissaires du roi chargés des vérifications de noblesse, du 4
octobre 1668, admise à l’ordre de Malte en 1677, et aux
assemblées de la noblesse de Provence en 1789, elle obtient le
titre de marquis par lettres de juin 1719 (érection de la terre
de Fox-Amphoux dans le Var).
La famille d’Albert de Saint-Martin établit sa filiation depuis
Pierre Albert, fils de Jean, qui, en octobre 1488, exerce
l'office de secrétaire rational et archivaire en la chambre des
comptes de Provence, en épousant « mademoiselle Marquise de
Lessart » fille unique de noble Guillaume de Lessart,
procureur fiscal du roi René, qui avait été désignée par son
père à cette charge en association avec son futur mari.
L’héritage laissé par Guillaume de Lessart comprend également
des biens en la ville de Riez, où est enterrée son épouse, ainsi
que le nom et les armes de la maison de l’Essart.
Beaucoup d’inventions ont été faites concernant l’origine de ce
Jean Albert, père de Pierre, et donc, sans élément nouveau, la
plus grande prudence reste de mise. Tous les auteurs classiques
(abbé Robert de Briançon, Artefeuil, Barcillon de Mauvans, la
Chesnaye des Bois) lui donnent en effet pour souche les Albert,
seigneurs du Thor et Boulbon dans le Comtat, et de Grambois,
mais cette version ne reposant sur aucun document, a été rejetée
notamment par Steyert (Armorial du Lyonnais, 1892) et
plus récemment par F.-P. Blanc.
A rectifier également, concernant cette famille, la branche de
« Bormes » qui n’est certainement pas la terre de Bormes sur
mer, mais Brômes près de Riez.
La famille d’Albert se poursuit, dans ses trois principales
branches, jusqu'à la fin du XVIIIe ou au début du XIXe siècle.
Mais elle n’est pas éteinte puisque, par un rameau établi en
1832 à Cairanne dans le Vaucluse, elle s’est perpétuée très
modestement sous le nom d'Albert, puis de nouveau sous
celui d’Albert des Essarts
par jugement du 9 décembre 1896, et que portent aujourd’hui ses
représentants.
*
Armes : de gueules à trois croissants d’or. Elles
furent ainsi enregistrées à l’Amorial général par Jean d’Albert,
sieur de Saint-Hippolyte. Il s’agit, selon Du Roure, des armes
de la famille de Lessart recueillies par les d’Albert, et qui
avaient été gravées dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.
L’historien Jean-Scholastique Pitton précise que les armes
portées par Antoine d’Albert, auditeur en la cour des Comptes,
étaient « de gueules à trois croissants montants d’or,
cimier une roche d’argent, anciennes armes de la maison
d’Albert, les croissants étant celles de l’Essart, supports
deux faucons d’argent, devise : Libertas » (Hist.
ville d’Aix, 1666). Autrement dit, et tel que l’explique
Chaix d’Est-Ange : de gueules à la montagne d’argent
surmontée d’une étoile d’or seraient les armoiries
primitives, remplacées par celles de l’Essart : de gueules
à trois croissants d’or.
Par suite de l’héritage du président Lazare du Chaine, les
d’Albert de Saint-Martin portent leurs armes en écartelé avec
celles du Chaine, qui sont : d'azur, à un chêne arraché
d'or à quatre branches passées en sautoir, feuillé et englanté
de quatre pièces du même, au chef d'argent chargé de trois
étoiles de gueules.
I
– Jehan ALBERT bourgeois aixois, originaire de
Nice, père de :
II
– Pierre ALBERT reçu secrétaire rational et
archivaire en la chambre des comptes d’Aix, en l’office de
Guillaume de L’Essart, son beau-père, le 17 octobre 1488,
privé de son office qui est attribué par le roi à Etienne de
Challeu, il est toutefois nommé à titre extraordinaire puis
titularisé en 1498, et enfin nommé secrétaire honoraire vers
1522, teste à Aix le 12 juillet 1526. Epouse 1) en 1488,
Marquise de LESSART, fille unique de Guillaume, conseiller et
procureur fiscal du roi René, secrétaire rational et
archivaire en la chambre des Comptes de Provence, possessionné
à Riez, décédé en 1497 à Aix, et de Delphine son épouse,
inhumée en novembre 1483 en l’église des Franciscains de Riez.
Guillaume de Lessart, installé en Provence, était fils de
Pierre de Lessart, trésorier de l’épargne sous le règne de
Philippe de Valois, nommé prévôt de Paris, mort décapité par
ordre du duc de Bourgogne; sa famille appartenait à la
noblesse de Champagne. 2) Gillette ROLLET ou de Rolot. D’où :
-
Du premier lit : Balthasar qui
suit,
-
Louise ALBERT de LESSART épouse
suivant contrat du 6 octobre 1525 (Jean Borrilli notaire à
Aix), Accurse de LIONE, liencié en droit de la ville d'Orgon
au diocèse d'Avignon, fils de Jean Antoine, anobli en 1515,
et d’Honorade de CIPIERES; l’épouse reçoit en dot de son
père la somme considérable de 1000 florins, dont quittance
sera faite le 31 janvier 1531, et l’époux est, quant à lui,
institué donataire de sa tante Catherine Sicolesse, de tous
ses biens ; les témoins du contrat sont Guimbaud Arguilhosi
licencié en droit d’Aix, Jacques André dit Lanson, notaire
de Moustiers, et Pons de la Garde mercier d’Aix. Accurse de
Léone est reçu le 4 octobre 1543 en une charge créée de
conseiller au parlement d’Aix.
-
Claude ALBERT vivant en 1526.
-
Esprit ALBERT notaire et
greffier royal.
-
Bertrand ALBERT
-
Du second lit : Marguerite ALBERT épouse
par contrat du 15 mai 1521 à Aix, Honoré TOURNON
licencié en droits d'Aix, deviendra capitaine de 200 hommes
d’armes.
-
Libert ALBERT (Libertus)
teste à Aix le 16 octobre 1542 ; épouse par contrat du 22
janvier 1528 à Aix (Claude Gautier notaire), Pierra GUIGONET
de Cavaillon, fille de feu Trophime, et de Françoise
TURNELLI, l’époux est assisté de sa mère et ses frères
Esprit Albert notaire, et Balthasar Albert secrétaire
rational et archivaire. D’où :
-
Claude ALBERT épouse par
contrat du 3 mai 1573 à Aix, Delphine MAUNIER fille de
Julian, et de Louise RICHARD. D’où :
-
Claude ALBERT baptisé
le 1er janvier 1582 en l’église Saint-Sauveur d’Aix
(parrain Claude Michel, marraine Françoise Sommati).
-
Françoise ALBERT épouse
le 27 novembre 1604 à Saint-Sauveur d’Aix, suivant
contrat passé la veille, Julien BLONDELOT clerc
suivant les finances, originaire de la Ferté
Gaucher.
III
- Balthasar ALBERT reçu secrétaire rational et
archivaire en la chambre des comptes d’Aix, en l’office de son
père, le 18 janvier 1522, obtient ses lettres de provisions le
17 novembre de la même année, lui permettant d’exercer cet
office à la survivance et en l’absence de son père, puis
reçoit en don cet office, avec survivance à son fils Jean
Albert, par lettres royales du 2 juillet 1540, teste le 28
mars 1548 devant Claude Maliverny notaire (d'apr.
transcription D. Tinteau sur Généanet), élit sépulture en
l’église des Frères prêcheurs, fait un legs de 500 florins à
Louise Gellibert son épouse, deux legs de 20 florins chacun à
ses filles mariées Delphine et Louise, et de 800 florins à
chacune de ses autres filles non mariées Baptistine,
Françoise, Magdeleine et Jeanne Albert, Jean Albert son fils
aîné reçoit 400 écus ; épouse vers 1520, Louise GELIBERT ou
Gillibert, probablement fille d’Antoine, reçu secrétaire
rational et archivaire en avril 1483 ; elle teste le 20
juillet 1553. D’où :
-
Jehan qui suit,
-
Louise ALBERT épouse par contrat
du 18 décembre 1542 reçu Maliverny notaire à Aix, Jacques
DIGNE marchand bourgeois d’Aix, fils de feu Honorat,
licencié en droit, et de Magdeleine CARRE.
-
Delphine ALBERT épouse avant
1548, Louis BURLE bourgeois d’Aix,
secrétaire du roi audiencier en la chancellerie de Provence.
-
Baptistine ALBERT légataire de
son père en 1548, épouse par contrat du 14 janvier 1559 à
Aix, Nicolas GASQUY écuyer et
bourgeois de Manosque, fils de Pierre, écuyer de Manosque,
et de Nicolane CLAPIER. D’où postérité.
-
Françoise ALBERT non mariée en
1548.
-
Magdeleine ALBERT légataire de
son père en 1548, épouse par contrat du 4 février 1553 à
Aix, Claude HOSPITALIER fils de Jean.
-
Jeanne ALBERT non mariée en
1548.
-
IV
– Jehan ALBERT seigneur de Saint-Martin d’Alignosc
près de Riez, par achat du 30 mai 1544 (Jehan Tisati not.
Aix), succède à son père en l’office de secrétaire rational et
maître archivaire en la chambre des Comptes de Provence
(provisions du 3 juin 1540, réception le 31 juillet), rend
hommage au roi le 30 mai 1584 pour la seigneurie de
Saint-Martin d’Alignosc dit le Rimat, au baillage de
Moustiers, avec juridiction haute, moyenne et basse et droits
seigneuriaux, meurt à Aix en 1596 et est inhumé au couvent des
Dominicains ; épouse par contrat du 9 mai 1547 à Aix,
Melchione GUIRAN, fille de
Michel, maître rational en la cour des Comptes, et de
Baptistine GERENTE. D’où :
-
Suzanne ALBERT baptisée le 21
février 1554 en l’église de Saint-Sauveur d’Aix (parrain
Arnaud Tressemanes, maître rational, marraine Suzanne
Gérente), épouse par contrat du 8 mars 1572 à Aix (Arnaud
Raynaud notaire), Nicolas de GALICE,
docteur en droits, conseiller en la cour des Comptes, fils
de Jean Antoine, notaire royal de Riez, et de Marguerite de
BARCILLON, l’époux est assisté de Jeanne de Barcillon, sa
tante, et de Mathieu de Galice son frère, notaire de Riez,
au nom et comme procureur de ses parents.
-
Gaspard ALBERT baptisé le 20
octobre 1555 en l’église Saint-Sauveur d’Aix (parrain Esprit
Guiran, marraine Ginebre Gérente).
-
Jean-Baptiste qui suit,
-
Balthasar ALBERT chanoine de
Saint-Sauveur d’Aix, baptisé le 14 septembre 1558 en
l’église Saint-Sauveur d’Aix (parrain Louis Burle, marraine
Françoise Guiran).
-
Delphine ALBERT baptisée le 31
décembre 1559 à Saint-Sauveur d’Aix (parrain Gaspard
Honorat, marraine Delphine Gaufridy).
-
Michel ALBERT avocat, pourvu le
2 juillet 1586 de l’office de conseiller du roi en la
sénéchaussée d’Aix, dans lequel il est reçu le 27 septembre
1586, et qu’il résigne en faveur de son neveu Michel
d’Albert de Saint-Martin, baptisé le 13 août 1561 en
l’église Saint-Sauveur d’Aix (parrain Gaspard Guiran, maître
rational en la chambre des comptes, marraine Françoise
Anthoine).
V - Jehan Baptiste ALBERT écuyer, seigneur de
Saint-Martin lès Riez, succède à son père dans l’office de
conseiller du roi auditeur secrétaire et archivaire en la
chambre des Comptes, Aides et Finances de Provence (réception
le 22 mai 1574), obtient des lettres de confirmation de
privilèges d’affranchissement à Riez, rend hommage pour sa
seigneurie de Saint-Martin d’Alignosc alias le Rimat (17
décembre 1610) ; baptisé à Aix le 24 juin 1557 en l’église
Saint-Sauveur (parrain Jean de Léone chanoine d’Aix, marraine
Magdeleine Daup..); épouse le 14 juillet 1584 en l’église
Notre-Dames de Accoules à Marseille, et par contrat du 5 août
suivant chez Me Ruffi notaire à Marseille, Marguerite de
BAUSSET ROQUEFORT fille de capitaine Nicolas, écuyer de
Marseille, seigneur de Roquefort, valet de chambre du roi et
gouverneur du château d’If, et de Françoise de VERDILLON, les
témoins à la célébration sont Jean Roland et Gabriel Alegrand
prêtre. Marguerite est la soeur d’Anne de Bausset, épouse de
Louis du Chaine, président à mortier au parlement d’Aix
(1586-1613), père de Jean-Baptiste du Chaine, et ayeul de
Lazare du Chaine, tous deux présidents à mortier au même
parlement. D’où :
-
Jeanne ALBERT baptisée le 27
mars 1585 en l’église Saint-Sauveur d’Aix (parrain Michel
Albert avocat, marraine Thorone Laurent).
-
Anne ALBERT baptisée le 2
juillet 1586 en l’église Saint-Sauveur d’Aix (parrain Jean
Albert secrétaire rational et archivaire du roi, marraine
Anne Bausset femme du président du Chaine).
-
Françoise ALBERT baptisée le 2
juillet 1588 en l’église Saint-Sauveur d’Aix (parrain
Nicolas de Galice conseiller en la cour des Comptes,
marraine Marguerite Verdillon, de Marseille).
-
Louise ALBERT épouse en janvier
1607 en l’église Saint-Sauveur d’Aix et par contrat le 16,
Honoré de GRASSY docteur en
droits et avocat au parlement de Provence, fils de feu
Pierre, et de Genebre de DURANT.
-
Jean-Baptiste qui suit,
-
Michel ALBERT sieur de
Saint-Martin et chanoine de l’église Saint-Sauveur d’Aix.
-
Claire ALBERT épouse par
contrat du 30 avril 1618 à Aix (Pierre Tampe notaire),
Joseph de RIANS, conseiller du roi
et général de ses Monnaies en Provence, âgé de 33 ans, né en
1584 à Aix, fils de Jean, conseiller secrétaire du roi en la
chancellerie, et de Marthe ISNARD.
VI
- Jean-Baptiste d’ALBERT écuyer, seigneur de
Saint-Martin, docteur en droits de l’université d’Aix (4
janvier 1615), avocat au parlement de Provence puis conseiller
du roi auditeur et archivaire en la chambre des Comptes d’Aix
(provisions du 16 mars 1618, reçu en l’office de son père le
26 novembre 1620), baptisé le 28 juillet 1594 en la cathédrale
Saint-Sauveur d’Aix, décédé à Aix le 30 janvier 1628, âgé de
33 ans, inhumé le lendemain aux Dominicains ; épouse par
contrat passé le 21 janvier 1618 (Louis Gazel notaire à Aix),
Marthe de MARGALHET âgée de
presque 18 ans, née en février 1600 à Aix, fille de Claude,
seigneur de Saint-Auquille, conseiller en la cour des comptes
de Provence, et de Françoise de SIMIANE. D’où :
- Jean
Baptiste d'ALBERT baptisé le 24 février 1619 en
l'église Saint-Sauveur d'Aix (parrain Jean Baptiste
d'Albert, marraine Catherine de Vétéris dame de la Coste).
- Marguerite
d'ALBERT baptisée le 29 novembre 1621 en
l'église Saint-Sauveur d'Aix (parrain Claude de Margalhet,
conseiller du roi, marraine Marguerite de Bausset.
- Michel
qui suit,
- Claire
d’ALBERT baptisée le 13 mai 1624 en l’église
Saint-Sauveur d’Aix (parrain Michel d’Albert, chanoine en la
métropole Saint-Jean, marraine Clère de Simiane).
- Françoise
d’ALBERT baptisée le 26 août 1625 en l’église
Saint-Sauveur d’Aix (parrain Michel de Margalhet, avocat en
la cour, marraine Clère d’Albert).
VII
- Michel d’ALBERT écuyer, seigneur de Saint-Martin
d’Alignosc, avocat au parlement de Provence, conseiller du roi
au siège de la sénéchaussée d’Aix (provisions du 11 juillet
1642), reçu le 11 octobre suivant en l’office cédé par son
oncle Michel Albert, quitte cet office (qui est conféré à
l’avocat Joseph Court) pour celui de conseiller du roi et
auditeur-archivaire en la cour des Comptes de Provence (reçu
le 26 juin 1647), devient conseiller maître en ladite cour (8
novembre 1650), achète de Marguerite de Jaubert dame de
Vachères, une partie de la seigneurie de Saint-Martin
d’Alignosc au prix de 19.000 livres, pour laquelle il rend
hommage le 14 mars 1656 ; baptisé le 22 novembre 1622 en
l'église Saint-Sauveur d'Aix (parrain Michel d'Albert,
conseiller au parlement, marraine Gasparde de Fabry), décédé à
Aix le 24 août 1664, âgé de 41 ans, inhumé le lendemain au
couvent des Dominicains ; épouse le 31 juillet 1639 en
l’église Saint-Sauveur d’Aix, et suivant contrat signé
l’avant-veille (Beaufort notaire), Isabeau de THORON, âgée de
11 ans, née à Aix en 1628, fille de Jean-Baptiste, écuyer,
seigneur d’Entrages, docteur en droit et avocat au parlement
de Provence, conseiller au siège d’Aix, et de Catherine
d’AGUT. D’où :
-
Gabrielle d’ALBERT baptisée le
15 mars 1646 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain
François de Margalhet sieur de Saint-Auquille, marraine
Marguerite de Thoron).
-
Jean-Baptiste d’ALBERT baptisé
le 29 novembre 1648 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix
(parrain Michel d’Albert sieur de Saint-Martin et chanoine
de Saint-Sauveur d’Aix, marraine Isabeau de Thoron).
-
Antoine qui suit,
-
Claire d’ALBERT baptisée le 17
octobre 1651 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain
Jean Charles de Thoron, marraine Françoise de Galice).
-
Jean-Baptiste d’ALBERT de LA MILLIERE écuyer,
capitaine d’artillerie, lieutenant provincial de Mgr le
duc du Maine maître de l’artillerie et la commandant en
Provence et à Monaco, chevalier de l’ordre royal et
militaire de Saint-Louis, il est reçu également dans
l’ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de
Jérusalem en 1683, devient seigneur de la Millière par son
second mariage, baptisé le 21 mars 1654 en la cathédrale
Saint-Sauveur d’Aix (parrain Pierre d’Agut conseiller au
parlement, marraine Magdeleine de Margalhet) ; épouse 1)
Suzanne de VILLAGES. 2) le 12 août 1706 en l’église
Saint-Martin de Marseille, Claire de VIRELLE de Marseille,
fille de Jules, écuyer, seigneur de la Millière près
Marseille, et de feue Marguerite de GUEYDON de PIERREFEU,
les témoins du mariage sont François de Foresta Collongue,
François Saint-Chef, d’Apt, Etienne Fouque, Jean-Baptiste
Chabert. 3) le 5 juillet 1732 en l’église Saint-Sauveur
d’Aix, avec dispense de parenté du 4e degré, Gabrielle de
PONTEVES-GIENS fille de feu Antoine François, chevalier,
seigneur marquis de Pontevès Giens, et de feue Marguerite
d’ANDREA de CHATEAUDOUBLE,
en présence de François Hyacinthe Le Blanc de Boisvert, et
autres. D’où :
-
Du premier lit : Magdeleine
d’ALBERT de LA MILLIERE épouse par contrat
du 4 juillet 1724 devant Reynaud, notaire à Aix, Jean
Alexandre de JASSAUD écuyer, seigneur de Thorame et sa
vallée, âgé de 24 ans, né en septembre 1699, fils
d’Annibal, écuyer, seigneur de Thorame, et
d’Anne-Elisabeth de FABRY. Il teste le 12 septembre
1734.
-
Gabrielle Anne Catherine d’ALBERT
de LA MILLIERE épouse le 5 mars 1726 en
l’église Saint-Martin de Marseille, suivant contrat le
9 du même mois, Jean-Louis d’ABEILLE PONTEVES âgé de
30 ans, né à Aix en 1695, fils d’André, chevalier,
seigneur de la Rognette et en partie de Pontevès, et
de feue Gabrielle de LHERAUD, en présence de Joseph
d’Albert chevalier de l’ordre de Saint-Jean de
Jérusalem, enseigne d’une des galères du roi, le
chevalier Joseph Antoine de Lévis, chevalier de
Saint-Jean de Jérusalem, Henri Louis et Joseph de
Saint-Jacques.
-
Joseph Antoine d’ALBERT de LESSART
chevalier, lieutenant provincial de
l’artillerie, décédé le 27 août 1778 à Aix, inhumé le
lendemain dans le cimetière de la paroisse
Saint-Sauveur, âgé d’environ 82 ans; épouse le 12
février 1722 en l’église Saint-Martin de Marseille,
Anne Marguerite de VARAGES
d’ALLEMAGNE, fille de Jean-Baptiste, baron d’Allemagne
et autres places, conseiller secrétaire du roi maison
et couronne de France, ancien marchand à Marseille, et
de Louise SOUCHEiRON, en présence de Secret de
Rousset, chevalier de Malte, commandeur capitaine
d’une galère du roi, Joseph de Simiane chevalier, et
Joseph de Lévis, chevalier, témoins requis. D’où :
-
N. d’ALBERT de LA MILLIERE de
LESSART entre comme garde-marine à
Toulon le 22 novembre 1744, enseigne de vaisseau
du roi le 1er avril 1748, lieutenant de vaisseau
le 15 mai 1756, décédé le 18 août 1767 à Calvi,
sans alliance.
-
N. d’ALBERT de LA MILLIERE garde-marine
à Toulon le 28 septembre 1749, sous-brigadier le
28 mai 1754, meurt le 28 juin 1754 à Cherbourg,
âgé de 23 ans ; était né en 1731 à Marseille.
-
Thérèse Marguerite d’ALBERT de
LA MILLIERE, épouse en l’église
Saint-Martin de Marseille le 10 septembre 1765,
suivant contrat passé la veille, Claude-Charles de
PEYSSONNEL consul de Smyrne par provisions du 8
mai 1765, puis consul général en 1776, âgé de 38
ans, né à Marseille le 21 juillet 1727, fils de
Charles (1700-1757), avocat au parlement de
Provence, fondateur de l’Académie des
Belles-Lettres de Marseille, comte papal,
secrétaire d’ambassade à Constantinople puis
consul de France à Smyrne, et d’Anne DUFOUR.
Auteur de plusieurs mémoires historiques, il se
retire à Paris, où il meurt sans postérité en mai
1790.
-
Elisabeth d’ALBERT baptisée le
6 juin 1655 en la cathédrale d’Aix (parrain Michel d’Albert
chanoine, marraine Catherine d’Agut).
-
Catherine d’ALBERT baptisé le 6
novembre 1656 en l’église cathédrale d’Aix (parrain Gaspard
d’Honorat écuyer de Pourcieux et conseiller au parlement,
marraine Catherine d’Agut).
-
Magdeleine d’ALBERT baptisée le
20 octobre 1658 en l’église cathédrale d’Aix (parrain
Antoine de Saint-Marc, marraine Magdeleine de Marrot).
-
Françoise d’ALBERT baptisée le
11 mai 1663 en l’église cathédrale Saint-Sauveur à Aix
(parrain Henry de Laurens, marraine Françoise de Bourgogne).
VIII
- Antoine d’ALBERT de SAINT-MARTIN puis DU CHAINE
chevalier, seigneur de Saint-Martin d’Alignosc et de
Fox-Amphoux (terre achetée et érigée en marquisat en juin
1719), maintenu noble par jugement de la commission du 4
octobre 1668, reçu avocat général au parlement de Provence par
lettres du 23 février 1677 et reçu le 8 avril suivant en la
charge de François Honorat, obtient le 14 mai 1694 lettres de
provision de président à mortier audit parlement, en la charge
de Lazare du Chaine dont il est héritier, réception le mois
suivant, élu président honoraire, conseiller du roi en ses
Conseils, obtient en 1719 l’érection de sa terre de
Fox-Amphoux en marquisat, et joint le nom de Du Chaine ou
Du Chesne au sien ainsi que les armes du Chaine,
baptisé le 23 février 1650 en l’église cathédrale de Riez
(parrain Frère Antoine de Margaillet, chevalier de Saint-Jean
de Jérusalem, marraine Marguerite de Monier dame d’Eyguières),
décédé à Aix à l’âge de 76 ans, inhumé au couvent des Minimes
le 20 octobre 1726, épouse le 16 novembre 1675 en l’église
Saint-Sauveur d’Aix, Marguerite de GUIDY
née en septembre 1658, fille de Dominique, conseiller au
parlement de Provence, et de Magdeleine d’ANDRON ; en présence
de Michel d’Albert premier chanoine de l’église basilique,
oncle de l’époux, Joseph Templeri, auditeur en la cour des
Comptes, cousin de l’épouse. D’où :
-
Magdeleine d’ALBERT baptisée le
24 octobre 1676 en l’église Saint-Sauveur d’Aix (parrain
Michel d’Albert de Saint-Martin, chanoine de ladite
basilique, marraine non nommée).
-
Elisabeth d’ALBERT du CHAINE baptisée
le 19 septembre 1678 en l’église Saint-Sauveur d’Aix
(parrain noble Dominique Guidy, marraine Elisabeth de
Thoron), épouse le 24 février 1699 en l’église Saint-Sauveur
d’Aix, Jacques Joseph de LESTANG-PARADE, chevalier, seigneur
de Parade, conseiller du roi au parlement de Provence
(1698), doyen du parlement d’Aix en 1748, né le 15 juin 1673
à Aix, fils de Guillaume, conseiller au parlement, et
d’Angélique de SIMIANE LA COSTE de LA CEPEDE, les témoins
sont Henry de Simiane, chevalier de Malte, Etienne Roubaud
bourgeois, Jacques Caudin greffier aux Comptes, et Thomas
Bouche prêtre bénéficier de Saint-Sauveur. Il meurt à Aix et
est enseveli le 16 juillet 1751 au couvent des Dominicains.
-
Jean-Baptiste d’ALBERT baptisé
le 12 septembre 1679 en l’église Saint-Sauveur d’Aix
(parrain messire d’Albert de Saint-Martin chanoine de
Saint-Sauveur, marraine Marthe de Raousset).
-
Louise d’ALBERT du CHAINE célibataire,
décédée après 1751, née le 21 septembre 1680 baptisée le
même jour en l’église Saint-Sauveur d’Aix (parrain Honoré de
Guidy conseiller au parlement, marraine Magdeleine Louise de
Conceil de Saint-Roman).
-
Dominique d’ALBERT du CHAINE chevalier,
qualifié marquis de Fos (pour Fox), reçu conseiller du roi
au siège général d’Aix le 1er décembre 1707 en un office
créé, signe Dalbert Du Chaine, né le 20 décembre
1681 baptisé le lendemain en l’église Saint-Sauveur (parrain
Honoré de Guidy, écuyer, marraine Gabrielle de Boyer Bandol
d’Artignosc), décédé le 3 mars 1718, inhumé le 6 au couvent
des Minimes d’Aix ; épouse le 24 janvier 1708 en l’église de
Rognes, avec dispense de parenté du 3e au 4e degré,
Françoise de RAPHAELIS d’AGOULT de ROGNES, née 1692, fille
de Jean-Baptiste Isidore, écuyer, seigneur de Rognes et de
Valfère, et de Françoise de TEMPLERY.
Elle meurt en 1766. D’où :
-
Antoine Jean-Baptiste d’ALBERT du
CHAINE né le 18 octobre 1714 à Aix, baptisé
le même jour en l’église Saint-Sauveur (parrain
Jean-Baptiste Isidore de Raphélis d’Agoult seigneur de
Rognes son ayeul maternel, marraine Marguerite de Guidy
son ayeule paternelle), mort jeune.
-
Louise Françoise Gabrielle d’ALBERT
du CHAINE domiciliée à Rognes, décédée après
1751.
-
Marguerite Dorothée d’ALBERT du CHAINE baptisée
le 30 octobre 1683 en l’église Saint-Sauveur d’Aix, née le
29 (parrain Jean-François de Thoron, conseiller au
parlement, marraine Dorothée de Rabasse de Vergons), épouse
le 9 janvier 1704 en l’église cathédrale d’Aix, Jacques
Elzéar d’ORCEL de BEZAURE seigneur de Plaisians, Guibert et
Bezaure, trésorier général de France, âgé de 40 ans, né le 2
juillet 1663 à Apt, fils de Jean-Joseph, chevalier, seigneur
de Plaisians et Besaure, avocat et juge d’Apt, trésorier
général de France, et de Thérèse d’AUSTRIC de VINTIMILLE. Il
meurt le 17 février 1713. D’où une fille mariée en 1722 au
marquis de Marignane. 2) le 15 mai 1722 en l’église
Sainte-Madeleine d’Aix, Joseph Paul de RICARD, chevalier,
premier marquis de Ricard (1718), marquis de Brégançon,
seigneur de Vacquières, Fuveau, Joyeuse-Garde et Sainte-Foy,
conseiller du roi au parlement de Provence (1693), veuf
d’Anne de GARNIER de JULHANS, né le 7 septembre 1665 à Aix,
fils de feu Jean-Baptiste Jules, seigneur marquis de
Brégançon de Joyeuse-Garde, conseiller au parlement, et de
feue Louise de PIOLENC, les témoins du mariage sont Jacques
Joseph de Lestang de Parade, conseiller en parlement,
Antoine d’Albert du Chaine, chevalier de Malte, officier des
vaisseaux du roi. Il meurt à Aix et est inhumé le 9 juillet
1741 au couvent des Dominicains d’Aix.
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Joseph d’ALBERT de SAINT-MARTIN du CHAINE
chevalier de Malte en 1697, puis commandeur, né le
5 janvier 1685, baptisé le même jour en l’église cathédrale
d’Aix (parrain Joseph Templery conseiller du roi, auditeur
en la cour des Comptes, marraine Anne du Périer), décédé
après 1751.
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Charles Antoine qui suit,
IX
– Antoine d’ALBERT du CHAINE dit le Chevalier
du Chaine puis le Chevalier d’Albert, puis
le Marquis d’Albert à son mariage, chevalier,
marquis de Fox-Amphoux après son aîné, seigneur de Presle à
Cussy en Morvan, Montmélian et autres lieux; chevalier de
Malte, il sert dès l’âge de douze ans comme page du grand
maître de Malte en 1698, entre comme garde de la marine à
Toulon le 20 mars 1703, sous-brigadier des gardes du Pavillon
le 1er novembre 1705, enseigne de vaisseau le 27 septembre
1707, il sert ensuite dans l’artillerie et participe au siège
de Barcelone en 1714 où il reçoit une blessure au visage,
commande un vaisseau de la Compagnie des Indes, est nommé
lieutenant de vaisseau le 17 mars 1727, capitaine le 1e
octobre 1731, participe à de nombreux combats en mer,
mathématicien distingué, nommé membre associé de l’Académie
des Sciences, directeur du dépôt des cartes et plans de la
Marine à Paris le 1er octobre 1734, décoré de la croix de
chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis le 24
avril 1746, breveté chef d’escadre à Toulon le 1er octobre
1747, il est fait prisonnier des Anglais en 1748 et 1749 puis
libéré à la paix ; né le 2 avril 1686 à Aix, baptisé le même
jour en l’église Saint-Sauveur (parrain Antoine de Margailhet
sieur de Luynes, conseiller en la cour des comptes, marraine
Marguerite de Bonnet), il meurt à Paris, d’une crise
d’apoplexie, le 10 février 1751, âgé de 64 ans ; il quitte à
60 ans la croix de Malte pour se marier (mais sans doute pas
pour fonder une famille puisque son épouse est âgée de presque
38 ans), à Paris, le 27 mai 1746, avec Augustine Catherine de
BOISSET d'ARVILLE née à Paris le 23 août 1708, fille de Jérôme
Augustin (1689-1744), dit le marquis d’Arville, seigneur
d’Arville, brigadier des armées du roi (1719), mestre de camp
du régiment de Cambrésis, gouverneur de la ville de Roye en
Picardie (1725), chevalier de Saint-Louis, et de Marie Barbe
JEUMONT. Séparée en biens de son mari, elle achète pour
130.000 livres la terre de Presle en Morvan, par acte du 20
août 1749 et reprise de fief le 21 novembre suivant, qu’elle
revend en 1764 au sieur Berthier de Sauvigny, surintendant des
affaires de la reine. La marquise d’Albert vit en 1779 à
Paris, rue Cassette au faubourg Saint-Germain, et reçoit
toujours, en 1789, une pension sur le trésor royal. D’où :
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N. d’ALBERT du CHAINE né
posthume en 1751.
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