Anciennes familles de Provence
     

 

Du Pont


 



Famille consulaire d’Aix, qui portait le titre d’écuyer et possédait une partie des seigneuries d’Aurons et de Canaux.

Elle est connue depuis Antoine du Pont, consul d’Aix en 1580, trésorier de France en 1593, et gendre du président Bompar-Magnan. Sa postérité finit avec Thérèse du Pont, alliée en 1686 au sieur Burle de Saint-Paulin. Un rameau installé à Marseille en 1619 donna le jour, semble-t-il, à Joseph du Pont, consul de France à Alep de 1670 à 1679.

Armes : de gueules au pont de trois arches d’or, maçonné de sable, surmonté d’un lion du même en chef. Elles ont été enregistrées à l’Armorial général par Reynaud du Pont, écuyer, et par Catherine du Pont, veuve de Gervais de Beaumont, sa sœur.

Les Du Pont aixois sont à distinguer d’une autre famille Du Pont, connue à Marseille depuis 1583, année où testa Simon du Pont, époux de Billone François. Il fut le père de Jean-Louis du Pont, consul de Marseille en 1631, et ayeul de Jean-Baptiste du Pont, échevin. Ce dernier eut pour fils Joseph du Pont, avocat et procureur du roi en 1692, père de l’abbé Jean-Baptiste Dupont (1693-1748), prêtre de l’Oratoire, auteur d’odes et épîtres, membre de l’Académie de Marseille.

Cette seconde famille, bien que distincte de la précédente, portait des armes similaires : de gueules à un pont de trois arches alésées d’or, maçonné de sable, surmonté de trois molettes du même rangées en chef. Elles figurent ainsi à l’Armorial pour Joseph du Pont, procureur du roi, et Pierre du Pont, bourgeois.


I - Estienne du PONT décédé avant 1587, épouse Jehanne DUAILLE d’où :

  1. Antoine qui suit,
  2. Catherine du PONT épouse par contrat du 1er mars 1558 à Aix, Pierre SIMONIS, fils de Guilhen, et de Marguerite BERTRAND.

II – Anthoine du PONT (marchand) bourgeois d’Aix, élu troisième consul d’Aix en 1580, nommé conseiller du roi trésorier général de France en la généralité de Provence (charge achetée 6000 écus dont il reçoit une quittance de Simon Poncet, trésorier de l’extraordinaire des guerres, le 11 octobre 1593 à Paris, enregistrée à Aix le 13 mars 1609), est parrain d’une fille du marchand Guilhen Audiffred et de Lucrèce du Pont, de Marseille, meurt avant 1612 ; épouse 1) Espérite BOMPAR peut-être fille de Vincent, seigneur de Magnan, second président en la cour des comptes de Provence, et de Marguerite BONIFACE sa première épouse. 2) par contrat du 28 décembre 1587 à Marseille, Melchionne LOMBARD veuve de Zacharie MAZENOD, fille de feu Honoré, et de Constance SEGUIER. D’où :

  1. du premier mariage : Honorade Marguerite du PONT baptisée le 7 juin 1577, jour de saint Mathieu, en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Nicolas de Castille, de Paris, marraine Honorade de Bompar).
  2. Vincent du PONT baptisé le 21 décembre 1578 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Vincent Bompar seigneur de Magnan, marraine Sibille Roland).
  3. Etienne qui suit,

  4. du second mariage : Pierre du PONT écuyer d’Aix, teste le 8 novembre 1660 à Lambesc (Jean Bosse, not.) en faveur de François, Gaspard et Pierre du Pont, ses neveux ; épouse 1) le 18 août 1612 en l’église de Lambesc, Claire de SAINT-CHAMAS fille de noble Marc (et de Jaumette NARBOTIN), en présence des témoins Jean de Saint-Chamas et Jacques Eymar. Elle est inhumée le 1er février 1621 en la chapelle du Saint-Esprit à Lambesc. 2) le 22 septembre 1621 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, suivant contrat du même jour, Jeanne PITON, née en 1604, fille de Jacques, conseiller du roi receveur du taillon du roi en Provence, et de Marguerite BRUNEL. D’où, du premier mariage :

    1. Jeanne du PONT baptisée le 6 janvier 1619 à Lambesc (parrain noble Loys André, marraine Jehanne de Villeneuve).

III - Etienne du PONT bourgeois d’Aix, seigneur en partie de Canaux, teste le 26 août 1634 à Vernègues (Bicheiron, not.), épouse par contrat du 20 décembre 1587 à Marseille, Marguerite de MAZENOD fille de feu Zacharie, maître apothicaire, et de Melchionne LOMBARD. D’où :

  1. François qui suit,
  2. Gaspard du PONT écuyer d’Aix, teste le 22 mai 1653 puis le 10 juin 1660, né et ondoyé le 6 août 1597 à Aix, cérémonies de baptême le 1er mars 1598 en l’église Sainte-Madeleine (parrain Gaspard de Pontevès comte de Carcès, marraine Claire de Pontevès), décédé le 3 mai 1672 à Aurons, inhumé à Aix au couvent des Cordeliers.
  3. Magdeleine du PONT baptisée le 22 juillet 1600 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Bertrand Borrilli, conseil d’Aix, marraine Lucrèce d’Arbaud), épouse par contrat du 5 mars 1618 à Aix, Jean-Louis BURLE avocat en la cour, fils de feu Balthasar conseiller du roi, et d’Angélique de BILLIOTI.
  4. Anne du PONT baptisée le 29 mars 1602 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Charles Masenot, marraine Magdeleine Masenot).
  5. Claire du PONT baptisée le 30 avril 1605 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Gilbert Badier, conseiller du roi trésorier de France, marraine Clérice de Malespine).
  6. Louise du PONT baptisée le 4 juin 1610 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Jean Gaillard, receveur général du clergé, marraine Louise de Guiran), marraine en 1643 de sa nièce Martinat.
  7. Gabrielle du PONT épouse le 9 mai 1632 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, Antoine MARTINAT bourgeois d’Aix, fils de Jean-Pierre, bourgeois, et d’Anne IMBERT, en présence de Jean Baptiste Isnard et Jacques Laugier, témoins.
  8. Lucrèce du PONT épouse le 8 mars 1643 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Pierre CHABAUD procureur du roi en la cour des Comptes d’Aix, de Draguignan, fils de feu Antoine, et de Marguerite CHABERT.
  9. Pierre = ? Pierre du PONT bourgeois de Marseille, second consul de la ville en 1650, teste en 1658 et meurt avant 1669, épouse en 1619 à Marseille, Hélène IMPERIAL fille de Jean-Baptiste, écuyer de Marseille, et de Marguerite de GRATIAN. Elle teste à Marseille en 1676. D’où :

    1. Joseph du PONT écuyer de Marseille, est peut-être le même que Joseph du Pont nommé consul de France à Tripoli en Syrie, îles de Chypre, côtes de Caramanie, Alep et dépendances (lettres patentes pour le tiers de cet office datées à Saint-Germain-en-Laye le 12 février 1667), il est consul d’Alep de 1670 à 1679 et sera remplacé par le chevalier d’Arvieux ; épouse le 17 février 1664 en l’église de la Major à Marseille, Marguerite de REYMONDIN fille de Pierre, bourgeois de Marseille, qualifié écuyer, et d’Anne d’AGUT, en présence des témoins Michel Chaillet prêtre chanoine des Accoules, Pierre Pernelle clerc, et par-devant Mgr Etienne de Puget, évêque de Marseille. Elle laisse une partie de son héritage à son parent Antoine d’Albert du Chaine, président au parlement de Provence.
    2. Jean-Pierre du PONT écuyer de Marseille, décédé avant 1733, épouse le 8 octobre 1669 en l’église collégiale Notre-Dame des Accoules à Marseille, avec dispense du 4e degré de consanguinité, Chrétienne de GRATIAN fille de feu Nicolas, écuyer, président et trésorier général de France, et de Marseille de BETANDIER, en présence des parents et témoins Jean de Cellier sieur de Gardanne, beau-frère de l’épouse, Joseph de Gratian prieur et seigneur de Gigos, André Motet et messire Claude Rossolin prêtre de la paroisse. D’où :

      1. Joseph du PONT écuyer de Marseille.
      2. Pierre du PONT écuyer de Marseille, épouse le 14 juillet 1733 en l’église Saint-Martin de Marseille, Marie-Hélène GAUDEMAR fille de Basile, ancien conseiller avocat et procureur du roi de l’Amirauté de Marseille, et de feue Anne Marie GAUTIER, en présence du père de l’épouse, de René Pinatel, du R.P. Jean Chauchart, de Paul Barbery et Joseph Baron diacre.

IV - François du PONT avocat en la cour du parlement de Provence, teste à Vernègues le 16 août 1624 (Bicheiron, not.) puis à Marseille le 25 juillet 1647 (Benoît, not.), meurt après 1653, épouse le 8 mai 1617 en l’église collégiale Notre-Dame des Accoules à Marseille, et suivant contrat du lendemain (Poette, not.), Magdeleine de BALBANY âgée de 25 ans, baptisée le 16 janvier 1592 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille, fille de Barbarin, écuyer de Marseille, et de Claire de FIASQUE. D’où :

  1. Claire du PONT baptisée le 11 mars 1618 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Estienne du Pont, son grand-père, marraine Claire de Fiasque).
  2. Reynaud qui suit,
  3. Jeanne du PONT née vers 1625, décédée le 13 août 1699 en la paroisse Saint-Sauveur d’Aix, épouse vers 1650, François EYGUESIER avocat au parlement, assesseur d’Aix en 1692, fils de Pierre, greffier au siège d’Aix, et de Delphine de BEAUFORT.
  4. André du PONT parrain de sa nièce Magdeleine Eyguesier en 1651.
  5. Pierre du PONT parrain en 1657 et 1669.
  6. Jean-Baptiste du PONT baptisé le 19 février 1629 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Jean-Baptiste Isnard, écuyer d’Aix, marraine Gabrielle du Pont).
  7. Catherine du PONT épouse le 24 avril 1662 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, Gervais de BEAUMONT écuyer d’Aix, maintenu noble en 1669, veuf d’Eléonore de GUIRAMAND, fils de Nicolas, avocat, et de Magdeleine de BASTETY, présents Jean-Baptiste Basteti et François de Guin.

V - Reynaud du PONT écuyer, seigneur d’Aurons, est inscrit à l’Armorial général de 1696 ; épouse le 22 octobre 1645 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Honorade de GRASSE de MONTAUROUX baptisée le 5 juin 1613 à Aix, fille de feu Alexandre, écuyer, et de Diane BORILLI. D’où :

  1. Catherine du PONT baptisée le 27 juin 1653 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain François Eyguesier, marraine Catherine du Pont), épouse le 2 mai 1675 en ladite église, Barnabé de MARTELLY, âgé de 31 ans, procureur du roi à la cour des Comptes, veuf de Marie d’OLLIVIER, fils d’André, écuyer de Pertuis, procureur à la cour des Comptes, et de Marguerite de MARROT. Remarié en 1680 à Jeanne de ROMIEU.
  2. Thérèse du PONT baptisée le 20 juin 1657 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Pierre du Pont, marraine Jeanne du Pont), épouse 1) le 16 janvier 1679 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Barthélémy GRAS, âgé de 28 ans, fils de Jean, marchand, et de Gabrielle ROUSSET. 2) le 21 février 1686 en la cathédrale d’Aix, Jean-Louis BURLE de SAINT-PAULIN écuyer, sieur de Saint-Paulin, fils d’Honoré, avocat, secrétaire du roi au parlement, et d’Anne de RAPHAELIS.

 


 

 
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