Anciennes familles de Provence

 

 

branche
Dupérier Dumouriez


 

V - Claude du PERIER écuyer (fils de Laurens), reçu docteur en droits en l'université d'Aix (16 avril 1600), avocat à la cour du parlement de Provence, gentilhomme du duc de Guise gouverneur de Provence; baptisé le 9 juillet 1577 en l'église Sainte-Madeleine d'Aix (parrain noble Claude de Pérussis conseiller au parlement, marraine Françoise Guérin), épouse 1) suivant contrat passé à Aix le 15 novembre 1601, Honorade de JULIANIS fille de Jacques, conseiller au parlement de Provence, et de Marguerite de PENA. Décédée vers 1616. 2) par contrat du 24 octobre 1619 (Ant. Jusbert, not. Lorgues) Anne de MORIES fille de Joseph, marchand bourgeois de Lorgues, qualifié écuyer, et de Catherine de POITEVIN ; elle meurt le 31 mars 1651 à Aix et est ensevelie au couvent des Dominicains. D’où :

  1. du premier mariage : Louis du PERIER baptisé le 31 juillet 1605 en la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix (parrain Louis de Pena, écuyer, marraine Magdeleine de Pena), maintenu noble en 1668.
  2. Gabrielle du PERIER baptisée le 8 décembre 1607 en la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix (parrain François du Périer écuyer, marraine Gabrielle de Mutonis) épouse par contrat du 30 février 1631 à Aix, Claude de CASTOL fils de Claude, bourgeois d’Aix, receveur pour le roi, et d’Anthorone ESTIENNE.

  3. du second mariage : François du PERIER écuyer d’Aix, licencié en droit de l’université d’Aix (8 janvier 1640), puis avocat, part faire fortune à Madagascar, est présent à Fort-Dauphin dès décembre 1655 où il commande une troupe de Français; baptisé le 8 décembre 1620 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain François du Périer, marraine Catherine de Poitevin), décédé à Aix et enseveli le 19 septembre 1665 au couvent des Dominicains (selon Berluc-Pérussis dans ICC juin 1887).
  4. Charles du PERIER écuyer d'Aix, licencié en droit (3 février 1641), auteur de poésies en latin, né à Aix et baptisé le 31 janvier 1622 en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Monseigneur Charles de Lorraine, duc de Guise et gouverneur pour le roi au pays de Provence, marraine Aimare de Castellane), mort en 1663 selon Berluc (ou le 27 mars 1692 à Paris selon Roux-Alpheran).

Fils tardif de Claude et d’Anne de Moriès, ou fils de leur fils François (et d'une seconde Anne de Moriès sa nièce), ou même fils naturel de Charles du Périer (voir les précisions que donne Berluc-Pérussis par suite de la parution du Laquais de Molière de Monval, in Intermédiaire des Chercheurs et Curieux, vol.23, juin 1887, ainsi que l’étude de Louis Caste « Provansal et sa famille » dans les Mémoires de l’Institut historique de Provence, 1937, p.58-106) :

VI – François du PERIER dit Dumouriez, et parfois Dumouriez sieur du Périer, bourgeois de Paris, comédien, directeur des pompes à incendies, né vers 1650 peut-être à Aix, aurait perdu sa mère à quatre ans et fut amené à Paris deux ans plus tard par son oncle Charles du Périer, sans ressources il fut d'abord valet de chambre de Molière sous le surnom de Provençal, intègre sa troupe et exerce le métier de comédien durant plus de vingt ans : il rejoint notamment la troupe du prince d’Orange à la Haye (1681-1682), celle de Rosélis (1685) et le théâtre Guénégaud (1686), est admis à la Comédie française à quart de part (ordre du duc d’Aumont du 16 novembre 1686), inspiré par la construction de pompes à incendie, notamment celles qu'il vit à l'oeuvre en Hollande, il obtient de Louis XIV l’autorisation de fabriquer, utiliser et louer pendant trente ans une pompe qu’il a mise au point (12 octobre 1699), entre dans les affaires du roi comme fermier général en Anjou (habite Angers en 1703), ce qui lui permet de faire fortune, revient à Paris où, grâce à son invention il sauve plusieurs maisons des flammes ainsi que le palais des Tuileries (incendie du 16 mars 1704), demande à en être récompensé par une pension de 3000 livres, et à quitter officiellement la Comédie (Mémoire de M. Dupérier comédien, à Chamillart, Archives Nat.), ce qui lui est accordé en 1705, est chargé d’organiser un corps de 60 gardes-pompes dans la capitale, puis nommé directeur des pompes à incendies de Paris (1716), décède le 21 juin 1723 à Paris en son domicile rue Mazarine. Il fit un testament olographe le 1er juillet 1722 (déposé chez Me de Savigny not.), par lequel il veut être enterré au cimetière de Saint-Sulpice sa paroisse, lègue une somme de 1000 livres à l’hôpital des Enfants trouvés, 200 livres au citoyen Joly, du Cap Français, nomme légataires ses six enfants du second lit (François Nicolas, Antoine François, Marie-Anne, Anne-Geneviève, Marie-Françoise, Joseph-Antoine) et exécuteur testamentaire son épouse Anne Vaugé (voir Georges Monval, Le Laquais de Molière, 1887).

Au 30 de la rue Mazarine à Paris, ancien emplacement de l’Hôtel des Pompes, subsiste une plaque comportant cette inscription : « Ancien hôtel des Pompes. Dans cette maison est mort le 21 juin 1723 du Mouriez du Perrier d’Aix en Provence. Sociétaire de la Comédie Française de 1686 à 1705. Introducteur en France de la pompe à incendie. Créateur du corps des pompiers de la ville de Paris ».

Il avait épousé 1) en février 1673 à Rouen, Magdeleine JANNEQUIN de ROCHEFORT fille de Claude, comédien dans la troupe de Molière sous le nom de Rochefort, ancien soldat et explorateur, auteur d’un Voyage de Lybie au royaume de Sénéga le long du Niger (1643), qualifié sieur de Rochefort-Chaalonnois, et de Madeleine des URLIS, également comédienne, sa première épouse. Elle meurt le 27 novembre 1690, inhumée en la paroisse Saint-Sulpice. 2) par contrat du 24 novembre 1707, Anne VAUGE d’origine champenoise, décédée après 1733. D'où :

  1. du premier lit : Pierre du PERIER du MOURIEZ né le 30 mars 1671 à Paris, succède à son père comme intéressé à la ferme générale, et meurt le 24 décembre 1707 à Paris rue du Jour.
  2. Pierre François DUPERIER du MOURIEZ dit de la Geneste, était en 1699 lieutenant au régiment de Picardie, né le 25 septembre 1672 à Rouen, baptisé le 2 décembre 1673 en l’église Saint-Eloi (parrain Pierre Pajot dit du Forget, marraine Magdeleine Mousson).
  3. Jean-Baptiste qui suit,
  4. Léon DUPERIER du MOURIEZ dit de Saint-Léon, sieur de Saint-Léon, joua dans enfance de petits rôles à la Comédie française, conseiller et intéressé dans les affaires du roi, munitionnaire général des vivres de la marine et galères de France, chef du conseil de Mlle de la Roche-sur-Yon princesse du sang ; né en 1676, décédé le 18 avril 1743 à Paris en son domicile rue Saint-Anne (inventaire le 25 avril, Me Billeheu not.) ; épouse le 3 septembre 1703 en l’église Saint-Eustache à Paris, Françoise Anne Julie HINDRET de FRENEVAL, décédée en 1718, fille de Louis, écuyer, seigneur de Freneval, directeur des fermes du roi, et de Marie Françoise de BRENNESSON, en présence de Pierre du Mouriez du Périer, intéressé dans les affaires du roi, frère de l’époux. D'où :

    1. Anne Charlotte Françoise DUMOURIEZ de SAINT-LEON héritière de son père, née le 16 mars 1713 à Paris, baptisée le lendemain en l’église Saint-Eustache (parrain Charles de Bourlon chevalier, marraine Marie Legoux épouse de Nicolas Louis Gilles  de Panan, seigneur de Saint-Germain-lès-Chartres, la Bretonnière et autres lieux), décédée le 15 décembre 1757 en son hôtel rue Vivienne à Paris, inhumée le lendemain à Saint-Eustache, épouse le 22 mars 1738 en l’église Saint-Roch à Paris, suivant contrat du 11 mars (Billeheu, not.), Antoine François HEBERT écuyer, conseiller du roi trésorier général de l’argenterie, des menus plaisirs et affaires de la Chambre du roi, né le 13 février 1709 à Paris, décédé le 29 novembre 1794 chez son fils à Bayeux, fils d’Antoine, secrétaire du roi, trésorier des menues plaisirs du roi, et d’Anne Radegonde VAGNART. Pensionnaire du roi, il se remarie par contrat du 18 septembre 1789 à Paris (Morin, not.), et le 21 à la Sainte-Chapelle, à Jeanne Denis LANDUMIEY.

  5. Anne Antoinette DUPERIER du MOURIEZ née en 1680, décédée en 1751, épouse épouse le 25 mai 1705 en l’église Saint-Sulpice à Paris, suivant contrat du 6 mai, Thomas FOSSART de ROZEVILLE écuyer, seigneur de Rozeville, fils de Thomas, secrétaire des commandements de Mme la duchesse de Nemours, et de feue Marguerite de BEAUVAIS. Il venait d’acquérir l’un des cent offices de commissaire-inspecteur des halles et marchés de Paris et ses faubourgs créés en août 1704, est ensuite trésorier de la Marine, puis achète une charge anoblissante de conseiller secrétaire du roi en 1736, durant laquelle il meurt le 21 octobre 1754, à l’âge de 78 ans. D’où postérité.
  6. Anne-Edouarde DUPERIER du MOURIEZ née en 1685, vivante en 1705.
  7. Jean-François DUPERIER du MOURIEZ baptisé le 30 janvier 1687 à Paris (parrain Jean Le Comte comédien, marraine Etiennette des Urlis veuve du comédien Brécourt, sa grand tante), mort en bas âge.
  8. (Marie) Henriette (Charlotte) DUPERIER du MOURIEZ célibataire, née fin 1687 ou début 1688, mise en nourrice à Bruxelles, revenue à Paris à la mort de sa mère, meurt le 21 juin 1718 à Paris, rue Royale, paroisse Saint-Roch.
  9. Jeanne-Madeleine DUPERIER du MOURIEZ baptisée le 13 mai 1689 à Paris (parrain Jean-Baptiste Raisin), morte en bas âge.

  10. du second lit : François-Nicolas du PERIER du MOURIEZ dit M. du Mouriez chevalier, seigneur en partie de Rungis, Cordon, Suisnes, Sansalle, le Plouy et autres lieux près de Paris, lieutenant dans la compagnie des gardes-pompes, nommé directeur des pompes de Paris en survivance de son père (brevet du 9 septembre 1719), emploi qu’il ne quittera qu’en 1760 avec 5000 livres de pension, achète un office anoblissant de secrétaire du roi maison et couronne de France et de ses finances résidant à Colmar, est ensuite président trésorier général de France à Montauban à partir de 1740, et enfin conseiller secrétaire du roi au grand collège (19 juillet 1774), teste le 1er août 1781 à Paris (testament chez Garnier Deschesnes, not.); né le 26 février 1706 à Paris, baptisé le lendemain en l'église Saint-Germain l’Auxerrois (parrain Jean-Baptiste Lamy bourgeois de Paris, marraine Nicolas Clément fille de Philippe bourgeois de Paris), décédé durant l'exercice de sa charge le 21 novembre 1781 à Paris paroisse Saint-Paul ; épouse en février 1764, Marthe Elisabeth LANGELE, baptisée le 19 novembre 1737 en l’église Saint-Roch à Paris, décédée le 27 décembre 1820 à Colleville-sur-Mer (Calvados), fille de Louis-Jacques, chevalier, conseiller du roi en ses Conseils, président au Grand Conseil du roi, et de Louise-Marie des ESCURES, et petite-fille de Jean Langelé, secrétaire du roi. D’où :

    1. François (Louis Antoine) du PERIER du MOURIEZ dit le Marquis du Périer, chevalier, seigneur de Suisnes et autres lieux, prend part à l’assemblée de noblesse en 1789, attaché à la Cour, membre du collège électoral de Seine-et-Marne, devient propriétaire en 1829 des Eaux minérales de Contrexéville et le reste jusqu'à sa mort; né le 31 mars 1765 à Paris, baptisé le même jour en l’église Saint-Sulpice (parrain Antoine du Périer du Mourier, écuyer, chevalier de l’ordre de Saint-Louis, commissaire ordinaire des guerres, marraine Marie des Escures, épouse de Louis Jacques Langelé conseiller au Grand Conseil), décédé le 19 novembre 1849 à Paris, épouse 1) le 9 juin 1808 à Paris, Caroline de TILLY fille de Jacques Louis François, comte de Tilly et de l’Empire, général de division, gd off. LH, chev. Saint-Louis, gd croix Aigle de Russie etc., et d’Anne Joséphine ARENTS. Née en 1792, décédée à Paris le 1er juillet 1817. 2) le 30 novembre 1820 en l’église Saint-Roch à Paris, Alexandrine FILLETTE LORAUX née en 1794 à Paris, décédée le 2 février 1870 en son domicile à Paris (17e), fille de Claude François, homme de lettres, et d’Adélaïde Sophie FILLEUX de RONSIERE, sa seconde épouse. D’où :

      1. du premier mariage : Frédéric Charles du PERIER du MOURIEZ dit le comte du Périer Dumouriez, capitaine commandant au 10e régiment de chasseurs, nommé chevalier de la Légion d’Honneur par décret du 29 septembre 1856, né le 21 septembre 1810 au château de Suisnes à Grizy-Suisnes (Seine-et-Marne), domicilié à Nîmes lors de son décès survenu le 19 septembre 1872 à l’hôtel-Dieu de Montpellier, à l’âge de presque 62 ans, épouse le 19 décembre 1853 à la mairie de Bourbourg (Nord), Estelle LEGRAND âgée de 38 ans, veuve de Ghislain Charles Marie DEHERRYPON (décédé le 13 août 1841 à Bourbourg), née à Bourbourg le 21 novembre 1815, fille de Charles Augustin Joseph, et de Félicité TARTAS, présents. Sans postérité.
      2. (Caroline) Louise (Berthe) du PERIER du MOURIEZ née le 9 avril 1812 à Paris, décédée le 19 décembre 1893 à Paris (17e), épouse le 5 juillet 1834 à Paris, Charles CHAMPAGNE de LABRIOLLE conseiller municipal de Montereau, conseiller général de Seine-et-Marne, propriétaire, né le 16 avril 1793 à Montereau, décédé le 8 avril 1872 à Paris (17e), fils de François Etienne Gatien, seigneur de Labriolle, conseiller du roi, et de Caroline Victoire Louise DUFOUR.
      3. (Joséphine Anne) Sidonie du PERIER du MOURIEZ née en 1814 au château de Suisnes, décédée le 3 janvier 1892 à Neuilly-sur-Seine, épouse le 9 juillet 1842 en l'église Saint-Laurent à Paris, Emile FAULQUIER capitaine puis chef d’escadron d’artillerie, sous-directeur de la capsulerie de guerre à l’arsenal de Paris, puis sous-directeur du parc d’artillerie à Verceil, nommé chevalier (1857) puis officier de la Légion d’Honneur par décret du 18 septembre 1859, médaillé de l’ordre du roi de Sardaigne (1860), né le 6 mai 1808 à Lodève (Hérault), décédé le 18 novembre 1885, fils de Fulcrand, négociant drapier, et de Gabrielle Julie d’HONDRAT.

      4. du second mariage : Caroline (Philippine) du PERIER du MOURIEZ née le 31 décembre 1822 à Paris, décédée le 17 novembre 1894 à Paris (16e), âgée de 71 ans, épouse le 6 août 1846 à Contrexéville (Vosges), Paul-Emile baron de KINKELIN propriétaire, âgé de 45 ans, né à Paris le 4 juillet 1801, fils de Jean Michel, baron de Kinkelin (1777-1811) et de Sophie de BARTHES (remariée au docteur Pierre PELLETAN, protecteur du coeur de Louis XVII, et décédée à Paris le 24 avril 1832), les témoins des mariés sont le lieutenant-général baron Charles François de Ponthon, Emile Faulquier, capitaine d’état major d’artillerie, le comte Charles Stanislas de Breteuil pair de France, et Antoine François Mamelet, l’épouse signe Caroline du Périer du Mouriez. Il meurt en 1879.

    2. Anne Marie Louise Françoise du PERIER du MOURIEZ baptisée le 1er avril 1769 en l’église Saint-Sulpice à Paris, épouse le 17 août 1784 en la chapelle du château de Suisnes, suivant contrat signé par Louis XVI et Marie-Antoinette le 6 juin à Versailles, Charles de MARGUERYE de COLLEVILLE, dit le comte de Marguerye, chevalier, successivement capitaine au régiment d’Auvergne, admis aux carrosses du Roi, officier des Gardes du Corps du comte d’Artois, premier lieutenant des Gardes de Monsieur, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d’Honneur, puis maréchal de camp, né le 18 juin 1758 à Valognes, décédé le 2 juin 1840 à Bayeux, âgé de 82 ans, fils cadet d’Henry Bon marquis de Colleville, seigneur de Coursy et Varouville, ancien capitaine au régiment d’Auvergne, maire de Valognes, et de Marie Madeleine de HERON dame de Belloy et de la Motte, demeurants à Coutances, sont présents au mariage le père de l’époux, Eustache Demonville chanoine de Coutances, cousin germain de l’époux, le chevalier Louis Joseph Stanislas Le Feron, sous-lieutenant des gardes d’Artois, la mère de l’épouse, Claude Collet conseiller du roi honoraire au conseil du Cap Français à Saint-Domingue, François-Louis-Antoine du Périer Dumouriez seigneur de Suisnes, frère de l’épouse, Olivier Samuel Jacques Bernard chevalier comte de Coubert, et autres parents et amis. Dont postérité.
    3. Angélique Antoinette Hélène du PERIER du MOURIEZ dame du Palais de l’Impératrice Joséphine, baptisée le 30 avril 1770 en l’église Saint-Paul à Paris, décédée le 19 avril 1832 à Paris, épouse le 4 janvier 1791 en la commune de Vauxelles près Bayeux, Michel MOISSON de VAUX baron de l’Empire (1811), dit le baron de Vaux-Moisson, sieur de Vaux-sur-Aure près Bayeux, écuyer et intendant général de la maison de la reine Hortense (1812), colonel d’Etat Major, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d’Honneur, né le 6 août 1764 à Bayeux, décédé le 1er mai 1840 à Paris, âgé de 75 ans, fils de Gabriel (1742-1802) écuyer, seigneur de Vaux, ancien lieutenant au régiment de cavalerie Dauphin étranger, botaniste de renom, et de Jeanne Marie-Anne de ROTS de LA MADELEINE. D’où postérité (un fils et une fille, la baronne de Montaran, peintre et poète).

  11. Antoine François du PERIER DUMOURIEZ écuyer, qualifié sieur du Périer, nommé conseiller du roi commissaire ordinaire des guerres à Orléans (1732) puis grâce à la parenté de sa femme, aux armées du maréchal d'Estrées à Cambrai où il reste pendant douze ans, il sert au régiment de Picardie, est  nommé intendant des armées à la fin de sa vie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, teste le 4 février 1769; né à Paris le 3 janvier 1708, baptisé le lendemain en l’église Saint-Séverin (parrain Antoine-François Prévost, marchand évantailliste, marraine Marie Brillart femme de Philippe Clément bourgeois de Paris), décédé en avril 1769 à Saint-Germain en Laye, est connu dans le monde littéraire par sa traduction en vers du poème italien de Richardet; épouse le 16 novembre 1733 en l’église Saint-Sulpice à Paris, (Sophie Eléonore) Ernestine PATISSIER de CHATEAUNEUF née à Paris, fille et petite-fille de comédiens du roi, et cousine du commandant de l'armée française aux Indes Charles-Joseph Pâtissier, marquis de Bussy-Castelnau. Elle décède le 9 septembre 1745 à Cambrai, âgée d’environ 44 ans, inhumée le lendemain paroisse Sainte-Madeleine. D’où :

    1. Nicole Amélie DUPERIER DUMOURIEZ religieuse bernardine au monastère de Fervacques près de Saint-Quentin, dont elle devient abbesse (19 juillet 1767) et est la dernière supérieure, née le 5 août 1735 à Paris, décédée le 14 février 1821 à Salency (Oise).
    2. Charles François DUPERIER DUMOURIEZ écuyer, cornette au régiment d’Escars cavalerie (1758) capitaine (1761) colonel (1769) chevalier de Saint-Louis, commandant de place à Cherbourg, maréchal de camp (9 mai 1788) lieutenant général (6 février 1792) ministre des Affaires étrangères (15 mars 1792) vainqueur sur les Autrichiens au mois de novembre 1792 à la bataille de Jemmapes, né le 26 janvier 1739 à Cambrai, paroisse Saint-Nicolas, baptisé le même jour (parrain Gilbert François Parisse de Bellebat chanoine et prévôt de l’église de Cambrai, marraine Marie Jacqueline Françoise Gauville d’Oshan Nussy), mort le 14 mars 1813 à Turville-Park (Middlesex). Epouse le 13 septembre 1774 en l'église Saint-Ouen de Pont-Audemer, sa cousine germaine, Marguerite ESTIENNE de BROISSY née à Pont-Audemer, fille de feu François, directeur général des Aides, et de Marie Anne du PERIER du MOURIEZ; en présence de Jacques de Baillehache écuyer sieur de Longueval, chevau-léger de la Garde ordinaire du roi, Maurice Thiphagne sacristain, et Pierre Maurice Turgis. Elle meurt en 1807 à Saint-Germain-en-Laye. D’où:

      1. deux enfants morts en bas âge.



        Général Dumouriez
        (1739-1823)

    3. Anne Charlotte du PERIER DUMOURIEZ épouse le 11 mai 1767 en l’église Saint-Eustache à Paris, Jean Ferdinand César, baron de SCHOMBERG chevalier, lieutenant général des armées du roi, né en 1729 à Paris, fils du comte Gottlieb Ferdinand, conseiller privé et président de la Chambre des Comptes du roi de Pologne électeur de Saxe, et de Catherine RONDY. D’où :Comte Xavier de SCHOMBERG demande en 1789 à monter dans les carrosses du roi, nommé capitaine sous la Révolution, il est l’un des défenseurs du roi aux Tuileries dans la terrible nuit du 10 août 1792 puis quitte la France, est nommé ensuite colonel de dragons, né le 20 février 1768, épouse en 1790, Mélanie WALSH de SERRANT fille d’Antoine, comte de Serrant, seigneur de Chantocé, Savenières etc, maréchal des camps et armées du roi, chevalier de Saint-Louis, et de Renée de CHOISEUL-BEAUPRE sa première épouse. Elle meurt en 1800.

  12. Marie-Anne du PERIER du MOURIEZ née le 22 février 1710 à Paris, baptisée le lendemain en l’église Saint-Eustache (parrain François Delarivière marchand apothicaire, marraine Marie-Anne de Rochefort fille majeure), décédée en 1792, épouse 1) le 28 février 1738 en l’église Saint-Martin du cloître Saint-Marcel à Paris, François ESTIENNE de FONTENAY directeur général des Aides en l'élection de Neufchâtel en Normandie, fils d’Isaac Denis, et de Françoise MARESCAL. D'où notamment une fille mariée à son cousin le général Dumouriez. 2) en 1749, Jean Jacques Léonor LE GRIX de LA POTERIE écuyer, seigneur de la Poterie et du Pontauthou, seigneur honoraire de Pont-Audemer, conseiller du roi et son lieutenant général civil et criminel au baillage de Pont-Audemer, veuf de Jeanne Elisabeth de LA RÜE, né le 23 avril 1684 à Pont-Audemer, y inhumé le 25 août 1772, fils de Jean, écuyer, seigneur de Heurteauville, et de Philippe de PAZ.
  13. Anne Geneviève du PERIER du MOURIEZ née en 1712, vivante en 1722; elle ou sa soeur est religieuse ursuline à Pontoise.
  14. Marie-Françoise du PERIER du MOURIEZ née en 1713.
  15. Joseph-Antoine du PERIER du MOURIEZ de LA GENESTE écuyer, premier commis des bureaux du duc de la Vrillière à Versailles, puis commis de M. de Saint-Florentin, maréchal des logis du roi, habite Versailles, baptisé le 8 septembre 1715 en l’église Saint-Sulpice à Paris; épouse par contrat du 9 février 1760 à Paris (De Savigny, not.), et le 12 février en l’église Saint-Louis de Versailles, Marie-Anne EYDIEU baptisée le 1er avril 1718 à Paris, baptisée le lendemain à Saint-Sulpice, décédée en 1786, fille de Balthasar, ancien capitoul de Toulouse, premier commis du comte de Saint-Florentin, et de Marie-Anne d’ALLERON, témoins des mariés messire Plageard de Raigecourt conseiller du roi en ses conseils, évêque d’Aire, Louis Mercier de Saint-Vigor maître d’hôtel de Mme la Dauphine et contrôleur général de la maison de la reine, Nicolas François du Mouriez du Périer trésorier de France, et Antoine François du Mouriez écuyer, commissaire ordonnateur des guerres, frères de l’époux. Elle teste en 1785 en faveur du colonel Dumouriez, neveu de son mari.

VII - Jean-Baptiste du PERIER du MOURIEZ dit M. du Mouriez, écuyer, part à Saint-Domingue où il est nommé greffier-notaire de la ville du Cap (provisions du 1er mai 1703), élu membre du conseil souverain du Cap à Saint-Domingue, né le 25 octobre 1674 à Rouen, baptisé le 12 novembre suivant en l’église Saint-Eloi (parrain Jean-Baptiste Drouet, marraine Elisabeth Raisin) ; épouse avant 1712, Marie-Anne GUENET née vers 1686, remariée avant 1728 à Jean d'ASSIER sieur d'Adinville, capitaine de cavalerie commandant du quartier de l'Acul à Saint-Domingue. Elle meurt le 29 septembre 1759 en sa paroisse du Crucifix au Mans, âgée d’ « environ 75 ans », inhumée le lendemain dans le grand cimetière de la ville. D'où :

  1. prob. Jean-Baptiste qui suit,
  2. Anne Catherine du PERIER du MOURIEZ née en 1713 au Cap Français (Saint-Domingue), décédée le 17 septembre 1802 au Mans, épouse le 1er septembre 1749 en l’église Notre-Dame de Chaufour (Sarthe), René (François) de RENUSSON d'HAUTEVILLE écuyer, capitaine, garde du corps du roi, né le 3 juillet 1715 au Mans, y décédé le 14 novembre 1780, fils de feu René Simon, conseiller du roi juge magistrat en la sénéchaussée et siège présidial du Mans, et de Perrine Françoise ROBELOT, l'époux est assisté de Marie-Anne et Jacquine Françoise ses soeurs, de Charles de Vanssay chevalier, seigneur de Blamont, mousquetaire de la garde du corps du roi, son cousin, de Pierre Jacques René Nepveu écuyer seigneur de Rouillon, lieutenant criminel du Mans, et Catherine Françoise de Vatetot son épouse, ses cousins, et de Jérôme Nepveu, chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis, lieutenant des vaisseaux du roi, lieutenant des compagnies franches de marine, aussi son cousin. D'où postérité.

VIII - Jean-Baptiste du PERIER du MOURIEZ écuyer, conseiller du roi et doyen du Conseil souverain du Cap Français, propriétaire planteur, né vers 1707, décédé le 1er juillet 1767 à l'Acul ; épouse vers 1735, Marie-Charlotte BRUSLE de BAUBERT née le 19 juin 1715 à la Rochelle, décédée le 8 janvier 1786 au Cap, inhumée dans le caveau de l’église, fille de Pierre, officier du duc d’Orléans, receveur général des domaines à la Rochelle, marchand, lieutenant de maire de la Rochelle, puis colon à Saint-Domingue, et de Marie MERCIER. D’où :

  1. Marie-Anne (Jeanne) du PERIER du MOURIEZ née à Saint-Domingue, baptisée en l’église Notre-Dame de la Nativité à l’Acul, épouse par contrat du 27 septembre 1756 sur l’habitation de Pierre Bruslé de Beaubert, Armand Robert CAIGNET de LESTER commissaire général de la Marine au Cap Français, planteur sucrier, né en 1725, décédé le 19 décembre 1778 au Cap, fils de François Robert, doyen du conseil supérieur du Port au Prince, et de feue Barbe Victoire DUCASSE.
  2. Jean-Pierre qui suit,
  3. Charles François du PERIER du MOURIEZ dit l'Abbé Dumouriez puis Mgr Duperrier, prêtre, chanoine de l’église collégiale du Mans, archidiacre de Montfort-le-Rotrou, vicaire général du diocèse (1786), nommé évêque de Tulle (1817), puis de Bayeux (sacré le 4 mai 1823), est frappé d'apoplexie dans sa cathédrale en célébrant les saints mystères, le jour de Pâques 1827 et meurt le surlendemain 17 avril, inhumé le 22 dans la chapelle souterraine de la cathédrale ; était né le 23 septembre 1746 au Mans, baptisé le même jour en l’église Saint-Nicolas (parrain François Houdeyer, garçon, marraine Françoise Denous fille de Nicolas hoste).
  4. Anne Louis François du PERIER du MOURIEZ né le 2 juin 1748 au Mans, baptisé le même jour en l’église Saint-Nicolas (parrain vénérable François Louis Godefroy prête, chanoine de l’église royale et collégiale du Mans, marraine Anne Marie de Gromont épouse de Marin Louis Buttet, écuyer, chevalier de Saint-Louis, gouverneur pour le roi de Saint-Louis, île de Saint-Domingue; signent au registre son frère Jean Piere du Perier et sa sœur Marianne du Perier).

IX – Jean-Pierre du PERIER DUMOURIEZ écuyer, d’abord cadet à Rochefort (1er juin 1758), enseigne dans les troupes de la Marine (15 mars 1760), lieutenant au régiment de Bourbonnais (25 novembre 1762), qu’il quitte en 1765, lieutenant dans la légion de Saint-Domingue (29 octobre 1768), passe au régiment du Cap (1772), blessé au siège de Savannah (1779), nommé capitaine (1780), se retire du service le 3 septembre 1785 ; était né le 19 février 1740 à Saint-Domingue. Destin inconnu.

Descendance possible évoquée dans la revue Généalogie et Hist. de la Caraïbe n°215 (juin 2008) : un garçon, Frédéric Henri Dupérier, fils de Pierre et d’Eléonore Laugier, né le 11 septembre 1802 à Philadelphie, emmené en 1816 en Louisiane où, devenu planteur et marchand, il fonde la ville d’Iberia, épouse le 7 juillet 1825 à Saint-Martinville, Hortense Bérard, cède en 1837 à la ville (rebaptisée New Iberia en 1847) un terrain pour y bâtir l’église catholique, et meurt de la fièvre jaune le 15 mars 1839.






 

 
 
   
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