Anciennes familles de Provence
     

 

(de) Garret Catin


 

 

« Famille de marchands sisteronnais, avec des attaches à Marseille ou en provenant, et peut-être d’origine italienne (Garretti) ; elle s’est d’abord appelée Garret dit Catin, sans doute à la suite d’une alliance avec la famille Catin de Sisteron, puis Garret de Catin puis de Garret de Catin. Elle a été représentée à Gap et à Embrun entre 1550 et 1640 environ et où elle s’est glissée dans l’entourage des évêques et archevêques. La noblesse de certains de ses membres semble avoir été reconnue avec quelque complaisance à Aix le 9.7.1667, sur la base de titres fort minces voire maquillés. Toutefois Balthazard Garret avait été dispensé du droit de franc-fief à Marseille en 1575 et avait vu sa noblesse reconnue, il en a été de même de Pierre et Gaspard en 1639. Pierre Garret (de) Catin s’est titré baron de Beaujeu et de Mariaud, près de La Javie dans le diocèse de Digne (et non le Beaujeu du Gapençais) à la suite de l’achat de portions de ces seigneuries et arrière-fiefs en 1606, revendues vers 1697. Cette famille agrégée à la noblesse semble s’être éteinte au milieu du XVIIe siècle.» (Grosdidier de Matons p.342-343).

Armes : d’azur à une fasce d’or chargée d’un poisson de gueules accompagnée d’une aigle d’argent et en pointe de trois bandes de même. Gaspard de Catin, écuyer de Bras d’Asse, reçut des armes particulières : de sinople au chevron d’argent, coupé d’or au cheval cabré d’azur.

 

I - Catin GARRET marchand de Sisteron, père de :

II - Panet GARRET épouse par contrat du 3 février 1486 devant (Laget-Maria, notaires à Marseille), Jaumone GOMBERT fille de noble Jehan, de Sisteron. D'où :

  1. Claude qui suit,
  2. Jehanne GARRET épouse vers 1515, Bernardin de BERLUC marchand de Forcalquier, syndic, procureur de l’évéché de Gap, fils de Jean et de Marie de PERUZZI.
  3. Magdeleine GARRET épouse vers 1520 Colin de BERLUC, marchand, frère du précédent.
  4. Benoîte GARRET de CATIN épouse Pierre LE BLANC d'où postérité.
  5. p-ê. Louise GARRET épouse noble Elzéar de LAVENTURE de Forcalquier.

III - Claude GARRET dit CATIN, marchand de Sisteron ; Claude Garreti arrente les droits et revenus de l’évêché de Gap, en 1529 pour 2800 écus d’or par an, soit 8400 écus. Il ép. pc 10 février 1510 à Marseille (Sicolle, notaire) Marguerite ou Magdeleine VASSAUD alias Vassal, fille de Cosme, citée à Gap 1545 et le 20.7.1545 : obligation de 100 écus par noble Magdeleine Vassude veuve de sieur Claude Garret dit Catin marchand bourgeois de Sisteron. Dont :

  1. Pierre qui suit,
  2. Jacques qui a fait branche.
  3. Gaspard GARRET curé de Curbans cité « familier de l’archevêque d’Embrun » en 1548 après avoir été dit son serviteur.
  4. Balthazar GARRET dit CATIN écuyer, seigneur de Saint-Savornin, docteur en droits, lieutenant de sénéchal au siège de Marseille, acquiert la terre, château et juridiction de Saint-Savornin près de Marseille, du monastère de Saint-Victor par acte du 17 juillet 1563 (Barthélémy Garnier, not. Marseille), pour laquelle il rend hommage au roi le 21 octobre 1563, est dispensé du droit de franc-fief à Marseille (mai 1575) et reconnu dans sa noblesse, teste à Marseille le 19 septembre 1579 (Blanc, not.), il avait épousé 1) Anne de BEGUE. 2) par contrat du 16 avril 1577 à Aix, Magdelaine de CORIOLIS veuve avec un fils de Jean BOURDON écuyer de la ville d’Aix et seigneur de Bouc, épousé par contrat du 16 février 1573; à nouveau veuve, mais sans enfant, elle se remarie en troisièmes noces par contrat du 1er octobre 1581 à Aix, au célèbre poète François de MALHERBE originaire de la ville de Caen en Normandie, fils de François, écuyer, et de Louise LE VALLOIS. Magdeleine était fille de Louis de CORIOLIS président au parlement de Provence. Elle teste le 1er août 1629.

    1. Du premier lit : Théodore de CATIN baptisée le 13 novembre 1572 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain Honorat de Castillon sieur de Castellet, marraine Désirée Lenche dame de la Motte).

  5. Jeanne GARRET épouse Georges LEYDET écuyer de Sisteron, veuve en 1543 fait une demande par devant le parlement de Provence concernant son droit à l'héritage de son frère Jacques Garret Catin, en date du 10 août 1549.

IV - Pierre GARRET CATIN écuyer, seigneur de Noyers, capitaine de Sisteron en 1557, marchand de cette ville avec son frère Jacques, et rentier de l’évéché de Gap, rend hommage au roi le 30 juillet 1571, avec son frère Jacques, commun en biens, pour la terre et seigneurie de Noyers, vallées de Saint-Martin Aigremont, Malenicailhe et Saint-Nazari, avec leurs dépendances, qu’ils ont acquis d’Helion de Glandevès seigneur de Peypin ; épouse peu avant 1547, Benoicte de SCLAFFANATIS fille de Sixte, propriétaire à Camargues, et de Claude de SAINT-GERMAIN sa seconde épouse, dame de Jarjayes. D'où :

  1. Jean qui suit,
  2. Melchior GARRET chanoine de Sisteron dont le canonicat et la prébende lui sont adjugés par recréance de celles qu’Antoine de Porta avait en l’église cathédrale, le 3 mars 1574. Vivant en 1583.
  3. ? Joseph GARRET prévôt de Sisteron ou est-ce Jean GARRET prieur de Sisteron cité le 25 février 1583.
  4. Scipion GARRET CATIN baptisé le 22 février 1568 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille (parrain noble Balthasar Catin seigneur de Saint-Savournin, lieutenant de sénéchal à Marseille, marraine demoiselle Victoire de Carranrais femme de noble Pierre de Monteous). Père de :

    1. Anne de CATIN fille et héritière de Scipion de Catin, de Sisteron, mentionnée le 21 avril 1622.

  5. ? Gaspard GARRET écuyer c.14.6.1584 frère de Scipion. Me Jacques Allemand avocat au siège de Forcalquier et mari de Catherine de Saffalin est cessionnaire de noble Gaspard Garret le 26.3.1579.
  6. ? Ne de GARRET épouse Artus de SAFFALIN.

V - Jehan GARRET dit de CATIN écuyer, baron de Beaujeu, seigneur de Mariaud et Noyers, rend hommage au roi le 1er mai 1607 pour la baronnie de Beaujeu et terre de Mariaud qu’il a acquises de Marguerite de Saint-Michel dame de Bressieu et Louis de Mevouilhon son fils, se trouve en procès contre Anfons Aubert sieur de Lançon et Laurent Artaud sieur de Montauban (5 mars 1609); baptisé le 3 février 1549, mort avant 1636 ; épouse par contrat du 22 janvier 1602 (Blanchier not.), Claudette de LAIDET. Veuve et héritière de son mari, elle vend la baronnie de Beaujeu à David d’Hugues, sieur de Turriers et du Villars. D’où :

  1. Pierre qui suit,
  2. Gaspard de GARRET CATIN maintenu noble avec son frère Pierre en 1639.
  3. Sybille de CATIN épouse le 21 février 1629 à Beaujeu, Scipion de BERNARD, bourgeois de Seyne, fils de feu Pierre.

VI – Pierre de CATIN de BEAUJEU écuyer, baron de Beaujeu, déclaré noble et déchargé de recherche de noblesse par arrête de la chambre des francs-fiefs du 20 novembre 1639, capitaine au régiment de Nantes c.1651, sert en celui de Servantes en février 1653 et 1654 ; baptisé le 23 novembre 1614, épouse le 2 mars 1647 en la cathédrale de Digne, Madeleine de MOUTON. D’où :

  1. prob. Gaspard qui suit,
  2. Françoise de CATIN épouse le 9 avril 1679 en l’église de Bras, Gaspard FRONTEL bourgeois de Saint-Julien le Montagnier, l’épouse signe Françon de Catin.
  3. Catherine de CATIN épouse le 7 décembre 1682 en l’église de Bras, Esprit FRONTEL de Valensole, fils de Gaspard et de feue Catherine SIMON, en présence de François Laurent Estublier prêtre de Bras, Melchion Bonardy, bourgeois de Riez, et Guillaume Grégoire.

VI - Gaspard de CATIN de BEAUJEU écuyer, baron de Beaujeu, décédé le 3 juillet 1726 à Bras d’Asse, âgé d’environ 78 ans, enseveli dans le cimetière paroissial en présence de Barnabé Bosse et autres, d’où :

VII - Pierre de CATIN de BEAUJEU du lieu de Bras, épouse le 6 août 1731 à Barcelonnette, Hélène ANDRY, de la ville de Paris, fille de Jacques, bourgeois.

 

 

Malherbe
(1555-1628)

 
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