Anciennes familles de Provence

   

 

(de) Magallon
  d'Argens


 

 

Les Magallon firent fortune au tournant du XVIIe et XVIIIe siècle dans le négoce avec les échelles du Levant. D’après une notice généalogique de 1736, ils furent donnés comme descendants d’une famille homonyme originaire d’Embrun, où elle exerça le consulat et dont les membres s’étaient « distingués par leurs services dans l'épée » : les Magallon de La Morlière. De cette famille est issu le Comte de La Morlière, lieutenant général des armées et grand-croix de Saint-Louis sous Louis XIV. Selon cette thèse ne reposant que sur leur homonymie l’un deux, Louis Magallon, époux d’Antoinette Raymond, aurait quitté l’Embrunois pour s’installer à Marseille au début du XVIIe siècle où son fils Jean épouse le 16 avril 1611 aux Accoules Alix Corail. Les deux familles entretinrent des liens et une correspondance tout au long du XVIIIe siècle sur la base de cette croyance.

Cette origine a été infirmée notamment grâce aux travaux de Maguy Cavalié. Le dépouillement de registres notariaux de Marseille (notamment l’exceptionnel travail de François Barby) ont permis de lever définitivement le voile sur leurs racines. Les Magallon sont en réalité originaires de la ville de Guillaumes et s’installent au début du XVIe siècle au quartier Saint Marcel, comme laboureurs. Ils y forment de très nombreuses branches qui restent dans la condition de ménagers.

Ils doivent être également distingués, même si la souche commune est probable, des Magalon issus d’André Magalon, marinier originaire de Daluis (Alpes-Maritimes) et installé à Marseille à la fin du XVIe siècle dont descend André Magalon époux en 1676 de Thérèse Abeille, dont le fils Aimar-André, marchand-magasinier, épouse en 1704 Marie-Anne Bonnet, d’où Etienne-André qui épouse en 1753 Marie de Greling. C’est à cette famille qu’appartient Charles Magalon, consul général de France au Caire lors de l’expédition d’Egypte, dont le père commerçait avec Constantinople et l’oncle Joseph Magalon était consul de France à Rosette puis Alexandrie.

La famille Magallon, objet de cette étude, a pris son envol avec Jean et André Magallon, frères, riches négociants marseillais qui firent construire peu avant la grande peste de 1720 la ravissante bastide La Magallone (Nerte Fustier-Dautier) d’après des plans de Pierre Puget, initialement préparés pour la famille Sabran sur une propriété achetée en 1713 à leur sœur, épouse de César Patac. Cependant, André Magallon décède en 1717 et Jean de Magallon, intendant de la santé et capitaine de quartier de Cavaillon est emporté par l’épidémie. Les deux fils de ce dernier, André-Balthazar et Raphaël, héritiers de leur père et de leur oncle, vendent peu après la propriété à la famille Paul. Raphaël de Magallon, fils d’André-Balthazar, est élevé sous la tutelle de son oncle maternel Thomas-Albin de Saurin, baron de Murat. Il est reçu avocat général au parlement de Provence et acquiert la seigneurie du Val d'Ardenne près de Toulon. Il épouse la fille unique de Jean-Baptiste de Boyer marquis d’Argens, dont il recueille l’héritage.

Paul-Jean-Louis-de-Dieu de Magallon, petit-fils du marquis d’Argens, qui était chambellan et ami intime de Frédéric de Prusse, est parrainé par ce dernier et admis à l’école des cadets de Prusse, devient page du roi de Prusse puis lieutenant au régiment d’infanterie du prince Louis-Ferdinand de Prusse. Il rentre en France où, devenu aide de camp du général-comte Dumas il s’illustre à Wagram et participe aux campagnes d’Allemagne, d’Espagne, de Pologne et de Russie. Il se range cependant du côté des Bourbons à la Restauration et est chargé par le baron de Damas de lever à Aix un détachement de volontaires auquel participent de nombreux jeunes aristocrates aixois, pour empêcher le retour de Napoléon débarquant au golf de Juan. Il est à cette occasion blessé à la bataille de la Saulce (7 mars 1815). Il reçoit, en récompense, un brevet capitaine au régiment Royal-Louis (1815). Appelé par sa vocation religieuse, il se retire du service pour étudier au collège de Forcalquier et aux Oblats de Sainte-Marie auprès de Mgr de Mazenod et entre en religion dans la congrégation des frères de Saint-Jean de Dieu (1819), dont il devient le grand artisan de la réimplantation en France. Il est à l’origine de la fondation de nombreux hôpitaux pour handicapés. Après avoir été nommé assistant général de son ordre et envoyé à Rome, il décède le 15 juillet 1859 à Lyon en odeur de sainteté.

Jules de Magallon, membre de la société des aquafortistes français, élève de Granet, collaborateur de la Revue de Provence, est reçu membre titulaire de l’Académie des Arts et Belles-Lettres d’Aix (1885), dont il sera l’archiviste adjoint puis le président (1895-1897).

Armes : d'azur au château à deux tours crénelées d'argent maçonnées de sable sur une terrasse de sinople. Jean Magallon fit déposer à l’Armorial de la généralité de Marseille en 1696 des armes écartelées Magallon et Brun (qui sont : d’azur à deux lions affrontés d’or lampassés de gueules, ayant leurs pattes de derrière sur une montagne d’argent et soutenant de leurs pattes de devant un cœur de gueules surmonté d’une étoile cométée d’or, accostée de deux nuages d’argent mouvants des deux flancs de l’écu, le tout accompagné en chef d’un croissant tourné d’argent, accosté de deux étoiles d’or).

 

I - Jehan MAGALLON laboureur et nourriguier de Guillaumes, s’installe avec son frère Anthoine au quartier Saint-Marcel près de Marseille où des membres de sa famille sont déjà présents ; y fonde une chapelle sous le titre de Saint-Sauveur au centre du nouveau hameau (27 juin 1521), teste en 1527 ; épouse 1) vers 1480, Augière REYNAUD. 2) suivant contrat du 8 juin 1496 Jehanne DESPLANS des Pennes, fille de feu Bernard, nourriguier, et de Romière AYMAR. 3) le 21 avril 1524 Jehanne THOMAS fille de Jehan et de Charlotte PHILIPPE. Il décède avant le 22 août 1541. D’où :

  1. Du premier lit : Baptistine MAGALLON épouse par contrat du 25 avril 1499 à Marseille, Honoré CAILLOL, nourriguier fils d’André et de Marguerite DEDON.

  2. Du second lit : Catherine MAGALLON épouse 1) Hugon CAILLOL fils de Claude et de Guilhelme CAMOIN. 2) le 1er janvier 1540, Pierre BILHOART agriculteur de Saint Marcel.
  3. P.-ê. Jeanne MAGALLON épouse Pierre CAILLOL fils de Claude et Guilhelme CAMOIN.
  4. Jehan MAGALLON cité dans une quittance de dot pour sa sœur Catherine le 22 août 1541.

  5. Du troisième lit : André qui suit,

II - André MAGALLON laboureur puis ménager à Marseille, natif de Guillaumes, épouse par contrat du 11 janvier 1547 à Marseille, Nicolane de LA GARDE fille de feu Bernard, lainier, et de Peyronne BREMOND. Elle teste, veuve, à Allauch le 25 avril 1586. D’où :

  1. Christol MAGALLON ménager, décédé avant 1581, épouse par contrat du 12 mai 1564 à Marseille, Jeanne TOACHE ou Touche, fille de Claude, de la ville de Guillaumes, et de Barthélémie PONTIER. D’où :
  2. Pierra MAGALLON teste en 1586, épouse par contrat du 13 octobre 1581 à Allauch, Guilhaume CAILHOL fils de Barthélémy et d’Honorade DAVID.
  3. Louis qui suit,
  4. Anthoine MAGALLON ménager, fait un testament le 15 avril 1586 à Allauch (Niel, not.), décédé avant 1612, épouse suivant contrat du 12 juin 1583 à Marseille, Alayone (Alione, Ellione) CAMOIN fille de feu Jehan et de Jaumette ROMAN. D’où :

    1. Louis MAGALLON
    2. Catherine MAGALLON épouse par contrat du 7 mai 1611 à Aubagne (Antoine Jay, not.), Pierre AYGLIER, de Saint-Marcel, fils de feu Jehan, et d’Honorade MAGALLON.
    3. Françoise MAGALLON épouse le 25 juin 1617 en l’église Saint-Marcel, selon contrat du 16 avril 1616 à Aubagne (Antoine Jay, not.), Pierre GRANIER ménager de Saint-Marcel, fils de Philippe, et de Catherine CARBONEL, témoins Antoine Michel et Estienne Ayglié.

III - Louis MAGALLON ménager de Saint-Marcel lès Marseille, épouse suivant contrat du 30 novembre 1582, Anthonette RAYMOND fille de Jehan, laboureur, ménager, et de Mathieue VINCENS. D’où :

  1. Marguerite MAGALLON baptisée le 16 août 1584 en l’église Saint Marcel de Marseille (parrain Claudon Magallon, marraine Marguerite Magallon).
  2. Jehan le Majeur, qui suit,
  3. Jaumette MAGALLON épouse 1) le 8 décembre 1602 en l’église Saint-Marcel, Honorat SEBOULIN fils de feu Jehan et de Catherine MAGALLON. 2) le 15 octobre 1617 en ladite église Saint Marcel, Claude FERAUD fils d’Anthoine et de Marie MAGNAN.
  4. Marguerite MAGALLON baptisée le 21 février 1588 en l’église Saint Marcel de Marseille (parrain Domergue Reimond, marraine Jehanne Paule); épouse le 1er juin 1614 en ladite église, Rostan NEGRE.
  5. Dominique (Domergue) MAGALLON baptisé le 21 avril 1591 en l’église Saint Marcel de Marseille (parrain Domergue Raimond, marraine Françoise Magallon).
  6. André MAGALLON teste en 1637 ; baptisé le 29 août 1593 en l’église Notre-Dame de la Major à Marseille (parrain Anthoine Magallon, marraine Bergide Formollade) ; épouse le 10 juin 1617 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille, Marguerite CORAIL fille d’Estienne et de Bernardine ROMAN.
  7. Dominique (Domergue) MAGALLON baptisé le 15 mars 1596 en l’église Saint-Marcel de Marseille (parrain Domergue Magallon, marraine Allione Camoin).
  8. Jehan MAGALLON le Mineur, baptisé le 7 mars 1599 en l’église de la Major (parrain Jean Sole, marraine Anthonette Salamite), épouse le 3 juin 1624 en l’église Saint-Marcel, Jehanne SIELLE fille de Sébastien et de Jehanne MAGY. D’où descendance.
  9. Honorat MAGALLON baptisé le 2 juillet 1604 en l’église Saint Marcel de Marseille (parrain Honorat Seboulin, marraine Anne Masse).

IV - Jehan MAGALLON ménager à Marseille, teste en 1626, baptisé le 26 décembre 1585 en l’église Saint Marcel de Marseille (parrain Gaspard Reymond, marraine Catherine Reymond), épouse le 17 avril 1611 en l’église Notre-Dame des Accoules, Alix CORAIL fille d’Estienne et de Bernardine ROMAN. D’où :

  1. Anne MAGALLON épouse le 15 Juillet 1636 en l’église de la Major, François PARANQUE fils de François, ménager, et de Claire SARDOU.
  2. Venture MAGALLON épouse le 20 août 1641 en l’église de la Major, suivant contrat du 14 juillet, Honoré PARANQUE ménager, fils de François, ménager, et Claire SARDOU.
  3. Jérôme qui suit.
  4. Antoine MAGALLON baptisé le 25 septembre 1617 en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Anthoine de Clari, marraine Claudette Escolle), épouse le 25 novembre 1659 en l’église de la Major, Magdeleine FORT fille de Jean et de Jeanne REDON. Elle décède et est ensevelie à Saint-Laurent le 8 avril 1716. D’où :

    1. Lucrèce MAGALLON née en 1668, décédée le 13 septembre 1736, inhumée le lendemain ; épouse le 19 avril 1688 en l’église des Accoules, Gilles BERARD canonnier, d’Arles, fils de feu Jean et de Marthe AUGIER.
    2. César MAGALLON marin et maître calfat, prudhomme de sa profession, né vers 1680, décédé le 21 janvier 1740, inhumé le lendemain ; épouse 1) le 16 septembre 1717 en l’église Saint-Laurent de Marseille, Marguerite MAJASTRE fille d’André et de Jeanne BATAILLE, en présence de Joseph Toache, Joseph Marc Barrême, Honoré Tricon, et Jean Barret. 2) le 28 juin 1721 en l’église Saint-Laurent, suivant contrat du 25 juin, Marie LAURENS fille de Jean, marin, et de Thérèse PIN. D’où, du second lit :

      1. (Thérèse) Rose MAGALON baptisée le 30 juillet 1722 en l’église Saint-Laurent de Marseille (parrain Sauveur Gasquet, marraine Thérèse Lion), épouse le 1er octobre 1743 en ladite église, Joseph MOURET, âgé de 30 ans, naviguant, fils de feu Christophle, sous-argousin des galères du roi, et de feue Marguerite CAUVIN.
      2. Joseph MAGALON né vers 1733, décédé le 14 février 1737, enseveli le lendemain en la paroisse Saint-Laurent.
      3. (Jean) Jacques MAGALON maçon, né le 3 mars 1736 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Laurent (parrain Jean Jacques Arnaud, marraine Catherine Peiron) ; épouse le 9 mai 1756 en l’église Saint-Laurent de Marseille, Elisabeth FOUSSUT âgée de 18 ans, fille de feu Michel, matelot, et d’Elisabeth RASIGALOUX.

    3. Magdeleine MAGALLON née vers 1681-85, décédée le 20 mai 1711, ensevelie en l’église des Accoules, épouse le 17 octobre 1705 en l’église Notre-Dame des Accoules, Honoré TRICON marin, âgé de 26 ans, fils de Jean-Antoine et de Marguerite ROUX, en présence de Jean Magalon, marchand banquier, Gilet Bérard, canonnier.

  5. Honoré MAGALLON épouse le 21 décembre 1661 en l’église Saint-Martin de Marseille, Claudette MAURAN fille d’Antoine et de Marguerite BLANDIN, en présence de Constant Caire, et Antoine Blandin. D’où :

    1. André MAGALLON cuiratier à Marseille, signe André Magalon, né en 1663, épouse le 9 février 1696 en l’église de La Major, Louise BERGE fille de Marc et de Magdeleine FOURNILLIER. D’où :

      1. Simon MAGALON né le 8 juillet 1700 à Marseille, baptisé le lendemain en l’église de la Major (parrain Simon Fabre, marraine Anne Gros).
      2. André MAGALON né le 17 septembre 1703 à Marseille, baptisé le même jour en l’église de la Major (parrain André Magalon, marraine Marthe Gouiran), y décédé le 20 janvier 1711, inhumé le lendemain.
      3. Jean MAGALON né le 11 avril 1706 à Marseille, baptisé le 16 en l’église de la Major (parrain Jean Magalon marchand, marraine Françoise Roussin), inhumé le 23 février 1712.
      4. Anne MAGALON née le 6 mars 1708 à Marseille, baptisée le surlendemain en l’église de la Major (parrain Antoine Bermond ecclésiastique, Anne Durbec).
      5. Joseph MAGALON né le 26 juin 1711 à Marseille, baptisé le lendemain en l’église de la Major (parrain Joseph Theus, marraine Catherine Durbec).
      6. Pierre MAGALON tanneur, illettré, né le 13 septembre 1713 à Marseille, baptisé le lendemain en l’église de la Major (parrain Pierre Fouque, maître tanneur, marraine Anne Vassal), y décédé le 7 janvier 1756 à l’Hôtel-Dieu, inhumé le lendemain au cimetière ; épouse le 31 janvier 1737 en l’église de la Major, Elisabeth RICHARD fille de feu Estienne, et de feue Elisabeth CHABAUD. D’où :

        1. Louise MAGALON née le 31 janvier 1738 à Marseille, baptisée le même jour en l’église de la Major (parrain Claude Le Bois, marraine Louise Berge), décédée le 22 février suivant inhumée le lendemain.
        2. Pierre MAGALON né le 4 août 1739 à Marseille, baptisé le même jour en l’église de la Major (parrain Pierre Giraud, marraine Claire Olive).
        3. Magdeleine MAGALON née en 1747, décédée le 14 septembre 1752, inhumée le lendemain au cimetière de la Major.
        4. François MAGALON né le 31 mars 1751 à Marseille, baptisé le même jour en l’église de la Major (parrain François Périer, fabricant d’amidon, marraine Rose Reynaud).

      7. Joseph MAGALON né le 28 janvier 1719 à Marseille, baptisé le même jour en l’église de la Major (parrain Joseph Gabriel, marraine Catherine Olivier).

    2. Virgine MAGALLON née vers 1665, teste en 1688, épouse le 4 décembre 1687 en l’église Notre-Dame de la Major, Thomas COIPLET fils de Nicolas et de Marie CHABROL, de Villeneuve-lès-Avignon, en présence de Philibert Larcenac, marchand quincaillier sur le port, André Magallon, frère de l’épouse, François Blanc et Bernard Gilles.

V - Jérôme (Hierosme) MAGALON marchand de Marseille, décédé avant 1679; épouse le 25 novembre 1655 en l’église Notre-Dame des Accoules, Catherine SOLLY fille de Jacques et de Marquise LAURENS. Veuve, elle teste le 6 septembre 1727 (Brès, not. Marseille), au profit de ses enfants André́ et Anne, femme Langlois. Elle décède le 28 janvier 1728. D’où :

  1. Marquise MAGALON née vers 1658, teste en 1695, inhumée le 18 juin 1728 en la paroisse Saint-Martin, épouse le 7 février 1679 en l’église Notre-Dame des Accoules, César PATAC marchand, fils d’Antoine, marin, et d’Élisabeth CHABERT, en présence de Jean Chieusse, marchand mercier, Honoré Giraud, Jacques Mercier et Honoré Lopez, clerc (César Patac est le frère d’Antoine Patac, second échevin de Marseille).
  2. Léone MAGALON épouse le 17 septembre 1680 en l’église des Accoules, François LAMBERT, bourgeois, échevin de Marseille, fils d’Antoine et d’Anne GARCIN, en présence de François Fabre, changeur, Joseph Patac, bourgeois, César Patac, beau-frère de l’épouse, Pierre Guillet, marchand. François Lambert est nommé second échevin de Marseille en 1709.
  3. Marguerite MAGALON baptisée le 26 novembre 1661 en l’église des Accoules (parrain Jean-Baptiste Blanc, marraine Marguerite Amaudric).
  4. André MAGALON bourgeois de Marseille, nommé second échevin de Marseille en 1717, né en 1665, décédé le 14 mars 1751 en sa campagne de Sainte-Marguerite, inhumé le lendemain au cimetière des Accoules ; épouse le 14 juillet 1693 en l’église de la Major, Catherine ROUX fille de Pierre et de Denise OLLIVIER, en présence de Paul Baille et Louis Comte, maîtres savetiers ; acte signé Fabron, Acassy et Pierre Roux. D’où :

    1. Marie Catherine MAGALLON née le 26 mars 1700 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain François Lambert, marraine Catherine Solly).
    2. Marquise MAGALLON née le 2 décembre 1702 à Marseille, baptisée le lendemain en l’église Saint-Martin (parrain Philippe Solly, marraine Marquise Magalon).
    3. Raphaël MAGALLON né le 5 mai 1705 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Raphaël Brun, marraine Léone Magalon).

  5. Anne MAGALON née vers 1670 à Marseille, y inhumée le 20 mai 1730, épouse le 27 avril 1694 en l’église Notre-Dame des Accoules, Jean LANGLOIS lieutenant de galères, de Bar-le-Duc, fils de noble Toussaint et d’Anne GUICHARD.

VI - Jean MAGALON marchand bourgeois de Marseille, acquiert en 1713 à Mazargues et Sainte-Marguerite une vaste propriété de sa sœur Marguerite Magallon épouse de César Patac, habite au quartier du cipres de ville devant l’église Saint-Jaume, teste le 6 juillet 1715 (Bezaudin, not. Marseille) ; né vers 1661, décédé le 29 juillet 1727 à Marseille, inhumé le même jour, inventaire de ses biens le 30 septembre, ouverture de son testament à la requête de ses fils ; il élit sépulture au cimetière de l’hôpital du Saint-Esprit, fait don de 15.000 livres à chacun de ses fils et 10.000 livres à chacune de ses filles, nomme sa femme son héritière universelle et tutrice de ses enfants avec défense à chacun d’entre eux de contracter mariage sans son consentement ; né en 1663, décédé le 29 juillet 1727, enseveli le même jour en l’église des Accoules ; épouse le 29 août 1693 en l’église de la Major, Catherine BRUN fille de Raphaël et d’Élisabeth MICHEL, en présence de Paul Baille et Louis Comte, maîtres savetiers. Née vers 1661, décédée le 30 juillet 1746 à Marseille, inhumée le lendemain eu couvent des religieux Trinitaires. D’où :

  1. Raphaël MAGALON négociant à Marseille, teste en faveur de ses neveux Raphaël et Louis-Victor Magalon, né vers 1694, décédé le 24 octobre 1775 à Marseille, inhumé le surlendemain en la paroisse Saint-Ferréol, partage de ses biens le 14 décembre ; épouse le 29 septembre 1750 en l’église Saint-Martin, (Marguerite) Thérèse MAILLARD née le 30 janvier 1707 à Marseille, fille de Cosme et de Marguerite MARIN, en présence d’André Raoul, commissaire aux classes, beau-frère de l’époux, Jean Guérin, bourgeois, Paul Barbarie et Antoine Silvestre, prêtres.
  2. Anne MAGALON née le 23 octobre 1699 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain César Patac, marraine Anne Magallon), épouse le 11 janvier 1733 en l’église Notre-Dame des Accoules, Pierre-Raymond BOVIGNAN marchand bourgeois, veuf de Françoise BOVIGNAN, fils de feu Jacques et de feue Anne GIRAUD, en présence de Toussaint Barlatier, prêtre, Nicolas Petrot, recteur du collège, Cosme-Joseph Bouquier, Jean-Pierre Doudon, religieux de Saint Victor.
  3. Marguerite MAGALON née le 19 juillet 1701 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Philippe Solly, marraine Marguerite Brun).
  4. André Balthasar qui suit,
  5. Philippe Michel MAGALON né le 20 août 1703 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Martin (parrain Philippe Michel, marraine Magdeleine Brun), décédé le 31 mars 1707, enseveli en l’église des Accoules.
  6. Catherine MAGALLON née le 20 décembre 1705 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Jean Philippe Solly, marraine Catherine Roux).
  7. Jean MAGALON décédé entre 1715 et 1727.
  8. Louis (François) MAGALON né le 21 janvier 1708 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Louis Expilly, marraine Marguerite Pomier), décédé entre 1715 et 1727.
  9. Marie Magdeleine MAGALON née le 15 février 1711 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Notre-Dame des Accoules (parrain Barthélémy Lioncy, marraine Magdeleine Lambert), décédée le 29 juillet 1728 à Marseille, inhumée le lendemain en l’église des Accoules.
  10. Claire MAGALON née le 2 août 1712 à Marseille, baptisée le même jour en l’église des Accoules (parrain Antoine Patré, marraine Claire Hou), épouse le 16 septembre 1749 en ladite église, André RAOUL commissaire de la marine, fils de feu André, ancien commissaire de la marine, et d’Elisabeth MAGNY, en présence de Jean-Baptiste-Elzéar de Sinety, commissaire-contrôleur de la marine, chevalier de Saint-Louis, Vincens de Lusignan, commissaire de la marine, chevalier de Saint-Lazare, Jean-Victor de Castellane d’Adhémar, ancien major des galères, chevalier de Saint-Louis, et François de Bellonet Pontevès, ancien officier d’infanterie.
  11. Elisabeth alias Isabeau MAGALON née le 17 octobre 1714 à Marseille, baptisée le lendemain en l’église des Accoules (parrain Antoine Lambert, marraine Anne Magallon sa sœur), décédée avant 1727.

VII – André Balthasar MAGALON bourgeois, négociant à Marseille, rue de Paradis, élevé au collège de l’Oratoire ; né en 1703, décédé le 19 février 1759 après avoir testé (Ollivier, not. Marseille), enseveli le lendemain en l’église des Accoules, inventaire après décès le 6 avril 1759, signe AB Magalon ; épouse le 31 août 1751 en l’église Saint-Ferréol, Thérèse PAILLEZ née vers 1730, fille de Jean, négociant, et de Marie-Anne VAREZE, en présence de André Raoul, commissaire aux classes, beau-frère de l’époux, Jean Guérin, bourgeois, Victor Paillez, négociant, Pierre-Raymond Bovignan, bourgeois, et Thomas-Albin de Saurin de Murat. Décédée le 16 octobre 1757 à Marseille, inhumée le lendemain en l’église des Carmes déchaussés. D’où :

  1. Raphaël qui suit,
  2. Marie-Anne MAGALON née le 28 février 1754 à Marseille, baptisée le même jour en l’église Saint-Ferréol (parrain Jean Paillez, marraine Anne Magalon Bovignan), décédée le 3 mars suivant, inhumée le 4 mars.
  3. Louis-Victor MAGALON bourgeois de Marseille, puis écuyer et garde du corps du roi, né le 6 mars 1756 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Ferréol (parrain Victor Paillez, marraine Louise Paillez), décédé le 13 mai 1778 à Marseille, enseveli au cimetière, inventaire après décès le 21 mai ; épouse le 30 novembre 1773 en l’église Saint-Ferréol, Pauline ROUBAUD fille de Jean-Baptiste, président trésorier général de France, et de Catherine Magdeleine MONTAGNIER, en présence de Raphaël Magallon, oncle et curateur de l’époux, Jean-Mathieu Salve, fils, négociant, François de Garin, chevalier de Saint-Louis, lieutenant-colonel d’infanterie, Jean-Baptiste Rey, écuyer, Joseph-Honoré Magnol, avocat.

VIII - Raphaël de MAGALON seigneur de Val d’Ardène, avocat au parlement de Provence, puis avocat général (reçu le 4 mai 1776 en la charge de Jean-François-André Leblanc de Castillon), acquiert  la seigneurie du Val d’Ardenne près Toulon qu’il acquiert de Jean-Baptiste de Thomas de Pierrefeu (26 juillet 1781), hérite la bastide La Magallone de son frère Louis-Victor, qu’il vend à Guillaume de Paul pour éponger le passif de la succession de son frère (24 octobre 1781), teste le 5 mai 1785 (Rogat, not. Aix) ; né le 17 septembre 1752 à Marseille, baptisé le même jour en l’église Saint-Ferréol (parrain Raphaël Magalon, marraine Marie-Anne Vareze), décédé le 21 mai 1785 à la poste du Port-Royal près Mallemort, d’une maladie grave attrapée au cours d'un voyage, enseveli le lendemain à Mallemort ; épouse le 1er février 1774 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Barbe de BOYER d’ARGENS née le 15 avril 1754 à Berlin, fille de Jean-Baptiste, marquis d’Argens, chambellan du roi de Prusse, et de Barbe COCHOIS, comédienne, l’époux signe Raphaël Magalon ainé. Veuve à 31 ans, elle émigre avec ses enfants en 1793 à Nice, Gênes, et enfin à la cour de Prusse, rentre à Aix le 25 mars 1802. D’où :

  1. Thomas Albin Jean-Baptiste de MAGALLON né le 26 novembre 1774 à Aix, baptisé le lendemain en l’église Sainte-Madeleine (parrain Thomas Albin de Saurin baron de Murat, ancien maître des Comptes, marraine Barbe Cochois veuve du marquis d’Argens), décédé le 16 mai 1776.
  2. Louise (Catherine Barbe) de MAGALLON d'ARGENS dame d’honneur de la reine de Prusse, baptisée à en l’église Sainte-Madeleine d’Aix le 13 mars 1776 (parrain Alexandre Jean-Baptiste de Boyer d’Eguilles, ancien président à mortier du parlement, marraine Louise Paillez Saurin de Murat), décédée à Aix en son domicile sur le Cours n°24, le 30 juin 1854, épouse le 6 mars 1810 à la mairie d’Aix, Charles de PERIER dit le Marquis de Périer, chevalier de l’ordre de Saint-Louis, propriétaire, fils de Boniface, marquis de Flayosc, seigneur de Clumanc et Douroules, conseiller au parlement de Provence, et de feue Sophie de FAURIS SAINT-VINCENT, sa première épouse, les témoins des mariés sont Pierre-Jean de Boyer d’Eguilles, ancien magistrat, oncle de l’épouse, Alexandre de Périer, frère de l’époux, Charles François de Saqui Sannes, et André Joseph Bertet juge de la cour de justice des Bouches-du-Rhône, l’époux signe Charles De Périer et l’épouse Louise de Magallon.
  3. Louis Victor Jean-Baptiste de MAGALLON baptisé en l’église Sainte-Madeleine d’Aix le 7 juin 1777 (parrain Louis-Victor de Magallon, garde du corps du roi, marraine Anne-Angélique de Boyer de La Canorgue), y décédé le 11 avril 1779 et enterré à Saint Jean du faubourg.
  4. (Jean) Frédéric (Guillaume) qui suit,
  5. Jean-Baptiste (Alexandre Luc) de MAGALLON d'ARGENS dit Baptistin, aspirant officier au service de Prusse, pensionné (1er avril 1828), né le 24 juin 1781 à Aix, baptisé le surlendemain en l’église Sainte-Madeleine (parrain Luc de Boyer d’Argens d’Eguilles, chevalier grand-croix de Malte, représenté par Alexandre-Luc de Boyer d’Eguilles, chevalier de Malte, marraine Marguerite de Montvallon de Charleval).
  6. (Louise) Émilie de MAGALLON d'ARGENS baptisée en l’église Sainte-Madeleine d’Aix le 1er août 1782 (parrain Alexandre Jean-Vincent de Boyer d’Eguilles, marraine Louise Barbe Catherine de Magallon), décédée le 20 septembre 1833 à Montpellier ; épouse le 2 février 1818 en la mairie d’Aix, Alexandre de PERIER dit le Comte de Périer, propriétaire à Aix, chev. LH., fils de Boniface, marquis de Flayosc, seigneur de Clumanc et Douroules, conseiller au parlement de Provence, et de Sophie de FAURIS SAINT VINCENT.
  7. Paul (Pierre Raphaël) de MAGALLON d'ARGENS dit le Chevalier de Magallon puis le Père de Magallon, alias Frère Jean-de-Dieu de Magallon, émigré à Berlin, admis à l’école des cadets pages de la princesse Ferdinand de Prusse (9 septembre 1798), porte-enseigne puis sous-lieutenant du régiment d’infanterie du prince Louis-Ferdinand de Prusse, démissionne (9 novembre 1807) et rentre en France, lieutenant au régiment de La Tour d’Auvergne (25 février 1809), aide de camp du général comte Dumas (15 mars 1809) puis capitaine, après s’être illustré à Wagram, dans la légion de la Vistule, fait les campagnes d’Allemagne (1809), Espagne (1811), Pologne et Russie (1812-1813), revient au service des Bourbons à la Restauration, chev. LH (17 janvier 1815), est chargé en mars 1815 par le baron de Damas de lever un détachement de volontaires aixois pour barrer la route de Napoléon débarqué au golf Juan, nommé capitaine de la compagnie franche des Bouches-du-Rhône, blessé à la bataille de la Saulce (7 avril 1815), est récompensé par sa promotion au grade de capitaine au régiment des voltigeurs royaux (brevet du 27 juin 1815) puis au régiment Royal-Louis (brevet du 1er septembre 1815), se retire du service pour suivre sa vocation religieuse, étudie au collège de Forcalquier et auprès des Oblats de Sainte-Marie et de Mgr de Mazenod, entre dans la congrégation des frères de Saint-Jean de Dieu (1819), dont il devient l’artisan principal de la réimplantation en France, fonde les maisons de son ordre à Lyon (1824) pour les personnes atteintes de troubles mentaux, et des cliniques pour les jeunes handicapés, acquiert à Marseille la bastide Saint-Barthélémy qu’il transforme en asile pour vieillards pauvres, nommé assistant général de son ordre et envoyé à Rome ; né le 1er décembre 1784 à Aix, baptisé le lendemain en l’église Sainte-Madeleine (parrain Paul Luc de Boyer d’Eguilles, enseigne de vaisseau, représenté par Pierre-Jean de Boyer d’Eguilles président en la cour des Comptes, marraine Barbe Cochois d’Argens aïeule maternelle), décédé le 15 juillet 1859 à Lyon en odeur de sainteté (Plusieurs biographies, par le Père Pralon en 1893, JC. Cousson en 1959, Paul Dreyfus en 1993).

IX - Frédéric de MAGALLON d'ARGENS contrôleur de l’administration des tabacs, admis parmi les cadets de Prusse, lieutenant du roi et commandant de la citadelle Saint-Nicolas à Marseille, chef de bataillon, chevalier de Saint-Louis et du Phénix de Hohenlohe, chargé par le baron de Damas de lever un détachement de volontaires marseillais (tandis que son frère en est chargé à Aix) pour barrer la route de Napoléon (mars 1815) ; baptisé le 19 juin 1778 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Pierre-Jean de Boyer d’Eguilles, marraine Madeleine de Méry du Roure de la Canorgue), décédé le 17 février 1844 à Marseille, épouse le 22 janvier 1814 à Marseille, Marguerite Désirée Césarine NOUVEL née le 23 octobre 1787 à Marseille, fille de Xavier, négociant, et de Marguerite FERRIOL. Décédée le 27 août 1865 à Marseille. D’où :

  1. (Barbe Marguerite Joséphine Albine) dite Louise de MAGALLON née le 15 novembre 1814 à Marseille, y décédée le 8 octobre 1903, épouse 1) 19 juillet 1838 à Marseille, Joseph Emile MATHIEU propriétaire, né le 18 mai 1798, décédé le 17 mai 1852 à Villers (Indre), fils de Jean-Baptiste, notaire honoraire, premier adjoint au maire de Bordeaux, off. LH, administrateur des hospices de Bordeaux, et de feue Marie-Antoinette Elisabeth HELIèS. 2) le 1er août 1860 à Châteauroux (Indre), Gabriel GAUTIER-BUTARD greffier au tribunal de Châteauroux, veuf d’Adélaïde ARCHAMBAULT, né le 19 août 1809 à Chanceaux (Indre-et-Loire), fils de feu Gabriel et de feue Marie BUTARD. Il meurt le 11 janvier 1877 à Châteauroux.
  2. Alexandrine Désirée Marguerite Césarine de MAGALLON née à Marseille le 19 février 1816, décédée deux jours plus tard.
  3. Émilie (Honorine Constance) de MAGALLON née à Marseille le 7 mars 1819, elle épouse le 13 octobre 1847 à Marseille, Louis Joseph Adolphe CHAUDON docteur en droit, fils de Pierre-Auguste avocat, chev. LH, ancien secrétaire général de la mairie de Marseille, et de Marie-Claire-Emilie DEGAYE.
  4. Adrien (Pierre Laurent Frédéric) de MAGALLON capitaine puis chef d’escadron d’artillerie, chevalier LH (1854) puis off. (1868), né le 14 avril 1820 à Marseille, y décédé le 19 février 1907, sans alliance.
  5. (Alexandrine) Désirée (Césarine Pauline) de MAGALLON née le 30 mars 1822 à Marseille, décédée le 30 mai 1879 ; épouse le 22 octobre 1844 à Aix, Jean-Paul de TRESSEMANES BRUNET de SIMIANE marquis de Brunet et de Simiane (par héritage de ses tantes Pauline de Simiane et Anne-Émilie de Félix veuve du dernier marquis de Simiane), né à Grasse le 13 octobre 1812, décédé le 21 août 1900 à Aix, veuf de Laure de GROLéE VIRVILLE, fils de feu Raymond, dit le Marquis de Brunet, chevalier de Malte, maire de Grasse, et de feue Pauline Françoise d'AlNESY de MONTPEZAT.
  6. (Albine) Ernestine (Louise) de MAGALLON née le 8 août 1823 à Marseille, y décédée le 15 mars 1916, elle épouse le 14 juillet 1845 à Marseille, Joseph Auguste Antoine DOLLIEULE notaire de Solliès-Pont, où il est né le 29 décembre 1808 et décédé le 12 novembre 1851, fils de Félix notaire, et de Marie-Élisabeth JAUFFRET. Leur fils Frédéric Dollieule, magistrat à Marseille et historien, membre de l’Académie du Var et de l’Académie d’Aix, adopte Fernande Viès épouse de Paul de Saboulin Bollena.
  7. (Baptistine Marie) Thérèse de MAGALLON religieuse carmélite à Marseille, née le 20 juin 1825 à Marseille, décédée le 12 novembre 1906 à Bourg-en-Bresse.
  8. (Charles) Jules (Laurent) qui suit,
  9. (Auguste) Henry (Lazare) de MAGALLON commis de marine, né le 31 août 1830 à Marseille, décédé le 9 août 1854 au Beausset ; épouse le 15 juin 1854 à Toulon, Félicité dit Félicie de VENEL née le 20 décembre 1828 au Beausset, fille de Toussaint Jules, vicomte de Venel, ancien écuyer de la duchesse de Berry et garde du corps du roi, et de Louise de ROUX. Elle décède à Paris le 8 août 1883.

X – Jules de MAGALLON d'ARGENS employé des douanes, caissier de la Caisse d’épargne de Marseille, aquafortiste, élève de Granet et de Gautier, membre de la Société des aquafortistes français, collaborateur de la Revue de Provence, membre de l’Académie des Arts et Belles Lettres d’Aix (1885), puis archiviste adjoint et président (1895-1897), chevalier de Saint-Louis de Parme et l’ordre de Pie IX, cdr de Saint-Sylvestre (1866) ; né le 12 juin 1828 à Marseille, décédé en 1903, épouse le 24 avril 1860 à Marseille, Agathe RICHARD née le 18 avril 1836 à Marseille, fille de Xavier Jean-Baptiste, fabricant de savon, chev. LH, adjoint au maire de Marseille, et d’Aglaé Joséphine JOURDAN. Elle meurt le 6 juin 1925 à Aix. D’où :

  1. Marie de MAGALLON née le 5 février 1861 à Marseille, épouse le 4 février 1885 à Aix, Charles FREYNET, receveur puis directeur de l’enregistrement et des domaines de l’Isère, administrateur de la Caisse d’Epargne, membre de l’Académie Delphinale, chev. LH (1925), propriétaire du château de Valbonnais, né le 10 juillet 1860 à La Mure (Isère), décédé le 15 juillet 1942 à Grenoble, fils d’Anselme Auguste, propriétaire, ancien conseiller général de l’Isère, et d’Alexandrine CHUZIN. 
  2. Xavier qui suit,

XI - Xavier de MAGALLON d'ARGENS dit le Marquis d’Argens, avocat, journaliste, homme politique, écrivain nationaliste et poète; fut avocat à la cour d’appel de Paris, conseiller général des Hautes-Alpes (30 août 1896), engagé volontaire dans la première guerre mondiale, à 48 ans (1914), croix de guerre, député de l’Hérault (1919-1924), membre de l’Action française, proche de Déroulède, Maurras et Léon Daudet, il participe à la fondation de la nouvelle Pléiade avec Joachim Gasquet, accusé de collaborationnisme, incarcéré à Fresnes à la Libération avant d’être relâché en raison de son âge ; né le 2 avril 1866 à Marseille, y décédé le 6 novembre 1956, dernier de sa famille ; épouse le 16 juin 1892 à la mairie de Marseille, et le 18 en l’église Saint-Vincent de Paul, Marguerite GIRAUDY née le 22 mars 1872 à Marseille, y décédée le 7 décembre 1926, fille de Hippolyte, notaire, président de la chambre des notaires, et de Marie Mathilde OLIVE. D’où :

  1. Mathilde de MAGALLON d'ARGENS née le 14 juillet 1893 à Marseille, aimée du poète Joseph d’Arbaud, ? épouse le comte di COENZO.
  2. Paul, qui suit,

XII - Paul de MAGALLON d'ARGENS aviateur, mobilisé le 7 septembre 1914, affecté au 15e puis au 17e régiment de hussards, sous-lieutenant de réserve (19 juin 1916), passe dans l'aéronautique militaire comme observateur (5 août 1916), deux citations (juin 1916 et sept. 1917), promu lieutenant (19 juin 1918), est tué au cours d'un accident aérien à bord d'un Breguet XIV A2, sur le terrain de Sommereux (Oise), le 29 août 1918, chev. LH avec citation à titre posthume (1er oct. 1918), ainsi conçue : « Observateur d'élite, d'un allant et d'une énergie magnifique. A exécuté avec le plus bel entrain plus de 70 reconnaissances à longue portée avec un plein succès, se distinguant particulièrement pendant la période des opérations de mai à août 1918 où, malgré l'activité ennemie et le mauvais temps, il est toujours revenu avec les documents photographiques demandés. Le 13 août 1918, a complétement terminé sa reconnaissance malgré une lutte contre cinq avions loin dans les lignes, revenant avec un appareil criblé de balles. Le 29 août 1918, au cours d'une mission, est tombé glorieusement au champ d'honneur » ; était né le 28 septembre 1894 à Marseille.




Xavier de Magallon (1866-1956)
homme politique et poète



 

A gauche : Frédéric de Magallon (1778-1844) en habit d'officier prussien, portrait présumé - ©Forum Passionmilitaria.com.

A droite : Paul de Magallon (1784-1859), en religion Frère Jean de Dieu.




 
contact