Famille d’extraction chevaleresque du Dauphiné, connue au château d’Autane à Vercoiran dans les Baronnies depuis l’an 1200. Seigneurie morcelée dès le XIIIe siècle. La branche aînée, des seigneurs de Bonneval et Bezignan, est confirmée dans sa noblesse à Grenoble en 1641.

Un cadet, Pierre d’Autane, vient se fixer en Provence où il épouse en 1594 Marguerite de Requiston cohéritière de la terre d’Allons. Le rattachement de ce Pierre reste énigmatique puisque qualifié natif de Montélimar et fils d’un Jean, mais qui ne peut être le Jean d’Autane avancé par les généalogistes qui se mariait lui-même en 1597.

Pierre d’Autane fut capitaine au régiment de Normandie, et laissa quatre fils : deux n’ont pas laissé postérité et le troisième, Charles d’Autane, vint à Aix. Il eut deux fils qui partirent à Paris, faisant un rameau resté assez obscur : l’aîné Charles d’Autane, médecin du roi, quitta cette carrière pour les gardes suisses de Monsieur, et de là entra au service du roi de Pologne Jean Sobieski avant, dit-on, de s’agréger à la noblesse de ce pays. Son frère François d’Autane sieur de Montfort, eut deux fils officiers de mérite. L’un au régiment de Toulouse, l’autre en Hongrie puis en Alsace. Marié à Paris, ce dernier n’eut qu’une fille, Catherine Denise d’Autane de Villars, demoiselle de Saint-Cyr, qui épousa à 42 ans l’ingénieur Alexandre Savérien (1720-1805), remarquable savant du XVIIIe siècle, originaire d’Arles.

Scipion d’Autane, fils aîné de Pierre, resta dans sa coseigneurie d’Allons où ses descendants vécurent modestement jusqu’à la Révolution. Jean-Charles-François d’Autane, son arrière-arrière-petit-fils, lieutenant de grenadiers, fut député de la noblesse de Castellane (1789) puis émigra et servit dans l’armée des Princes (1792), avant d’obtenir la croix de Saint-Louis (1814). Ayant perdu tous ses biens, il n’eut, au retour de la monarchie, qu’un simple emploi dans l'administration des impôts ou des postes.

Il eut deux filles, mariée l’une au capitaine Douay (d’où les généraux Douay) et l’autre au capitaine Fritsch. Charles d’Autane (1787-1830), son fils, promis à une brillante carrière, colonel d’infanterie (1827) fut tué accidentellement à 42 ans par l’un de ses sous-officiers. Son petit-fils, Charles d’Autane (1869-1931), fut le célèbre érudit et sculpteur forcalquiéren, propriétaire du château du Prieuré d’Ardène. Resté sans enfant, il adopta ses petits-neveux Buffet-Delmas, qui perpétuent toujours le nom d’Autane.

Armes : d’argent à la croix de gueules, au chef d’azur chargé de trois étoiles d’or.

I – Claude d’AUTANE père de :

II – Estienne d’AUTANE cosgr de Piégon x1489 Marie de RIVIERE. D’où :

III – Louis d’AUTANE cosgr de Piégon et Bonneval, teste le 11 déc. 1550, x1520 Françoise de ROSANS. D’où :

1. Antoine d’AUTANE éc. cosgr de Bonneval et Piégon, coupable d’homicide sur son frère Claude (lettres de rémission en mars 1556), teste 1591, né en 1521 x1550 Reynaude de BESIGNAN. D’où :
   
   
   1. Jehan d’AUTANE cosgr de Bonneval et Besignan dont hommage 1603 x1597 Espérite de CHARRUEL ou CHARAVEL.
   2. Manassès d’AUTANE cosgr Bonneval, continue la famille en Dauphiné.
      
      
2. Jehanne d’AUTANE x1540 Giraud d’AGOULT sgr de la Baume d’Argenton, le Pinet, Chastelard.
3. Reynaud d’AUTANE sgr de Piégon x1546 Anthonette de RAME d’où :
   
   
   1. Anne d’AUTANE dame de Monjai x1571 Frs d’AGOULT sgr Chanousse.
   2. Elionor d’AUTANE dame de Volonne x1578 César de VALAVOIRE sgr Volx et Valavoire.
      
      
4. Claude d’AUTANE sgr Piégon, Volonne tué par son frère Antoine 16.5.1555.
5. Jean d’AUTANE Bonneval chev. Malte 1549.
6. Marguerite d’AUTANE x1553 Balth. BUZET châtelain de Sigoyer-sur-Tallard.

IV - Jehan d’AUTANE père de :

V - Pierre d’AUTANE écuyer, seigneur d’Autane, co-seigneur d’Allons par sa femme, capitaine au régiment de Normandie, natif de Montélimar, habite à Aix dans les premières années du XVIIe siècle, puis à Laval-Sainte-Marie diocèse de Gap, passe différentes transactions avec ses frères en 1628, 1631 et 1635, teste avec sa femme le 22 août 1634, décédé vers 1635 ; épouse par contrat du 1er mai 1594, Marguerite de REQUISTON dame d’Allons, fille de Melchior, écuyer, seigneur d’Allons et d’Entrages, et de Magdeleine de ROCHAS ; l’épouse apporte en dot la coseigneurie d’Allons que sa famille possède depuis le XIIIe siècle. D’où:

1. Scipion qui suit,
2. Henri d’AUTANE écuyer, co-seigneur d’Allons, capitaine de chevau-légers, se bat en duel avec Pierre d’Allier, sieur de Châteauneuf, meurt avant 1646; épouse Magdeleine de REQUISTON.
3. Charles d’AUTANE écuyer d’Aix, seigneur du Villars et en partie d’Allons, baptisé le 29 mars 1602 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Charles Borrelli garde-sac de la cour, marraine Magdeleine Pastori), décédé le 15 janvier 1667 ; épouse 1) le 23 novembre 1624 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, suivant contrat le lendemain, Anne de LAMIER ou Lamiel, fille de feu Jean-Baptiste, avocat, et de Marguerite de BOISSON, témoins Estienne Bonnet et Jean-Pierre Jourdan. 2) le 27 juin 1634, suivant contrat du 2 janvier 1636 (Gauthier, not. Aix), alliance recélébrée le 15 avril 1649 en l’église Sainte-Madeleine en raison d’un défaut de dispense de parenté, Elisabeth alias Isabeau de MARIEUX sa cousine issue-de-germain, fille de François, conseiller et médecin ordinaire du roi, seigneur de Montfort, et de Magdeleine de ROCHAS (remariée à Florizel Viguier sieur de Lorme, médecin du roi, et décédée à Aix en 1677, nièce de Magdeleine de Rochas ci-dessus). D’où, du second mariage :
   
   
1. Charles d’AUTANE seigneur de Lorme puis de Villars, docteur en médecine de la faculté de Montpellier, médecin ordinaire du roi (à son mariage), installé avec son frère à Paris, quitte la médecine pour la carrière militaire, exempt dans la compagnie des Cent Suisses de Monsieur frère du roi, passe au service du roi de Pologne Jean Sobieski où il est successivement capitaine des gardes du roi, premier gentilhomme de la chambre de la reine, envoyé extraordinaire à la cour de France, se fait agréger au corps de la noblesse polonaise, né à Aix, décédé peu avant le 24 novembre 1684 (IAD. Claude Ogier, not. Paris) ; épouse le 25 novembre 1663 en l’église Saint-Jean-en-Grève à Paris, suivant contrat du 22 octobre précédent, Barbe BUREAU fille de René maître serrurier, bourgeois de Paris, et de Marguerite HULLIN, l’époux est assisté de Magdeleine de Rochas sa grand-mère maternelle, veuve en premières noces de François de Marieux sieur de Montfort, et en secondes noces de Florizel Viguier conseiller médecin du roi, et de François d’Autane sieur de Montfort, son frère, en présence d’Henri de la Grange, chevalier, marquis d’Arquien, capitaine colonel des cents suisses de la garde de Monsieur, de Françoise de la Chastre son épouse, et de leur fille, Louise-Marie de la Grange d’Arquien, fille d’honneur de la reine (qui deviendra reine de Pologne en épousant le 5 juillet 1665 Jean Sobieski). D’où :
   
   
1. Louis Charles Jacques d’AUTANE né vers 1680, placé à la mort de sa mère sous la tutelle de son père (tution du 16 nov. 1684).
   
   
2. Thérèse d’AUTANE baptisée le 4 mars 1651 à Allons, cérémonies le 16 novembre suivant en l’église de la Madeleine à Aix (parrain Antoine de Thoron conseiller du roi en la cour du parlement, marraine Thérèse de Granoux).
3. François d’AUTANE écuyer, seigneur de Montfort, installé à Paris (avant 1664), où il hérite de Marie Vergeret, veuve de Jules de Marieux, médecin ordinaire du roi, son oncle, une maison située rue Saint-Denis ; meurt le 6 décembre 1694 à Paris (IAD janv. 1695, Claude Le Vasseur, not.) ; épouse par contrat du 4 mai 1680 à Paris (Noël Duparc, not.), Claude BOURGOIN. D’où :
   
   
1. Louis d’AUTANE écuyer, seigneur de Montfort, officier de cavalerie, sert comme cadet dans le régiment de Solre durant trois ans, puis la même période dans les chevau-légers de la garde du roi, passe sergent au régiment de Toulouse où il sert pendant 15 ans, et enfin lieutenant au régiment de Caylus compagnie de Testard (1733), blessé en plusieurs occasions, admis à l’hôtel des Invalides le 6 décembre 1736 ; né en 1693 à Paris, paroisse Saint-Eustache, décédé le 17 avril 1739 à Hesdin, inhumé le lendemain dans le grand cimetière du lieu ; épouse 1) par contrat du 19 octobre 1715 à Paris (Hierôme Dona, not.), Marie OZANNE veuve en secondes noces d’Antoine BENOIST sieur de Saint-Gellais. 2) à Laon, Marie-Catherine PRUDHOMEAUX décédée après 1739.
2. Jean-Baptiste d’AUTANE écuyer, seigneur de Villars et Montfort, officier de mérite, cornette au régiment d’Esterhazy en Hongrie, lieutenant dans l’artillerie du prince Rakoczi, chevau-léger de la garde du roi (brevet du 1er avril 1714), en garnison en Alsace lors de son mariage puis capitaine d’une compagnie détachée de l’hôtel des Invalides à Landskrön, lui-même blessé, demande une aide de 200 livres pour faire une cure à Plombières (26 mars 1729), demande à faire entrer sa fille à Saint-Cyr ; né le 25 mars 1686, baptisé à Paris le 3 novembre 1689 ; épouse le 6 juin 1725 à Paris, Marie-Anne FERRAND. D’où :
   
   
1. (Marie) Catherine Denise d’AUTANE de VILLARS née et ondoyée le 19 octobre 1726 à Colmar en Alsace, baptisée le 8 février 1727 à Fort-Mortier, diocèse de Bâle, admise à l’école de Saint-Cyr, preuves le 26 février 1738, sortie le 31 décembre 1746, dot le 3 janvier 1749, décédée en son domicile 23 rue Champfleury à Paris le 17 septembre 1806 (IAD 23.09.1806 Lahure not.); épouse le 17 juillet 1769 en l’église Saint-Roch à Paris, suivant contrat du 8 juillet (Jacques Lenoir, not.), Alexandre (Jullien) SAVéRIEN sieur de Beauséjour, ingénieur de la marine (1745), ancien garde de l’étendard à Marseille, membre de l’Académie de Lyon, savant, auteur de nombreux ouvrages de marine, de mathématique, physique et philosophie; né le 16 juillet 1720 à Arles, décédé dans la pauvreté le 28 mai 1805 à Paris, fils de Julien, enquêteur commissaire examinateur au siège d’Arles, et de Thérèse MERCURIN. Sans postérité.
   
   
4. Jean d’AUTANE écuyer, seigneur de Saint-Domnin et en partie d’Allons, fait un échange de biens avec Gaspard de Requiston seigneur de la Forest le 29 mai 1656 (Serret, not.) ; épouse le 15 octobre 1644 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, suivant contrat du 3 décembre, Catherine de MICHEL fille de Michel, et de Françoise RAMBAUD, témoins Jean de Lévesque sieur de Saint-Etienne, Jean Ailhaud avocat, Pierre Isoard docteur en médecine, et André Bourgarel.
5. Marguerite d’AUTANE baptisée le 9 mars 1608 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Pierre Gibert contrôleur en la chancellerie, marraine Marguerite Albarde).
6. Joseph d’AUTANE baptisé le 10 janvier 1611 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Joseph Cheilan, marraine Louise d’Estienne).

VI - Scipion d’AUTANE écuyer, co-seigneur d’Allons, fait un partage de biens avec ses frères Charles et Jean (13 août 1637), recueille l’héritage de son père sous bénéfice d’inventaire (1647), décédé le 20 novembre 1678 à Allons, inhumé au cimetière Saint-Martin ; épouse par contrat du 5 septembre 1632, Elione de GALLICE, fille de Gaspard, seigneur en partie de Villevieille, et de Magdeleine de REQUISTON. Elle obtient séparation de biens d’avec son mari et collocation sur les biens de celui-ci (19 mars 1638), meurt en 1683. D’où :

1. Charles d’AUTANE écuyer, coseigneur d’Allons, rend hommage au roi le 1er décembre 1672 pour la partie de la terre et seigneurie d’Allons qu’il a reçue son père à son mariage, né vers 1633, épouse 1) le 27 décembre 1656 en l’église de Saint-Julien-le-Montagnier, suivant contrat du même jour, Honorade de FERRIER fille de feu Jean et de Marguerite de REQUISTON. 2) le 16 janvier 1670 en l’église de Roquebrune-sur-Argens, Catherine d’AMPHOUX fille de feu Guilhaume et d’Honorade de PERRONCELY, autorisée de Gilibert de Bonaud coseigneur de Roquebrune, Jehan de Blanc aussi coseigneur, Marie d’Amphoux sa sœur et Jehan Ginette bourgeois. D’où, du premier lit :
   
   
1. Françoise d’AUTANE décédée le 30 avril 1737 à Mallemort, épouse le 14 février 1695 en l’église de Ginasservis, Jean GIRAUD fils de Michel, et de Melchionne ISNARD.
   
   
2. Jean-Jacques qui suit,
3. Pierre d’AUTANE parrain en 1673 à Allons, présence à l’enterrement de son père (1678).
4. Isabeau d’AUTANE née vers 1640, ensevelie dans l’église de Sausses le 25 janvier 1704, épouse le 12 septembre 1664 en l’église de Sausses, Gaspard de MONTBLANC écuyer, seigneur du Plan et en partie de Sausses, veuf de Marie d’ISNARDY, né vers 1625, décédé le 16 janvier 1695, inhumé le lendemain en l’église Saint-Pierre de Sausses, fils de Jean, écuyer, coseigneur des Sausses, officier au régiment du comte d’Allais, et d’Apollonie de CASTELLANE. Elle obtient séparation de biens d’avec son mari (1683). Sans postérité.

VII – Jean-Jacques d’AUTANE dit le Cadet d’Allons, écuyer, coseigneur d’Allons, né vers 1635, décédé le 18 octobre 1714, inhumé le lendemain dans le cimetière d’Allons ; épouse par contrat du 15 février 1678, Jeanne de MONTBLANC, nièce de Gaspard ci-dessus, fille de Scipion, co-seigneur de Sausses, officier, et de Blanche Marguerite de MARTIN dame de Sausses. Née vers 1658, elle meurt le 9 avril 1725 à Allons, inhumée le lendemain. D’où :

1. Charles d’AUTANE dit l’Abbé d’Autane, prêtre, chanoine de Lucéorie, prévôt de l’église de Kocke au diocèse de Cracovie, bénéfice qui lui permet de pourvoir aux besoins de ses parents par l’entremise de l’évêque de Senez Soanen, fait construire une chapelle près du château d’Allons qui est bénie le 30 novembre 1740 par le prieur-curé d’Allons, Antoine d’Ailhaud de Méouille ; né le 14 avril 1680 à Allons et baptisé le même jour à cause du danger de mort, supplément de cérémonies en l’église paroissiale le premier jour de Pentecôte suivant (parrain Charles d’Autane sieur d’Allons, marraine Isabeau Philip), y décédé le 29 mars 1758, inhumé le lendemain.
2. Isabeau d’AUTANE née et ondoyée à la maison le 13 janvier 1684 à Sausses, baptisée aussitôt et décédée le même jour, inhumée en l’église Saint-Pierre.
3. Jean d’AUTANE né jumeau le 26 janvier 1685 à Sausses, baptisé aussitôt et décédé le même jour.
4. Antoine d’AUTANE né jumeau le 26 janvier 1685 à Sausses, baptisé aussitôt à la maison et décédé le même jour, enseveli en l’église Saint-Pierre.
5. Jean qui suit,
6. Anne-Marie d’AUTANE née le 3 juin 1695, baptisé le surlendemain en l’église d’Allons (parrain Jean-Jacques Trabaud, du Fougeiret diocèse de Glandèves, marraine Marie Engelfred), décédée le 13 novembre 1749 à la Mure, épouse le 7 février 1720 en l’église d’Allons, Jean-Baptiste SIMON bourgeois de la Mure, fils de Michel, et de Catherine SIMON.
7. François d’AUTANE clerc tonsuré puis prêtre, vicaire et curé de la paroisse de Vergons, né le 20 juillet 1699 à Allons, baptisé le lendemain en l’église paroissiale (parrain Claude d’Autane, marraine Thérèse de Requiston), y décédé le 9 décembre 1772, inhumé le lendemain.

VIII – Jean d’AUTANE écuyer, seigneur d’Allons et de Favas, pour lequel il rend hommage au roi Louis XV, constitue à son frère le chanoine d’Autane une rente viagère de 450 livres le 30 juin 1738 (F.G. Marchand, not. Paris), baptisé le 5 décembre 1686 en l’église de Sausses (Jean Ailhaud, de Daluis, marraine Isabeau de Montblanc), décédé le 6 janvier 1778 à Allons, inhumé le lendemain ; épouse 1) le 1er juin 1721 en l’église d’Annot, Marguerite de RABIER fille de Jacques, seigneur de Verrayon et du Plan-de-Sausses, et de Magdeleine d’AILHAUD de MEOUILLE. 2) le 6 février 1723 en l’église de Castellane, suivant contrat du 26 février 1726 (Chiris, not. Castellane), Françoise d’HENRY de LA MOTTIERE, fille de Jean, seigneur en partie d’Allons et de la Mottière, et de Françoise de HONDIS. Née vers 1694, décédée le 4 octobre 1751 à Allons, inhumée le lendemain. D’où, du second lit :

1. Jeanne-Marie d’AUTANE née le 3 juin 1724, baptisée le même jour en l’église d’Allons (parrain François d’Autane tonsuré, marraine Jeanne Marie de Montblanc), décédée après 1786 ; épouse le 23 avril 1743 en l’église d’Allons, Louis-Bernard CONSTANS de BEYNES, écuyer, seigneur de Beynes, conseiller au parlement de Provence (1729), né en 1705, décédé en 1779, fils d’Antoine, seigneur de Beynes, conseiller trésorier général de France, et de Thérèse de COURT.
2. Jean Charles qui suit,
3. Antoine d’AUTANE né le 15 février 1728, baptisé le lendemain en l’église d’Allons (parrain Antoine Elzéar de Requiston seigneur d’Allons, marraine Ursule d’Henry), décédé le 23 avril suivant, inhumé le lendemain.
4. François d’AUTANE officier des grenadiers du roi, né le 1er avril 1729 à Allons, baptisé le même jour en l’église paroissiale (parrain François d’Autane prêtre, marraine Marie-Anne d’Autane), décédé le 11 octobre 1765 à Paris.

IX – Jean-Charles d’AUTANE écuyer, seigneur d’Allons, Sausses, Roquebrune, rend hommage au roi pour sa seigneurie d’Allons le 13 juin 1768 puis pour Allons et Roquebrune le 13 mai 1775 ; né le 2 janvier 1726 à Allons, baptisé le même jour en l’église paroissiale (parrain Charles d’Henry de la Mottière seigneur d’Allons, marraine Françoise d’Henry de la Mottière dame d’Allons), décédé à Paris peu après sa rentrée de l’émigration; épouse le 17 septembre 1748 à la Palud, suivant contrat de la veille (Turrel et Verdollin, not. la Palud et Annot), Gabrielle de DEMANDOLX LA PALUD fille de Pierre, chevalier, seigneur marquis de la Palud, Meyreste et autres places, et d’Anne d’AUBERT dame de la Roche Corbière, sa seconde épouse. Née le 17 mai 1724 au château de la Palud, elle meurt le 26 octobre 1772 à Allons, de l’épidémie contractée en soignant les habitants du village. D’où :

1. (Jeanne Gabrielle) Charlotte d’AUTANE célibataire, vivait à Annot au début de la Révolution, y fut incarcérée quelques semaines (1er frimaire au 12 pluviôse an III) à cause de l’émigration de son frère ; était née le 2 mai 1755 à Allons, baptisée le même jour (parrain Jean d’Autane son grand-père, marraine Marie Barbaroux dite Gévaudane).
2. Jean-Charles François qui suit,
3. Marie Charlotte Félicité d’AUTANE née en avril 1764, décédée le 6 mars 1767, inhumée le lendemain à Allons.

X – Jean-Charles François d’AUTANE dit le Marquis d’Autane, écuyer, seigneur d’Allons, co-seigneur de Sausses et de Roquebrune, entré dans l’armée avec le grade de sous-lieutenant d’une compagnie de chasseurs (27 novembre 1774), officier au régiment d’infanterie de Lorraine, lieutenant de grenadiers au régiment de Lyonnais, quitte le service le 1er juillet 1782, admis aux Etats de Provence en 1789, assiste à l’assemblée tenue à Castellane le 3 avril 1789, député de la noblesse le 7 avril à l’assemblée générale de la sénéchaussée, est nommé député suppléant du colonel de Rafélis Brovès, émigre en 1791 au Piémont, fait la campagne de l’armée des Princes en 1792, inscrit sur la liste des émigrés, ses biens d’Allons et de Sausses sont pillés, saisis et vendus, est sous l’Empire et la Restauration employé dans les Postes, receveur à Cambrai, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (5 octobre 1814) ; né à Allons le 21 juin 1757, baptisé le même jour (parrain François d’Autane, son oncle, marraine Marie-Thérèse Françoise de Constans de Beynes sa cousine), décédé en avril 1837 à Paris, inh. Montmartre ; épouse le 10 février 1780 en l’église du Monestier-de-Clermont en Trièves, suivant contrat du même jour (Allemand et Faucherand, not.), (Abel Jeanne Marie) Magdeleine de BARDONENCHE, née vers 1755, inh. le 25 janvier 1843 à Montmartre, fille d’Antoine César René, dit le Vicomte de Bardonenche, vicomte de Trièves, seigneur de Toranne, les Portes, Saint-Martin-de-Clelles, Monestier, lieutenant général dans les armées du roi, commandeur de l’ordre de Saint-Louis, et de Marie Magdeleine de VACHON de BELMONT. D’où :

1. Charles Marie César d’AUTANE né et ondoyé le 7 novembre 1780 au château d’Allons, supplément de cérémonies le surlendemain en l’église paroissiale (parrain Jean-Charles d’Autane, seigneur d’Allons et de Sausses, son grand-père, marraine Marie Magdeleine de Vachon de Belmont de Bardonenche), y décédé le 17 février 1781, inhumé le lendemain sous le banc familial de l’église.
2. (Marie Antoinette) Charlotte (Alix) dite Caroline d’AUTANE née le 18 février 1782 au château d’Allons, baptisée le même jour à la maison, cérémonies suppléées le 9 mai suivant (parrain Antoine César de Bardonenche vicomte de Trièves, son grand-père, marraine Jeanne Gabrielle Charlotte d’Autane, sa tante), décédée en 1826, inh. Montmartre, épouse en avril 1803 à Vérone, Charles Louis Barthélémy DOUAY capitaine d’infanterie de ligne, chef de bataillon (1813), off. LH (1813), chev. de Saint-Louis (1814), major de la légion des Basses-Alpes (1816), retraité en 1834, né le 23 août 1772 à Amiens, décédé le 16 juin 1856 à Paris, fils de Noël, marchand tapissier, et de Marie-Anne CORBILLON. Mère des généraux Charles Douay (tué à Wissembourg en août 1870), et Félix Douay (mort le 4 mai 1879), et du colonel Gustave Douay (tué le 24 juin 1859 à Solférino), et grand-mère de la comtesse Walewska, née Félicie Douay, décédée en 1952.
3. (Renée Marie Magdeleine Antoinette) Adélaïde d’AUTANE aurait été « égarée tout enfant, tandis que ses parents émigraient ; recueillie par des paysans elle fut par eux dirigée sur Grenoble où elle disait avoir des parents ; elle s’est fixée dans cette ville, y est restée célibataire » (A. Rampal), baptisée le 13 janvier 1783 en l’église de Monestier de Clermont (parrain Antoine René de Bardonenche évêque et comte de Vence, oncle maternel, représenté par Jean-Baptiste Achard maître d’hôtel du seigneur d’Autane, marraine Adélaïde de Villeneuve Vence, épouse de René César Nicolas de Bardonenche, maître de camp, tante maternelle, représentée par Jeanne Borel Larochette femme de chambre de Mme la vicomte de Bardonenche), décédée le 16 juillet 1866 à Grenoble.
4. (Marie René) Charles (Marc-Antoine César) qui suit,
5. (Marguerite Louise Marie) Pauline d’AUTANE née le 21 septembre 1788 au château d’Allons, ondoyée le 23, cérémonies suppléées le 12 octobre en l’église paroissiale (parrain Pierre Louis de Demandolx, seigneur marquis de la Palud, premier procureur du pays de Provence, marraine Marguerite Lucrèce de Grasse de Richery), décédée le 26 février 1823 à Molsheim (Bas-Rhin), épouse le 1er novembre 1814, Antoine-Henri FRITSCH capitaine de voltigeurs, blessé à Lützen (1813), puis directeur des postes, chev. de Saint-Louis et LH (1813), né le 7 février 1777 à Molsheim, fils de Joseph, officier des vétérans, et de Marie Agnès Catherine Henriette HERRMANN. Il se remarie en 1824 à Eléonore OLEYN et meurt le 21 septembre 1838 à Sélestat (Bas-Rhin).
6. Baptistine Caroline Marguerite Rosalie d’AUTANE célibataire, née le 14 octobre 1789 au château d’Allons, baptisée le 17 octobre en l’église paroissiale (parrain Pierre Jean-Baptiste Alexandre de Demandolx seigneur de Demandolx, chevalier profès de Malte, commandeur de Palliers, représenté par Charles Alexandre de Richery, chanoine de Saint-Sauveur d’Aix et vicaire général de Mgr l’évêque de Senez, marraine Rosalie de Borrely marquise de Demandolx de la Palud représentée par Marguerite Lucrèce de Grasse de Richery), décédée le 7 septembre 1847 à Paris.
7. (Charles) Gustave d’AUTANE qualifié Marquis d’Autane dans un certificat que lui délivre le comte de Provence, chevalier de Malte de minorité (26 juillet 1792), officier, sert sous la Restauration dans les gardes du corps, la garde royale et l’infanterie de ligne, quitte les armes pour un emploi civil (1825), off. LH ; né durant l’émigration le 26 février 1792 à Puget-Théniers, alors royaume de Sardaigne, baptisé le même jour en l’église dudit lieu (parrain Joseph Parcator, marraine Françoise Payan), décédé le 31 mars 1853 à Paris, célibataire.

XI – Charles d’AUTANE dit le Comte d’Autane, entre à 13 ans dans les chasseurs de l’armée de Condé, vélite dans les troupes italiennes (4 juillet 1806), sous-lieutenant au 4e régiment de ligne italien (22 octobre 1808), lieutenant (30 juin 1810), capitaine (21 décembre 1811), fait les campagnes de Dalmatie, Tyrol, Allemagne et Espagne, blessé à Murviedro (4 nov. 1811), chev. Couronne de Fer d’Autriche (1812), blessé d’une balle à la cuisse à l’affaire de Loriol (2 avril 1815), chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (avril 1815), chev. LH (17 mars 1815), off. (1825), passe capitaine au 1er régiment d’infanterie de la Garde royale, lieutenant-colonel puis colonel au 7e régiment d’infanterie de ligne (28 août 1827), commande le 3e régiment de ligne dans les Alpes et à Toulon, où il est tué accidentellement le 27 janvier 1830 à la caserne Saint-Louis de Toulon par son sergent Joseph Bitterlin qui voulut se venger d’un autre officier et se trompa de cible (Le Petit Marseillais, 25-27 juin 1868); né le 14 avril 1787 au château d’Allons, baptisé le même jour en l’église paroissiale (parrain René César Nicolas de Bardonenche, colonel au régiment des grenadiers royaux de Languedoc, vicomte de Trièves, seigneur de Toranne, Trézanne, Saint-Martin-de-Clelles, représenté par Antoine César vicomte de Bardonenche, son père, marraine Marie Magdeleine de Vachon de Belmont épouse du vicomte, sa grand-mère), épouse le 1er juillet 1816 à Montélimar, (Marie) Elisabeth (Louise Antoinette) de LA BRUYERE dite Eliza, née le 3 novembre 1796 à Montélimar, décédée le 5 août 1864 aux eaux de Remoulins (Gard), fille de (Henri) Louis, ancien capitaine d’infanterie au régiment de Vexin, chevalier de Saint-Louis et de Saint-Lazare, maire de Montélimar (1814), propriétaire du domaine de Bellevue à Saint-Paul-Trois-Châteaux, et de Yolande de PETITY de SAINT-VINCENT. D’où :

1. (Louis) Charles d’AUTANE dit le Comte d’Autane, chef de service receveur des postes et télégraphes, propriétaire à Saint-Paul-Trois-Châteaux, né le 3 décembre 1818 à Montélimar, décédé le 25 septembre 1874 à Saint-Paul-Trois-Châteaux, épouse le 3 avril 1850 à la mairie de Saint-Paul-Trois-Châteaux, Herminie DONNEAUD née le 25 novembre 1830 à Pont-Saint-Esprit (Gard) fille de Louis Ignace, suppléant du juge de paix, adjoint municipal, propriétaire du domaine de Bellevue, et de Mathilde de VINCENTI de MONTSEVENY sa seconde épouse. D’où :
   
   
1. Mathilde d’AUTANE née le 17 mars 1851 à Saint-Paul-Trois-Châteaux, y décédée le 1er décembre 1899, y épouse 1) le 5 février 1879, Emmanuel CHOLVY négociant, né le 21 novembre 1848 à Lasouche (Ardèche), y décédé le 1er juillet 1879, fils de feu Emmanuel Jean Simon, rentier, et de Marie Henriette Victorine MEYNIER. 2) le 2 décembre 1885, Germain CALVIER négociant, veuf de Célestine ETIENNE, né le 7 août 1847 à Grignan, décédé le 18 février 1916 à Vaulx-en-Velin (Rhône), fils de feu Gratien, et d’Honorine Nathalie Espérite ROUDIL.
2. Louise d’AUTANE célibataire, née le 5 mai 1852 à Saint-Paul-Trois-Châteaux.
3. René d’AUTANE célibataire, né le 5 février 1855 à Saint-Paul-Trois-Châteaux, y décédé le 16 janvier 1886.
4. Marie d’AUTANE célibataire, née le 5 octobre 1856 à Saint-Paul-Trois-Châteaux, y décédée le 6 mars 1947.
5. Charles d’AUTANE né le 22 décembre 1857 à Saint-Paul-Trois-Châteaux, y décédé le 19 janvier 1859.
6. Joseph d’AUTANE célibataire, né le 21 mai 1863 à Saint-Paul-Trois-Châteaux, y décédé le 25 avril 1905.
   
   
2. Marie Charles Henri d’AUTANE né le 9 août 1824 à Saint-Denis près Paris, où son père était en garnison.
3. (Marie Charles) Anatole (Augustin Louis) qui suit,

XII - Anatole d’AUTANE officier payeur dans la division du général Regnault, entre dans l’administration des postes et télégraphes (1851), contrôleur (1860), puis directeur des départements de l’Ardèche (1877), l’Aude (1881), le Tarn ; chev. LH (30 déc. 1885), médailles de guerre, né le 26 mars 1827 à Montélimar, décédé le 6 septembre 1886 à Albi chez le sieur Chabert, épouse en 1858 à Saint-Paul-Trois-Châteaux, Camille MONNET, née le 21 avril 1837 à Niort, décédée à Saint-Paul-Trois-Châteaux en mars 1917, fille d’Etienne, inspecteur des postes, et d’Antoinette Adélaïde Félicité GROUMAU. D’où :

1. Félicien d’AUTANE employé à la Banque de France à Marseille, né le 18 janvier 1861 à Montpellier, décédé en 1890.
2. Alix d’AUTANE née le 10 novembre 1863 à Montpellier, décédée le 28 novembre 1942 à Mane, épouse le 29 juillet 1884 à Carcassonne, Paul BUFFET-DELMAS clerc de notaire à Bordeaux, d’une ancienne famille de Toulouse, né le 29 décembre 1857 à la Mothe Saint-Héray (Deux-Sèvres), décédé le 11 août 1955 à Bordeaux, fils d’Alexandre, receveur de l’enregistrement, et de Clara PAPILLAULT. D’où postérité.
3. Hyacinthe d’AUTANE clerc de notaire, né le 4 mars 1869 à Valence.
4. Charles qui suit,

XIII - Charles d’AUTANE dit le Comte ou le Marquis d’Autane, président de l’Athénée scientifique et littéraire de Forcalquier, premier conservateur du musée de Forcalquier (1915), archéologue et sculpteur de mérite, écrivain et peintre, co-auteur avec Cyprien Bernard de l’ouvrage Forcalquier, ses rues, ses monuments (1912), membre de diverses sociétés littéraires et artistiques, chev. St-Grégoire la Grand, hospitalier de Notre-Dame de Lourdes, propriétaire à Forcalquier, Marseille et au château du prieuré d’Ardène à Saint-Michel-l‘Observatoire ; né le 4 mars 1869 à Valence, décédé en février 1931 à Forcalquier ; épouse le 23 novembre 1892 à Saint-Michel, et le lendemain en la chapelle d’Ardène, Marthe de REY, née le 27 janvier 1869 à Marseille, fille unique de Gonzague, historien et poète provençal, propriétaire (fils de Caroline de Garidel) et de feue Noélie Claire Joséphine PAYAN d‘AUGERY, la bénédiction est donnée par le chanoine Payan d’Augéry, grand vicaire de l’évêque de Marseille, oncle de la mariée. Elle reçoit la médaille de la Reconnaissance française pour son dévouement lors de la guerre de 14-18 (24 sept. 1919), meurt en 1931.

Sans postérité.