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Anciennes familles de Provence | |||
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(de) Désidéry
Famille de Rians, où elle occupe une position notable dès le XIVe siècle : maître Raymond Desiderii y est notaire en 1356, Pierre Desiderii, également notaire, est cité dans deux actes passés à Aix en 1409 et 1414. Jehan Desderii, fustier de Rians, est cité en 1416 et autre Jean Desiderii fustier en 1499. Hugon Desideri teste en cette même ville en 1436. Le nom latin Desideri, francisé Desdier ou Deidier sous François Ier, reprend la forme savante Désidéry. Attirée à Aix, où deux Bertrand Desidery, parents et
contemporains l’un de l’autre, vivent au milieu du XVIe siècle :
Bertrand Desidéry dit le Vieux, avocat, lieutenant particulier
au siège d’Aix (1516), père de Jehan Désidéry, capitaine et
lieutenant de viguier d’Aix. Le second, Bertrand Désidéry dit le
Jeune, probablement fils d’un cousin du premier, avait épousé en
1546 une nièce du président Maynier d’Oppède, et est nommé
conseiller au parlement de Provence (1569). Son fils Melchion
Désidéry lui succède (1581), et laisse une descendance à Aix qui
n’occupe plus de charge importante, mais est maintenue noble
sans difficulté en 1668. La famille se réinstalle alors à Rians.
I – N. DESIDERI père de :
II
- Bertrand DESIDERI ou Desdier, bourgeois de
Rians, marié à Catherine ROUBAUD d’où :
IV
- Bertrand DESDIER alias DESIDERI dit le Jeune,
docteur en droits, lieutenant particulier au siège sénéchal de
Provence à Aix (1550), est reçu conseiller du roi au parlement
de Provence le 24 mai 1569 (provisions du 8 novembre 1568),
natif de Rians, décédé en charge en 1581 ; épouse par contrat
du 20 avril 1546 à Aix (Jehan Estienne, not.), Magdeleine
CAMOT fille de Christophe, écuyer de Cavaillon, seigneur
d’Aygalade, viguier de Marseille, et de Marguerite MAYNIER
d’OPPEDE (fille d’Accurse, premier président au parlement
d’Aix). Elle est vivante en 1592. D’où :
V
– Melchion DESIDERY écuyer d’Aix, succède à son
père dans l’office de conseiller du roi en la cour du
parlement de Provence (provisions du 16 août 1581), reçu le 6
février 1582, teste le 15 juillet 1592 à Aix (Martin Durand,
not.), veut être enseveli à l’Observance à la tombe de ses
ancêtres, lègue à sa mère et à Clérice de Boniface sa femme
l’usufruit de ses biens, à condition de payer les charges
héréditaires, lègue à Jean Jacques son fils aîné, tous ses
droits comme héritier de Claire de Maynier vicomtesse de
Pourrières, institue héritiers Jean-Jacques et Christophle ses
fils, meurt en l’exercice de sa charge le 21 juillet 1592,
inhumé au couvent des Observantins ; épouse par contrat du 2
novembre 1585 à Aix (Antoine Hugoleny, not.), Claire alias
Clarice de BONIFACE fille de Vivaud, seigneur de Cabanes,
viguier de Marseille, et de Jehanne de LA CEPEDE. Elle meurt à
Aix le 15 mai 1623, inhumée aux Observantins. D’où :
VI
– Christophle de DESIDERY écuyer d’Aix, docteur en
droit de l’université de Valence (23 avril 1615), avocat au
parlement de Provence, teste à Aix en 1629 (Jaubert, not.),
décédé avant 1664, épouse par contrat du 15 octobre 1623 à Aix
(Olivier Rencurel, not.), Magdeleine de RABASSE
baptisée le 21 novembre 1604 à Aix, fille de Louis-François,
écuyer, seigneur de Vergons, procureur au parlement de
Provence, et d’Anne de VILLENEUVE VAUCLAUSE sa première
épouse. D’où :
VII
- Joseph de DESIDERY écuyer d’Aix, maintenu dans
sa noblesse par jugement du 21 novembre 1668, baptisé le 12
juillet 1632 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain
Joseph Durant sieur de Beaurecueil, chevalier de l’ordre du
roi, marraine Diane de Vella), épouse le 6 septembre 1664 en
l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Louise de ROUBIN de
Marseille, décédée le 20 août 1697 à Rians, fille de feu
Honoré, et de Françoise DAGUIN, en présence de Melchion
Desidery et Jean Isnard. D’où :
VIII
- Jean de DESIDERY écuyer d’Aix, major du fort
carré d’Antibes, s’établit à Rians, né le 17 octobre 1671,
baptisé le lendemain en l’église de Rians (parrain Jean de
Court, marraine Magdeleine d’Estienne), décédé le 10 avril
1741 à Rians 48 ; épouse 1) par contrat du 18 août 1701 (Jean
Mathias, not. Charlemont), Marie-Anne Magdeleine GUIGNON du
MAY, de Paris, fille de François, seigneur du May, major de
Charlemont, et d’Anne de VITRY. 2) le 8 avril 1720 en la
cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, Anne de MONDESIR,
née en 1660, décédée le 17 mai 1740 à Rians, veuve de
Jean-Baptiste GIRARD, fille de feu Pierre, capitaine de
vaisseau du roi, et de Constance de VENTURE, en présence
d’Henry de Duranti sieur de Saint-Louis, Antoine Bertrand,
bourgeois de Marseille, Joseph Bossy diacre et Jean Joseph
Cabassol, avocat en la cour. D’où, du premier lit :
IX
- Elzéar de DESIDERY écuyer, né le 5 juillet 1712
à Rians, baptisé le lendemain en l’église paroissiale (parrain
Elzéar N. notaire royal et greffier, marraine Marguerite de
Coquilhat femme de Melchior N.), y décédé le 15 octobre 1781,
enseveli le lendemain dans le cimetière Sainte-Catherine,
épouse par contrat du 28 mai 1736 (Terras, not. Gémenos), et
le 30 mai en l’église de Gémenos, (Marguerite) Victoire de
BERNARD de GEMENOS née en 1699, décédée le 21 septembre 1786 à
Rians, fille de Joachim, seigneur de Gemenos, et de Marguerite
de REYNAUD. D’où :
X
- Jean Honoré Elzéar de DESIDERY dit le chevalier
Désidéry, écuyer, officier de marine, fut
successivement garde-marine à Toulon (5 septembre 1755), garde
du pavillon-amiral (18 mai 1756), sous-brigadier à Brest (15
juillet 1757), puis Toulon (1760), enseigne de vaisseau (1er
janvier 1761), brigadier des gardes du pavillon (1er octobre
1764), lieutenant de vaisseau (24 mars 1772), chevalier de
l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (27 septembre 1776),
se retire pour raison de santé le 25 octobre 1776, avec 600
livres de pension, maire et premier consul de Rians en 1789 et
1790, membre du conseil du département du Var (septembre
1790), n’émigre pas, est arrêté le 1er août 1792, le lendemain
du jour où sa maison est pillée, est emprisonné à Toulon où il
est jugé, condamné à mort et guillotiné le 18 août 1792, sa
tête promenée au bout d’une pique dans les rues de la ville ;
était né le 7 mars 1739 à Rians, baptisé le surlendemain en
l’église paroissiale (parrain Honoré de Bernard, avocat en la
cour, seigneur de Gémenos, marraine Magdeleine Brun) ; épouse
1) le 16 avril 1765 en l’église Saint-Ferréol de Marseille,
Marie (Bernardine Elisabeth) NOUVEL, fille de feu Jean,
négociant de Marseille, et de Marie-Catherine LESPIAU, en
présence de François Lantier curateur de l’épouse et de sa
mère, des témoins Jean Dominique Gautier de Valabre chevalier
de Saint-Jean de Jérusalem, Nicolas Samatan, ancien échevin,
Marcien François Sollier écuyer d’Aix, conseiller secrétaire
au parlement, banquier expéditionnaire en cour de Rome, et
André Louis Alexandre Louët, l’épouse signe Marie Nouvel.
Décédée le 8 septembre 1786 à Rians. 2) le 24 février 1789 en
l’église Sainte-Madeleine d’Aix, (Louise) Marie-Anne
BARTHELEMY de SAIZIEU, née le 16 novembre 1767 à Tunis, fille
d’Antoine Etienne Lazare, consul général et ministre
plénipotentiaire à Tunis, chevalier de l’ordre du roi (1771),
baron de Saizieu et de l’Empire (1811), et de Marie-Anne
BERNARD de SAINT-JEAN. Inquiétée après la mort de son mari et
menacée (octobre 1793) elle se réfugie à Toulon, « vivant
de son peu de biens et travaillant de ses mains »,
émigre à Gênes (19 décembre 1793), avec sa fille unique,
rentre en France par Nice (30 mai 1795). D’où :
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