Famille de la noblesse parlementaire d’Aix, éteinte en 1868, et issue de l’ancienne bourgeoisie de Rians.

Sire Suffren Gautier, bourgeois de Rians, en est l’auteur. Gendre en 1540 d’Antoine Flotte de Roquevaire, notaire d’Aix, il eut quatre fils : Jean, Honoré, Pierre et Joseph. Les trois premiers ont fait les trois branches de la famille. Le quatrième, Joseph Gaultier (1564-1647) fut religieux, seigneur-prieur de la Valette (1601), vicaire de l’archevêque d’Aix, mais surtout un astronome renommé, ami de Peiresc et Gassendi. A sa mort, son neveu Honoré de Gautier (v.1602-1686), ecclésiastique et astronome à son exemple, hérita de ses instruments.

Jean Gautier, fils aîné de Suffren, fut père de Suffren Gautier et aïeul d’Antoine Gautier, tous deux notaires royaux de Rians. Cette branche paraît s’éteindre avec eux.

Honoré Gautier, auteur de la seconde branche, fut avocat et jurisconsulte à Aix. A la mort prématurée de son beau-frère Melchion Désidéri, il racheta sa charge de conseiller au parlement de Provence (1592). Son fils Antoine de Gautier lui succéda (1614). Héritier du domaine de Saint-Pierre que ses ancêtres possédaient à Artigues près de Rians, il fit ériger cette terre en arrière-fief (1635) mais rapprocha sa villégiature plus près d’Aix, au domaine de Valabre à Gardanne dont il acquit la coseigneurie. Nommé conseiller d’Etat (1654), il laissa sa charge à son second fils, l’aîné étant mort avant lui. Son troisième fils, Jean-Baptiste de Gautier de la Molle (1630-1688), fut avocat général au parlement (1655), conseiller d’Etat (1659). Seigneur de Gardanne, il fut dépossédé de ce dernier bien et indemnisé au terme d’un long procès, la seigneurie ayant été réunie au domaine royal par Louis XIV (1667), qui en avait fait promesse à ses habitants. Il est également connu pour avoir acheté et embelli le célèbre Pavillon Vendôme ou Pavillon de la Molle, au faubourg d’Aix.

Jean-Augustin de Gautier (1626-1709), seigneur de Saint-Pierre et Valabre, second fils d’Antoine, fut conseiller aux Comptes en 1669, père d’Antoine de Gautier de Valabre (1662-1744), qui lui succéda, et aïeul de Jean-Baptiste-Augustin de Gautier la Molle (1699-1765), qui prit une charge au Parlement. Ce dernier eut deux filles, entrées dans les familles de Boniface-Vachères et d’Augustine, et un fils, Casimir de Gautier de la Molle (1743-1817), officier d’infanterie, maire d’Artignosc sous l’Empire. Trois de ses oncles étaient chevaliers de Malte : l’un fut prieur hospitalier du Saint-Esprit à Aix, le second co-administrateur du Grand Prieuré de Saint-Gilles à Arles, le troisième capitaine de vaisseaux du roi.

La troisième branche des Gautier de Rians se fixa à Roquevaire et Aubagne où elle vécut avec moins de lustre et fut maintenue noble (1698) malgré une noblesse défaillante. Elle exerça longtemps la charge de juge royal de la Valette, et donna plusieurs officiers militaires. Elle reprit du lustre tardivement, avec Louis Surléon de Gautier, qui prit un office à la cour des Comptes (1767), mais qui n’eut que trois filles en qui s’éteignit la famille (Mmes de Roux, de Thoron la Robine, et de Monval).
 
Armes : d’azur à deux éperons d’or posés en pal les molettes en haut, au chef d’argent chargé de trois étoiles de gueules.

Elles furent ainsi enregistrées à l’Armorial général de France par plusieurs membres des Gautier-Valabre (branche aînée) : Jean Augustin de Gautier sieur de Valabre, conseiller en la cour des Comptes, Antoine de Gautier Valabres conseiller au parlement, son fils, Antoine de Gautier écuyer, et Dominique de Gautier commandeur du Saint-Esprit et prieur d’Entrecasteaux, frères de Jean-Augustin, et Pierre de Gautier avocat en parlement et son fils Gabriel Gautier, bourgeois de Roquevaire. Maynier précise que les éperons d’or sont garnis du même.

Joseph de Gautier conseiller référendaire et rapporteur en la chancellerie de Provence, déposa des armes identiques, bien qu’il n’appartienne pas à la même famille mais aux Gautier, ménagers de Vauvenargues.

Joseph-Paul de Gautier Valabres, chevalier de Malte, portait ses armes écartelées avec celles de sa mère (Ricard) : d’azur à deux éperons d’or posés en pal les molettes en haut, au chef d’argent chargé de trois étoiles de gueules, écartelé d’or au griffon de gueules au chef d’azur chargé d’une fleur de lys d’or (Vertot, 1732).

Gabriel de Gautier, d’Aubagne, et un autre membre de cette branche, bourgeois d’Aubagne, furent enregistrés à l’Armorial avec le champ d’émail différent : de gueules à deux éperons (avec leurs molettes) d'or, au chef d'azur, chargé de trois étoiles d’argent.

 

I - Jehan GAUTIER bourgeois de Rians, épouse Philippa MICHEL ou Michalet, d’où :

II - Suffren GAUTIER bourgeois de Rians, fait partage de ses biens entre ses quatre fils Jean, Honoré, Pierre et Joseph, à la condition qu’ils versent une pension à leur mère Anne Flotte ; épouse par contrat du 16 novembre 1540 à Aix (Hugues Martelli, not.), Anne FLOTTE fille d’Anthoine, notaire royal d’Aix, bourgeois de Marseille et co-seigneur de Roquevaire, et d’Elione CARTIER sa seconde épouse, l’épouse est autorisée de Marc Flotte, notaire royal de Marseille, Jean et Nicolas Flotte, ses frères. D’où :

1. Jean GAUTIER notaire royal de Rians, en procès avec ses frères au sujet de la succession de leur père, transige avec eux le 11 septembre 1596 (Jean Fabri, not. Rians) ; épouse Balthasare de TERRENEGRE d’où :
   
   
1. Suffren GAUTIER praticien, notaire royal de Rians, greffier de la communauté (!1587), décédé avant 1634 ; épouse par contrat du 6 février 1595 (Jean Fabri, not. Rians), Melchionne de GAL fille de feu Gabriel, et de Françoise FABRE. D’où :
   
   
1. Anthoine GAUTIER notaire royal de Rians, baptisé en avril 1597 en l’église de Rians (parrain Ambroise Sourt, marraine Anne N. femme de me Elzias Gros cordonnier), épouse le 20 novembre 1634 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, suivant du 18 novembre, Marguerite REYNIER, de Marseille, fille de feu Jean et de feue Jeanne BEAU.
2. Suzanne GAUTIER baptisée le 17 octobre 1604 en l’église de Rians (parrain Joseph Gaultier sieur et prieur de la Valette, marraine Suzanne Gaultier fille du sieur conseiller Gaultier).
3. Honoré GAUTIER baptisé le 9 avril 1606 en l’église de Rians (parrain Honoré Arnaud fils de feu Gaspard, marraine Marguerite N. fille d’Honoré).
   
   
2. Honoré qui suit,
3. Pierre auteur de la branche de Roquevaire et Aubagne,
4. Joseph GAUTIER (Gaultier) étudiant en droit, docteur en théologie, prêtre, nommé sacristain de l’église collégiale de Pignans (lettres patentes du 10 juin 1597), prieur-seigneur de la Valette près Toulon (1601), dépendant du chapitre de Pignans, et co-seigneur de la Garde, vicaire général de l’archevêque d’Aix, homme de sciences réputé, notamment en astronomie, ami de Peiresc, Morin et de Gassendi (Bougerel, Vie de Pierre Gassendi, 1737, et Tamizey, Les Correspondants de Peiresc : Joseph Gaultier, 1881) et, selon l’historien Pitton, « l’astronomie le fit connaître dans toute l’Europe. Les savants le consultaient et tous les curieux qui passaient par Aix le visitaient pour recevoir ses oracles » ; teste le 5 juillet 1645 en faveur de ses neveux Antoine et Honoré Gautier ; né le 24 novembre 1564 à Rians, décédé le 1er décembre 1647 à Aix.

III – Honoré GAUTIER seigneur de Mimet, Saint-Pierre et Artigues, étudiant à l’université de Toulouse, avocat au parlement de Provence, avocat général, succède à son beau-frère dans l’office de conseiller du roi au parlement de Provence (provisions du 10 septembre 1592, réception le 4 mai 1593), jurisconsulte de renom, teste en faveur de son fils Antoine le 28 juillet 1617 (Martin Durand, not. Aix) ; né vers 1550, décédé en 1614 ; épouse par contrat du 17 mars 1575 à Aix (Ant. Lambert, not.), Louise de DESIDERY baptisée le 22 juillet 1559 à Aix, fille de Bertrand, lieutenant particulier au siège d’Aix puis conseiller au parlement, et de Magdeleine CAMOT. L’époux reçoit de son père, outre le quart de son héritage, une pension annuelle de 18 charges de blé. D’où:

1. Suzanne de GAUTIER épouse vers 1605, Honoré RICHIEUD, avocat, juge de Castellane.
2. Clérice GAUTIER baptisée le 7 mars 1588 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Pierre Puget seigneur de Tourtour, conseiller du roi en la cour, marraine Clérice de Boniface femme de Melchion Désidéri conseiller du roi).
3. Antoine qui suit,
4. Magdeleine de GAUTIER jumelle, baptisée le 4 avril 1600 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Jean Rostan secrétaire du roi en la chancellerie, marraine Marie de Pérussis).
5. Françoise de GAUTIER jumelle, baptisée le 4 avril 1600 en l’église Sainte-Madeleine (parrain Jean Chaussegros sieur de Mimet, marraine Françoise de Cormis), épouse par contrat du 16 décembre 1620 à Aix, Gaspard de BONIFACE seigneur de Peynier et Fombeton, avocat au parlement de Provence, premier consul de Forcalquier, fils de feu Pierre, conseiller au siège de Forcalquier, et de feue Louise LAYDET, l’épouse est assistée de son frère Antoine de Gautier, sieur de Mimet, conseiller au parlement.
6. Honoré de GAUTIER docteur en théologie, prêtre, prieur du prieuré de Roquefeuille à Pourrières, astronome, élève de son oncle et héritier de ses instruments d’astronomie, effectue de nombreuses observations à Aix, où il teste le 9 août 1685 (Pierre Beausin, not.) en faveur de l’hôpital de Rians ; né vers 1602, décédé le 21 juin 1686 à Aix, enterré le lendemain en la chapelle de l’hôpital Saint-Jacques. Son portrait est réalisé vers 1707 à titre posthume par le peintre Antoine Courcelle à la demande de l’hôpital de Rians.

Honoré de Gautier (v.1602-1686)
prêtre et prieur de Roquefeuil, astronome
Portrait posthume par Courcelle vers 1707
© Maison de la Solidarité de Rians.

IV - Antoine de GAUTIER écuyer, seigneur en partie de Gardanne, Mimet, Saint-Pierre, docteur en droits de l’université d’Aix (25 mai 1612), conseiller du roi au parlement de Provence à la suite de son père (provisions datées à Paris du 16 décembre 1614, arrêt de réception du 27 octobre 1615), fait ériger en arrière-fief, sous la directe des barons de Rians, sa bastide et affar de Saint-Pierre au terroir d’Artigues (lettres patentes de janvier 1635), constitue et aménage le domaine de Valabre à Gardanne à partir de 1635, résigne sa charge en faveur de son fils Julien mais est autorisé à l’exercer encore neuf ans (31 août 1653), conseiller du roi en ses Conseils d’Etat et Privé et de ses finances (17 novembre 1654), après la mort de son fils aîné il résigne sa charge à son fils cadet Jean-Augustin (24 juillet 1668), teste le 1er octobre 1668 (Cl. Alpheran, not.), est autorisé à continuer d’exercer sa charge (2 novembre 1668), doyen du parlement (10 juin 1669) ; baptisé le 13 février 1595 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain vénérable Anthoine d’Albertas, marraine Lucrèce de Forbin), décédé à Aix le 10 juin 1669, enseveli au couvent des Dominicains, épouse par contrat du 7 avril 1616 à Aix (Jean de Citrane, not.), Lucrèce de PERIER fille de Julien, seigneur de Clumans, Douroulles, la Traille, conseiller au parlement de Provence, et de Françoise de DEMANDOLX LA PALUD. D’où :

1. Julien de GAUTIER écuyer, seigneur de Gardanne, conseiller du roi en la chambre des requêtes du parlement de Provence, fait un voyage en Italie (15 février 1644), son office est commué en un office de conseiller au parlement moyennant 5.000 livres (20 décembre 1647), nommé dans l’office de son père (10 septembre 1653), né à Aix et ondoyé à la maison le 18 novembre 1620, cérémonies le lendemain en l’église Sainte-Madeleine (parrain Julien de Périer, conseiller du roi en la cour, marraine Lucrèce de Corriolis), décédé le 24 juin 1668 à Aix, enseveli au couvent des Cordeliers; épouse Catherine CHAIX baptisée le 30 novembre 1645 à Aix, fille de Jean, et de Lucrèce PELENC. Sans postérité.
2. Honoré de GAUTIER baptisé le 5 décembre 1622 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Joseph Gautier docteur en sainte théologie, seigneur et prieur de la Valette, co-seigneur de la Garde, marraine Madame la conseillère de Gautier sa grand-mère), autres cérémonies le 28 mars 1623.
3. Jean de GAUTIER docteur en sainte théologie, prieur et seigneur de la Valette, nommé dans le testament de son père (1668) ; baptisé à la maison à Aix le 16 juin 1624, complément de cérémonies le 26 juin en l’église Sainte-Madeleine (parrain Jean Magnan, auditeur en la cour des Comptes, marraine Françoise de Demandolx).
4. Jean-Augustin qui suit,
5. Jean-Baptiste de GAUTIER de LA MOLLE écuyer, seigneur de la Molle, conseiller du roi et substitut du procureur général au parlement de Provence (17 janvier 1650), puis avocat général (provisions du 12 janvier 1655, réception le 29 novembre), conseiller du roi en ses Conseils d’Etat et Privé (lettres du 11 janvier 1659), en procès avec la communauté de Gardanne (factums 1670-1678), il est dédommagé du prix d’achat de cette seigneurie (66.066 livres), qui est réunie au domaine royal (arrêt du 3 octobre 1667, confirmé par un autre arrêt du Conseil d’Etat du 16 novembre 1672), nommé à l’honorariat (19 juillet 1676), rend hommage pour la seigneurie de la Molle (1680), acquiert en 1682 au faubourg d’Aix une maison de plaisance qu’il fait remanier par les architectes Laurent et Jean Vallon et qui deviendra le Pavillon de la Molle (auj. Pavillon Vendôme), signe La Molle ; né le 17 septembre 1630 à Aix, y décédé et enseveli au couvent des Dominicains le 6 décembre 1688 ; épouse 1) le 19 avril 1661 en l’église de la Madeleine à Aix, Claude de BONIFACE de la MOLLE dame de la Molle, née vers 1635, fille de Jacques, seigneur de la Molle, et de Claude de VIRY. 2) le 24 avril 1666 à Aix en l’église de la Madeleine à Aix, suivant contrat du 28 avril (Beauzin, not. Aix), Sybille de RASCAS du CANET née en 1648, décédée le 5 septembre 1691 à Aix, fille de Louis, seigneur du Cannet et de Bagarris, et d’Isabelle de CLAPIERS de GREOUX. D’où, du second lit :
   
   
1. Elisabeth alias Isabeau de GAUTIER de LA MOLLE dame de la Molle, née et ondoyée au château du Canet, complément de cérémonies le 29 octobre 1667 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Antoine de Gautier, conseiller du roi en ses Conseils, doyen du parlement, marraine Lucrèce du Périer), décédée le 2 octobre 1715 à Aix, inhumée le lendemain en la chapelle des Capucins, inventaire de ses biens le 28 mars 1716 ; épouse le 29 octobre 1689 en la cathédrale d’Aix, Joseph de GUIRAN de LA BRILLANE seigneur de la Brillanne, Venelles, la Molle, fils d’Antoine, et de Thérèse de CASTELLANE SAINT-JUERS.
2. Gabrielle de GAUTIER de LA MOLLE née le 30 juillet 1669 à Aix, baptisée le même jour en l’église Sainte-Madeleine (parrain Antoine de Gautier, marraine Isabeau de Clapiers), décédée le 4 avril 1731 à Marseille, ensevelie le surlendemain au couvent des Frères Prêcheurs, épouse le 5 septembre 1691 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille, Pierre de CABRE de ROQUEVAIRE écuyer, seigneur de Roquevaire, fils de feu Louis, seigneur de Roquevaire, et de Claire de CARADET de BOURGOGNE. Né le 31 mars 1657, décédé le 25 juin 1716, enseveli le lendemain dans la chapelle du château de Roquevaire.
   
   
6. Marie de GAUTIER religieuse au couvent de la Visitation d’Aix.
7. Antoine de GAUTIER écuyer, seigneur de Valabre, revend ce domaine à Pierre de Gueydan (29 juillet 1683), inscrit à l’Armorial général ; baptisé le 9 janvier 1638 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Julien de Gautier, marraine Anne de Périer).
8. Dominique de GAUTIER VALABRE abbé et prieur d’Entrecasteaux, prieur commandataire de la commanderie et hôpital du Saint-Esprit d’Aix (décembre 1661), seigneur de Valabre à la mort de son père (1669), revend le domaine à son frère Antoine de Gautier (7 décembre 1677), inscrit à l’Armorial général, teste le 8 janvier 1718.

V – Jean-Augustin de GAUTIER écuyer, seigneur de Saint-Pierre et Valabre, docteur ès droits, avocat au parlement de Provence, maintenu dans sa noblesse (jugement du 7 septembre 1668), conseiller en la cour des Comptes, Aides et Finances de Provence (provisions données à Saint-Germain-en-Laye le 24 août 1669, réception le 24 octobre), inscrit à l’Armorial général (1696), baptisé le 9 décembre 1626 en l’église Sante-Madeleine d’Aix (parrain Jean Augustin Flotte conseiller du roi en la cour du parlement, marraine Anne de Périer), décédé le 30 juin 1709 à Aix, inhumé au couvent des Cordeliers ; épouse par contrat du 12 novembre 1661 à Aix (Claude Alpheran, not.), Lucrèce d’ESPAGNET fille de Marc-Antoine, docteur en droits, avocat au parlement de Provence, et Marguerite d’ANTONELLE de MEYRAN, d’Arles ; l’époux reçoit de son père la terre de Valabre, mais celle-ci est redistribuée à son frère l’abbé Dominique de Gautier (1668), ce qui est confirmé par un accord entre les frères (13 juin 1669), l’épouse hérite d’une terre à Saint-Césaire près d’Arles, qui sera revendue à François Seigneuret (26 mars 1718). D’où :

1. Antoine qui suit,
2. Marc-Antoine de GAUTIER baptisé le 15 août 1665 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Marc-Antoine d’Espagnet, marraine Lucrèce du Périer).

VI - Antoine de GAUTIER VALABRE seigneur de Valabre, la Molle, Saint-Pierre et Artigues, conseiller du roi en la cour des Comptes, Aides et Finances de Provence à la suite de son père (provisions données à Versailles le 25 avril 1687, réception le 31 mai), quitte sa charge pour un office de conseiller au parlement de Provence (provisions du 1er août 1689, réception le 8 octobre), autorisé à prolonger ses fonctions (26 janvier 1727), dont il se démet mais avec possibilité d’en conserver la qualité (31 mai 1730), achète les 4/5es du fief et lieu inhabité d’Artigues de Claude François Léon de Simiane baron de Rians, et en reçoit du roi le droit de prélation (15 mars 1736); baptisé le 11 août 1662 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Antoine de Gautier, son grand-père, marraine Marguerite d’Antonelle), décédé le 30 décembre 1744 à Aix, enseveli le lendemain en l’église des Dominicains ; épouse le 18 avril 1690 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, suivant contrat du même jour (Louis Alpheran, not.), Anne de RICARD fille de Jean-Baptiste Jules, marquis de Brégançon, seigneur de Vacquières, Joyeuse-Garde et Sainte-Foy, conseiller au parlement de Provence, et de Louise de PIOLENC. D’où :

1. Louise de GAUTIER née le 17 février 1691 à Aix, baptisée le même jour en l’église Sainte-Madeleine (parrain Jean-Augustin de Gautier, conseiller du roi en la cour des Comptes, marraine Louise de Piolenc).
2. Lucrèce Thérèse de GAUTIER baptisée le 7 mai 1692 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Jules de Ricard conseiller en la cour du parlement, marraine Lucrèce d’Espagnet).
3. Thérèse de GAUTIER baptisée le 7 juin 1693 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Antoine de Gautier, marraine Thérèse de Piolenc dame de la Bastide).
4. Jean-Augustin de GAUTIER né le 15 août 1694 à Aix, baptisé le surlendemain en l’église Sainte-Madeleine (parrain Jean-Augustin de Gautier, conseiller du roi en la cour des Comptes, marraine Louise de Ricard de Piolenc).
5. Louise de GAUTIER baptisée le 29 octobre 1695 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Sextius de Ricard, marraine Louise de Piolenc).
6. Julie Marie Marthe de GAUTIER née le 29 janvier 1697 à Aix, baptisée le même jour en l’église Sainte-Madeleine (parrain Jules de Ricard chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, marraine Louise de Piolenc).
7. Jean-Baptiste Augustin qui suit,
8. Marie-Marthe de GAUTIER de VALABRE née le 1er juin 1700 à Aix, baptisée le même jour en l’église Sainte-Madeleine (parrain Etienne de Ricard, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, marraine Louise de Piolenc), décédée le 2 février 1786 à Aix, inhumée en la paroisse Saint-Sauveur, épouse le 24 juillet 1724 en l’église Sainte-Madeleine, François-Xavier Amiel de BARRIGUE de FONTAINIEU seigneur de Fontainieu, conseiller au parlement de Provence, fils de Gérard Hilaire, ancien secrétaire du roi, et de Thérèse de RIMBAUD. 2) le 28 décembre 1737 en l’église du Saint-Esprit à Aix, Charles-Probace de GUERIN du CASTELLET chevalier, seigneur de Fuveau, conseiller en la cour des Comptes de Provence, fils d’Alexandre, co-seigneur du Castellet, conseiller au parlement de Provence, et de Gabrielle de SEGUIRAN de BOUC sa seconde épouse.
9. Joseph-Dominique de GAUTIER-VALABRE dit le Chevalier de Gautier de Valabre, fut d’abord clerc tonsuré du diocèse d’Aix, prieur commandataire de l’église du Saint-Esprit d’Aix, puis chevalier non profès de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte (20 mai 1746), baptisé le 20 mai 1702 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Dominique de Gautier, abbé prieur d’Entrecasteaux et commandeur de la commanderie du Saint-Esprit d’Aix, marraine Louise de Piolenc), décédé le 25 décembre 1781 à Marseille plaine Saint-Michel, inhumé le lendemain au cimetière de la paroisse Saint-Martin.
10. Jule Agnès de GAUTIER baptisée le 22 juin 1703 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Jules Vincent de Ricard, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, marraine Louise de Piolenc).
11. Marie de GAUTIER baptisée le 21 août 1704 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Jules Vincens de Ricard chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, marraine Lucrèce Thérèse de Gautier).
12. Marie Cécile de GAUTIER née le 22 novembre 1705 à Aix, baptisée le même jour en l’église Sainte-Madeleine (parrain Jean-Baptiste Jules de Ricard, conseiller au parlement de Provence, marraine Louise de Piolenc).
13. Joseph-Paul de GAUTIER-VALABRE dit le Chevalier de Valabre, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte (preuves le 20 avril 1718, réception le 9 décembre suivant), commandeur de la commanderie de Cavalès (mai 1737 à 1772), lieutenant du grand prieur de Piolenc, son oncle, qui lui confie l’administration du grand Prieuré durant son absence (1751) durant six ans, commandeur de Boudrac en Languedoc, il fut un grand amateur d’arts ; né le 9 décembre 1706 à Aix, baptisé le même jour en l’église du Saint-Esprit (parrain Joseph Paul de Ricard, conseiller au parlement, marraine Louise de Piolenc épouse de Jules de Ricard conseiller au parlement), décédé le 18 novembre 1778, enseveli le lendemain en la chapelle de l’hôtel du Grand Prieur de Saint-Gilles à Arles.
14. (Jean-Baptiste) Ignace de GAUTIER-VALABRE dit le Chevalier de Valabre, chevalier profès de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte (reçu en 1720), commandeur de Lugan en Rouergue, fut garde étendard à Marseille (1er février 1726), brigadier (16 avril 1730), enseigne de galères (1er janvier 1732), capitaine de vaisseau, retiré avec pension (16 juin 1744) ; baptisé le 13 avril 1708 en l’église du Saint-Esprit à Aix (parrain Jean-Baptiste de Ricard, conseiller au parlement, marraine Louise de Piolenc son épouse), décédé le 23 août 1773 à Aix, enseveli le lendemain en l’église de Saint-Jean.
15. Marguerite Marquise de GAUTIER née le 12 septembre 1709 au château d’Artigues, baptisée le même jour en l’église paroissiale (parrain Jean Antoine de Gal notaire royal et apostolique et maire de Rians, marraine Lucrèce d’Espagnet), décédée le 14 octobre suivant et inhumée le lendemain en la chapelle Sainte-Catherine de Rians.

VII – Jean-Baptiste Augustin de GAUTIER LA MOLLE chevalier, seigneur de la Molle, Valabre, Saint-Pierre et Artigues, conseiller du roi au parlement de Provence (dispense de parenté et d’alliance du 10 décembre 1726, provisions du 30 janvier 1727), charge qu’il revend 40.000 livres au sieur de Gras (31 décembre 1745), est nommé conseiller honoraire au parlement (5 mai 1746) ; né le 10 mars 1699 à Aix, baptisé le même jour en l’église Sainte-Madeleine (parrain Jean Augustin de Gautier, conseiller du roi en la cour des Comptes, marraine Louise de Piolenc), décédé subitement le 23 mars 1765 à Artigues, inhumé le lendemain en l’église paroissiale « au-devant de son banc seigneurial vis-à-vis de sa chapelle » ; épouse le 13 mai 1732 en l’église du Saint-Esprit d’Aix, Marguerite Reine Victoire LE CAMUS de PEYPIN née le 5 juillet 1712 à Aix, fille de François, chevalier, seigneur de Peypin, gouverneur du fort de Mévouillon, et de Jeanne (Victoire) de VINCENS de CAUSANS. Elle meurt le 7 mars 1772 à Aix et est inhumée le surlendemain en l’église des Dominicains. D’où :

1. Jeanne Victoire Antoinette de GAUTIER de LA MOLLE née le 23 janvier 1733 à Aix, baptisée le même jour en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Antoine de Gautier de Valabre, conseiller au parlement de Provence, marraine Jeanne de Causans de Peypin), décédée le 28 décembre 1818 à Aix, épouse le 28 avril 1761 à Artigues, Gaspard de BONIFACE-VACHERES, écuyer, capitaine d’infanterie, chevalier de Saint-Louis, baptisé le 6 janvier 1702, décédé le 16 août 1778 à Aix, fils de feu Jean et de Diane EYRIES.
2. (Marie) Marthe (Magdeleine) de GAUTIER de LA MOLLE née le 15 avril 1734 à Aix, baptisée le même jour en l’église Sainte-Madeleine (parrain François Le Camus, marraine Marthe Marie de Gautier), épouse le 11 juillet 1769 en l’église Saint-Martin de Marseille, Jacques Ambroise d’AUGUSTINE seigneur de Septèmes, fils de feu Pierre Charles, seigneur de Septèmes, et de Marie Anne JACOB.
3. Gabrielle Anne Thérèse Reine de GAUTIER de LA MOLLE religieuse ursuline à Aix, née le 10 septembre 1737 à Aix, ondoyée le lendemain et suppléments de baptême le 12 en l’église Sainte-Madeleine (parrain Pierre de Ricard de Saint-Albin, président aux enquêtes du parlement, marraine Anne Thérèse Marguerite Elisabeth de Cartier), décédée le 15 avril 1819 à Aix.
4. Antoine Augustin Gaetan de GAUTIER de LA MOLLE baptisé le 21 avril 1740 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Antoine de Gautier de Valabre, conseiller au parlement de Provence, marraine Anne Le Camus de Lestrade), inhumé le 25 août 1741 en l’église des Dominicains.
5. (Antoine) Casimir qui suit,

VIII – Antoine Casimir de GAUTIER de LA MOLLE dit le Baron de la Molle, écuyer, seigneur d’Artigues, sous-aide-major au régiment d’infanterie de la Marche, rend hommage pour sa co-seigneurie d’Artigues à l’avènement de Louis XVI le 23 avril 1779, siège à l’assemblée des Etats généraux, maire d’Artigues de 1812 à 1817, propriétaire, signe Le Br de la Molle ; né à Aix et ondoyé le 22 novembre 1743, baptisé le lendemain en l’église Sainte-Madeleine (parrain Antoine de Gautier de Valabre, conseiller au parlement, marraine Thérèse de Cartier de Ricard), décédé le 4 décembre 1817 au château d’Artigues ; épouse Marie Elisabeth PROVEN née vers 1748 à Manosque, décédée le 16 mai 1825 à Artigues, fille de feu Jean Alexandre, maître cordonnier, et de feue Elisabeth ALLEMAND. Sans postérité.

A leur décès, le château d’Artigues et tous les biens composant leur succession sont recueillis par Mme Louis-César Denans, née Proven, nièce de Mme de la Molle, d’où postérité (famille Denans d’Artigues).