Anciennes familles de Provence | ||||
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(de) Lombard
Ancienne famille de Manosque, qui était représentée lors des
guerres de religion par deux capitaines, Esprit et Pierre
Lombard. Le premier, marié à la fille d’un avocat en parlement,
eut deux fils : Jehan et François Lombard. François prit le
titre d’écuyer et laissa de son mariage avec Catherine d’Hortie,
d’Apt, deux filles qui entrèrent dans les familles de Lincel et
Gasquy. Afin d’avoir l’ancienneté suffisante pour être maintenus nobles, les Lombard de Château-Arnoux prétendirent être issus d’Arnoux Lombard, docteur ès droits et président rational en la chambre des Comptes de Provence (1451), seigneur de Saint-Benoît, Cabris et du Castellet près de Grasse, dont la descendance avait formé plusieurs branches importantes (Montauroux, Saint-Benoît, Amirat, Castellet, Gourdon) ; ils adoptèrent à cet effet les mêmes armes que leurs homonymes. Plus récemment, l’historien Cyprien Bernard a préféré
rapprocher aux Lombard de Manosque un Jacques Lombard, juge à la
cour royale de Forcalquier en 1336 et 1339.
I – Jacques LOMBARD de Saint-Martin-de-Brômes, décédé avant 1584, épouse Louise MICHEL. D’où : II
- Esprit LOMBARD marchand drapier, capitaine et
bourgeois de Manosque, natif de Saint-Martin-de-Brômes, inhumé
le 30 août 1634 en la paroisse Notre-Dame de Manosque, épouse
par contrat du 6 novembre 1584 à Manosque, Jaumette PASQUIER,
fille de feu Bertrand, capitaine, et de Catherine de LAVENTURE,
et assistée de ses frères Jehan-Anthoine et Guiot Pasquier,
elle est également sœur de Claire Pascal (sic), qui fait don
de 600 écus à son neveu Jehan Lombard, avocat au siège de
Forcalquier (12 juin 1623). Elle meurt à Manosque et est
inhumée le 27 juin 1625 en la paroisse Notre-Dame. D’où :
III
– Jehan de LOMBARD avocat en la cour du parlement
de Provence, avocat du roi et son premier conseiller au siège
de Forcalquier (1617-1639), président de l’éphémère présidial
de Forcalquier (1639), pourvu de l’office de lieutenant
général des soumissions audit siège (résigné en sa faveur par
André de Marin le 31 mai 1640, réception le 1er septembre
suivant), qu’il exerce cinq ans et laisse à son fils Scipion
de Lombard (donation du 5 novembre 1645 « pour en jouir
dans trois mois »), décédé le 8 mars 1647 à
Forcalquier, inhumé le lendemain en l’église concathédrale
Saint-Mary, laissant une succession obérée de dettes ; épouse
par contrat du 20 octobre 1614, Lucrèce d’ALAMAND, dame du
Trouillas, baptisée le 28 juillet 1598 à Forcalquier,
émancipée par son père le 18 mai 1640, fille d’Antoine, avocat
au siège de Forcalquier, co-seigneur du Trouillas, et d’Anne
ANDRE de MIRAILHET. D’où :
IV
– Scipion de LOMBARD écuyer, seigneur du Trouillas
(arrière-fief à Saint-Etienne-les-Orgues) puis de
Château-Arnoux, docteur en droit de l’Université d’Avignon
(1644), avocat en la cour du parlement de Provence, succède à
son père en 1646 dans l’office de conseiller du roi lieutenant
des soumissions au siège de Forcalquier, mais n’accepte cet
héritage que sous bénéfice d’inventaire, l’office ayant été
placé sous séquestre et mis aux enchères (1648), il doit payer
au principal créancier, Marc-Antoine de Sabran Canjuers, la
somme de 3.151 livres pour le conserver, exerce sa charge
jusqu’en 1650 puis la résigne en faveur de François-Anne de
Bermond de Vachères ; achète avec son frère l’Abbé du
Trouillas, la terre, place, fief et seigneurie de
Château-Arnoux avec juridiction haute, moyenne et basse, et
tous les droits, de Laurent de Forbin marquis de Janson, baron
de Villemus, seigneur de Mane le 2 janvier 1666 (Boutard, not.
à Aix), au prix de 64.500 livres ; les deux frères en font
hommage au roi la même année (3 avril 1666) et aliènent le
domaine de Monessargues près Lurs, sur les bords du Lauson, il
possède également une charge de gentilhomme ordinaire de la
maison du roi, est maintenu noble par jugement du 2 novembre
1698 ; né vers 1623, décédé le 27 janvier 1703, inhumé dans la
chapelle Saint-Joseph en l’église de Château-Arnoux ; épouse
par contrat du 5 novembre 1645, Jeanne de PERIER
baptisé le 8 novembre 1625 à Riez, décédée le 2 octobre 1704 à
Manosque, inhumée le lendemain en l’église Saint-Sauveur, âgée
de 78 ans, fille de Jean, avocat en la cour, consul de Riez,
et d’Eléonore de VINTIMILLE MONTPEZAT. Ils ont plusieurs
enfants, parmi lesquels deux fils au service du roi (Estienne
et Scipion ?), qui séjournaient à Paris en 1701, l’un sous le
nom de M. de Saint-Auban, l’autre M. de
Font-Robert (qui sont deux bastides à Château-Arnoux).
D’où :
V
– Estienne de LOMBARD dit le Marquis de
Château-Arnoux, écuyer, seigneur de Château-Arnoux,
capitaine au régiment de Sault, et en celui des fusiliers du
roi, héritier de son oncle l’abbé du Trouillas (sous bénéfice
d’inventaire demandé le 7 avril 1687), fait aveu et
dénombrement de sa seigneurie (30 avril 1689), déchargé du
droit de franc-fief le 1er août 1695, maintenu noble le 2
novembre 1698, nommé en la charge de lieutenant et gouverneur
pour le roi de la ville, citadelle et viguerie de Sisteron
(reçu le 12 décembre 1706), où il fait sa résidence ; il avait
fait enregistrer ses armes à l’Armorial général et les portait
accolées à celles de son épouse (un pélican surmonté d’une
fleur de lys) ; baptisé le 11 mars 1656 en l’église de
Lurs (parrain Nicolas Bonnet, marraine Lucrèce d’Allemandi, sa
grand-mère), décédé le 10 mars 1709 à Sisteron, âgé de 53 ans,
inhumé le 10 mai suivant en la chapelle de sa famille à
Château-Arnoux; épouse le 28 août 1685 à Château-Arnoux,
Françoise LE CAMUS de PEYPIN fille de Charles, seigneur de
Peypin et Montaudier, ancien capitaine major au régiment de
Normandie, mestre de camp et gouverneur pour le roi au fort de
Mévouillon en Dauphiné, et d’Angélique de PONTEVES, sa
première épouse ; D’où:
VI
– Estienne de LOMBARD de CHATEAU-ARNOUX chevalier,
seigneur de Château-Arnoux et Baudument, rend hommage pour ses
terres dont il donne un dénombrement le 10 avril 1710, né le
30 mai 1686 à Château-Arnoux, baptisé le même jour (parrain
Estienne de Lombard abbé du Trouillas, représenté par Pierre
Astier notaire royal, marraine Marguerite Bosonier,
d’Orpierre), décédé le 29 décembre 1715 à Sisteron, âgé de 29
ans, inhumé le même jour en la chapelle familiale à
Château-Arnoux; épouse le 28 avril 1710 en l’église cathédrale
de Sisteron, (Jeanne) Thérèse de LAIDET du BIGNOSC fille de
Jean écuyer, seigneur de Montfort, le Bignosc et Beaulieu, et
d’Anne de THIBAUD TISATI de
SANNES. D’où :
VII
– Pierre de LOMBARD de CHATEAU-ARNOUX écuyer,
seigneur de Château-Arnoux et Baudument, né le 4 novembre 1715
à Sisteron, décédé le 1er mai 1748 à Château-Arnoux, âgé de 42
ans, inhumé en la chapelle familiale Saint-Joseph ; épouse le
4 avril 1741 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille,
Marie-Madeleine de REMUZAT née en 1713, fille de feu Pierre,
conseiller du roi premier échevin de Marseille, et de
Magdeleine CHARPUYS, sa seconde épouse, en présence de Pierre
de Leydet chevalier, marquis de Sigoyer, baron de Roumoules,
demeurant à Sisteron, cousin de l’époux et chargé de la
procuration de sa mère, de la mère de l’épouse et de ses
frères et autres parents, ainsi que messire Jean Lect prêtre,
Vincens Barlatier acolyte, César de Gautier baron d’Aiguines,
et d’André Bruno Deydier de Curiol, chevalier, seigneur de
Mirabeau, conseiller au parlement de Provence, l’époux signe Lombard
Chateauarnoux, l’épouse Marie Madelaine Remuzat.
D’où :
VIII
– Jacques de LOMBARD de CHATEAU-ARNOUX dit le Marquis
de Château-Arnoux, chevalier, seigneur de
Château-Arnoux, habitant de Sisteron, rend hommage pour sa
seigneurie le 4 juin 1777, présent à l’assemblée des trois
ordres de Sisteron (1er avril 1789), prête serment de fidélité
à la Constitution le 18 juillet 1790 (Arch. municipales) ; né
le 9 février 1744 à Château-Arnoux, baptisé le lendemain
(parrain Jacques de Lombard chevalier de Château-Arnoux,
capitaine de grenadiers au régiment de Beauvaisis, marraine
Thérèse de Coriolis de Limaye, dame de Mirabeau), décédé le 27
mai 1808 en son domicile à Château-Arnoux, âgé de 64 ans,
inhumé au cimetière de la paroisse ; épouse le 31 mai 1778 à
Malijai, Jeanne Constance NOGUIER de MALIJAY, née en 1744 à
Marseille, baptisée en l’église Saint-Ferréol, décédée le 21
novembre 1787 à Château-Arnoux, inhumée le lendemain, fille de
Pierre Vincent, riche négociant marseillais, puis conseiller
du roi receveur général des Finances de Provence, écuyer et
seigneur de Malijay et de l’île des Embiers, et d’Anne
Catherine AUBERT. D’où :
IX
- Hippolyte de LOMBARD de CHATEAU-ARNOUX dit le Marquis
de Château-Arnoux, maire de Château-Arnoux de 1815 à
1821, propriétaire, né et ondoyé le 9 avril 1779, baptisé le
surlendemain en l’église de Château-Arnoux (parrain Pierre
Vincent de Noguier seigneur de Malijai, marraine Anne
Catherine Aubert Noguier, son aïeule maternelle, de Malijai),
décédé en son domicile à Château-Arnoux le 27 février 1831,
âgé de 51 ans ; épouse 1) le 10 octobre 1801 (18 vendémiaire
an 10), en la mairie de Marseille-Nord, Marie-Magdeleine André
dite Andrette PASTORET née en 1741 à Marseille, décédée le 8
janvier 1825 à Marseille, fille de Joseph, avocat, bourgeois
de Marseille, et de Marie-Geneviève d’ARMAND de MISON. 2) le
23 novembre 1825 à la mairie d'Apt, (Magdeleine Jeanne
Thérèse) Pauline REYNAUD née le 14 février 1804 à Aix, décédée
le 19 mai 1889, fille de feu Louis, et de Marie-Françoise
Thérèse de RENAUD de
FONSBELLE. Elle se remarie le 30 octobre 1837 au capitaine
Jean-Louis Charles Marie COSNAT chevalier de la Légion
d’honneur. D’où, du second mariage :
X
- Alexandre de LOMBARD de CHATEAU-ARNOUX dit le Marquis
de Château-Arnoux, avocat, juge à Barcelonnette (1856),
Castellane (1857), Grasse (1860), Digne (1862), Toulon (1867),
président du tribunal civil de Forcalquier (16 janvier 1869),
puis de celui de Digne (11 mars 1873), propriétaire, né le 11
septembre 1826 à Apt, décédé le 24 juillet 1893 à Digne, âgé
de 66 ans, épouse le 27 novembre 1850 à la mairie de Sisteron,
Ambroisine CURNIER, née le 22 avril 1831 à Sisteron, fille de
Mucius Scevola Fortuné, propriétaire, et de feue Virginie
Augustine de BURLE de CURBANS (fille de Charles-François de
Burle, seigneur de Curbans, lieutenant général civil et
criminel en la sénéchaussée de Sisteron, député à la
Constituante, et de Catherine Julie de POCHET).
D’où :
XI
– Joseph de LOMBARD de CHATEAU-ARNOUX comte
puis Marquis de Château-Arnoux, avocat à Paris puis
Cambrai, né le 30 septembre 1851 à Sisteron, décédé vers 1930,
épouse le 29 novembre 1879 à Caullery (Nord), suivant contrat
du même jour (Dupont-Guérin, not. Clary), Mathilde DOLEZ née
le 3 juillet 1855 à Caullery (Nord), décédée le 18 août 1927 à
Cambrai, fille de Jean-Baptiste Michel, fabricant de tissus,
maire, et de Marie Séraphine Sidonie PIETTRE ; l’époux reçoit
en dot de ses parents une pension annuelle de 3.000 francs.
D’où :
XII – André de LOMBARD de CHATEAU-ARNOUX licencié en droit, secrétaire, sous-lieutenant de cuirassiers aux chasseurs d’Afrique, né le 24 mai 1886 à Paris (10e), décédé le 3 avril 1970 à Combourg (Ille-et-Vilaine), épouse 1) Carmen SALAS. Divorcés. 2) le 2 juillet 1942 à Paris (15e), Mathilde COUPé née le 28 octobre 1887 à Paris (10e), décédée le 13 février 1975 à Saint-Malo (Côtes-d’Armor), fille d’Eugène, marchand quincailler, et de Virginie Mathilde BRUNO. D’où postérité subsistante.
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