Anciennes familles de Provence | ||||
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(de) Pellas
Famille ancienne de Saint-Julien-le-Montagnier, si l'on en juge par le nombre des branches qu'elle avait déjà formées aux XVIe et XVIIe siècles (voir données Ph. Coulet sur Généanet). L’une d’elle, issue de Pierre Pellas, bourgeois, marié en 1605 à Jaumette Féraud, s’habitua à l’exercice du droit au parlement d’Aix, dans ses deux rameaux, issus des deux fils nés de ce mariage. L’aîné, Mathieu Pellas, né en 1619, bourgeois de Saint-Julien, eut une fille mariée à l’avocat aixois Joseph-Gaspard Fabry, et un fils allié aux Dille, père de Joseph de Pellas, et ayeul de Jean-Paul de Pellas, tous avocats au parlement de Provence. Le second rameau issu de Vincent Pellas, né en 1622, prit plus d’élévation. Jean de Pellas, son fils, d’abord avocat au parlement, fut en effet pourvu en 1698 d’un office de général des Monnaies au département de Provence, qu’il exerça pendant un quart de siècle. Il fut également sieur de Maillane et des Milles, par achat d’une partie de ces terres. A sa mort en 1723, son office est repris par son fils Jean-Joseph de Pellas de Maillane, qui l’exerça avec zèle et talent, et en fut récompensé en 1728 en recevant le collier de l'ordre de Saint-Michel, suivi aussitôt par le titre de comte romain et apostolique que lui conféra le pape Benoît XIII. Les preuves pour l’ordre de Saint-Michel étant de trois degrés de noblesse paternelle, Jean-Joseph de Pellas en fut dispensé, et ses preuves réduites à deux, par considération des privilèges associés à la charge de général des Monnaies, semblables à ceux de la cour des Monnaies, ainsi qu’il résulte de l’édit de juin 1696 qui en porta création, et qui lui avaient permis, du reste, d’être dispensé en 1720 de la taxe des francs-fiefs pour sa terre et seigneurie de Maillane. Le procès-verbal de réception, signé par le maréchal-duc d’Estrées, est daté du 19 décembre 1728, et fait l’objet de la très courte notice consacrée à la famille Pellas dans l’Armorial général de France, de Louis-Pierre d’Hozier (reg. II 2e partie). A la branche aixoise des Pellas appartient également le Père Sauveur-André Pellas (1667-1727), religieux minime, et auteur du plus ancien dictionnaire franco-provençal connu, paru en 1723. Les armes de Pellas de Maillane sont : de gueules au lion d’or couronné d’argent, foulant aux pieds trois croissants du même, au chef d’argent chargé de trois étoiles du champ. Elles ont été ainsi enregistrées à l’Armorial par Jean Pellas co-seigneur de Maillane, et par Françoise Pellas veuve de Gaspard Rivier. Pierre Pellas, et Lazare Pellas, bourgeois de Saint-Julien, se virent attribuer des armes parlantes : d’or à une pelle de gueules mise en pal.
I – Pierre PELLAS bourgeois de Saint-Julien, épouse le 15 février 1605 à Saint-Julien le Montagnier, Jaumette FERAUD, d’où :
II - Mathieu PELLAS bourgeois de Saint-Julien, baptisé le 22 décembre 1619 à Saint-Julien (parrain Barthélémy Audier, marraine Josèphe Brun), décédé le 17 janvier 1679 à Saint-Julien, âgé de 59 ans, épouse Catherine VERD décédée le 13 décembre 1699 à Saint-Julien. D’où :
III - Pierre PELLAS avocat, bourgeois de Saint-Julien, baptisé le 3 août 1642 à Saint-Julien (parrain Pierre Pellas, marraine Suzanne Rousse), épouse le le 27 novembre 1673 à Saint-Julien-le-Montagnier, âgé de 31 ans, Anne DILLE née vers 1652, fille de Pierre notaire royal, lieutenant de juge et sieur de Boisset, et d’Anne d’ARBAUD, en présence de Guillaume Brun vicaire, Joseph de Bausset chanoine de la collégiale de Barjols, et Jean Maurras prêtre. Elle meurt à l’âge d’environ 97 ans le 7 novembre 1749 et est inhumée le lendemain à Saint-Julien. D’où :
IV – Joseph de PELLAS avocat en la cour, baptisé le 3 octobre 1683 à Saint-Julien (parrain Jean-Baptiste Henri de Forbin marquis d’Oppède, marraine Anne Dille), décédé avant 1728, épouse le 6 août 1714 en l’église de la Madeleine à Aix, (Lucrèce) Ursule d’ANDRE fille d’Honoré, bourgeois, ancien consul d'Aix et procureur du pays de Provence, et de Marguerite de BARDON. D’où :
V – Jean Paul de PELLAS avocat en la cour du parlement, bourgeois de Saint-Julien, né le 16 décembre 1718 baptisé le même jour à Saint-Julien le Montagnier (parrain Jean-Paul Dille avocat en la cour et juge de Saint-Julien, marraine Magdeleine Pellas femme de Joseph Jauffret Burle), épouse le 1er décembre 1763 en l’église Notre-Dame des Accoules à Marseille, Marie Elisabeth ICARD âgée d’environ 27 ans, fille de feu Georges, négociant, et de Catherine Rose ROUBIER, en présence de François Marcien Sollier conseiller du roi secrétaire en la cour du parlement, expéditionnaire en cour de Rome et procureur du roi en la maréchaussée de Provence, procureur de la mère de l’époux, de Joseph Claude Cezan, bourgeois, cousin de l’épouse, à Marseille, Marc Antoine Imbert oncle de l’épouse, à Marseille, Jean-Baptiste Berrin marchand drapier et Jean Augustin Escaillon maître apothicaire. D'où :
VI – André Florens PELLAS avocat, juge de paix du canton de Saint-Julien, né à Saint-Julien, épouse le 18 avril 1796 à la mairie de Marseille, Adélaïde PERAGALLO, âgée de 22 ans, née en février 1774, fille de feu Jacques Léonard (1745-1788), négociant, et de Marie Magdeleine BELLEVILLE, en présence de Sabin Peragallo, négociant, frère de l’épouse, Louis Joseph Reynoard, homme de loi à Valensole, Joseph Castellin négociant, et Joseph Armand, cuisinier. D’où :
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