Famille aixoise connue depuis la fin du XIVe siècle, passée dans le notariat au XVe siècle, et qui a fourni au XVIIe siècle plusieurs avocats au bureau des Finances de Provence ou au parlement, et deux consuls d’Aix.

Elle est issue, selon l’historien Roux-Alpheran, de Pierre Benedicti, syndic d’Aix en 1380-81 et 1389-90. Sa postérité francisa son nom « lorsqu’on commença à contracter en français sous François 1er », en Benoist (Benedicti, Benedict, Benoict, Benoist, Benoit, le provençal Benech peu attesté et resté aux familles paysannes).

Monet Benedicti travailleur d’Aix, fils de Pierre, testa à Aix en 1493, et fut père de Jacques, prêtre à Saint-Sauveur, et ayeul d’Elzéar Benoist, qui épousa en 1509 la fille du notaire Honoré Piscatoris, et fut à son tour notaire d’Aix. Jehan Benoist, né de cette alliance, bien que bourgeois, prit le titre d’écuyer, et après lui son fils Joseph Benoist. La famille compte alors parmi la bonne bourgeoisie d’Aix, grâce notamment à ses alliances avec des familles de robe : Boisson en 1555, Vétéris en 1601, La Palud en 1608.

La filiation n’est établie toutefois qu’à partir de Jehan Benoist, bourgeois d’Aix, marié vers 1600 à Marguerite Girard. Sa postérité, à la veille de la Révolution, comptait deux représentants : François de Benoist, avocat au bureau des trésoriers de France (1755) après son père, décédé en mars 1789 sans postérité, et Pierre-Joseph de Benoist (1744-1809), son cousin, qui fut garde du corps du roi Louis XVI, puis consul d’Aix en 1784 et maire de Saint-Maximin, ville où il s’installa et maria en 1806 ses deux filles : Joséphine de Benoist, l’aînée, dans la famille Sudre, Sophie de Benoist, la cadette, dans la famille d’Anselme Vénasque, de Bonnieux.

Armes : de gueules au lion d’or supportant un monde d’azur cintré et croiseté d’argent à la bordure d’or (Jougla, Rietstap, Borricand). Catherine de Benoist veuve de Laurent Sauvaire, et Louis Benoist, bourgeois d’Aix, se virent imposer des armes parlantes lors de leur enregistrement à l’Armorial général : d’azur au bénitier d’or.

I – Jehan BENOIST bourgeois d’Aix, décédé avant 1623, épouse vers 1600 Marguerite GIRARD ; d’où :

1. Pierre qui suit,
2. Anne BENOIST épouse par contrat du 18 juin 1623 à Aix, Claude RABILLAUD receveur des décimes au diocèse de Fréjus, fils de feu Esprit, et de feue Marguerite GIRARD.
3. Chrétienne de BENOIST baptisée le 31 décembre 1612 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Anthoine Thoron conseiller du roi, marraine Chrétienne de Fabrègues), décédée après 1675 ; épouse le 20 juin 1632 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, suivant contrat signé le 24 juin, Alexandre MARTIN docteur en médecine conseiller et médecin ordinaire du roi, natif de Pertuis, fils de Pierre, docteur en médecine, et de feue Suzanne Boyer.

II - Pierre BENOIST bourgeois d’Aix, épouse par contrat du 1er août 1635 à Aix, Françoise de BERNARDET fille de feu Honoré, avocat en la cour, et de feue Magdeleine de GAUFRIDY. Décédée après 1684. D’où :

1. Joseph qui suit,
2. Etienne BENOIST prêtre.
3. Claude BENOIST baptisé le 29 mars 1641 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix-en-Provence (parrain Claude Rabillaud receveur des décimes du diocèse de Fréjus, marraine Marguerite de Girard).
   

III - Joseph BENOIST docteur ès droits, avocat au parlement de Provence, épouse 1) le 11 décembre 1670 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, âgé d’environ 25 ans, Anne de RABILLAUD âgée d’environ 22 ans, fille de feu Claude, receveur des décimes du diocèse de Fréjus, et de Marguerite BARDON, témoins Etienne Benoist frère dudit Joseph, Paul Martin docteur en médecine, cousin germain de l’époux, messire Barthélémy de Rabillaud prêtre docteur en droits, frère de l’épouse, Esprit et Joseph Rabillaud autres frères. 2) le 24 mai 1683 en l’église de la Madeleine, Anne de GILLY, ou Gilles, fille d’André, bourgeois, et de Louise GRASSY, en présence de Jean-Porphyre Bayre, Antoine Lombard ecclésiastique, Jean Esclangon et Claude d’Aubergue, tous d’Aix. D’où :

1. Du premier lit : Jean-Pierre qui suit,
2. Marguerite BENOIST baptisée le 26 mai 1675 en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Joseph Rabillaud, docteur en droits, marraine Christine Benoist).
3. Jean-Baptiste BENOIST né le 7 décembre 1677 à Aix, baptisé le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Jérôme de Durant écuyer, marraine Anne de Grasse).
4. Barthélémy BENOIST né le 4 février 1679 à Aix, baptisé le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Esprit de Rabillaud bourgeois, marraine Marguerite de Bardon).
   
   
5. Du second lit : François-André BENOIST né le 3 mars 1684 à Aix, baptisé le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain André Gilles, bourgeois, marraine Françoise de Bernadet).
6. Louis-Etienne de BENOIST qualifié chevalier, conseiller du roi et son avocat au bureau des Finances de la généralité de Provence, reçu le 12 juin 1728 en l’office de Jean-Joseph de Roux ; né le 14 avril 1686 à Aix et baptisé le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Etienne Benoist, prêtre, Louise de Grassy), enseveli le 5 janvier 1740 au couvent de la Trinité d’Aix ; épouse le 19 juin 1731 à Saint-Sauveur, (Anne) Claire de BIOULLES fille d’Antoine notaire royal et apostolique, et de Marguerite HODOUL, en présence de Joseph-François Benoist avocat au parlement. Elle meurt à l’âge d’environ 44 ans le 31 août 1742, inhumée le lendemain. D’où :
   
   
1. Anne Louise de BENOIST née le 10 avril 1732 à Aix, baptisée le surlendemain en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Antoine Bioulès notaire royal apostolique, marraine Anne de Gilles de Benoist), décédée à l’âge de 23 ans le 23 mars 1756, inhumée le 24 au couvent des Bernardines paroisse du Saint-Esprit.
2. François de BENOIST conseiller du roi et son avocat au bureau des Finances de la généralité d’Aix, reçu le 30 juillet 1755 en la charge de son père ; né le 25 mai 1735 à Aix, baptisé le même jour à Saint-Sauveur (parrain François Frégier conseiller du roi greffier en chef en la cour des Comptes, marraine Anne d’Adaoust de Benoit), décédé à Aix et inhumé le 10 mars 1789 au cimetière de la Madeleine ; épouse le 14 juin 1768 en l’église de la Madeleine, Jeanne de FERRY âgée d’environ 28 ans, fille de feu Charles, chevalier de l’ordre de Saint-Louis, ingénieur en chef et brigadier des armées du roi, et de Marie Elisabeth de RENAUD d’ALLEIN, témoins Jean François César de Reynaud, chevalier, marquis d’Alein, seigneur d’Oron et de Lamanon, Joseph Sextius Simon, avocat, professeur en droit, noble Jean de Saint-Père de Bosquet écuyer, Louis Etienne Frégier, greffier en chef à la cour des Comptes.
   
   
7. Anne de BENOIST née le 5 janvier 1688 à Aix, baptisée le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Joseph Figuière, prévôt de Saint-Sauveur, marraine Anne de Grasse).

IV - Jean-Pierre de BENOIST avocat au parlement de Provence, né le 17 décembre 1673 à Aix, baptisé le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Pierre Benoist bourgeois d’Aix, marraine Lucrèce Jujardy femme de Louis Bourdon conseiller secrétaire en la chancellerie de Provence), épouse le 6 février 1706 en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, Anne d’ADAOUST veuve de Jean-Antoine BESSIERE, juge royal de Pertuis, née en 1679, fille de Jean, écuyer d’Aix, et de Louise d’AZAN, en présence du père de l’époux, de Pierre Honoré avocat en la cour, Pierre Natte docteur en médecine, François Adaoust, et Dominique Adaoust oncle de l’épouse ; d’où :

1. Joseph François Xavier qui suit,
2. François-Etienne BENOIST prêtre, supérieur du séminaire d’Aix, parrain de son neveu Pierre François-Xavier d’Anselme en 1740, official du diocèse.
3. Marguerite de BENOIST née le 1er juin 1710 à Aix, baptisée le lendemain à Saint-Sauveur (parrain Laurent d’Adaoust conseiller en la cour des comptes, marraine Marguerite de Bardon d’André).
4. Jean-Baptiste Joseph BENOIST né le 18 juillet 1711 à Aix, baptisé le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Joseph Azan, avocat, marraine Anne de Gilly de Benoist).
5. Pierre-Louis BENOIST né le 10 février 1713 à Aix, baptisé le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix (parrain Paul Azan, avocat en la cour, marraine Louise d’Azan).
6. Marie-Elisabeth de BENOIST née le 2 juillet 1714 à Aix, baptisée le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Pierre Honorat, avocat à la cour, consul assesseur et procureur du pays, marraine Marie Anne de Rabillaud), décédée le 30 novembre 1784 à Bonnieux, épouse le 9 juin 1738 en l’église de Rognes, Pierre-Joseph-Elzéar d’ANSELME, écuyer, co-seigneur de Venasque et Saint-Didier, avocat au parlement, né le 10 mai 1714 à Reillanne, décédé le 9 février 1786 à Bonnieux, fils de Denis, avocat au parlement, et de Marguerite de BLANQUY.
7. Louise de BENOIST née le 9 novembre 1716 baptisée le lendemain en l’église Saint-Sauveur d’Aix (parrain Joseph Benoît avocat en la cour, ayeul, marraine Louise d’Azan), épouse le 24 novembre 1744 en la cathédrale Saint-Sauveur, Joseph GERARD avocat en la cour fils de feu Joseph et de Catherine de VINCENS.

V – Joseph-François de BENOIST avocat au parlement de Provence, consul d’Aix et procureur du pays de Provence, né le 9 décembre 1706 à Aix, baptisé le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Joseph Benoît, son ayeul, avocat en la cour, marraine Anne de Chantre d’Adaoust), épouse le 18 novembre 1742 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix, Anne (Marthe Aglaé) L’HERMITTE de MAILLANE, âgée d’environ 22 ans, fille d’Antoine, écuyer, seigneur de Maillane et la Rousselle, et de Marguerite d’AUDIBERT, présents et consentants, en présence de François- Etienne Benoist supérieur du séminaire d’Aix, prêtre délégué, de Michel Reynaud chevalier président trésorier de France honoraire, Claude Alpheran, César Auguste Pelissier, et Jean-Baptiste Roch Estienne, l’épouse signe Anne de Maillane. D'où :

1. Pierre Joseph Marc qui suit,
2. (Antoine) Marius de BENOIST officier d’invalides, né le 8 février 1746 à Aix, baptisé le même jour en la cathédrale Saint-Sauveur par François Etienne Benoist prêtre, supérieur du séminaire d’Aix (parrain Antoine d’Hermite seigneur de Maillane, marraine Louise Benoit de Girard).

VI – Pierre Joseph Marc de BENOIST garde du corps de Louis XVI, officier de cavalerie, consul d’Aix et procureur du pays de Provence en 1783-1784, puis maire et premier consul de Saint-Maximin, et député à ce titre du Tiers Etat aux Etats généraux de Provence en 1789, propriétaire, né à Aix en 1744, décédé à Saint-Maximin le 23 juillet 1809, âgé de 65 ans ; épouse le 29 janvier 1782 en l’église de Saint-Maximin, Marguerite Magdeleine de FRESQUIERE veuve de Dominique Alexandre de CORTEZ, née le 30 juin 1756 à Saint-Maximin, y décédée le 22 avril 1803, fille de Joseph, conseiller du roi lieutenant de juge dudit lieu, et de Marguerite Jeanne GUERIN. D’où :

1. (Sexte) Joséphine (Marguerite Françoise) de BENOIST née et ondoyée le 30 juillet 1783, baptisée en l’église de Saint-Maximin (parrain Joseph de Fresquière conseiller du roi et lieutenant de Saint-Maximin, son grand-père, nom de la marraine omis), y décédée le 8 juillet 1839, épouse le 24 novembre 1806 à la mairie de Saint-Maximin, Alexandre Jean-Baptiste Augustin Marie SUDRE propriétaire, né le 25 juin 1783 à Septèmes-les-Vallons, décédé le 12 mars 1866, fils de Jean-Baptiste Augustin, avocat au parlement, receveur des fermes du roi, et de feue Marie-Catherine Françoise LAUGIER.
2. (Sexte Marie) Sophie de BENOIST née le 4 août 1784 à Aix, baptisée le lendemain en la cathédrale Saint-Sauveur (parrains Joseph Jérôme Siméon et Jean-Louis de Joannis de la Brillane, consul et assesseur d’Aix, marraine Marie Désirée Marseille de Roux épouse de Pierre Raymond de Glandevès baron de Glandevès, seigneur du Castellet, Cassian, Vergons, Amirat, ancien capitaine de vaisseaux du roi, chevalier de Saint-Louis, grand sénéchal de Castellane, premier consul d’Aix et procureur du paysn représentée par Marie-Anne Thérèse Françoise de Benoist), décédée le 15 mars 1860 à Bonnieux, épouse le 24 novembre 1806 en la mairie de Saint-Maximin, Joseph Louis d’ANSELME, admis à l’école royale militaire, propriétaire, acquéreur du château de Buoux (avril 1812), son cousin issu de germain, né le 23 septembre 1775 à Bonnieux, y décédé le 26 août 1858, fils de Philippe, écuyer, co-seigneur de Vénasque et de Saint-Didier, viguier de Bonnieux, maire d’Apt, propriétaire, et de feue Jeanne de CHATERNET.
3. Emilie Marthe Magdeleine de BENOIST née et ondoyée à la maison, baptisée le 26 octobre 1785 en l’église de Saint-Maximin (parrain Marc Joseph de Fresquière, conseiller du roi, marraine Anne Marthe Aglaé L’Hermitte de Maillane), y décédée le 6 septembre 1786, inhumée le lendemain.