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Anciennes familles de Provence | |||
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(de) Fabri de Rians, Calas et Peiresc
Branche cadette des Fabry, famille chevaleresque connue en la ville d’Hyères depuis le XIVe siècle, et dont la branche aînée posséda la seigneurie de Saint-Julien d’Asse, eut moins d'éclat et fut maintenue noble par jugement rendu en juillet 1668 en la personne de Cosme de Fabry, écuyer résidant à la Cadière. Certains mémoires ont prétendu les Fabry issus des Fabrici de Pise, en Toscane, dont deux branches seraient venues en France aux XIIIe et XIVe siècles : l’une donnant les Fabry de Moncault en Languedoc et l’autre en Provence. Se reporter en particulier à l'ouvrage de Jules de Bourrousse, Généalogies des maisons de Fabri et d'Ayrenx, 1884 (en ligne). Installés à Aix dès 1515, les Fabri, furent seigneurs barons (puis marquis en 1657) de Rians, seigneurs de Valavez (ou Valavoire), Callas et Peiresc, et se sont illustrés par le célèbre humaniste Nicolas Fabri de Peiresc (1580-1637).
I - Amédée FABRI alias Amiel, gouverneur du château d’Hyères, épouse par contrat du 21 janvier 1463 épouse Louise de GOMBERT dame de Terrelongue, qui décède le 30 juin 1494, d’où :
II - Fouquet FABRI natif de la ville d’Hyères, seigneur de la Verne puis de Calas, patron de l’hôpital d’Hyères en 1508, installé à Aix, licencié en droit (brevet du 18 octobre 1510), élu assesseur d'Aix le lendemain 19 octobre 1510, puis à nouveau en 1515, reçu avocat des pauvres en février 1531, puis conseiller au parlement de Provence le 24 décembre 1532 en la charge d’Amédée Imbert, est nommé lieutenant du roi par lettres du comte de Tende datées du 15 janvier 1534, jusqu’en 1536 ; en 1536, on lui doit d’avoir sauvé les archives d’Aix en la faisant transporter dans le château des Baux ; il est trois fois député aux Etats de la province ; né à Hyères vers 1574, il meurt au cours du mois de mai 1546, âgé d’environ 70 ans. Il avait passé quittance à Aix le 6 novembre 1503 au sujet des droits de sa femme. Il épouse en 1494 Sylvestre L'EVESQUE fille de Jean, écuyer, secrétaire du roi Charles d'Anjou, et de Delphine GASTINEL, d’où :
III – Nicolas FABRI seigneur de Callas, docteur en droit, conseiller du roi en ses conseils, lieutenant du roi au siège d’Hyères, conseiller au parlement de Provence (provisions du 3 septembre 1545, reçu le 23 octobre en la charge de Fouquet son père), docteur en droits agrégé de l’université d’Aix (28 décembre 1552) puis conseiller en la cour des Comptes, Aides et Finances de Provence, reçoit du roi la seigneurie de Brégançon; meurt à Aix et est inhumé peu avant le 18 mars 1572 ; épouse par contrat du 14 mars 1543 à Aix (Honoré Dedons not.), Catherine de CHIAVARI fille de Jacques, conseiller bourgeois puis consul d'Arles, anobli par le roi en 1514, et de Françoise de SEVE, elle a en dot 1200 écus et un trousseau de 200 écus. Elle se remarie à Pierre de LA LANDE écuyer d'Aix, lequel décède deux jours après son mariage. D’où :
IV – Reynaud FABRI de CALAS écuyer, baron de Rians, seigneur en partie de Calas, Artigues, Amirat, élevé près de Renée de France, étudie le droit, est recu conseiller à la cour des Comptes, Aides et Finances le 24 septembre 1574, rend hommage au roi, avec son frère Claude, pour la moitié de la seigneurie de Calas (26 juin 1597), et pour ses deux fils de la quatrième partie de Peiresc et la Colle Saint-Michel acquis par droit de rachat des héritiers de Christophle Bonfils (14 décembre 1599), nouvel hommage de deux quarts de ces dernières seigneuries acquis des sieurs de Gursan et marquis de Trans (9 mars 1606), achète la baronnie de Rians avec les terres d’Artigues et Amirat de Louis de Mévouilhon baron de Bressieux et Marguerite de Saint-Michel sa mère, dont il rend l'hommage (20 juillet 1610), meurt doyen de sa compagnie le 24 septembre 1625 à Aix, est inhumé le 6 novembre à Rians, épouse 1) en 1577 à Aix, Marguerite BOMPAR dame de Peiresc et de Valavez, née à Marseille, décédée à l’âge de 22 ans en 1582, fille de Jean Gaspard seigneur de Peiresc, et de Lucrèce de VALAVOIRE. 2) par contrat du 11 mars 1596 à Aix (Bernardin Brueys, not.), Catherine de CARADET de BOURGOGNE, veuve d’Olivier de TULLES seigneur de Trébillane, conseiller au parlement (1574) dont elle avait eu une fille qu’elle mariera 8 ans plus tard à son beau-fils Palamède Fabri ; elle est fille de Pierre, écuyer, capitaine d’arquebusiers, premier consul de Marseille, et d’Alione FISCOBOT sa seconde épouse. D’où :
V – Palamède FABRI de VALAVEZ écuyer, seigneur de Valavoire et de Callas, baron de Rians, d'Artigues et d'Admirat, docteur en droits de l’université d’Aix (20 janvier 1604), étudiant à Toulouse (1618), élu plusieurs fois député de la province, viguier de Marseille (1633), démembre les terres du Haut et Bas-Vacon dépendant de la baronnie de Rians et les érige en arrière-fief sous le titre de Barlemont, en faveur de Jean-Baptiste d’Estienne, viguier et premier capitaine d’Aix, par acte du 27 juin 1641 (Astier notaire à Aix) ; baptisé le 25 juin 1582 à la Madeleine d’Aix (parrain Palamède de Valavoire, marraine Magdeleine Antelme), décédé en 1638, épouse en 1604 à Aix, Marquise de TULLES dame de Trébillane à Cabriès, fille d’Olivier, seigneur de Trébillane, conseiller au parlement de Provence, et de Catherine de CARADET de BOURGOGNE. D’où :
VI – Claude FABRI de RIANS écuyer, baron puis marquis de Rians, co-seigneur de Peiresc et la Colle-Saint-Michel, conseiller du roi au parlement de Provence (reçu le 22 octobre 1632 en la charge de Claude-Nicolas Fabri de Peiresc son oncle), conseiller d’Etat, vend sa partie de la seigneurie de Pieresc et la Colle-Saint-Michel à Aimé Lenfant le 10 juillet 1654 moyennant 14.300 livres (Alpheran, not. Aix), fait ériger sa baronnie de Rians en marquisat en décembre 1657 ; baptisé le 6 août 1607 en l’église Sainte-Madeleine d’Aix (parrain Claude de Fabri sieur de Calas et conseiller au parlement, marraine Charlotte de Fabri), décédé en 1666 ; épouse par contrat du 27 mars 1631 à Aix (d’Astier not.) Marguerite des ALRICS de CORNILLAN fille de feu Jacques, seigneur de Rousset en Dauphiné, Saint-Pantali, le Pegue, la Baume Cornillane, Piégu, Bedoin et autres lieux, et d’Isabeau de SIMIANE. D’où :
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