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Anciennes familles de Provence | |||
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(de) Duranti
La famille de Duranti appartient à la noblesse parlementaire de Provence, dont elle est l’une des plus anciennes. Connue à Aix depuis 1326, elle y tient l’un des premiers rangs pendant plus de six siècles. Principalement tournée vers la magistrature, elle a fourni huit conseillers à la cour des Comptes dont un président (1781), et un président du tribunal d’Aix (1872). Elle a donné également de nombreux consuls et assesseurs à la ville d’Aix, des officiers de mérite dont un chevalier de l’ordre de Saint-Michel, plusieurs religieux et savants. Sa noblesse a été reconnue lors des Maintenues en 1667, malgré des confusions sur son origine. Deux enquêtes ont précédé ce jugement : l’une en 1560, devant autoriser un cadet de famille, Antoine Duranti, à porter l’épée en ville en sa qualité de noble, l’autre en juillet 1643, menée par le sieur Billon à la demande de la cour des Comptes, cherchant à connaître la noblesse et généalogie des Duranty. Enfin, en 1781, un arrêt du Grand Conseil accorde au président Duranti de La Calade la dispense du marc d’or de la noblesse. Les Duranti ont formé trois branches principales, dites de Bonrecueil, de La Calade, et de Collongue, du nom d’arrière-fiefs qu’ils ont possédés dans les terroirs de Lambesc, Puyricard et Bouc. La branche aînée s’est éteinte en 1753, à la mort du Père Joseph Duranty de Bonrecueil, prêtre de l’Oratoire, dont le frère aîné était mort douze ans plus tôt, sans enfant, laissant une partie de ses biens à ses cousins maternels, les Gilly de Fontvive. La troisième branche, dont un membre s’établit vers 1760 à l’île de la Grenade, a eu pour dernier représentant Désiré de Duranti de Collongue, décédé à Aix sans alliance, en 1834. La branche de La Calade est celle qui a perduré avec distinction jusqu’au XXe siècle, et s’est éteinte en 1993 à la mort de Mme Georges Richard, dernière des trois enfants de l’historien et philologue Jérôme de Duranti La Calade (1861-1950). Le patronyme Duranti, après une période de francisation (Durand, Durant) au XVIe et XVIIe siècle, relatinisé en Duranty, s’est imposé sous la forme Duranti au XVIIIe siècle. Respectant une coutume répandue parmi les gens de loi, cette forme savante permit à la famille de se distinguer des autres Durand nombreux en Provence et à Aix (notamment les Durand de Fuveau, présents au parlement d’Aix depuis 1502). Armes : d’argent au cerisier arraché de sinople, fruité de gueules, au chef de gueules chargé d’une étoile d’or à six rais. Supports : deux aigles couronnées. Couronne : de marquis. Cimier : un phénix. Devise : Soli aeternitati. Honoré Jérôme de Duranti, sieur de Saint-Louis, fils d’un cadet, portait ses armes écartelées de gueules au château d'or donjonné de trois tours de même , qui sont les armes de sa mère, Marguerite de Castellane. Melchion de Duranty Collongue, chef de la branche du même nom, brisait quant à lui par une étoile d’argent. Deux autres Duranty sont enregistrés à l’Armorial général : Marc-Antoine de Duranty et François de Duranty, père et fils, qui ne sont autres que les représentants de la branche aînée de Bonrecueil ; bien que reconnus nobles, ils sont qualifiés de simples bourgeois de Lambesc et affublés d’armes fantaisistes. Comtes de Duranti et marquis de Duranty Deux familles Duranti ou Duranty ont eu une certaine notoriété en France, dans la seconde moitié du XIXe siècle : celle des comtes de Duranti, à Blancafort (Cher) et Paris, et celle des marquis de Duranty, à Marseille. Toutes deux portaient les armes des Duranti de la Calade, la première à l’identique, la seconde avec une brisure (l’arbre surmonté d’un lambel de gueules). Plus qu’un hasard, cette aspiration très nette à se relier aux Duranti La Calade n’a donné lieu à aucune explication dans les armoriaux (Annuaire héraldique de 1894, p.468). En 1906, alors qu’il publie une Généalogie de la maison de Duranti, dans sa série sur les anciennes familles de Provence, le très érudit baron Scipion du Roure ne parle pas de cette similitude. Son silence n’échappe pas à Chaix d’Est-Ange qui, dans son Dictionnaire des familles françaises (tome XV), en 1917, s’en étonne, tout en reconnaissant volontiers n’avoir pu obtenir aucune information, lui non plus, sur l’origine de ces deux familles, restée dans une complète obscurité. Grâce aux travaux de généanautes (Généanet : données Nicole Pinson, M-D. Germain-Ciamin, & famille Aurange-Pavie) et après quelques approfondissements, il est désormais possible de répondre à cette question. La famille de Duranti Concressault enrichie par la finance sous Louis XV, avait acheté à la lisière du Berry et de la Sologne la seigneurie de Concressault et le château de Blancafort, autrefois biens de la famille d’Angennes. Son auteur, Claude-François de Duranty (1716-1788), acquéreur de ces domaines en 1781, avait été chef de division aux finances à Versailles. Décédé à Toulon, il laissa un fils, François-Marie de Duranty (1755-1800), seigneur de Concressault et Blancafort, qui fut admis en 1789 à l’assemblée de la noblesse tenue à Bourges. Guillaume de Duranti-Concressault (1791-1856), son fils, dit le comte de Duranti, ancien page du roi de Hollande et officier des armées napoléoniennes, châtelain de Blancafort, fut maire de sa commune, député du Cher de 1852 à 1856, officier de la légion d’honneur. Marié en 1833 à une fille du général Brunet-Denon, neveu du célèbre directeur du Louvre Vivant Denon, il eut deux fils qui épousèrent deux sœurs, filles jumelles de la baronne de Commaille, veuve d’un officier de cavalerie anobli par Charles X. L’aîné, Alfred de Duranti (1835-1899), qui signait « comte de Duranti, comte de Concressault », propriétaire du château de Blancafort, laissa plusieurs écrits sur l’énigme Louis XVII-Naundorff ; il eut deux filles mariées, l’une au comte de Drée en 1886, l’autre au capitaine Collard en 1893. Paul de Duranti (1837-1905) son frère, dit le vicomte de Duranti, fut père de William de Duranti (1868-1947), lieutenant de vaisseau de réserve, puis journaliste spécialiste de la Marine, qui perdit sa fille unique Suzanne à l’âge de 20 ans, et dont l’épouse, quelque temps romancière après la Grande Guerre, finit ses jours en 1969, presque centenaire, mais sans famille et ruinée. En annonçant la nouvelle du mariage d’Elise de Duranti avec le comte de Drée, en 1886, la presse mondaine affirmait que la fiancée était une « descendante du président du parlement de Toulouse Etienne de Duranti », magistrat célèbre, assassiné par les Ligueurs le 10 février 1589, et dont la fin tragique fut immortalisée par un tableau de Paul Delaroche en 1827. Il est probable, mais pas si étonnant, que la presse ait été mal informée, car comment imaginer que les comtes de Duranti se croyaient issus d’un magistrat de Toulouse, alors qu’ils portaient les armes d’une famille aixoise ? (Armes que, du reste, ils ont transmises à la commune de Blancafort). Claude-François de Duranty appartenait en réalité à la famille Durandy, l’une des plus notables de Guillaumes, petit village de l’évêché de Glandèves, à la frontière du royaume, où elle est attestée dès le XVe siècle. Il était fils d’André Durandy (1679-1738), garde d’artillerie du château et maire de la ville, et avait plusieurs frères qui firent carrière et abandonnèrent le nom de Durandy pour celui de Duranty. L’aîné, Jean Etienne de Duranty (1706-1761), avait quitté la Provence et fait fortune comme « entrepreneur des hôpitaux de l’armée d’Espagne », s’était installé à Montpellier où il épousa en 1753 la fille unique d’un conseiller au parlement de Montpellier, dont il hérita de la charge et des biens. Jean-Baptiste Duranty, frère cadet, fut chanoine de la cathédrale d’Embrun. Victor Duranty (1709-1776), deuxième garçon de la fratrie, fut comme son père commissaire d’artillerie et maire de Guillaumes. Il eut plusieurs fils : l’un d’eux, Michel-François Duranty de La Rivière (1750-1789), fit carrière comme ses oncles dans l’administration royale, d’abord dans les vivres puis les hôpitaux ; nommé directeur de l’hôpital royal de la marine de Marseille de 1775 à 1787, il demande à être muté à la Guadeloupe où il meurt deux ans plus tard, laissant deux fils. L’aîné, François Duranty (1780-1860), employé à Marseille, eut trois filles ; la seconde, Adèle Duranty (1799-1854) épousa un négociant marseillais, Claude Nicolas. C’est le fils de ce dernier, Emile Nicolas (1836-1890) célèbre médecin laryngologiste, professeur et membre de nombreuses sociétés savantes, décoré de la Légion d’honneur et de plusieurs ordres étrangers, récompensé notamment pour son dévouement contre le choléra, qui fut autorisé en 1869 à relever le nom de sa mère, et reçut du roi de Portugal en 1886 le titre de marquis. Marié à Marie Philigret, fille d’un capitaine au long cours, il eut un fils, Armand Nicolas-Duranty (1870-1927), journaliste, qui est le marquis de Duranty, co-auteur en 1911 de La peste de 1720 à Marseille et en France, ouvrage couronné par l’Académie française. Marié en 1913, il habitait à Marseille et auprès de sa belle-famille, au château de la Lienne près Châteauroux. Il a eu au moins deux enfants. La transformation du nom des Durandy de Guillaumes en Duranty, et l’adoption des armes des Duranti La Calade (brisées d’un lambel pour les Nicolas-Duranty), est donc à replacer dans le contexte du formidable essor social que connut cette famille au XVIIIe siècle. Une généalogie semble même avoir été esquissée par elle, afin de justifier ce lien entre les deux familles, mais reste douteuse. Les Jérosme de Duranty Plus éloignée de la Provence encore, une troisième famille - l’un de ses membres du moins - prétendit, à la fin du XIXe siècle, descendre des Duranty d’Aix dont il n’hésita pas à s’attribuer le nom et les armes. Hippolyte Jérosme (1854-1919), notable des environs d’Amiens, dont la famille possédait les châteaux de Marcelcave et Bois-Riquier à Ville-le-Marclet, se rendit propriétaire, par son mariage avec Juliette Roussel en 1882, du château d’Houdencourt à Fransu, en Ponthieu. Faisant des réaménagements sur le domaine agricole, quelques années plus tard, il fit apposer à l’un des pavillons une agrafe sculptée aux armes des Duranti La Calade : écartelé au 1 et 4 d'argent au cerisier de sinople fruité de gueules, au chef du même chargé d'une étoile à six rais d'or, et au 2 et 3, d'azur à la tour crénelée d'argent ; ces dernières armes évoquent quant à elles celles des Duranti de Lironcourt (voir ci-dessous). La pierre est surmontée des initiales J. et R. pour Jérosme et Roussel (Voir l’inventaire du domaine par Frédéric Fournis, 2010). Hippolyte Jérosme, puis sa veuve, apparaîtront en société sous le nom de Jérosme de Duranty (Annuaire des Châteaux, de 1900 à 1930). Le couple eut deux enfants : Jules Jérosme de Duranty (1885-1953), propriétaire de Houdencourt, sans enfant de son mariage avec Mlle Debray, et Eugénie Jérosme de Duranty (1887-1970) devenue héritière, mariée en 1921 à un officier anglais. La famille Jérosme, toujours existante par une autre branche, est originaire d’Amiens où elle exerce le négoce au XVIIIe siècle. Henry-Rose Jérosme, arrière-grand-oncle de M. Jérosme de Duranty, est qualifié négociant et fils de négociant lors de son mariage en 1773 avec Mlle Fieffé de Lièvreville, sa cousine. Aucun lien, en l’état de nos connaissances, ne permet d’expliquer le rapprochement avec les Duranti d’Aix, si ce n’est l’allusion au prénom Jérôme. Une autre famille Duranti La famille Duranti de Lironcourt, que l’on a dit issue des Duranti de Toulouse (H. Lamant, Les Durand, 1998, p.174) est une famille protestante originaire de la ville d’Anduze. Antoine Duranti, qui testa le 24 juillet 1545, avait épousé en 1514 la fille de noble Pierre Boisset. David Durand, écuyer, son petit-fils, marié à Anduze en 1609, servit sous les ordres de La Valette. Le fils de ce dernier se fixa en Champagne où il épousa en 1664 la fille du seigneur de Passavant. A la génération suivante, Jean-Pierre Durand (1669-1716) qui prit le nom de Lironcourt, était capitaine de cavalerie. Il est père de Jacques-Antoine Durand de Lironcourt (1705-1755) qui fut secrétaire d’ambassade, gentilhomme ordinaire de la duchesse du Maine, consul de France en Egypte de 1747 à 1751, seigneur de Greux près de Domrémy. Sa biographie intitulée La vie de Monsieur de Lironcourt a été publiée par J.-F. Michel en 1996. Il a laissé deux fils : l’aîné, François Camille Duranti de Lironcourt (1733-1794), chanoine honoraire de Laon, aumônier de Mme Sophie de France, nommé évêque de Bethléem en 1777, émigra en Angleterre en 1792 ; le cadet, Gustave Adolphe Duranti de Lironcourt (1743-) fut enseigne de vaisseau, commissaire pour la marine à Amsterdam, et auteur d’un manuel sur la construction des vaisseaux publié en 1771. Marié en 1779 à la fille du baron Borel de Brétizel, il ne paraît pas avoir laissé de postérité. Les armes des Lironcourt sont d’azur à une tour d’argent surmontée d’un soleil d’or. Leur patronyme prend la forme Duranti, comme on le voit, au cours du XVIIIe siècle.
I - Bertrand DURANTI syndic d'Aix en 1326, père de : II - Raymond DURANTI père de : 1. Laurent qui
suit, III – Laurent DURANTI notaire royal d'Aix, élu deuxième consul de la ville en 1410, achète la moitié des droits de péage de la ville d’Aix. Il teste le 3 mars 1432 (Jean Lantelmi not.) ; par ce testament il élit sépulture au cimetière de Saint-Sauveur au tombeau où reposent ses enfants prédécédés, lègue à son fils Jean Durant ses chartes, notes et protocoles avec leurs émoluments, ainsi que la maison qu’il habite à Aix, fait un legs à Lombarde sa fille épouse de Michel Dalmas, lègue à Jacques Durant son fils, un logis qu’il possède à Aix, ainsi que ses livres et écritures, et institue héritiers ses deux fils Jean et Jacques ; épouse Gassende BERNARD décédée avant 1432, fille de Guillaume, laboureur de Jouques, et de Mone N. Elle teste à Aix le 30 mars 1417 (Etienne Chaulan, not.), élit sépulture au cimetière de l’église Saint-Sauveur après de ses enfants prédécédés, fait un legs à sa bru Marguerite épouse de Jean Durant, à Bertrand, Béatricette et Jean Michel Dalmas, ses petits-enfants, à Damas Durant son petit-fils, né dudit Jean, et institue pour héritiers ses fils Jean et Jaumet Durant, nomme exécuteurs son beau-frère Jean Durant et son gendre Michel Dalmas. D’où :
IV - Jacques DURANTI bachelier en droit, avocat du conseil de ville en 1446, élu premier syndic d’Aix en 1465, assesseur en 1466, épouse par contrat du 7 septembre 1434 à Aix (Alban Félici, not.), Catherine de PIGONO fille de Jean, conseiller secrétaire rational et archivaire en la cour (1416), et de Claire VIGOUROUX sa première épouse. Elle teste le 29 novembre 1470 à Aix. Elle est instituée héritière, ainsi que son fils Jehan, de sa cousine germaine Catherine d’Andurin, veuve de Pierre de Tournefort et fille de Guillelme de Pigono épouse du président à la chambre des Comptes Hugues d’Andurin, par son testament du 3 novembre 1473 (Jean Borrili, not.). D’où :
V – Jean DURANTI bourgeois d’Aix, qualifié écuyer, notaire d'Aix, élu assesseur en 1487 et 1493, et premier consul en 1501, 1507 et 1513, mort en 1528. Epouse 1) par contrat du 2 avril 1467 à Arles, Jaumette BERTRAND fille de Pierre, de Beaucaire, et de Bilène ARTICHE. 2) par contrat du 27 avril 1475 (Bertrand Borrilli, notaire à Aix), Guillelme de CASTELLANE fille de Florent, seigneur de Norante et Mazaugues, et d’Honorate de BONIFACE MAZAUGUES ; l’épouse est dotée de 1200 florins. 3) peu avant le 1er février 1510, Ferreria ROSSETO, de Salon, veuve de Jean BILLIOTI, marchand d’Avignon. D’où :
VI – Antoine DURANTI d’abord clerc (1510) puis étudiant en droit à l’université d’Aix (1513), reçu docteur en droits et avocat au parlement de Provence, qualifié monsieur-maître, élu assesseur d’Aix et procureur du pays en 1539, décédé vers 1542 ; épouse à Marseille par contrat du 28 avril 1529, Françoise GEORGES d’OLLIERES fille de Pierre, notaire de Marseille, et de Delphine SOMATI. Le 20 mars 1542, elle achète une vigne d’Antoine Rol, boulanger d’Aix (François Borrili notaire). Le 11 avril 1549 alors veuve, elle fait un partage avec ses fils Jean-Baptiste, Antoine et André Duranti (Jean Borrilli, notaire). D’où :
VII – Jean DURANTI docteur en droits de l’Université d’Aix (29 août 1553), avocat au parlement, exerce comme professeur de droit à l’université d’Aix de 1562 à 1593, élu assesseur d’Aix et procureur du pays en 1562 et 1568, nommé en un office de conseiller du roi en la chambre des Comptes, Aides et Finances de Provence, en suite de la résignation de Vincent Bompar de Magnan (provisions données à Saint-Maur-les-Fossés le 7 janvier 1569, réception en charge par arrêt du 5 février suivant), exerce sa charge jusqu’à sa mort. Il fait un testament le 15 octobre 1593 (Louis Gazel, notaire à Aix), par lequel il veut être inhumé aux Augustins en la sépulture de ses ayeux, laisse le soin de ses funérailles à sa bien-aimée femme Marguerite de Lopis et à Jérôme Duranti, religieux minime, son fils aîné, qu’il nomme ses exécuteurs, fait des legs aux enfants de feu Honorade sa fille, et à Catherine, Bernardine, Marie et Marguerite Durant ses filles, ainsi qu’à son épouse, lègue à Jean-Baptiste Duranti, son fils, son office de conseiller maître ordinaire aux Comptes ainsi que sa bibliothèque. Il meurt en l’exercice de sa charge, alors doyen de sa compagnie, et est enseveli le 17 octobre 1593 en l’église des Augustins. Epouse par contrat du 19 août 1555 (Galery, notaire à Carpentras), Marguerite de LOPIS de la ville de Carpentras, fille de Jean, seigneur de la Fare, vice-recteur du Comtat Venaissin, et de Jeanne de LA SALLE. Elle est vivante en 1593. D’où :
VIII – Jean-Baptiste de DURANTI écuyer d’Aix, seigneur de Bonrecueil et Montplaisant (ces deux domaines situés à Lambesc ont été érigés en arrière-fief en sa faveur, le premier en 1609, le second en 1620), monsieur-maître, docteur en droits, pourvu par lettres royales données à Paris le 1er octobre 1594 de l’office de conseiller maître en la cour des Comptes, Aides et Finances de Provence vacant par la mort de son père, reçu en survivance le 11 mars 1595, et qu’il exerce jusqu’à sa mort ; né à Aix et baptisé le 3 février 1568 en la cathédrale Saint-Sauveur (parrain Gaspard Guiran conseiller du roi et maître rational, marraine Françoise Isnard épouse d’un conseiller au parlement), il teste en faveur de son fils Jérôme en 1622, et par codicille du 8 juillet 1624 (Frégier notaire) lègue à son fils Joseph sa terre de Bonrecueil ; meurt en l’exercice de sa charge, élu doyen de sa compagnie, le 8 octobre 1626, et est inhumé le 16 octobre 1626 au couvent des Grands Augustins. Epouse 1) par contrat du 8 novembre 1593 à Aix (Louis Gazel notaire), Claire de MAZARGUES veuve d’Hercule BOMPAR, conseiller au parlement, fille de Melchion, trésorier du Palais, et de Magdeleine d’ESTIENNE de SAINT-JEAN femme en secondes noces de Me Balthasar RABASSE procureur du roi au parlement ; l’épouse est assistée de sa mère et de son ayeule Jaumette de Saint-Jacques, ainsi que Louis André de Mazargues avocat au siège d’Aix, son frère, Joseph de Mazargues conseiller au parlement, Jean et Pierre de Mazargues, sieurs de Chaudol, ses oncles paternels, et autres parents. 2) par contrat du 11 octobre 1617 à Aix, Diane de PONTEVES d’AMIRAT, veuve d’Antoine EMENJAUD, conseiller au parlement, et fille de Pierre, seigneur d’Amirat, viguier de Barjols, et de Madeleine de FABRY. D’où :
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